Alphonse_tabouret
Rares étaient les instants où lanimal quittait les frondaisons de son bureau pour saventurer à la Maison Haute depuis quelques mois, créature assourdie par le retour dun Autre contre lequel la lutte la plus personnelle était engagée, frileux tout autant que soucieux à ne plus donner pour ne plus être exsangue à lheure des vérités les plus intransigeantes. Les bains restaient encore un terrain neutre, zone vierge où il navait encore jamais croisé de Ligny, nouant à dautres les souvenirs de cette pièce aux mille échos et sil avait mis du temps à en accepter ces nouvelles liturgies, l'endroit reflétait désormais un nouveau havre au sein du vacarme constant que lAphrodite semait à ses tempes, déterminé à cet instant ci à se laisser dissoudre à même leau jusquà la somnolence au fil d'un espace dont il était actuellement le seul maitre.
A cette heure, si certains clients pouvaient encore entrer et se prélasser dans lun des nombreux bassins à dispositions, Alphonse se laisser pourtant sombrer dans un calme apprivoisé aux remous à peine perceptibles des courants chauds du plus grand dentre eux, le corps dénudé, la tête enfouie jusquà frôler londe du nez, les yeux clos, en proie à lécoute attentive de chaque goutte deau répercutant son doux fracas aux mosaïques habillant la pièce pour en savourer la profondeur. A côté de lui, dans lallée séparant en deux le grand bassin et ses répliques miniatures, alcôves feutrées où couples et pudiques pouvaient se réfugier, ses vêtements avaient été abonnés en tas sans songer à les ranger dans lune des niches construites à cet effet, prêt à recevoir dans un sourire de chat la remontrance muette qui viendrait fatalement quand lune des soubrettes viendrait vérifier létat de la salle, résistance dune humeur badine à quiconque choisirait de troubler la quiétude quil était venu chercher en ces murs.
Aux yeux de nimporte client, il en était un lui aussi, quand bien même aucune courtisane ne partageait ce temps de détente visible offert à des tempes malmenées par le chaos des jours se succédant, et seul un regard attentif sétonnerait de ne point trouver de bottes pour assortir les braies et la chemise délaissées au dallage clair.
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A cette heure, si certains clients pouvaient encore entrer et se prélasser dans lun des nombreux bassins à dispositions, Alphonse se laisser pourtant sombrer dans un calme apprivoisé aux remous à peine perceptibles des courants chauds du plus grand dentre eux, le corps dénudé, la tête enfouie jusquà frôler londe du nez, les yeux clos, en proie à lécoute attentive de chaque goutte deau répercutant son doux fracas aux mosaïques habillant la pièce pour en savourer la profondeur. A côté de lui, dans lallée séparant en deux le grand bassin et ses répliques miniatures, alcôves feutrées où couples et pudiques pouvaient se réfugier, ses vêtements avaient été abonnés en tas sans songer à les ranger dans lune des niches construites à cet effet, prêt à recevoir dans un sourire de chat la remontrance muette qui viendrait fatalement quand lune des soubrettes viendrait vérifier létat de la salle, résistance dune humeur badine à quiconque choisirait de troubler la quiétude quil était venu chercher en ces murs.
Aux yeux de nimporte client, il en était un lui aussi, quand bien même aucune courtisane ne partageait ce temps de détente visible offert à des tempes malmenées par le chaos des jours se succédant, et seul un regard attentif sétonnerait de ne point trouver de bottes pour assortir les braies et la chemise délaissées au dallage clair.
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