Fauve_ebene
Début d'une quête: 3 juin
Une nuit sans dormir. Sans manger. Juste boire, mais pas trop, elle a besoin d'avoir l'esprit clair. Des heures à chercher. Des heures que la ténébreuse flotte entre deux mondes. Prisonnière entre réalité et incompréhension, se déplace tel un spectre. La peur lui tord les entrailles et si son ventre se creuse ce n'est pas par la faim. La faim elle ne la sent plus. Comme lorsqu'elle est à son poste d'archer et qu'elle attend des heures durant sa cible, son corps s'oublie, hibernation éveillée. Encore plus pâle que d'ordinaire le visage est cerné. Elle déambule et fouille chaque buisson, chaque talus est inspecté par les émeraudes aiguisées.
Une pause s'impose au pied d'un arbre, mais l'esprit s'agite. Comme toujours lorsque son esprit souffre de trop-plein elle s'arme de sa douce plume et la laisse glisser sur un vélin.
Kelhyos,
Ton chef de section dit que tu n'as pas répondu à l'appel ce matin.
Je t'ai cherché toute la matinée.
Si tu es blessée Kahhlan à ce qu'il faut pour toi, dis moi où tu es, si tu as besoin d'aide pour te déplacer, je viendrai te chercher.
Je t'en prie... je suis folle d'inquiétude...
Fauve.
Ambre le pigeon tendre est envoyée vers le ciel. Fauve observe le début d'un long vol. Verra-t-elle seulement son pigeon lui revenir un jour?
Chapitre un : 4 juin
Debout. Toujours. Encore une nuit qui n'aura pas eu raison de ce corps frêle. Sa tactique semble fonctionner. Pour Esmée aussi ça semble s'avérer efficace. On agite une jambe, distraction, on assomme, au suivant! Le rapport de la nuit est posé et les recherches se poursuivent, inlassablement. Pas dormi, pas mangé depuis la veille. Elle est le Border collie qui se tue au labeur. Chercher la brebis perdue jusqu'à l'épuisement si il le faut. Mais n'est pas hyperactif qui veut, et elle s'effondre, rappelée à l'ordre par son corps vidé de ses maigres réserves. Forcée d'avaler un chausson aux pommes malgré sa gorge serrée, le tout poussé au fond du gosier par un grand verre de lait, traitement imposé par le bébé Géant et envoyée à sa tente pour y dormir. Elle s'évite un coup de pied aux fesses et obtempère. L'inquiétude la ronge et l'éveille à peine une heure après que le sommeil lui soit venu. Quand c'est rare, c'est précieux, et dans ce cas, réparateur. Repartir crier son nom sous les remparts et ailleurs encore, sans désespérer. Mais avant, épancher son humeur sur un parchemin.
Mon amour,
Je te cherche sans relâche, où que tu sois, je finirai par te trouver.
Fais moi un signe dés que tu le puis.
Tiens bon.
Fauve.
Cette fois, c'est Armand, le pigeon gourmand qui est désigné. Mauvais choix car le pigeon n'est pas prêt de trouver la main qui le récompensera de quelques grains. Mais ténébreuse ne le sait pas encore.
Chapitre deux: 5 juin, reculer pour mieux chercher.
Rase campagne. D'ordinaire elle adore ça. La tranquillité d'un feu de camp. Le parfum du sous bois ou des forêts de pins. Le vent qui vient se jouer de ses ébènes et les fait glisser sur ses reins.
Ce jour, ce n'est pas comme d'habitude. D'abord, parce que la nuit a été dure, longue. Elle n'a pas été blessée pourtant elle saigne. Ils ont du battre en retraite comme elle le craignait la veille. Elle a du abandonner mes recherches pour se mettre à l'abri avec ceux qui sont pour le moment ses frères d'armes. Du moins ceux qui ont pu se retrancher. L'ambiance est étrangement calme. On recense les blessés, on distribue les rations quotidiennes. Tout ça sans frasques, comme de gentilles petites abeilles qui reconstruisent le nid après l'orage. Courageuses, vaillantes, qui jamais ne se plaignent. Elles ne se plaignent pas parce qu'elles savent ce qu'elles font, pourquoi elles le font. Chacune à son poste.
Malgré ce calme qu'elle sait savourer généralement, elle est maussade. Elle ne sent pas l'odeur de la sève montante lui chatouiller les narines, le vent ne joue pas avec ses cheveux car elle lui a interdit en les nouant, chose qu'elle ne fait pourtant jamais en journée. Les oiseaux lui semblent avoir oublié de chanter ce matin. Elle n'entend rien, ne sent rien, pas même la faim ni la fatigue. Le malaise la guette encore, mais elle est toujours debout alors...
Chéri,
Cette nuit a été difficile, nous avons été repoussé sur un noeud.
Ne t'en fais pas pour moi je vais bien, mais nous ne sommes plus qu'une poignée à avoir tenu le choc.
Je ne sais quels sont les ordres du jour.
Si tu savais comme je pense à toi... Je t'écrirai chaque jours jusqu'à ce que j'aie de tes nouvelles, que tu me reviennes, je ne t'abandonne pas, saches le.
Je m'accroche à nos souvenirs mais j'imagine surtout nos retrouvailles. Je reviens à Chambery dés que je le puis pour te chercher encore...
Mon coeur est tiens.
Fauve
Ziva sa diva fou s'envole, elle ignore si elle trouvera sa cible. De ses confrères, aucuns ne lui est revenu pour l'instant.
Oh si, finalement elle sent quelque chose. Le manque.
Chapitre trois: 8 juin, retour sur Chambéry.
Reprendre les recherches de son amour perdu, c'est tout ce qui l'obsède depuis qu'ils sont revenus au pied des hautes murailles Chambériennes.
Avant de se rendre au rendez vous avec ses amis, instant de solitude avec sa plume. Le manque la fait terriblement souffrir. La jeune femme se soulage le temps de quelques lignes avant de repartir dans le gouffre terrible de l'absence de réponse.
Bel Amour,
Voilà six jours que je suis sans nouvelles de toi. Six jours d'une angoisse sans nom et sans limite. Six jours que je passe d'une humeur à l'autre sans crier gare. Passant de l'espoir au désespoir, incontrôlable.
Je ne sais quel scénario pourrait expliquer ta dispartion. Après mûre réflexion, j'espère qu'un gentil petit couple de paysan t'a trouvé après la bataille et qu'ils prennent soin de toi jusqu'à ce que tu t'éveilles. Mais même ce plan à ses lacunes, car t'imaginer grièvement blessé me plonge dans un profond désarois.
Nous sommes de retour à Chambéry pour reprendre nos blessés. Je sens la fin du conflit se profiler à l'horizon. Si Memento se retire, je resterai ici jusqu'à ce que tu réaparraisses. Chaque fois que la porte de la taverne s'ouvre j'ai espoir de ta la voir franchir, et autant de déception jusqu'à présent.
Reviens moi, je n'en puis plus de ces nuits froides et sans sommeil. Tes mains glissant sur ma peau me manquent, tes yeux rivés sur moi aussi. Sans parler de nos discussions et de ta sagesse qui tombe toujours bien à point.
Je t'en supplie, dés que tu en es capable, fais moi parvenir un signe.
Je t'aime.
Fauve
Cette fois elle mise ses billes sur Elliot le pilote. Encore un qui battra de l'aile jusqu'à épuisement si il le faut.
Heureusement que la noiraude collectionne les pigeons...
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Une nuit sans dormir. Sans manger. Juste boire, mais pas trop, elle a besoin d'avoir l'esprit clair. Des heures à chercher. Des heures que la ténébreuse flotte entre deux mondes. Prisonnière entre réalité et incompréhension, se déplace tel un spectre. La peur lui tord les entrailles et si son ventre se creuse ce n'est pas par la faim. La faim elle ne la sent plus. Comme lorsqu'elle est à son poste d'archer et qu'elle attend des heures durant sa cible, son corps s'oublie, hibernation éveillée. Encore plus pâle que d'ordinaire le visage est cerné. Elle déambule et fouille chaque buisson, chaque talus est inspecté par les émeraudes aiguisées.
Une pause s'impose au pied d'un arbre, mais l'esprit s'agite. Comme toujours lorsque son esprit souffre de trop-plein elle s'arme de sa douce plume et la laisse glisser sur un vélin.
Kelhyos,
Ton chef de section dit que tu n'as pas répondu à l'appel ce matin.
Je t'ai cherché toute la matinée.
Si tu es blessée Kahhlan à ce qu'il faut pour toi, dis moi où tu es, si tu as besoin d'aide pour te déplacer, je viendrai te chercher.
Je t'en prie... je suis folle d'inquiétude...
Fauve.
Ambre le pigeon tendre est envoyée vers le ciel. Fauve observe le début d'un long vol. Verra-t-elle seulement son pigeon lui revenir un jour?
Chapitre un : 4 juin
Debout. Toujours. Encore une nuit qui n'aura pas eu raison de ce corps frêle. Sa tactique semble fonctionner. Pour Esmée aussi ça semble s'avérer efficace. On agite une jambe, distraction, on assomme, au suivant! Le rapport de la nuit est posé et les recherches se poursuivent, inlassablement. Pas dormi, pas mangé depuis la veille. Elle est le Border collie qui se tue au labeur. Chercher la brebis perdue jusqu'à l'épuisement si il le faut. Mais n'est pas hyperactif qui veut, et elle s'effondre, rappelée à l'ordre par son corps vidé de ses maigres réserves. Forcée d'avaler un chausson aux pommes malgré sa gorge serrée, le tout poussé au fond du gosier par un grand verre de lait, traitement imposé par le bébé Géant et envoyée à sa tente pour y dormir. Elle s'évite un coup de pied aux fesses et obtempère. L'inquiétude la ronge et l'éveille à peine une heure après que le sommeil lui soit venu. Quand c'est rare, c'est précieux, et dans ce cas, réparateur. Repartir crier son nom sous les remparts et ailleurs encore, sans désespérer. Mais avant, épancher son humeur sur un parchemin.
Mon amour,
Je te cherche sans relâche, où que tu sois, je finirai par te trouver.
Fais moi un signe dés que tu le puis.
Tiens bon.
Fauve.
Cette fois, c'est Armand, le pigeon gourmand qui est désigné. Mauvais choix car le pigeon n'est pas prêt de trouver la main qui le récompensera de quelques grains. Mais ténébreuse ne le sait pas encore.
Chapitre deux: 5 juin, reculer pour mieux chercher.
Rase campagne. D'ordinaire elle adore ça. La tranquillité d'un feu de camp. Le parfum du sous bois ou des forêts de pins. Le vent qui vient se jouer de ses ébènes et les fait glisser sur ses reins.
Ce jour, ce n'est pas comme d'habitude. D'abord, parce que la nuit a été dure, longue. Elle n'a pas été blessée pourtant elle saigne. Ils ont du battre en retraite comme elle le craignait la veille. Elle a du abandonner mes recherches pour se mettre à l'abri avec ceux qui sont pour le moment ses frères d'armes. Du moins ceux qui ont pu se retrancher. L'ambiance est étrangement calme. On recense les blessés, on distribue les rations quotidiennes. Tout ça sans frasques, comme de gentilles petites abeilles qui reconstruisent le nid après l'orage. Courageuses, vaillantes, qui jamais ne se plaignent. Elles ne se plaignent pas parce qu'elles savent ce qu'elles font, pourquoi elles le font. Chacune à son poste.
Malgré ce calme qu'elle sait savourer généralement, elle est maussade. Elle ne sent pas l'odeur de la sève montante lui chatouiller les narines, le vent ne joue pas avec ses cheveux car elle lui a interdit en les nouant, chose qu'elle ne fait pourtant jamais en journée. Les oiseaux lui semblent avoir oublié de chanter ce matin. Elle n'entend rien, ne sent rien, pas même la faim ni la fatigue. Le malaise la guette encore, mais elle est toujours debout alors...
Chéri,
Cette nuit a été difficile, nous avons été repoussé sur un noeud.
Ne t'en fais pas pour moi je vais bien, mais nous ne sommes plus qu'une poignée à avoir tenu le choc.
Je ne sais quels sont les ordres du jour.
Si tu savais comme je pense à toi... Je t'écrirai chaque jours jusqu'à ce que j'aie de tes nouvelles, que tu me reviennes, je ne t'abandonne pas, saches le.
Je m'accroche à nos souvenirs mais j'imagine surtout nos retrouvailles. Je reviens à Chambery dés que je le puis pour te chercher encore...
Mon coeur est tiens.
Fauve
Ziva sa diva fou s'envole, elle ignore si elle trouvera sa cible. De ses confrères, aucuns ne lui est revenu pour l'instant.
Oh si, finalement elle sent quelque chose. Le manque.
Chapitre trois: 8 juin, retour sur Chambéry.
Reprendre les recherches de son amour perdu, c'est tout ce qui l'obsède depuis qu'ils sont revenus au pied des hautes murailles Chambériennes.
Avant de se rendre au rendez vous avec ses amis, instant de solitude avec sa plume. Le manque la fait terriblement souffrir. La jeune femme se soulage le temps de quelques lignes avant de repartir dans le gouffre terrible de l'absence de réponse.
Bel Amour,
Voilà six jours que je suis sans nouvelles de toi. Six jours d'une angoisse sans nom et sans limite. Six jours que je passe d'une humeur à l'autre sans crier gare. Passant de l'espoir au désespoir, incontrôlable.
Je ne sais quel scénario pourrait expliquer ta dispartion. Après mûre réflexion, j'espère qu'un gentil petit couple de paysan t'a trouvé après la bataille et qu'ils prennent soin de toi jusqu'à ce que tu t'éveilles. Mais même ce plan à ses lacunes, car t'imaginer grièvement blessé me plonge dans un profond désarois.
Nous sommes de retour à Chambéry pour reprendre nos blessés. Je sens la fin du conflit se profiler à l'horizon. Si Memento se retire, je resterai ici jusqu'à ce que tu réaparraisses. Chaque fois que la porte de la taverne s'ouvre j'ai espoir de ta la voir franchir, et autant de déception jusqu'à présent.
Reviens moi, je n'en puis plus de ces nuits froides et sans sommeil. Tes mains glissant sur ma peau me manquent, tes yeux rivés sur moi aussi. Sans parler de nos discussions et de ta sagesse qui tombe toujours bien à point.
Je t'en supplie, dés que tu en es capable, fais moi parvenir un signe.
Je t'aime.
Fauve
Cette fois elle mise ses billes sur Elliot le pilote. Encore un qui battra de l'aile jusqu'à épuisement si il le faut.
Heureusement que la noiraude collectionne les pigeons...
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