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Equemont
Le mot avait été rédigé dans la matinée, mais l'intention préméditée depuis longtemps. Equemont avait fait seller son alezan ainsi que la monture de Dana. A l'heure prévue, il se retrouva au bas des marches de la nouvelle demeure de sa maîtresse. Ainsi donc avançait le temps, et Equemont devait prendre les devants. Quand il la vit paraître, il lui sourit et lui proposa son aide pour grimper sur la jument.

Allons.

Tout était dit dans ce mot. Le début d'une nouvelle vie, peut-être. Equemont indiqua à son Fringant la direction de la colline qu'il avait repéré auparavant.
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Don.
Il fut fastidieux de s'extirper de sa couche.
Sa nuit avait été faite de jolis rêves, tous incluaient une baignoire. Un beau baquet sculpté dont elle avait parlé la veille à son nouvel ami de confidences : Léorique.
Elle s'y voyait, nue bien sûr, rêvassant de son passé sombre dont Myrdinn était le principal acteur. Les effluves de parfums divers remontaient jusqu'à son front, où chair de poule se mêlait aux frissons.
Son réveil fut bien plus difficile alors, car c'est dans un lit tiède et témoin de ses cauchemars coupables, que la jeune femme s'éveilla. Ce meurtre allait la hanter jusqu'à la fin, malgré sa confession à Veneny, malgré des regrets contredits par la logique, elle allait désormais souffrir à jamais de cet acte défensif mais assassin.

Equemont, lui avait laissé un mot. C'était curieux car il pouvait tout à fait lui parler ici même, où elle l'accueillait avec pudeur mais sans aucune contrainte.
C'est donc plutôt intriguée que la jeune femme exécute la demande formulée dans le message lu plus tôt.
Il était là, comme prévu, à l'attendre, et après l'avoir aidé à grimper sa monture, Dôn ne peut retenir ses regards interrogateurs. Indiscrète, mais muette, elle questionne par le biais de ses expressions, l'homme lui ayant donné rendez vous.
Ce dernier était secret, depuis toujours, mais ne l'avait justement pas habituée aux surprises. En partant de là, il serait logique qu'il se livre sur ses intentions du jour, c'est tout du moins ce qu'espérait la nouvelle Limogeaude en scrutant les traits de son amant.


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Equemont
Leur relation avait toujours été étrange. Il ne savait pas dire qu'elle en était la cause. Peut-être l'âge ou la situation initiale défavorable. Au fond de lui, il ne se trouvait même pas satisfait de lui-même et n'arrivait pas à atteindre cet objectif d'entente minimale que l'on pouvait souhaiter dans tout couple.

Le regard de l'exilé se posa sur la jeune femme. Elle lui avait déjà donné deux enfants. Ils étaient si différents de tempérament. Alors que les chevaux prenaient la direction voulue, Equemont commença à parler.


Vous savez Dôn, il m'arrive d'avoir l'impression de vous faire peur, enfin ce n'est pas entièrement exact, mais plus que vous n'arrivez pas à être vous-même face à moi. Je vous vois pimpante avec vos amis, même avec des gens de passage. Dès qu'il s'agit de moi, j'ai l'impression qu'il ne reste que gravité, et que vous n'osez pas prendre la place qui est la votre.

Equemont laissa un moment de silence, pour aussi observer le chemin. La côte commençait à se faire un peu plus grande. Irrémédiablement, ils allaient vers le haut.
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Don.
Vlan.
S'il était temps qu'il prenne la parole, Dôn ne s'attendait pas un instant à ce genre d'intervention.
Bien sûr qu'elle était différente avec lui, il aurait fallu être aveugle pour ne pas s'en rendre compte. Depuis même le début de leur relation, elle avait été différente et c'est ce qui à ses yeux marquait l'étrangeté de leur entente, contrairement à celle déjà vécue par le passé auprès d'un autre. Auprès des autres.
Avec Gwilherm, la Kerdraon était entière. Totalement, elle ne lui cachait rien et annonçait ouvertement la moindre de ses envies, sans peur qu'il ne la juge ou se moque. Avec Equemont tout était si difficile. S'exprimer semblait être une épreuve en tout temps et se livrer aurait été absurde. Il le fallait bien, pourtant... Parfois. Comme aujourd'hui, peut être ?

Vous ne me faites pas peur.

C'était un point à éclaircir dans l'immédiat. Non, il n'était pas effrayant et il le savait puisqu'il précise quelques instants plus tôt que ce n'était pas entièrement exact. Oui. Exactement !
Les chevaux avancent à l'allure imposée par le Salar, Dôn se contente donc de suivre, de s'adapter, aux cotés de son compagnon, la jeune femme lance quelques furtives œillades. Il semble désireux de poursuivre sur cette lancée, alors il lui faut continuer.

Mais il serait malhonnête d'affirmer que mon attitude reste la même une fois seule à vos cotés. Vous avez remarqué ce changement. Ce n'est d'ailleurs pas réellement un changement, je suis partagée entre plusieurs sentiments lorsque vous êtes près de moi.

Cette fois-ci, les sombres azurites de Dana fixent l'horizon au devant abandonnant alors les traits du blond.

Vous m'intimidez.
Je ne suis pas ce que les autres peuvent voir de moi, ce n'est qu'une toute petite parcelle de ce que je suis. Mais je ne suis pas non plus ce que je vous livre chaque jour.
Lorsque nous nous sommes "trouvés"j'étais sans doute plus naturelle, je n'avais pas l'idée de vous plaire, il m'était impossible d'imaginer la suite des événements. Et puis, vous aimiez Lanceline, mon image n'avait donc que très peu d'importance et désormais...

Désormais j'aimerais ne pas vous décevoir, j'ai peur qu'en étant moi même vous regrettiez votre choix d'une vie à mes cotés.
J'ai toujours été trop fantasque, vous me l'aviez d'ailleurs dit avant même d'oser prétendre à l'amour. Vous étiez avec des femme fortes, et je ne suis pas comme elles. Je suis une utopiste, je ne tiens pas toujours mon rang comme je le devrais, j'aime plaire que ce soit aux hommes comme aux femmes, et j'ai un besoin irrésistible d'être aimée même pour ce que je ne suis pas.
Vous le savez tout cela, mais je pense qu’inconsciemment, si je ne vous l'offre pas en spectacle, vous pourriez oublier l'ensemble de ces défauts et continuer à m'aimer.


La tirade de la honte. Les joues livides et le cœur battant, elle continue pourtant.


N'y voyez là aucun reproche, mais vous n'êtes pas le plus tactile des hommes, et il est rare de vous voir vous épancher sur vos sentiments, je m'adapte aussi pour ne pas vous brusquer.
J'ai bien vu l'effet que mes courriers avaient sur vous, lorsque j'étais en voyage en compagnie d'Alban, Ysil et Amarante. Je comprends qu'il ne soit pas correct d'étaler ses états d'âmes comme je l'ai fait par le passé et respecte cela à présent.


Ou comment refroidir la fin du monologue.
A lui !

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Equemont
Equemont était satisfait de la tournure de la discussion. Il se doutait que la jeune femme n'était pas à l'aise, mais il n'avait pas mesuré l'étendu du problème. Elle était aussi compliqué et névrosée que lui.

Nous avons eu tellement d'épreuves au début de notre relation. Tant à cause de Lanceline, que parce que nous avons axé nos efforts sur le travail pour la Bretagne. Maintenant tout cela a disparu, et c'est tant mieux.

Equemont tourna la tête vers elle.

Cela me désole un peu que je ne vous permette pas d'être naturelle. D'un côté cela montre que je ne suis pas rassurant. D'un autre que vous pensez que je ne vous aime pas.

Et de retourner la tête en face de lui.

Si je vous ai choisie, c'est pour votre côté fantasque aussi. J'ai besoin de ça dans ma vie. Lanceline ne m'a jamais dit qu'elle m'aimait. J'ai toujours au fond de moi ce sentiment de ne pas mériter un quelconque amour. Peut-être la raison de mon apparente froideur. Sachez que c'est plus la situation qui a fait cela que mon attitude profonde.

Fait une moue.

Je suis plus fusionnel que vous ne pouvez l'imaginer. Quand vous êtes partie dans ce voyage, cela m'a profondément blessé, mais j'ai accepté, parce que vous êtes jeune et libre de vos mouvements. Je me suis demandé si vous ne me voyez pas finalement que comme un... vieux froid.

Mais au fond, m'aimez-vous vraiment ?

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Don.
Nous voilà bien.
Il l'aimait aussi pour son coté fantasque, se rendait-il bien compte de ce dont elle était capable ? Rien n'était moins sûr.
Quoiqu'il en soit il semblait aussi perdu qu'elle dans cette relation qui n'était ni à sens unique, ni à double sens. Ils éprouvaient sans doute un amour véritable, mais assez particulier pour ne pas réussir à se le montrer, à se le prouver. Et s'ils restaient ensemble malgré tout, avec pour but de s'épouser c'est bien qu'il y avait quelque chose à éprouver (Et non pas à sauver.)

Vient ensuite la question qui aurait pu s'avérer fatidique et pourtant. Pourtant elle n'avait rien de complexe, et il était simple de répondre.


Je vous aime.

Bien sûr qu'elle l'aimait, sinon pourquoi lui aurait-elle fait deux fils ? Comment aurait elle pu s'éloigner ainsi des siens si elle ne croyait pas en lui.

Je vous aime et vous admire. C'est un point d'importance pour moi. Je ne pourrais pas être avec un homme que je n'estime pas pour ce qu'il est et aussi pour ce qu'il fait ou a pu faire.


Elle n'ajoute aucun "mais". Cette conjonction de coordination indique, même lorsque cela est faux, que tout n'est pas parfait.
Certes tout est loin de l'être, des reproches elle pourrait lui en faire davantage, mais pointer du doigt les défauts qui par le passé lui ont donné la possibilité de tomber amoureuse de lui serait un comble. C'est pour cela que seules deux remarques, sur son manque d'ouverture de coeur, furent osées plus tôt, et c'est à nouveau sur celles ci qu'elle compte rebondir.


Nous n'aimons pas de la même façon, et je ne souhaite pas imposer ma manière de faire. Je fais sans doute mal, j'ai toujours été ainsi, trop vive, trop passionnée dans mes relations qu'elles soient amoureuses ou non. Vous avez pu le constater auprès de mes amis. De ma famille. De feu mon époux peut être.

Son regard s'assombrit, il lui est toujours difficile d'évoquer ces personnes là, sans imaginer qu'il ne détourne son chemin d'elle en l'instant.

Je pourrais prédire, tout de suite, que vous n'allez pas aimer la suite de cette conversation.

D'ailleurs, ils commencent vraiment à s'éloigner de plus en plus de leur point de départ, où vont ils ainsi ?
Il pourrait mettre un terme au dialogue, à n'importe quel moment.

J'ai ce besoin viscéral.. De toucher. De sentir et partager.
C'est vital et presque animal. Je n'en ai pas honte, j'ai toujours été ainsi, mais il est difficile d'imposer aux autres cette façon d'aimer. C'est pourquoi je ne peux vous l'imposer, mais je peux vous répéter plus souvent combien je tiens à vous s'il faut vous assurer la teneur de mes sentiments.
En d'autres termes, je peux être moi, plus naturelle et ainsi vous prouver que ma retenue ne sera plus que physique et non verbale.


Autrement dit " Elle touche pas, mais compte bien dire."
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Equemont
Un sourire tendre illumina le visage d'Equemont. Lui l'Indigne ne concevait jamais dans sa folie qu'une femme puisse l'aimer. Fallait-il qu'elle soit aussi folle pour aimer un moins-que-rien tel que lui. Une larme se forma dans l’œil azur, qu'il chasse en faisant semblant de se gratter. Les mots ne pourraient sortir aussi aisément sans traduire sa profonde émotion. Il devait pourtant expliquer. Mais l'amante ne s'arrêtait pas là et évoqua son admiration. La fierté de l'homme était convoquée par une telle déclaration. C'était cette force qu'un regard pouvait susciter en lui qui lui avait permis de monter au sommet de l'échelle sociale, parce qu'elle avait cru en lui, en sa vocation princière.

Le Salar conduisait encore la ballade en conservant une allure basse, sachant qu'elle n'était pas forcément une grande cavalière. Le sourire revint sur ses lèvres en entendant la suite de son propos. Il donnait l'impression de ne pas aimer l'amour charnel. Cela, au fond, l'amusa. Après un temps de silence, il répondit.


Dans notre haras, quand j'étais enfant, lorsque nous avions des chevaux blessés, nous étions peinés. Nous avions si peur de les perdre. Non pas à cause de la perte financière, mais parce que nous les aimions. Et pourtant notre remède était terrible. Pour les sauver, éviter qu'ils soient infectés et pris par la gangrène, nous les brûlions au fer et cautérisons la plaie.

La tête du blond se tourna doucement vers la jeune brune.

Il en va de même dans l'amour. Du moins pour moi. Lorsque vous me déclarez votre flamme, lorsque vous me regardez, lorsque vous me touchez, je sens ce tison ardent qui brûle mon âme. Cela me guérit d'un mal que je ne comprends pas, que je n'explique pas. Lorsque nous sommes jeunes, nous avons la force de passer outre nos blessures, de changer le monde à la force de nos bras. Le temps passant, j'apprends à accepter mes faiblesses.

Equemont arrêta son cheval, ils étaient arrivés à l'objectif.

Dôn, je suis terriblement jaloux et possessif. Vous êtes jeune et belle. Vous attirez beaucoup. Je me contiens pour ne pas vous donner l'impression d'un carcan pénible à supporter. Je suis parfois si excessif. Je serais prêt à égorger un homme qui vous regarde avec concupiscence. Vous êtes douce et aimez les rencontres. Je tremble à chaque fois.

Il sauta de selle.

Je ne manque pas de confiance en vous, ce n'est pas ça. Mais je veux tout de vous. Tout. Votre corps, votre âme, votre personne. Vous avez aimé Gwilherm, je suis jaloux de cet amour. Je n'ai jamais été aimé comme l'unique.

Un silence tout en s'approchant de la monture de sa dulcinée.

Mais je suppose que c'est mon destin.

Et de lui tendre la main et de la saisir par la taille pour l'aider à descendre.

Êtes vous prête à entreprendre ce voyage avec moi ? De nous donner entièrement l'un à l'autre ?
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Don.
Depuis combien d'années partageait il sa vie ? Peu. Mais assez pour qu'elle soit étonnée de la teneur des propos du Salar. Il en avait fallu du temps pour qu'enfin il exprime ce qu'il ressent à son égard. Pourquoi n'avait il pas eu plus tôt le courage ? L'occasion ? Le désir ou l'envie de lui souffler ces mots ? S'il savait combien il était important de les entendre, de savoir qu'il n'était pas avec elle uniquement par dépit.
Alors il l'aimait ? Vraiment ? De longs mois venaient de s'écouler avec unique pensée le fait qu'elle partageait son lit, et sa vie avec un homme qui en aimait une autre... L'affection qu'il éprouvait pour Dôn n'était à ses yeux qu'un simple attachement et désormais elle se trouvait là, auprès d'un compagnon qui semblait réellement épris. En quelques instants à peine leur relation avait fait un pas de géant, un bon délicieux dans le domaine du partage des sentiments. Et c'est émue que Dôn descend de cheval, empoignant d'une main ferme celle qu'il lui tend.


Il lui faut quelques instants pour bien assimiler tout ce qui vient d'être dit, mais elle connait d'ores et déjà la réponse à chacune des questions que Equemont pourrait lui poser. D'ailleurs, elle compte bien mettre les points sur les I d'un sujet évoqué avant tout autre chose, celui de Gwilherm précisément.

J'ai aimé Gwilherm oui. Et il serait mensonger de dire que je ne l'aime plus. Je l'aime comme il n'est plus possible d'aimer, vous l'avez deviné, d'ailleurs il est difficile de ne pas le comprendre.
Je l'admirais lui aussi, il était un homme beau. Tout ce qu'il faisait, il le faisait avec bonté, générosité et convictions. Ses principes étaient les miens. Nous aimions de la même façon aussi, sans que cela ne devienne destructeur, il était un équilibre certain dans ma vie et j'ai sacrifié beaucoup de choses pour notre union, tout comme je l'ai fait pour être avec vous.
Rien ne peut effacer ce que nous avons vécus, mais il est mort. Il est mort. Et vous ne l'êtes pas.
Vous avez été là pour moi lorsqu'il ne fut plus de notre monde. Vous n'avez jamais rejeté son fils, et j'ai appris à regarder autrement, à aimer moins exclusivement.

Je pourrais vous dire que vous êtes l'unique, cela serait faux. Je n'ai pas envie de prétendre des choses pour vous garder auprès de moi, je préfère être honnête.
Gwilherm n'aurait jamais existé vous auriez pu l'être, cet unique. Mais si nous restons ensemble, vous allez devoir vivre avec lui.

C'est égoïste de ma part, j'en suis consciente.

Mais...

Le regard se fait plus vif, plus perçant. La jeune femme dévisage son homme, espérant qu'elle ne gâche pas tout finalement.
L'Audace d'un tel monologue laisse place à la torpeur d'une silhouette décidément trop frêle contrastant avec celle qui lui fait face. Il lui faut poursuivre maintenant.


Néanmoins, je suis à vous. Oui.
Si lui reste en mon cœur, mon âme ne lui appartient plus. Ma personne ne lui appartient plus. Mon corps non plus.


Les vieilles habitudes ont la peau dure, et si l'envie de lui prendre la bouche est difficile à contenir, la Kerdraon se contente de presser légèrement la main qu'elle n'a pas lâché depuis tout à l'heure.


A vous, à jamais.
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Equemont
La main du blond n’allait évidemment pas relâcher son étreinte. Alors que pour une fois il avait l’impression de ne pas simplement tenir une main, mais de palper le cœur et l’âme de celle qu’il avait cherchée. De sa poigne libre, il vint délicatement poser bout de ses doigts dans le creux du dos de la jeune fille pour l’inviter à avancer vers un promontoire. De ce lieu toute la ville de Limoges s’ouvrait à leur contemplation. Equemont se plaça derrière elle en la tenant dans ses bras contre lui. Ainsi liés, il pouvait regarder dans la même direction, l’avenir.

Le géant posa un long baiser dans le cou de Dana.


A vous, à jamais.

Le nez du Salar se perdit dans la chevelure brune, s’embrumant de son odeur. C’est alors qu’il se mit à chanter de sa voix grave.

On peut vivre sans richesse
Presque sans le sou
Des seigneurs et des princesses
Y'en a plus beaucoup
Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas
Non, non, non, non
On ne le pourrait pas


Ils étaient si proches que l’amante aurait pu sentir les poumons vibrer.

On peut vivre sans la gloire
Qui ne prouve rien
Etre inconnu dans l'histoire
Et s'en trouver bien
Mais vivre sans tendresse
Il n'en est pas question
Non, non, non, non
Il n'en est pas question


Un exil pour de la tendresse. Un couronne pour aimer librement.

Quelle douce faiblesse
Quel joli sentiment
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient en naissant
Vraiment, vraiment, vraiment

Le travail est nécessaire
Mais s'il faut rester
Des semaines sans rien faire
Eh bien... on s'y fait
Mais vivre sans tendresse
Le temps vous paraît long
Long, long, long, long
Le temps vous parait long

Dans le feu de la jeunesse
Naissent les plaisirs
Et l'amour fait des prouesses
Pour nous éblouir
Oui mais sans la tendresse
L'amour ne serait rien
Non, non, non, non
L'amour ne serait rien

Quand la vie impitoyable
Vous tombe dessus
On n'est plus qu'un pauvre diable
Broyé et déçu
Alors sans la tendresse
D'un coeur qui nous soutient
Non, non, non, non
On n'irait pas plus loin

Un enfant vous embrasse
Parce qu'on le rend heureux
Tous nos chagrins s'effacent
On a les larmes aux yeux
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu...
Dans votre immense sagesse
Immense ferveur
Faites donc pleuvoir sans cesse
Au fond de nos coeurs
Des torrents de tendresse
Pour que règne l'amour
Règne l'amour
Jusqu'à la fin des jours


Les yeux clos, l’amant goutait l’instant. De son index, il appuya sur le menton de la jeune femme pour lui faire relever la tête et poser ses lèvres sur celles qu’il désirait tant.

D’un geste délicat, l’Exilé posa le genou droit en terre devant la Femme.

Dôn ap Maëlweg de Kerdraon, acceptez-vous de m’épouser ?
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Don.
La journée était à marquer d'une pierre blanche.
S'il y avait encore quelques instants, la jeune femme était dans son lit, à maudire songes et passé, présentement elle était dans les bras de celui qu'elle avait préféré à ses proches. Celui qui par cette trop belle journée avait décidé de lui prouver combien il tenait à elle, et ce par le biais de plusieurs moyens. Il ne s'était jamais avéré être un tendre ami, ou seulement lors de très rares interventions, même lorsqu'ils se retrouvaient dans l'intimité, tout semblait étrange, comme survolé et cette fois ci.. Aujourd'hui, Dôn avait cette étrange impression de redécouvrir Equemont. Le découvrir à nouveau et en apprendre davantage sur lui aussi.

Il aurait été folie de le faire cesser, et d'ailleurs, pour tout vous dire elle n'en avait vraiment aucune envie. Lorsque plus tôt elle clamait haut et fort qu'elle avait besoin de contact, de passion et d'échanges, elle ne pensait pas être si bien servie et surtout si promptement.
A chaque mouvement, chaque effleurement, le cœur de la Kerdragonne bondissait dans sa poitrine. Si fort qu'elle avait parfois la sensation qu'il souhaitait lui arracher la cage thoracique afin d'en sortir et de crier au monde combien il était heureux et flatté d'être ainsi sollicité.

Son corps entier est enlacé, sa nuque accueille la bouche du Salar et son âme écoute la voix qui révèle.
En cet instant, il n'y a plus de Gwilherm, il n'a effectivement pas sa place ici. Tout comme les autres, il n'y a que lui. Et elle.

Et lorsqu'il décide de cesser toutes paroles c'est pour mieux l'embrasser.
Ce baiser avait un goût de première fois. Il ressemblait étrangement au tout premier qu'un jour, sans qu'elle ne s'y attende le Salar a volé. Petite chose, elle avait rit, emmitouflée dans ses bras, comme aujourd'hui. Il avait rit aussi. Deux véritables jouvenceaux qui découvraient l'amour.

C'est encore émue par ce souvenir, que la jeune femme se retrouve fiancée.
Oui, car aucune parole ne sort, Dana se contente de répondre en inclinant légèrement la tête dans un sourire entendu.

Dôn du Salar, nous y voilà.

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