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[RP] La chapelle palatine de la bienheureuse Wilgeforte

Susi
Et Susi Pendant ce temps là....

Susi avait vu la fin de la cérémonie approcher et puis...non.
Tout ceux qui connaissent Susi savent très bien que de rester muette est une vraie torture pour elle. Elle avait fait un gros efforts pour ne pas continuer à parler à Eva. Il faut l'avouer, ce qui l'avait sauvé était d'avoir pu réciter des prières à voix haute.

Mais maintenant un autre problème pointé son nez. Susi avait tout le temps besoin de bouger, et même si en grandissant elle arrivait à prendre sur elle, elle avait ses propres limites. Elle s'était mise à regarder derrière elle, à se tourner vers sa cousine. La robe commençait à la gêner. Un doigt parti pour se gratter la tête. Soupire assez bien contenu. Regard pour savoir ce qui se passait vers Margot. Et vit le glissement digne de la pomme de Newton du popotin de Marmont et c'est l'étincelle, le craquement d'allumette et PAF!

Elle se mit à éclater de rire, tirant la manche de sa cousine.

RAAaaahahhhhhhhhhhaAhAh, l'Roy de Navarre vient de se retrouver l'cul par terre, on dirait l'Roy Dagobert. C'te honte, j' pense qu'il dormait.

C'est vrai que Susi avait oublié un instant où elle était et la demoiselle mit quelques secondes pour revenir à ses moutons en entendant les chuintements des mécontents et les yeux ronds qu'on lui faisaient.

Baaahh.. humpf....c'est vrai....


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J'édite toujours au moins 10 fois mes textes, donc attendrez 10 minutes avant de lire
Elendra
J'étais une scribe chevronnée! Et pour cause, je passais l'entièreté de la cérémonie à prendre des notes! Je levais les yeux quelques instants seulement pour écouter, les yeux bien concentrés sur la cérémonie, la plume posée sur les lèvres, signe de mon immense concentration. De temps en temps, je hochais la tête lorsqu'un truc essentiel était mentionné et je m'empressais de le gribouiller sur mon parchemin afin de ne rien oublier! Puis je recommençais le même manège. Concentration, hochement de tête, gribouillis. De fait, à ce moment précis de la cérémonie, Enguerrand, qui pourrait très bien lire par dessus mon épaule, pourrait lire le procès-verbal très… exhaustif de la cérémonie.

      Début : Enguerrand a parlé. (Lui demander ce qu'il a dit, car pas entendu)
      Note : Le Fils n'est pas arrivé. Hypothèses : Hérétique? Réformé? Retardataire? Mauvais sens de l'orientation? Paresseux? Agoraphobe? En conflit avec le paternel? Erreur généalogique, est-il toujours son fils? A déménagé? A fugué? Boude? Accident de cheval!? Discret? (Pas très vendeur, proposer qu'il serait plutôt membre des SS (= Service Secret) A changé de coupe de cheveux? (Expliquerait pourquoi je ne l'ai pas reconnu parmi la foule. Écrire que la nouvelle coupe est encore plus ridicule/moche/ringarde/risible/horrible/*rature*jolie*rature*/immonde/catastrophique/barbare, etc. que l'ancienne) Est en réalité curé??? (À inverstiguer)

La cérémonie était encore jeune et j'avais bien d'autres choses à noter, cependant, en arrière y a un de ces raffuts! Je jure même avoir entendu quelqu'un rire! Toute bonne scribe digne de ce nom se retournerait pour voir ce qui venait perturber ainsi le calme dominical de la chapelle. Sauf que. En levant les yeux. Sur qui donc est-ce que mon regard se pose?

Lui. Alias : Le Fils.

Et, dans je ne sais quel élan de je ne sais quelle émotion, je lève la main pour le saluer avec un modeste sourire. Puis, me rendant compte de mon étourderie (c'est qu'il est tellement agaçant ce garçon!) je baisse rapidement la main et repose mes yeux sur la cérémonie, non sans m'écarter un peu pour lui libérer une place si jamais il a plus nulle part où s'asseoir parce qu'il sait pas arriver à l'heure comme tout le monde!

Je termine d'ailleurs ma note en traçant une croix sur tout ce que j'avais écrit, pour noter en plus gros en dessous : « Juste retardataire. Gros nul. ».

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Marmont
Des fourmis dans les jambes... des furets dans les chauses plutôt. Et ça commence à drôlement s'agiter.
Marmont se penche vers Jeanne, lui chuchote quelques bricoles à l'oreille, salue Yvresse d'un martial sourire, et s'en va sans un regard en arrière.


- Où est l'estaminet le plus proche?
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Jeanne_lefebvre
Citation:
Pour toutes cérémonies en la chapelle, Veuillez contactez Jeanne Mirandole, Eveque de Bazas

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Jeanne Lefebvre - de la Mirandole-Rochefoucauld et de Dublith
Alphonse_tabouret
Novembre



De la demoiselle qu’il venait voir, il ne connaissait que peu de choses, mais il avait suffi que son nom soit placé par Enguerrand pour qu’il lui apporte le crédit nécessaire.


Aux premières heures du jour, il avait ouvert les yeux sur le plafond clair de sa chambre, gardant en mémoire, des bribes de rêves aux confins de souvenirs déjà vagues, tachant de rassembler méticuleusement les rares fragments concernant Etienne sans y parvenir. Ce fut le regard d’Antoine qui acheva de le sortir des limbes du sommeil, attentif et pourtant d’une sérénité silencieuse qui contredisait sans commune mesure les couchers parfois difficiles de l’enfant, posé sur lui comme à la manière d’un point d’interrogation… Depuis neuf mois maintenant, la présence du bambin avait rythmé son monde, qu’il soit brouillé par l’onde vive du chaos ou plane à la façon de ces après-midis de printemps ou l’odeur de l’herbe fraichement coupée monte jusqu’au nez, et celui qui n’aurait jamais cru trouver un quelconque bonheur à l’attache perpétuelle, avait lentement senti son cœur se remplir d’une force tranquille, volute tendue entre deux entités qui s’observaient tous les jours longuement pour mieux s’apprendre.
Quand il avait été certain que son père était réveillé, le chaton avait longuement baillé et avait attendu, rituel matinal entre les deux mâles de la famille, d’être saisi par les mains paternelles pour se mettre à gazouiller d’un air grave jusqu’à ce qu’il soit confié aux bons soins de sa nourrice. Si à Paris, leurs journées avaient l’habitude de s’égrener selon un temps précis tournant systématiquement autour du ventre généreux de la déesse Aphrodite, ses rares visites en Béarn s’articulaient quant à elles autour d’autres devoirs.


Celui qu’il s’était fixé ce jour avait amené ses pas jusqu’à la chapelle du Mussadinais , accusant d’un sourire discret l’empressement d’un page à venir demander le motif de sa visite, se pliant de bonne grâce à l’inspection sommaire à laquelle il fut soumis, attendant sans un mouvement que les yeux s’attardent sur les étoffes sobres mais de qualité qui l’habillaient de pied en cap, avant d’examiner le visage aimable sur lequel flottait toujours un soupçon d’impertinence.


Messire Tabouret pour la Demoiselle Lefebvre
, annonça-t-il simplement.
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Jeanne_lefebvre
Jeanne effectuait des voyages de moins en moins longtemps au Mussidan. Son père était à nouveau entrer dans un certain mutisme. Il était à peine sortit du précédent, qu’à nouveau, il disparaissait dans les limbes de ses pensées. Jeanne, ainsi que sa sœur, le regrettait. Revenir au Mussidan, c’était le rappel certain de ce père absent.

Alors qu’elle était dans le château familial, Jeanne fut prévenu qu’on la cherchait dans la chapelle. Du haut de ses 17 ans, elle était la plus grande, à sa connaissance, de la famille. Mais à Bourges, à Auch, ou à Rome, elle n’était pas un pion. Elle occupait différents postes qui pourrait donner à plus d’un la grosse tête. Mais le pouvoir n’était pas ce qu’elle recherchait. Elle cherchait plus la reconnaissance d’un père absent. D’un père trop peu présent dans sa vie. Mais aujourd’hui, la question n’était point là ; et même si en traversant les pièces du château avec ce souvenir dans la tête, Jeanne était appelé pour elle, et non pour son père.

Arrivée en la chapelle, Jeanne s’approcha de celui qui la cherchait.


Monseigneur Lefebvre Mirandole, pour vous servir. Dit elle en inclinant la tête.
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Jeanne Lefebvre - de la Mirandole-Rochefoucauld et de Dublith
Alphonse_tabouret
Il perçut le martellement des pas sans pour autant encore se tourner vers la source, laissant errer le regard sur les décorations alentours, éternel attentif des cadres qui ornent autant la structure que l’être humain, chat en terre étrangère s'assurant le museau tendu, de l'immobilité des lieux, puis, tournant la tête, avisa le jeune fille qui se dirigeait vers lui, l’air grave des charges que l’on occupe lorsque l’on est sage.

La nuque s‘inclina dans l’énonciation du nom, juste assez pour que l’animal en souligne la ligne blanche avant de procéder lui-même aux présentations d’usage, le buste s’abaissant tout autant que la tête dans un signe de politesse étudié jusqu’à la perfection, reliquat d’un esclavage dont il ne se séparerait jamais.


Mes Hommages Monseigneur…

Des femmes tout autant que de la religion, il ne possédait que peu de certitudes bien qu’il ait eu l’occasion d’étudier l’un et l’autre sous bien des coutures et durant des nuits fauves comme interminables, mais l’alliance des deux lui avait toujours semblé plus délicate encore, et imperceptiblement, ce fut un instant le visage du cerbère diaconal de Cholet qui s’imposa à ses tempes avant de disparaitre dans un parfum de pierre.
Je viens sur les conseils de votre père vous entretenir de religion… Auriez-vous par chance quelques instants à m’accorder ?
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Jeanne_lefebvre
Elle regardait l'homme, tentant de deviner qui il était, avant qu'il ne puisse lui expliquer. Point de présentation. Rien qu'un phrase lui permit de s'assurer du bon sentiment. Envoyé par son Père, Jeanne ne pourrait être déçue. L'avait il vu? La Mirandole pouvait elle s'attendre à recevoir quelques nouvelles? Mais la jeune femme, du haut de ses 17 ans reprit rapidement ses pensées pour elle même. Repassant sa main dans ses cheveux, elle esquissa un sourire.

Sachez que j'ai toujours du temps pour parler de religion. Encore plus si je vous ai été recommandé par le Duc. Je ne peux décevoir.

Reprenant son sourire, Jeanne se remit à penser à cette être si cher. Le Mussidan, elle n'y reviendrait plus. Ou moins en tout cas. Tant que celui ci ne serait pas à nouveau allumé des milles flammes qui l’habitèrent il y a peu...

Voudriez vous, Messire, une restauration? Le chemin pour venir n'est pas des plus cours, et je ne saurais manquer à vous recevoir dignement....
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Jeanne Lefebvre - de la Mirandole-Rochefoucauld et de Dublith
Alphonse_tabouret
La rigueur de ses enseignements considéra attentivement la question posée, mettant en balance l’incivilité d’un refus face à la politesse de ne point troubler les domestiques de son hôte lors d’un premier rendez-vous.
Finalement, la raison tout autant que l’état d’âme, l’amenèrent au choix, se promettant, s’il devait revenir, d’amener lui-même quelques croquants renommés à la capitale.

Non point Monseigneur. Je vous remercie de votre sollicitude mais je ne loge pas assez loin pour avoir l’estomac dans les talons malgré le chemin, la remercia-t-il en souriant. Lui qui avait perdu l’habitude de petits déjeuner depuis sa fugue parentale, en gardant le souvenir froid d’une tablée propre et monotone dans le silence imposé par la figure paternelle qui n’aimait rien de moins que le piaillement des enfants, se retrouvait désormais si souvent à attendre qu’Antoine ait fini de téter qu’il en était arrivé à tromper l’ennui d’une tartine et d’un verre de lait, plus encore dans leur maison tarbaise qu’à la capitale. Ici, il n’y avait rien d’autre à faire qu’à se laisser vivre au rythme plus doux d’un sud tempéré, et oublier volontairement le travail de forçat auquel les chiffres le soumettaient jour après jour. La faim n’avait jamais été le fort de l’animal, sautant l’heure des repas, oubliant régulièrement le plat que les domestiques lui posaient à portée de museau, finissant la plus part du temps par manger sur le pouce, appuyé à l’un des murs de la cuisine à écouter sur fonds de bouillonnements de marmite, les commérages du personnel.
Sa Grâce m’a dit que vous pourriez peut être m’aider pour mon baptême. Pensez-vous cela possible ?
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Jeanne_lefebvre
Sa Grasce avait entierement raison. Je peux vous aider.

Jeanne esquissa un sourire, chercha un endroit ou s’asseoir, car elle aimait discuter avec les personnes dont elle allait faire un sacrement. Elle trouva deux chaises, et s’appropria la première.

Prenez place, si vous voulez. Nous serons plus aise pour discuter. Voyez vous, j'aime savoir à qui j'ai à faire avant de faire un baptème, et voir même une pastorale. Or, je ne connais que peu de choses de vous...

Laissant la question sous entendue s'envoler dans la chapelle.

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Jeanne Lefebvre - de la Mirandole-Rochefoucauld et de Dublith
Alphonse_tabouret
Il retint un sourire amusé à ses lèvres polies lorsque la jeune fille prit elle-même une chaise sans attendre le moins du monde qu’il ne la lui propose, amateur de ce genre de gestes qui semblait anodin et qui révélait pourtant tant sur la personne que l’on avait face à soi…
S’appropriant la seconde chaise, il n’eut point à étudier la question, s’étant somme toute préparé à l’entendre et tirant doucement sur la manche de sa veste, posa tranquillement le velours sombre de son regard dans les prunelles voisines. S’il possédait bien des défauts, l’animal n’était que rarement enclin à celui du mensonge, lui préférant la subtilité des non-dits, des demi-vérités et danser sur le fil d’un savoir-faire prudent. Taire, dévier, parfois pointer du doigt une broutille pour éviter la moelle du sujet, cela était monnaie courante dans sa façon de faire, autant par réflexe commerçant que par conviction personnelle, laissant le moins possible de lui aux autres , créature naturellement enclin à une méfiance féline.


Il y a bien peu à savoir de moi, mais permettez que je vous livre l’essentiel. Je suis comptable à Paris… Un léger sourire amena un accent tendre sur ses lèvres… dans une maison close, acheva-t-il, conscient que c’était en énonçant ce qui pouvait paraitre le plus inapproprié qu’on évitait de rentrer plus avant dans certains détails moins avouables. De son travail, Alphonse n’avait aucune honte à avoir. Il n’avait jamais profité des largesses qu’offraient une telle situation, ni abusé de la chair à profusion qu’il aurait pu juger sienne si l’idée de ce bordel n’avait pas posé ses bases sur une utopie d’esclave. L’Aphrodite était une maitresse exigeante mais chacun des membres de sa famille était libre et maitre de ses faits et gestes, sous aucune autre coupe que celle de leurs propres envies, et de cela il était fier. Il faut croire que cela n’a pas rebuté votre père qui a toujours su montrer à mon attention beaucoup d’intérêt et de générosité, sentiments que je partage à son égard. Point de mensonge, juste, la plus pure vérité suivant un sentier déterminé.
J’ai, cette année, fait quelque peu les choses à l’envers, continua-t-il en déliant son sourire. Mon fils, Antoine est né en mars et il me semble qu’il serait temps que j’épouse sa mère… Il marqua un temps de silence avant de conclure, d’un ton plus doux :
Monseigneur, je n’ai pas toujours été en paix avec le Très Haut… Le corps sans vie de Quentin s’imposa aux tempes aussi brièvement qu’il disparut, poinçonnant le cœur d’un vide qui, bien que gommé par la vie bouillonnant autour de lui, subsistait, éternel… parfois, je lui en ai voulu, mais j’aime à croire que l’on en veut qu’aux gens auxquels on croit… Si cela vous semble suffisant pour m’accorder le baptême, j’aurais aimé que vous officiiez pour moi…

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Jeanne_lefebvre
En vouloir à Dieu... Jeanne avait vécu cela il n'y a pas si longtemps. Elle s'était alors muré dans une inconditionnel soif de vengeance. Et puis un matin, elle avait compris. Tout s'était rallumé dans son cœur. Comme Saint Raphaelle, les pas de Dieu était visible, nette.
Ce que Jeanne savait aussi, c'était que seul Dieu jugeait, et que peu importe le travail de l'homme, cela ne lui importait pas. Tant qu'il faisait tout pour croire. Et pour vivre dans les pas du Divin créateur.


Vous savez, être en froid avec Dieu n'est pas mauvais par moment. Nous en avons besoin pour mieux comprendre ce qu'il nous manque quand on comprend qui il est. Je lui en ai voulu lors de la perte d'un être cher. Alors que j'étais déjà eveque... Et puis j'ai compris. Compris que le feu de braise qu'il restait en moi ne demandait qu'a être rallumé pour briller de l'amour divin. Le baptème c'est le don de cette lumière. Ensemble, nous reallumerons et mettrons du bois sur le feu de votre foy. Alors avoir la chance de pouvoir allumer le feu de Dieu dans votre coeur serait un honneur pour moi.


Jeanne sourit. La prunelle de ses yeux brillait quand elle parlait de l'amour divin. Elle l'avait vécu, elle le sentait chaque jour de plus en plus. Donner sa vie auTrès Haut, c'était ce qu'elle avait fait de mieux.

Que savez vous de notre Eglise, et de notre religion?

hrp : c'est là que vous precisez que vous aimez pas faire des cours et des pastorales ;) Que Jeanne ait la demande de façon RP :p

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Jeanne Lefebvre - de la Mirandole-Rochefoucauld et de Dublith
Alphonse_tabouret
J’ai suivi quelques cours plus jeune… L’enseignement réservé aux enfants Tabouret avait été des plus dictatoriaux, les enchainant des heures durant au bois de leurs pupitres et aussi assidu qu’il eut pu être, le comptable ne gardait pourtant que des souvenirs lointain des leçons réservées à la religion. Sa mère, fiévreuse bigote, les avait tous effacés au profit des siens, béate dans le martyr qu’elle s’infligeait en abreuvant sa progéniture à ces saintes lubies, enchainant les tortures, son chapelet à la main… et je suis régulièrement allé à l’office jusqu’à l’adolescence. Je ne souhaite pas particulièrement m’y replonger, avoua-t-il dans un sourire policé quand l’image encore juvénile des genoux maternels sur la baguette de bois, les mains jointes, l’inintelligible débit de ses prières aux lèvres, hantèrent brièvement ses tempes de ce sentiment d’horreur naissant à l’idée qu’elle était restée ainsi tout la nuit à s’offrir à son Dieu… J’ai appris à connaitre le Très Haut au travers des chemins bien plus que des livres de mon enfance, ces dernières années… La mort, la naissance, la douleur, la joie vibrante, le doute, le renouvellement… Toutes ces phases-là avaient été expérimentées, vécues, égrenant plus de leçons qu’il n’aurait jamais souhaité en recevoir, tour à tour pantin et acteur de ces cataclysmes anodins qui bouleversent une vie sans que ne monde ne frémisse… Je crois Monseigneur, que je n’ai pas envie de retourner sur les bancs de l’école… C’est à force de réflexion que je viens à vous, et non point avec des questions sur notre Démiurge… Me feriez-vous la grâce de ne pas avoir à étudier la pastorale pour être baptisé au plus vite ? , demanda-t-il enfin, l’onyx empli d’une attention nette sur son interlocutrice
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Jeanne_lefebvre
Il n'y a rien de plus embêtant que de buter deux fois sur la même pierre. Si les cours n'avait pas été son fort auparavant, Jeanne ne lui ferait pas le plaisir de lui redonner des cours. D'ailleurs, celle ci n'aimait tout simplement les pastorales sur papier, mais préferait les discussions. L'homme voulait être baptisé rapidement. L'inquisitrice n'avait aucun problème avec ça.

Et bien... Je dois avouer que la demande me parait étrange, mais si vous connaissez assez pour répondre à ces deux questions, cela devrait déjà faire sauter l'une ou l'autre leçon. Vous pouvez me reciter le confiteor et le credo ? SI votre éducation fut aussi religieuse que vous le dites, vous devriez bien l'avoir en tête, quelque part.

Elle trouverait bien une autre astuce pour la partie Eglise des cours de pastorales... Mais au moins, la partie dogme serait bouclé si il répondait correctement.
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Jeanne Lefebvre - de la Mirandole-Rochefoucauld et de Dublith
Alphonse_tabouret
La demande amena un sourire aux lèvres mâles, hochant doucement la tête en entendant les souhaits de l’ecclésiastique, s’étant bien douté qu’il faudrait, à un moment ou à un autre, montrer patte blanche pour espérer se faire exaucer la précipitation dont il faisait preuve.

Ne vous étonnez pas, Monseigneur, d’avoir, pour un instant, un enfant devant vous… Mes souvenirs remontent à une pleine décennie maintenant, lui confia-t-il avant de réciter les mots annotés à ses tempes sous l’image dansante de la pieuse figure maternelle : Confiteor Deo omnipoténti, et omnes sanctis et vobis, fratres, quam peccávi nimis cogitatióne, verbo et ópere.
Mea culpa, mea culpa, mea máxima culpa.
Ideo precor omnes Sanctos, et vos, fratres, oráre pro me ad Dóminum Deum nostrum. (*)

Un temps de silence fut observé, animal presque étonné que les mots aient afflué si nettement passé la première syllabe, preuve de cet acharnement à éduquer correctement chaque enfant de la famille, ne posant qu’une parenthèse à peine perceptible à l’exercice demandé quand il reprenait désormais pour citer le Credo :
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Éternelle.

Le regard sombre s’attarda sur la demoiselle quand il concluait : Amen.


(*Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.)

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