Aelis
[Dans la peau de Marie]
Après l'arrivée d'Arthur de La Marche, Marie était retournée à ses classes. Il était plus dur qu'elle n'avait imaginé d'enseigner à deux petits paysans qui n'avaient jamais côtoyé de personnes cultivées à lire et à écrire, d'autant plus qu'ils n'en voyaient pas encore l'utilité.
Avec douceur, elle prit la main de Violette, afin de la guider tandis qu'elle tentait de tracer un "e" sur son ardoise. Mais un cri lui fit lever la tête.
Qu'on prévienne immédiatement un médicaste! Aller dépêchez-vous! Et faites rentrer les enfants, il ne faut pas qu'ils la voient dans cet état! ALLER!
Deux paires d'yeux la regardaient avec inquiétude... Elle lâcha la menotte de Violette, releva ses jupes et se précipita vers le couloir.
Ne vous inquiétez pas, je vais voir de quoi il s'agit...
Ouvrant la porte, elle découvrit la jeune Aélis, inconsciente, dans les bras du jeune homme précédemment entré, l'air visiblement très mal...
Pierre ! Occupe-toi des petits, surveille-les attentivement en attendant que je revienne, et toi Violette, vas chercher Dame Iasvana, j'ai cru lire qu'elle était la médicastre de San Michele...
L'air déterminé, elle précéda Arthur jusqu'au dortoir des filles, où il déposa une Aélis toujours inconsciente sur un petit lit. L'inquiétude se lisait sur le visage du jeune homme. Sans doute devait-il être lié d'une manière ou d'une autre à Mademoiselle Aélis, c'était sans doute pour cela qu'elle avait eu l'air si heureuse en le voyant...
Bon alors? Il est où le docteur? Et faites mander son père également! Aller on se dépêche un peu!
Le ton autoritaire du jeune seigneur la sortit de ses pensées.
Jeune homme ! Un peu de respect s'il vous plait !
Puis la voix de Marie se radoucit un peu...
Je vais faire mander le père de la petite.
Elle avait remarqué le mouchoir tâché de sang, cela ne laissait présager rien de bon. Tournant les talons, elle se dirigea vers les jardins de l'orphelinat, où se trouvait en ce moment même un jardinier. Elle ne vit pas la petite Louise s'infiltrer dans le dortoir, où elle se précipita au chevet d'Aélis pour tenir la main de la jeune fille. Arrivée dehors, elle bifurqua en direction du potager...
Jacquot, file donc à Annecy chercher le père de Mademoiselle Aélis. Adrien Maledent de Feytiat, surnommé aussi Daktair. Et fais vite, la demoiselle est très mal. Prends donc de cheval de Mademoiselle, elle ne m'en tiendra pas rigueur je pense...
Aussi, Jacquot enfourcha dare-dare Santiago, ravi qu'il était de monter sur un si beau cheval, et le lança au galop en direction du village, tandis que Marie retournait voir comment Pierre se débrouillait avec les petits.
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Après l'arrivée d'Arthur de La Marche, Marie était retournée à ses classes. Il était plus dur qu'elle n'avait imaginé d'enseigner à deux petits paysans qui n'avaient jamais côtoyé de personnes cultivées à lire et à écrire, d'autant plus qu'ils n'en voyaient pas encore l'utilité.
Avec douceur, elle prit la main de Violette, afin de la guider tandis qu'elle tentait de tracer un "e" sur son ardoise. Mais un cri lui fit lever la tête.
Qu'on prévienne immédiatement un médicaste! Aller dépêchez-vous! Et faites rentrer les enfants, il ne faut pas qu'ils la voient dans cet état! ALLER!
Deux paires d'yeux la regardaient avec inquiétude... Elle lâcha la menotte de Violette, releva ses jupes et se précipita vers le couloir.
Ne vous inquiétez pas, je vais voir de quoi il s'agit...
Ouvrant la porte, elle découvrit la jeune Aélis, inconsciente, dans les bras du jeune homme précédemment entré, l'air visiblement très mal...
Pierre ! Occupe-toi des petits, surveille-les attentivement en attendant que je revienne, et toi Violette, vas chercher Dame Iasvana, j'ai cru lire qu'elle était la médicastre de San Michele...
L'air déterminé, elle précéda Arthur jusqu'au dortoir des filles, où il déposa une Aélis toujours inconsciente sur un petit lit. L'inquiétude se lisait sur le visage du jeune homme. Sans doute devait-il être lié d'une manière ou d'une autre à Mademoiselle Aélis, c'était sans doute pour cela qu'elle avait eu l'air si heureuse en le voyant...
Bon alors? Il est où le docteur? Et faites mander son père également! Aller on se dépêche un peu!
Le ton autoritaire du jeune seigneur la sortit de ses pensées.
Jeune homme ! Un peu de respect s'il vous plait !
Puis la voix de Marie se radoucit un peu...
Je vais faire mander le père de la petite.
Elle avait remarqué le mouchoir tâché de sang, cela ne laissait présager rien de bon. Tournant les talons, elle se dirigea vers les jardins de l'orphelinat, où se trouvait en ce moment même un jardinier. Elle ne vit pas la petite Louise s'infiltrer dans le dortoir, où elle se précipita au chevet d'Aélis pour tenir la main de la jeune fille. Arrivée dehors, elle bifurqua en direction du potager...
Jacquot, file donc à Annecy chercher le père de Mademoiselle Aélis. Adrien Maledent de Feytiat, surnommé aussi Daktair. Et fais vite, la demoiselle est très mal. Prends donc de cheval de Mademoiselle, elle ne m'en tiendra pas rigueur je pense...
Aussi, Jacquot enfourcha dare-dare Santiago, ravi qu'il était de monter sur un si beau cheval, et le lança au galop en direction du village, tandis que Marie retournait voir comment Pierre se débrouillait avec les petits.
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