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[RP] La corruption revêt des déguisements infinis.*

Bisac
*Frank Patrick Herbert
[Bureau du Prévôt - Hôtel du Châtelet – Paris]


Le Prévôt de Paris, le sieur Aymeri de Bisac, tapotait avec agacement le bois de sa table de travail. Le bureau prévostal était une pièce austère où le mobilier initial se composait d'un grand bureau et d'une imposante armoire. Considérant les lieux comme digne d'un monastère, l'actuel Prévôt avait ordonné qu’on installe tentures et tapisseries aux murs et que l’on dispose des tapis sur les dalles du sol. Du mobilier fut rajouté, guéridons, buffets et armoires s'ajoutèrent à la décoration. Deux sièges curules et une cathèdre s'offraient en face à face, de part et d'autre de la table de travail. Les fenêtres du bureau du Prévôt s'ouvraient sur les douves qui entouraient le Châtelet et donnaient une vue imprenable sur les méandres de la vie parisienne. Bisac avait demandé que demeurent closes ces fenêtres, souhaitant ainsi condamner à l'extérieur les relances nauséabondes de la Seine et les immondices déversés par les parisiens.


Le Prévôt n'était ni un homme affable ni un homme disposé à l'écoute. Il s'acquittait de son devoir avec vigueur et ne transigeait nullement avec l'application stricte des loys et châtiments. Sauf contre quelques fructueux arrangements. Arrangements qui, justement, le courrouçaient aujourd’hui. Alors que des bourses d’écus devraient s’étaler devant lui, il ne pouvait que contempler leur absence.

Le Prévôt de Paris avait, depuis quelques temps, négocié un partenariat avec une structure illégale de la Capitale. L’Aphrodite. Ce bordel de luxe pouvait entreprendre ses peu vertueuses activités en échange d’une contrepartie. Contrepartie qui allait directement dans la poche du Prévôt et de quelques officiers prévôtaux. Le Châtelet laissait donc l’Aphrodite plonger dans le stupre et la fornication sans qu’aucun agent de police ne vienne jamais les questionner. Au contraire, ils assureraient le monopole de l’Aphrodite sur le juteux marché de la cuisse légère en détruisant les potentiels concurrents. Jusqu’à présent, les deux parties semblaient y trouver leur compte. Tout du moins c’est ce que pensait Bisac. Or là, il apprenait que son entreprise malhonnête mais terriblement rentable risquait de vaciller. Et ceci, tout simplement car l’Aphrodite, sans raison apparente, avait cessé de payer. L’homme ne décolérait donc pas.


Qu’ils aillent au diable ! – Tempêta Bisac à haute voix. Il quitta sa cathèdre et se mit à arpenter les dalles du sol en long et en large – Pour qui se prennent-ils ces maqueraux à la petite semaine ?! N’ont-ils jamais rien donc appris ?! Ne savent-ils pas qu’ils sont sur MON territoire ?!

Inquiet d’entendre des éclats de voix dans le bureau de son supérieur, un exempt osa toquer à la porte.

Quoi encore ?!! Vociféra Bisac.

Tout va bien mon seigneur ? J’ai cru entendre quelques haussements de ton … Expliqua l’exempt.

Et donc ? Vous souhaitez peut-être que je vous complimente sur vos exceptionnelles facultés auditives ?

Un silence gêné s’installa quelques instants. Reprenant ses esprits, Aymeri leva un bras en direction de l’exempt.

Restez ici un instant. Ordonna le Prévôt, un soupçon plus radouci. Il revint à sa table et rédigea à la hâte deux petits mots qu’il donna à l’exempt.

Tâchez de porter ces plis aux Officiers Kalimalice et Albin d’Ar Sparfel. Qu’ils cessent toutes activités présentes et qu’ils suivent dans la minute les consignes du contenu de ce mot.

L’exempt acquiesça de la tête et s’éloigna s’acquitter de sa mission. Attrapant son mantel, Bisac passa son épée à la ceinture et sortit du Châtelet. La mission qu’il allait entreprendre devait s’effectuer sans le concours des forces de l’ordre. En effet, nul ne devait connaître les arrangements de quelques Officiers avec l’Aphrodite. La survie de leur poste en dépendait. Tant pis, ils joueraient les gros bras à trois. Aymeri ne s’interdisait rien. Ni de revenir plus tard avec un ordre d’arrestation du gérant, ni de passer à la question des courtisanes ou courtisans au hasard pour l’exemple, ni de faire brûler la bâtisse. L’homme avait la rancune tenace. L’arrêt des versements prenait une tournure plus grave que cela pourrait le laisser penser de prime abord. En effet, Bisac était en pourparlers pour réaliser quelques fructueuses affaires sur ses terres de Chevenon mais cela ne pouvait se concrétiser sans des liquidités. Or les liquidités avaient cessé de rentrer !

[Abords de l’Aphrodite, dans une rue - Paris]

Parvenu aux abords de l’Aphrodite. Bisac s’installa sous une porte cochère, à l’abri de regards indiscrets, à deux maisons d’une auberge « Au repos serein ».

[Dans les couloirs et bureaux du Châtelet – Paris]

L’exempt, après d’âpres recherches retrouva les deux officiers prévôtaux en question. Il leur donna donc à chacun le mot et les consignes de cesser toutes actions et de suivre les consignes écrites. Les faits, bien que déguisés dans la missive, demeuraient limpides aux instruits de la corruption.

Citation:
Officier Kalimalice, Officier Albin,

    La déesse grecque a semble-t-il oublié de qui elle tenait sa puissance et son pouvoir. Quoique vous soyez en train d’entreprendre, stoppez-le et rejoignez moi non loin de l’auberge « Au repos serein ». Il est nécessaire d’instruire la déesse des exigences à l’endroit de ces débiteurs.


A très vite,
Aymeri de Bisac, Prévôt.

_________________

Ne croyez donc jamais d'emblée au malheur des hommes. Demandez-leur seulement s'ils peuvent dormir encore ? ... Si oui, tout va bien. Ca suffit.
Axelle
[Salon de l’Aphrodite, maison haute]

Antoine. Alphonse. Fichtre, comme c’était bon de les retrouver tous les deux.

Flâner dans les ruelles de Paris sans se soucier de la direction à prendre parce que cela n’avait aucune importance. S’émerveiller encore, toujours, du visage paisible d’Antoine endormi dans les bras de son père, une petite bulle coincé au creux de sa petite bouche en cœur. Se goinfrer de pain aux noix tout chaud et avoir les doigts poisseux de fruits confits. Ne parler de rien qui ne soit aussi léger que le cocon duveteux refermé avec soin sur cette poignée de jours parisiens. Nul mot difficile. Nul aveux des peines, des doutes, des tristesses, ni mêmes des joies égarés au fil de cette longue séparation. Chaque chose en son temps. Ils viendraient après leur bannissement, pour qu’aucun nuage n’assombrisse le ciel parisien couvant les flâneries complices. Après la guerre. Après la poussière des chemins. Après le sang sur sa lame. Après le cliquetis des armes comme seule note de musique, c’est ainsi qu’Axelle avait voulu cette trêve, et c’est ainsi qu’Alphonse la lui avait offerte.

Oh, non qu’elle n’aimait pas sa fonction de garde royale. Tout au contraire. Elle aimait cette excitation délicieuse qui chatouillait son ventre quand à chaque seconde, tout pouvait basculer du calme le plus serein à l’alerte la plus vive. Elle s’épanouissait dans ce devoir de discrétion et de vigilance tout en affutant chaque jour toujours davantage la lame de ses couteaux de ses danses meurtrières. Mais ce qui la distrayait certainement le plus, était cette curiosité à son égard, dès lors qu’un villageois l’apercevait dans l’ombre du Roy. Pour elle qui ne cherchait pas de reconnaissance ou d’élévation particulière, cet attrait neuf qu’elle suscitait quand elle hasardait ses pas en taverne la faisait franchement marrer. En catimini, elle se régalait à étudier l’impatience et la frustration des fouineurs face à son acharnement à ne répondre à aucune de leurs questions, les devinant bouillir d’une indignation frustrée qu’ils hésitaient et peinaient à insinuer. Intimider par le seul pouvoir d’être l’une des ombres du plus Grand était tout à la fois incompréhensible et irrésistiblement cocasse. Certainement finirait-elle par en être blasée, mais pour le moment, cette découverte ne cessait de l’intriguer et de la captiver.

Mais si elle se sentait comme un poisson dans l’eau dans cette fonction, le plaisir de retrouver sa robe rouge et d’envoyer valser dans un coin l’uniforme de cuir et le bandeau sombre où elle emprisonnait ses boucles, s’en voyait décuplé. Quant à retrouver Alphonse et Antoine, cela n’avait simplement pas de prix.

Pourtant, si son temps n’était pas compté pour une petite semaine, il n’en allait pas de même pour Alphonse. Aussi, de retour au lupanar, abandonnant indignement le Chat à son sort, elle lambinait encore, légère et joyeuse. Et ce fut sur Hubert qu’elle déversa sa bonne humeur, tout en jetant de temps à autre un regard distrait sur les tentures luxueuses du salon du lupanar. Elle babillait la Gitane, tout aussi bien de la guerre du Berry que du Trésor niché dans ses bras. Joyeuse cacophonie !

_________________
Albin.
[Cour du châtelet, en plein entrainement]

Tombé du ciel à travers les nuages*? Ou un hasard?
Non!

Alors comment l'Ar Sparfel avait pu acquérir une fortune aussi rapidement un peu avant son mariage?

Des écus comme s'il en pleuvait qui étaient venu garnir les coffres du désormais Baron.Personne n'avait posé des questions quand il avait fallu vider la demeure de Limoges pour transporter tout à Chinon surtout après des mois en armée sans recevoir une solde mais juste un peu de nourriture via un léger rationnement comme dans toute armée.
Un soir, comme ça un coffre contenant plus de 10000 écus était venu décorer la maisonnée bien vide de l'Ar Sparfel qu'il possédait à cette époque dans la capitale Limousine.

Mais ça...c'était avant le mariage du Albin avec Marylune. En parlant de Marylune, Suzanne la servante de celle ci, trouvait l'époux de sa maîtresse un peu étrange et se méfiait énormément de lui alors que Marylune elle était complètement aveuglé par l'amour qu'elle porte à son époux. Niaiserie quand tu nous tiens.


L'on savait le Albin loin d'être un ange, loin d'être aussi lisse qu'il peut le montrer en surface, que derrière son air coincé et prétentieux il avait aussi son côté sombre.
Toujours étant que personne n'avait posé de questions sur la provenance de sa petite fortune qu'il se construisait petit à petit.

Charmeur, manipulateur, joueur et parfois tyrannique d'accord mais corruptible? C'était bien une chose que personne pouvait imaginer.

La fortune qui lui était venue était tout simplement un pot de vin pour fermer les yeux sur les pratiques illégales de l'Aphrodite.

Or depuis quelques temps plus rien. Plus de coffre, plus de bourse, pas le moindre écus. Tout cela pouvait être juste un petit retard, ou un oubli, ou simplement quel le paiement allait se faire plus rare mais tout aussi important.

Dans ce moment de calme au guet de Paris, pas d'audience à la cour d'appel, pas de missions, Albin lui ne pouvait rester enfermer dans un bureau à rien faire alors il avait fait apporter des cibles afin qu'il s'entraîne à l'arc.

Les sifflements si doux des flèches se faisait entendre dans la cour principale du Châtelet, seul regret c'est que les cibles n'étaient pas des cibles vivantes et mouvantes. Quand on parlait de cruauté, Albin est un grand sadique, il aime la torture, faire mal, la souffrance il prend même grandement plaisir à faire mal préférant les morts lentes et pleines de souffrance, comme par le poison. Quel paradoxe quand on sait que l'Ar Sparfel est aussi un diplomate servant au sein des ambassades royales.

Le beau brun, oui beau car il plaisait énormément aux femmes et savait parfaitement en jouer, n'aimait pas être contrarié tout comme il aime pas les échecs certains n'étant plus de ce monde pour le confirmer or la nouvelle qu'on venait lui apporter allait fortement le contrarié.


Officier Albin !

Et vlan, le jeune Baron loupait sa cible du fait qu'on venait de l'interpeller, la flèche ricochant contre la pierre des murs du châtelet et manquant de peu de transpercer l'épaule de l'Ar Sparfel l'ayant juste frôler avant de terminer sa course dans une mannequin de paille.

En colère, le Albin jeta son arc sur le sol et attrapa par le col l'exempt.


Bordel ! Vous pourriez faire attention et ne pas débarquer comme cela ! C'est trop vous demandez?
Vous ne savez pas que c'est dangereux les armes? Vous mériteriez que je vous fasse empaillé !



J'ai un pli pour vous de la part du Prévôt.

Albin le lâcha et tendît la main.

Alors donnez moi ce pli.

L'exempt s’exécuta et le Albin en prit connaissance. Ainsi donc une petite descente à l'Aphrodite devait se faire.

Regardant l'exempt, Albin referma le pli avant de le brûler à l'aide d'une des torches disposée sur le mur.

Merci bien et maintenant hors de ma vue sinon vous me servirez de cible vivante.

Une fois l'exempt parti, Albin brûla le pli retourna à son bureau afin de mettre une cape et son capuchon sur la tête puis parti retrouvé Bisac.
_________________
Nej_ma
[ Aphrodite, Au bar ]

C'était calme ce soir. Trop calme à son goût. Le calme avant la tempête, comme certains le disaient. Ses yeux de biche parcourent l'air de rien le décor désormais familier de l'Aphrodite, lieu de débauche et de luxure, son point de chute sur Paris. Jusqu'à quand? Si elle avait connu quelques soirées plus ou moins lucratives, mais ce soir... Elle soupira, ses doigts caressa lascivement le verre encore plein. Discrète, elle ne se mêlait pas aux autres courtisans, embauchée à l'essai par Alphonse. Qu'avait-il pensé en voyant l'égyptienne? Elle n'aurait su dire. Elle avait besoin de travailler, elle était belle et ses atours exotiques la faisaient remarquer par plus d'un homme. Parfois des femmes. Nej'ma, s'ennuyait d'Alexandrie, de son marché aux odeurs épicées, ses bruits et aux vendeurs de tissus bigarrés. Paris, la pluie, l'humidité. L'étoile avait chu bien loin de son milieu...
Elle s'étira, féline, en espérant que des clients viennent ce soir, puis commença à siroter son verre, se composant une attitude régalienne, le port de tête haut, le regard mi-clos et la bouche étirée en un demi sourire entendu.

_________________

        Il n'est point de bête plus indomptable qu'une femme...
Adelaide.


[Derrière le comptoir, à l'Aphrodite]

C'était une soirée comme une autre pour la barmaid. Certains et certaines devaient hésiter à venir assouvir leurs vices ou leur perversité dans le lupanar pendant que d'autres avaient franchi le pas sans le moindre remord, en train de batifoler et de faire mille et une folies dans les chambres dédiées à cela. Elle était derrière son comptoir, tranquillement et sereine. Cela faisait quelques mois qu'elle était employée et elle se sentait vraiment comme un poisson dans l'eau. Trouver sa place, faire ses preuves n'étaient pas toujours choses aisées, mais la Flamboyante s'en sortait plutôt bien à son goût.

La jeune femme était curieuse de voir comment la soirée allait se dérouler, quelles surprises, quels évènements pourraient arriver et les divertir. Car malgré la routine qui pouvait être vue de l'extérieur, il n'y avait pas un seul soir identique. De nouveaux clients, de nouvelles envies, de potentiels courtisans ou courtisanes, c'était à chaque fois un renouveau quelque part. C'est ce qui lui plaisait, entre autre.

En train de nettoyer un peu le comptoir de marbre, désirant garder cette brillance qu'il dégageait, Adélaïde attendait que les clients s'adressent à elle pour les servir comme il se doit, avec courtoisie et respect, comme toujours.

Observation, discrétion et serviable étaient toujours de vigueur pour elle.
--Dacien2
[Devant le comptoir, à l’Aphrodite]

Et les nuits s’enchainaient toutes s’imbriquant les unes dans les autres pour se ressembler fatalement. S’il y avait bien une chose que Dacien adorait, c’était quand la lune était pleine pour assouvir les plus graciles distractions des hommes et des femmes passant au Lupanar avec de vrais fantasmes enthousiasmant en tout point. Et, pour oublier ce qui le hantait depuis son retour, quoi de mieux qu’une soirée de boulot avec ses collègues encore inconnus mais assez observés pour savoir qu’il ne se mélangerait pas avec eux. Evidemment, le Brun était revenu pour se sustenter de ce qu’il aimait le plus mais pas que. Seulement, si ce remord pouvait se taire à certains moments avec cette petite voix intérieure qui lui rappelait sans cesse ce qu’il avait fait, cela serait plus facile pour apprivoiser la nuit qui se préparait.

Et le masque se mit en place sur son visage en arborant la grande salle de la Maison Haute pour se diriger au comptoir. Un sourire en coin vers Adélaïde et de s’installer sobrement, un peu plus loin de l’Egyptienne déjà présente. Et oui, l’Arrogant était au courant qu’une nouvelle viendrait passer le test d’une première nuit de travail. Seulement un regard en coin et posant ses mains à plat sur le comptoir.


Bonsoir Adélaïde. Tout va bien?

Un soupir.

Hum….Un bochet pour ce soir s’il vous plait.

Poli, courtois mais tellement en retrait. Le verre servit, ses émeraudes glissèrent sur l’intégralité de la salle pour constater qu’une vieille connaissance se trouvait en ces lieux. Une commissure s’étirant, il leva son verre vers Axelle pour la saluer alors qu’elle était avec Hubert, le portier de la partie sombre du Bordel et….Un gosse dans les bras. Le sien? Il ne savait point et ne désirait pas étayer la question, préférant siroter son verre tranquillement et éviter de la déranger. Le Courtisan souhaitait plutôt attendre la clientèle qui risquait d’arriver plutôt que de répondre aux questions qui envisageaient des réponses personnelles.

--Adryan
[Au salon, installé sur une causeuse]

Discret ces derniers temps, mais non moins présent, d’un œil gris et froid, le Castillon observait les allées et venues. Si l’arrivée de Dacien ne le fit pas même ciller, l’Egyptienne lui arracha un sourire quand elle laissait dans son sillage les parfums d’orient dont il aimait tant se régaler, nostalgique d’un passé auquel il s’était finalement résolu à renoncer. Qu’il le veuille ou non, sa vie à présent était là, au sein de ce bordel qui le grignotait lentement, mais dont, pourtant, il ne parvenait plus à se dépêtrer quand chaque jour apportait son lot de responsabilités et de devoirs, et aussi, cet espoir auquel il se raccrochait désespérément que tout pouvait encore changer et que les apparences pouvaient être trompeuses.

Affalé plus qu’assis dans l’une des confortables causeuses du salon, à l’ombre d’une colonne le dérobant aux regards, d’une dextre désinvolte, le Rapace s’amusait à faire tourner la robe pourpre d’un vin qu’il n’avait pourtant pas même effleuré de ses lèvres. Adélaïde semblait au dessus de tous soupçons, mais malgré la volonté de passer outre son appréhension, malgré ses nombreuses tentatives, le vin restait marqué du gout violent et vomitif de ses délires poisseux.

Ce soir, pas plus que les précédents, Adryan n’userait sa voix et son souffle à charmer et enrubanner les clientes de promesses étourdissantes. Non, ce soir, comme les précédents, il veillait simplement à la sérénité des lieux en accointance avec Hubert et Lev.
Alphonse_tabouret
[Aphrodite, Bureau du comptable.]



La famille était un luxe que le chat s’offrait rarement, de par ses obligations le maintenant si fermement vissé à ce siège de bureau où il officiait, solitaire, de longues heures durant, et de par celles de la gitane qui la faisaient semer ses pas sur les routes de France, délaissant les frémissement de sa robe rouge pour l’habit guerrier de ses devoirs. Il était rare qu’Antoine ait la chance de contempler du haut de ses quelques mois, les visages de ses parents réunis, mais étrangement, là où de nombreuse situations auraient exigé une période d’adaptation pour s’approprier ce rivage raréfié, l’entente tacite de ces moments de paix s’installait naturellement aux premières secondes des retrouvailles.
Paris leur avait ouvert les bras au gré de quelques ballades, de quelques nuits tantôt fiévreuses, tantôt palabrées, jusqu’au réveil délicieux du bambin dont ils ne cessaient de s’extasier, pudiques silencieux même à l’intimité de leur havre parental, couvant de leurs regards noirs celui, papillonnant, de leur bâtard de fils.
Les heures passées en compagnie de maitresse et d’enfant avaient amené une paix à l’âme meurtrie de l’animal, trop occupé par les taches perpétuelles auxquelles il était assigné pour en mesurer l’ampleur, trop en colère pour en croire la profondeur, orgueilleux blessé dont la convalescence forcée du cœur passait par la négation. Le baume des heures simples, partagées, avait apaisé le temps de leur présence, les stigmates qu’il s’attachait à dissimuler sous les apparats du costume qu’on lui demandait. Et l’Aphrodite demandait ; perpétuellement, constamment, capricieuse, affamée, la bouche du bordel réclamait les attentions constantes de tous, les siennes en particulier, esclave au sein même du ventre rougeoyant qui, s’il ne vendait pas sa chair pour l’entretenir, vendait ses précieuses aptitudes. Il avait bien fallu, après lui avoir échappé quelques jours trop courts, reprendre la place où elle l’attendait, impatiente que l’on s’occupe d’elle, entêtée dans ses demandes et ses exigences et il aurait presque cru entendre un soupir de soulagement exhalant des murs lorsqu’il avait pris place à son poste en début d’après-midi, délaissant le coquelicot et l’héritier à des saveurs moins chiffrées.

Depuis, les heures s’égrenaient, muettes, et Alphonse, concentré, s’appliquait à décrypter chaque ligne de chiffres pour en extraire la moisson dorée promise sans se douter qu’au dehors, l’agitation menaçait d’envahir la soirée étendant ses ombres sur la capitale.

_________________
--Edgarleon
[Au salon, avachi sur une causeuse]

Avachi sur une causeuse, son verre d'absinthe dans une main, Edgar Léon regardait la petit fée verte s'ébrouer calmement sur son bras. Point de fumée cette fois ci, il avait renoncer à la bouffarde pour quelques temps. La petite Dame aux ailes de libellule, toute de vert vêtu jouait calmement sur l'avant bras du loup. Il ne s'en préoccupait pas, la guettant tout de même du coin de l’œil.

Pour l'heure, quelque chose d'autre captait son regard. Le blond braqua son regard dessus. Il s'agissait du séant de Nej'ma. Edgar en passant, tel le loup qu'il était avait flairé son odeur comme il aimait à le faire.. Sentir une femme, pour lui était aussi important que de le regarder. Pour qu'une femme lui plaise, il fallait tout un ensemble de choses, la question olfactive n'était pas à éluder. En passant derrière elle, il avait inspiré longuement son odeur. . Ce parfum ne venait pas d'ici, du moins pas de ces contrées. Une mauresque ? Une sarrasine ? La deuxième option semblait plus probable car mal grès la pénombre sa peau ne semblait point aussi sombre que l'ébène. Il repensa à cette histoire de vénus hottentote, qu'un vieux fou racontait à qui voulait bien l'entendre., Perdu dans sa contemplation, il laissa vagabonder dans son esprit toutes sortes de pensées obscènes.

La petite fée verte jouait sur sa cuisse, il la chassa d'un revers de main, celle ci s'en retourna patauger dans le verre. L'image d'Adelize lui vint, sans savoir pourquoi. A bien y penser elle lui faisait penser à l'ingénu qu'il avait spolié. Elle avait la même innocence au fond des yeux. Qu'importe Edgar ne devait point se laisser attendrir par de jolis yeux, sa vie était en danger. Adelize lui rendait tout de même de menus services, portant ses courriers, entretenant sans le savoir ses petits trafics et ses petites affaires...

Un regard circulaire pour voir qui était là, ce qu'il se passait. Le tableau était immuable, le temps passait et les soirées se ressemblaient. Chacun était dans son coin, jouant son rôle ou l'attendant ..Un regard à la fille aux cheveux de feu derrière le bar, avant de poser ses azurs délavés sur Dacien, puis sur Adryan embusqué derrière une colonne. Ses yeux ciel se posèrent ensuite sur la petite dame verte aux ailes de libellule, sachant qu'elle n'existait que dans son esprit quand son alcoolémie commençait à monter un peu. Il l'a prit sur un doigt, jouant avec. Elle avait l'air préoccupée ce soir, comme si des événements se préparaient en coulisse, des événements qui changeraient peut être le cours de la vie d'Edgar Léon...
Kalimalice
[cour du Chatelet .le faire ou ne pas le faire la est la question ? ]

La rouquine n’était pas femme facile, ni enclin à la magouille .Mais les années avaient passées et les innombrables services qu’elle avait rendu à la couronne lui avait laissé la bourse bien vide. Alors une fois n’était pas coutume et ces écus dit sale ne salirait point la bourse de la Cheroy mais ne ferait que du bien à sa vie.

Aussi des qu’elle reçu l’invitation ou plutôt l’ordre de Bisac, nouveau prévôt de la capitale, homme peu affable avec qui discuter semblait chose impossible. Mais qui vivait dans l’opulence surement pas grâce à son salaire, mais grâce a des pots de vin d’établissement peu recommandable de la capitale .La Cheroy n’étant pas dupe de ce qui se tramait, la petite voix au fond d’elle lui dit pourquoi pas toi.

Alexandre son époux était loin d’ici, espérant que personne n’aille lui racontait se que faisait sa femme .Elle se décida et sombra dans le côté obscur, sans se faire attendre elle alla se vêtir et n’oublia pas de mettre cape pour encapuchonner son minois .Pour une fois elle remonta sa tignasse rousse en chignon et ne laissant pas dépassé la moindre mèche,

Respirant un bon coup sure de son choix, aprés un tournis dans sa tête


Vas y personne ne saura, non reste toi-même Kali

En faite avoir une conscience ce n’est pas aisé de se retrouver partagé entre deux choix si différent.

Allez c’était dit !


J’y vais

Elle enfourcha sa monture se rendit au rendez vous rejoindre Bisac et Albin .Un pincement tiraillait sa poitrine, pas facile de changer de cap tiendrait elle jusqu’ ‘au bout ce nouveau cap si loin de ce qu’elle était ?

Respirant un bon coup sure de son choix, aprés un tournis dans sa tête


Vas y personne ne saura, non reste toi-même Kali

En faite avoir une conscience ce n’est pas aisé de se retrouver partagé entre deux choix si différent.

Allez c’était dit !


J’y vais

Elle enfourcha sa monture se rendit au rendez vous rejoindre Bisac et Albin .Un pincement tiraillait sa poitrine, pas facile de changer de cap tiendrait elle jusqu’ ‘au bout ce nouveau cap si loin de ce qu’elle était ?
--Angella
Le bordel s’animait.
Que dire d’une énième nuit naissante, aux yeux de l’une des nombreuses petites souris des lieux, ce n’était que l’enchainement d’une routine déjà bien encrée, ponctuée parfois de rebonds inattendus, qui alimentaient les bruits de couloirs l’espace d’un temps.
-trois qu’ils étaient !
- dans les vestiaires ?
-j’comprend mieux l’bazzare qu’il y règne tout l’temps.


Deux chuchoteuses perturbaient la quiétude du salon, méme cachée par l’ombre des colonnes, leur gloussement assuraient la présences d’intruses, la petite silhouette, aisément reconnaissable, se sépara de sa compagne, laissant ses pas la mener au bar tout proche, loin était le temps ou la vue d’un chaste baiser la faisait rougir, a présent les choses de la chair la rendait curieuse, même si elle restait encore vierge dans bien des domaines.
Le regard azure de la petite chose balaya la grande pièce, Adrian semblait bien plus noyé par ses pensée que par son vin, le nommé Edgar, avachit dans un coin, dont la nature méme lui étaient encore inconnu, a l’image de ses courtisans, la paresseuse Aphrodite s’éveillait lentement.

-bonsoir.

D’un sourire polie, la petite brune salua les présents au comptoir, glissa derrière, cherchant tablier, plumeau et plateau, prête a revêtir son costume de bonne servante.

-Dacien, je te croyais fidèle au cidre.





--Dacien2
[Toujours au bar, avec Angella]

Dacien fut surpris par une petite silhouette brune aux azurs clairs qui débarquait de derrière son dos avec ce silence commun aux personnes travaillant au Bordel. Sa chevelure attachée comme à l’habitude, en chignon pour ne laisser retomber qu’une mèche plus courte sur son regard intelligent avec ce joli minois de petite juvénile qui lui allait si bien. On lui aurait donné le Bon Dieu sans confession. Elle aimait écouter les rumeurs qui parcouraient l’Aphrodite pour les garder pour elle seule et faire des vérifications lorsque le temps s’y prêtait. Une gorgée prise et avalée en faisan naviguer sa pomme d’Adam et le contenant reposé sur le comptoir avec ce regard baissé un brin.

Angella. Le cidre m’a abandonné.

Un sourire en coin.

Toujours soubrette? Tu n’as pas encore franchi le cap?

Et de ses jades se posant sur elle.

Je veux l’exclusivité

Un sourire taquin en la voyant se préparer pour la soirée. Angie faisait partie de ces femmes-enfants que l’on devait garder à l’œil pour éviter tout problème avec un client si d’éventualité en éventualité, il devait y en avoir. Une des seules à ne pas mépriser Dacien depuis son retour et cela faisait agréablement du bien. Et ses rétines firent encore le tour du salon non loin du bar pour apercevoir l’ancien Enivreur des lieux sur qui il ne laissa pas trainer ses pensées ni ses verdures pour se porter directement sur Edgar. Personnage du Lupanar arrivé sous peu dont il ne savait encore quoi penser. Gestes bien bizarres et regard bien vidé par l’ébauche de temps à autre. Mouais. Un jour peut-être s’attardera-t’il sur lui. Mais pour l’heure, la porte laissait passer un filet d’air frais avec l’accoutumance de la clientèle qui arrivait progressivement.

Bisac
[Abords de l’Aphrodite, dans une rue - Paris]

Bisac patientait. Une petite pluie commençait à tomber et les pavés de la capitale ruisselleraient bientôt. Il observait ainsi le petit manège de la rue. Les commerçants rentraient leur devanture, les passants laissaient peu à peu la place à de louches individus. Les cambrioleurs, drilles et courtauds de bouanche remplaçaient les mendiants, coquillards et autres rifodés. Bientôt des chaises à porteurs et autres voitures privées s’arrêteraient aux portes du bordel et leurs augustes occupants iraient plonger avec volupté dans les méandres des corps. Mais avant que l’Aphrodite ne s’éveille complètement avec ses libidineux visiteurs, elle connaîtrait une petite visite. Peu courtoise en l’occurrence.

Encapuchonnés, les deux officiers du guet le rejoignirent. Les trois personnages attendaient donc, à l’abri des curieux, sous une porte cochère. Le Prévôt avisa rapidement l’officier Kalimalice.


Ravi que vous ayez décidé de vous joindre à nous. Croyez-moi, vous trouverez largement votre intérêt en participant à nos accords avec l’Aphrodite. Quant à vos principes … Laissez de côté pour une fois.

Puis à l’adresse de tous.

Bon, ces ribaudes et maquereaux ont cru judicieux de cesser leur participation à notre mutuel engagement. Or, nous ne pouvons le tolérer. Nous ne sommes que trois car, pour l’instant, je préfère ne pas mêler le reste de nos effectifs à cette histoire. Si cela se complique, je n’exclus pas de prendre le risque d’une descente plus musclée et d’en mettre un ou deux aux fers pour l’exemple. Nous devons démontrer qu’aucun commerce, tripot, bordel ou autre ne peut se passer de notre protection. L’Aphrodite n’est pas la seule à payer pour sa tranquillité, cette situation ne doit absolument pas faire penser que le guet est incapable de gérer ses investissements. On débarque et on avise le tenancier ou son comptable de ses engagements. Si certains ou certaines se mettent en travers de votre route … Faites ce que vous avez à faire. Mais n’oubliez pas que notre but et de ramener l’Aphrodite dans notre cercle de débiteurs, ne soyez donc point trop violent avec leurs filles. La subtilité de la chose résulte d’un juste dosage entre crainte, violence et retenue.

Trêve de palabre, allons-y !

[Aux portes de l'Aphrodite - Paris]

Coups de tête à gauche et à droite, Aymeri dégaina son épée et traversa la rue. Les deux officiers avec lui, il tambourina à la porte de l’institution.

Au nom du Roi ouvrez ! Ici le Guet ! Je vous somme d’ouvrir cette porte !

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Ne croyez donc jamais d'emblée au malheur des hommes. Demandez-leur seulement s'ils peuvent dormir encore ? ... Si oui, tout va bien. Ca suffit.
--Angella
[Au bar]

a tâtons, la petite chose saisit son tablier de soie, le noua fermement a sa taille, avant d’emporter son plumeau du bouts des doigts, ces gestes habituelles, devenu rituel au fils du temps, avaient enveloppé la jeune femme de la frêle sécurité des choses qui se répètent, « quotidien » étant un mots trop rangé pour un lieux comme l’Aphrodite.

- pourquoi voudrais-je changer tout de suite ? L’état de soubrette n’est pas si mal, une tenue agréable, et la générosité des clients qui m’offrent à boire de temps en temps, sans me faire avaler autre choses que leurs interminables histoires …

Plantée face a Dacien, Angella surprit le double sens de ses mots, rosissant, elle adressa un demi-sourire au courtisant, a force d’entendre les joutes verbales des habitants du lupanar, la voila qui prenait le pli.

-quand a l’exclusivité, nous en reparlerons âpres quelques hydromels.

Accompagnée d’une risette amusée, la réponse se montra aussi légère que la question, un échange simple, sans arrière pensée, si non d’assouvir une gourmandise d’enfant, parler librement était rare en ces lieux.
Bien qu’au bar, la soubrette entendit les coups sourds d’un poing sur une porte, n’apercevant de la sommation qu’une vague voix étouffée, les clients habituels prêchaient plutôt la discrétion, ou alors celui là était particulier.

Il l’était, en effet.


Nej_ma
[ Au Bar ...]

Calme ... Les courtisans venaient, allaient, les uns après les autres... Chacun eut droit à un rapide coup d'oeil, discret. Elle avait eu droit à une petite description de chaque courtisan et de leurs noms par une servante, quelques heures auparavant, avant qu'elle ne se prépare minutieusement, un bain parfumé aux senteurs d'ambre et de lotus, une pointe d'essence de rose dans le cou, elle dégageait également un léger effluve d'encens dans son sillage. Les yeux soulignés de khôl noir, le teint réhaussé d'un fard discret aux reflets dorés.

Elle aperçut et identifia le beau Dacien, qui commanda un verre au bar après lui avoir accordé un bref coup d'oeil. Adryan, qui s'amusait avec son verre de vin, semblait répugner à le boire. Étrangement, elle se sentait attirée par lui, pour éluder le mystère qui semblait sourdre de sa personne. Une aura étonnante, qui l'intriguaient, simplement. Edgarleon, qui louchait sans se cacher sur son séant tout en taquinant son verre d'absinthe, qui avait semblé la flairer en passant à ses côtés. Et une soubrette, que le beau Dacien avait appelé Angella. Elle répondit par un sourire poli à son salut. Elle fit tourner le contenu de son verre de vin, et le goûta. Si Adryan répugnait à le boire, peut être que ce vin était mauvais, trop acide, ou trop tannique, trop vieilli, voire au goût de bouchon? Ici? Elle trempa ses lèvres dans le nectar, délicieux évidemment.
La soirée venait à peine de commencer, les clients allaient certainement arriver après le coucher du soleil. D'un geste élégant qui fit cliqueter ses fin bracelets dorés, elle rejeta sa chevelure ondulée et brillante dans le dos. Elle était détendue, se sentait bien dans ce lupanar, une ambiance calme et feutrée avec ce qu'il fallait de sensualité et d'érotisme pour aiguiser les sens. Sauf que ...

Citation:
Au nom du Roi ouvrez ! Ici le Guet ! Je vous somme d’ouvrir cette porte !


Elle sursauta, se raidit, tout en se murmurant Anwar ... Le prénom de son frère honni. Mais non, c'était le guet. Un rapide coup d'oeil circulaire, pour jauger la situation. Peut être était-ce normal, attendu, courant? Elle vrilla son regard sur Adryan, dont l'attitude lui donnerait un indice sur l'attitude à adopter.
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        Il n'est point de bête plus indomptable qu'une femme...
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