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[RP] Réunion

Margareth..
Alors que la porte se referme derrière elle, elle n'est plus réellement certaine de son désir d'être ici. Mais elle y est, car quelque chose semble l'appeler, une voix, ou une présence un peu fantôme, hurle son nom entre les murs du lupanar. Persuadée qu'une véritable force se dégage de l'endroit, incapable de déterminer avec véracité son état sous-jacent encore non-évident aux yeux du monde - et dont elle n'est même pas certaine - la remontée dans les couloirs jusqu'aux escaliers est lente. Très lente. Les yeux plissés, ce n'est que par flash que la Fleur se conforte dans l'idée de ne pas avoir rêvé cette réunion à laquelle sa présence est demandée, mais surtout de ne pas avoir rêvé ces drôles de sensations. Comme une possession...

Mais elle les revoit encore, ces visages. Elle d'abord, elle, cette femme aux allures simples qui n'attirent pas spécialement l'attention et qui pourtant avait marqué l'esprit de Margareth par cette détermination à la faire sortir de la Droguerie dans laquelle elle s'était retrouvée "accidentellement", la foudroyant de ses sinoples... Mais le temps s'était forcément joué d'elle, elle n'avait pas pu s'éterniser. Tout du moins, elle n'aurait pas du. Et lui. Lui, celui qu'elle prend pour le directeur des lieux, qui l'avait conviée après avoir su attirer son attention, éveiller la curiosité embrumée de la Diabolique pécheresse de vouloir toujours tout savoir.
Beaucoup de choses s'échappent, trop de pensées sont encore floues malgré ce cauchemar qui désormais revient presque chaque nuit, où accrochée inconsciemment à Beren, elle referme sur son bras une prise angoissée. Tremblante, la réalité finit toujours par avoir gain de cause et la sort des traumas effrayants, quelques mèches rousses plaquées sur le sommet de son visage en sueur.

Seule une évidence perçait dans la brume onirique, se persuadant que, le désir d'être ici mis de côté, elle trouverait réponses à quelques une de ses interrogations. C'est pourquoi elle descend ces marches, la paume frôlant la rampe jusqu'à rejoindre le lieu de réunion facile à trouver, par l'écho des voix appartenant aux présents. Peut-être serait-elle la dernière, peut-être pas. Au fond, il n'y a pas d'importance à ça, l'essentiel étant que c'est dans une attitude parée d'assurance qu'elle effectue son apparition, sobre. Pas de couleurs criardes hormis la chevelure de feu, les prunelles noires parfaitement en adéquation avec une simple robe et, bien entendu, le fin gant assorti et passé à la sénestre.
D'un simple regard, une place libre saute à ses yeux, proche d'Aalis, dont elle ignore encore tout. Comme des trois quart des présents...

- Bonsoir. Je suis Maggie.

Et il y a des habitudes qu'on ne change pas... Un jour, peut-être, se présenterait-elle avec son véritable nom.
Un jour. Ou pas.
_________________
--Edgarleon
Le couloir était silencieux depuis un moment. Seulement le résonnement des quelques pas des résidents des chambres adjacentes venaient parfois troubler la mortelle absence de bruit qui émanait de la chambre numéro 10. Suffisamment attentif, l'on pouvait observer parfois une servante qui amenait un plateau repas, débarrassait de la vaisselle , emmenait du courrier ou en apportait. Seules preuves de vie que quelqu'un vivait bien encore dans cette chambre.

Ce jour là, une jeune soubrette avait été missionnée pour convier le Loup à une réunion qui se déroulerait dans le bureau du directeur de l'Aphrodite. Peu rassurée l’adolescente bientôt femme, n'avait jamais pénétré dans la tanière du Blond, se contentant de poser devant la porte, de glisser sous elle le courrier ou de prendre celui qui dépassait pour l'envoyer.

Edgar dormait, comme les 3/4 de son temps désormais. Réfugié dans un demi sommeil salvateur. Plus rien, un fantôme, voilà ce qu'il était devenu. Sa peau d'albâtre avait désormais la couleur grisâtre d'un cadavre, ces cheveux blonds en paraissaient presque blancs, et son corps était exsangue, les joues tant creusées qu'on eût crû qu'elles avaient été travaillé à la pelle. Seul une mince flamme vacillante dans son regard délavé tentait de montrer qu'il était encore en vie. A force de se murer dans le silence, il en avait même perdu la voix et la parole. Edgar Léon était devenu l'ombre de lui même, passait son temps à dormir, et le quart de temps qu'il lui restait à noyer sa folie, son dégoût et son mépris dans l'absinthe. Parfois, lorsqu'un regain de force pointait son nez, il l'utilisait à répondre à son courrier ou bien à lire, ce qui n'arrivait pas souvent.

Ce jour là donc, Monsieur de Léon, comme il aimait à se faire appeler autrefois dormait, lorsqu'il entendit le grincement de la porte de sa chambre. Ne bougeant pas, qu'une main pâle s'en allant saisir une dague sous l'oreiller, sans un bruit, il laissa le bruit de pas se rapprocher. La servante toussota, gênée et apeurée dans cet endroit qui lugubre, aux volets clos en pleine journée.

M...Monsieur...Monsieur Edgar ? Vous êtes convié à une réunion dans le bureau de la direction. Monsieur Edgar ?

Alors que l'ombre d'Edgar faisait toujours semblant de dormir, l'imprudente jeune femme se risqua à lui tapoter l'épaule. Comme une furie, le Loup se dressa dans son lit, poignard en main et en sortit. La soubrette ne demanda pas son reste et s'enfuit en hurlant. Le courtisan, peu assuré sur ses jambes roides, lui qui passait son temps à dormir manqua de peu de s'affaler de tout son long dans sa chambre. Néanmoins il claqua la porte avec véhémence. Essoufflé du peu d'effort fourni, il s'assit à son bureau et griffonna en hâte un parchemin qu'il alla accrocher en hâte sur sa porte, avec depuis longtemps, un sourire sur ses lèvres sèches.


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