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[RP] « Le quotidien s'invente... »

Zoe_lisreux
Citation:
Votre Grandeur,

Cela fait longtemps que je ne vous ai écris enfin ... depuis le souci en Armagnac. Je ne vais pas vous cachez qu'à plusieurs reprises je voulais prendre la plume mais pour vous écrire quoi ! je me demande.

Donc ben à ce jour je le fais, je connais bien la haine que vous avez envers moi et la manière dont tout le monde m'a répudier là bas, ceux qui se disait soit disant "ami" mais si je dois de nouveau m'affirmer sur les évenements qui se sont passé là bas, je le refais . Non je n'étais en ancun cas au courant de la prise des mairies, Mont me les avait bien cacher.

Je me demande encore pourquoi vous êtiez si furieuse contre moi. Enfin .. avec tout ces 'on dit' c'est facile de se faire une idée, même fausse, sur certaines personnes.

Ma lettre se termine ici, je sais que vous avez d'autre chats à fouetter.

Sans doute je n'aurais jamais de réponse de votre part ou alors pas ce que j'imagine.

Bonne continuation à vous

Amelliane de Réaumont Kado'ch



Citation:

    Amelliane,

      Vous vous demandez encore pourquoi je suis furieuse contre vous ?

      Parce que d'une part vous avez fui avec un homme qui s'en est pris à votre Comté, que je dirige en tant que Comtesse, de facto donc, un homme qui s'en est pris à moi. D'autre part, parce que vous avez fini par remettre en doute mon amitié pour vous en vous basant sur des rumeurs de mégères jalouses qui n'ont rien d'autre à faire que de salir mon image et mon intégrité.

      Ne me redites pas que Montparnasse vous a enlevé. Je ne puis le croire. Sinon, étant donné que vous pouviez m'écrire, il vous suffisait de me demander de venir à votre secours. Alors j'aurais déployé la Maréchaussée pour vous tirer ce ses griffes immondes.

      Qu'espérez-vous donc lire de moi aujourd'hui ?

      Je vous ai toujours cru ignorante de ce qui se tramait. Ce qui ne fait pas de vous une innocente. Vous auriez du, dès lors que je vous ai écrit pour vous supplier de vous méfier de lui, tout faire pour que personne ne puisse vous soupçonner coupable. Votre réponse était éloquente, ma chère, lorsque vous m'avez dit qu'il vous traitait bien.

      Je n'y puis rien si tout le monde vous juge aujourd'hui, j'ai fait ce que j'ai pu pour vous.


    Soyez heureuse, Amelliane, vous n'avez plus besoin de moi,




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En réfection
Zoe_lisreux
Citation:

    Bonjour ma Sou !

      Merci pour cette information très enrichissante ! J'espère donc que mon calcul est correct, si personne avant ne l'a fait je ne peux pas comparer mon raisonnement avec celui de quelqu'un d'autre.

      Je pense qu'il nous faut recalculer tous les mois pendant quelques temps le prix auquel sortent les pierres et le fer, car je pense que l'entretien doit différer un peu d'un mois à l'autre. Cela se jouerait sans doute à quelques deniers au final, mais nous pourrions alors ajuster un prix de revient moyen.

      Serais-tu capable de me sortir sur un mois (ou un jour, ou une semaine si c'est plus facile pour toi) un détails des mouvements de trésorerie par type de dépenses et revenus. En fait, j'aimerais vraiment savoir si on arrive facilement à être bénéficaire, je voudrais voir aussi quel type de dépense est la plus importante pour nous (voir si on a une solution pour la faire dimininuer un peu aussi) et au final... Savoir si nous pourrions baisser un peu les impôts...

      Mais pour espérer envisager une telle chose, j'ai vraiment besoin d'une comptabilité précise.

      J'espère que tu comprends ce que j'attends.


    Je t'embrasse,

    Zoé

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En réfection
Zoe_lisreux
Citation:
Bonjour Votre Grandeur,

C'est avec le désir sincère d'apprendre plus sur la situation et l’état général du Comté d'Armagnac et de Comminges que je prends la plume aujourd'hui, avec l'espoir que vous pourriez me dire plus sur cette province, vu que je réfléchis de la possibilité de déménagement hors du Duché d’Orléans.

Je vous serais fort reconnaissant si vous auriez de l’amabilité de m'aider en m'offrant une description dans les grandes lignes (ou dans plus de détails, si vous avez du temps et d'envie) du Comté dont vous êtes la Comtesse régnante. Malheureusement, je n'ai jamais eu l’opportunité à visiter cette région lequel on m'a mentionné comme pittoresque.

Cordialement,
Monseigneur Boguslav Aleramico Sviatoslavitch
Évêque d’Orléans



Citation:
Monseigneur,

Je suis touchée que vous puissiez penser à notre si belle Armagnac.

Notre Comté est assez peu peuplé malheureusement, nous souffrons d'une faible démographie, mais comme bien d'autres contrées du Royaume.

Toutefois, au delà de jouir de villes et de villages paisibles, nous disposons d'un Pôle Animation actif qui se charge d'organiser régulièrement fêtes, bals, tournois, concours... Aujourd'hui débute notre traditionnel concours de cueillette de simples et nous prévoyons une Fête des Lumières pour la fin d'année avec un Bal d'Hiver.

Nous jouissons également de Maires et d'un Pôle Economique actifs dans le commerce. Si vous souhaitez vous installer chez nous et investir dans champs et échope, ils sauront vous orienter vers le plus rentable.

Nous avons également la chance d'être épargné par la criminalité, assez peu de brigands sévissent sur nos routes et si tel est le cas, le Prévôt se charge publiquement d'alerter les voyageurs par un affichage.

Je ne saurais quoi vous dire de plus, si vous avez des questions, n'hésitez pas à m'écrire.

A votre disposition,

Zoé Lisreux
Comtesse d'Armagnac & de Comminges



Citation:
Votre Grandeur,

Merci pour votre réponse autant rapide et il est pour moi un vrai plaisir de voir que malgré vos obligations au Conseil comtal (et je sais de ma propre expérience que ça peut être bien fatiguant parfois) vous avez pourtant trouvé du temps pour me répondre. D'autant plus j’apprécie votre amabilité et la belle description d'Armagnac et de Comminges que vous m'avez offert dans votre lettre.

De ce que vous me dites, il semble que votre Comté, même si souffrant d'une faible dermographie comme vous l'avez mentionné, est toutefois une région pleine de vie et grouillant d’activité. D'entendre cela est quelque chose qui me plaît beaucoup et j'aimerais bien pouvoir participer à ces belles animations dont vous me parlez.

Étant une personne expérimentée et bienveillante qui est toujours motivée à offrir sa contribution à la communauté dont elle fait partie, j’espère que je serais également bienvenu pour participer dans la vie publique et politique au niveau municipal et comtal?

Le fait que je suis l'homme d’Église ne présenterait pas un obstacle dans ce sens?
Enfin, pour des raisons différentes, l’Église et Ses serviteurs ne sont pas toujours et partout aperçus dans une lumière positive (bien que je n'ai jamais eu de tels problèmes personnellement; en effet juste le contraire).

Pourriez-vous me dire aussi un peu plus sur la situation politique et religieuse dans le Comté?

Quelles taxes sont en force en Armagnac et Comminges?

Existe-t-il peut être une aide financière pour les enthousiastes comme moi qui exprimeraient le désir à s'installer chez vous au Comté d'Armagnac et de Comminges?

Cordialement,
Monseigneur Boguslav Aleramico Sviatoslavitch
Évêque d’Orléans



Citation:
Monseigneur,

Je suis Comtesse d'Armagnac & de Comminges et ma priorité est de faire briller et prospérer mon Comté. Chaque personne potentiellement désireuse de s'y installer mérite donc tout mon intérêt. Autant que mon Peuple.

Nous sommes également très ouverts aux personnes désireuses de s'investir, nous avons quelques règles d'éligibilités, à savoir être installé depuis au moins un mois sur le sol d'Armagnac et posséder un champ ou une échope, mais je puis vous garantir que les 30 jours passent vites. Je suis Armagnacaise depuis le début d'année, débarquée de Normandie, j'ai été Maire d'Eauze durant deux mandats, puis Connétable, Prévôt, Vice Comtesse et Comtesse... Les nouveaux Maires ne sont jamais laissés à l'abandon, nous avons un Conseil Economique très actif pour les échanges commerciaux entre villes, et les Maires les plus anciens n'hésitent jamais à conseiller les nouveaux.

Je me dois de vous dire que la liberté de culte a cours en Armagnac et qu'elle est importante pour le Peuple. Chaque religion y a sa place dans le respect de chacun. A ce titre, en tant qu'Evêque, vous êtes le bienvenu si vous acceptez de ne pas imposer votre religion à ceux qui ne l'ont pas demandé. Je sais que le sujet peut parfois être sensible.

Le Comté impose les Mairies à hauteur 12.50 écus par champ et par échope. Les Maires ont ensuite le droit d'imposer ou non leurs villageois. Je sais qu'à Eauze et à Saint Liziers, la Mairie assume seule cette charge, exonérant les villageois, pour les autres villes, je peux me renseigner si cela vous importe.

Et nous avons en effet une aide à l'installation sous condition de travail à la mine ou de coupe de bois. Les montants diffèrent selon la ville et le type de champ/élevage/échope... Je peux vous faire parvenir les documents pour plus de détails.

Dans le plaisir de notre échange, à vous lire, bientôt, je l'espère,

Zoé Lisreux
Comtesse d'Armagnac & de Comminges

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En réfection
Anani
[NUIT D’OCTOBRE, NUITS QUOTIDIENNES]

      Chaude & calme. Tu es seul, Ânani, mais seulement en apparence. Dans cette chambre d’où peu de personnel s’approche, par crainte de tes caprices, tu t’es roulé dans les draps épais & as pris place comme un roi le ferait. À plat ventre, tu tiens en ta dextre le buste fendu d'un petit soldat de bois, quand les jambes gisent dans une malle éventrée, déversant ses moitiés disparates de jouets brisés sur les dalles de ta piaule. La bataille aura fait des ravages, mais tu en auras gagné la guerre. Car c'est ton antre, ici. Ton territoire. Ton fief, & ceux qui osent s'y aventurer se voient mettre les fers.

      Alors bon, forcément, tu y es seul. Toujours en apparence.
      Car sous tes paupières lourdes & closes, balayées de mèches brunes d’une crinière épaisse & indisciplinée, il y a ce monde peuplé de démons sympathiques & d'anges effrayants que tu te reconstruis chaque jour un peu plus.

        À ta droite, le père. Colosse aux effluves hispaniques & à la voix de stentor.
        À ta gauche, la mère. Spectre éthéré qui, lentement, prend les traits de Zoé.

      Car tous les souvenirs ne sont rien quant à la place qu’elle a su prendre ces derniers mois. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir semé son chemin d’embûches & d’obstacles insurmontables. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir tenté de ne pas l’aimer, de la repousser, à cor & à cris comme tu es seul à le faire aussi bien. Ah, ce n’est pas faute d’avoir essayé.

      Alors quand ton monde tremble sous le poids de la couronne comtale, lorsque cet être protecteur, rempart & repère à la fois, se love contre toi pour se sentir moins seul, toi, Ânani, tu te recroquevilles. Et de tes lèvres brillantes & engourdies de sommeil, tu murmures ce que tes rêves te dictent, ce que tu as dicté à tes rêves.

    - Mamá…

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Aur_
Lectoure, presbytère frigorifié, premier étage, bureau du curé.

Les doigts emmitouflés dans ses mitaines, le prêtre hésitait. Il devait attendre le souper pour allumer un feu, afin de ne pas gaspiller du bois de chauffage. Pour la première fois de sa vie, Aur, bien que prince breton, connaissait la pauvreté. Ce n'était pas un manque d'argent mais un choix de vie. Il avait décidé de ne rien employer de sa fortune depuis qu'il était prêtre considérant que sa vie étant consacré à la Sainte Eglise, cette dernière, pour un bien spirituel, lui devait la subsistance.

Mais détrompez-vous, les préoccupations du jeune curé n'étaient absolument pas matérielles. Il était en proie à ce qu'il considérait comme une tentation. Tenant entre les mains ce billet envoyé par le diable. Ou du moins l'imaginait-il. C'était une forme de tract, mais il se doutait que celui-ci ne lui était pas parvenu par hasard. C'était une forme de proposition indirecte pour participer à la vie politique comtale, auprès de la Flamboyante qu'il n'arrivait pas à chasser de son esprit lorsqu'il était au repos. La tentation donc était de répondre. Non pas pour participer à cette liste à la noix, parce qu'Aur se refusait à mettre un pied dans la politique, ayant peur d'y perdre son âme. Il était pourtant certainement bien plus qualifié que la majorité des politiques locaux, par son éducation et ses responsabilités précoces.

Non, il s'agissait d'une chevelure rousse encadrant un minois aux yeux verts. Les formes de la femme le hantaient. Il avait donc décidé de se mettre un cilice à la cuisse pour éviter de se laisser aller à la concupiscence. C'était un lien de cuir qui lui entourait les chairs. En cas de coup dur, il suffisait de le resserrer pour calmer la bête. Avec ses doigts donc, le Salar tourna le papier pour tenter de l'exorciser. Au fond de lui, Aur n'était pas un crétin, juste un peu naïf par son âge, il savait qu'il allait répondre, que c'était une lutte dont l'issue était inéluctable. A quoi bon se battre contre lui-même ?

La plume commença à gratter donc.


Citation:
Votre Grandeur,

Depuis la curé de Lectoure dont j'ai la charge, je réponds à la proposition, quoique générale, qui m'a été faite, par le biais d'un petit billet, de rejoindre votre équipe de gestion comtale. Vous n'ignorez plus que je suis prêtre et donc qu'il m'est difficile de passer du temps à gérer les affaires de ce monde. Néanmoins, si vous avez juste besoin d'un nom, vous pouvez prendre le mien. Mais j'espère pour vous que je ne mettrai pas à trop travailler pour vous, vous risqueriez de le regretter, je suis du genre tatillon.

Avec tous mes respects,
Père Aur du Salar


Il se relut pour voir si cela était convenant et froid. Que rien ne puisse transparaître. Il fallait aussi voir si elle répondrait, si un pauvre petit curé de campagne avait assez de grâce aux yeux d'une comtesse régnante.
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Zoe_lisreux

      Auch, Château Comtal


    Zoé a toujours tené de mettre un point d'honneur à répondre à chaque missive reçue personnellement. Depuis toujours. Qu'elle ait été Maire, Prévôt ou Comtesse... Même le plus insignifiant des quidam peut, du jour au lendemain, se révéler un atout indéniable.

    Aur ne fera pas exception ce jour là.


    Citation:

      Mon Père,

        Je vous remercie de m'avoir écrit.

        Je comprends parfaitement votre position. A ce titre je ne puis vous demander de rejoindre la liste de laquelle j'ai pris la tête.

        Votre devoir est envers Dieu et envers notre salut, à nous, pauvres âmes qu'il a placé sur Terre. En tant que fervente croyante, j'ai déjà beaucoup d'admiration pour vous.

        Si je puis vous être d'une quelconque utilité, en tant que Comtesse, n'ayez pas de honte à ma le faire savoir.


      Que le Très Haut vous garde,




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En réfection
Anani
[LES BELLES MATINÉES DE NOVEMBRE]

    On a tendance à l’oublier, mais les enfants de cet âge ont des envies d’aventure & de découverte qu’on ne retrouvera jamais plus tard. Jamais autant. Ils s’émerveillent, se désintéressent de tout pour mieux voguer partout, & à tout interdit trouvent un intérêt soudainement précieux. Une énorme brioche au gros sucre & au beurre se trouvera dédaignée dès lors qu’elle sera gracieusement tendue des boudins de doigts de la cuisinière, capitulant devant le charme de l’innocence ; quand le bouillon de fèves si répugné plus tôt sera pris d’assaut, quitte même à se brûler, dès lors qu’il sera refusé aux mimines trop hasardeuses. Si pour une part de cette jeunesse intenable, quelques hurlements & menaces de roustes suffisaient à ramener l’ordre & le calme, il fallait, pour le sang Lisreux, ruser de bien d’autres subterfuges.

    Ainsi, ce jour, c’était à la jeune chambrière d’avoir à charge l’épanouissement des deux bouilles lisréennes. Lazare, si calme & si timide vis-à-vis de son cousin, bénéficiait de risettes partielles & d’une attention peu profonde, tant il était capable de s’amuser d’un rien sans jamais enchaîner les catastrophes. S’il devait être le plus doux & agréable à garder, il était de fait celui qui réclamait le moins, tout en ayant sans doute besoin le plus. Les regards des petites mains au service de la comtesse ne se posaient sur lui que pour féliciter sa fausse tranquillité, se détournant bien vite pour courir derrière la tornade brune à grands cris d’« Ânani ! Ânani ! ». La petite servante s’arrêta à l’angle du couloir, mains appuyés au-dessus des genoux en soufflant comme un bœuf, la face écarlate & suintante. Elle n’était pas bien grasse, quoi que ronde comme il le fallait bien, mais les hurlements poussés pour rattraper le démoniaque enfant avaient suffi à lui ôter tout son souffle. Dans l’escalier, on entendit les rires d’un enfant qui montait. Qui montait. Qui montait.

    Elle s’appuya le dos contre le mur, se sentant tourner la tête. Elle avait encore toute une bonne demi-journée à tenir, deux repas, un goûter, une sieste & un bain. Y arriverait-elle, seulement ? une pause semblait bien méritée.

      Et toi, garnement sans réserve, tu montes. Tu montes. Tu montes. Tu montes, & à la porte qu’on te refuse toujours, quel que soit le village, le château ou l’auberge, tu te stoppes comme si un mur venait de t’arrêter. Tes grands yeux verts s’écarquillent, tu vois un entrebâillement laissé par inadvertance quand quelques petites mains s’étaient vues charger de refaire les lits. Tu vois, ça, & les coffres scellées sonnant comme une interdiction, & les coffres entrouverts comme un « tu ne devrais pas ». Ça t’en fait des chatouillis dans le ventre, pas vrai, Lisreux ? mieux que le pain-coing de la cuisinière provençale servi chaud avec son accent, mieux que le lait au miel doublé de cannelle à en tousser, mieux que l’idée de rendre folle ta tante en te bourrant la gueule en douce.

      Ta surveillante-chambrière n’est pas montée, petit. Allez, entre. Ferme la porte en la poussant du dos, comme si tu y étais chez toi. Là, voilà. Il n’y a personne. Personne, personne, personne. Tu ne vois ni secrets, ni intimité, non. Tu vois des coffres remplis de jouets, de biscuits & de costumes colorés. Comment pourrait-on te refuser des jouets, des biscuits, & des costumes colorés, hein ? allez, avance. Jette un œil. Plonge tes mains. Tu sens, cette chaleur qui monte en ton ventre & ta gorge ? c’est de l’excitation. Tu sens, tes joues qui rougissent jusqu’à ton front & te brûlent les oreilles ? c’est l’exaltation. Continue. Prends, & jette. Prends, & jette.
      Ne t’arrête pas au tissu qui se plaint, ni au parchemin qui pleure. Continue, jusqu’à te peindre en noir d’un pot d’encre brisé, jusqu’à te parer d’un surcot de fourrure, jusqu’à te mettre des plumes dans les cheveux & de la poussière au fessier. Ne casse pas tr… ah. Bon, alors casse. Casse & crie, fais du bruit pour ameuter la suite, parce que tu le sais mieux que personne, hein, Lisreux ? plus on est de fous, plus on rit.

      Va dire ça à la chambrière.
      Et puis va dire ça à Zoé, tant qu’à faire. Elle sera ravie de ton excuse pour avoir détruit sa chambre.

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Zoe_lisreux

      Bureau Comtal, 26 Novembre 1465


    C'est en revenant de l'Etat Major que Zoé découvre le paquet laissé sur son bureau. Elle songe immédiatement à Martin, qui avait pris cette habitude dernièrement. Sans grande émotion, ses doigts attrapent le parchemin pour le lire avant de découvrir le présent. Elle n'a pas besoin d'ouvrir ce dernier pour savoir qu'il redonne la robe qu'il lui avait offerte en toute amitié quelques mois plus tôt.

    Elle s'assoit en soupirant. De nombreux sentiments se mélangent. Mais la tristesse et la lassitude sont les plus dominants. S'il cherche encore à jouer avec elle, cela ne l'amuse plus. Elle lui a dit adieu, l'a même giflé devant sa future vassale et malgré tout, il n'a toujours pas compris que c'est la paix qu'elle veut s'il n'est pas prêt à lui rendre son amitié. La logique voudrait qu'après tant d'affronts, elle lui retourne la robe, une fois de plus, mais elle n'en a pas la force. Cette guerre interminable l'épuise, elle ne s'en rend compte que depuis peu...

    Dans un ultime espoir peut-être, ou parce que de toute façon maintenant, elle n'a plus rien à perdre et ne le croisera plus chaque jour dans les couloirs du Conseil... Elle prend la plume.


    Citation:

      Martin,

        Je vous ai déjà pardonné.

        C'est sans vous que je perds tout éclat.





    C'est son cœur qui parle vraiment, pour une fois. Et sans doute le regrettera-t-elle à la seconde où elle se prendra une nouvelle remarque acerbe du Castel Vilar...


Martin.cv
Un page part vers le Castel d'Auch pour remettre un pli scellé à la Comtesse.

Citation:


Citation:
Zoé,

Quelques jours sont passés et déjà vous me manquez.

Vous m'agacez.


_________________
Zoe_lisreux
Citation:

Martin,

Le Conseil me parait bien vide sans vous...




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En réfection
Prince_foulques


Votre Grandeur,

Nous prenons plume pour vous prévenir que nous prenons route vers votre contré en compagnie d’une garde assez spécial. Nous serons deux lances accompagnées de quelques Corleone, ceux-ci seront sous la protection du Grand Chambellan de France, votre suzeraine, ainsi que de la nôtre, Officier de la Grande prévôté de France.

Les personnes nous accompagnant ne sont en rien lié aux tumultes que vous avez pu connaître il y a peu au sein de l’Armagnac et de Comminges. Vérification a été faite avant d’accepté leurs protections sur les routes.

Nous tenions également à vous préciser que nous n’irons à l’encontre de nos derniers échanges, nous ne serons en cette terre pour vous voir, mais uniquement pour y retrouver de la famille. Et si nous venions à vous croiser, rassurez-vous nous ne verrions en vous que la femme si commune harnaché à une vie bien peu intéressante. L’illusion a durée, mais la vérité apparaît toujours.

En vous souhaitant bonne réception,
SAR Foulques de Malemort,



Zoe_lisreux
Citation:

Votre Altesse Royale,


Pourriez-vous nous fournir les noms des membres qui composeront ces deux lances afin que nous les transmettions à notre Prévôt ?
Il se chargera de prévenir ses maréchaux afin qu'il n'y ait aucune confusion.

Sachez que nous sommes très honorée de vous recevoir en Armagnac & Comminges et espérons que vous pourrez y passer un agréable séjour auprès de votre famille.




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En réfection
Prince_foulques


Votre Grandeur,

Une fois nos lances complètes et définitives, la liste des membres seront immédiatement transmises à notre cousin, votre prévôt.
Je n’ai aucun doute sur la moindre confusion possible, nous vous connaissons assez pour en être persuadé.

Nous sommes également honorés de vous savoir honoré, pour ne pas dire extrêmement surpris.
Nous vous remercions également pour vos souhaits quant'à notre retour auprès de notre famille.
Etant sur que nous continuerons comme ici à Limoges à faire de vrai et bien palpitantes rencontres loin du banal.

En vous souhaitant bonne réception,
SAR Foulques de Malemort,



Zoe_lisreux
Citation:

Votre Altesse Royale,


Nous sommes touchée par votre mansuétude.

Et nous sommes certaine que vous allez, en notre si belle Armagnac, faire la connaissance peu banale et bien palpitante de cette femme qui se refuse à n'être que la simple amante d'un Prince...

Elle mérite mieux que cette vie bien peu intéressante.




_________________
En réfection
Prince_foulques


Votre grandeur,

Nous ne connaissons aucunes femmes qui se refusent à un Prince.

En vous souhaitant bonne réception,
SAR Foulques de Malemort,



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