Don.
Citation:
A vous Dana,
Sous l'aura nouveau de la Guyenne, comment se porte le soleil? Est-il plus nouveau? Vos peines sont-elles toujours les mêmes?
Vous aurez de la visite bientôt, ou peut-être du courrier. Un visiteur nommé Alphonse Tabouret en voudra gentiment à votre fin nez. Ma soeur, accueillez-le comme vous m'accueillez. Il a quelques projets qui pourraient vous intéresser. Je ne vous en dit plus à ce sujet. J'espère que vos enfants se portent bien. Votre époux également.
Je pense à vous, jamais ne vous oublie. J'ai confessé une femme avant hier qui m'a fait penser à vous. Voilà ce que je lui ai à peu près dit. " Si votre journée est noire, si votre mari vous ennuie de trop vous ennuyer de lui, alors écoutez-moi. Il faudra y comprendre que le mariage exige un difficile ajustement de deux existences qui doivent se plier l'une à l'autre, et que la passion noccupe parfois qu'une place fort restreinte, dans une longue, très longue journée de vie commune. "
Ne me demandez pas la raison de ce rapprochement, j'ose juste espérer que tout va pour le mieux.
Soyez heureuse, et à n'importe quel prix. C'est une obligation. Votre frère qui vous aime,
Faust Nicolas.
Sous l'aura nouveau de la Guyenne, comment se porte le soleil? Est-il plus nouveau? Vos peines sont-elles toujours les mêmes?
Vous aurez de la visite bientôt, ou peut-être du courrier. Un visiteur nommé Alphonse Tabouret en voudra gentiment à votre fin nez. Ma soeur, accueillez-le comme vous m'accueillez. Il a quelques projets qui pourraient vous intéresser. Je ne vous en dit plus à ce sujet. J'espère que vos enfants se portent bien. Votre époux également.
Je pense à vous, jamais ne vous oublie. J'ai confessé une femme avant hier qui m'a fait penser à vous. Voilà ce que je lui ai à peu près dit. " Si votre journée est noire, si votre mari vous ennuie de trop vous ennuyer de lui, alors écoutez-moi. Il faudra y comprendre que le mariage exige un difficile ajustement de deux existences qui doivent se plier l'une à l'autre, et que la passion noccupe parfois qu'une place fort restreinte, dans une longue, très longue journée de vie commune. "
Ne me demandez pas la raison de ce rapprochement, j'ose juste espérer que tout va pour le mieux.
Soyez heureuse, et à n'importe quel prix. C'est une obligation. Votre frère qui vous aime,
Faust Nicolas.
Citation:
Dôn af Nærbøfj-Røykkness
Prieuré de Sainte-Illinda.
GUYENNE.
Nicolas,
Comme il est bon de vous lire. Vous êtes ma première douceur du jour, et très certainement l'ultime.
Plus que quiconque, je crois, ma triste personne reste enfermée dans son univers propre et particulier.
Voyez-vous, mon frère, en ce premier jour du mois d'avril, je m'interroge.
J'ai des visions, mais de celles qui sont, j'en suis persuadée, tout à fait utiles. J'ai souvent rêvé de vous et de ma main posée sur votre nuque. Figurez vous, qu'entre mes doigts, vos mèches claires révélaient à mes yeux, bien des secrets. J'ai réussi à voir votre avenir, par le biais de ce contact.
L'avez vous songé, aussi ? Vous y étiez, assurément ! Je vois encore mon corps dans votre corps, et mes yeux voir par les vôtres.
Nicolas, trois syllabes aux courbes intemporelles. La mienne, unique est venue s'allier et nous voilà quatre. Quatre, Nicolas ! Nous sommes quatre, vous et moi. Vous étiez là, en compagnie d'une voix, plus forte que celle qui vous fut transmise par l'âge d'homme. Je voyais ses traits, oui, il était là, aussi. Et il chantait tout bas, la déchéance à venir. Méfiez-vous, rudesse arrive. Conservez mes lignes et vous saurez alors, qu'en votre soeur toute confiance est à offrir. Lorsque le couperet tombera, ma présence sera requise et j'accepterai avec fraternité de vous prêter ma sénestre épargnée.
Méfiance, promettez-moi.
Alphonse m'a écrit. Que de mots jolis, de lettres mignonnes !
J'ignore s'il est votre ami, mais dites-lui vite qu'il sera le mien, s'il accepte d'écrire encore, même lorsque la qualité de mon nez surpassera les capacités du sien.
L'a t'il fin ? Tout comme le mien, épaté ? Pire ! Écorché ? Semblable à l'époux, peut-il percer une gorge à grands coups de tarin ? J'ai déjà vu l'être, mais de sa silhouette je n'ai aucun souvenir. Seulement qu'il semblait beau, et chapeauté.
Je ne pense pas à vous, je rêve.
Appliquez-vous pour faire de même, peut-être alors, pourriez-vous voir combien je vous aime.
Dôn.
Prieuré de Sainte-Illinda.
GUYENNE.
Nicolas,
Comme il est bon de vous lire. Vous êtes ma première douceur du jour, et très certainement l'ultime.
Plus que quiconque, je crois, ma triste personne reste enfermée dans son univers propre et particulier.
Voyez-vous, mon frère, en ce premier jour du mois d'avril, je m'interroge.
J'ai des visions, mais de celles qui sont, j'en suis persuadée, tout à fait utiles. J'ai souvent rêvé de vous et de ma main posée sur votre nuque. Figurez vous, qu'entre mes doigts, vos mèches claires révélaient à mes yeux, bien des secrets. J'ai réussi à voir votre avenir, par le biais de ce contact.
L'avez vous songé, aussi ? Vous y étiez, assurément ! Je vois encore mon corps dans votre corps, et mes yeux voir par les vôtres.
Nicolas, trois syllabes aux courbes intemporelles. La mienne, unique est venue s'allier et nous voilà quatre. Quatre, Nicolas ! Nous sommes quatre, vous et moi. Vous étiez là, en compagnie d'une voix, plus forte que celle qui vous fut transmise par l'âge d'homme. Je voyais ses traits, oui, il était là, aussi. Et il chantait tout bas, la déchéance à venir. Méfiez-vous, rudesse arrive. Conservez mes lignes et vous saurez alors, qu'en votre soeur toute confiance est à offrir. Lorsque le couperet tombera, ma présence sera requise et j'accepterai avec fraternité de vous prêter ma sénestre épargnée.
Méfiance, promettez-moi.
Alphonse m'a écrit. Que de mots jolis, de lettres mignonnes !
J'ignore s'il est votre ami, mais dites-lui vite qu'il sera le mien, s'il accepte d'écrire encore, même lorsque la qualité de mon nez surpassera les capacités du sien.
L'a t'il fin ? Tout comme le mien, épaté ? Pire ! Écorché ? Semblable à l'époux, peut-il percer une gorge à grands coups de tarin ? J'ai déjà vu l'être, mais de sa silhouette je n'ai aucun souvenir. Seulement qu'il semblait beau, et chapeauté.
Je ne pense pas à vous, je rêve.
Appliquez-vous pour faire de même, peut-être alors, pourriez-vous voir combien je vous aime.
Dôn.
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