Ellya La nonne aux pieds nus n'avait pas l'habitude d'accepter les filleuls à foison. Dorénavant, le Créateur ayant emporté les quelques rares qu'elle avait eu sous son aile, ne lui demeurait plus que le Norvégien qui leur avait refilé leur gosse - pour lequel Bardieu et Roupil s'occupait en garde alternée.
Mais puisque la demande était venue d'Eloin, et qu'Ellya avait comme principe de ne rien lui refuser, elle entra donc dans la Chapelle non seulement en tant que Cistercienne adepte des cérémonies en tous genres, mais aussi en tant que future marraine.
Ma mère. Comment allez-vous aujourd'hui ? La pluie qui ne cesse depuis quelques jours ne doit pas aider vos articulations.
Roupil Depuis son arrivée en l'Abbaye, le frère Roupil s'était fort bien intégré dans la Communauté.
Il aimait se rendre utile et participer aux cérémonies.
Ce matin, alors que Mère Eloin préparait la Messe baptismale, il monta au clocher pour appeler les pensionnaires de l'Abbaye au Baptême de Xavier de Nivellus.
Il emprunta tout d'abord un étroit escalier en colimaçon, aux marches de pierre usées par le temps, qui le mena à un étage duquel après avoir gravit les barreaux d'une échelle de bois il se retrouva enfin dans le beffroi.
La charpente supportait trois cloches de taille différente suspendues dans le vide.
Roupil actionna tour à tour les battants, d'abord en rythme lent puis en augmentant la cadence jusqu'à les faire carillonner à toute volée.
Le son émis par les cloches emplissait le vide d'une harmonie métallique qui élevait au ciel...
A ce moment présent, Roupil était heureux de se trouver là...
Xavier.de.nivellus Le petit Xavier était souriant et heureux de cette grande journée qui lui était consacré, un des jours des plus important pour la vie de ce petit garçon. Il s'était installé au monastère et s'y sentait tellement bien. Il avait toujours cette crainte de devoir partir. C'était un nouveau chez lui, il s'y sentait en sécurité. Il saluât tout le monde
"Bonjour Frères et Soeurs. Mère Eloin, j'espère que vous allez bien. Moi je suis très heureux aujourd'hui.
Gabrien Eloin a écrit:Le plaisir est partagé, mon frère. Je vais bien, mercè. Et vous-mesme ?
Gabrien souriait, main sur le coeur, s'inclinant légèrement pour manifester à la fois sa satisfaction de voir mère Eloin et sa gratitude de la voir ainsi s'enquérir de sa santé. Il commençait à lui répondre un peu plus fortement qu'à l'accoutumée car voici que les cloches se mettaient à faire entendre leurs voix graves pour les unes, plus claires pour les autres, mais en tout cas très sonores.
Je me porte au mieux ma mère, comme vous voyez. Je suis heureux et surtout honoré que vous ayez songé à ma personne pour parrainer un nouveau membre de la grande famille aristotélicienne. Peut-être d'ailleurs pourriez-vous m'en dire plus sur mon futur fill...
Xavier.de.Nivellus a écrit:Bonjour Frères et Soeurs. Mère Eloin, j'espère que vous allez bien. Moi je suis très heureux aujourd'hui.
Un brin étonné, Gabrien tourna la tête vers l'origine de cette voix qui lui semblait bien fluette. Il haussa un sourcil en devant cette fois baisser le regard pour tomber sur un garçonnet qui ne devait être guère plus âgé que Nicol quand il l'avait recueilli. Se pouvait-il qu'il s'agisse de son futur filleul ? Devant cette perspective, son sourire s'élargit encore et se fit plus tendre. Ses yeux aussi se mirent à sourire, étincelant d'une lueur pleine de douceur.
Bonjour...
D'abord un peu hésitant sur la conduite à tenir avec un si jeune paroissien, Gab finit par lui tendre la main, se souvenant que les jeunes garçons appréciaient être ainsi traités en hommes.
... je suis le père Gabrien et je suis bien heureux moi aussi. Bien heureux de voir la joie illuminer de la sorte ton visage.
Il attendit ainsi, la main tendue, curieux de connaître l'identité de son jeune interlocuteur._________________