Solinazelie
Jamais.
Jamais elle n'aurait pu imaginer à quel point elle serait gênée, ni même qu'une telle gêne était possible. Mais lorsque Lazaryus commença à étaler la pâte sur sa cheville, la jeunette en devint rouge de honte. A dire vrai, même l'écrevisse qu'on vient de plonger dans l'eau bouillante a le teint ridicule à côté de celui de l'Azélie. Ce n'était plus une confession qu'elle devrait faire au niveau là mais un bain à l'eau bénite avec prières de type exorcisme.
Il était suffisamment concentré et consciencieux pour remarquer quoique ce soit d'étrange au niveau de la brune. Pourtant, elle était tendue à l'extrême, rêvait de retirer sa jambe d'entre ses mains et de partir en hurlant. Oh elle s'imaginait bien faire tout ceci, mais n'en était absolument pas capable.
Elle réussit à reprendre son souffle lorsqu'il reposa sa jambe sur le tabouret, tentant par la même occasion de calmer son coeur qui s'emballait. Heureusement que mère Bérénice ne la voyait pas, elle aurait été sévèrement réprimandée. Elle devrait même avoir honte d'avoir de telles pensées à un moment pareil. Non mais... "Heureusement que", comment pouvait elle seulement penser de la sorte alors qu'elle ne devrait que se confondre en excuses pour tant d'impudeur.
Et ce n'était qu'un début.
Après avoir reposé la cheville de Soline, le barbu lui avait fait signe d'aller chercher quelque chose. Elle commençait à saisir un peu les signes du bonhomme, même si ce n'était franchement pas toujours clair. Lui se comprenait sans doute, mais il ne devait pas se rendre compte que ce n'était pas forcément le cas de son interlocuteur. Après, vu l'isolement de la maison, elle doutait qu'il ait énormément d'interlocuteur autre que ses vaches.
Lorsqu'il revint auprès d'elle, ce fut pour lui bander la cheville. Là encore, il ne devait pas saisir le concept de pudeur. La belette avait l'impression que ça durait depuis des heures, elle commençait à gigoter sur la chaise, mal à l'aise au possible.
Puis se fut la libération. Ou le foutage dehors de manière expéditive, au choix.
Porte grande ouverte, autant que la bouche de Soline qui n'eut pas le temps de le remercier. Le bonhomme était déjà sorti voir ses vaches. Du moins c'est ce qu'elle pensa en ne les entendant plus meugler comme c'était le cas jusqu'alors.
Elle tenta de bouger sa cheville pour constater qu'elle était bien maintenue puis prit le temps de se remettre convenablement en état, jusqu'à sa chausse qu'elle enfila avec difficulté.
Elle se releva prudemment, testa l'appui toujours sensible de son pied droit puis rejoignit la porte en boitillant.
Elle rejoignit ensuite son soigneur à l'étable. Il était hors de question pour elle de partir sans le remercier.
Lorsqu'elle arriva près de lui, elle le vit sourire. Un vrai sourire, elle l'envia presque de savoir faire ça. Il devrait sourire plus souvent, ça lui allait bien. Elle s'approcha un peu plus, puis toussota pour marquer sa présence.
Merci, "l'hasard"... Elle inclina la tête avec respect. Je... Je vous suis redevable... Je dois... partir en voyage... Je pourrais ?
Puis pour une raison qu'elle ignore encore à l'heure actuelle, elle poursuivit sur sa lancée, s'étonnant elle même.
Vous... Vous voudriez venir avec moi ?
Et elle resta là, bêtement droite devant le barbu, le fixant comme si sa vie en dépendait.
Jamais elle n'aurait pu imaginer à quel point elle serait gênée, ni même qu'une telle gêne était possible. Mais lorsque Lazaryus commença à étaler la pâte sur sa cheville, la jeunette en devint rouge de honte. A dire vrai, même l'écrevisse qu'on vient de plonger dans l'eau bouillante a le teint ridicule à côté de celui de l'Azélie. Ce n'était plus une confession qu'elle devrait faire au niveau là mais un bain à l'eau bénite avec prières de type exorcisme.
Il était suffisamment concentré et consciencieux pour remarquer quoique ce soit d'étrange au niveau de la brune. Pourtant, elle était tendue à l'extrême, rêvait de retirer sa jambe d'entre ses mains et de partir en hurlant. Oh elle s'imaginait bien faire tout ceci, mais n'en était absolument pas capable.
Elle réussit à reprendre son souffle lorsqu'il reposa sa jambe sur le tabouret, tentant par la même occasion de calmer son coeur qui s'emballait. Heureusement que mère Bérénice ne la voyait pas, elle aurait été sévèrement réprimandée. Elle devrait même avoir honte d'avoir de telles pensées à un moment pareil. Non mais... "Heureusement que", comment pouvait elle seulement penser de la sorte alors qu'elle ne devrait que se confondre en excuses pour tant d'impudeur.
Et ce n'était qu'un début.
Après avoir reposé la cheville de Soline, le barbu lui avait fait signe d'aller chercher quelque chose. Elle commençait à saisir un peu les signes du bonhomme, même si ce n'était franchement pas toujours clair. Lui se comprenait sans doute, mais il ne devait pas se rendre compte que ce n'était pas forcément le cas de son interlocuteur. Après, vu l'isolement de la maison, elle doutait qu'il ait énormément d'interlocuteur autre que ses vaches.
Lorsqu'il revint auprès d'elle, ce fut pour lui bander la cheville. Là encore, il ne devait pas saisir le concept de pudeur. La belette avait l'impression que ça durait depuis des heures, elle commençait à gigoter sur la chaise, mal à l'aise au possible.
Puis se fut la libération. Ou le foutage dehors de manière expéditive, au choix.
Porte grande ouverte, autant que la bouche de Soline qui n'eut pas le temps de le remercier. Le bonhomme était déjà sorti voir ses vaches. Du moins c'est ce qu'elle pensa en ne les entendant plus meugler comme c'était le cas jusqu'alors.
Elle tenta de bouger sa cheville pour constater qu'elle était bien maintenue puis prit le temps de se remettre convenablement en état, jusqu'à sa chausse qu'elle enfila avec difficulté.
Elle se releva prudemment, testa l'appui toujours sensible de son pied droit puis rejoignit la porte en boitillant.
Elle rejoignit ensuite son soigneur à l'étable. Il était hors de question pour elle de partir sans le remercier.
Lorsqu'elle arriva près de lui, elle le vit sourire. Un vrai sourire, elle l'envia presque de savoir faire ça. Il devrait sourire plus souvent, ça lui allait bien. Elle s'approcha un peu plus, puis toussota pour marquer sa présence.
Merci, "l'hasard"... Elle inclina la tête avec respect. Je... Je vous suis redevable... Je dois... partir en voyage... Je pourrais ?
Puis pour une raison qu'elle ignore encore à l'heure actuelle, elle poursuivit sur sa lancée, s'étonnant elle même.
Vous... Vous voudriez venir avec moi ?
Et elle resta là, bêtement droite devant le barbu, le fixant comme si sa vie en dépendait.