Isaure.beaumont
D'après une idée originale de JD Hazell, ou comment justifier RP un plantage HRP ! Merci JD Hazell pour cette idée de génie !
[Agen by night, dans la nuit du 21 au 22 mars 1466]
- Lavez-vous vu, Guillemette ?
- Non mdame, jai vu personne mdame.
- Et à présent, le voyez-vous, Guillemette ?
- Toujours pas, mdame
- Raaaah ! Mais où peut-il bien être foutremouille ! Cest lheure du départ ! Faut-il toujours que je tombe sur des incapables ?!
La jeune fille, grande blonde aux genoux noueux, haussa ses maigres épaules dun air aussi désolé quimpuissant avant de se voir charger du gesticulant paquet-Brynjar tandis que déjà la Beaumont séloignait à petits pas agacés.
- Pas vous, Guillemette, pas vous. Vous mêtes dune grande aide, heureusement que vous êtes là. Mettez donc mon filleul au chaud et assurez-vous que les enfants soient bien installés dans le coche. Je vais chercher cet incapable et nous serons bientôt partis !
Pestant contre le garde du corps absent, elle se dirigea vers la chambre quil avait occupée durant leur séjour et parvenant devant sa porte, la St Peyrus se mit à la tambouriner sans sinquiéter du raffut quelle pouvait faire.
- Pierre ! Pierre ! Cest lheure ! Lheure de partir, alors sortez dici maintenant !
La porte resta close. Les clients de lauberge, tirés brutalement de leur sommeil et alertés par les cris, sétaient tous rassemblés sur le palier, encerclant avec mécontentement le propriétaire pour se plaindre de cette folle qui hurlait en pleine nuit. Elle vociféra tant et si bien, que pour la voir partir enfin, on vint lui déverrouiller la chambre : Pierre était absent.
Quittant enfin les bâtiments, elle tourna dans tout le quartier, peu rassurée par lobscurité ambiante. Elle appelait parfois son nom, osait un orteil dans quelques bouges à sa recherche. Où était-t-il bon dieu ! Ne pouvait-il jamais être là quand il fallait ? Nétait-elle pas en train de prendre des risques pour le plus pitoyable des gardes du corps ?
Cest résignée quelle sétait de nouveau dirigée vers le coche, et cest là quelle le trouva, agenouillé en pleine rue, les mains aux sols pour se soutenir et visiblement très imbibé. Elle fit quelques pas hésitants en sa direction.
- Pierre ? Pierre, est-ce vous ?
Lhomme grogna, cétait donc bien lui. Il empestait lalcool et la bile et la capuche rabattue ombrait son visage qui devait être de toute évidence vaseux. Protégeant son délicat nez de son bras, elle grimaça de dégoût et séloigna un peu.
- Grand dieu, oui cest bien vous !! Vous êtes ré-pu-gnant ! Vous êtes pitoyable, Pierre, vraiment pitoyable ! Vous empestez ! Vous me faites terriblement honte, et je vous promets que ça ne va pas se passer ainsi.
Elle labandonna là quelques instant après l'avoir poussé légèrement du pied et regagna le coche. Après quelques consignes passées, elle rejoignit les enfants et deux gardes du couple princier vinrent chercher le déchet humain, le relevant sans douceur et le traînant plus quils ne le soutenaient. Livrogne garde du corps fut presque jeté dans un deuxième coche et enfin le petit cortège sébranla.
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