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[rp fermé] Hiver 1460-61. Je voudrais mourrir par curiosité

Cornelius.de.leffe
-Je vous prie tout d’abord de m’excuser pour cet accablant discours, vous en avez visiblement été sonnée. A vous de m’abreuver. Que faut-il faire naitre là-dedans pour vous donner envie ?

Elle se tordit la nuque, levant et tournant la tête à la fois, pour croiser son regard, les joues rouges d'embarras. Loin de comprendre qu'elle avait déplu en étant pas assez franche, elle fut persuadée du contraire. Voilà, elle n'avait pas eté assez subtile, pas assez gentille, pas assez patiente... Voilà, elle n'aurait rien du dire du tout, et elle l'avait vexé. Rien n'affolait plus la petite rousse que de déplaire ou de mal faire. Rien ne lui donnait plus l'impression qu'on allait la jeter dehors à tout instant. Le fait qu'elle fut à présent adulte, et chez elle, n'y changeait plus rien.

Oh, pardon, Alphonse... Je ne voulais pas vous faire peine. Sans même réfléchir, elle avait levé une main blanche à la joue du jeune homme, en un geste d'apaisement. Votre discours n'était pas accablant ! Au contraire, il m'inspirait des réponses. Elle se redressa tout à fait, se contorsionnant pour se retrouver lovée de profil dans ces bras inconnus qu'elle essayait d'amadouer, sans même se demander pourquoi, ni remarquer le cocasse de la situation. Les yeux tristes plantés dans les siens, toute sensation de sommeil ou d'ennui envolé face au danger immédiat de mécontenter un homme, elle lui caressa à nouveau la joue.J'ai si peu l'habitude d'avoir le droit de dire ma pensée, que j'ai voulu vous répondre et j'ai été.... frustrée. Pardon.

Quelle étrange créature as-tu donc dans les bras, Alphonse ? On gratte un peu le vernis de la catin enjouée, un peu méfiante, et on trouve un gamine perturbée, qui au moindre signe de mécontentement, ferait des pieds et des mains pour ne pas être abandonnée. D'ailleurs, la catin allait devoir refaire surface pour aider la gamine à le retenir. En répondant à sa question.

Pour répondre à votre question...Elle se mordit la lèvre, sourcils froncés. Qu'est-ce qui lui donnait envie ? Mon Dieu, tout et rien... un détail, un regard, un effleurement.C'est difficile à dire.... Je crois que c'est un mélange de contraires. Douceur et fermeté, respect et domination, effleurements et empoignades... Tout est question de...quand.

Elle plissa le front, cherchant à expliquer cette notion élusive de ce qu'elle aimait chez un amant. Que fallait-il faire naitre dans son esprit pour lui donner envie...?

En fait...il faut, au début, me donner l'impression d'être respectée, et en confiance... rassurer la gamine, quoi. Et puis.. une fois que je vois que l'homme me plait, qu'il ne sera pas violent... alors...Alors c'est la catin, ou la femme, qui prend le relais... Mais on a beau être catin, parler de ses désirs, c'est tout de même très intime, et elle ne put s'empêcher de baisser les yeux et la voix, pour souffler à son oreille, presque joue contre joue pour qu'il ne la voit pas perdre contenance.Alors là c'est le contraire. Une caresse suggestive, une assurance virile... une promesse arrogante, ou même moqueuse, chuchotée à mon oreille... tout ce qui juste avant aurait pu m'exéder... devient l'idée qu'il sera un amant assez fort et habile pour ...ahem... que j'accepte. Tout. Eh bien ma fille, rien que d'en parler te voilà toute troublée. Fait chaud, d'un coup...Reprends toi, que diable. Ahem. Evidemment, ça ne m'arrive pas très souvent...Puisque j'ai rarement le choix. finit-elle tout doucement, posant le front sur l'épaule d'Alphonse. Histoire de se cacher là, le temps de se reprendre, de se préparer à affronter les conséquences d'une confession si inhabituelle..
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Alphonse_tabouret

Elle tourna vers lui un visage auquel il ne s’attendait pas, empreint d’inquiétude et d’un tourment visible et il accueillit avec surprise, et un presque recul qu’il contint sans rien laisser paraitre , la main blanche qu’elle posa à sa joue pour le rassurer, sensation qui n’était pas sans lui rappeler ses mains de catin compatissantes dans ses cheveux bruns quand il n’était qu’un môme attendant que son père finisse ses affaires. Mais il n’y trouvait pas l’écœurement que ne manquait jamais de lui soutirer ce geste anodin parce que Rouquine n’était pas compatissante, elle était inquiète. Inquiète de quoi, il ne le comprenait pas, mais ses joues rouges et son regard criaient une sorte de détresse qui le fascina.


Oh, pardon, Alphonse... Je ne voulais pas vous faire peine. Votre discours n'était pas accablant ! Au contraire, il m'inspirait des réponses. J'ai si peu l'habitude d'avoir le droit de dire ma pensée, que j'ai voulu vous répondre et j'ai été.... frustrée. Pardon.

Elle avait glissé sur le côté pour saisir son visage tout entier de ses yeux clairs et semblait d’une sincérité absolument désarmante. La main blanche continuait de caresser la joue sans qu’il ne bronche, esquissant juste un sourire visant à la rassurer, bizarrement tétanisé à sentir ce corps moelleux gigoter contre lui avec ordre de ne point se l’approprier d’une main baladeuse. Qu’est ce qui avait donc façonné la jeune femme pour qu’elle ait le ventre noué à l’idée du rejet ? Et comme pour conjurer la situation, elle se précipita dans la réponse à sa question, touchante dans ce rôle de bonne élève dans lequel il reconnaissait cette envie de ne pas déplaire, qui n’avait au fond, rien à voir avec celle de plaire. Ne pas déplaire avait un côté plus solennel, plus solitaire, une sorte de course personnelle dans laquelle on n’engageait que soi, tandis que plaire aux autres induisait forcément leur participation. Le jeu n’était pas le même.
Il l’écouta, attentif à ses propos, à ses gestes trahissant sa réflexion
.

Pour répondre à votre question....C'est difficile à dire.... Je crois que c'est un mélange de contraires. Douceur et fermeté, respect et domination, effleurements et empoignades... Tout est question de...quand.

Rien de plus vrai, à chaque situation sa façon d’être consommée et tout était question d’envies. Le plus dur des hommes pouvait devenir un agneau de tendresse au creux des cuisses aimées et la plus douce des jeunes femmes pouvait se révéler plus infernale que la plus avide des succubes sous le joug de la passion.

En fait...il faut, au début, me donner l'impression d'être respectée, et en confiance. Et puis.. une fois que je vois que l'homme me plait, qu'il ne sera pas violent...

La voix s’adoucit, vibrante d’une pudeur à laquelle il ne s’attendait pas non plus, se demandant à quel point le masque de Rouquine était ancrée sur sa chair pour qu’elle soit à ce point gênée dès lors qu’elle se confiait sur ses envies. Sa tête se rapprocha de la sienne et vint à son oreille, sa joue chaude du rosissement effleurant la sienne pour y laisser couler le reste de sa phrase, le laissant le nez dans la cascade rousse parfumée. :

... Alors là c'est le contraire. Une caresse suggestive, une assurance virile... une promesse arrogante, ou même moqueuse, chuchotée à mon oreille... tout ce qui juste avant aurait pu m'exéder... devient l'idée qu'il sera un amant assez fort et habile pour ...ahem... que j'accepte. Tout. Ahem. Evidemment, ça ne m'arrive pas très souvent...Puisque j'ai rarement le choix.

La tête vint se cacher à son épaule dans un silence attentif. Le sourire s’étira à ses lèvres tandis qu’il venait passer une main distraitement câline sur l’épaule blanche de la jeune femme, comme pour la rassurer. Ce qui était dit cette après-midi était dit sans jugement, autant que possible et les secrets resteraient dans l’alcôve de leur étreinte.

-C’est une très jolie réponse, confia-t-il à la tête rousse dont il n’apercevait plus que les mèches tombantes vers le visage caché, ses lèvres effleurant ses cheveux. Je reste convaincu que les contraires sont faits pour aiguiser nos sens, surtout dans la chair. La douceur et la fougue ne peuvent qu’aller de paire tant on a d’envies diverses à satisfaire dans le plaisir des sens…


Puis, n’y résistant pas, il se décala un peu pour se pencher vers elle, espiègle, un sourire et une moue étirée en coin. Puis lorsqu’il eut capté son regard, il lui posa question visant à lui changer les idées après tant de sincérité :

-Ainsi donc vous aimez les hommes qui savent ce qu’ils veulent… Et à quoi ressemble ce qu’un homme de cette trempe pourrait vous chuchoter à l’oreille de si arrogant pour vous faire fondre ? demanda-t-il plus pour la forme, faisant mine de chercher… laissez-moi juste essayer pour voir… Il cueillit menton entre ses doigts. Vous aurez le droit de vous moquer à loisir si j’échoue mais je vous rappelle que vous ne pourrez que pouffer entre vos doigts pour respecter le silence de la maisonnée. Si d’aventure vous vous mettiez à rire trop fort, je me verrais dans l’obligation de vous faire taire ; pour votre bien cela va sans dire, lui assura-t-il d’un ton de dévouement faussement absolu, ou perlait plus la menace amusée que le véritable altruisme Il lui tourna la tête vers l’intérieur de son épaule, découvrant la ligne du cou, mais s’en s’y attarder, plongea à l’oreille où il vint faire choir son souffle à l’arrondi du lobe délicat. Le sourire s’affina dans le murmure qu’il venait déverser. Si vous saviez ce que vos lèvres m’inspirent, vous me les cacheriez de suite.

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Cornelius.de.leffe
-C’est une très jolie réponse. Je reste convaincu que les contraires sont faits pour aiguiser nos sens, surtout dans la chair. La douceur et la fougue ne peuvent qu’aller de paire tant on a d’envies diverses à satisfaire dans le plaisir des sens…

A son ton, à sa réponse, au fait même qu'il ne mentionnait en rien les excuses qu'elles lui avait faites, la jeune fille sut qu'elle était pardonnée, ou du moins que le sujet était clos. Il avait apprécié sa réponse, et il resterait. Mais si cette certitude la rassura, elle demeurait tendue, par le fait même qu'elle s'était livrée comme jamais à personne, et que ses aveux l'avaient troublée plus qu'elle ne l'aurait voulu. Il cherchait son regard, et elle n'eut d'autre choix que de lui laisser voir ses joues rosies et ses yeux brillants.

-Ainsi donc vous aimez les hommes qui savent ce qu’ils veulent… Et à quoi ressemble ce qu’un homme de cette trempe pourrait vous chuchoter à l’oreille de si arrogant pour vous faire fondre ?… laissez-moi juste essayer pour voir…

A cette question, une foule de paroles plus osées les unes que les autres s'empressèrent joyeusement d'envahir son esprit, et elle se mordit la lèvre pour ne pas pousser un soupir d'envie. Elle déglutit alors qu'il lui relevait le menton. S'il voulait la troubler, c'était gagné.

Vous aurez le droit de vous moquer à loisir si j’échoue mais je vous rappelle que vous ne pourrez que pouffer entre vos doigts pour respecter le silence de la maisonnée. Si d’aventure vous vous mettiez à rire trop fort, je me verrais dans l’obligation de vous faire taire ; pour votre bien cela va sans dire...

Il avait déjà gagné. Il faudrait qu'il lui chuchote quelque chose de bien ridicule pour perdre l'avantage à présent. Car bien qu'une main sur sa bouche soit ce qui pouvait lui arriver de plus traumatisant depuis cette affreuse nuit de ses douze ans, la jeune catin ne put réprimer un minuscule soupir d'attente. Il est maintes façons de faire taire une femme sans pour autant la brutaliser, et le simple fait qu'il parle d'avoir le pouvoir ou le droit de la faire obéir était suffisant à la faire fondre, puisqu'il avait eu tout loisir de franchir la premiere étape de mise en confiance. C'est donc une tête docile qu'il tourna, et un délicieux frisson acceuillit son souffle.

Si vous saviez ce que vos lèvres m’inspirent, vous me les cacheriez de suite.

L'ombre d'un sourire étira les lèvres de la rousse. Soit, la phrase n'était pas parfaite, et il eut peut-être mieux atteint son but en lui promettant du plaisir, plutot que d'insinuer -du moins le comprit-elle ainsi- quel plaisir elle pouvait lui donner.... Mais l'idée était suffisamment coquine, la voix suffisamment suave, pour passer allègrement le test d'un cerveau qui lui était de toutes façons déjà acquis à la phrase précédente. Elle se tourna doucement pour s'adosser à lui, comme au tout début de leur étreinte... A ceci près que celle-ci n'avait plus rien d'innocent : la gorge offerte et palpitante, la tête renversée sur son épaule, le dos cambré, la jeune catin s'offrait clairement. Elle faillit répondre qu'elle préfèrerait qu'il la fasse gémir, mais n'était ni assez effrontée, ni assez en confiance pour cela. C'est donc d'une voix changée et le souffle court qu'elle se risqua juste à chuchoter...

Et comment me feriez vous... taire ?

Il ne pouvait se tromper qu'en répondant par la violence ou la contrainte, mais elle était déjà persuadée qu'il n'était pas de ces hommes là. Aussi attendit-elle, le coeur battant et les sens en éveil, de quelle façon coquine il comptait la mettre au pas.
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Alphonse_tabouret
S’il avait su le malentendu auquel Rouquine était parvenu en déduisant de ses propos qu’il espérait ses lèvres à son corps, il aurait sourit plus amplement encore, car ce qui l’inpirait, c’était la façon dont celles de la jeune femme pouvaient avoir de se perdre dans l’arrondi abandonné d’une extase, dans la retenue mordue d’une jouissance, dans la volupté lancinante du plaisir. Déformer cette bouche d’une pluie de voyelles diverses et variées, voilà de quoi il la menaçait tant aimait tant lire le plaisir le plus débridé sur le visage de ses maitresses, les voir vaincues par le plaisir, asservi à leurs sens, splendides et vibrantes qu’elles étaient…

Il devina plus qu’il ne vit vraiment son sourire s’étirer et sentit son corps bouger contre le sien, plus souple que précédemment pour reprendre sa position initiale, la gorge dévoilée. La porcelaine se fendillait si joliment qu’il resta un instant bêtement subjugué, refrénant l’envie immédiate de se jeter à ce cou tendu, à cette chair vibrante qui semblait palpiter d’une envie neuve, d’un désir sincère que n’animait rien d’autre que le moment, l’instant, un petit bout de présent… Un autre visage de Rouquine, plus féminin, plus sensuel, mais qui dans son envie paraissait tout aussi fragile lui apparut, prenant un caractère charnel auquel il ne s’attendait pas mais auquel il était incapable de résister sentant à la pose suggestive qu’elle prenait dans ses bras, toute la tension de son corps contraint à la distance répondre d’un ronronnement.


Et comment me feriez vous... taire? osa-t-elle enfin dans une voix qui s’insinua dans ses veines pour lentement prendre possession de lui.

Le sourire s’étira enfin à son tour sur ses lèvres, gourmand, alléché par cette vision tout en contrastes qu’il tenait au creux de ses bras, animé par l’envie de venir à ce corps chaud et de s’y perdre momentanément. Sa dextre délaissa l’épaule pour venir dégager l’oreille tandis que la senestre dérivait à son tour, lente et douce, vers la taille marquée. Il approcha ses lèvres du lobe blanc, se permit d’y perdre un souffle doucement tendu, et d’y chuchoter, amusé, ce qui se sentit dans son ton :


-Je crois bien que je serais obligé de recourir à des moyens criminels Sa main gauche glissa sur sa taille et vint en savourer la courbe d’une caresse lente, attentif aux réactions de son corps tout en formes qu’il devinait, arrogant de délices, sous ses vêtements alors qu’il penchait plus amplement sa tête dans le cou, y retenant encore l’empreinte de ses lèvres... peut-être vous bâillonner..., chuchota-t-il toujours, ses lèvres effleurant presque la peau blanche et parfumée tant il en était prés… ou bien… Ses dents se plantèrent doucement dans le lobe délicat de la rousse soulevant en son ventre à lui un premier frémissement… détourner votre attentionSa main droite vint l’entourer pour l’écraser lentement contre lui tandis qu’il plongeait à son cou pour venir gouter la peau blanche d’une langue curieuse, de baisers légers, papillonnants, et que sa senestre glissait lentement sur une cuisse ronde, sans courir vers son intérieur, s’appropriant lentement , le corps palpitant qu’elle lui offrait si gracieusement et dont il se découvrait une faim gargantuesque.
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Cornelius.de.leffe
Si elle avait su ce que lui inspiraient ses lèvres, la rouquine en eut été toute ébaubie, et jamais elle n'aurait songé une seconde à les cacher. Pour l'heure, elle tournait la tête juste à temps pour voir la gourmandise se dessiner sur les lèvres si proches, et humecta les siennes à l'idée d'être consommée.

-Je crois bien que je serais obligé de recourir à des moyens criminels.... peut-être vous bâillonner...,

Ah, c'était là tout le paradoxe de la rousse. Si l'acte lui même lui était odieux, s'il faisait ressortir de douloureux souvenirs, la menace, surtout sussurée d'une voix douce et légèrement moqueuse, la fascinait, par le fait même d'être prononcée. Ainsi, si elle n'acceptait pas certaines perversités de ses clients, il lui arrivait souvent que la simple promesse de l'acte la fasse chavirer dans la jouissance. Sa respiration se bloqua quelques secondes, alors que sa petite cervelle brumeuse tentait de décider comment le dissuader de le faire, tout en l'encourageant à parler encore, à excercer encore sur elle son pouvoir grandissant à chaque caresse, à chaque baiser.

ou bien… détourner votre attention

Et comme il la détournait bien ! La poitrine reprit son délicat va et vient au rythme d'une respiration devenue plus qu'irrégulière, ses reins vinrent se plaquer étroitement au ventre qui semblait s'éveiller derrière elle, son buste n'opposa aucune résistance au bras qui le maintenait. Et les soupirs, audibles à présent, relevaient plus de la plainte impatiente que du souffle.

Ne me ...baillonnez.. pas, je vous en prie.. gémit-elle.

Il n'était pas pire frustation pour elle que de lui interdire d'exprimer son plaisir, sans oublier la peur qu'une main sur sa bouche lui inspirait. Mais la crainte qu'il puisse croire qu'il faisait fausse route, alors que déjà sa cuisse s'ouvrait pour faciliter le lent voyage de la main masculine, lui fit ajouter dans un gémissement..


Je serai... docile...
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Alphonse_tabouret
Le corps de Rouquine s’éveillait, terrible, enivrant, au fur à mesure des rondeurs suaves qu’elle plaquait à lui dans l’abandon progressif de son envie et il ressentait chacune d’elles avec un ravissement qu’il ne songeait même pas à feindre tant elle en devenait appétissante. Son parfum finit de se diffuser à son nez et ce fut sa bouche qui prit alors le relais, désireuse de venir gouter à cette peau d’albâtre plus sauvagement, se sentant tout juste mis en bouche par le mordillement de son lobe, sentant monter lentement une excitation aiguisée qu’il savait devoir maitriser, car il n’était pas là pour lui, mais bien pour elle. Il libérerait ses vœux à elle, son fauve personnel quitte à museler le sien, où à ne le laisser rugir que dans une osmose consentie… Les lèvres continuèrent leur course langoureuse sur la courbe du cou en délaissant l’oreille pour courir sur le fil de la mâchoire blanche, bercé par cette respiration plus marquée qui la faisait palpiter contre lui.

Ne me ...baillonnez.. pas, je vous en prie... Je serai... docile...

Alphonse voyait dans la chair le moyen de repaitre tous formes d’envies, de besoins, et il n’avait jamais rechigné à l’emploi de liens ou de foulards pour exacerber les sens de ses partenaires et les perdre dans une découverte d’un plaisir neuf, celui de la soumission passagère. Mais étrangement, le ton que la jeune femme employa, à la fois suppliant et perdu dans l’émergence goûtue d’une luxure proche, déclencha un raidissement dans ses braies auquel il ne s’attendait pas, imprimant aux reins de la rousse une courbe nouvelle qu’il ne chercha nullement à lui cacher. Le plaisir de Rouquine se jouait dans un subtil mélange de domination et de perversion non aboutie... Il lui donnerait ce qu'elle souhaitait; l'assurance, les ordres auxquels elle voulait bien obéir et le plaisir dans une crainte uniquement ludique, jamais réelle.
Le bras la tenant contre lui se décala pour venir saisir sa joue et la pencher vers lui, sa bouche s’approchant de la sienne pour venir se nourrir à la naissance même de cette voix si parfaite.


-Vous le serez,
lui certifia-t-il avec assurance si près que ses lèvres frôlèrent les siennes, aussi longtemps que vous en aurez envie, rajouta-t-il, laissant la porte ouverte à tout, ne lui refusant rien.

Dans le mouvement des cuisses offertes de Rouquine, la senestre agrippa les jupons en y nouant les doigts et se mit à les remonter, avec lenteur, le long de la cuisse blanche, dévoilant au bout de quelques secondes, l’arrondi délicat du genou et l’aube de la cuisse ombrée par ses collants, justifiant bientôt que ses doigts s’aventurent avec plus de hardiesse dans les chairs moelleuses qu’il dévoilait… Il vint la caresser d’une main équivoque, d’une paume pleine aux accents propriétaire qui glissait aux confins de la cuisse ensevelie dans la corolle de tissu ramenés à ses hanches, sans pour autant s’autoriser une intimité encore plus vivace, mais la suggérant proche, espérant réentendre cette voix de sirène lui donnant toute autorisation, déclinée sur tous les thèmes, le poussant à la faute. Son corps se raidissait d’un appétit nouveau à cette idée et il pressa son ventre à son dos, douce menace de l’état dans lequel elle le plongeait.

-J’ai très envie de vous mettre à l’épreuve...
chuchota-t-il dans un sourire qui s’élargissait aux multiples idées qui traversaient son esprit, se sentant dévasté à l’envie mordante de prendre cette bouche ourlée en en ressentant le souffle chaud contre la sienne, et son érection s’affirmer plus encore, contaminé par cette fièvre qu’elle distillait par l’émotion qu’il lisait sur ce visage offert. Sa dextre délaissa la gorge et vint couler à l’aube de sa poitrine pour glisser par l’entrebâillement de son corsage, s’appropriant, dans une inspiration marquée et satisfaite, le dôme ferme sous sa chaleur. Ses doigts effleurèrent le téton qui en formait le sommet et s’attardèrent avec volupté dans une caresse tendrement pincée pour chercher à la faire gémir, pourvu que ça lui donne un prétexte pour bâillonner cette bouche qui ne demandait qu’à chanter.
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Cornelius.de.leffe
Rien que ces lèvres, prenant le temps de l'éveiller, courrant sur son cou si sensible, longeant sa machoire avec lenteur, eveillant ses sens, promettant un baiser rendu plus désirable encore par la lenteur de son approche... Rien que cela, c'était déjà si rare, si savoureux... Combien de fois ses lèvres avaient elles été prises avant qu'elle n'ait eu le temps d'en avoir envie ? Combien de fois avait elle déploré ne pas avoir droit à cette approche lente, excitante, taquinant les sens et éveillant les plus bas instincts ? Mais les cadeaux du jour ne s'arrêtaient pas là. A peine eut-elle parlé que la réponse se fit sentir au creux de ses reins, lui arrachant une de ses inspirations sèches et soudaines, dues à la fois à la surprise et au plaisir. Se pouvait-il que ce parfait inconnu, qui l'avait choisie par hasard dans la rue, puisse se transformer en l'amant idéal, celui dont elle rêvait dans les bras d'hommes trop doux, ou trop rudes ? L'homme qui saurait la soumettre sans la malmener, la caresser sans l'ennuyer...? Mais déjà il lui prenait la joue, et elle tourna son visage vers le sien sans plus se poser de questions, curieuse et anxieuse de ce qu'il ferait ensuite.... Le souffle tout proche la fit déglutir. Elle retint sa respiration.

-Vous le serez,

Un "Oui ! " à peine audible lui échappa. Pourquoi les mots lui faisaient-ils parfois plus d'effet que les gestes ? Elle n'en avait jamais rien su. Mais cette affirmation ! Plus efficace encore qu'un ordre, puisqu'à un ordre, on peu désobéir. Lui, se contentait de lui affirmer qu'elle obéirait, et d'une voix si douce, si calme, qu'elle portait bien plus d'autorité encore. Cette affirmation, soufflée sensuellement contre sa bouche...! L'effet fut si fulgurant qu'elle sentit son dos se cambrer un peu plus, comme s'il était possible de s'offrir plus clairement à ces mains qu'elle ne le faisait déjà.

aussi longtemps que vous en aurez envie,

Un éclair de reconnaissance traversa les prunelles déjà troubles de la jeune fille. Avec cette dernière précision, elle pouvait se laisser aller au jeu de la soumission, pleinement et sans crainte qu'il n'en abuse. Le souffle tout proche la troublait, mais elle ne s'autorisa pas à prendre ce baiser pourtant si facile à cueillir, préférant prolonger encore un peu cette délicieuse tension.

Et voilà que la main remontait, retroussant indécemment mais, oh, combien lentement, ses jupons.... Cela aussi, elle l'enviait aux autres femmes. Combien de fois avait elle observé, du coin d'un oeil envieux, les clientes alanguies dans les bras d'un courtisan, se laissant lentement mais sûrement découvrir ? Combien de fois s'était-elle imaginée à leur place, suivant des yeux la progression d'une main retroussant leurs jupons avec précaution plutôt que hâte, frôlant leur décolleté, alors qu'elle n'avait bien souvent droit, elle, qu'à une main précipitée, suivant le même chemin sans manière, juste pour atteindre...Immobile, alanguie entre ses bras, yeux prisonniers des siens, souffle haletant contre sa bouche, elle ne chercha pas à cacher l'effet grandissant que ses mains avaient sur elle.


Oh....

C'était donc cela, la sensualité auxquelles les autres avaient droit. Ce frisson incontrolâble qui courrait le long de ses cuisses jusqu'à son ventre, alors qu'il ne lui avait pour l'instant dévoilé que le genou ? Comment un genou pouvait-il être aussi sensible...? Elle fut presque tentée de lui demander comment il faisait pour lui donner à la fois l'impression qu'il était maître, mais qu'elle pouvait à tout moment dire non. La main atteint l'intérieur de sa cuisse. Une caresse bien banale, pour une catin.... Et pourtant, par sa lenteur et sa douceur, elle paraissait bien plus indécente que bien des actes de chairs autrement plus osés.

-J’ai très envie de vous mettre à l’épreuve...

Trop.. Trop de sensations, trop de découvertes, trop d'envie. Il savait trouver les mots justes, les gestes parfaits. Elle était déjà conquise depuis longtemps et pourtant il semblait prendre encore son temps, lui offrant plus qu'elle n'eut jamais osé rêver. Le frôlement de cette main masculine sur sa poitrine lui arracha un gémissement plaintif avant même qu'il ne s'empare du téton presque trop sensible. Plus qu'habituée à être attrapée que caressée, ce frôlement lui procurait un plaisir bien plus vif, plus excitant... Mais même lorsque les doigts se refermèrent sur la pointe érigée, elle fut surprise de leur douceur, contrastant si bien avec l'impérieux désir qu'il plaquait contre ses reins. Et la plainte qui franchit ses lèvres n'en fut que plus aigüe et impatiente. Enfin elle réussit à arracher son regard de celui qui le tenait captif, pour le poser sur cette bouche qui la narguait si bien.

Tout....ce que vous voudrez, réussit-elle à souffler d'une voix étranglée, hors d'haleine, alors que ses lèvres légèrement entrouvertes cherchaient à rejoindre leurs jumelles.
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Alphonse_tabouret
Tout....ce que vous voudrez

Les doux mots qui sortaient de ce museau roux coulaient en fontaine dans ses veines bouillonnantes et il jugula la morsure qui voulait si ardemment se planter dans le cou blanc. La bouche se tendait vers lui alors que ce corps tout en courbes se cambrait encore, libéré fugitivement des entraves de la raison, gouverné par son désir, pressant sur l’exquise tension qu’il plaquait à son dos une caresse sur laquelle il prit soin de ne pas s’attarder, subjugué par la langueur dont la jeune femme semblait atteinte. Ses yeux glissèrent sur le rebondi soyeux de ses lèvres et les frôla en repoussant encore l’inéluctable échéance, car la tentation était si vive et si joyeuse qu’il ne la repousserait pas longtemps, juste de quoi la tourmenter un peu plus, faire grimper encore un peu l’envie pour qu’elle se livre dans le ballet qu’il lui offrait. Il y chuchota son surnom à leur orée, une première fois alors que son sein se durcissait sous ses doigts aventureux, qu’il s’en appropriait lentement la douceur pleine et opulente et se régala du saccadé de son souffle, qui se répercutait au sien, suspendant encore un peu le temps, adorable sadique, voulant tout à la fois : l'impatience, l’abandon et le plaisir.

-Rouquine,
répéta-t-il en venant happer sa lèvre inférieure, dans le velours d’une voix où perçait un amusement sain, un défi tout en délice je vous promets… que vous serez pleinement exaucée…

Il resserra son étreinte en saisissant le sein dans son intégralité, et vint prendre sa bouche, la caressant d’abord d’un baiser plaqué aux siennes, avant de se laisser gagner par la fièvre qui le prenait, récidivant la douce attaque avec plus de ferveur, prenant ses lèvres, mordillant l’inférieure, jusqu’à enfin se libérer dans une conquête pleine où leurs souffles chargés de désirs se mêlèrent enfin dans la danse neuve de leurs langues.
Le corps brulant d’une envie étrange commença à le consumer dans l’adoration d’une expérience nouvelle, car étonnamment, dans le nid d’un bordel huppé de Paris, au bras d’une catin, cette étreinte avait un gout de première fois, et l’idée de cette inattendue sensation de dépucelage l’excitait au plus haut point en même temps qu’elle le ravissait. Le fauve et l’humain se retrouvaient sur ce terrain-là : les vierges avaient un gout d’unique, le palais neuf, et le premier à se délecter de cette chair fraiche avait le devoir intrinsèque de l’éveiller. Comment expliquer que Rouquine exhale bizarrement cette exacte senteur ?

Plus bas, dans le fatras des jupons, alors que le baiser les liait avec plus de fougue, la main, câline, continuait à venir cueillir la rondeur d’albâtre de la cuisse, glissant jusqu’à rencontrer le pli chaud de l’aine, et vint badiner sur la frontière cotonneuse des dessous jusqu’à y apposer une main totalitaire et l’y presser doucement dans de lentes caresses, la paume ouverte. La sensation électrisante de ce sexe de femme à portée de sa main, du plaisir de ses doigts à venir bientôt s’aventurer dans les chairs chaudes et humides de leur propriétaire jusqu’à moduler sa voix, son souffle et tendre tout son corps, aiguisa sa raideur, l’entravant un peu plus dans ses braies avec une certaine délectation et il le signala à la jeune femme dans un grognement sourd juste audible. Plus entreprenant mais toujours délicats, les doigts se mirent à décrire des arabesques plus précises sans pour autant venir chercher le contact de la toison, laissant cet odieux bout de tissu la séparer encore un peu de la morsure plus virulente de la luxure et quitta ses lèvres pour venir s’enfouir à son oreille, la mordiller doucement avant de lui confier dans un sous-entendu, d’un ton bas et gorgé d’envie, un doigt venant s’accrocher à la lisière de la culotte, menaçant de glisser dessous et d’y entrainer les autres :

-J’ai envie de vous entendre chanter…
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Cornelius.de.leffe
-Rouquine...je vous promets… que vous serez pleinement exaucée…

Si elle n'avait été si troublée par l'ambiance, le jeu, la bouche qui la narguait en happant doucement ses lèvres sans pour autant l'embrasser pleinement encore, la rouquine eût put apprécier l'esprit que montrait le jeune homme à jouer sur les mots. Exaucée... en cela qu'il ferait tout ce qu'il voudrait. C'était décidément bien trouvé. Mais elle n'était pas, ou plus, en état de d'apprécier la vivacité d'esprit de son compagnon. Elle n'était plus que terminaisons nerveuses, coeur palpitant et entrailles en feu. Son cerveau, à présent, ne servait plus qu'à une chose : entendre des mots qui la consumeraient plus encore.

Elle qui se targuait d'avoir le verbe vif, n'avait plus, ou presque, qu'un seul mode de communication, avec pour seule variante, l'intensité ou l'aïgu. Gémir, quand la main s'empara pleinement de son sein. Gémir encore à travers ses lèvres délicatement mordillées. Gémir, un peu plus fort, dans cette bouche qui s'emparait de la sienne, alors que sa langue se livrait au lent ballet d'un baiser fiévreux.

Il est bien normal que tant de catins de part le monde, avant même de "monter", prononcent cette sentence fatidique : "J'embrasse pas". Quoi de plus intime, de plus touchant, de plus dangereux, en somme, qu'un baiser? Rien d'étonnant à ce qu'elles se protègent de cette caresse au delà de toute autre. Et si son compagnon, à son insu, sentait sur ses lèvres un goût de première fois, c'est peut-être justement parce que ce baiser était l'un des premiers, l'un des rares, que la rouquine ait jamais eu.

Et si la main qui remontait entre ses cuisses lui était plus que familière, sa lenteur, alliée à l'intimité dévastatrice du baiser échangé, la transformait elle aussi en expérience nouvelle. Nouveau gémissement, dont l'aïgu communiquait une pointe de surprise, ou d'impatience peut-être, à la main plaquée si possessivement au coeur de ses cuisses et qu'un mouvement sec du bassin accueillit d'instinct. Encore un gémissement, en réponse au grondement sourd dont il lui faisait l'aumone. Et - ô surprise- un gémissement de plus, de déception cette fois, quand il quitta sa bouche.


-J’ai envie de vous entendre chanter…

Oui !

Un peut court, soit. Mais ne la jugez donc pas, lecteur. D'abord, elle n'était pas en mesure de formuler des phrases alambiquées, pas avec ces doigts qui promettaient de passer la lisière de ses dessous. Et puis cette phrase excitante, ennivrante, dont l'habile sous-entendu ne parvenait pas à atténuer l'impact ! Que peut-on vraiment répondre d'autre que "oui!" à une demande pareille, quand on est Roxanne, et que "chanter" vous vient si naturellement que se taire est une torture ? Elle en vint presque à regretter la tournure respectueuse, presque distante, qu'il y avait mise. Et c'est donc au prix d'un immense effort, le souffle court, l'esprit brumeux, le cerveau en marmelade et juste capable d'acquiescer à tout ce qu'il dirait ou ferait, que la jeune fille trouva la force de bredouiller sa dernière supplique.

Oh... continuez... Mais s'il vous plaît... ne me vouvoyez plus...

Vouvoyer son client, ou même son amant, après tout... elle était habituée. La plupart des hommes qu'elle fréquentait étaient fréquemment appelés Monseigneur, Votre Grâce ou Noble Sire. Mais qu'il la vouvoie, lui, alors même qu'elle s'offrait en esclave de ses caresses, cuisses indécemment ouvertes et fierté depuis longtemps reléguée au rang d'insignifiant détail... voilà qui, d'un coup, semblait une entrave inutile au plaisir.
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Alphonse_tabouret
Son acquiescement, parfait, spontané, affamant, lui arracha un sourire qu’il ne lui cacha pas, et sa demande, si elle l’étonna, ne le déstabilisa pas le moins du monde. Un peu plus d’intimité dans leur enlacement ne lui déplaisait pas et à vrai dire, si ce n’était sa conscience qu’il n’arrivait que rarement à engourdir jusqu’à l’oubli, il aurait presque déjà omis où et avec qui il se trouvait. A cet instant ci, l’expérience avait un gout de réponse ; ce n’était plus la catin et le client qui se tenaient sur ce lit, abandonnés à leurs débauches, mais bel bien deux jeunes gens, emportés par leurs sens.

-Alors chante, lui ordonna-t-il à voix basse d’un ton où se mêlaient l’ordre et le désir, où l’injonction ne valait que par le plaisir de celui qui l’exécuterait. Les doigts franchirent la lisière des dessous et s’enfouirent à la découverte de la toison chaude de la jeune femme dans un soupir ravi à cette sensation.

Plaquée contre lui, épousant son ventre et son sexe raide, ses cuisses délicieusement écartées, lui laissant les pleins pouvoirs, ce corps alangui prêt à être, consumé et régalé… Rouquine s’abandonnait à ce qu’il aimait le plus chez l’autre : le désir. Sa respiration modulée soulevait agréablement sa poitrine généreuse au gré de ses bercements et éveillait en lui, l’envie d’un roulis plus sauvage, d’une possession plus pleine. La main à son sein le couvrait de caresses fermes qui lentement, mettaient à sac l’agencement du chemisier, le faisant divinement bailler. Ses lèvres prirent les siennes à plusieurs reprises, les délaissant, taquines, pour les rendre boudeuses, y revenant pour la satisfaire, puis, parce que ses gémissements lui déchiraient la raison entière et que c’était dans le chaos des sens qu’il voulait les emmener, elles fondirent à son cou, sa joue, son oreille pour laisser libre court à sa voix de résonner plus fort, alternant une langue curieuse et la morsure du prédateur sur la peau blanche à portée de bouche.


-Chante pour moi
, reprit-il alors que sa senestre dessinait la ligne des nymphes en la suivant, d’une caresse appuyée, presque insolente. Chante jusqu’à que je doive te faire taire, chuchota-t-il en enfonçant délicatement ses doigts dans l’intimité chaude de son sexe, mordant son cou avec plus de virulence pour aiguiser son gémissement. Les doigts virevoltèrent avec lenteur, venant de la pulpe, chercher le bouton qu’ils trouvèrent et sur lequel ils se concentrèrent avec une tendre férocité. Le corps palpitant au rythme du sien, embarqué lui aussi dans ses sensations qui commençaient à le contrôler là où il aurait voulu se retenir encore, il se pressa contre elle dans des longues impulsions de son corps, imprimant son membre désireux contre ses reins, qu’elle sente à quelle point lui aussi, était bien dans cette étreinte, à quel point le désir était partagé. Sa main se crispa sur son sein et il la maintint contre elle qu’elle ne puisse pas s’échapper, ni même couler de ses bras et abandonna sa caresse plus ronde, plus dévastatrice à ses cuisses, alternant caresse et badinage plus intime en s’enfonçant parfois plus loin dans ses chairs brulantes. Il laissa le temps couler, indéfini, dans la moiteur de ses cuisses blanches, suspendant son souffle au sien, avec ce désir de plus en plus impérieux de la mettre à nue, au sens premier du terme, de parcourir ce corps tout entier soumis au plaisir et qui ne demandait qu’à exulter sous le joug de cette senestre qui n’avait d’autre but que d’effiler les sublimes vocalises de la rousse jusqu’à la pousser au prémices du chant.

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Cornelius.de.leffe
[It's your thing, Do what you wanna do....]

-Alors chante.

Ô, le pouvoir d'un ordre, quand il est attendu... Quand il n'est qu'apparence, quand on n'y obéit que par plaisir, pour obtenir ce délicieux frisson ! Et pourquoi le mot gémissement n'a-t-il pas de bons synonymes, puisque l'auteur va devoir le répéter autant de fois que la rouquine en poussera, au risque de s'ennuyer ferme ? L'auteur, au passage, qui revient d'un tour sur le dico des synonymes, complètement découragé. "Bruissement".. Sans blague, elle bruisse, la rouquine ? Nan. "Grincement, lamentation". On croit rêver ! Puisque c'est cela, le lecteur est prié de partir du principe qu'elle gémit en permanence, ça lui reposera les yeux, sans parler de mes doigts. Revenons donc à nos moutons, et à nos gémissements, ou plutôt à ce qui les provoque.

Alors chante. Deux mots, si simples. Alors qu'elle inspire de l'air à pleins poumons comme si elle en manquait, l'idée lui traverse l'esprit que c'est presque le "alors" qui a le plus de poids.... Non, non c'est le ton, c'est le ton qui fait tout ! Une plainte aigüe, presque exigeante, s'échappe des lèvres de la jeune catin. Elle va chanter, elle le sait à présent. Elle en a tant envie... Oui elle chantera, aussitôt qu'il... Il reprend ses lèvres, les doigts franchissent la lisière du vêtement pour glisser entre les lèvres déjà trempées, et elle cesse un instant de penser, dévorant la bouche offerte avec avidité, donnant des petits coups de bassin dans l'espoir pathétique de mieux ressentir. La bouche la quitte à nouveau, et ses yeux protestent, mais pas longtemps. Le cou dévoré de frissons se tord pour mieux s'offrir.


Oh ! oui... encore, oui...

Supplier, subir, savourer. Une telle passivité est à la fois nouvelle, sous des caresses si attentionnées, et routinière. Attendre que le client ait fini, n'est-ce pas le lot de toutes les filles comme elle...? Cette fois, elle n'attend pas sans plaisir, c'est certain... mais ce plaisir lui donne des envies d'action. Les mains tentent bien, par moments, de partir à l'aventure, derrière sa tête, cherchant ses cheveux à lui, sa peau à lui... et la frustration grandit de ne pouvoir le toucher, lui rendre caresse pour caresse. La frustation bataille avec le plaisir simple et facile de s'adonner aux siennes. Comment trouver la volonté de se soustraire à cette main sur son sein, si possessive, si mâle ? Et quand bien même elle l'aurait trouvée, comment bouger quand on est si délicieusement maintenue, avec cette force qui révèle toute la virilité qu'on puisse rêver, mais sans faire ni peur, ni mal ?

-Chante pour moi. Chante jusqu’à que je doive te faire taire,

Comme dans un rêve eveillé, elle entend tout, comprend tout, mais se complait à tout laisser faire... Le contraste frappant entre les ordres chuchotés et les réponses presque criées lui est apparent, plus excitant encore ; la menace de la faire taire l'inquiète un peu. Elle entend, elle comprend... et pourtant elle ne veut rien décider, de peur de se réveiller.

Oui, oui ! Non, ne me faites pas taire, par pitié.....

Les doigts d'Alphonse pourtant, ne lui laisseront pas le choix. Chaque fois qu'ils se frayent un chemin en elle, le plaisir s'accroit, la rend plus impatiente d'obtenir plus, bien plus. Et puis... s'il continue de titiller ainsi un bouton étonnamment plus sensible aux effleurements qu'aux caresses, il va lui finir par lui faire mal, et le chant qu'il entendra risque fort d'être un "aïe" aussi surprenant que disgracieux. Sans compter qu'à présent, elle aimerait ne plus lui tourner le dos. Elle aimerait le voir. Voir ses yeux. Elle aimerait être sous lui, s'agripper à ses épaules. Elle aimerait sentir de plus près, ô combien plus près, ce qu'il presse dans son dos. Elle voudrait qu'ils soient nus, tous les deux, comme des amants normaux....

Je... je voudrais...

D'un coup, l'idée lui tombe dessus. Non, elle ne voudrait pas. Elle veut. Et pour la première fois depuis longtemps, depuis toujours peut-être, elle a le droit d'exiger. Mais osera-t-elle ? C'est pas évident de changer de vieilles habitudes. Tout en elle est double, trouble, en conflit. Le corps veut exiger, prendre, même, et tente d'échapper à l'étreinte. La voix choisit la voie de la supplique, plaintive et douce, avec une bonne dose d'urgence. Et les mots, eh bien, un joyeux mélange des deux.

Je veux te voir , je veux qu'on soit... nus... s'il te plaît !
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Alphonse_tabouret
Je veux te voir , je veux qu'on soit... nus... s'il te plaît !

Un premier ordre vint, enfin, libérateur d’une fièvre qu’il contenait patiemment, avec curiosité, affinant sur la gorge blanche un sourire effilé. Elle avait saisi tout le pouvoir qu’elle avait, avait relégué un peu de sa timidité, ou peut-être même de sa pudeur pour exiger de lui une chose à laquelle il venait volontiers, car il y avait peu de chants aussi doux que ce genre de supplications. L’image de son corps divinement replet, entièrement inondé de la lumière blafarde de cette journée d’hiver explosa à ses sens, lui inspirant momentanément mille images suppliciées de plaisir.

-A tes ordres, répondit-t-il doucement à la poupée de porcelaine ayant pris du grade pour devenir sirène, d’un ton de celui que la concession arrange et qui se soumet avec joie à la servitude.

Ses doigts quittèrent l’intérieur de ses cuisses, son sein, s’appropriant d’autres courbes pour s’y ancrer, et dans un simple basculement, la jeune femme se retrouva dos aux couvertures, libre de ses mouvements, libre de contempler enfin, sa proie encore agenouillée prés de ses jambes repliées, auréolées d’un nombre infini de jupons fins venant la faire bouffer à la manière d’une fleur printanière. Il la détailla brièvement, délicieusement rosie de son essoufflement, adorablement haletante sous les pulsations de son cœur qui frappait sa poitrine, les prunelles luisant d’une faim qu’il connaissait bien. Le regard planté dans le sien, où elle pouvait lire toute l’emprise qu’elle exerçait sur ses sens à cet instant ci, il se pencha vers ses cuisses rondes et fraiches. Sans quitter ses yeux il aventura ses mains sous les jupons, effleurant, remontant ses jambes avec légèreté, pour venir saisir au bout de ses doigts les dessous qui l’entravaient et les fit glisser sans précipitation mais sans trop de lenteur, prenant à cœur de contenter la chimère qu’il convoitait, adorant tout faire dans n’importe quel ordre pour attiser son envie, ses doutes, et presser sa folie pour pousser à l’abandon. Si ses gestes allaient droit au but, son sourire pouvait la rassurer car il lui laisserait sa part, il voulait sentir le partage lui aussi, dans ce temps en suspension, qu’elle convoite au point de prendre, qu’elle prenne et qu’elle donne, qu’ils se rencontrent, simplement.
A peine passée à son pied, la culotte disparut dans les méandres de la couverture, tandis qu’il portait une paume sur chaque genou, propriétaire, l’englobant tout entier dans chacune d’elle, apposant des doigts fermes et délicats sur la peau laiteuse. Son regard, gourmand, la gouta sans vergogne tandis qu’il ouvrait ses cuisses, admirant le tissu qui glissait tout du long et venait s’échouer en fatras sur ses hanches et son ventre, dévoilant la ligne rousse de son buisson auquel il s’arracha non sans un bref soupir pétri de convoitise.
D’une main qu’il joignit à la sienne, emmêlant leurs doigts, il la tira vers lui pour qu'elle lui fasse face, assise, les cuisses découvertes malgré les mètres de tissus et prit son cou d’assaut sous une pluie de baisers qui bien que brefs, n’en portaient pas moins la trace d’une envie totalitaire. Sa dextre amena leurs mains nouées à son torse là où la senestre, habile à ce jeu là, choisit de s’attaquer, au corset qui lui enseignait la taille, et plaquait sa chemise à présent joliment béante alors qu’il susurrait à son oreille, variant l’ordre donné sous la pression de ses lèvres humides qui la goutaient encore et encore, remontant le cou:


-Je veux te voir… je veux qu’on soit nus… maintenant… acheva-t-il, catégorique et délicieusement sincère alors que les lacets du corset se défaisant docilement .
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Cornelius.de.leffe
-A tes ordres...

A peine la phrase est-elle prononcée qu'elle se trouve libre, contemplant le jeune homme agenouillé au dessus d'elle. La jeune rousse se mord la lèvre, pour ne pas s'excuser. Elle a voulu demander, soit... mais... un ordre, vraiment ? Elle a fait ça... elle ? N'est-ce pas lui, le gentil tortionnaire qui lui sussure des ordres à l'oreille ? Oh, elle est ravie qu'il l'ait écoutée, ravie de le voir... mais elle le regretterait presque d'être devenue la donneuse d'ordres... par mégarde. Il est une chose grisante, pourtant, presque plus grisante que d'être sous l'emprise d'un homme... c'est de le voir, au dessus d'elle, et pourtant étrangement à sa merci... Par le désir qu'il a d'elle. Alphonse la gratifie d'un de ces regards qui vous gonfle l'ego et le coeur. Mais surtout l'ego.

Rivé, le regard bleu, sur l'homme qui garde le contrôle d'elle tout de même, assez pour fouiller ses jupons sans vergogne... Elle se laisse déshabiller, souffle court, regard soumis au plaisir que ses gestes procurent, presque par mégarde, eux aussi.
Un sourire de lui, et elle s'autorise à se redresser sur un coude, à tendre la main pour découvrir un peu ce torse, ce grain de peau, une clavicule tracée du bout des doigts, le côté du cou, la nuque... oh oui, sentir la base des cheveux, si doux, toujours, à cet endroit... Elle n'est pas trop pressée de le dévêtir, ce qui lui importe, ce qu'elle recherche le plus... ce sont les gestes qu'elle n'ose d'ordinaire pas de permettre. Caresser la joue.. si simple, et pourtant presque interdit...

Mais le maître du jeu n'a pas cessé de l'être, et toute pensée, toute envie même, de lui caresser la joue s'évanouit au contact des deux paumes qui lui écartent les genoux sans équivoque.


Oh !

Les yeux bleus s'écarquillent, surpris, ravis, soumis. Les joues rosisent de gêne à être ainsi inspectée ouvertement, mais elle ne songerait pas une seconde, ni a protester, ni à refermer les cuisses. C'est bon, la honte...
Au soupir de convoitise d'Alphonse, elle joint son soupir de frustation, lorsque les mains quittent ses genoux pour s'emmêler à ses doigts. Pourtant, n'etait-ce pas ce qu'elle voulait, des gestes tendres, des gestes d'amants, des gestes normaux ? Si, si ! Ca aussi elle le veut ! Elle se laisse donc redresser sur son séant, troublée et touchée, emoustillée et attendrie, surprise et ravie, tout ça à la fois. Le spectacle intime, presque romantique, de leurs doigts emmêlés, pourrait jurer sur le tableau de ses jupons retroussés sur ses cuisses ouvertes... Mais il n'en est rien. Au contraire... Et voilà qu'il l'embrasse dans le cou, une pluie de baisers à la fois attentionnés et possessifs...Il lui donne une telle variété des divers styles qu'elle ne sait plus ou donner du fantasme, la pauvrette. Aussi perdue qu'un gamin dans une boutique de confiseries. Il l'amène de surprise en surprise, mélangeant tout dans un ballet à la fois cahotique et parfait.

Alphonse, c'est comme la nouvelle cuisine. On pense que les ingrédients vont pas aller ensemble. Mais en fait, si.

Elle ne fait plus attention à rien, où sont les mains de qui. Elle tire sur ses vêtements, pêle-mêle, découvrant ce qu'elle a envie de découvrir, selon que l'envie lui prend ou que le regard s'est posé là. Plus d'art, plus d'organisation, plus de savoir faire, elle s'en fiche, elle n'est pas au travail, c'est la fête ! Et hop, on écarte la chemise, et on y glisse les doigts pour y dessiner le contour des pectoraux. Et vas-y que je t'attrape les fesses pour en vérifier le rebondi, en te mordant le cou... Sans oublier de savourer ce qu'il fait lui, bien sûr, c'est la fête on a dit. Les mains qui frôlent sa poitrine, les lèvres qui lui dévorent le cou, la voix qui revient, comme celle du diable, lui sussurer à l'oreille d'un ton d'autant plus séduisant qu'il est catégorique...


-Je veux te voir… je veux qu’on soit nus… maintenant…

Oh.

Et dans les yeux bleus de la rouquine, sur sa bouche en coeur, il pourra lire étonnement, excitation, admiration. Alphonse est un génie. Alphonse a su la libérer de cet ordre qu'elle ne voulait pas donner, la surprendre, la chavirer et lui donner ce qu'elle veut, et tout cela en lui donnant l'impression que c'est lui qui ordonne. Lui qui ordonne, et donc lui qui porte la responsabilité de tous les actes impurs ou interdits qu'elle veut commettre... Alphonse a tout compris, plus que la rousse elle-même. Et en plus, Alphonse paie.

Alphonse est parfait.


Oui...tout de suite, répond-elle comme si elle se pliait à son bon vouloir, retrouvant son attitude docile avec toute la facilité du naturel.

Légèrement, savourant le contact de la peau sous ses doigts, elle fait glisser la chemise d'Alphonse pour révéler ses épaules, et s'enhardit même à se pencher pour tracer des lèvres une clavicule, tandis que ses mains courant le long des abdominaux, partent à la recherche du cordon de ses braies pour tirer dessus avec un empressement difficile à cacher.
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Alphonse_tabouret
Les lacets du corset avaient fini par céder, le laissant choir et rejoindre les dessous précédemment ôtés dans le tumulte des couvertures. Les yeux bleus emplis de surprise, cette bouche étonnée, ce simple oh ravi qu’elle lui offrit, firent naitre un sourire nouveau à ses lèvres, celui d’un attendrissement réel. A combien d’hommes avait-elle offert ce visage-là, où l’on y décelait presque quelque chose d’enfantin, une satisfaction presque naïve, une douceur mêlée de stupre qui aurait pu être malvenue si le contrat qu’ils avaient établi n’avait pas joué sur une intimité déjà déplacée ? Sa raideur palpita à son ventre, réaction du corps mais aussi des sens à cette vue qu’il pensait rare sur l’âme de la jeune femme et dont, égoïste jamais repenti, il se délectait avec satisfaction.

Assise, échevelée, débridée, Rouquine n’avait plus rien d’une catin. Dans ses gestes emplis d’une certaine fébrilité et pourtant décidés, elle venait à se peau, la réclamait et la prenait, au contour d’un doigt, la savourait, comme un moment de chair auquel on se laisse aller, non plus par reflexe du corps mais par désir. Versatile, jonglant sans même s’en rendre compte avec une docilité qui excitait tout son appétit de prédateur et le pouvoir qu’elle découvrait qui aiguisait l’appétit malicieux du flamand, elle n’en restait pas moins femme toute entière, ralliée à sa propre cause : un moment à elle, pour elle, où rien en dehors de ce lit dont les couvertures se défaisaient sous leurs gestes ne lui échapperait.
Il se laissa happer par ses lèvres, s’y abandonna au flot d’une respiration plus lourde du plaisir qu’elle distillait à venir prendre ce qui était son dû, téméraire, tandis qu’elle faisait glisser sa chemise le long de ses épaules. Sa dextre vint prendre sa nuque pour balayer toutes les hésitations qui semblaient encore l’habiter car les gestes de la rousse s’ils étaient habiles et faisaient naitre d’innommables frissons à ses reins, restaient gorgés d’une sorte de doute. Cette main gardant sa tête contre lui en insinuant ses doigts dans le haut de son cou se voulait une réponse, une injonction : reste, disait cette main, laisse tes lèvres là, prends en plus si tu le souhaites, goute, mord, tout est à nous…
Les doigts de la jeune femme cavalèrent jusqu’au renfoncement de ses braies et il sentit le cordon etre tiré pour en dénouer le nœud, attisant son corps, le perdant momentanément dans des envies de maintenant plus criantes encore que précédemment. La senestre se joint à la dextre en s’apposant au cou, propriétaires, et relevèrent de concert la tête pour joindre sa bouche à la sienne, y déverser un souffle haché, brulant, plein de concupiscence qu’il en rompit que pour pousser un soupir rauque où se mêlaient le soulagement de son désir, quand le nœud défait, son membre apaisé de sa constriction s’érigea plus librement . Dardant d’un appétit qui n’était plus jugulé, il délia ses mains pour les enfouir dans la tignasse et vint croquer son cou, alangui, pour la remercier de l’avoir libéré de ce supplice, ne donnant plus écho de sa voix qu’au travers de sa respiration saccadée, les entrainant tous les deux à se redresser par ce simple geste jusqu’à être agenouillés et non plus assis sur l’édredon plissé. Les doigts glissèrent, précipités, vers la chemise si parfaitement béante de la rousse, et firent sauter les boutons avec une rapidité qui trahissait lui aussi son empressement. La dextre glissa sur les côtes nues pour couler dans son dos moelleux, la cambrer et couler vers les nœuds de ses jupons là où la senestre cueillait pleinement un sein, faisant rugir l’animal qui se contractait contre elle. Ses yeux glissèrent à cette prise nouvelle, et dans un mouvement de lèvres carnassier, il se pencha à l’aube de cette poitrine généreuse pour y déverser de légères morsures, diversion à ses doigts qui flirtaient, jongleurs émérites, dans le bas de son dos, dénouant les uns après les autres la corolle de jupons pour enfin glisser, avides, sur la rondeur de sa croupe et la plaquer contre son bassin roide.

A ce geste qui l’émeut un peu plus, il releva le nez vers elle et planta son regard dans le sien, mêlant le sombre de ses iris au bleu des siens, y diffusant une impatience suave et une vérité de précaution qu’il jugeait bonne à dire en venant prendre ses lèvres :


-J’ai envie de toi... Il joignit à ses mots l'empreinte de son corps, quelques baisers légers sur son visage éclairé, avant de trancher au lobe de son oreille, son pouce droit venant souligner le mamelon rosé qu'il tenait sous le joug de sa prise... ordonne, ou j'improvise , rajouta-t-il avec malice,dans un sourire complice.
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Cornelius.de.leffe
C'est le tourbillon. Roxanne est complètement abandonnée sous cette pluie de regards, de caresses et d'attentions. A tel point que je serais tentée, moi son narrateur, de passer allégrement sur la description de ses ressentis... Mais on m'accuserait de flemmardise, je le sais je le sens, n'insistez pas. Je peux le faire. Je vais plonger dans le tourbillon, tenter de trouver l'oeil du cyclone et de revenir vivante... Si je ne suis pas revenue dans deux heures, appelez la police et dites à ma famille que je l'aime.

.....

Il lui sourit avec tendresse, une vraie en plus, et ça, c'est pas bien souvent que ça lui arrive, à notre petite catin. L'avantage pour eux deux, c'est que ça augmente sa confiance en lui, et donc son pouvoir sur elle. Il y a aussi ce souffle, lourd, haché, excité en somme, qui l'emplit de fierté, de désir et d'envie tout à la fois. Elle cède à la main chaude, virile, ferme, qui l'invite à gouter plus avant le sel de sa peau. Elle ne mord pas, non, puisqu'elle a trop peur qu'il lui rende la pareille. Mais embrasse, mordille, sucote et s'en donne à coeur joie le long du ventre masculin, visant l'aine, la lisière des braies, le... Ah non, deux mains lui relèvent le visage. Elle n'a pas le temps d'être frustrée, elle n'a pas le temps de froncer les sourcils, ni de se demander ce qu'il veut. Le baiser la fauche au vol, lui arrachant un gémissement capable de réveiller au moins une partie de la maisonnée. Rauque pour rauque, haché pour haché, les souffles se mêlent, les yeux se trouvent. Et tandis qu'il plonge les mains dans ses cheveux, elle se prend, tête renversée et cou offert, yeux vides fixés quelque part sur le plafond, à remercier Dieu. Pour cette rencontre inhabituelle, pour cet homme qui lui relève la tête pour l'embrasser alors qu'il eut été tellement simple de la laisser continuer, de profiter de sa bouche comme tous les autres. D'ailleurs, se dirigeait-elle par là par envie, ou par habitude...? Peut être a-t-il eu raison... peut-être sait-il mieux qu'elle ce qu'une fille fait, juste par envie...?

Mais déjà il la redresse, interrompant ses questionnements philosophiques sur les envies d'une poule de luxe, et déjà elle ne songe plus à rien qu'à ces mains empressées....A la senestre, elle répond par un soupir de plaisir et d'abandon. Peut-être se serait-elle crispée de peur d'avoir mal sous les quenottes découvrant son sein... Mais... La dextre...


Oh, Dieu, pitié !

On pourrait croire qu'il n'est pas possible de rendre la rouquine plus maléable qu'elle ne l'est déjà, et pourtant, mesdames et messieurs, il l'a fait. Une main droite qui dessine des arabesques au creux de ses reins, et la jeune rousse est officiellement succube, donc capable de se transformer en toutes les autres choses qu'il voudra qu'elle soit. Le regard n'est plus le même. Envolée la candeur, envolée la dernière once de volonté. Au sourire complice, à l'injonction taquine, elle ne peut pas répondre sur le même ton. Et elle a beau en appeler à la pitié de Dieu, il ne peut plus rien pour elle ; il n'y a plus rien que le stupre dans ces yeux là. Le démon qu'elle est devenue joue d'une main douce sur le membre qu'Alphonse lui offre, tandis que l'autre, plus ferme, lui attrape la nuque pour mieux haleter à son oreille l'ordre qu'il vient de réclamer. Le genre d'invite claire, vulgaire, indécente, que "malheureusement ma mère m'interdit de nommer ici", pour plagier éhontément Brassens. Elle se laisse aller en arrière, cherchant à l'entrainer sur elle, les joues rosies de honte prouvant qu'il reste bien, quelque part au fond de ce cerveau possédé, un petit bout de Roxanne tout de même...

Oubliez la police, finalement j'ai survécu.

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