[RP] Forêt de Labrit

Ayant recuperé Sisous enfin reveillée, Alan la fit monter sur Varso et se dirigea vers l foret qu'il connaissait s'y bien...
Lui restait à tenir Varso par les renes, connaissant le coté capricieux de belle jument bleue...
Ils allaient surement se quitter dans quelques jours, Sisoue avec sa promesse de virée entre filles...
Lui à reprendre la route...
Il l'a regardée , souriante , humant l'odeur des arbres et de mousse...
Surement elle se souvenait de leurs promenades nocturnes a Mimizan...
Une petite idée derriere la tete, Alan se dirigeait l'air innocent vers une vieille cabane qu'il s'etait construis lors de ses premiers pas à Labrit, oh mon dieu c'etait loin...
Alan se mis à penser pourvu qu elle soit encore en etat...
Il n avait qu'une idée, se retrouver en tete à tete avant son grand depart...
Enfin arrivé, il s'aperçut que la dite cabane tenait encore debout...
Délicatement , il aida à la faire decendre...


- VIENT MA BELLE , JE VAIS TE FAIRE VOIR MA PREMIERE CHAUMIERE, RASSURE TOI ELLE EST ENCORE EN ETAT...
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Alan me fit descendre de Varsovie délicatement , il savait que sa jument était souvent capricieuse, je me retrouvais dans ses bras ,je sentis son regard pénétrant qui en disait long........

VIENT MA BELLE , JE VAIS TE FAIRE VOIR MA PREMIERE CHAUMIERE, RASSURE TOI ELLE EST ENCORE EN ETAT...

La cabane tenait encore debout certes , mais par quel miracle!!!!!
On voyait bien que personne n'y venait, le toit avait quelques trous , la seule lucarne était cassée et la porte d'un coup de pieds serait tombée.

Il était tellement content de me la faire visiter , que je ne disais rien, enfin on rentra .Une cheminée ,enfin un semblant de cheminée , trônait au fond avec une vielle table et deux chaises , quelques coussins parsemaient le sol ainsi qu 'une vielle peau de je ne sais quel animal.
Alan sortit ramasser du bois et alluma la cheminée . Une douce chaleur vint radoucir la vielle chaumière , il installa les coussins bien devant le feu , me prit la main et me fit assoir à coté de lui .
Serrer l'un contre l'autre , on regardait les flammes en pensant que bientôt on serait séparé ....

Tous les deux assis l'un contre l'autre en face dela cheminée ils pensaient...
Oui l'heure de la séparation approchait, mais autant ne pas y penser pour le moment...
Alan regardait l'etat de la bicoque, pourtant il en avait passé des nuits la dedans quand Gigi l'empechait de renrer trop bourré qu'il etait, depuis Alan s'etait assagi...
Passant sa main dans les cheveux de Sisoue, il lui murmura "on est bien là, personne autour, rien que nous"

Elle souriait...
Lui pensait à ces derniers jours, qu'allait'il faire dans quelques jours, reprendre la route comme a son habitude d'ailleurs...
Alan se souvenait d'avoir promis d'aller voir Gitane , Ryan, surement qu'il croiserait Kath sur la route...
Arreter de penser, plutot profiter des instants...
Il se leva pour prendre sa besace et y sortir un pot de miel et de la fougasse que Star lui avait donné pour la journée...

- TIENT MA BELLE, MANGEONS UN PEU...
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Alan avait sortie de quoi faire un bon ptit déjeuné.Je le regardais préparé les tartines de miel avec admiration, il était toujours pleins d'attentions

- TIENT MA BELLE, MANGEONS UN PEU...

Installés dans les coussins , les tartines de miel à la main , on commençait à manger , je voyais dans son regard un ptit air malicieux que je connaissais bien , je mangeais ma tartine avec plaisir en le regardant avec un sourire malicieux qui en disait long , nos regards se croisèrent et nous partîmes à rire aux éclats.

On avait pas besoin de se parler , on pouvait lire dans nos yeux , le grand moment de bonheur à être tout les deux seul dans cette chaumière et aux plaisirs que nous allons passer à être dans les bras l'un de l'autre.

Tard dans la nuit, une ombre se détacha sur le chemin de la foret. Malgrè le temps une jeune femme et son cheval progressaient ensemble sous la neige. Ils arrivèrent à la lisiere de la foret et Shaomye mit pied à terre.
La soirée avait mal commencé pour se finir un peu plus joyeusement, grace à Mumu, Tralys, Gigi, Este et Hobi... Songeuse, elle posa la main sur la bride de son compagnon. Ils traversèrent ainsi une bonne partie de la foret.

L'aube n'était plus loin quand Shaomye stoppa son hongre. Un jeune homme se tenait devant elle. Ils s'observèrent un instant, avant de se sourire mutuellement. Sans un mot, Kobo s'avanca et serra son amie d'enfance contre lui. Toujours dans le plus grand silence il la relacha.
Ensemble, ils conduisirent le hongre alezan dans un abri où il serait en sécurité, puis reprirent leur route, unis comme autrefois... Pas besoin de parler, ils se comprenaient sans le recours des mots, et savouraient leurs retrouvailles. Ils étaient aussi proches qu'un frère et une soeur puisse l'etre, et cela leur suffisait.

Ils semblèrent enfin trouver ce qu'ils cherchaient, une maison abandonnée protégée par un vieux chene, quand le soleil fut levé depuis un petit moment.
Ils entrèrent, se concertèrent du regard. Shaomye hérita du lit dans la chambre, tandis que Kobo s'octroyait le confortable fauteuil près de la cheminée. Ils s'endormirent profondément, épuisés qui par la route, qui par la journée de travail.
La suite attendrait leur réveil...
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dans l'après midi du lendemain

2 jeunes gens arrivèrent dans un village proche de Labrit. Physiquement, ils étaient aussi différents que le jour et la nuit, pourtant un observateur averti aurait remarqué que leur façon de se tenir, de bouger et de parler était identique. Ils s'arretèrent devant un maquignon qui leur proposait des chevaux magnifiques. Kobo se tourna vers sa compagne avec un demi sourire si tu veux vraiment etre rentrée pour ce soir, nous ne pouvons pas continuer à pied... regarde celui là, qu'en pense tu? Tout en parlant, il lui designait un cheval. [url] [/url]. Shaomye hocha la tete, s'avanca et passa doucement la main sur les naseaux du jeune étalon barbe. Délicatement elle vérifia ses jambes et ses yeux. Après quelques minutes elle demanda le prix au vendeur et grimaca quand il lui dit.
Un moment plus tard, l'affaire était pourtant conclue. Le jeune étalon était assez solide pour porter Shaomye et Kobo, et assez rapide pour qu'ils puissent aller où ils avaient besoin et revenir avant le coucher du soleil.

Vers le milieu de l'après midi, ils reprirent le chemin de Labrit, satisfaits tous 2. Ils avaient l'un comme l'autre trouvé un cadeau de Noel, l'une pour son ami, l'autre pour son fils.
La neige continuait de tomber, ils firent une bataille mémorable. Quand ils arrivèrent à la maison dans les bois, ils étaient tellement trempés qu'ils durent se changer. Shaomye trouva dans un placard des braies et des chemises sèches, elle posa de quoi pour Kobo sur le fauteuil et alla se changer dans la chambre. Elle revint peu après, mit ses vetements à sécher devant la cheminée à coté de ceux de Kob au moment où il rentrait après avoir mis une couverture à l'étalon et l'avoir attaché dehors sous un arbre. Ils se laissèrent tomber d'un meme mouvement dans le fauteuil et restèrent un moment silencieux. Ce fut Kobo qui rompit le premier le silence tu es sure de ne pas vouloir rentrer avec moi? tu as toujours ta place parmi nous, tu le sais pourtant. Meme dans 3 mois, quand le délai sera écoulé, tu auras ta place avec nous La brunette se tourna vers lui, sa décision était prise depuis longtemps Kob, tu sais que je t'adore, mais je ne reviendrais pas. Nous avons déja eu cette conversation, une part de moi sera à jamais près de vous, et si il arrivait quelque chose je serais là le plus vite possible mais j'ai une vie ici désormais, avec des amis que j'apprècie énormément...
Ne fais pas cette tete voyons! ce n'est pas comme si je t'abandonnais! Et puis maintenant tu as une vie aussi, et Elendar à elever! A la mention de son fils, le jeune homme sourit. La conversation dévia sur des sujets plus joyeux et ils ne revinrent pas sur la question. La fin d'après midi passa tranquillement, entre les récits de tout ce que l'un avait à raconter à l'autre, les récits des aventures de chacun, les comparatifs des gaffes respectives. Kobo sermonna son amie quand elle lui raconta comment quelques mots avaient réussi à lui faire mal à ce point, et lui promit que si elle recommencait à douter d'elle ainsi, il emmenagerait à Labrit et la ferait tomber dans l'abreuvoir régulierement.

Quand le soleil fut couché, ils se leverent, remirent chacun leurs vetements respectifs et sortirent. Kobo hissa Shaomye derriere lui sur la croupe de l'étalon et la ramena jusqu'à l'endroit où ils avaient laissé Zéphir. Le hongre les salua d'un doux hennisement et fourra son nez dans la main de sa maitresse quand elle lui tendit une carotte. Elle le sella, vérifia qu'elle avait tout ce dont elle avait besoin, puis se tourna vers son ami de toujours reviens vite.... Il l'attira contre lui et la serra dans ses bras avec la vigueur d'un ours, murmurant à son oreille c'est promis, et je prendrais Elendar avec moi. Prends bien soin de toi petite soeur.... Shaomye se dégagea doucement, prit Zéphir par la bride et se hissa en selle quand ils furent un peu éloignés. Dès qu'ils furent revenus sur le chemin, où la neige avait presque épargné la terre, elle mit le hongre au petit trot, attentive à ce qu'il ne glisse pas, le laissant galoper de temps en temps. A cette allure, ils atteindraient vite Labrit

Peu après l'heure du repas, une jeune femme et son cheval arrivèrent en ville...
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En cet après midi de début d'année, Petitelfe avait besoin de se retrouver seule.Elle se promenait donc dans la forêt car c'était pour elle le meilleur endroit pour se retrouver en harmonie avec elle-même.La neige avait tout recouvert de son manteau blanc et elle s'amusait des traces qu'elle laissait après chaque pas dans cette couche de flocons.

Il lui sembla soudain entendre un bruissement non loin d'elle.Elle regarda autour d'elle mais ne vit rien.
Elle s'arrêta pour écouter plus attentivement.Le bruissement se transforma en gémissement.Elle suivi le son jusqu'à sa source.Et là...

C'était un petit louveteau, qui semblait appeler désespérément sa mère.À voir son état cela devait faire plusieurs jours qu'il la cherchait car il n'avait plus que la peau sur les os.
"Salut ptit loup!Ben alors qu'est-ce qui t'arrive?T'es perdu?"
Le louveteau se figea.Il devait être terrorisé, mais ne devait plus avoir la force de fuir.Il a regarda avec à la fois un mélange d'effroi et de désespoir.
La jeune femme se dit qu'avec ce froid le jeune loup ne passerait pas la nuit.
"Aller ptit loup! Ce soir tu dormira au chaud!"
Elle se saisit du louveteau et l'emporta dans ses bras sous sa cape.Puis elle se dépècha de rentrer se mettre au chaud.

Petitelfe se préparait pour son voyage de retour.Elle essayait d'apprivoiser le cheval qu'elle avait trouver un jour en forêt.Elle lui avait trouvé un nom:Ewen.C'était déjà un bon début.
Le cheval ne semblait pas avoir peur d'elle, il se laissait faire comme s'il avait confiance en elle.En fait, c'était plutôt l'inverse.Elle n'était montée sur un cheval que deux fois dans sa vie, lorsqu'elle était enfant et que sa mère l'avait emmenée loin d'Avalon et la deuxième fois, lors de son voyage, quand son cousin l'avait emmenée d'Anger jusqu'à Poitiers.Et encore heureusement qu'elle s'était fortement cramponnée à lui sinon elle serait tombée plus d'une fois pendant ces quelques jours de voyage équestre.
Pour l'instant son objectif était de monter sur le cheval et de tenir dessus sans tomber.Ensuite elle essaierai de le diriger.
On aurait dit que l'animal se moquait d'elle.Il se laissait faire quand elle montait dessus, puis se mettait à courir et elle tombait.Ensuite il courait tout autour d'elle pendant qu'elle se relevait puis faisait mine de se sauver dans la forêt pour enfin revenir quand elle se laissait de courir après.
En un après midi elle passa plus de temps à courir après son cheval qu'à le monter.

Quand le soir vint, Elle arrivait enfin à tenir sur son cheval.Malheureusement elle n'arrivait pas encore à le maitriser.
Il lui faudrait encore un peu d'entrainement...

Cela plusieurs minutes que Lerlifel était arriver mais n'avait pas manifester sa présence, se contentant de regarder avec tendresse celle qui avait illuminer son cœur. Il resta quelques instant a la regarder avant de s'avancer vers elle, l'attrapant par les hanche en arrivant derrière elle il lui vola un baiser avant de lui sourire.

"bonjours mon cœur, tu m'a manquer tu sait?"

Serrant sa déesse contre lui Lerlifel ne cessait de lui sourire, son regard se posa sur le cheval de petitelfe. Il n'avait jamais été très douer avec les animaux mais se rapprocha tout de même du cheval, après tout s'il devait voyager sur ce dernier il fallait qu'il s'habitue a lui.
Mais sa motivation fut vite expulser par la raison de sa présence ici, se retournant vers sa princesse avec un grand sourire.

"Alors, on va faire cette balade en foret? juste toi et moi sous ces arbres vêtu de leurs manteau blanc."

Petitelfe toute contente embrassa son bien-aimé.
"Attends-moi , je vais mettre Ewen dans le pré et on y va."
La jeune femme emmena son cheval dans un pré en lisière de forêt puis vint rejoindre son aimé.
Il la pris par la taille et lui donna un long baiser langoureux.Ensuite les deux amoureux s'enfoncèrent dans la forêt enneigée en se tenant par la main.
À chaque pas Petitelfe lui décrivait la forêt, elle lui racontait le vol de la perdrix, le chant du coucou, la tanière du renard, les meilleures cachettes pour trouver les trompettes et les morilles, l'orientation par rapport aux arbres...
Lerlifel, lui, lui racontait l'univers des légendes, les princes, les reines, les fées, les dragons...
Chacun décrivait son univers. Petitelfe était émerveillée et passionnée à la fois.Elle buvait littéralement les paroles du musicien....

Lerlifel n'aurait put passer un meilleurs instant que celui ci, seul avec l'élu de son cœur il se baladait dans les bois sans se soucier de quoi que soit d'autre. Ils parlèrent de tout et de rien, Petitelfe lui fessait part de ses connaissance sur la foret tandis que lui même lui racontait les légende et les mythe qui s'y associait.
Rien ne pouvait venir gâcher cet instant magie et cela fut encore plus vrai lorsque le couple s'arrêta soudainement; Levant les yeux Lerlifel esquissa un léger sourire.

"Regarde.....du gui."

Un branche de gui était en effet présente juste au dessus d'eux, cela n'avait rien d'étonnant en foret mais en cette instant cela avec une toute autres signification. Les main de Lerlifel vinrent caresser le visage et les cheveux de sa douce et avec un douceur et un amour infini ses lèvres vinrent toucher celle de petitelfe.
Le baiser fut passionner et fougueux tout en étant tendre et amoureux. C'était comme si les elfe et les fée de toutes ses histoire les regardait en souriant.
Lorsque leurs lèvres se quittèrent a regret le regard de Lerlifel était empli d'étoile, regardant sa douce il lui susurra simplement quelques mot qui signifiait pourtant tellement.

"Je t'aime ."

"Moi aussi je t'aime...."
Elle regardait au fond de ses yeux couleur de pluie.Son regard était si intense qu'elle s'y perdait.
"Je t'aime de tout mon coeur."

Lilou arriva aux abords de la forêt. Elle venait d'arriver dans la ville de Labrit. Etant donné qu'elle allait, espérait-elle, bientôt y vivre, elle décida de visiter cette forêt dont lui avait déjà parlé son amour.

La neige qui avait recouvert d'un manteau blanc les arbres majestueux commençait à fondre. Une petite brise soufflait et s’engouffrait dans la profondeur de la forêt, laissant échapper une agréable odeur de résine.

Lilou à ce moment précis avait plein de chose qui lui trottait dans la tête. Elle espérait se plaire dans cette ville, se faire des amis, être digne de l’homme avec qui elle allait partager sa vie.

Elle pensait à lui et attendait qu’il vienne la rejoindre, tout en admirant la magnifique forêt qui se dressait devant elle.

Brrrrrrr ce matin il faisait froid dans la grande forêt , la neige n'est pas toute fondue, mais bon il me fallait faire quelques stères de bois ..

Après avoir entasser le bois..Christo fit quelques pas dans la grande allée et appréciait le grand silence de la forêt , son esprit était préocupé par sa chérie, la belle Lilou...

A sa grande surprise .... il la vit adossée au pied du grand sapin...
christo se mit a courir pour rejoindre sa chérie et la prit dans ses bras .....

Lilou: mon ange je pensais a toi a l'instant, dit elle en embrassant son cricri d'amour

Christo était fou de joie d'avoir rencontrer en forêt sa lilou chérie .
Pensais que le hasard faisait bien les choses..

On rentre à notre maison mon coeur ?

Lilou lui fit oui de la tête alors nous reprenons le chemin du retour , christo raccompagna sa chère et tendre Lilou en lui passant son bras autour de la taille ....;.

Des coups rythmés, sourds raisonnent dans la forêt, revêtue de sa parure blanche hivernale.
L'air est vif, une légère brume enveloppe les rayons du soleil qui peine à réchauffer les êtres osant errer, en quête d'une nourriture bien maigre en ces temps encore froids.
Un filet d'eau chemine entre les plaques givrées du ru, signe du retour à la vie. Des oiseaux plongeurs, des salamandres aux taches oranges, des insectes bourdonnant, des fleurs odorantes... la Création prendra bientôt place en tous lieux, à tout instant.
Mais à cette heure d'espérance en des jours tièdes, un homme pose sa hache pour se réchauffer le corps auprès d'un feu de branches.

Il se nomme Syrias. Son visage ridée, ses mains durs parlent pour son age. Le Vieux, ainsi nommé par quelques amis, bûcheronne afin de porter son travail dans les jours prochains, sur le marché de Dax ou pour le revendre au Duché. Sa ville originaire peine à trouver du bois, matière première pour les boulangers, les forgerons et autres nobles métiers de mains.
Il est un homme que la dureté du travail n'émeut guère, mais la froidure lui gerce un ou deux doigts des mains et pieds.

"  Fouchtra ! J'vais retirer mes bottes et me dégeler les arpions près d'la braise. Fait pas chaud dans c'te foret. Faut que j'mange aussi, j'ai la faim en moi. "

Pieds nus, il fait les quelques mètres qui le sépare du ruisseau, y puise avec sa marmite de l'eau et revient en sautillant, afin de ne pas se geler d'avantage les orteils.
A l'aide d'un morceau de bois, Syrias écarte quelques rondins en flamme pour trouver la braise et y dépose son pot. De sa besace, le Vieux en retire en premier une tête d'ail, qu'il pèle avec sa lame de poche, puis l'écrase, ajoute son morceau de pain qu'il découpe lentement. Le tout est jeté dans le récipient.
Un fin morceau de bois, mais pas trop et suffisamment long, lui sert à remuer son repas pour la journée.
Son corps se réchauffe à la flamme et son esprit prends plaisir à voir l'eau fumer, puis frémir sous la chaleur du foyer.

"  Dommage que les garennes soient discrets ou les merles rares. Bah ! J'ai mangé pire ! "

Syrias porte à ses lèvres une à une les gousses d'ail piquées au bout de sa lame, puis, gorgée après gorgée, lentement, boit la chaleur qui pénètre son corps au point qu'il pourrait dire ou se trouve chaque millimètre de ses entrailles. Une pâte couvre le font de son caquelon. D'un geste vif, il le retourne dans sa bouche ouverte, avide de nourriture, de chaleur.
C'est un repas aisé pour sa bouche ou seulement une dent coupe et quelques autres, au fonds, mastiquent les aliments.
Il porte sa main à la poche d'un pantalon et en sort un petit carafon.

" Quelques gouttes de mirabelles, ça fait pas tort à un vieux comme mouais. Et pis, c'est pas l'tout, faut y aller, courage ! J'vais faire fondre la neige avec la chaleur de mes efforts ! "

Revigoré, réchauffé, Syrias saisi sa hache d'une main, prends de l'autre sa pierre à aiguiser dans la corne et affûte savamment le fil devenue tranchant de son outil.

" Y a plus cas ! "

Ainsi, chênes et bouleaux, érables et frênes endormies par l'hiver, tomberont pour que boulangers, charpentiers, forgerons ... artisans de l'art puissent nourrir et abriter les hommes, femmes et enfants de la ville de Dax ou du Duché.