Don.
[Qui veut participer, peut.]
Il fait froid, pourtant l'hiver actuel était loin d'être le plus rude connu.
Guénolé passe son temps à réclamer Guingamp ainsi que ses plants de Framboisiers, tandis que Salomon occupe le plus clair de son temps à s'exercer à la guerre sur un champs de bataille imaginaire, en compagnie de ses fidèles soldats de bois.
Isan, lui, trop petit pour s'occuper, observe le monde de ses yeux clairs, confortablement installé dans les bras de sa mère.
La scène reste idyllique jusqu'au moment où le cheval de tête, sur lequel le capitaine Salomon reste le principal cavalier, se redresse vivement et expulse l'enfant au sol. L'imagination du petit est grande, et c'est en réalité d'une projection volontaire qu'il se relève, le visage fier et triomphant en acclamant "Maman ! Maman ! "
Somnolente, Dôn redresse le nez au son de la voix enfantine, et c'est un regard doux et aimant qu'elle pose sur son second né, avant d'observer le dernier. Avant toute chose elle caresse les cheveux roux dépassant de l'antre fait de couvertures, recouvrant le petit être.
Mais quelque chose interpelle la mère, sous le duvet de feu coloré se trouve un crâne certes fragile mais trop frais pour ne pas s'alarmer. L'oeil hagard, et la main tremblante, Dôn retire avec précaution, le drap le plus large afin d'y découvrir en dessous, un visage douloureux.
Prise de panique, la nouvelle habitante de Limoges se redresse vivement, et presse le bambin contre sa poitrine. Expressément, l'ordre de sortir de la pièce est donné à ses deux grands garçonnets, qui ont trop vite remarqué l'air angoissé que le visage de leur mère a emprunté.
Guénolé s'exécute le premier, entraînant avec lui son frère cadet. Ainsi congédiés, la Kerdraon peut découvrir l'enfant entièrement et observer ce qui ne tourne pas rond.
Si tantôt les yeux bleutés du bébé naviguaient d'un lustre à l'autre, désormais ses paupières sont closes et invoquent l'extinction de l'éveil.
Mélodie, présente comme toujours dans la pièce voisine, est appelée d'une voix ferme.
Elle rapplique bien vite, sentant dans la voix de sa maîtresse que rien de bon n'est à présager, surtout qu'elle même vient de croiser les enfants lors de leur sortie de la salle.
Ma dame.
Que puis-je pour vous ?
L'oeil morne s'attarde sur la comtesse déchue, qui heureusement pouvait - pour le moment du moins - s'offrir les services de ses plus proches servantes.
Isan ne semble pas bien.
Je compte sur vous et Lucile pour prendre grand soin de Guénolé et Salomon le temps de mon absence.
Mais...
Intriguée, la grosse se précipite vers Dana et vient constater elle aussi, le gris du teint poupin.
Ma dame ! L'enfant est tout pâle ! Il nous faut de l'aide !
Dôn ne réalise pas, elle ne sait pas. Il est gris, c'est vrai.
Jamais elle n'avait eu à s'occuper réellement de ses petits et si la panique avait envahie son être bien plus tôt, la réaction d'une bonne mère aurait voulu qu'elle s'agite autant que Mélodie était en train de le faire.
Pourtant.. Il n'en est rien, elle ne fait rien, Isan, inerte dans ses bras, la jeune femme titube et prend appuis comme elle le peut, contre une chaise voisine.
Permettez, ma dame, que je fasse quérir un médecin.
Le menton s'active, il autorise pour finalement se taire, comme l'ensemble du corps qui constitue la silhouette de la Spontus.
Seule la voix ose une première et dernière suggestion, avant de cesser elle aussi :
Peut être qu'il faut..
Faites venir, Equemont..
La grosse sort donc, laissant derrière elle une Dana désemparée et perdue, "est-ce si grave ?, Après tout, il respire. Peut être.. Qu'il dort."
Déambulant dans les rues, l'Auriare Mélodie, court et court encore à la recherche d'un médecin, d'une personne quelconque pouvant aider sa patronne. C'est que Limoges est toute nouvelle dans sa vie à elle aussi, mais bien que la surcharge pondérale dont elle fait preuve l'handicape à prendre de la vitesse, elle s'applique et ne tarde pas à trouver quelqu'un.
Venez m'aider ! Vous ! Retournez vous !
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Il fait froid, pourtant l'hiver actuel était loin d'être le plus rude connu.
Guénolé passe son temps à réclamer Guingamp ainsi que ses plants de Framboisiers, tandis que Salomon occupe le plus clair de son temps à s'exercer à la guerre sur un champs de bataille imaginaire, en compagnie de ses fidèles soldats de bois.
Isan, lui, trop petit pour s'occuper, observe le monde de ses yeux clairs, confortablement installé dans les bras de sa mère.
La scène reste idyllique jusqu'au moment où le cheval de tête, sur lequel le capitaine Salomon reste le principal cavalier, se redresse vivement et expulse l'enfant au sol. L'imagination du petit est grande, et c'est en réalité d'une projection volontaire qu'il se relève, le visage fier et triomphant en acclamant "Maman ! Maman ! "
Somnolente, Dôn redresse le nez au son de la voix enfantine, et c'est un regard doux et aimant qu'elle pose sur son second né, avant d'observer le dernier. Avant toute chose elle caresse les cheveux roux dépassant de l'antre fait de couvertures, recouvrant le petit être.
Mais quelque chose interpelle la mère, sous le duvet de feu coloré se trouve un crâne certes fragile mais trop frais pour ne pas s'alarmer. L'oeil hagard, et la main tremblante, Dôn retire avec précaution, le drap le plus large afin d'y découvrir en dessous, un visage douloureux.
Prise de panique, la nouvelle habitante de Limoges se redresse vivement, et presse le bambin contre sa poitrine. Expressément, l'ordre de sortir de la pièce est donné à ses deux grands garçonnets, qui ont trop vite remarqué l'air angoissé que le visage de leur mère a emprunté.
Guénolé s'exécute le premier, entraînant avec lui son frère cadet. Ainsi congédiés, la Kerdraon peut découvrir l'enfant entièrement et observer ce qui ne tourne pas rond.
Si tantôt les yeux bleutés du bébé naviguaient d'un lustre à l'autre, désormais ses paupières sont closes et invoquent l'extinction de l'éveil.
Mélodie, présente comme toujours dans la pièce voisine, est appelée d'une voix ferme.
Elle rapplique bien vite, sentant dans la voix de sa maîtresse que rien de bon n'est à présager, surtout qu'elle même vient de croiser les enfants lors de leur sortie de la salle.
Ma dame.
Que puis-je pour vous ?
L'oeil morne s'attarde sur la comtesse déchue, qui heureusement pouvait - pour le moment du moins - s'offrir les services de ses plus proches servantes.
Isan ne semble pas bien.
Je compte sur vous et Lucile pour prendre grand soin de Guénolé et Salomon le temps de mon absence.
Mais...
Intriguée, la grosse se précipite vers Dana et vient constater elle aussi, le gris du teint poupin.
Ma dame ! L'enfant est tout pâle ! Il nous faut de l'aide !
Dôn ne réalise pas, elle ne sait pas. Il est gris, c'est vrai.
Jamais elle n'avait eu à s'occuper réellement de ses petits et si la panique avait envahie son être bien plus tôt, la réaction d'une bonne mère aurait voulu qu'elle s'agite autant que Mélodie était en train de le faire.
Pourtant.. Il n'en est rien, elle ne fait rien, Isan, inerte dans ses bras, la jeune femme titube et prend appuis comme elle le peut, contre une chaise voisine.
Permettez, ma dame, que je fasse quérir un médecin.
Le menton s'active, il autorise pour finalement se taire, comme l'ensemble du corps qui constitue la silhouette de la Spontus.
Seule la voix ose une première et dernière suggestion, avant de cesser elle aussi :
Peut être qu'il faut..
Faites venir, Equemont..
La grosse sort donc, laissant derrière elle une Dana désemparée et perdue, "est-ce si grave ?, Après tout, il respire. Peut être.. Qu'il dort."
Déambulant dans les rues, l'Auriare Mélodie, court et court encore à la recherche d'un médecin, d'une personne quelconque pouvant aider sa patronne. C'est que Limoges est toute nouvelle dans sa vie à elle aussi, mais bien que la surcharge pondérale dont elle fait preuve l'handicape à prendre de la vitesse, elle s'applique et ne tarde pas à trouver quelqu'un.
Venez m'aider ! Vous ! Retournez vous !
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