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[RP] Le courtisan et la chapardeuse

Jules.
Vous pourriez rendre une femme heureuse vous savez... N'y voyez pas là une avance déplacée, juste un constat honnête.

Le constat le fit sourire. Il allait répondre qu'il rendait plusieurs femmes heureuses, mais elle reprit par une question qui lui fit froncer les sourcils.

N'avez vous jamais envie, en dehors du plaisir charnel, de songer que quelqu'un, quelque part, pense à vous. Qu'on vous aime au delà de ce que votre corps à offrir?

Jules se raidit à cette phrase. Que savait-elle de ceux où celles qui pensaient à lui...? Et pourquoi le ramenait-elle à un simple corps... Surtout après leur conversation à Tours ? Serrant légèrement les mâchoires, il s'écarta d'elle, ses bras retombant le long de son corps.

Pour ma part, ce qui me manque le plus, c'est de la tendresse. A part vous, je ne me souviens plus quel est le dernier homme à m'avoir serré contre lui. C'est de ma faute en même temps, je suis trop méfiante...

Trop méfiante, et aussi trop prompte à juger, peut-être, répondit-il d'une voix égale mais ou perçait une pointe de froideur.

Il s'éloigna vers le bord du toit, lui tournant le dos, yeux se promenant sur Paris. Au bout de quelques secondes, il finit par répondre. Sa voix était plus calme, mais toujours un peu tranchante.


Non, damoiselle, je ne rendrai pas une seule femme heureuse, parce que je ne sais me contenter d'une seule.

Non, damoiselle, je n'ai jamais envie qu'on pense à moi et m'aime pour "autre chose que mon corps", puisque c'est déjà le cas.


Son corps n'était plus si reluisant qu'il puisse valoir grand chose, pas come ceux des jeunes ephèbes avec lesquels il travaillait. Lui, on venait le voir pour autre chose. Et puis il y avait la dévotion d'Emilla, l'amitié de Rouquine et du gardien, de ces anciens frères d'armes aussi. Il sourit pour lui même, puis se retourna vers elle et la toisa de ses yeux sombres.

Croyez-vous dons être la seule femme à avoir envie de tendresse... ? J'aurais pensé qu'après notre conversation Tourangelle vous ne tomberiez pas dans les mêmes idées préconcues que... d'autres.
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Fauve_ebene
Trop méfiante, et aussi trop prompte à juger, peut-être.

Non, damoiselle, je ne rendrai pas une seule femme heureuse, parce que je ne sais me contenter d'une seule.

Non, damoiselle, je n'ai jamais envie qu'on pense à moi et m'aime pour "autre chose que mon corps", puisque c'est déjà le cas.

Croyez-vous dons être la seule femme à avoir envie de tendresse... ? J'aurais pensé qu'après notre conversation Tourangelle vous ne tomberiez pas dans les mêmes idées préconcues que... d'autres.


Elle le regardait s'éloigner d'elle... Fauve s'ouvrait à lui tandis qu'il se refermait comme un coquillage une fois que la marée se retire.

Je ne juge pas, je m'interroge...

Elle hésitait entre fuir, fuir son regard froid, fuir sa propre maladresse, s'isoler de nouveau, car il n'y a que seule qu'on ne fait pas d'erreur, ou tenter une nouvelle approche en se plantant à côté de lui. En ouvrant la discussion. Ce qu'elle fit finalement.

Je m'excuse si je vous ai blessé... Jules...

Jules, quoi Jules? Je suis une ignorante? Je n'y connais rien en relation humaine? Je n'ai jamais mis les pieds dans une maison close. Je suis frustrée?

Saurez vous pardonner mon ignorance, mes maladresses? Je veux juste comprendre, je n'y connais rien. J'ignore ce qu'on vient chercher à la rose noire à par le plaisir des chairs.

Elle souffrait de ne pas trouver les mots pour s'expliquer.

Je ne sais pas comment les femmes vous considèrent là bas. Mais je ne veux pas vous voir comme un simple objet. Et si mes interrogations sont déplacées, sachez qu'elles servent seulement à combler mes lacunes sur le sujet.

Tout en parlant, elle se risqua à glisser sa main frêle entre les doigts larges de l'homme. Elle avait besoin de compréhension. Qu'on se penche sur elle comme une enfant et qu'on lui dise "N'ai pas peur, je vais t'apprendre, je vais te dire ce que tu ne sais pas, je vais te montrer comment parler au gens..." La noiraude ne voulait pas qu'on l'abandonne à ses faiblesses.
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Jules.
Je ne juge pas, je m'interroge...

Une moue dubitative vint effleurer les lèvres charnues et légèrement gercées dissimulées sous la barbe. Et pourtant elle jugeait, en présumant du fait qu'il etait traité en corps... Mais peut-être était-ce l'episode de Tours qui lui donnait cette impression ? Et puis... n'avait elle pas un peu raison.... ? Le soldat se renfrogna. Il n'avait jamais voulu le voir ainsi, préférant penser que c'etait lui qui profitait de chair fraîche, de chair noble à laquelle jamais il n'aurait eu accès sinon...

Je m'excuse si je vous ai blessé... Jules...Saurez vous pardonner mon ignorance, mes maladresses? Je veux juste comprendre, je n'y connais rien. J'ignore ce qu'on vient chercher à la rose noire à par le plaisir des chairs.

Un sourcil touffu s'arqua légèrement. Les hommes venaient surtout y trouver la chair, oui. Les femmes, il l'avait découvert à la Rose, avaient souvent une autre raison. Manque de tendresse, vengeance, traumatisme à surpasser... Chaque femme avait une raison pour venir, pour risquer sa réputation, le courroux d'un epoux, une grossesse...

Je ne sais pas comment les femmes vous considèrent là bas. Mais je ne veux pas vous voir comme un simple objet. Et si mes interrogations sont déplacées, sachez qu'elles servent seulement à combler mes lacunes sur le sujet.

Tout en parlant, elle avait glissé une petite main dans sa paume, et le soldat baissa les yeux sur leurs mains jointes. La fauvette n'avait ni la noblesse ni l'argent de ses clientes mais elle n'etait pas moins femme, et pas si différente. Mais s'il comprenait son besoin de chaleur, il ne comprenait pas.... Relevant les yeux, il parla d'une voix radoucie mais toujours un peu distante.

Et pourquoi diantre voudriez vous combler ces lacunes, damoiselle ? Qu'auriez vous à faire d'informations sur un bordel...?
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Fauve_ebene
Et pourquoi diantre voudriez vous combler ces lacunes, damoiselle ? Qu'auriez vous à faire d'informations sur un bordel...?

Elle ne put retenir un sourire. Etait-il naïf? Sûrement moins qu'elle sur bien des choses... Des informations sur un bordel, certes pas pour en ouvrir un! Le comprendre lui, voilà l'intérêt de ses questions.

Jules, j'ai vu votre difficulté à supporter le... la façon dont vous avez été traité à Tours. Je me demandais si vous étiez obligé de vivre cela au quotidien?

Son regard était mêlé d'incompréhension et d'une saine curiosité.

Comment trouver les mots... C'est difficile.

Elle s'agaçait elle même, de plus en plus. C'était pourtant pas si compliqué que ça de poser les bonnes questions. Formuler ses pensées sans blesser, sans se montrer maladroite. La jeune femme avait encore des progrès à faire dans le domaine de la communication.

Tout en gardant sa main dans la sienne, elle s'enroula dans son bras pour se retrouver le dos contre son torse, le regard planté vers l'horizon. De longues secondes s'écoulèrent avant qu'elle ne poursuive. Sans son regard à soutenir, il était plus facile de mettre en ordre ses pensées.


Je refuse de m'arrêter au courtisan, j'aimerai savoir qui vous êtes. Vraiment...

Hé bé voilà! Creuser plus loin, ne pas s'arrêter à l'apparence ou au métier. Telle était la vraie nature de Fauve. Elle même s'était forgée une carapace si épaisse qu'elle en oubliait qui se logeait au fond de son être. Elle était tellement loin la gamine galopant au milieu des légumes de son père. Perdue pour toujours l'innocence de celle qui fût arrachée à son village pour fuir la peste qui avait décimé sa famille. Tout cela avait-il réellement existé d'ailleurs...?
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Jules.
Jules, j'ai vu votre difficulté à supporter le... la façon dont vous avez été traité à Tours. Je me demandais si vous étiez obligé de vivre cela au quotidien?

Jules soutint le regard curieux sans broncher. Il en avait l'habitude, maintenant, même si au début, ces regards par trop appuyés l'avaient mis mal à l'aise. Sûr qu'un simple soldat n'attirait pas le même intérêt qu'un homme qui vend ses faveurs...

Comment trouver les mots... C'est difficile.

Il la laissa revenir au creux de son torse. Peut-être une erreur, car elle dut sentir la tension dans son buste et le bras qui l'entourait lorsque la prochaine phrase tomba, l'agaçant à nouveau. Elle avait vraiment le don....

Je refuse de m'arrêter au courtisan, j'aimerai savoir qui vous êtes. Vraiment...

Non, je ne suis pas obligé de vivre cela au quotidien, c'est justement pourquoi l'episode m'avait tant affecté alors. Ne vous arrêtez donc pas sur un evènement ponctuel pour en faire une généralité... La femme s'est excusée de sa maladresse et je lui ai pardonné depuis longtemps. J'ai eu l'occasion de comprendre qu'elle etait encore plus maladroite que vous.

Un léger gloussement vint accompagner la boutade, puis ses yeux se posèrent sur Paris. Son premier jour de congé depuis longtemps. Soudain las, il poussa un soupir et ferma les yeux. Si elle ne changeait pas de sujet bien vite il allait la planter sur son toit et aller boire un coup.

Vous dites ne pas vouloir vous arrêter au courtisan et pourtant vos questions sont toutes axées sur mon métier, sans compter qu'elles sont orientées. Si c'est vraiment l'homme qui vous intéresse, vous avez une curieuse façon de le montrer, damoiselle.
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Fauve_ebene
Non, je ne suis pas obligé de vivre cela au quotidien, c'est justement pourquoi l'episode m'avait tant affecté alors. Ne vous arrêtez donc pas sur un evènement ponctuel pour en faire une généralité... La femme s'est excusée de sa maladresse et je lui ai pardonné depuis longtemps. J'ai eu l'occasion de comprendre qu'elle etait encore plus maladroite que vous.

Un léger rire de sa part tinta dans l'air. Maladroite, sans aucuns doutes, pourvue de beaucoup d'auto-dérision certainement. Il semblait ne pas être victime de son métier, plutôt bien dans ses chausses, cela la rassura.

Vous dites ne pas vouloir vous arrêter au courtisan et pourtant vos questions sont toutes axées sur mon métier, sans compter qu'elles sont orientées. Si c'est vraiment l'homme qui vous intéresse, vous avez une curieuse façon de le montrer, damoiselle.

Fauve remarqua son agacement. Elle le ressentait jusque dans le bras qui l'entourait de sa puissance. Il était temps de cesser ses questions... Néanmoins elle termina la discussion en resserrant ses doigts sur les siens. Dans un léger murmure...

Comment comprendre un paysan sans cerner son amour de la terre... Comment apprivoiser un voyageur si on ne sait pas les routes... Comment apaiser un soldat quand on a pas connu la guerre...

...

Bref! A présent il lui fallait passer à autre chose.

Subitement alors, la jeune frêle se retourna pour lui faire face, et d'une voix pleine de malice et bien plus enjouée, elle s'adressa à lui.


Bon alors! Maintenant que je vous ai traîné jusque ici pour vous faire découvrir ma... bulle, vous êtes libre de choisir la suite du programme de votre journée.

Et dans une moue amusante, la tête inclinée sur le côté, les yeux relevés droit sur son visage, prunelles fermement encrée dans les siennes.

Ou de Notre journée...

" - Ma pauvre fille, c'est toi qui est naïve sur ce coup là! Tu crois vraiment que tu vas pouvoir l'apprivoiser avec ton regard niais?

* On le saura vite. T'as pas confiance en moi?

- Confiance en toi? Tu l'énerves, t'as pas remarqué!

* Je préfère l'énerver que de lui être indifférente.

- Un point pour toi..."

Et le combat intérieur recommençait. La joute verbale de toute une vie!

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Jules.
Comment comprendre un paysan sans cerner son amour de la terre... Comment apprivoiser un voyageur si on ne sait pas les routes... Comment apaiser un soldat quand on a pas connu la guerre...

Mais allait-elle se taire ? Machoire serrée, il était sur le point de tourner les talons quand elle se retourna soudain, regard inexplicablement malicieux posé sur lui.

Bon alors! Maintenant que je vous ai traîné jusque ici pour vous faire découvrir ma... bulle, vous êtes libre de choisir la suite du programme de votre journée.

Ou de Notre journée...


"vous êtes libre de".... Quel choix de mots malheureux. Libre il ne l'etait que trop peu de jours par an... Pas amusé du tout par la moue, Jules sentit sa journée de liberté lui échapper. Ah non, hein, il n'allait pas passer sa journée avec une donzelle maladroite et trop curieuse, alors que ses compagnons de beuverie l'attendaient dans quelques heures à peine !

J'ai pas toute ma journée. Je suis attendu dans une heure.

Oui, voila, une heure c'était bien. Elle le collerait peut-être deux, mais au moins il aurait son moment de détente...

En attendant on est très bien ici pour parler.

Sans y mettre plus de forme, il alla s'asseoir sur le bord du toit, face à la vue, et lui fit signe de le rejoindre. Après un long silence, qu'elle n'osait peut être pas rompre, il se décida à parler.

Encore une fois, vous réduisez les hommes à leur métier. C'est une erreur.

Tournant la tête, il la regarda, songeur...et sa voix se radoucit pour la derniere phrase. L'idée n'etait pas de la vexer, après tout.

A Tours, vous étiez bien moins curieuse.... Parlez moi plutot de vous, pour changer.
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Fauve_ebene
J'ai pas toute ma journée. Je suis attendu dans une heure.

N'osant répondre de vive voix, elle se mura dans son silence.

En attendant on est très bien ici pour parler.

Rester sur son territoire, bonne idée.
A son appel elle répondit par une avancée légère, avant de se laisser choir, telle une plume, à ses côtés.


Encore une fois, vous réduisez les hommes à leur métier. C'est une erreur.

"Tsss... Il le fait exprès de ne rien comprendre?" Consciente de ses lacunes, la jeune femme refusait intérieurement de prendre tout les malentendus à son compte. Il ne semblait pas avoir honte de ce qu'il faisait, et pourtant refusait sciemment d'aborder le sujet. Elle serra imperceptiblement la mâchoire pour refouler des mots qui risqueraient fort de mettre un terme à leur échange.

Le regard un peu vague, il lui adressa de nouveau la parole.


A Tours, vous étiez bien moins curieuse.... Parlez moi plutot de vous, pour changer.

"A Tours vous étiez plus loquace, je n'avais pas besoin de poser de question." Encore une fois la lutte intérieure pour tenir sa langue fessait rage. Lui parler d'elle? Pour dire quoi? Elle renversa la tête en arrière, sa crinière d'ébène dégoulinant le long de son échine. Comment se livrer à un homme si taciturne à son propos. Le minimum suffirait. Pour l'instant.

Moi... Bien, je viens d'une famille de paysan. Hmm... Je devais avoir huit ans quand la peste à décimé le village où je suis née. Si mes souvenirs sont bons, -où du moins ceux que l'on m'a suggéré à force de me répéter l'histoire- , il y eu un convois qui emporta les enfants encore sains. J'en faisait partie. Et nous avons atterris ici. C'est ainsi que j'ai appris... ce que je sais faire de mieux.

La donzelle se racla doucement la gorge, histoire de faire diversion.

Je devais avoir, pfff, dans les quinze ans quand celui qui nous a exploité a été emporté par la mort. Avec les autres, nous sommes restés ensemble et nous avons garder cette ruine qui nous sert de repaire. Depuis nous avons le même mode de vie. Sauf qu'on partage entre nous ce que l'on récolte.

Un léger rictus s'insinua sur sa peau translucide. Tout ça lui semblait si loin. Elle n'avait aucun mal à évoquer cette période avec détachement. Les cris, les coups de ceinturons étaient comme de vieux cauchemars.

Pour finir, c'était pas mal pour un minimum sur elle. Une vingtaine d'années en quelques phrases. Et une seule nuit, impossible à résumer, pour bouleverser toute une vie. Remettre tout en question. Un drame, un seul et une fuite en province. Aujourd'hui, seulement, elle avait trouvé la force de revenir. Bien qu'elle préférait de loin être sur ce toit avec un demi inconnu -un peu grognon malgré lui-, plutôt que d'affronter ses regards pourtant si chers à son coeur.

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Jules.
Jules écouta en silence le récit d'une vie d'épreuves, hochant la tête ici et là. Une communauté de partage.

Une famille improvisée. Je comprends. Moi-même j'en ai trouvée une à la Rose...

Cela ressemblait étrangement, dans un tout autre registre, à l'aventure dans laquelle il s'apprêtait à s'engager avec quelques-un des employés de la Rose Noire, à la différence près qu'eux comptaient fuir, et non attendre la mort de leur geôlier. Et puis la Rouge n'était pas une mauvaise patronne... Mais il se garda bien de lui raconter tout cela. Si elle paraissait apte à garder un secret, elle n'en restait pas moins une étrangère...

Je suppose qu'ils sont tous... au "travail" ?

N'ayant aucune envie de croiser la bande de va-nu-pieds qu'elle appelait famille, il claqua ses cuisses d'un air décidé.

Bon, c'est l'heure de ma bière.

Un regard en biais à la jeune fille. Les attendait-elle, où allait-il la laisser là, seule sur son toit à ressasser des souvenirs..? Là où il allait, au milieu des saoûlards et des catins de bas étage, elle serait sûrement mal à l'aise... ou pas..? Autant lui laisser le choix. Entourée de bruit, de rires, et abreuvée d'alcool, elle serait peut-être moins tentée de lui poser des questions personnelles...

Vous attendez leur retour... où vous préférez partager une bière avec moi ? Mais j'vous préviens. C't'un bouge.
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Fauve_ebene
Au travail, -sourire amusé- je le suppose aussi.

Depuis le temps qu'elle ne les avait vu. Comment être sûr de quoi que ce soit! Puis, elle écouta son invitation à laquelle elle répondit par un rire franc.

L'heure de votre bière? Parce qu'il faut attendre une heure particulière pour boire une bière? Quand à la partager avec vous, je préfèrerais qu'on en ai une chacun mais bon... les temps sont durs et le partage ça me connait!

L'ironie était évidente dans le ton de sa voix. Ainsi d'un air enjoué elle poursuivit.

Un bouge, croyez vous qu'en ayant grandit ici je n'en connaisse pas? Ca me changera de ses tavernes de province bien embourgeoisée que j'ai fréquenté ces derniers temps.

Enfin une bonne idée. P'tetre qu'il serait plus détendu avec un ou deux verres dans le coco! Jusque là, on ne pouvait pas dire sans mentir qu'il avait l'air joyeux luron! A son avertissement, elle avait pu se rappeler qu'il ne la connaissait pas encore bien. Sous les airs froids et distants qu'elle offrait de prime abord, Fauve cachait bien son jeu. Il allait l'apprendre plus vite qu'il ne le pensait.

Avant même qu'il n'ai bougé, elle se trouvait debout, les mains sur les hanches.


Bon alors, on y va?
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Jules.
L'heure de votre bière? Parce qu'il faut attendre une heure particulière pour boire une bière? Quand à la partager avec vous, je préfèrerais qu'on en ai une chacun mais bon... les temps sont durs et le partage ça me connait!

Soupir. Il voyait bien qu'elle plaisantait, peut-être même le faisait-elle pour le détendre. Mais là, de suite, seule une bonne bière le détendrait, et certainement pas le coupage de cheveux en quatre d'une femelle qui causait trop. Tout en se demandant ce qui lui avait pris de l'inviter à boire, il écouta la suite.

Un bouge, croyez vous qu'en ayant grandit ici je n'en connaisse pas? Ca me changera de ses tavernes de province bien embourgeoisée que j'ai fréquenté ces derniers temps.

Et c'était reparti, à lui faire dire ce qu'il ne disait pas..Si chaque fois qu'il ouvrait la bouche, c'etait pour se faire reprendre sur ses choix de mots, rien d'etonnant à ce qu'il ne l'ouvre que rarement... Mais cela aussi, elle trouverait moyen de le lui reprocher. Que faisait-il là, déjà ? Ah oui...il l'invitait à boire. Mais quel triple idiot... Il se retint de lui rétorquer qu'être élevé ici ne voulait pas dire qu'on aimait fréquenter les bourrins pleins de vinasse...

Et voilà que la donzelle le regardait, mains sur les hanches, comme s'il mettait trop longtemps à se bouger !


Bon alors, on y va?

Ne jouez pas les mégères, ça ne vous va pas.

Et sans un mot de plus il descendit tant bien que mal l'escalier délabré menant sur la terre ferme. Direction, son bouge préféré. Qu'elle suive ou non, il n'en avait cure, après tout. Et puisque la donzelle se targuait d'y être à l'aise, si elle se retrouvait avec une main aux fesses ou deux trois lourdauds penchés sur son décolleté, il ne bougerait pas d'un pouce pour l'aider. Rien de plus enervant qu'une donzelle qui crie sur tous les toits que rien, pas même une floppée de soldats bien émêchés et en manque de femelle, ne lui faisait peur.
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