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Info:
XVIe Tournoi Lémanique

[RP] Tournoi - J'ai toujours adoré ces petits moments...(*)

Xandrya




    Fin du voyage les menant jusqu'à leur objectif : le tournoi lémanique.


    Fribourg, 13 Mars 1466

      Routes enneigées et autres joyeusetés suisses, le grand nord pour une sudiste languedocienne, il allait falloir se réchauffer et quoi de mieux qu'une bonne baston pour ça, et fallait pas se leurrer si la rouquine était dans le coin c'était pas pour autre chose que ça.
      Le scribe semblait un poil moins débordé qu'à leur arrivée à Genève quelques jours plus tôt à moins que ce ne soit la permanence de Fribourg qui soit plus calme, ça restait une énigme dont l'incendiaire n'avait strictement rien à foutre.
      Formulaire d'inscription chopé pour y annoter deux noms pas besoin de blabla et autres fanfaronnades.
      Un vieil adage prétendait que c'était ceux qui en parlait le moins qui en faisait le plus, certes cela ne se rapportait pas à l'éclatage de tronche façon puzzle à l'ancienne, mais en règle général dans ce cadre les grandes gueules terminaient souvent le nez de traviole et quelques chicots en moins.
      Morceau de bois à la pointe noircie au feu et le parchemin fut gratté de quelques lettres pour valider leur participation au tournoi Helvétique.




        Equipe participant au tournoi helvétique de l'an 1466

        L'Incendiaire et Le Sicilien

        Xandrya
        Velasco Visconti


      Morceau de vélin rendu au scribe en prenant un règlement, le parcourant rapidement de ses bleutés avant de l'enfouir dans sa besace et de retourner en campement pour sans doute entamer quelques mises au point avec le sicilien.


    Campement

      Reflexion sur le chemin du retour, la gamine allait surement être prise en main par son équipe, sans quoi elle pourrait observer voire participer à la préparation de la rousse et du sicilien.
      Concernant Lilith, la question semblait ne plus se poser, la balafrée ayant purement et simplement déserté le groupe, sans un mot, une fois le pied à Fribourg.
      Le pas toujours entravé de ce souvenir de mission, la rouquine se pointa au campement.
      Pas d'auberge, pas de taverne, pas de tout ça, le temps du voyage à la cool était derrière, au moment présent une chose en tête de l'incendiaire : voir si le sicilien était aussi capable qu'il le prétendait, parce que parler c'est bien beau, mais agir...

      Rendue sur le campement, son partenaire fut engagé en visuel à faire dieu sait quoi, probablement tailler un bout de bois comme souvent ou ressasser le passé en guettant les ombres des fourrés.
      Nulle envie de perdre du temps, besoin d'action, de se défouler, mantel déposé sur le harnachement de Nyx posé au sol, col retiré et surplus laineux tout autant, un mouvement alerte resserrant laçage de bustier et de pantel en s'approchant du sicilien.

      Visconti, va falloir penser aux choses sérieuses... Un p'tit pas de deux à ma façon ?

      Ainsi dépoilée, bras et gorge nus, et fonction des mouvements bas de ventre aussi, le fond de l'air était frais,, "ay hi ay ho", ou quelque chose comme ça, mais si Velasco était aussi doué qu'il avait le parlé pour l'exprimer, sans aucun doute que la flamboyante n'aurait pas frisquette bien longtemps.
      Dans l'attente qu'il daigne bouger, le regard azuré de la rouge ne quittait pas le quidam confortablement installé, le toisant de toute sa hauteur les bras croisés sous poitrine.



    _________________
        "Dans les limbes de l'entre-monde... Entre ici et là-bas... Morte ou vive..."
    Vasco.
    Il s’appelait Velasco. Ou Vasco. Velasco Visconti avec deux V comme dans Victoire. Il était à Fribourg pour participer au tournoi lémanique et il était bien déterminé à le gagner. Pardon? Oui. Vrai: l’homme n’était pas du genre à s’étouffer d’humilité et sa coéquipière le savait. Il lui avait déjà signifié ses objectifs en venant ici: s’il ne restait qu’une équipe, ce devrait être la leur. Manifestement, la rousse avait un tout autre point de vue sur la question mais ça, c’était une autre histoire.

    Pour le Visconti, ce serait une première participation au tournoi. Après avoir perdu son bateau aux mains d’avides créanciers, après une campagne militaire en Franche-Comté, en Helvétie et en Savoie, le marin avait du se retirer du monde pour éviter les représailles d’une séparation impulsive et ô combien dangereuse. Trois ans. Trois ans passées à se terrer comme un rat, à guetter le moindre geste suspect, le moindre regard insistant et trop curieux. Trois ans plus mort que vivant pour ne pas passer de vie à trépas. Lorsque la flamboyante lui proposa de participer au tournoi de Genève, le sicilien avait hésité. L’endroit était synonyme de souvenirs douloureux, particulièrement Chambéry et la route de la mort. L’idée avait cependant cheminé et elle avait sonné comme l’heure du renouveau pour lui. Il fallait tourner la page. Dans un navire, les rats se cachent dans les cales. Pour lui, Il était temps pour lui de revenir sur le pont.

    Ce jour-là, comme souvent, les copeaux de bois s’éparpillaient autour du sicilien. Pour passer le temps, l’homme s’adonnait à sculpter de morceaux de bois. Le poignard qu’il trainait toujours avec lui servait autant à couper son pain, à tailler une branche ou à ouvrir bidoche et autre gorge aux gueux qui se mettaient en travers de son chemin. Ce fut assis sur une bûche qu’elle le découvrit ce jour-là pour lui proposer de s’entrainer. Le brun releva la tête, dardant ses méditerranéens vers le visage de la languedocienne. Si l’homme pouvait avoir des côtés sombres, il n’était pas dépourvu d’humour comme en témoignait son passé et c’est sur ce ton qu’il répliqua à son interlocutrice.

    - Passer aux choses sérieuses? Chiabrena Xand! Toi et moi, je pensais que ça faisait un moment qu’on était passé aux choses sérieuses.

    La main avait glissé sur les lacets de la chemise de lin blanche. Celle-ci avait été passée par la tête et déposée au pied de la bûche, découvrant un torse basané par le soleil de la grande bleue. Le sicilien avait lissé sa barbe entre le pouce et l’index et s’était levé, marchant dans la direction de sa coéquipière. Les phalanges se serraient et se desserraient dans sa main au rythme d’une danse qui n’avait rien de lascive.

    - A ta façon? C’est toi qui mène cette fois? Ou tu préfères que je prenne l’initiative?

    Arrivé à sa hauteur, le brun se courba. Ses bras accompagnèrent la révérence digne de cette noblesse qu’il exécrait au plus haut point et dont il aimait se moquer en toutes circonstances. Avant que son visage ne tourne respectueusement vers le sol, il décocha à la rousse un rictus qui en disait long sur la parodie qu’il était entrain de jouer.

    - Un baise-main peut-être pour accompagner cette révérence? De quoi vous faire monter le rouge aux joues très chère?

    Ne venait-elle pas justement de l’inviter à venir danser? Un bal? La tenue de la flamboyante ne s’y prêtait guère. Bien trop découverte …ou pas assez… pour les dames du monde. La noblesse, c’est dans la boue qu’elle devait se vautrer et si Xandrya ne faisait pas réellement partie de leur monde, elle devait y aller également parce que c’était comme ça. Le sicilien décala sa jambe droite, la passa derrière le talon de la rousse et en même temps, dirigea son poing droit fermé vers le tentant abdomen de sa coéquipière. Le gauche suivit peu après pour la pousser vers l’arrière. Relevant la tête, il n’eut que peu de temps pour constater l’étendue de sa première attaque. Les hostilités étaient lancées, les préliminaires au XVIè tournoi lémanique aussi.

    Il s’appelait Velasco. Ou Vasco. Velasco Visconti avec deux V comme dans Victoire, deux V qu’il leur faudrait maintenant justifier.
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    Anneline
    Vas-y Xand, mets-lui une trempe.

    La brunette assiste à la scène avec amusement, et en même temps au plus profond d'elle-même, elle on ne peut guère plus sérieuse dans l'observation. Car tout ce qui se passe devant elle est nouveau.
    Non qu'elle n'est été coupée de la violence du monde pendant des années, non loin de là... Mais de là, à se dire qu'elle va devoir mettre en pratique ce qu'elle observe, cela rend de suite cette scène formatrice.

    Le temps du tournois et de sa préparation, le groupe s'est séparé, pour respecter les équipes. Anneline va suivre Ambre et Domdom, mais cela ne l'empêche pas de s'instruire auprès de ses compagnons de route. D'ailleurs elle avait clairement formulé se souhaite d'apprendre auprès d'eux.

    Qui ne saute pas, n'est pas pour Xand, ouais!

    Ce n'est pas forcément ce type de spectatrice qu'ils désiraient avoir, ni même ce genre de novice. Mais la brunette est ainsi, elle est terrorisée par cette marave qui approche à grand pas, et elle exhorte sa peur, par un comportement un peu trop... Beaucoup trop exubérant.



        Mais tu ne vas pas te taire et les laisser se battre!
        Mhééé, je l'encourage c'est tout.
        Continue comme ça, et ils vont faire alliance...
        ... Non, ils n'oseraient pas.
        Tu en es si sûre ?




    Elle s'assoit calmement sur une souche, essais de se faire un peu oublier, et regarde la suite.
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    .

    (les dialogues en rouge et noir,décalés vers la droite se déroulent dans la tête d'Anneline qui est Schizo.)

    Ici vous pouvez voir un corps nu s'offrant aux vagues (male ou femelle, cochez votre bonne case) sur plage déserte avec un beau soleil couchant,
    ou bien un chaton, ou une licorne,
    Bref, de la bannière de qualité.
    Les plus vicieux d'entre vous peuvent voir un blason que ma poupée n'a pas le droit de porter.
    Xandrya


      Si elle avait été de ces gamines sans personnalité, probable que la rouge aurait levé les yeux au ciel en entendant le sicilien se la jouer rital irrésistible, le sourcil droit se haussa pourtant en le voyant tomber la chemise en mode "je vais t'en donner moi", un rictus autant appréciateur que narquois venant illuminer le faciès de la rouquine.

      T'essaie de me déconcentrer le sicilien ?
      Alors je te donnes juste une info, t'oublie la femme, t'as pu que le spadassin là.

      Concentration occultant le sourire du Visconti et cette parodie à deux écus qu'il lui jouait, non mais sans blague il pensait vraiment que c'était le moment de se plier en courbette et qu'elle le voyait pas venir à mille lieues le coup de fourbe ? L'attaque sournoise à peine relevé ? Il la prenait pour une novice ou quoi ?
      Sauf que... et oui sauf que !!!!

      Anneline a écrit:
      Vas-y Xand, mets-lui une trempe.


      Une seconde d'inattention, une seule en entendant la jeunette... la rouge se retrouvait fauchée, le dos venant heurter avec violence le sol de Fribourg.
      Le sang lui faisait déjà battre les tempes alors qu'elle se rejouait l'instant, le ventre endolori d'un Velasco sans scrupule qui dès le départ avait pris le parti d'utiliser son point faible.
      Rappel à l'ordre : ne jamais montrer ses faiblesses, jamais... celle-ci il l'avait perçu de lui-même.
      Ainsi donc l'hidalgo se la jouait sans pitié, le jeu n'en serait que plus grisant, mais bien longtemps que la rouquine n'avait combattu sans ses lames, mais parait que c'est comme cet engin à deux roues qu'un baron, et oui encore un noble, créerait d'ici quelques centaines d'années, ça ne s'oublie pas.

      Anneline a écrit:
      Qui ne saute pas, n'est pas pour Xand, ouais!


      Azurés plissées, le regard vira un instant vers Anneline, aussi noir que les ténèbres, une véritable pompom de soule mais là... est-ce que se fut l'intention portée par les pupilles de Xandrya toujours fut-il que la petite brune se posa en calmant ses ardeurs mais sans perdre une miette de ce qui se passait là.
      "Vas-y apprend gamine, la pensée fut fugace, l'esprit de la flamboyante revenant rapidement au brun qui se tenait juste là attendant sans doute qu'elle se bouge, coudes s'ancrant dans le sol, la tête de la languedocienne se releva rapidement pour jauger le sicilien.
      Respiration lourde et topazes qui se provoquaient, la tension était palpable entre les deux, et le rictus qui s'afficha sur le visage du phénix ne laissa pas le temps de la réaction au brun, jambes de l'incendiaire se pliant pour se tendre et envoyer ses pieds joints en direction du torse offert à qui voulait se rincer l'oeil.

      Profiter de la surprise et rouler de coté pour se relever, grimaçant en prenant appui sur ce souvenir douloureux de mission dont son coéquipier avait su habilement se servir, et qu'elle venait une fois de plus de solliciter.
      Se mettre en garde et arrêter de prendre le Visconti pour un simple blablateur sans envergure et le prendre enfin au sérieux sur ses compétences de combat, même si au fond elle n'avait jamais eu vraiment de doute.

      Tu démarres direct en mode coup bas ? Je te fais si peur que ça... "chéri" ?

      Sourire carnassier au chéri appuyé, dont les deux savaient clairement qu'il n'y avait rien de mieux pour s'agacer, et surtout qu'il dénotait bien un dédain provocateur et non une marque d'affection, canines dévoilées et langue passant sur son anneau, la rouge avait une furieuse envie de frapper, de se castagner, de donner des coups autant que d'en recevoir, de se sentir en vie et de se battre à l'ancienne avec un adversaire à la hauteur.
      Xandrya était de retour, légèrement amoindrie, mais... de retour, et pas qu'un peu.

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        "Dans les limbes de l'entre-monde... Entre ici et là-bas... Morte ou vive..."



















    Vasco.
    Plié en deux. Le coup de la rousse avait fait mouche. Le plexus solaire en avait pris pour son grade, les abdos viscontien n’ayant pas eu le temps d’y opposer une barrière suffisante. Le pied du spadassin s’enfonça dans le mou du marin, le pliant en deux et lui coupant le souffle. Avait-elle manqué son coup? Le sicilien n’avait pas le temps d’y penser. Ni l’esprit d’ailleurs. Si elle avait visé plus bas, volontairement ou pas, la douleur aurait été plus intense encore. Vasco pouvait prier Déos que le coup de la rousse n’ait pas porté là: une voix de castrat ne convenait pas vraiment à un marin sicilien imbu de sa personne.

    Et comme si ce même Déos avait voulu le protéger et en même temps le faire sentir piteux, redevable de sa personne pour l’acte manqué, les genoux du brun atterrirent pile poil dans un flaque de boue, maculant le torse et le visage méditerranéen de ce mélange d’eau et de terre argileuse des cantons helvétiques. Les yeux grands ouverts d’étonnement, la bouche à la recherche d’air mais qui refusait obstinément d’entrer - enfin le crût-il à cet instant -, le Visconti se retrouva à la même hauteur que la Flamboyante. Celle-ci se relevait pendant que l’abdomen du sicilien lui criait : « Et encore heureux que je ne sois pas ramolli par des pintes et des pintes de bière comme certains. »

    Un bruit grinçant irrita les esgourdes du marin: celui de la groupie de la spadassin. Ne proposez pas au Visconti d’écrire une chanson sur celle-ci et l’admiration que la brune portait à la rousse. N’eut été de ce qu’elle avait entre les jambes et de sa voix qui n’avait rien de masculine, le sicilien aurait pu imaginer Anneline en mode parade nuptiale levant le plumage devant les exploits de la rousse tout en piétinant un Visconti de ses griffes acérées. Quand vous recevez un coup vous coupant le souffle, il y a des mots qui passent moins bien. Forcément.

    - Chiabrena! Tu peux dire à ta pom-pom de la fermer?

    La tête basse, Vasco marquait le coup. Mode coup bas? Pour lui, il n’y avait ni point faible, ni coup bas. Il était ici pour en mettre plein la vue aux autres concurrents. Si ceux-là avaient des faiblesses, tant pis pour eux: ils devaient assumer. Durant les deux tours de marave, personne ne se soucierait de prendre soin de la jambe gauche de la boiteuse. Si elle considérait celle-ci comme une faiblesse alors qu’elle apprenne à mieux la protéger ou à s’en servir à son avantage. Le « chéri » lui avait des relents de provocation évident auxquels il ne pouvait rester insensible.

    - Si tu savais ce qu’il s’apprête à te faire le « chéri », tu commencerais déjà à gémir au lieu de te gausser.

    Phrase équivoque? Ça, c’est l’humour du Visconti, le même type d’humour que celui qui lui inspira le mariage d’une pure fille blanche de l’Hydre avec le général de l’armée de Septs en faisant financer la cérémonie par ce vieux grippe-sou de Starkel. Si les paroles du Visconti n’extirpèrent même pas un sourire à son auteur, en revanche, les gémissements de douleurs de la rousse risquaient eux d’être bien plus plaisant à entendre. Sans prendre la peine de se relever, s’assurant simplement d’avoir des appuis solides pour ses pieds dans la gadoue fribourgeoise, le Visconti précéda sa deuxième attaque d’un coup de semonce préliminaire.

    - un « Chéri », ça travaille au corps la rousse!

    Ses dernières syllabes furent prononcées alors que, tête basse tel un taureau andalou, Velasco Visconti fier chevaucheur de la Méditerranée lança ses bras vers l’avant. Ceux-ci s’agrippèrent aux jambes de son opposante alors que le sommet du crâne masculin frappa vigoureusement l’abdomen de l’arrogante. Étreinte « passionnée » de deux lutteurs, combat grandeur réel: si Xandrya voulait un entrainement, autant qu’il soit le plus proche possible de la réalité. Le Visconti n’était guère habitué à ce genre de tactique plus digne d’un boeuf que d’un marin de Sicile mais la théorie de l’évolution quelques centaines d’années plus tard montrera qu’il avait raison de croire que « Quand on est chez Mémé, on mange comme Mémé ». Et si ça continuait à ce rythme-là, l’un des deux devra effectivement s’alimenter de bouilli d’avoine pour palier à ses problèmes dentaires.
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    Xandrya


      Pour un peu elle aurait rit quand, après avoir repris un peu son souffle, le sicilien se mit à pester contre la jeunette, c'est que la fierté sicilienne en avait pris un coup sans doute, mais hé qui ouvre les hostilités doit s'attendre à représailles, c'était d'une logique implacable, il la connaissait suffisamment pour savoir que l'incendiaire ne resterait pas comme une courge à le regarder depuis le sol.
      Elle y avait été fort en lui défonçant le bide à coups de latte ? Oui sans doute... Et alors ? Il pensait peut-être que les tournoyeurs allaient lui faire des gentilles papouilles en apercevant sa jolie petite gueule ? Il rêvait tout debout là.
      Pour le coup, la rouge semblait avoir fait mouche et pas qu'un peu, souffle coupé, bah oui coco, et un corps plié en deux, mhm pas en quatre ? Non le but était pas non plus de rendre son coéquipier invalide, déjà qu'un mal semblait l'affecter depuis la veille, pas la peine d'en rajouter trop sur la paillasse du Visconti.

      Affecté ? Oui pas tant que ça vu la ruade digne d'un taureau catalan fou qui venait de lui exploser littéralement le bide pour la coucher de nouveau au sol. Le bruit à l'impact et la sensation dans ses cotes ne lui étaient pas inconnus, autant que la douleur qui irradiait son abdomen, ses vieilles amies déjà fortement malmenées par le passé se rappelaient à son bon souvenir.
      Grimace lui déformant le visage alors que son corps retombait lourdement au sol, ses mins agrippant les bras d'un sicilien la surplombant pour ne pas dire l'écrasant en lui respirant dessus comme un boeuf.
      Regards bleutés et souffles se croisèrent se figeant l'un dans l'autre, les cuisses de la rouquine venant s'enrouler autour de la taille du brun, marquant une pause dans cet échange qui tournait moins à un entrainement qu'à un véritable combat.

      On va s'amocher avant même d'être au tournoi...
      Faudrait peut-être voir à se calmer Visconti.

      Mains lissant la peau tannée par la mer sous ses doigts et un petit sourire entendu marquait possiblement la fin des hostilités avec Velasco, à quoi bon se mettre à mal avant de se battre vraiment, clairement la flamboyante avait vu ce qu'elle voulait, il n'avait pas qu'une grande gueule mais savait se battre aussi.
      Elle avait tout autant pu constater que son agilité d'antan, avant cette blessure au pied et l'incendie, n'était plus ce qu'elle avait pu être, et le prendre désormais en compte était vital.
      Prendre un coup au moral de savoir qu'elle n'était plus la combattante du passé, bien sur, qui oserait prétendre le contraire, s'en douter et le constater avec force de violence était deux choses bien distinctes, ne restait plus qu'à palier ça par l'expérience acquise maintenant que la sentence était avérée.

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        "Dans les limbes de l'entre-monde... Entre ici et là-bas... Morte ou vive..."
    Anneline
    On est forcé de tripoter son adversaire une fois au sol, je ne suis pas sûre d'aimer ça. Encore moins si c'est moi au sol...


    Une chose qui est bien avec Anneline, c'est qu'elle ne retient que l'essentiel, pas de place au superflu ou presque....
    Elle avait réussi à se maintenir quelques minutes au calme, sans les déranger, sans se faire remarquer plus que nécessaire. Mais là elle se doit d'intervenir, pour parfaire son éducation Maravesque.


        Je suis sûre d'une chose.
        Quoi?
        Ils doivent être heureux que tu sois dans une autre équipe.
        Non! Ils savent garder une certaine retenue, c'est tout.

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    (les dialogues en rouge et noir,décalés vers la droite se déroulent dans la tête d'Anneline qui est Schizo.)

    Ici vous pouvez voir un corps nu s'offrant aux vagues (male ou femelle, cochez votre bonne case) sur plage déserte avec un beau soleil couchant,
    ou bien un chaton, ou une licorne,
    Bref, de la bannière de qualité.
    Les plus vicieux d'entre vous peuvent voir un blason que ma poupée n'a pas le droit de porter.
    Vasco.
    Il y avait une leçon que le Visconti avait appris depuis qu’il fréquentait le sillage de la Flamboyante: ne jamais s’étonner de ses réactions, qu’elles soient mues par une profonde réflexion, une impulsivité exacerbée ou encore une volonté de dominer son adversaire et lui montrer que les rousses ne comptaient pas pour des prunes. Elle était venue le provoquer pour s’entrainer, le perturber dans sa méditation autour d’un morceau de bois à sculpter et lorsque la séance prenait son air d’aller, la voilà qui jetait l’éponge et demandait un temps mort. L’étau de chair formé de ses cuisses se refermant sur sa taille surprit le Visconti. Les doigts féminins dont le côté exploratoire sur son torse tenait plus du domaine privé que d’une virile empoignade lui fit hausser un sourcil d’incompréhension et de surprise. L’expression du visage du sicilien se teinta ensuite d’une touche de malice.

    - C’est comme ça que tu comptes maitriser nos adversaires Xand? En leur expliquant l’avantage de retirer ses bottes lors du tournoi?

    Fin des hostilités? Allez savoir. Ces deux-là étaient assez furieux pour les reprendre n’importe où, n’importe quand sans même avoir de raisons bien précises de le faire. Il suffisait d’une étincelle pour tout embraser, tout ravager sur leur passage. La Méditerranée pouvait être houleuse sur les côtes du Languedoc, en toute saison. La palette des sentiments était explorée sur toute sa longueur, d’une extrémité à l’autre, rarement en son centre. Vasco l’avait compris: il pouvait mettre sa confiance en elle. Xandrya était d’une loyauté sans faille tout comme elle pouvait partir dans une colère noire sur un coup de dé. Les mains dans la boue, de part et d’autre de l’étal roux, le Visconti mirait sa « prise ». D’un coup de hanche dirigé droit vers elle, il tenta de desserrer l’étreinte autour de sa taille.

    - Va falloir que tu prennes un bain maintenant

    Pourquoi? La boue? Vraiment?

    - Tu es toute en sueur…

    Pour toute explication supplémentaire, le sicilien remua l’abdomen, accentuant sa pression sur celui de sa prisonnière. Même si, comme tout sicilien le fier chevaucheur de la Méditerranée était un beau parleur, il pouvait aussi user de son corps pour préserver sa salive.

    - …Et tu vas attirer tous les mâles en manque du coin. Tactique perdante, je te le dis tout de suite.

    La réflexion d’Anneline fit sourire le Visconti. Tripoter? Pourquoi pas. Après tout, à la marave, le vainqueur collecte son tribut sur le vaincu non? Et là, l’anneau qui séparait la lèvre inférieure de Xandrya en deux parties égales avait attiré son attention. Lui aussi en avait un mais à l’oreille droite. Lui aussi pouvait agir sous le coup d’impulsions et allez savoir pourquoi, en cet instant où leur corps-à-corps terminait leur entrainement par une égalité, cet anneau lui faisait envie. Sans crier gare, de ses lèvres, le Visconti s’en empara. Son menton barbu fit sentir sa présence sur celui de la carcassonnaise. Ses cheveux retombant vers l’arrière vinrent agacer le visage de la rousse alors que ses labiales goutaient à la froideur du métal, que l’extrémité avide de sa langue vint ponctuer le tout.

    - Tu joues un jeu dangereux Xand. Chaque victoire nécessite tribut. Et j’adore cet anneau!

    Visconti se dégagea de l’emprise de ses jambes. Maculé de boue lui aussi, il surplomba la rousse et lui tendit la main pour l’aider à se relever. L’heure n’était plus à l’entrainement, les choses sérieuses allaient commencer. Morat, Mars 1466. Fin de l’acte I.
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    Xandrya


    Morat, 18 mars 1466
    Début de l'Acte II

      Ils y étaient, la ville abandonnée de Morat, Anneline avait quitté quelques jours plus tôt pour rejoindre son équipe, surement s'entrainer d'ailleurs, la jeunette avait même pu découvrir l'endroit avant l'incendiaire et le sicilien, ayant voyagé avec un jour d'avance vers cette cité fantôme. Inconsciemment la rouge espérait que la gamine n'en ressorte pas trop amochée, mais maintenant ça ne dépendait plus d'elle mais bien de ses coéquipiers.
      L'endroit dépeuplé se retrouvait subitement blindé d'une populace des plus hétéroclites : nobles, brigands, badauds, ecclésiastiques, j'en passe et des meilleurs... Brassage d'origine et de "caste", tout le royaume et même au-delà des frontières semblait s'être donné rendez-vous ici, quand certains disaient que c'était l'endroit où il fallait être, ce n'était pas peu dire.
      Lorsque les sabots de Nyx et Héméré foulèrent le sol de Morat au petit matin, trouver un coin tranquille où se poser pour dresser un campement et se reposer avant le début des hostilités ne semblait pas chose aisée, mais quelques coups de coude et un peu de fermeté plus tard, le duo prenait possession d'une espèce de bosquet sauvage où ils pourraient se ressourcer et panser leurs blessures entre les deux tours.
      Chevaux libérés de leurs harnachements, feu installé et allumé, la rouge et le Visconti n'avaient plus qu'à attendre que tout débute, sous peu les poings se mettraient à parler, les coups à pleuvoir, l'adrénaline à prendre le dessus.


    Le calme avant la tempête... Morat ressemblait à toutes les villes-fantômes. Par moment, on entendait un oiseau chanter. En d'autres occasions, c'était un lapin plus aventureux que les autres qui se prenait d'envie de traverser la rue. Une porta claquait au vent, une enseigne rouillée grinçait en se dandinant gauchement dans les airs. L'endroit semblait avoir été laissé là à la hâte comme si les habitants avaient fui brutalement leur ville. Certains prétendaient que les moratois avaient migré vers Fribourg à la mort de pépé qui leur fournissait une gnôle vitale. Le Visconti, lui, imaginait plus une ville maudite frappé par un mal inconnu. Le mal des ardents? La Peste? Une malédiction? La venue d'une créature démoniaque sortie tout droit de l'enfer lunaire? Et si ce soir ce n'étaient les maraveurs que Xand et Vasco devaient le plus craindre mais ce qui pouvait se terrer ici? Autour d'eux ils pouvaient plus ou moins voir les camps des autres concurrents. Les volutes de fumée s'élevaient tranquillement vers le ciel. Devant eux en contrebas, Morat et ses mystères. Les bras croisés sur la poitrine, les pieds déchaussés foulant la gadoue helvétique, le sicilien observait ce qui dans quelques heures deviendrait leur champ de bataille.

    - Tu le sens comment Xand? Par où on passe? Chasse ou embuscade?

      Mhm...
      J'aime mieux traquer qu'être chassée mais on peut aussi attendre embusqués, ça s'envisage ma foi.

      D'un pas encore stable et assuré, la flamboyante se rapprocha du sicilien une couverture en main, la lui jetant avec nonchalance un léger sourire en coin, une outre d'Or-Kina dans son autre paluche.

      Nus pieds... Tu pouvais pas attendre le dernier moment ?
      T'es déjà malade tu vas en rajouter une couche, je veux pas d'un mourant pour partenaire Visconti.

      Invisible pincement de lèvres à l'idée, admettre qu'elle prenait soin de son coéquipier et s'inquiétait de sa santé ? Jamais de la vie ! Même si... Ne cherchant pas midi à quatorze heures, froid ambiant, se tenir chaud, le spadassin vint se poser avec le marin, oh pardon, chevaucheur de Méditerranée, s'enveloppant avec lui de la couverture, lui offrant de cet alcool carcassonnais à base de citron et d'orange macérés dans du vin blanc que contenait son outre.

      Tu préfères quoi toi Velasco ?


    Les azuréens tentaient de percer la brume qui semblait vouloir se lever avec la tombée de la nuit. L'humidité se levait dans la région. Était-ce dû au lac ou à quelques humeurs éthérées sorties tout droit d'outre-tombe? Le sicilien, guère accoutumé au froid apprécia le geste de la carcassonnaise, enfin en ce qui concernait la couverture. L'alcool? Il le repoussa.

    - Merci. Mais même ici l'alcool ne me tente pas.

    Malade? Oui, il l'était et elle le savait. Depuis leur arrivée à Fribourg, il avait attrapé une fièvre des marais. Le médecin qu'il avait visité n'avait pas pu lui fournir d'essence curative pour apaiser ses douleurs. Quand aux potions fournies, on lui avait dit qu'elles ne soignaient pas la fièvre. Vasco s'en était donc débarrassé avant de prendre la route de Morat. Détournant son regard vers la droite, d'un truchement de menton il désigna les feux au loin.

    - Quelque part là-bas, campe une donzelle qui m'a saoulé à m'en rendre malade. Tu vois, des années plus tard, je m'en souviens encore.

    Sous les couvertures, il posa sa main sur la cuisse de la rousse se demandant comment elle allait réagir à son initiative et avant que celle-ci ait eu le temps de prendre et de monopoliser la parole, il ajouta:

    - Tu sais que les marins sont superstitieux n'est-ce pas? Alors, avant de prendre une décision et de pouvoir te répondre, j'aurais deux choses à faire.

      Bordel, si y'avait bien un truc qu'elle oubliait toujours sur lui, c'était qu'il ne buvait pas ou presque pas, et la femme responsable de ça serait donc dans le coin, fallait qu'elle la rencontre la fameuse Satine, tant pis ça en ferait plus pour elle. Sur l'instant ce qui la préoccupait c'était plus le nombre indécent de tournoyeurs, on lui avait parlé d'un grand rassemblement mais là ça dépassait tout entendement, même si le nombre de personnes présentes semblait moins important que tout ce monde qu'elle avait vu se bousculer au bureau d'inscriptions.
      La main sur sa cuisse fit naitre un rictus, léger sur le faciès de la rouge, comme si c'était le moment Visconti, mais ce qui l'intrigua plus franchement c'était ces superstitions, les marins et leurs croyances... pire que des culs de bénitiers apeurés par les oeuvres du sans-nom ou une rouquine un chouille hérétique. C'était comme ce truc de ne pas avoir une femme sur un bateau, en quoi ça portait la poisse franchement ? Bon après fallait qu'elle soit robuste la demoiselle parce qu'un équipage d'homme en mer... mais ça c'est un domaine autre qui ne sera pas évoqué ici.
      Lentement, la tête pivota vers Velasco, le sourcil droit haussé, un brin interrogatif.

      Genre quoi ? Trouver le dahut au fond des bois ou une sirène dans le lac ?

      Moqueuse le phénix, ouais possiblement, la perspective de fracasser quelques jolis minois, dont certains croisés très récemment, la mettait de bonne humeur.


      * Hatebreed - "Destroy Everything" (Tout détruire)

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        "Dans les limbes de l'entre-monde... Entre ici et là-bas... Morte ou vive..."
    Vasco.


    -Non! Ça pour la première des choses.

    Sous la couverture, les paumes du sicilien roulèrent sur l'arrondi de la cuisse du spadassin, de la jointure avec sa taille jusqu'à la naissance de son genoux. Fallait-il qu'il expliquât la raison de son geste ou pensait-elle qu'il avait envie de la basculer dans la gadoue pour se repaître de ses chairs? Si! Mieux valait donner quelques explications.

    - La mer est la plus belle des conquêtes de l'homme. Elle peut aussi être sauvage. On sait quand on embarque, on ne sait jamais quand on débarquera. Avant chaque départ, tu sais ce que fait le marin sicilien? Il tâte de la fesse ou de la cuisse. Parait que ça porte bonheur parce que ça lui rappelle que c'est tellement agréable qu'il fait tout pour le vivre une fois de plus.

    Vous, vous y croyez à son explication? Le Visconti était-il sincère? Abusait-il simplement de la situation? Ou inventait-il ses propres légendes pour entrer dans l'histoire? L'homme avait un ego suffisant pour cela ne pensez-vous pas? Superstitieux le Visconti? Oui, il l'était également. Il porta ensuite sa main à sa ceinture et en sortit un objet qui dans quelques heures serait prohibé: son poignard, cette arme qui ne le quittait jamais. Il fit briller la lame dans les rayons lunaires en face du regard de Xand et détourna son regard vers elle, Il aurait aimé lire dans son esprit, savoir à quoi elle pensait en cet instant. Savait-elle pourquoi il lui présentait cette lame? Quelle était donc cette deuxième chose qu'il devait faire avant de lui donner sa réponse?

      Un mouvement de lèvres amusée à son explication fantaisiste pour argumenter la première chose à faire à savoir, profiter de "tater de la cuisse" comme il venait de le dire, à croire que la rouquine avait une trogne de pucelle naïve, mais l'idée et l'imagination surtout du sicilien l'aurait presque fait rire alors... elle lui laisserait le bénéfice du doute, ou pas.
      En revanche voir la lame qui ne le quittait jamais se promener devant son regard fit naître une lueur d'intérêt réel dans le regard de Xandrya, les saphirs interrogeant les topazes même si l'idée d'un mélange sanguin lui traversa l'esprit assez rapidement, comme un pacte scellé ou une chose de cet acabit, supersticieux comme il l'était rien ne serait moins étonnant.


    Devait-il lui demander l'autorisation ou simplement s'exécuter? Le Visconti ne se posa pas la question très longtemps. Il sortit ses bras de sous la couverture et approcha la lame de sa chevelure de feu, de cette couleur qui chez le Visconti était la source d'une fascination extrême. La lame tailla net la mèche dont il se saisit. Il planta alors son poignard dans le sol. C'était la dernière utilité qu'il aurait avant la fin de la marave sauf si certains se permettaient d'outrepasser les règles. Il porta l'épi de l'enfer à son regard et s'en abreuva comme d'autres se remplissent la panse d'alcool, se farcissent le cerveau de connaissances ou abusent des plaisirs de la chair en compagnie de pulpeuses donzelles. Il enroula les fils roux les uns aux autres et glissa le tout dans le revers du poignet de sa chemise.

    - Porte-bonheur.

      Bordel !!!

      Mouvement de recul, de surprise ou de tout ce qu'on voudrait bien, l'incendiaire vit purement et simplement un morceau de sa crinière atterrir entre les doigts du Visconti, la laissant sans voix, alors que dextre alla machinalement fouir l'endroit amputé. Etait-il tout simplement devenu cinglé pour lui tailler ainsi la tignasse ? Elle lui connaissait une fascination pour cette singularité capillaire, qui l'était de moins en moins d'ailleurs, à croire que des nids avaient vu le jour ici et là, mais de là à lui couper les cheveux.
      Fort heureusement pour lui, Xandrya n'avait cure de voir sa chevelure entamée d'un "porte-bonheur" mais elle lui en foutrait des fétiches à la con comme ça, il avait intérêt à le conserver précieusement parce qu'elle ne mettrait pas sa flamboyance à contribution à chaque traque qu'ils mèneraient tous les deux.


    Le fier chevaucheur de la Méditérranée ignora le juron qui sortit d'entre ses lèvres. Ses prunelles posées sur le visage de la rousse avaient des reflets de sincérité. Le Visconti prenait avec le plus grand sérieux le rituel auquel il venait de s'adonner. Il détourna ses mirettes une nouvelle fois vers morat.

    - Tu vois cette boulangerie là-bas? Enfin...ce que le temps n'a pas effacé? Je te propose que nous partions de là et que nous convergions de bâtiment en bâtiment vers la grand-place. Ça me rappellera la fois où les mairies de Franche-comté tombaient comme des fruits un peu trop mur.

    Un sourire discret illumina son visage. Ce soir, avec elle, il chasserait. Ce serait leur première chasse mais si Déos le voulait, ce ne serait pas la dernière. Morat était prêt à accueillir ses fous furieux. Au loin les volutes de fumée des feux de camp s'atténuaient progressivement. La vie devenaient plus furtive. L'heure était au combat. Il était temps de tout détuire.

    * Hatebreed - "Destroy Everything" (Tout détruire)

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    Xandrya

    Morat, 18 mars 1466
    Acte II : premier tour

      Fini le moment de repos, l'heure était à la traque en contrebas de leur campement ça commençait déjà à s'agiter dans la ville abandonnée, sans discourir davantage le duo languedocien avait rejoint la planque de la boulangerie désertée, ou du moins ce qu'il en restait.
      Capuche vissée sur sa tignasse, le regard azuré observait les différentes attaques des uns et des autres, son attention fut happée par la rouquine qu'elle avait croisé rapidement sur Fribourg et qui cherchait un médicastre, pas piqué de hannetons son attaque sur la duchesse qui trainait avec le brun semblait avoir été fructueuse vu la bourse qui sautait entre leurs doigts et leurs trombines ravies.
      Coup de coude dans le flanc du Visconti, la cible du soir était en vue et d'un mouvement de tête, le duo rousse-brune fut mis dans la ligne de mire de Velasco.

      Elles viennent de chopper, à nous de récupérer la mise...

      Pas besoin d'en dire plus, le sicilien et l'incendiaire crapahutaient vers les donzelles en mode furtif, le tout c'était de ne pas se faire repérer par les bougresses et de ne pas se faire tomber sur le râble dans le même temps, autrement dit avoir des yeux partout.
      Sauf que... le temps de rejoindre leur gibier une blonde accompagnée d'une brune se carapataient fissa de l'endroit où... gisaient souffroteuses les femmes qu'ils visaient.

      Regard mauvais, et ni une, ni deux, Xandrya se baissait pour fouiller son homologue capillaire, s'asseyant à califourchon sur elle pour l'empêcher de se relever au passage, et comme elle le craignait bien sur, chou blanc, celles qui venaient de se carapater avaient tout raflé, ne rester même pas une cacahuète, que dalle, que de chi, nada...
      Azurés tournés vers son partenaire, avec un peu de bol.... mais fallait pas rêver non plus, colère sourde tambourinant ses tempes, pas de baston, pas de butin, rien !!!!
      Mouvement rageur le poing de la rouge vint s'écraser sur le visage de celle déjà étendue au sol mais qui bougeait encore, histoire de se défouler et de l'envoyer définitivement aux fraises.

      Chié... Pas un écu !!!

      Se relevant, la flamboyante jeta un regard vers le Visconti, interrogeant sur une autre traque ou un retour au campement, pour elle autant attendre le lendemain, mais elle n'était pas non plus seule décisionnaire.

      19/03/1466 04:11 : Vous avez racketté un groupe composé de Azelys et de Ophy qui possédait 0,00 écus.

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        "Dans les limbes de l'entre-monde... Entre ici et là-bas... Morte ou vive..."
    Ophy
    [Le corps ne quitte une habitude que quand il se revêt du linceul mortuaire.]

    Même tenue même combat.! Les deux soeurettes gantées, écharpe en tour du cou pour seule arme.

    Entrainement!

    L'écharpage à volonté, celle qui étrangle, étouffe, lie, mais encore dévoile les seins.
    Nudité acceptée, ne cachant que l'effet de surprise et ouvrir l'écharpe en hurlant:

    Coucou les voilà !

    Premier effet ....
    Ils tombent leur bourse en voyant 4 seins tombants.

    Deuxième effet...
    Des rapides, la nuit toutes les filles, n'aiment pas comparer leurs seins.

    Troisième effet fatal...
    Se retrouver gémissantes allongée sous une réplique flamboyante et un gars qui roule les Rrrrr.

    Là, tout ne s'explique plus, Ophy rougissante s’éteint sous les coup, sans réagir.
    Sa vie défile et s'évade.

    Son époux mourant, ne lui léguant que dalle.
    Sa soeurette à la vie à la mort qui git dans un bain de sang.
    Avoir voulu se retrouver en face de Lanshor et le ratatiner.
    Au final, elle entrevoit cette incendiaire au regard haineux qui quelques jours avant lui tendait la main pour ....

    Et d'un râle soupirer

    Déos....qu'il est bon ce jardin des délices
    _________________
    Azelys
    Le duo d'âme ou d'âne au choix, la rousse et la brune avait opté cette année pour une tenue légère et décontractée, frisant l'exhibitionnisme comptant sur l'effet de surprise du "lâcher d'écharpe".

    La Castagnette et la Zigouilleuse comptaient bien écharper cette nuit là. Et comme c'était toujours des Fils qui les tenaient, elles s'étaient habillées d'un rien, d'un Fil de laine - à défaut du bas-

    Les voilà donc criant :

    COUCOU LES VOILA!

    Tombant l'écharpe pour dévoiler ce qui ne saurait être vu, pommes ou poires, ronds ou tombant, mais accrochant les premiers regards.
    Ni une, ni deux, le duo saint de seins, enroula l'écharpe dans un écharpage tiré à 4 fils et tombèrent deux belles bourses.

    Mais le temps de se demander quoi faire des bourses dans cette pudique nudité que deux autres filles tombèrent sur leurs nénés et poum. Le rideau noir mêlé de rouge.

    A travers ces couleurs sombres, chaudes et liquides, Azzie ne vit pas le couple qui tentait de récupérer que dalle se défouler sur elles. Elles avaient plus un kopeck les deux soeurettes. Par contre, elle sentit les coups pleuvoir et sa dernière pensée avant de tomber dans les pommes fut : Bordel, demain j'vais r'ssembler à un arc en ciel. C'BÔ!


    19/03/1466 04:11 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Vasco. et de Xandrya .

    19/03/1466 04:11 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Nellyne et de Nikita.novgorod .

    19/03/1466 04:10 : Vous avez racketté un groupe composé de Arwel et de Oberthur qui possédait 193,47 écus et des objets.

    _________________
    Nikita.novgorod
      Groupe Nellyne & Nikita : Premier tour...


      - Bon, t'as compris hein... tu restes près d'moi, tu ne cours pas comme une poule sans tête, et quand j'te fais signe, tu beugles comme si ta vie en dépendait! Mais pas avant, tu nous ferais repérer... et pitié, tu vomis pas, ça serait la loose internationale !


    Sur le papier, le plan est au top... la Blondeur n'en doute pas en tout cas, mais c'est vrai qu'elle ne doute jamais de rien. Ou si, depuis quelque temps, l'incertitude s'invite à la caboche aurifère mais c'est une autre histoire. Bref, au taquet qu'elle est. Elle trépigne un tantinet, faut dire qu'elle l'attendait ce putain de tournoi et, surtout, elle a tellement de frustration, accumulée au cours des derniers mois, à évacuer que la participation en devenait vitale.

    Le paradoxe.

    Se foutre sur la gueule avec des inconnus, ou des connus d'ailleurs, pour rester en vie... Rien à comprendre, n'est pas blonde qui veut et, parmi les certitudes perdues, s'il ne doit en rester qu'une, c'est que blonde, elle l'est indéniablement. Oui, oui. Déterminée comme jamais, elle prend la tête... en même temps, laisser les commandes à la coéquipière tiendrait du suicide planifié et, pour l'heure, la Slave n'entend pas expirer son dernier souffle avant quelques années. D'accord, quelques jours du moins. Elle épie, elle écoute. Les déplacements se font en silence... ça, c'est en théorie, parce qu'en pratique, c'est vachement moins brillant. Qu'importe, la chicane a déjà commencé, les râles, cris et autres ricanements de hyènes couvrent les claquements de dents. Ceux de Nellyne, ça va de soit !

      - Hannnn... vises un peu la technique des deux, là!


    Elle en reste comme deux ronds de flan... interdite, un instant. Très court cela dit que, sans crier gare, elles lancent l'assaut sur les donzelles, en profitent pour leur barboter leur butin et repartent tout aussi discrètement qu'elles étaient arrivées. Pas glorieux ? Nafoutre ! C'est la jungle à Morat, namého !
    Plus loin, elles se partagent leur rapine. Bien planquées, afin d'éviter d'en prendre quelques uns sur le râble, et la Platinette de jacasser comme une pie.

      - Sont dingues les gens keumême... à poils de c'temps là. Sûre qu'elles vont tomber malades. Pis franchement, exhiber ses miches avec la concentration d'femelles au tournoi, faut être barges ! … et sinon, on fait quoi ? On y retourne ou ça t'suffit pour ce soir ? Hannn, super, on a l'goûter pour demain. Alors, elle est pas belle la vie ?


    Et ouais, le goûter c'est sacré !

    19/03/1466 04:11 : Vous avez racketté un groupe composé de Azelys et de Ophy qui possédait 297,14 écus et des objets.
    19/03/1466 04:11 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Azelys et de Ophy (coefficient de combat 10), qui essayait de vous résister. Vous avez triomphé, l'obligeant à vous ouvrir sa bourse.

    _________________
    Vasco.

    Le chevaucheur de la Méditerranée s’était mu en chasseur, en traqueur, en pisteur. Il était l’heure, l’heure de peur, l’heure des malheurs. Déos seul savait si ces derniers étaient destinés à leurs futures victimes ou aux languedociens. Planqué à l’intérieur de la boulangerie, Velasco Visconti observait, écoutait, sentait. Le temps des paroles était révolu, même pour le bavard qu’il était. La tempête s’était levée, il savait qu’elle était là autour d’eux, tapi dans l’ombre, prête à les emporter dans sa folie destructrice, ne relâchant leur corps qu’une fois démantibulés. La maison en face d’eux arborait l’emblème des charpentiers. A un moment, Vasco crut y percevoir une ombre. Silencieuse. Furtive. Et puis plus rien. D’autres groupes étaient-ils passés près d’eux subrepticement? Sans les voir? Cherchant à les contourner pour mieux les prendre en défaut? Ou avaient-ils tous simplement estimé la prise trop grosse pour eux? Le sicilien jeta un coup d’oeil en direction de sa comparse. Nul mot. Les lèvres restèrent closes. Ce fut les prunelles qui s’exprimèrent. D’un commun accord, ils décidèrent d’en rester là. Quelques instants plus tard, ce fut Xand qui la première rompit le silence après avoir attiré l’attention du Visconti d’un geste délicat et attentionné. Devant eux, une rousse et une brune en tenue légère semblaient visiblement satisfaite de leur soirée. Un « Chiabrena! » soufflé du bout des lèvres sortit de la bouche du Visconti. Oh, ce n’était pas la tenue des deux proies qui provoquait cette réaction mais:

    - Une rousse…

    Le ton de voix du Visconti en disait long sur l’appréciation du risque qu’il faisait de ces deux cibles. C’était un signe de Déos qui lui était directement destiné: une rousse servie sur un plateau d’argent, deux donzelles en goguette que Vasco considérait comme des proies faciles. Qui sait, peut-être que la rousse n’était pas abimée? Peut-être qu’elle savait danser du ventre? Xand sortit la première, le sicilien à ses basques. Regard fut jetée sur la boutique du charpentier et dans leur dos. Il n’y avait personne à l’horizon. Instinctivement, le chevaucheur mit sa main à la ceinture et se surprit pendant un court instant à n’y trouver aucun poignard. Quand une habitude vous colle à la peau, il est difficile de s’en débarrasser même si elle n’a pas lieu d’être en pareil moment.

    Avaient-ils pris trop de précaution? Trop tardé? Lorsqu’il arrivèrent à la croisée des rues non loin de la mairie, ils virent leurs proies au sol tandis que leurs agresseurs se faisaient la malle, emportant avec eux le butin de leur racket. Doublés! Ils avaient été doublé. Le Visconti pencha sa tête vers celle qui avait attiré son attention de la rousse. Poitrine dénudée, cheveux de feu éparses, maculés de boue, le regard du Visconti passa de son ex-futur victime au coin du rue que les agresseurs avaient tourné. Partis sans demander leur reste, sans même avoir cherché à les affronter eux les furieux.

    La rousse assiégée, le Visconti se pencha alors sur l’agonisante aux cheveux bruns. La donzelle avait morflé. Ceux qui avaient fait ça connaissaient certaines ficelles du métier, cela ne faisait aucun doute. Il posa la main dans son cou pour vérifier sa respiration. La fille était encore en vie. Elle s’en tirerait avec quelques contusions sans doute. Encadrant le menton de la victime entre pouce et index il fit bouger la tête de gauche à droite, de droite à gauche, souleva les lèvres pour vérifier si elle avait perdu des dents. Pourquoi? Attendez, ne soyez donc pas si pressé.

    - Hum… Une paire de seins qui se vaut…

    Il rabattit alors le tissu léger dont elle s’était couverte pour combattre et masqua alors la nudité de sa poitrine.

    - Des cheveux brun, ça c’est pas de chance…

    Il se releva et du coup du pied la fit rouler dans la boue helvétique.

    - Des fesses qui se tiennent.

    Son regard fut attiré vers le sol par un éclat métallique. Il s’accroupit pour le récupérer, le nettoyer entre le pouce et l’index puis le porta à ses yeux.

    - Chiabrena! Un kopeck! Mais qu’est-ce que cette pièce fout ici? Xand, je pense qu’on se moque de nous.

    Cela serait peut-être considéré par les arbitres comme une victoire mais quelle victoire: pas de combat, pas d’argent récupéré, rien. Tout ça pour être arrivé quelques instants de trop tard. Le premier round prendrait fin d’ici peu. Repartir à la chasse ce jour ne servirait à rien. Mieux valait attendre le deuxième round. Croisant le regarde de carcassonnaise, il lui répondit:

    - Si! Pas un écu…mais celle-là…

    Il désignait la victime rousse au sol.

    - Je dois bien pouvoir en tirer 300 écus ou une Odoacre. Et celle-là si elle n’a aucun de dent de fêlée…

    Il pointa la brune qu’il venait d’ausculter sommairement.

    - …100 écus à condition de lui teindre les cheveux en roux. Tu te rappelles si on vend des teintures à Fribourg?

    Visiblement, il avait déjà considéré que la rousse ne savait pas danser du ventre et les pachas ne furent, ce soir-là pas de sortie. Quand à la brune, bah c’était juste une brune.

    - Demain Xand, tu sais qui on traque n’est-ce pas?


    19/03/1466 04:11 : Vous avez racketté un groupe composé de Azelys et de Ophy qui possédait 0,00 écus.

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