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[RP] Parce que les Temps changent, mais jamais la Conviction

Gorborenne


Quelque part au sein du Campement, une tente, dressée il y a peu. Nouvelle, c'était la première fois qu'elle tendait sa toile sous les cieux. Large, d'aucuns auraient pu la confondre avec le commandement de Memento si ce n'était pour l'écusson. Ce n'était pas ici les crocs du Lynx qui gardait le champ de sable, mais trois piliers des Saumons.

Si le regard se fatiguerait à y chercher quelque ostensible, s'y trouvait pourtant un soin rare des petites choses invisibles. Les deux mâts au centre étaient pour l'un tiré d'un chêne gascon, fibre durcie du balaguère, l'autre était d'un hêtre auvergnat, imprégné de chimères. Les différentes épaisseurs de tissus formant la toile se partageaient autant d'origines limousines, flamandes et périgourdines.
Et point de luxe non plus à l'intérieur, seulement des envies, des souvenirs. "C'est Forts de notre Passé que nous construisons notre Avenir". Souvenirs de certains dont la Conviction demeurait encore. "Spernax Mortis" gravé à l'un des poteaux ceinturé d'un velours royal ficelé d'un ruban d'encre et d'or. Une soeur, un frère, une nièce... peut-être qu'à la mémoire les visages s'effaçaient, mais l'amour restait fort.
Les doigts du Géant s'attardèrent à ces quelques reliques, hommage silencieux, certain que même depuis d'autres cieux, les ancêtres veillaient, faisaient havre de ces lieux.

Mais cette idée d'ancêtre fit naître comme un rire silencieux, comme s'il s'amusait lui-même à prendre un coup de vieux. Vrai quoi... quand on pense à ceux de sa propre génération en tant qu'aïeuls, c'est peut-être qu'on a déjà soi-même un pied dans le cercueil...

Non pas qu'il était mourant, loin s'en faut. Thanatos était encore loin de le coucher sous sa faux. Celle de Chronos, par contre, sifflait parfois aux oreilles, et peut-être était-ce la raison pour laquelle Carmin et lui avaient convoqué ce Conseil. Parce qu'il était Temps, pour un nouveau cycle, une nouvelle saison. Temps de rassembler la Famille des Saumons, d'aviver la force de leur Nom.

Vrai, les Temps avaient changé. Autre sourire à l'improbabilité vérifiée de trois mariages en une année, reconnaissances et adoptions venant ce sceller... Cette certitude d'un Sang appelant à se renouveler... Conviction mouvementée, combien de nouveaux torrents à remonter?

Peut-être que l'Aveugle assumait sa vieillesse, mais il retrouvait l'ardeur de ses jeunes années, tout en se calant sur un des deux sièges face à l'entrée. Ceux des Patriarches, dominant la tablée que deux longues banquettes venaient flanquer. Au centre, un vase argent recueillait une unique fleur d'un blanc immaculé, encadrée d'assez de coupes et flacons de vin mis à chambrer.

Les autres ne sauraient trop tarder...

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Katina_choovansky.

Les consignes angevines avaient été claires lorsqu’elle avait annoncé qu’elle partait manger chez sa belle-famille : si Namaycush ne perdait pas au moins un œil à la fin de la journée, elle était bonne pour s’en prendre une par son paternel dès qu’elle poserait une botte en Anjou.
Si le rapport risques/punition avait l’air des plus simples pour le commun des mortels, c’était que le commun des mortels ne connaissait pas les torgnoles Montmorencéennes, aussi, en descendant du carrosse que son époux avait mené jusqu’à elle, Katina s’interrogeait encore vachement sur la pertinence d’avoir emmené sa propre fourchette au cas où Gorborenne aurait senti venir les possibles réflexes de l’Angevin en campement royaliste et aurait éloigné tout objet pointu de son périmètre d’action.


Des campements militaires, la brune en avait vu tout plein, et celui-ci ne faisait pas exception aux souvenirs qu’elle en avait: beaucoup de gens, et jamais assez de macarons pour se resservir au gouter.
Oui, la Guerre c’était moche, Katina en avait déjà fait les frais, mais Dieu merci cette fois, on l’invitait à manger : il y aurait forcément du rab’ de dessert !

- « J’ai faim », annonça-t-elle fort simplement au garde chargé de l’escorter qui entreprit alors de l’amener vers la tente qui leur était réservée.

Deux cents mètres à faire, ça n’avait l’air de rien, mais c’était sans compter les quatre (vaines) tentatives où l’Archiduchesse d’Anjou tenta de tagger un des nombreux fanions du camp, d’un canard ou d’un pendu. Ce fut donc un bon quart d’heure plus tard qu’elle atteignit le point de rendez-vous :

- « Vous n’y connaissez rien à l’Art ! » protestait-elle pendant qu’on la poussait avec douceur à rentrer dans la tente, le museau froncé, avant d’apercevoir l’aveugle trônant déjà au banquet.

Il n’y avait que peu de choses capables de détourner Katina de ce qu’elle appelait « un affront artistique ». Proposer de catapulter un béarnais en feu dans le ciel en était une, son époux en était une autre (et bizarrement, elle associait souvent les deux)


- « Mon époux ! »
, s’exclama-t-elle dans un sourire ravi, parce que, croyez-le ou non, mais parfois dans la vie, un vieux chauve aveugle, c’est aussi bien qu’un dessin de pendu. « Enfin quelque chose d’appréciable, pas comme la tyrannie artistique de ce campement », fit elle en haussant le ton pour qu’on l’entende bien de dehors.

Quelques enjambées pour se rapprocher.
Le couple Salmo Salar n‘était pas comme les autres, déjà parce qu’ils étaient très beaux, très intelligents et qu’elle était angevine, mais surtout parce qu’ils partageaient le gout des mots moelleux comme des nuages et celui des embruns d’étoiles, même ça vous saccageait le brushing.
Le jour de leurs noces, la cathédrale d’Angers avait été éventrée et le soir de leurs noces, ils avaient tous les deux fugués le lit marital. Chez beaucoup, ça aurait clairement été le début d’un mariage de loosers, mais quand on aimait la poésie, ça avait le gout de tous les possibles.
Un Salmo Salar qui épouse l’Anjou, l’Anjou qui épouse un Salmo Salar, ça avait quand même un quelque chose d’absurde qui ne manquait pas de saveur.

Un baiser fut déposé sur la joue, et la petite main manucurée vint se nouer à la grosse paluche de chasseur de chimères tandis qu’elle s’asseyait à la place qui lui était réservée.


- « Z'êtes tout beau... C'est chouette , on est tout assorti... »

Ego: 1/Le reste du monde: 0
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Keyfeya
Ébréchée la Comtesse ou Éméchée, peut être les deux allez savoir, elle avait trotté sur son poney rose depuis Périgueux, où elle était maintenant seule, solitaire, esseulée glissant lentement mais surement je vous prie! dans la folie loin d'être passagère.

Poney rose entre les jambes, bouteille de chartreuse à la main - relique de la fête de son départ et de la énième mort du dauphin avec les joyeux feudataires -, et rasoir dans l'autre qu'elle faisait aller et venir d'une main ivre peut être, mais experte.


Vachement bien son truc vert à la Duchesse alcoolique du LD, tu devrais gouter.


Ouais elle parlait à son poney et alors ? C'est ça la solitude, on déraille, on parle à son chat, son poney, l'abruti castillonnais, un poisson rouge ou bien même un caillou. Elle aurait très bien pu parler à son rasoir d'ailleurs ça n'aurait rien changé à la réponse. C'est aussi l'avantage d'être imbibée jusque la moelle, on se fait les questions et les réponses toute seule, et oui elle arrivait encore à se contrarier quand même.

Elle cala la bouteille entre ses cuisses en arrivant au camp, et balança nonchalamment le pan de rideau du château de Périgueux qui l'habillait encore, elle s'était fait faire des robes mais elle avait eu la flemme ce jour là d'en passer une, s'étant habituée aux rideaux depuis que Namay avait déchiré une à une toutes ses robes avec ses dents. Elle avisa le type devant la tente familiale qui lui demandait de descendre de son poney. Elle lui aurait bien répondu par un "Ta gueule" sonore, d'ailleurs elle aurait répondu à tout le monde avant même qu'il n'ouvre la bouche par un "Ta Gueule" tant en ce moment, elle avait l'impression de se faire balader aussi surement que sur son poney, par les gens l'entourant.

C'était un peu le souci de l'ébène ces derniers temps, le problème des gens qui avait l'habitude de parler avec franchise en toute circonstance, dès qu'elles se rendaient compte que ce n'était pas le cas des autres, ça lui éraflait la sensibilité, bref ça la foutait en rogne, combo gagnant en ce moment avec la solitude.


Naaaan j'rentre avec, j'l'ai adopté, y rentre avec moi. Ta gueule.

Ouais elle l'avait dit quand même. N'attendant pas de réponse, et puis c'est l'avantage d'être mariée avec le maitre des lieux, elle se débattit donc avec le pan de tissu pour entrer sur son petit poney, glissant légèrement du cul en senestre, elle donna un petit coup de rein et s'agrippa à la crinière du quadrupède pour réajuster l'affaire. Avant de s'annoncer.

Le Périgord et l'Angoumois pour vous servir !

Un verre ? Elle fit un grand mouvement de jambe, récupérant bien entendu le flacon à moitié vide, à moitié plein question de point de vue tout ça ! Pour se laisser glisser de sa monture, elle attrapa le pan du reste du tissu qui ne la suivait pas toujours comme elle le voulait et rapprocha sa robe improvisée. Comme toute bonne Pétrocorienne, elle était alcoolique depuis des lustres et tenait farouchement l'alcool, autant que l'alcool tenait à elle. Et c'est donc dans des effluves de plantes macérées qu'elle alla claquer un bisou sur la joue du beau frère de retour avant de se poser sur la chaise à côté du fauteuil vide qui devait sans doute être réservé pour Namay. A sa droite et bizarrement elle en fit un credo.

Je crois en Mère Nature,
Déesse toute-puissante,
Agitatrice du ciel et de la terre ;
et en Moi,
sa Fille unique, Sorcière,
qui a été conçu d'Eurynome,
est née d'Hécate,
a souffert sous bien des gens,
a été crucifiée,
est morte et a été ensevelie,
est descendue aux enfers,
le troisième jour est ressuscitée des morts,
n'est jamais montée aux cieux,
est assise à la droite de Namay, Dieu vivant tout-puissant,
d’où je jugerais les vivants et les morts.
Je crois au pouvoir du Sang,
à la Lune Rouge,
à la déchéance des saints,
à la damnation éternelle,
à la résurrection de la chair,
au chaos éternel.

Un sourire s'étira du coin de ses lèvres.


Amen.

Elle posa ensuite son regard de nuit sombre, sur l'angevine.

Le Bonjorn, je suis Keyfeya Salmo Salar Romanov, et du reste accessoire. Ravie de vous rencontrer.


Tarée, bourrée mais affable !
Vidame
Une simple couche, un œil qui s’entrouvre tandis que ses mains viennent lui masser le visage…tête dans le bocal comme une impression d’avoir trop dormi. Le corps du jeune voleur s’étire tandis que la main tâtonne à ses côtés pour toucher le vide et qu’une grimace naît sur son visage balafré, ce ne sera pas un réveil comme il les apprécie…Alors la main rejoint son antre braies pour y détendre le tissus tandis qu’il s’étire de nouveau… Un soupire se fait entendre pour ensuite y faire rouler son corps sur le côté et de s’assoir avant de se lever…formalités faites pour s’diriger dans les bois proche du camp évacuer l’trop plein d’absinthe…

La main se porte en visière tandis qu’un "aide de camp" le rattrape pour lui remettre les lettres parvenues c’jour. Un œil s’ouvre un peu plus que l’autre pour se faire à la luminosité extérieur tandis qu’il fait défiler les vélins sous son fin odorat… divers parfums, certains de femmes, d’autres puants et puis une… A la lecture du titre, l’écriture est reconnue et le sourire en coin qui naît en dit long… Cendre…. Les autres sont rangés à l’intérieur de son mantel, bien sûr aucune nouvelle de Lys. Alors, celle de son oncle en main, il flâne dans ce village du sud du Royaume. Ouais ça a beau être l’oncle, avant de s’en délecter, il prend le chemin de la première taverne pour s’en jeter quelques uns…unes… ? Des fois que… Pis l’aime pas arriver l’premier…

Assis dans le coin d’une taverne, les bottes posées sur une chaise à côté, le jeune voleur charme une jolie dame qui se dispute avec son conjoint apparemment, celui-ci est de dos tandis qu’elle l’observe tremper son index dans le liquide ambré de son verre pour le suçoter. Le regard de la jeune dame s’ancre au sien… le bonhomme parle à présent tout seul jusqu'à ce qu’il se retourne brusquement pour lui adresser un regard furieux auquel vidame répond en levant les mains de chaque côté…genre j’ai rien fait…encore…Manipulateur à ses heures…


La bonne humeur est de mise, la lettre de son oncle est effleuré du bout des doigts et l’chemin du camps à nouveau repris pour ce diriger cette fois sous la tente familiale… En ch’mins les pensées afflue, ... les dernières années passé sur les mers avaient terminé de perfectionner l’entité du jeune baroudeur et c’est tout naturellement qu’ils les avaient rejoint de nouveau. 19 étés. L'Ange Voltigeur ou L'Ange Ténébreux... tempérament forgé aux rudesses que lui ont imposé la vie. Se déplaçant le plus souvent discrètement comme une ombre... L’allure du jeune homme avait de ce fait légèrement changé, de stature plus imposante dû aux longs mois sur les ponts des navires, lui avait dessiné une carrure a présent bien plus proche de celle de ses oncles.

Le pans de la tente est soulevé, les yeux se plisse pour ce faire a la luminosité tandis que ses pas s’enchainent, certains sont déjà là . … Sa tante Key est la première qu’il vient gratifier d’une tête qui se penche, les prunelles azur parée selon l'humeur de lueurs émeraudes se font amusées, il ne sait rien encore ce qui peut mettre la belle dans un tel état, bien qu’il soit habitué au caractère volcanique qui la caractérise…un sourire malicieux qui s’étire alors qu’il réalise en se penchant qu’elle est pas loin d’cuver…Sa main vient donc affectueusement prendre en coupe sa joue pour la soulever, nul jugement un regard attentionné simplement. Il continue son chemins pour se diriger vers le glabre et c’est alors qu’il remarque l’inscription de sa mère tandis que la main se pose fermement sur l’épaule de son oncle, a jamais soudé a eux …lorsqu’un arbre pousse droit il a beau se tordre il revient dans la direction de ses racines, aveugle il l’est, reconnaitre ce cris il saura. La voix grave entonne sereinement les mots anciens.



Spernax Mortis, Sed Carpe Noctis….

Puis le visage se penche pour venir déposer un baiser familiale sur le crane chauve… Avant de venir poser son regard sur l’épouse qui ce tiens a ses côté, voilà l’angevine.. Nul surprise le brun est a moitié Ang’vin … l’mélange n’est donc pas nouveau, ni surprenant…Encore un point commun entre le glabre et sa sœur Kabotine, s’accoquiner d’un ang’vin.


Le visage ce penche la jeune dame donne l’air aussi précieuse que fût Fitz… m’enfin lui tiens plutôt de la branche ang’vine-artesienne de Vad', puisque son géniteur est Gmat tout comme sa sœur Adye qui elle porte le nom de leur père. A Tour, c’est bien l’nom de Salmo Salar qu’il a revendiqué devant des angevins plutôt heureux d’l’voir enfin, éduqué selon les convictions d’sa mère, Kabotine Salmo Salar…Le brun a une forte tendance a ne tenir en place et tout naturellement il recommence a marcher observant les tables. Ce demandant où aurai été la place de sa mère, en même temps il n’était pas elle, ne la méritait peut être pas ou le cap’ la laisserai libre. Comme s’il la voulait encore si prés d’lui. L’brun ce contenta donc de rester debout et d’ce présenter a l’ang’vine.


Bonjour tout le monde...
Vidame Salmo Salar


Simplement, l’voltigeur ne vit pas dans l’illusion, il est jamais ravi ou enchanté, il s’en tiens au fait, souvent taciturne, parfois jovial, ici une chose... rester soi en ayant grandi et gardé ce respect et cet amour des siens.
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"Qu’Aristote te maudisse, mais que les morts te gardent !" ...
Robbin.
J'aurai aimé être calme en toutes circonstances. Un désir profond de pouvoir regarder les choses, penser et agir ensuite. Ce n'était tristement pas mon caractère. Le jeune âge me disait Dragones. Ma mère aussi d'ailleurs. Je pensais moi, que j'étais ainsi et que personne ne pouvait le comprendre. Impétueux, nerveux, plein de fougue avec une envie de mordre la vie à pleine dents et de profiter de chaque instant.

J'aimais souvent à me faire une liste de tout ce que je voulais faire dans ma vie. Et assister à un conseil de famille n'en faisait pas partie. Je me demandais ce que j'aurai à dire, si quelqu'un m'écouterais seulement. Je me trouvais gauche et j'estimais que mon opinion n'avait aucune importance aux yeux des autres. Et puis, je craignais de me mettre en colère. Trop de monde dans un petit espace. Ce n'était pas pour moi. Je risquais de m'emporter pour un rien. Pourtant je n'avais pas vocation à vivre comme un moine, enfermé dans la cellule d'un monastère. J'allais donc devoir faire face à tous ces troubles et mettre en application tout ce que Dragones m'avait appris. C'était somme toute une très bonne occasion.

Ainsi, je faisais le tour du campement pour trouver la tente à l'écusson aux trois saumons. Elle était belle et grande. Sobre. J'avalais ma salive. Ce serait la toute première fois que je risquais de me trouver avec toute la famille Salmo Salar réunie. Je cherchais près de qui je serais installé et déjà mes inquiétudes remontaient à la surface.

Je signalais ma présence en passant une main entre les pans de la tente et entrais un peu tendu avant d'afficher un fin sourire. Key, Vidame et Gorborenne étaient déjà arrivés. Il y avait aussi une jeune femme, assise à côté de l'aveugle. Key n'avait pas l'air trop bien et Vidame égal à lui-même, serein. Par contre, pourquoi un poney rose se trouvait sous la tente ? Une coutume familiale peut-être. Je préférais ne pas faire de commentaire.

J'avançais un peu plus sous la tente et saluais tout le monde.


- Bonjour Key, Vidame, Gorborenne. Enchanté ma demoiselle, fis-je à la jeune inconnue. Robin Salmo Salar, me présentais-je.

Je bougeais un peu et cherchais un endroit où me mettre pour ne pas déranger. Je décidais de rester debout et croisais les bras en cherchant à comprendre ce que Key pouvait avoir.

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Namaycush
Le Conseil de famille.

La vieille idée, la vieille notion des frères orphelins de la trinité, qui la rassemble pourtant, qui tente de réunir les leurs, afin qu’ils ne s’égarent pas dans les ruisseaux hostiles impropres à l’habitat pur des saumons.

Pur de vie ou de vérité, aux moyens parfois contestables.

Il est en retard. Il s’en fout, il est le patriarche.

Frange de travers, il salue le conseil rassemblé, enfin pas tout à fait.



Adishatz et bienvenue aux présents !


Il regarde sa femme, pas ravi de son état.


Gorborenne, qui as-tu convoqué et à quel titre ?


Il s’assied, trouve l’angevine sympa, comme à leur mariage, à contrario des prérequis.
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Lorelei_
Qui était elle ? La question s'était souvent posée. Et bien longtemps elle n'avait su y répondre. Fille d'un homme qui l'avait élevé, fille d'un homme qui lui avait donné la vie, fille d'un homme qui l'avait aimé et épaulé. Elle n'avait jamais trouvé la réponse juste. Elle était tout cela. Et, tous ces hommes avaient fait d'elle celle qu'elle était ce jour. Ces hommes, et d'autres rencontrés au fil des jours, au gré des voyages. Elle avait été blessée, humiliée, trahie. Mais de ce passé, elle avait réussit aujourd'hui à n'en garder que le bon, ou presque. Il fallait accepter pour avancer. Accepter pour construire son avenir.

Longtemps, elle avait cru ne jamais pouvoir arborer ce nom. Mais il avait suffit d'une rencontre pour que son coeur s'ouvre et que le Carmin apprenne son existence. Et, il lui avait ouvert son coeur et par la même occasion sa famille. Pourtant, elle avait mis du temps à y trouver sa place. Ce foutu passé, toujours là à la hanter. Toujours là à créer tourments, craintes ... Et puis, semaines après semaines, mois après mois, elle s'était reconstruite. Ou juste construite d'ailleurs. Acceptant ce qu'elle était. Acceptant qui elle était.

Elle avait franchi de nouveau les portes du campement. Mais cette fois, elle ne le quitterait pas de si tôt. Maintenant, elle était convaincue qu'ici était sa place. Rencontres, discussions, découvertes. Chaque jour apportait son lot. Elle y avait retrouvé la douceur d'une cousine, la protection d'un oncle et d'un père. Elle y avait trouvé la place qui était sienne. Et son coeur, chaque jour s'éveillait un peu plus aux sentiments humains. Aimer pour vivre, vivre pour Aimer.

Mais autant le Carmin était oncle connu de la brune, autant Cendre était encore méconnu bien que connu. C'est que surement elle avait une certaine appréhension à le rencontrer. Toujours cette foutue idée de n'être pas acceptée. Peut être même rejetée. Pourtant, elle avait osé. Et la rencontre avait été agréable. Même plus qu'agréable. Le cercle restreint de ceux que Lore aimaient sans condition venait d'accepter un nouveau membre.

Puis, la convocation avait été donnée. Conseil de famille. Elle savait aujourd'hui qu'elle y avait sa place. Un sourire se dessina alors qu'elle se rendait jusqu'à la tente. Le pan est levé, légèrement et elle se faufile à l'intérieur. Doucement, les doigts viennent effleuré le velours. Les yeux se ferment un instant alors que son image lui apparait. Les yeux se réouvrent et s'habituent lentement à la pénombre. Elle n'ira pas embrasser ses oncles. Pas maintenant. Elle a trop de retenue pour cela. Discrète toujours. Un salut de la tête, un discret sourire.


'jour la famille !

Puis un léger sourire à la seule personne qu'elle ne connait pas encore, même si elle se doute de son identité.

Loreleï Salmo Salar de Kersak.

Bon, en même temps, y'a que des Salmo Salar dans le coin. Elle s'en serait surement douter du coup. Et maintenant ... On s'asseoit et on boit ?
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Kahhlan_de_colmarker
Après une saison que je savais de repos pour mon Oncle, enfin des nouvelles, j'avais apprécié l'échange fût-il court mais je savais que d'autres suivront.
Il me connaissait ou plus exactement me ressentait, comme à l'invers et en partage je le ressentais.
Je ne m'étais guère attardée sur ce qu'il s'était passé au niveau de notre armée et des combats contre l'Empire, privilégiant les nouvelles familiales ...
Nous avons parlé de nos mariages, vrai que cette année fût une année en rebondissement inattendus et nous avions Père, mon Oncle et moi épousé l'Inattendus de tous.
Il ne regrettait surtout pas son choix et je ne regrettais surtout pas mon choix, quant à mon Père, n'ayant pas eu l'occasion de parler de ce sujet avec lui, je restais persuadée qu'il ne regrettait pas son choix. Joulie Maman en tous cas et cela n'engageait que ma pensée, représentait l'Epouse qui lui avait tant manqué depuis Alcyonne.

Fin de conversation pressée par le temps qui filait et une invitation à venir retrouver le Conseil de Famille accompagnée de mon Epoux.
C'est donc ensemble que nous franchissions les pans de l'entrée de la tente nouvellement dressée et réservée à cet effet ... l'antre préservé des souvenirs familiaux et de Memento Mori.
Là où se décidait presque de vie comme de mort ...
Là où chacun devait livrer combat pour affirmer ses propres convictions parfois ..

Aaron, je ne lui avais parlé que peu de cet antre, il le découvrait pour la première fois en ce jour ... il faudrait qu'il s'y fasse, il faisait désormais parti de la Famille Saumonesque.
Un salut sourire et chaleureux à l'assemblée présente, peut-être étions nous les derniers, mais il en fallait bien.
Les embrassades seraient pour plus tard, je connaissais tous le monde sauf Katina que je ne connaissais que de vue pour avoir été le témoin de mariage de mon Oncle, et je me souvenais encore d'avoir eu à choisir cette alliance ornée de pierre chouquettes, juste parce que mon Oncle m'avait parlé de ce si mignons pêché de gourmandise ... mignon sans oublier qu'elle pourrait bien se révéler assassine si tant l'on avait la volonté de la priver de cette précieuse gourmandise...

Nous présenter déjà puis s'approcher de ma cousine Lore afin qu'ensemble nous nous installions autour de cette table.


    - Bonjour vous tous, ravie de vous voir ou revoir pour certains, je suis Kahhlan et voici mon époux Aaron de Colmarker et désormais Salmo Salar.

Je souris à ce dernier pour l'inviter à se détendre ...

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Fauve_ebene
Paris, bien des années plus tôt...

Le marché des halles, à l'heure où les affaires vont bon train. Les poignées de mains s'échangent et la vie grouille.
Comme cette petite fille, 8 ans à peine à vue de nez. Peau d'albâtre, cheveux ébènes, menue. Famélique serait plus juste.
Une bousculade avec un marchand, la panse bien ronde, la gueule rougie par son trop plein de vin de la veille.
Il repart en maugréant contre l'innocente gamine. Il repart, mais sa bourse elle, elle reste dans les mains de l'habile enfant.
Un léger sourire s'étire sur les lèvres rosées. Et la journée de quête se poursuit.

L'aube tombe, comme les pièces qui tintent sur la table en bois. Il est venu le moment de faire les comptes. Comme toujours, rien ne suffira à contenter le gros lard qui se dresse face à la gamine.


Seulement??? Petite idiote! Où as tu mis le reste?!

Silence brisé par une gifle qui claque sauvagement sous le regard des autres enfants. Pas plus fiers les uns que les autres. Car au pays des orphelins, il n'y a qu'un roi. Le reste n'est que serviteur.
De ses émeraudes effrontées qui se relèvent naît sa différence. Oh oui elle prendra cher pour son audace. Mais c'est de cet instinct d'indomptable que lui vient le nom qu'il lui a donné.
Demain ira mieux, ou pas....


De nos jours.

La silhouette est toujours filiforme, mais les traits se font plus joyeux. C'est une femme qui déambule dans le campement. Bien loin de son enfance déchirée, c'est vers son avenir qu'elle se dirige à pas légers.
Pourtant le ventre est noué, comme si elle se rendait à un premier rendez-vous amoureux. Les mains sont moites, le coeur battant la chamade. La dernière fois que cet état l'avait gagné, elle allait à la rencontre de son destin. Oui, déjà, sans trop le réaliser cependant.
Tout en marchant, Fauve se remémorait cette fameuse entrevue au cours de laquelle elle avait prêté allégeance à Gorborenne. La ténébreuse se souvenait de cet aura qu'il dégageait au milieu des Ruines. De cette admiration naissante qu'elle avait senti s'insinuer en elle. Et une fois de plus, écouter son instinct, le suivre là où il l'emmènerait, telle avait été sa décision.

Un choix qui à sa plus grande surprise l'avait menée ici, dans le célèbre camp Memento Mori. Profil bas avait été de mise à son arrivée. Peu habituée à un accueil sans jugement, Fauve avait longuement observé les troupes, parfois un peu à l'écart. Jusqu'à en connaitre suffisamment les codes pour s'y intégrer habilement.
Définitivement, la vie en groupe lui plaisait. Les liens s'étaient tissés à mesure de temps, de combats et d'épreuve. Elle ne les citera pas tous dans son esprit tant ils sont un dans son coeur. Mais elle s'attarde sur Namay.
Namay et le jour où il lui avait dit son amour pour elle. Oh il avait ajouté "Pas rouge hein!" mais la précision était inutile pour Fauve tant il ne pouvait il y avoir ambiguité dans cet amour qu'elle lui rendait. La noiraude savait que l'homme d'arme se vouait d'affection pour ses troupes, et elle avait été heureuse d'en faire désormais partie. De tenir, elle aussi, un bout de ce lien invisible qui liait le groupe.

Du moins, c'est uniquement à ce titre qu'elle pensait être aimée. Jusqu'à ce que quelques jours plus tôt, la convocation ne tombe. Conseil de famille - adoption- Gorborenne... tout ça dans une même discussion et la ténébreuse n'avait pas réalisé l'ampleur de ce qui lui arrivait tant la joie l'avait submergée. L'émois était si fort que ses réponses avaient été courtes, désordonnées, et le coup de massue suprême quand Namay lui avait dit qu'il donnerait son approbation.
Une famille. Une vraie famille tout entière. Aimante et solidaire. Dans ces rêves les plus fous il n'aurait pu en être mieux.

Gorborenne, ce père qu'elle aurait à coup sûr choisi si on lui en avait donné l'opportunité. Fauve ne comprenait pas, l'aveugle n'avait jamais évoqué son envie de faire d'elle sa fille. La surprise en ajoutait encore à l'émotion. Etre choisie comme fille par celui qu'elle rêvait d'avoir pour père! Quelle improbable nouvelle qui emplissait son coeur sombre depuis des semaines. Cela n'aurait pas pu tomber mieux.

Les émeraudes s'élevèrent alors sur la tente marquée de la trinité saumonée.
Conseil de famille... ça aussi elle en avait déjà entendu parler. Y être invitée lui bousculait les entrailles. Mais tant qu'elle n'en serait pas sortie, tant que le patriarche n'aurait pas levé la séance, elle n'oserait y croire réellement...

Rassemblant son courage à deux mains, Fauve franchit les pans de la tente pour y découvrir une belle assemblée. Elle esquissa un sourire timide avant de les saluer de sa voix douce.


Bonjour tout le monde.

La noiraude ignorait si tous savaient la raison de sa présence en ce lieu. Pour l'heure elle préférait poser ses émeraudes sur celui qui était donc à l'origine de cette réunion de famille. A défaut de lui sauter au cou pour le remercier de son intention, figée devant le bout de table, elle se contentait de puiser en Gorborenne de quoi se rassurer un peu, ne sachant pas tout à fait à quoi s'attendre pour la suite...
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Gorborenne
Même si le Géant n'était pas marié depuis très longtemps, il connaissait déjà son épouse, ou du moins, la portée qu'avait chez elle certains arguments. "Dessert" en était un d'une rare efficacité, qui non seulement d'assurer sa venue, promettait sa ponctualité. Cependant, le premier qui aurait évoqué cet état de fait en usant de termes tels que "guimauve" ou "pavlovien" se serait rapidement retrouver marri de céder quelques dents à la rencontre des phalanges d'un bon mari.

Ma Mie! Je suis bien aise de vous entendre en bonne santé!

L'ayant entendu pester sur le garde, il évita cependant de poser la moindre question sur son voyage, préférant lui offrir un sourire ravi, et de poser un baiser sur la main qu'elle lui tendit. De l'autre, il sorti un paquet de tissus de derrière la table, contenant quelques chaussons fourrées de pêches cueilles dans les vergers de Montreuil, une grappe de raisin jeune, encore légèrement acidulé, et bien sur quelques chouquettes, que rien ne saurait remplacer. Et à la façon aussi complice que coupable qu'il le tendit à son épouse de sous la table, même s'ils n'étaient encore que tous les deux, on se doutait que c'était là un butin des plus précieux. Ben oui, quoi, du d-e-s-s-e-r-t! C'est par là qu'on bon repas doit commencer, parce qu'ainsi, on a toujours l'impression d'être au goûter.

Vous savez, l'art militaire à plutôt tendance à se tourner vers l'exportation. On taille un joli cailloux et on le catapulte pour faire des dessins sur le rempart adverse. Mais dans le camp, parait que ça fait désordre...

Parlant de désordre... Aveugle, il aurait été bien en mal d'avoir quelque matière à commenter sur sa belle-sœur, sa vesture et sa coiffure. Cependant, le côté "poney" ne lui échappa guère, autant de la monture qui l'avait amenée, que de l'haleine proprement éthylée... Le Géant la salua d'un sourire ou l'indéchiffrable s'abstenait de taquinerie. Lui non plus, quand il a la gueule de bois, il aime pas qu'on le charrie.

Au regard affuté du Voltigeur n'avait pas échappé les mots de sa lignée, et Cendre opina en silence en l'entendant les répéter. Il n'était pas besoin d'en dire plus à l'héritage partagé... Et après le baiser reçu au front, le pencha vers son épouse pour la présenter.


Key, Vidame, ... mon Épouse Katina Choovansky Salmo Salar de Montmorency...

Mais, dis moi, mon Neveu, tu as des nouvelles de ta sœur? je l'ai conviée également.


De Neveu, un autre arrivait déjà, suivi d'une Nièce, qu'il accueilli d'un salut silencieux sur visage chaleureux. Lorelei, Robin, deux enfants semés par ses Frères aux aléas de la Vie... Le vieil Oncle pouvait deviner leur réserve, ces doutes que l'on traine parfois d'être né bâtard. Mais peu importait finalement la naissance, des Salmo Salar, ils partageaient l'essence.

Kahhlan rayonnait depuis son mariage. Il pouvait le sentir comme manteau de Neige vous renvoie la chaleur du soleil. Manteau de paix que depuis longtemps elle méritait. Et l'époux, s'il était loin de tout en savoir, l'Aveugle avait entrevu chez lui quelque chose inspirant le respect, peut-être parce que c'était certains points sur lesquels ils se ressemblaient.

Sourire en coin à l'entrée du Frangin.


Salut Carmin!

Une main qui s'agita à l'invite,

Posez-vot' cul les Jeunes. Si j'ai fait installer des banquettes, c'est pas pour que vous restiez debout! Enfin, si y'en a un qui peu d'abord faire sortir le poney...

Tâtonnant des doigts jusqu'à trouver un cruchon, servit godet au Carmin, d'un rouge libéré d'un cave de Dole.

Parce que le Patriarche arrive quand il veux, même en dernier, mais il boira Toujours en premier!

Et de remplir également le sien et ceux de leurs épousées. Aux autres rassemblés un geste "pas de chichis servez vous" indiquant les autres cruchons sur la tablée.


Convoquer, convoquer, quel grand mot. J'avais pas envie d'attendre jusqu'à Noël pour revoir mes Neveux et Nièces.

Blanc alors qu'il repose le carafon.

Bon, je sais, j'y vois rien, mais c'est pas une raison! Z'ont surement plein d'histoires pour les oreilles de leur vieux tonton.

Rire, de franche dérision. Ils étaient là, tous, chacun à leur manière, l'esprit posé, le cœur à vif. Et pour Être, aucun d'eux n'avait eu besoin de motifs. Sincérité de Vie et d'Envie, Celle d'un Nom, d'une Famille rassemblée au grand complet, ou à peu près....

Mais il est vrai, Frangin, avant de festoyer, il est un point sur lequel le Patriarche doit donner son approbation.

Et Carmin savait pertinemment de quoi il était question, parce que les deux Frangins avaient préparé le conseil en même temps qu'ils avaient discuté de l'idée d'adoption... Elle était longue, la route depuis les cryptes sous la Ruine. Le torrent impétueux de l'existence semblait même en multiplier les saisons. Pourquoi, Comment, tout cela importait peu dans le cas présent. Certains choix sont par eux-même et se passent de justification. Et si pour la première fois le "vous" le cédait au "tu" depuis toute ces saisons, l'accueil avait une nouvelle chaleur dans le ton.

Fauve... sois la bienvenue parmi nous.... Je suppose que tu sais pour tu es là aujourd'hui...
Si Carmin l'accepte, je t'offre de porter notre Nom, et tu pourras t'assoir à cette table comme ma Fille.

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Aaron_de_colmarker
Elle l'avait entrainé dans un coin de campement qu'il ne connaissait pas et ou il ne se serait pas permis d'aller sans autorisation.
Impressionné oui il l'était, parce que ce n'était pas rien que de franchir le pas de ce lieu emprunt d'une histoire, et pas n'importe quelle histoire, mais de celle des Salmo Salar.
Il avait serré la main de son épouse tout le long du chemin les menant au point de convocation, puis ensuite avant de rentrer dans la tente, il avait démêlé ses doigts des siens.
L'ours et la poupée étaient donc rentrés et ses turquoises s'étaient posées sur les personnes présentes, beaucoup qu'il connaissait de vue, d'autre un peu plus et d'autre carrément pas du tout. Mais cela n'avait aucune importance.
L'important s'était l'honneur qu'il avait à être invité dans ce cercle et surtout d'être auprès de son épouse. Car oui, pour lui l'avoir épousé restait un honneur, un cadeau de la vie et chaque jour un peu plus il en avait conscience.

Il offrit donc une poigne vigoureuse aux hommes présents et salua les dames, son adorable puce ayant eu la bonne idée de les présenter.
Elle rayonnait et était comme un poisson dans l'eau au milieu des siens, normal direz vous pour une saumon.
Il la regardait faire et son visage resta imprimé sur fossettes marquées. Puis il resta en retrait s'imprégnant du lieu et se faisant discret par respect à sa nouvelle famille. Il était l'une des dernière rustine rapporté et se devait donc d'apprendre et de sondé comment se passait les conseils dans sa nouvelle famille.

Parce qu'être accepté chez les Salmo Salar n'était pas rien, alors il resterait à sa place, ne parlant que si il y était invité, prenant petit à petit la place qu'on voudrait bien lui accorder, et soutien indestructible à sa femme et à sa famille.

Le géant aveugle, avec qui, il n'avait pas eu le plaisir de discuter depuis l'empire était la. Aaron avait un immense respect pour cet homme qui bien avant tout le monde avait compris tellement de chose, et qui avait été la le jour de leur mariage, comme un protecteur.
Beau papa à la grande gueule mais au cœur tout aussi grand quand on creusait. Ne jamais se fier aux apparences. Namay était le fer, mais il était aussi homme d'Airain.

Une famille, il en avait déjà une mais il aimait aussi celle de sa femme, la sienne maintenant.

Il écouta donc dans son coin, masse imposante qui se fondait dans le décor en se demandant le pourquoi d'une telle réunion et ce qu'ils allaient entendre.
Bonne ou mauvaise surprise, c'est souvent le lot des conseils de famille.


Puis elle tomba cette nouvelle à l'arrivée de Fauve.
Il n'avait même pas été étonné de la trouver la.
Gorbo allait l'adopter, c'était son choix qui ne regardait qu'eux. Un choix intime et il se sentait heureux pour eux deux, et il se sentait heureux pour son épouse, profitant pour lier ses doigts aux siens et de les resserrer.

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Robbin.
Tout gêné, tout contrit, je me faisais petit, grattant presque le sol du pied, me retenant pour ne pas dévoiler mon malaise et pour ne pas être impoli. On ne gratte pas le sol et on ne se tord pas les mains lors d'une réunion de famille. Donc, je me retenais et me répétais que j'étais là chez moi, avec les miens et que je n'avais rien à craindre.

Seulement, fils de Namay, le Carmin ne m'avait reconnu que depuis deux mois environ. Ainsi, je n'étais qu'un nouveau né malgré les quinze années vécues au sein du camp. J'avais grandi au milieu de tous et pourtant, je n'étais personne. La sensation était étrange. Tous me connaissaient depuis ma naissance et en même temps personne ne savait vraiment qui j'étais. Je devais faire ma place. J'en avais une. Personne ne le niais. Mais moi, je tâtonnais encore pour savoir ce qu'elle était.

J'avais grandi, vite, trop vite pour certain qui s'attendaient peut-être à trouver encore le petit garçon de 7 ans qui jouait avec ses soldats. J'aurai pourtant aimé retrouver cette innocence et cette simplicité qui m'avaient quitté. A présent, j'étais grand, mal dans ma peau, en pleine explosion hormonale, un demi homme qui parce qu'il était grand maintenant, pouvait assister à ce conseil de famille. Un petit fourmillement parcourut mon échine devant cette nouvelle reconnaissance. Et doubla quand le Carmin entrait sous la tente. Je continuais à voir cet homme comme un modèle, un exemple à suivre. Il était mon père après tout. J'avais le droit de l'admirer. Même si être son fils n'avait rien de facile. Je n'avais plus le droit de le nommer à part de son titre. Tous autour de moi l'appelaient mon oncle, mon parrain, s'adressaient à lui familièrement mais pas moi. Je devais, c'était un ordre qu'il m'avait donné, je devais l'appeler Cap et pas autrement. Alors je fis un simple petit mouvement de tête à son entrée. Tout était dans ce geste. Finalement les mots n'étaient que des lettres assemblées. Mon sentiment pour lui était là. Inutile d'en dire plus.

Fauve arrivait à son tour. Elle n'avait pas l'air plus à l'aise que moi. Elle était même pire que moi, même si, sur son visage, je pouvais lire toute la fierté qu'elle avait d'être ici. Un petit sourire, question de la détendre et Gorborenne prit la parole, demandant à chacun de prendre place.

Etant le plus jeune, je ne cherchais pas à savoir qui devait sortir l'animal, et emmenais le petit poney rose dehors avant de revenir pour trouver une place. Une chaise dans le milieu de la table et à l'invitation me servis un verre que je regardais plein devant moi.

Et puis la raison de ce conseil tomba. Je relevais le visage et me tournais vers Fauve. La nouvelle était de taille et merveilleuse en même temps. Ainsi, ce regard que j'avais vu lorsque Gorborenne était arrivé au camp, c'était le regard d'une enfant à son père et l'adoption allait officialiser ce lien. Je lui fis un immense sourire.

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Katina_choovansky.
- « Bonchour », répéta la Montmorency à tous ces gens qui se présentaient, aussi poliment que possible, une moitié de chouquette dans la bouche, car oui, elle avait déjà entamé le dessert que son époux lui avait fait passer sous la table.

Non Katina ne maitrisait pas hyper bien le concept de la discrétion.
Oui, tout le monde pouvait voir qu’elle boulottait un truc avant qu’on commence.
Et peut-être que le premier qui essayerait de lui chourer son dû en sortirait vivant… ou pas…

Ça sentait la réunion importante à plein nez, et du nez, l’Angevine en avait. Elle flairait les premières effluves des boulangeries avant tout le monde, et n’hésitait jamais à caillasser une porte pour avoir la primeur des brioches sortant du four… Elle reconnaissait aussi super bien les haleines pâteuses, les regards d’alcooliques et était adepte du dicton flamand bien célèbre « Libre comme un poney sauvage », aussi eut elle l’impression de connaitre Keyfeyah depuis toujours, ce qui l’amena à lui accorder un sourire gracieux quand elle posa ses fesses à table.
Sinon, elle ne connaissait personne.
Enfin, à part son époux, elle ne connaissait personne, si ce n’était quelques-uns de vue pour avoir eu la privilège d’être présents dans la cathédrale d’Angers… ou d’avoir pris ce droit en poussant cinquante bœufs à encorner les portes…
Coup d’œil sur Namay avant de chercher les couverts discrètement.
Damned, que des cuillères... Et en plus ils allaient bouffer de la soupe ! Scandale ! Tout le monde sait qu’à un repas de famille, c’est au moins le gigot d’agneau qu’on sort !!!


L’entrée de Fauve détourna son attention, mais pas ses réflexes de survie. Un coin de chausson aux pêches disparut promptement tandis qu’on faisait sortir le poney et que le reste de l’assemblée s’asseyait sur demande Gorborienne.
En temps normal, la nouvelle annoncée aurait suspendu sa mastication (sacrilège) mais le Salmo Salar était malin : il avait évoqué le sujet dans son invitation et il avait prévu de quoi remplir le museau de sa moitié, ce qui évita à l’assemblée d’entendre toute la pertinence angevine en action d’un « Ça veut dire qu’on va devoir partager encore plus le dessert ? »

Les yeux bleus se posèrent sur Fauve.
Les marâtres, elle connaissait bien. C’est en essayant de dégotter une épouse à Finam qu’elle avait trouvé la sienne. L’idylle entre Anaon et son paternel avait été avortée très tôt, dès qu’il avait mis une main dans la gueule de la mercenaire (tout le monde ne comprend pas immédiatement le romantisme angevin, il faut bien l’avouer), mais le sourire le plus flippant de France avait quand même trouvé qu’une belle-fille c’était chic et avait endossé son rôle après avoir rendu sa torgnole au barbu, mais sans la bague au doigt.
Elle ne disposait que de quelques secondes pour savoir comment elle allait aborder tout ça .
Elle aurait bien dit « Non, jamais, plutôt crever, je serai jamais une marâtre ! », parce qu’on commence rarement des négociations par un « oui si on veut que ça tienne tout le repas, mais comme elle n’avait pas son mot à dire et que l’idée d’avoir une belle fille plus vieille qu’elle lui plaisait autant que Tynop l’appelant « Papa », elle se contenta de lever un pouce manucuré vers Fauve pour lui signifier son inutile soutien.

D’accord, l’inutile, ça sert pas à grand-chose, mais c’est justement ce qui sert à rien qu’est souvent le plus beau.

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Godrick_de_varenne
Comme a mon habitude j'arrive toujours en retard.
Je rentre discrètement sans faire de bruit.

Je reconnais des visages familiers.
Je me raproche de l'assemblé d un pas sur et fier.

Bonjour a vous.
Suite a l invitation de mon oncle je suis présent parmis vous.
Lysithee.
Les petits pieds n’avaient de cesse de fouler les routes poussiéreuses du royaume depuis l’enfance. Les villages, les capitales, les comtés et les duchés s’enchainent jusqu’au jour où elle s’émancipe et qu’elle continue seule sa route, s’arrêtant au gré des rencontres sans jamais s’ancré sur une terre, La vie rêvée, la vie légère… La force cachée, l'ordinaire… La fille de joie, le feu qui danse, Celle qui n'est pas ce que tu penses, celle que tu désires en secret, ses mains te montrent que ça se sait. Celle qui refuse, s'abandonne, Celle qui accuse, celle qui pardonne… Lune et l’autre…La solidaire, la forte tête, La solitaire que rien n'arrête. Celle qui se bat à tes côtés comme celle que tu devrais te méfier, qui veut la paix qui change d'avis, te fais l'enfer au paradis… de longues randonnées autour des villes qu'elle traverse, les chevauchées savaient l'apaiser ... et alors pensait à dénicher un endroit où loger en attendant de s’installer ici… ailleurs ou de repartir… Chevaucheur de vent ...


Haute silhouette féminine en approche de la lisière de la forêt, perles grise qui observent le lointain avant de se poser sur les jeunes arbres qui en bordent les entrées mystérieuse. Légère bise qui se lève venant soulever ses longues boucles brunes qui s’échappent du capuchon de la peau de loup qui la protège du temps… Minois qui grimace alors que les effluves de la ville viennent effleurer le bout de son nez et qu’un haut le cœur et réprimer, sa main droite venant resserrer le col, le foulard et de les remonter pour venir recouvrir le petit appendice devenu rouge par le froid de l’aube.

Le visage qui s’incline puis qui pivote pour observer d’éventuelle personne qui se trouverai non loin…Le village ne ressemble pas a la dernière ville morte visité mais pas loin…durant son enfance elle était déjà venue en ces lieux les souvenir d’enfance rejaillissent alors… Avancer d’un pas parce que la devise familiale ancré dans les chair ce devait d’être respecter, Ne reculer devant rien… les lèvres qui s’entrouvrent pour a nouveau, l’envie de prendre une bouffée d’air tandis qu’elle s’éloigne de la ville pour rejoindre le camp …

De scruter encore les alentours, fine brume qui l’enveloppe légèrement tandis que silencieusement elle pénètre la forêt sous le clair de lune dont la clarté lui ouvre le chemin, prunelles qui avise une petite falaise qui se dessine . La haute silhouette s’y dirige, grimpe félinement et assurément la pierre avant de se hisser sur la crête. Elle pivote pour admirer les alentours et vient s’installer en s’adossant au rocher… Les courbes de son ombre peuvent se laisser apercevoir pour un œil avisé. La solitaire s’éloigne de ses compagnons de route. Sa main s’élève un instant, elle trace quelques cercles dans la glaise et y plante quelques brindilles à des points stratégiques, les perles grises s’élèvent pour observer la course des étoiles, s’abaissent a nouveau étudier le plan qu'elle a créé dans la terre…


Son autre main se pose sur le foulard autour de cou pour ensuite rejoindre le pendentif qui roule pensivement entre ses doigts… L’heure des choix est là et le carmin sait mieux que personne ce qui pourrait décider la solitaire de s’éloigner discrètement ou bien pire qu’elle exige prise de position prochainement.

Le froid et l’humidité sont saisissante, s’immisce en tout endroit et la font greloter de froids un bon feu serait le bien venue, mais signalerai sa position Alors la jeune sentinelle ressere a nouveau la peau de loup autour de ses épaules, L’ouie tendue, le regard acéré, Humant la fraicheur devenue presque automnale…Un craquement de bois tendis qu’elle se redresse en plongeant sa main gauche dans sa poche et de jeter quelques noisette ramasser plus tôt dans la journée. Puis qu’elle en glisse une entre ses dents et qu’elle en croque la coquille pour en gouter le fruit encore frais… Essayant d’entrevoir si une silhouette se desine ou qu’un « Aie » se fasse entendre.






Memento ...Une cavalière en approche apparait, un aigle noir plane toujours au dessus d'elle… nul ne peut deviner qu’il s’agit d’une femme, elle a hérité de la haute stature et des iris gris bleu vert de son père..vêtue d’un mantel aussi sombre que sa monture et d’un col lui cachant la moitié du visage fin qu’elle tient de sa mère… Les doigts fins abaissent légèrement le col... Trois légers sifflements son émit et l’aigle approche, sa main ganté se tend pour qu’il vienne s’y poser… foule de question et d’interrogation se bousculent dans l’esprit de la jeune fille, le menton déterminé se relève, les prunelles grise se posent sur le lieu enfin trouvé, le bras se tends a nouveau pour donner l'élan et le signal de l’envole a l’aigle alors que quelques mots son chuchotés


Ne t’éloigne pas…

Cris de l’animal en échos tandis qu’il se met a tournoyer au dessus de la tente des trois saumons qu’il connait bien, l’aigle de Kab veille…. Elle a promis, de loin elle a suivi la carmine, Lys a l’instinct animal ressent les ondes émanant de la belle brune et c’est alors qu’elle découvre le camp que les bruits avaient précédé. L’antre de la tente familiale est passé pour Key et c’est tout naturellement qu’elle enverra un message a son oncle pour savoir si elle entrait a son tour alors que la carmine la souhaitait a ses côtés. La réponse ne ce fait pas attendre, elle fuse comme un cri d’amour et arrache un sourire a son minois au trait fatigué. La haute silhouette se dirige alors vers l’antre pour y entrer, la tenture doucement sera soulevé caressant la lourde toile tandis que son autre mains ôte le voile translucide qui ceint ses yeux, plus besoin de se protéger de la luminosité.

Le visage de la jeune fille s’incline lentement sur le côté, les battements de son cœur se faisant plus régulier tandis que sa respiration se calme. Les perles grise cherche un regard le trouve en accrochant celui du carmin et un sourire malicieux nait sur les lèvres gourmande … Les émeraudes sont trouvés et les regard s’observent , n’est ce pas dans le reflet d’un regard que l’on entrevoie l’âme… Pendant que l'âme demande une chose, le plaisir en exige une autre … ainsi l'âme, devenue captive du plaisir, devient en même temps ennemie de la raison…. Alors ?! l’une des mains de la jeune fille s’élève pour venir ôter l’écrin qui dissimule ses longues boucles brunes pour les laisser danser sur ses épaules … La silhouette de la jeune fille s’abaisse pour se retrouver devant lui, lui faisant face…Petite muse espiègle qui sous ses allures douce et fragile, d’un ange…En approche, en rencontre… non pas pour donner des ordres comme le carmin, non Lys détient la subtilité des femmes, la fermeté du fer sous la douceur du velours… l’une de ses mains fine et ganté glisse sur sa jupe de cuir rouge, tricote subtilement pour finir par en accrocher la pointe a sa taille, quelques pas termine son entrée

Bonjour tous l’monde…

Elle connait chacun sauf une dont elle vient d’entendre le nom… alors que ses améthystes se posaient sur les gourmandises… Une main qui se pose sur l’épaule du cap De Toi a moi ou de Moi a toi …Puis elle hésite et finalement ne s’assoie pas sur les genoux de tantine mais vient se caler juste derrière Key posant sa main sur sa nuque, le pouce l’effleurant, des fois qu’il faille du renfort pour que la brune ne soit tenté par les écumes ou brumes éthylique…Les perles grise se posèrent sur Fauve. éludant sciemment la question de cendres a Vidame au sujet d'adye la tourmentée.
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