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[Salle de réception] Anoblissement de Makcimus de Kersac

Charlemagne_vf
C'était le 29 mars, et la Bourgogne était baignée d'un fort agréable soleil. Un vent léger faisait se balancer les branches naissantes des arbres. Le printemps avait commencé depuis quelques jours déjà, et avec lui, le retour des réjouissances aristocratiques. Les mariages, les anoblissements, toutes ces unions qui impliquaient qu'à un moment ou un autre, l'on s'embrasse, prenaient un jour tout nouveau. Et, l'austère Charlemagne de Castelmaure, emmitouflé dans la couverture synthétique du désespoir, tirait la tronche sur les chemins du Charolais où il allait témoigner aux anoblissements de deux prochains vassaux de l'héritière d'Angélyque de la Mirandole.
Les Bourguignons n'étaient pas un peuple calme, héraldiquement parlant. A peine avait-il été nommé à la hérauderie royale que le premier prince du sang avait dû se débrouiller avec une duchesse passée pour morte et un sac du palais des ducs, puis gérer une levée de ban ; les allégeances suivantes avaient été troublées par des pécores en goguette. En somme, il avait déjà tout vu, en très peu de temps, et cette fantaisie s'accordait mal à son caractère difficile. Monomaniaque et sociopathe, il se demandait si cette charge, pour honorifique qu'elle fût, valait bien qu'il dut à ce point se mêler aux autres, qu'il abhorrait.
Il fit contre mauvaise mine bonne grâce. Ou quelque chose du genre.
Il faisait beau, donc, et les tours de la cité de Charolles arboraient les oriflammes du duché. La duchesse le reçut, et ses serviteurs avec. Elle était jeune, montrait pour lui une déférence mesurée. Elle avait une réserve qu'elle ne tenait assurément pas de sa mère. Plus sage. Elle lui semblait à Angélyque ce que Blanche de Malemort était à Nebisa : une version édulcorée, et en cela, plus acceptable à sa vue. Poucelyna avait de la naissance : cette naissance rachetait celle de sa mère aux yeux de l'Aiglon.
Tout en place, il n'y eut plus qu'à lancer les hostilités. On avait dressé çà et là de quoi sustenter chacun. Le héraut, revêtu de son tabard, tenait en ses mains ses caducées. Sur un pupitre, devant lui, de la cire, de l'encre et du vélin serviraient à parfaire les patentes qu'on avait déjà préparées.
Deux clercs portaient blasons et couronnes, qu'on remettrait aux impétrants du jour au moment voulu.
L'Infant dit :


Votre Altesse Royale, sieurs et dames, nous sommes ici aujourd'hui pour faire acte du vœu de Madame la duchesse du Charolais de voir octroyer à Makcimus de Kersac la seigneurie de Sanvignes.
Son Altesse Royale demandera audit Makcimus s'il souhaite être sien vassal, et s'il consent à lui prêter serment d'allégeances. Auquel cas, ledit Makcimus promettra à la duchesse du Charolais tout à la fois aide et service armé, fidélité et conseil. Son Altesse Royale répondra en les termes qu'elle sait à ce serment, et scellera cette nouvelle alliance d'un baiser ou d'une étreinte.


Il fit un pas en arrière, laissant se faire ce qui devait être fait.
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Poucelyna
Cela faisait, semblait-il à Poucelyna, une éternité que la décision de s'unir à Makcimus de Kersac par les liens de vassalité avait été prise, d'un commun accord. La décision avait été murie, réfléchie et discutée également avec l'épouse de Makcimus depuis bien longtemps. Pratiquement depuis le décès de la mère de la jeune fille, qui s'était retrouvée un peu perdue, entre une enfance stricte et studieuse puis une liberté retrouvée au décès de sa mère, suivie de près par la disparition de son père, sans doute inconsolable. L'adolescente aurait pû peut être mal tourner, sans les bons conseils de Sancte et surtout de Makcimus qui avait endossé le rôle de père, mère, confident et surtout guide spirituel, craignant sans doute quelques débordements intempestifs.
La cérémonie était presque une formalité tant le lien était déjà existant et réel.

Saluant Bourgogne d'une inclinaison de la tête, Poucelyna prit place après avoir veillé que tout était fin prêt.


Bonjour à vous Bourgogne, je vous remercie d'être là ce jour et pour tout le travail accompli jusqu'à présent. Je suis consciente de tout le travail qui a été abattu par vous et Angoulème au moment de ma majorité jusqu'à aujourd'hui. Mon futur vassal et son épouse ne devraient plus tarder, j'espère que le duc de Bourgogne pourra se libérer également, si son emploi du temps le lui permet.
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Makcimus.
Le 29 mars 1465 serait donc jour important pour lui et les siens. Debout droit en ses bottes, l’ancien Chevalier de l’Eglise avait pesé le pour et le contre à mainte reprise. S’il était présent en ce salon, s’il avait convié sa famille, les personnes importantes a ses yeux, c’est évidemment qu’il était sur de lui… Sur d’elle… Aussi.

Et pourtant… Et pourtant… Si quelques années en arrière, on lui avait dit qu’il quitterait les Sanctes Armées. Qu’il renoncerait à ses vœux de chasteté et de pauvreté afin de prendre épouse il aurait bien rit. Pour réussir se tour de force, il fallait au moins une femme d’exception et certainement aussi une Salmo Salar. Fauve était cela.

Et si on lui avait dit qu’il deviendrait vassal ici en Bourgogne, la ou justement il avait mené bataille et assiégé le château, pour Sa gloire et pour Son église, contre la couronne a l’époque détenue par le Fol, contre Angelyque, retranché derrière les larges remparts de Dijon. Cette croisade, mené a la tête des Teutoniques qui lui avait fait perdre de facto son fief en Ile de France auquel il tenait tant par ce qu’octroyé par son frère d’armes et roi de France, Louis Vonafred Salmo Salar … Comment aurait il pu imaginer?

En ses pensées, alors que Bourgogne prenait la parole il serra la main de son épouse… Bon, malgré ce passé, il y avait eu de nombreux échanges avec Angelyque… Il regrettait de n’avoir su la convaincre d’abandonner ce texte sur la liberté de conscience qui avait fait tant de mal à la Tres Sainte Eglise. Enfin de son point de vu et avis… Il ne détenait pas la vérité, seul Lui la connaissait.

L’azur de son regard se dirigea vers la jeune femme… Son Altesse royale Poucelyna alors qu’elle prenait la parole et un sourire sincère apparut sous la barbe. Il gonfla la poitrine fièrement… Car d’elle, il était extrêmement fier. Il l’aimait… Pour ce qu’elle était et ce qui émanait d’elle. Elle était une grande de ce monde. Makcimus n’était d’ailleurs pas certain qu’elle en ait conscience ou du moins elle ne le montrait pas. Il avait réussit à la mener au baptistère, et même si certaine personne imaginait qu’il s’agissait la d’un exploit, lui savait que non. Il était son parrain de baptême et elle serait sa suzeraine. Il aimait leurs relations amicales, leurs échanges parfois futiles, souvent rigolo et régulièrement sérieux. La jeune princesse n’hésitant pas, sans ménagement à le pousser en ses retranchements. Il aimait ces échanges et prenait un malin plaisir à la voir se dépêtrer facilement des pièges qu’il voulait lui tendre. Il était bien souvent l’arroseur arrosé mais il en était convaincu, il réussissait tout de même à la convaincre et savait que sa parole était importante pour elle. Le serment qu’il ne tarderait à formuler n’y changerait rien. Car en réalité… Allez savoir pour comment de tels liens avaient été possibles… Mais déjà, sans hésiter un seul instant… Il aurait apporté aide et service armé, aurait prodigué conseil fidèlement. Oh… Elle ne serait pas toujours d’accord… Et lui non plus d’ailleurs. Mais la confiance mutuelle était la et il ferait en sorte qu’elle ne s’estompe jamais.

Sortant de ses pensées, d’un regard circulaire la grande carcasse passa en revue les personnes présentes. D’un signe de tête, ou d’un sourire il les remerciât de leurs présences. A son épouse… Il adressa un sourire réconfortant tout en serrant d’avantage la main fine et douce de dextre.

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Fauve_ebene
OH-MON-DIEU!

Ca devait être à peu de chose près ce qui circulait dans l'esprit de la ténébreuse en l'instant où elle franchit les portes du salon aux côtés de son époux.
Heureusement, ils pouvaient encore se tenir la main! Ouf! D'ailleurs, c'était plutôt agrippée à la large paluche qu'elle était... Voir même pendue à elle tant la jeune femme était tétanisée à l'idée de se retrouver au coeur d'une cérémonie dont elle ne maitrisait.... absolument rien!
Faut dire qu'elle non plus n'aurait jamais, mais alors jamais pensé un jour se retrouver en pareille situation... La noiraude avait un CV long comme le bras, renié pendant la majeure partie de sa vie l'existence d'un Dieu quelconque, juré que "Moi mariée!? Jamais!" et alors la noblesse et son opinion d'elle on en parle même pas!
Jusqu'à ce que... Makcimus de Kersak fasse son entrée dans le théâtre de sa vie. Bouleversé une bonne partie de ses croyances, rendu sa confiance en elle, et obtenu confiance aveugle en lui et en leur amour aussi.
Et là.... baptême, épousailles et... allégeance!?!?

Oh bien sûr qu'elle était tout à fait d'accord sur le principe!
Elle avait été consultée longuement et à maintes reprises par son époux.
Puis, elle avait souhaité rencontrer son Altesse Poucelyna et le courant était immédiatement bien passé entre les deux femmes.
Bien que cela soit son mari qui faisait le lien entre les deux, Fauve connaissait et lisait entre les lignes du discours de Makcimus, toute l'admiration qu'il vouait à la jeune femme. Cela lui suffisait à avoir confiance en le choix qu'ils avaient fait en acceptant cette allégeance.

Donc pour le principe, tout va bien!
Mais alors.... dans les faits... se retrouver au milieu d'un salon, observée de toute part (ça c'est ce qu'elle s'imaginait), scrutée, détaillée de bas en haut (ça aussi ça venait de son cerveau parfois un peu paranoïaque) ... , clairement, elle avait la trouille!
Bien plus encore que le jour de son baptême où finalement, il n'y avait eu que son époux et ses deux filles. C'était d'ailleurs un peu étrange de craindre à ce point une cérémonie d'allégeance, alors qu'elle était comme un poisson dans l'eau lorsque les épées tintaient et la corde de son arc sifflait à son oreille.
Etrange... ça aussi ça mériterait peut être quelques heures de thérapie! A voir...

Soit! Elle était là! Elle avait soigné la tenue! Long débat avec son époux le choix de la tenue d'ailleurs... Bref! Le principal étant qu'elle avançait de concert avec l'ancien Teutonique, tentant de masquer au mieux le malaise qu'elle éprouvait en l'instant. Un coup d’œil discret dans la salle, tout juste pour chercher les têtes connues et afficher un sourire timide. Mais enfin, les émeraudes quelques peu affolées s'apaisent en croisant le regard d'Azur de l'être tant chéri, une profonde expiration et voilà le couple à présent au devant de la jeune Poucelyna. Oubliant pour un instant les circonstances, un sourire sincère et la voix douce s'éleva juste assez pour qu'elle puisse être entendue de sa destinataire.

Je suis ravie de vous revoir Votre Altesse...

Ca va jusque là? Elle n'a pas dit de connerie, nan?
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Lorelei_
"J'espère vous voir à la cérémonie". Vous ? Qui englobait donc ce vous utilisé par le paternel ? La sauvageonne y serait déjà. Pour le reste, elle ne maitrisait nullement la présence des autres. Et sa présence à elle était déjà presque un exploit. Fallait pas trop lui en demander non plus. On la voyait peu. Une ombre bien souvent. Elle suivait les évènements, à bonne distance. Assez près pour les connaitre, assez loin pour ne pas y être mêlé. Equilibre parfois difficile à trouver.

La Brune, en prime, n'avait jamais vraiment bien compris le lien qui unissait son père à cette princesse. Probablement ressentait elle un brin de jalousie envers celle qu'elle n'arriverait jamais à égaler. Pourtant, il était son père. Et même si elle exécrait de se retrouver au milieu d'une foule, à suivre une cérémonie probablement en tous points rébarbative, elle était là, avec une robe, notez l'effort !

Un peu en retrait, elle observe. Là, sans l'être vraiment. Où est sa place ? Et si la nouvelle suzeraine roule une galoche à son père, ca va pas l'faire du tout !

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Silphael
Fauve lui avait demandé de venir, lui disant que cela lui ferait plaisir, il avait bien sûr accepté. Il s'agissait d'un jour important pour son amie, Silphael le savait mais si on lui avait dit, il y a quelques années, qu'il verrait Fauve se faire anoblir, il ne l'aurait surement pas cru.

Le barbu rejoignit donc les autres invités, même si ce n'était sa cérémonie d'anoblissement, il n'était pas des plus à l'aise, ce n'était pas vraiment son monde, à vrai dire il n'avait jamais participé à d'autres événements du genre et si ce n'était pour Fauve il n'aurait surement jamais participé à un seul.

"Allez, tu as juste à sourire pour soutenir Fauve et écouter la cérémonie, c'est Fauve qui fait le plus dur..." Pensa-t-il

Ce qui eut pour effet de lui rappeler l'état dans lequel devait être Fauve, la connaissant elle était aussi à l'aise que lui.
Chose qui fut confirmée quand les yeux gris-bleu de Silphael aperçurent Fauve accompagné de Mackcimus, même si elle réussissait à étouffer son malaise, le barbu pouvait tout de même entrevoir des mimiques tendues et légèrement amusé de voir son amie dans cet état, un petit sourire se dessina sur son visage mais ce sourire était aussi dû au fait qu'il la savait heureuse aux côtés de son mari, chose qu'elle méritait réellement.
Il ne lui restait plus qu'à observer le reste de la cérémonie.
Vidame
Un p'tit mot d'glissé, un sourire en coin en réponse. L'paplard qui roule dans sa main et d'hocher d'la trogne. Bien a l'invit' de Fauve, impossible de r'fuser, quoiqu'si mais c'étais affronter son minois boudeur ensuite, genre " T'm'a laissé tomber".

Alors c'est habillé proprement et sobrement qu'il s'pointe, un r'gard circulaire en entrant, juste chopper l'regard du Colosse De Kersac et d'le saluer d'un signe de tête en r'tour. Un autre grand jour pour lui.

Se faufiler de ci de là, Un r'gard au Silphael n'a pas l'air a son aise non plus. Et se douc'ment saisir Lore qui n'aimait pas l'monde comme lui. De l'inviter a avancer du plat de la main un peu plus, un r'gard qui plonge sur elle rassurant, un baiser sur l'front et ils se retrouvent parmi les invité, plus près de Fauve.

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"Qu’Aristote te maudisse, mais que les morts te gardent !" ...
Lorelei_
Et si finalement elle ne pouvait pas rester en retrait. Une main glissée dans le bas du dos pour l'inviter à s'avancer. Elle aurait été autre, probablement que les crocs seraient sortis. Mais cette main, elle la chérie. Elle l'attends toujours, sans vraiment y croire bien souvent. Alors la surprise est de mise. Et le sourire qui l'accompagne sincère. En une fraction de seconde, l'Ombre s'illumine. Il est la. Elle est heureuse. Sereine. Et la sauvageonne se fait douce. Les yeux clos alors qu'un baiser est posé sur son front. Elle en savoure chaque miette. Ce simple geste signifie tant pour eux. Les doigts s'entrelacent doucement à ceux de son Double. Il est là. Et elle ne le lachera pas.

Elle se sent en sécurité, enfin. Et le regard peut alors observer la salle. Elle ne connait pas vraiment les gens présents. Pourtant, lorsque son regard se pose sur Silphael, elle ressent comme un malaise. Une impression de déjà vu, déjà connu. Mais, il est des périodes de sa vie qu'elle a passé sous silence. Et même sa mémoire l'y a aidé. Elle se souvient, sans vraiment s'en souvenir. Sa main se resserre sur celle de Vidame. Un murmure.


Je le connais.


Probablement que son Voltigeur lui répondra qu'il est un ami de Fauve. Qu'ils se croisent régulièrement à la Ruine. Mais au fond, elle sait que c'est ailleurs. Elle sait qu'elle le connait d'avant. Avant sa vie. La vraie. Mais pour l'heure, il faut suivre la cérémonie. Son père est à l'honneur. Elle doit être là pour lui, simplement pour lui.
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Poucelyna
Poucelyna accueillit avec un grand sourire son parrain accompagné de son épouse ainsi que chaque personne venue assister à la cérémonie d'anoblissement. Elle proposa à chacun de se rafraichir ou de se sustenter avant de passer aux choses sérieuses en prenant place près du héraut et faisant face à l'assemblée.

Bonjour à vous tous, c'est un réel plaisir pour moi de vous accueillir en mon domaine afin d'assister à l'échange de serments qui attestera du lien qui va m'unir à messire Makcimus et qui sera je l'espère très fort, mon plus grand souhait est que par la suite une relation de confiance pourra s'installer entre tous ceux qui sont déjà ou deviendront mes vassaux en plus de celle qui m'unira à Makcimus et Fauve Ebene.

La jeune fille était peut être la plus stressée ce jour, elle fit signe à son futur vassal de s'approcher et reprit.

Messire Makcimus de Kersak, nous nous connaissons depuis longtemps à présent, contre toute attente nous avons appris à nous apprécier mutuellement, je vous propose ce jour de renforcer encore plus nos liens, de défendre nos valeurs avec autant de fougue que vous et ma mère ne l'avez fait par le passé, mais ensemble.

Veuillez vous approcher je vous prie et me dire si vous acceptez en toute liberté de recevoir le fief de Sanvignes sis sur le duché du Charolais et de devenir ainsi mon vassal en me promettant fidélité, aide armée et conseil.

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Makcimus.
La grande carcasse droite comme un I, était décontractée et sereine. La famille était présente et il remarqua la présence de Silphael et de Vidame. Il prit le temps de les saluer et il s’attarda un instant sur le Voltigeur. Il fut particulièrement heureux de sa présence pour plusieurs raisons. Le regard brillant de la plus jeune de ses filles ne pouvait que le satisfaire. Makcimus n’était pas toujours commode et avait des principes chevillés au corps… Il demandait beaucoup et donnait peut être pas assez de son temps et oubliait parfois qu’il avait été jeune. Quoi que… l’Enseignement religieux et Teutonique ne lui avait laissé en réalité que peu de temps pour savourer l’âge de l’inconscience et de l’insouciance. Il avait parfois du mal à comprendre, les changements de comportements. L’émotivité a fleur de peau ou encore les changements d’humeur comme la détresse, l’hostilité ou même les symptômes visible, du moral au fond des chausses. Ce jour… Grace notamment à la présence de vidame, il lisait en les yeux de Lorelei, la joie de vivre… Et pour un père… Forcement c’était important.

Le vacarme du silence s’était installé en le salon après la prise de parole de Son Altesse Royale aussi a son invitation, il lâchât en une caresse la main de son épouse pour avancer de quelques pas.

La voix rocailleuse s’éleva… Votre Altesse royale, puisqu’ensemble, nous allons mettre autant de fougue que par le passé, a la défense de valeurs communes, vos détracteurs devront sans le moindre doute être extrêmement prudent. Souhaitons, que le Tout Puissant, les illumine de Son infini sagesse.

Makcimus posa alors senestre sur la garde de son épée… Il posa un genou a terre et se signa de dextre. Moi Makcimus de Kersak, en conscience avec grande fierté et un immense honneur accepte de recevoir le fief de Sanvignes sis sur le duché du Charolais et de devenir ainsi votre vassal ! Je fais serment de fidélité, d’aide armée et de conseil. Je renouvelle le serment de toujours vous guider loin de la noirceur et de combattre les ténèbres, s’ils osaient vouloir pervertir votre âme!

Il laissa un court instant le silence envahir le salon afin que tous ici présent, puisse entendre et bien mesurer ce qu’il annoncerait par la suite. Il n’y aurait pas de non dis et il se mettait a nu. Tout comme il l’avait fait il y a bien longtemps au Louvre. Il savait que Poucelyna le savait, il voulait que Bourgogne l’entende. Sachez… Que mon allégeance lige va au Très Saint Père. Si un conflit devait vous opposer à la Très Sainte Église… Je prendrais fait et cause pour Elle!!

Et le de Kersak… De regarder encore plus intensément la jeune Princesse… A elle, en conscience en l’instant de décider.
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Delfia
L'ainée des Kersak avait également reçue invitation du paternel pour son anoblissement, invitation qui ressemblait plus à une p'tite obligation en fait, à un p'tit chantage du genre si tu ne viens pas, je serais pas content. D'ailleurs, cela avait fait sourire notre Delfia. Comme si elle allait manqué son grand évènement. Il est vrai qu'il est loin dorénavant le temps de la rencontre entre ces deux-là. Leur croyance pour Lui les avait réuni, à l'Ordre Teutonique. En l'apercevant, une petite fierté montant en elle. C'est qu'elle est fière de lui, et imagine bien la joie et la fierté qu'il pouvait ressentir. Et que dire de Fauve. Elle aussi devait être heureuse d'être là près de son époux. La journée s'annonçait magnifique, de bonne augure même. Notre Delfia était fière que son fils soit présent pour l'annoblissement de ses grand-parents. Et ce, même si il ne s'en souviendra sûrement pas.

Notre brunette n'est point venue seule. Dans ses bras, dormait angéliquement son très jeune fils, Alexandre, qui venait il y a peu de se remplir la panse de sa nourriture toute maternelle. Et cette fois, un autre être était également là, manquait que l'époux en fait ! son protecteur l'avait suivi, alternant une marche sur le côté droit de l'ex franc comtoise, et un tournoiement autour de cette dernière, comme pour faire barrage contre tout ceux s'approchant de trop près à celle qui jadis l'avait sauvé d'une mort certaine.

Une fois dans la pièce où la cérémonie débutait justement, le loup blanc se dirigea directement vers le paternel comme pour lui signifier de la présence de sa fille. Quant à cette dernière, comme à son habitude, elle s'installa dans un coin, plissa son regard en voyant le cousin de Lorelei, se demandant ce qu'il faisait là. Petite moue s'affiche en voyant ces deux-là. Notre Delfia retint un grognement, même si la discrétion aurait été de rigueur.

Elle surveillera tout ça de près, si nécessaire. Pour l'instant, ce jour était consacré à son père Mak. Son regard s'installe alors sur lui et sur celle pour qui il devenait vassal. C'est donc debout, dans une petite pénombre, sans se faire remarquer qu'elle suivit la cérémonie, son loup blanc veillant sur elle et sur son fils, assis près d'eux.

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Poucelyna
Aux paroles de Makcimus, Poucelyna esquissa un sourire et leva le regard vers le ciel. Elle n'aurait pas été étonnée de voir passer un éclair de lumière qui les auraient illuminés d'une auréole. Dieu était assurément présent dans le salon Philippe le bon en ce jour. Elle avait écouté avec attention le serment de celui qui allait devenir son vassal. Une grande sincérité transparaissait dans chacune de ses paroles. Le regard mirandolien revint s'accrocher à celui de Makcimus et elle lui répondit, toute aussi sincère dans le choix de ses mots.

J'ai entendu votre serment mon cher Makcimus.

En échange de celui-ci, vous aurez de ma part: Protection, Justice et Subsistance que vous tirerez des terres de Sanvignes que je vous octroie ce jour. Que Dieu en soit témoin et bénisse cet échange de serment et le fief dont vous êtes à présent le seigneur.


Puis, la princesse se rapprocha de Makcimus et leva la main avant de lui asséner en y mettant toute la force dont elle était capable une claque sur la joue gauche puit reprit la parole.

Comme le veut la coutume mirandolienne, puisse ce coup être le dernier que vous laisserez sans réponse. Ceci afin de ne jamais oublier que je suis votre suzeraine!

La jeune fille ne pût s'empêcher de faire une grimace tant le coup lui avait fait mal à la main, mais Makcimus aurait pû s'offusquer d'une claquette de fillette. Il était à présent temps de passer au reste et Poucelyna se rapprocha ensuite de Makcimus et posa rapidement ses lèvres sur les siennes afin de sceller le serment par le rituel baiser vassalique. Baiser qui était respectueux et qui symbolisait le lien qui les unissait. Puis elle sourit avant de prendre une des couronnes qui était posée sur une table pour la poser délicatement sur la tête de Makcimus dans un geste solennel avant de demander à Fauve Ebène de se rapprocher afin d'unir ses mains à celle de son époux pour y verser un peu de terre de Sanvignes.



Je n'ai pas émis le souhait de savoir à qui irait votre lige, et déplore quelque peu que vous vous sentiez obligé de me le faire savoir, comme avant vous d'autres vassaux de Sa Sainteté à leur suzerain. Comme vous le savez j'ai certains souhaits concernant Sa Sainteté Innocent, donc cette précision n'avait pas vraiment lieu d'être.

Un sourire mutin étira les lèvres de la jeune fille qui ne perdait pas de vue les quelques projets qu'elle avait en tête. Il ne restait plus qu'à attendre l'intervention du héraut à présent pour valider l'échange et Makcimus pourrait se prévaloir de son titre. Poucelyna attendit la suite, tout en adressant un sourire bienveillant à chaque invité présent dans le salon.

Edit: correction des balises.
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Makcimus.
Genou a terre Makcimus n’eut pas longtemps a attendre. Poucelyna prit la parole et lui octroya la seigneurie de Sanvignes. Il se signa de nouveau en un geste lent. Désormais… sa vie ainsi que celle de son épouse prenait un nouveau tournant. Il avait refusé jusqu'à lors d’être le vassale de quiconque. De peur, d’être déçu certainement… Seul Lui méritait. Lors ce que Son Altesse, lui avait proposé, contrairement aux autres, il n’avait pu refuser. Car la vérité, c’était qu’il estimait qu’elle en était digne. Très présomptueux certainement, mais c’est ainsi qu’il le pensait.

Et la … A l’instant ou un coup le surprit, tant par ce qu’il ne s’y attendait pas que par sa force, il était sur de lui, sur de son choix. Il ressentait un immense honneur. Certaines langues, diraient qu’elle n’aurait pas du se lier a lui. D’autres, penserait qu’il commettait une grossière erreur. Mais lui…. Il savait que non.

Poucelyna venait de se lier à un homme d’honneur, qui pour respecter la parole donnée serait capable de tout. Sans le moindre état d’âme, sans la moindre compassion ou même colère… Elle venait de se lier avec cet ancien général des Sanctes Armées, stratège militaire peu connu, préférant la discrétion à la célébrité ou aux tribunes. Lui venait de se lier à une jeune femme intelligente, doté d’un cœur et d’une tête bien faite. Oh oui qu’il l’aiderait de toute ses forces… Evidemment qu’elle pourrait compter sur eux. Car a l’instant ou la main de son épouse vint rejoindre la sienne, à l’instant ou la terre de bourgogne vint se déverser sur eux. A l’instant ou Fauve devenait Dame de Sanvignes…. Poucelyna, venait de le toucher a cœur.

Les dernières paroles de sa Suzeraine, ne lui échappent pas. La petite indélicatesse qu’il avait commise, évidemment se devait d’être relevée. Ce qu’elle fit du reste tout en affichant cet air mutin, capable de faire vaciller le monde….

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Fauve_ebene
Quelques peu en retrait, Fauve écoutait avec attention le serment de son époux. Et à celui ci, elle eut tout a fait la même réaction que Poucelyna. Sourire en coin, les yeux qui roulent... Bien sûr qu'on le savait Makcimus que LUI passerait avant tout!

Ensuite, la claque reçue par son mari plongea la ténébreuse dans un souvenir déjà lointain, mais gravé à jamais en sa mémoire... Lorsqu'un soir, au début de leur relation Makcimus et Fauve campaient seuls sur les chemins. Et la conversation qu'ils avaient menée ce jour là avait marqué la jeune femme. Alors qu'ils discutaient d'avenir et éventuellement de terres à recevoir, Fauve était encore à prendre noblesse à la légère, rechignant a adopter la conduite d'une dame... Son futur époux de l'époque l'avait alors sermonnée comme jamais il ne l'avait fait avant. Et d'ailleurs, ce fût à dire vrai la seule fois...
Une partie des mots prononcés lui revinrent en mémoire : "Vous allez devenir une Dame Fauve! Il va falloir vous y faire...". La claque verbale qui siffla en cet instant précis à ses oreilles fût pour elle bien plus virulente que celle que Poucelyna venait d'asséner à Makcimus. D'ailleurs, la jeune femme à l'époque en était restée pantoise, et mit plusieurs jours avant de se remettre de la discussion qu'ils eurent...

Les lèvres de la Mirandole posées, si brièvement fût-il, sur les lèvres de son mari suffirent à dissiper en un éclair le souvenir qui l'avait éloignée quelques secondes du salon de Philippe le bon. Mais pourquoi diable personne n'avait été fichu de répondre à ses questions quant au déroulement d'une cérémonie d'allégeance!? La réponse la plus probable était certes que personne ne s'était risquer à prévenir l'impétueuse épouse que c'était par un baiser que tout cela se terminait...!

"De Kersak! T'aurais pu me dire!" pesta-t-elle en pensée. Pour sûr qu'il avait du bien se marrer d'imaginer la tête qu'elle ferait devant la scène le jour J! Et même si depuis le temps que tout cela se préparait Fauve avait eu l'occasion de se faire à l'idée que la noblesse était loin de l'idée qu'elle s'en était faite dans sa jeunesse, elle ne pu s'empêcher de penser sur l'instant que certaines coutumes n'en restait pas moins étranges...

Encore une fois, ses songes décidément bien dissipés furent rattrapés au moment où celui qu'elle avait connu soldat fût couronné. Et c'est d'un sourire tout ému que l'épouse s'apaisa instantanément! A l'appel de Poucelyna, Fauve s'approcha pour unir ses mains en celle de Makcimus afin de recevoir une poignée de ... leur terre! C'était finalement presque comme se marier une seconde fois. Sauf qu'en lieu et place de Mère Eloin, se tenait une autre personne à qui ils se liaient: leur désormais Suzeraine. Sans même qu'elle réfléchisse plus, juste un mot adressé discrètement à Poucelyna.


Merci...

Et les fins doigts se resserrèrent sur la large paluche, enveloppant ce petit paquet de terre précieuse...
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Charlemagne_vf
Et hop, l'Aiglon remit un vélin roulé au récipiendaire du jour, en le félicitant et lui rappelant ses devoirs nobiliaires. En substance.

Citation:
Citation:
CONTRESEING D'ANOBLISSEMENT


Je, Charlemagne de Castelmaure-Frayner, en ma qualité de héraut royal de Bourgogne, fais acte de la demande de S.A.R. Poucelyna de la Mirandole, duchesse du Charolais, de prendre pour vassal Makcimus de Kersac, & de lui octroyer la seigneurie de Sanvignes, sise en le duché du Charolais.

Après recherches dûment entérinées, le fief de Sanvignes est bien mouvant du duché du Charolais.

Qu'après avoir assisté à l'échange des serments vassaliques entre Poucelyna de la Mirandole et Makcimus de Kersac, ce dernier se voit octroyer la seigneurie de Sanvignes, et portera, à ce titre, les armes ci-après décrites et reproduites :



De gueules au cep de vigne arraché d'or, pampré de sinople, fruité de trois pièces de gueules, soutenu de sable





Donné à Charolles, le 29 mars 1465

Bourgogne.



[Poucelyna & Makcimus.]



Citation:
De Nous, Poucelyna de la Mirandole Montestier, Princesse de France, Duchesse de Sémur en Brionnais, du Charolais, de la Ferté Langeron, baronne de Cruzy le Chastel, Dame de Malicorne,

A vous, Bourgogne,

Salutations ,

Par la présente, j'ai l'immense bonheur de vous faire part de ma décision de prendre comme vassal un homme que j'estime énormement et qui a toujours été là pour moi, notamment depuis la disparition de mes parents. J'y suis attachée comme une fille à son père.
Il s'agit de Makcimus de Kersac [ig: Makcimus.]
J'ai appris à connaître cet homme et c'est pour moi un honneur de lui bailler la seigneurie de Sanvignes sise dans le Duché du Charolais. Et ce, afin qu'il en ait la jouissance et puisse, avec son épouse Fauve Ebene, en retirer des bénéfices.

Je vous en remercie par avance, cher Bourgogne, et attendrai que vos disponibilités vous permettent de venir en mon domaine.


Que le Très Haut vous garde.

Fait à Uzès, le 20 février 1465










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