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[RP] La corruption revêt des déguisements infinis.*

--Dacien2
[Le bar. Le meilleur endroit]

Il sourit amusé à la Soubrette presque rassuré de s’apercevoir que certaines choses n’avaient pas changé au final. La servante était et désirait le rester ce qui, comme un contraste, le réjouit. Pour sûr que cette jeune femme avait bien raison de patienter. Pour lui, une fois que vous y aviez goûté, vous ne pouviez plus vous en défaire. Et les personnes changeaient avec le temps à pratiquer ce don du plaisir auprès d’inconnus. Angella faisait partie de ces personnes qu’il tenait en respect. Elle était fervante partisante de laisser de côté les quelques histoires enchainantes à ces peines, ces doutes et ces colères qui vous renfrognaient à force d’y penser. S’il y avait bien quelqu’un pour vous les faire disparaitre, c’était elle, avec ce sourire angélique que l’on gardait à l’esprit un moment.
Et un éclat de rire, léger et sombre en même temps. Le rose venait colorer ses joues avec sobriété. Sans le vouloir vraiment, Dacien l’avait prise à partie et comptait bien à ce que sa virginité puisse durer encore.


Le plus tard possible ma Belle.

Il n’aurait pu dire autre mot. Et parce que l’on ne le changerait pas.

Tu ne peux, déjà, te passer de moi. Tu ferais comment après……

Une gorgée tombant de suite dans son gosier. Pourquoi montrer ce qui pouvait vous tourmenter. Autant le cacher et garder à l’esprit que le meilleur restait à venir.
Le balbutiement résonnait entre les murs du salon tout en observant le petit monde s’agiter gentiment. Mais une surprise vint se joindre à la soirée qui se profilait pourtant jouissive.

Dacien fit vaciller ses émeraudes à travers le salon pour se retrouver devant la porte. Le Guet….Un étonnement d’entendre sa venue et une interlocation. Jusqu’ici le Lupanar avait eu la paix grâce aux manigances du Comptable. Serai-ce que la fin de la tranquillité avait sonné? Le bochet se finissant comme pour s’éclaircir la voix.


Un client mécontent! Que l’on appelle le Flamand!

Autant s’en débarrasser de suite avant qu’il ne pourrisse leur nuit.

--Adryan
[Du salon à la porte, en s’arrêtant rapidement au bar]


"Au nom du Roi ouvrez ! Ici le Guet ! Je vous somme d’ouvrir cette porte ! "



La valse carmine se figea net dans son écrin de verre. Les anthracites se relevèrent pour s’ancrer à la porte tambourinée alors qu’un voile de silence surpris avalait le lupanar. La soirée ne serait pas aussi tranquille que le Castillon l’avait espéré. Sans précipitation, le verre fut déposé sur le guéridon et dans un soupir résigné, Adryan délogea sa carcasse fatiguée du confort de la causeuse. Quelques longues enjambées lui suffirent à gagner le bar, devinant les causes de cette visite nocturne qui n’augurait rien de courtois. Mot d’ordre, ne pas alerter plus que nécessaire. Furtivement, il se pencha à l’oreille d’Angella, remisant aux oubliettes, face la situation, la nausée qui le prenait dès lors que le parfum de Dacien s’invitait à ses narines.


Alphonse doit être dans son bureau. Dis lui que le guet est là et qu’il doit venir sur le champ. Fais vite. Et sans même attendre le moindre acquiescement de la petite chose, les pas reprirent, battant au sol d’une détermination farouche. Les verrous de la porte glissèrent dans un cliquetis familier, dévoilant trois silhouettes se nimbant incongrument de la lueur rouge de la lanterne les surplombant.

Bonsoir Messires. Le regard gris se plissa pour scruter l’ombre rougeâtre. Dame. Si la sommation avait éclatée entre les murs de soie comme une offense au luxe et aux murmures qui s’y épanchaient quotidiennement, la voix du Castillon était basse, profonde, presque enveloppante, marquant le contraste d’un affront jusque dans le choix de mots les plus policés. Bienvenue à l’Aphrodite. Pourtant, dans le regard gris, rien, hormis le givre le plus impersonnel. D’un pas, le portier improvisé s’effaça pour convier ces hôtes particuliers à entrer sur une brève inclinaison de la tête. Je vous en prie. Adryan n’était pas au fait de tous les détails unissant le Guet corrompu à l’Aphrodite, néanmoins, il en savait assez pour estimer que la somme rançonnée était une aberration. Bien trop élevée pour le service rendu. Soit, le Guet en contre partie fermait les yeux sur le commerce de la maison basse, mais l’Aphrodite se suffisait à assurer par elle seule sa sécurité, quant à l’aide promise pour assurer un monopole parisien, ce n’était qu’une belle foutaise. Qu’un ramassis de promesses dont le lupanar n’avait pas vu encore la couleur. Mais à moins que les gens d’armes face à lui ne se montrent trop agressifs, la courtoisie, règle première de l’établissement, serait de mise.
--Angella
La petite chose refusait d’entendre les mots aboyé a la porte, les comprendre signifiait accepter que cette soirée soir sa dernière a l’Aphrodite, dire a dieu a cette vie, bien que malsaine, pourtant douce et sans encombres, à présent la peur se lisait dans ses yeux azure, déjà son imagination affolée voyait l’endroit inondé d’hommes armés, les rideaux arraché, l’Aphrodite saccagé, sa silhouette menu au font d’un cachot, voila plus d’un an que la demoiselle s’était vu ouvrir les portes du lupanar, jamais un contrôle, pas une amende ...


D’abord immobilisée par son affolement, elle ne remarqua pas tout de suite Adryan en approche, l’ordre du courtisant donné dans un souffle acheva de l’apeurer, le temps d’une inspiration, la soubrette s’éveilla et ses jambes se murent, presque d’eux même, à la seconde ou la raison reprit ses droits, elle cavala alors dans les couloirs, persuadée qu’il n’y avait rien à faire d’autre que d’obéir, de le prévenir, et arriva essoufflée à la maison basse, ouvrant grand la porte du lieu prohibé.

-Alphonse, le Guet, ils sont à la porte !


Ade.lize
[Dans les rues parisiennes, alors que le guet arrive à l'Aphrodite]

Les galoches de bois qui protègent les bottes d'Adelize claquent sur le pavé des rues de Paris alors que L'Aphrodite se rapproche.

Il y a quelques jours déjà qu'elle fait des aller-retour entre le Cheval Rouge où elle loge et l'Aphrodite où elle travaille, si on peut dire ainsi, pour Edgar et qu'elle est le lien qui relie l'homme au monde extérieur. Entre le blond et la petite commence à se tisser un lien, si ce n'est de confiance, au moins de nécessité. Elle a besoin de son argent. Il a besoin de ses services. Elle ne pose pas de questions, va là où on lui demande d'aller. Murmure dans des oreilles louches quelques mots qu'elle ne comprend pas, glisse dans des mains crasses des billets dont elle ne cherche pas à connaitre la teneur.

Toujours les messages émanaient d'Edgar. Va là-bas. N'attends pas de réponse. Va voir untel, dis-moi quelle tête il a fait en lisant. Reste discrète. Décris-moi qui était dans la taverne. Alors, en plus des mots qu'il lui faut retenir, il lui faut aussi apprendre à décrypter les corps, les attitudes, les regards pour lui raconter, pour lui décrire, lui faire vivre ce qu'elle a vu, vécu et qu'il ne peut voir et sentir qu'au travers de sa perception à elle. Elle garde pour elle d'autres impressions, d'autres regards. Celles et ceux qui lui sont destinés, à elle. Chair fraîche en goguette dans des bouges crades ou jeune fille coincée dans les griffes d'un fauve dangereux, en cavale, selon ce que les gens voient en elle.
Mais ce soir, le message était venue à elle, à l'auberge, dans sa chambrine. Dans la peau d'un gamin pouilleux, qui avait tambouriné à la porte de sa chambre et lui avait lancé quelques mots avant de repartir aussi vite qu'il était venu.

Voilà pourquoi elle galope. Voilà pourquoi les ruelles résonnent sous ses galoches. Voilà pourquoi elle se précipite dans l'antre de la déesse qui se rapproche.
Elle ralenti à quelques pas de la maison close, se glisse dans les ombres des portes cochères pour ne pas attirer sur elle les regards, et reprend son souffle tant bien que mal.


[Dans la maison basse, devant la porte d'Alphonse, elle aussi]


De l'Aphrodite, elle ne connait que la maison basse. Elle a appris à s'y glisser, s'y fondre, jusqu'à la chambre d'Edgar. Les autres pièces lui sont inconnues aussi, même si elle les a identifiées. Le bureau du comptable, les cuisines, les cours et les salons. Quand elle vient, elle ne fait que passer. Elle a échangé quelques mots avec le portier, avec Angella, mais rien de plus que des formules de politesse. Mais ce soir, il lui faut trouver Edgar dont la porte est resté close à ses appels.

La voix de la soubrette devant la porte ouverte d'Alphonse lui fait tourner la tête. Tant pis si les deux sont en conversation, elle doit délivrer son message, elle le délivrera.


Angella ! Où es Edgar ?
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Alphonse_tabouret
[De la maison basse à la Maison Haute]


Retranché dans le confort perpétuellement silencieux de la Maison basse, l’agitation du ventre rouge de l’Aphrodite ne parvenait généralement à égratigner sa concentration qu’aux heures les plus chargées de la nuit, empourprées de rires ou de quelques bruits de pas dansés, élève appliqué à son travail qui avait pris pour pli l’immersion à la tache jusqu’à ce qu’elle soit entièrement finie. Les pas précipités dans l’escalier attirèrent son attention bien avant qu’Angella ne surgisse dans son bureau, oubliant, dans la panique, les règles en vigueur qui voulaient que l’on ne dérange jamais le comptable sans en avoir reçu l’approbation aux travers de l’invitation à y rentrer. La tête était donc déjà tournée vers la porte quand elle s’ouvrit et la concentration sabotée d’une curiosité nette, car s’il avait posé lui-même les lois en vigueur dans cette partie du lupanar, il savait également que la soubrette les avait toujours scrupuleusement respectés et qu’elle n’y aurait jamais dérogé sans une bonne raison.
Et la bonne raison pointa entre les lèvres femelles, annonçant au travers d’une mine inquiète, le motif de sa course

-Alphonse, le Guet, ils sont à la porte !

Si, au sortir d’une discussion avec Etienne et Adryan, ils avaient décidé de ne plus graisser la patte gantée de la prévôté, Alphonse ne s’était pas attendu à ce que le directeur même du bordel manque à l’appel le jour où le guet viendrait sommer quelques explications, et un instant, la colère éprouvée vis à vis de l’amant fut dissoute au profit du besoin féroce de sentir sa présence à ses coté, son arrogance houleuse et ses directives brutales pour régler ce genre de conflit. Quelques secondes s’égrenèrent, silencieuses, de quoi laisser aux blessures d’ego du chat le temps nécessaire à palpiter de nouveau de cette rage sourde qui cohabitait si étroitement avec son désespoir jusqu’à prendre le dessus et à la silhouette d’Adelize celui d’apparaitre dans l’encadrement de la porte, interrompant l’annonce d’une question somme toute déplacée à un tel moment.

Angella ! Où est Edgar ?

Si vous ne l’avez point trouvé dans sa chambre, Demoiselle, c’est qu’il est actuellement à son poste à la Maison Haute, répondit-il calmement, les mots ourlés d’un froid délicat, soulignant l’impolitesse de la donzelle en repoussant le livre de comptes qu’il avait sous les yeux jusqu’alors, plus qu’une réelle offuscation de cette entrée bruyante dans le monde de silence qu’il imposait entre ces murs. Il semblerait que la Prévôté soit à notre porte, aussi, je vous prierai d’agir avec plus de retenue si vous vous décidez à l’y rejoindre ou je vous ferai redescendre moi-même.
Lové dans un costume fait de rancœurs envers l’absence du Griffé, déterminé plus que jamais à ne plus se laisser submerger par le vide qu’il avait laissé, lentement, le comptable se leva, passant une main badine sur l’une de ses manches pour en chasser le pli, toujours soucieux de renvoyer l’image la plus indolente au public l’observant malgré les heurts et les remous, et, s’approchant d’Angella, lui offrit un sourire en replaçant derrière l’oreille du petit bout de femme, une mèche qui s’était libérée dans sa course.
Je vous remercie de la commission, Angella. Pouvez demander à Adelaïde de me servir quelque chose à boire ? lui demanda-t-il en les invitant à regagner l’étage en sa compagnie, jetant un coup d’œil, une fois les dernières marches de l’escalier franchies, au personnel présent dans le salon, visualisant la silhouette d’Adryan devant la porte entrebâillée, rassuré indubitablement de compter Hubert dans le lot des présences, doucement contrarié d’y trouver encore Axelle et Antoine sommeillant à ses bras rouges. Jamais le chat n’avait souhaité mêler le coquelicot aux affaires entreprises entre ses murs, qui plus est depuis qu’elle avait fermé l’atelier de peinture un temps occupé, soucieux de la préserver de ce monde faits de concessions perpétuelles aux ombres comme à la conscience, inquiet de voir à nouveau une quelconque langueur s’insinuer à son regard noir… Le Guet n’avait décidément pas choisi le meilleur moment pour venir réclamer son pot de vin et pourtant, avec la lenteur dont il ne se séparait jamais, Alphonse s’attacha à garder à ses lèvres, le sourire discret qu’il offrait toujours en pâture à la Maison Haute, se dirigeant d’un pas calme vers la porte d’entrée pour accueillir leurs hôtes, déposant au passage sur le front de la gitane un baiser fugace avant de présenter sa silhouette aussi élancée qu’insolente à ses invités
Messires, Dame… Bienvenue à l’Aphrodite.
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Albin.
[Abords de l'Aphrodite, dans une rue]

La pluie tombait. Mélanger à la nuit, c'est la fripouille qui prenait possession des lieux.
Un chant populaire dit " Il pleut il mouille c'est la fête à la grenouille" sauf que là on changerait bien par "Il fait nuit il mouille c'est la fête de la fripouille".

Albin avait rejoint Bisac avant que Kalimalice se joignent à eux.

L'Ar Sparfel se retenait de dire "Qu'est ce qu'elle fait là?"
Non Albin ne déteste pas l'ancienne prévôt de Paris !
Non Albin n'a rien contre la Cheroy.
Le seul problème c'est de savoir si elle vendra la mèche, a t'elle les reins assez solides pour ça? Kalimalice étant quelqu'un d'intègre et on était loin de la vraie Kalimalice.

Bon maintenant que le petit groupe du guet était réuni, Bisac prit la parole dans un premier temps rien que pour la Cheroy, dans un second temps aux deux officiers du guet dont Albin.

En l'écoutant, Albin comprit que par le reste de l'effectif du guet il ne manquait en réalité que Wendoline et Hersent, cette dernière étant la mère adoptivie du Albin et a entendre parler d'en mettre un ou deux dans les géôles..


Je me ferais un plaisir d'en séquestrer, et si besoin de torturer? C'est que bientôt je manquerais de cible vivante..

Forcément le Albin rigole même s'il en est pas loin d'être totalement franc pour le coup, la seule chose de faux c'est qu'il ne se servirait pas de prisonnier comme cible vivante, s'il faut torturer pour obtenir ne serait ce que quelques mots alors il faut torturer.

Il était temps d'y aller, de rejoindre l'Aphrodite et de faire une descente et mettre un peu de pression.

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Axelle
[Salon de l’Aphrodite, maison haute]

L’ordre tonna derrière la porte, coupant court à toute légèreté et badinage avec Hubert soudain aux aguets. Aux aguets, réflexe ancré à ses veines, la Gitane ne le fut pas moins, dressant le menton et plissant les yeux. Les amandes noires glissèrent sur les silhouettes éparpillées au salon, guettant chaque réaction qui ne tardèrent pas. Tout sembla s’allonger un temps qui n’en finissait pas d’attente avant de se précipiter dans une chorégraphie magistralement huilée. La porte fut ouverte et un courant d’air froid lui hérissa l’échine de ce parfum qu’elle connaissait par cœur. Celui de ces petits moments de calme avant la tempête. Le baiser flamand à son front la tira de son observation silencieuse, et ce fut d’un furtif sourire qu’elle y répondit. Déjà derrière elle, trottait un pas pressé qu’elle reconnut sans l’ombre d’un doute. Pernette, la vielle nourrice, certainement contrariée dans son orgie confiturée par la chape étrange s’abattant sur l’Aphrodite, posait sur elle un regard tant pressé qu’inquiet.


Dans un sourire qui se voulait rassurant, la Gitane déposa Antoine entre le bras flétris d’années, puis glissa une bourse dans la poche de cette dernière. Sortez par la maison basse et rentrez à l’Ile Notre Dame. Demandez à un homme de main d’vous trouver une voiture pour se faire. La Gitane se perdit dans les billes noires l’observant, un pouce doucement glissé entre les lèvres roses et après avoir déposé un baiser au minuscule front lisse, regarda enfant et nourrice s’éloigner dans les méandres de la maison basse. Alors seulement, la Garde Royale se détendit un peu, piquée de curiosité de savoir ce qu’au nom Roy, il était attendu d’Alphonse. Si son attention était piquée au vif, sa prudence ne le fut pas moins. De quelques pas silencieux, elle recula dans l’ombre d’un pilier à la droite du vestiaire où d’un bref regard, son couteau laissé en consigne fut repéré et glissé habilement à sa ceinture. Elle n’interviendrait pas, à moins d’y être forcée, et il était inutile d’être génie pour savoir quel coté elle choisirait alors. Mais pour le moment, confiante en la dignité des forces de police parisiennes, elle se contenta de s’adosser nonchalante au pilier de pierre et d’attendre que les hommes du guet entrent. Et que cette fichue porte soit enfin refermée pour que cet agaçant courant d’air frisquet arrête de la faire frissonner.

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Kalimalice
[Sous une porte cochère aux côtés du prévôt Bisac et d’Albin]

Quand elle les rejoignit encapuchonnée comme une voleuse, elle avait bien remarqué la tête d’Albin.Il n’avait pas l’air Ravi. Il paraissait étonné de la voir, ceci dit elle s’étonnait elle-même d’être la.

De quoi avait-il peur ?
Qu’elle ne fasse pas le poids tant son intégrité lui collé à la peau .

Et ben oui il avait raison de se méfier, elle était la certes mais dans une confusion, une ambivalence qui lui donner un de ses mal de cranes.

Son cheval se placa aux côtés des deux hommes et le prévôt de sa voix agréable et doucettes ,la c’est un euphémisme ,lui lança


Ravi que vous ayez décidé de vous joindre à nous. Croyez-moi, vous trouverez largement votre intérêt en participant à nos accords avec l’Aphrodite. Quant à vos principes … Laissez de côté pour une fois.

Laissez les de côtés, facile à dire, mais pas facile de mettre un grand coup de pied dans son éducation et dans tout ce qui avait régit sa vie jusqu’à aujourd’hui.
Elle ne répondit rien ,quand on est pas sure de soi vaut mieux la mettre en veilleuse


[Aux portes de l'Aphrodite - Paris]


Au nom du Roi ouvrez ! Ici le Guet ! Je vous somme d’ouvrir cette porte !

Bon en attendant c’était parti ,pour l’instant elle se mouillait jusqu’au cou .Mais rien n’était joué .
Ade.lize
[De la maison basse à la maison haute, avec Alphonse et Angella]

Ce n'est pas la teneur des mots d'Alphonse que perçoit Adelize en premier, mais la froideur qui les enveloppe, et qui traverse l'espace jusqu'à elle. Un instant gênée, elle rougit dans la pénombre du couloir et esquisse une légère révérence de salutation comme de remerciement. Après tout, elle ne le connait pas, elle l'a interpellé sans aucune forme de politesse et il vient de lui offrir la réponse à sa question, en plus d'une autorisation à pénétrer le cœur de l'Aphrodite.
La jeune fille est gracieuse, l'exercice aisé, montrant à qui ne l'aurait pas encore remarqué que la poitevine n'a pas été élevée avec les gueux malgré l'impression qu'elle a pu donner à l'instant. Elle porte en elle les marques d'une certaine distinction dans son éducation, et sait les exploiter quand le besoin s'en fait sentir. L'instant est court, le moment n'est pas à la parlotte, pour personne. La nuque gracile ne s'expose donc qu'à peine, mais le respect est marqué. La petite se relève et acquiesce à l'avertissement du comptable. Pas de mot, il n'en est nul besoin : les leçons sont vite apprises à qui les reçoit à ses dépends. De la retenue, de la discrétion. Elle se glisse dans l'ombre d'Alphonse et à sa suite elle se faufile dans le salon à la recherche d'Edgar.


[Dans le salon, avec tous les autres]

Sa tenue n'est pas celle d'une courtisane, elle n'en a pas non plus le port de tête, le maintient sensuel et légèrement provocateur. Elle se fond plutôt dans le décor des gens de petite fonction, l'œil et l'oreille aux aguets des demandes des uns et des autres, petite créature au service de la maison, jeune fille qui n'y a pas encore trouvé sa place.

Machinalement, la dextre replace une mèche brune venue lui barrer le front, virgule ondulée, indomptée qui lui chatouille la pointe du nez, et l'autre main replace la cape qui la vêt encore. Même si sa mission est claire pour elle, elle ne peut pas rester insensible à l'atmosphère qui se dégage de cette pièce. Ses sens y captent la luxure dans chaque sensation qui l'assaille, et elle la heurte de plein fouet. La tension aussi la frappe. Il n'y a pas qu'elle visiblement qui vienne délivrer quelques messages. Le groupe compact que le comptable rejoint avec une fausse indolence en témoigne. D'où elle se trouve elle ne capte pas la teneur des propos, mais visiblement, personne n'est là pour la gaudriole. D'autres, inconnus ou simplement croisés sont installés déjà, le regard tourné vers les personnes à la porte.

Elle sonde la pénombre à la recherche de l'éclat pâle d'une chevelure blonde. Profitant de l'attraction créée par le guet, de l'attention de tous pour leur arrivée, elle se déplace, quitte la protection illusoire de l'encadrement de porte dans lequel elle se fondait pour se diriger vers le bar, modifiant ainsi suffisamment son champ visuel pour apercevoir celui qu'elle cherche, silhouette sombre aux cheveux clairs, étendue sur une chauffeuse dans un coin de la pièce. Il semble à l'écart de l'agitation ambiante, absorbé dans une contemplation solitaire et visible de lui seul.

La discrétion, quelque fois, n'est pas synonyme de transparence. La dernière arrivée à l'Aphrodite en est bien consciente et son épiderme, hérissé par l'adrénaline de l'inquiétude aussi. Petite petite demoiselle à la démarche chaloupée par une claudication légère mais qu'elle peine à réfréner ce soir, elle continue sa traversée vers le bar, y commande d'une voix étouffée une absinthe qu'elle pose sur un plateau, et glisse au travers de la pièce, sans chercher à se dissimuler.
Elle dépose le breuvage vert sur le bord de la causeuse alors qu'elle se place derrière le dossier, une main légère posée sur l'épaule d'Edgar, comme si ce geste était normal alors qu'il lui en coûte de le faire. Mais à la guerre comme à la guerre. Elle espère juste que cette intrusion dans la bulle du blond lui fera percevoir autre chose qu'une invitation quelconque ou un geste déplacé de sa part.


Edgar, c'est Dent d'Argent qui m'envoie.


Les mots qui glissent entre ses lèvres sont bas, à la limite de la compréhension, mais elle ne répètera pas deux fois. Il va falloir qu'il sorte de la brume et l'écoute.

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Nej_ma
Remue ménage, stupeur et tremblements... Ce n'était pas Lui, mais le guet. Elle fronça les sourcils. Évidemment, ça arrivait pour sa première soirée... Nej'ma, l'air de rien, avait vite jaugé la situation. Une visite impromptue, qu'Alphonse, un tantinet insolent, alla accueillir. La guet... Elle ne comprenait pas ce qui se passait, mais visiblement, il pouvait y avoir du grabuge.
Elle termina son verre de vin, toujours maîtresse d'elle même, une pose régalienne, élégante. Autant cacher l'appréhension qu'elle avait par un sourire, aguicheur, un regard de braise... Elle secoua sa longue chevelure foncée. Qu'importe qui entrait, moche ou beau, jeune ou vieux, puant ou propre, peu lui importait. Si cela pouvait aider, elle irait donner de sa personne, si gagner du temps pouvait aider...

Se levant, de dépliant comme un chat, indolente, l'égyptienne, toute parée de voiles fins semis transparents et au teint rehaussés par ses bracelets de verre colorés et de bijoux d'ambre doré, battant des cils, elle posa la main sur l'avant bras premier des messieurs qui entra. Sa voix douce à l'accent si exotique sussura:


Bienvenue à l'Aphrodite, messire ... laissez moi vous offrir un verre d'arak et goûter aux plaisirs de l'orient... Rien ne presse...
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        Il n'est point de bête plus indomptable qu'une femme...
--Edgarleon
[Toujours avachi sur sa causeuse, dans sa rêverie éthylique]

Une rivière de larme intarissables jaillissait des yeux de la petite dame verte. Le loup pencha la tête sur le côté pour mieux la regarder, d'un air interrogateur. Aucunes sensations d'humidité sur ses pantalons... Il chassa d'un revers de main le fruit de son esprit dérangé.

Un regard... Voir le masque ouvragé, luxuriant et sensuel du lupanar se mettre délicatement en place jusqu'à ce que...


Au nom du Roi ouvrez ! Ici le Guet ! Je vous somme d’ouvrir cette porte !


Edgar Léon se figea en cet instant, tout son corps devint un morceaux de marbre, une statue de granit. Tout se qu'il avait essayé de bâtir ici, semblait s'effondrer en cette seconde. Au prix d'un effort infini il parvint à bouger un muscle, puis deux puis trois... Il croisa les jambes, ne regardant jamais dans la direction d'où venait le bruit. Faisant semblant de remettre son mantel de cuir rouge en place, il vérifia que son meilleur ami, maître coupe choux était en place ainsi que sa femme, dame dague.

La maréchaussée... Sans doutes avaient ils finis par retrouver sa trace. Peut être avait il été vendu par quelqu'un... Tout était imaginable maintenant qu'ils étaient à la porte de l'Aphrodite. Ainsi, Edgar Léon, tes efforts ne semblaient avoir servis à peu de choses. Rien ne change jamais, le parisien resterait ce qu'il a été...

La petite Angella, la soubrette brune se précipita, sûrement pour aller chercher Alphonse, Etienne n'étant pas là en ce moment. Le loup attendait sur sa causeuse, le dénouement de cet épisode de sa vie. L'alcool et l'angoisse, dangeureux mélange lui battait la tempe, tandis qu'une sueur glacée lui coulait le long du dos.

Alphonse arriva, il se mit à discuter calmement avec les gens qui venaient d'arriver. L'alcool embrumait le blond, la petite saloperie verte pour se venger d'avoir été ainsi écarté, lui braillait à présent dans les oreilles, dans un acouphène long comme une descente aux enfers. Ses sens étaient entravés...

Une main se posa soudainement sur son épaule. Elle fut comme une lumière dans la nuit, le voile se déchira, le bruit cessa et la petite créature verte s'en alla. D'un geste sec, sans bruit, d'une main il saisit celle sur son épaule. Cette main avait osé le toucher... Il glissa délicatement l'autre main dans sa poche prêt à attaquer,à taillader cette offense, quand il reconnu au toucher une main féminine, jeune, légère... Il n'a pas le temps de trouver qui cela peut bien être que la voix d'Adelize lui glisse tout doucement qu'elle est envoyé là par Dent d'argent.

Ainsi donc... Le vieux ne l'avait pas oublié et lui avait peut être pardonné. Ou, simplement il remboursait sa dette, voulant être en paix avec lui même avant le dernier voyage. Enfin il se pouvait tout autant que ce soit ce dernier qui lui envoie un dernier cadeau, une belle paire de bracelets, afin de crever le ventre un peu moins creux... Qu'importe, le blond devait connaitre la teneur de ce message.

Son esprit s’affûta dans un éclair, chassant tout ce qu'il y'avait de vapeurs, d'alcool ou de sensations à l'intérieur. Le blond tira doucement sur la main qu'il tenait fermement, de sorte que son interlocuteur se rapproche. Quand il sentit son souffle assez proche pour qu'elle l'entende, même tout bas, il lui glissa la réponse :

Dans le couloir, , dans 1 minute.

Relâchant son étreinte sur la main de sa messagère, il regarda le verre qu'elle avait posé sur le rebord de la causeuse. Non ce n'était pas le moment pour retrouver la petite fée. Il laissa partir sa messagère, lui laissant un peu d'avance, le temps qu'elle gagne le couloir, espace vide à cette heure. Ils étaient tous concentrés sur la scénette qui se jouait actuellement. Les secondes défilèrent dans sa tête, quand soixante d'entre elle furent mortes, il se leva doucement, ne tournant jamais la tête vers le centre du salon. Ne pas voir et ne pas être vu...

[Dans le couloir]

Quand il fut dans l'étroit corridor sombre, il chercha Adelize, la trouva et se précipita vers elle. D'une voix calme mais sèche, il lui dit :

Vite ! Nous n'avons que peu de temps....
Ade.lize
Dans la pénombre elle recule fondant de nouveau son corps dans l'obscurité. Sa main meurtrie lui lance des appels à la vengeance, alors qu'elle tente d'effacer la douleur autant que la surprise qu'elle a ressentie quand ses métacarpes écrasés les uns contre les autres ont criés sous la poigne méfiante d'Edgar.

Les secondes s'égrainent, et une ombre qui transpire l'angoisse malgré l'impression donnée la rejoint, la presse de parler. De lui elle s'approche à presque presser son corps contre le sien, prenant appui quelques brèves seconde sur l'épaule d'Edgar, sur la pointe des pieds elle se hisse, sans pour autant se mettre à hauteur de l'homme, bien plus grand qu'elle. L'étreinte est furtive, le message glisse d'une bouche à une oreille avide des mots dont elle ne saisi qu'une impression de danger immédiat. Pour lui c'est un fait, mais pour elle aussi, mêlée à l'insu de son plein gré à une situation dans laquelle elle aurait peut-être mieux fait de ne pas se fourrer.


Bisac est sur ton dos.

Trop tard pour rattraper le tutoiement échappé involontairement. Mais elle s'en moque. Elle se doute même que ça ne lui plaira pas, mais elle n'en a que faire. Il n'avait qu'à pas lui broyer la main après tout.

Pour elle le lien entre la prévôté arrivée dans le lupanar pour une autre histoire et le dénommé Bissac dont elle n'a jamais entendu parler ailleurs que dans la bouche d'un gamin crasseux ne peut pas se faire. Que le prévôt sus-nommé et le blondinet de l'Aphrodite puissent se croiser par hasard dans la maison close non plus.
Mais la curiosité la presse de revenir sur ses pas, de retourner dans le salon, à l'affût d'une bribe de conversation, d'un indice expliquant pourquoi l'ambiance feutrée est devenue plombée. Il y a quelque chose qui se joue entre ces murs, et la petite fouineuse a bien envie de savoir ce qui s'y trame.

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--Dacien2
[Le bar puis la porte arrière]


Dacien redemanda un verre en voyant Adryan arriver auprès du bar. Comme une atmosphère qui venait de se ternir en le sentant non loin de lui avec cette fragrance orientale qui le caractérisait. Son contenant plein balancé d’un nouveau bochet, l’aspect efféminé de l’homme s’échappa pour ouvrir le précieux sésame qui vous donnait accès au luxueux Lupanar. Courtois qu’il était alors que le Guet se présentait à la porte menaçant la situation de l’Aphrodite. Mais, au nom du Roy….Cela devait être de trop. Pas sûr que le Roy puisse subventionner ce genre de choses même si le bruit courrait qu’il avait une préférée.
Ses émeraudes se tournèrent vers Axelle, fronçant un brin les sourcils, cherchant à comprendre où se cachait l’erreur quand Alphonse, quelques minutes plus tard, fit son apparition tel le chef d’orchestre arrivant sur la scène pour donner le la à ses musiciens.

Par habitude, tout se passait dans l’ombre pour éviter ce genre d’esclandre s’il devait avoir lieu. Pourtant, aujourd’hui, le guet devait être pressé d’avoir sa monnaie afin de laisser l’Aphrodite vivre son cours en toute impunité. Angella revint derrière le Comptable puisqu’Adryan lui avait sommer de le prévenir et une jeun fille était avec eux, cherchant quelqu’un du regard et l’ayant trouver auprès d’Edgar. Le Blond et la Petiote s’éclipsèrent plus loin alors que Alphonse faisait le pied de grue à la porte, attendant que ses messieurs dames, soi disant venus à la demande du Roy, ne daignent passer le seuil du Bordel. Souhaitaient-ils vraiment se confronter à la vraie vie de l’endroit? Souhaitaient-il vraiment se rendre compte de ce qu’il se passait? Dacien n’aurait pas encore la réponse, préférant s’éloigner pour quelques instants afin que les esprits échauffés puissent se calmer et offrir calme en ce lieu paisible et plaisant.

Son verre vide sur le comptoir et quelques pas qui le dirigèrent vers la porte arrière menant sur la cour intérieure. Autant les laisser déblatérer seuls des marches à suivre pour que le Lupanar garde ses places de choix, ses achats, ses ventes, ses échanges et ce qui pouvait fourmiller dans cet endroit. Il poussa la porte pour prendre un peu d’air quelques instants et, d’un œil surpris de le voir débarquer, le Grand Patron se radina. A croire qu’il avait senti que quelque chose se tramait dans SA maison.


‘Soir Patron.

Un mal être à rester en sa présence. Ce mal était plutôt physique. Cependant, Dacien était poli et, sans poser de questions, Etienne l’avait reprit pour offrir de nouveau ses services à la Maison Close.

Je crois qu’il y a un problème….

Ben oui, il se devait de le tenir informer tout de même. Pas tous les jours que le maistre chanteur descendait chez la victime pour lui soutirer ce qui devait lui revenir.

Bisac est là avec deux ou trois personnes pour réclamer son du…..

Etienne_de_ligny
[Demeure du Griffé]

Au cœur de la résidence parisienne, quelques soupirs s’échappent. Depuis plusieurs semaines, seuls, les braillements de la servante et les soupirs des putains viennent briser le silence dans lequel Etienne s’était volontairement emmuré. Âme maudite et brisée suite à la perte d’Artur, son fils adoptif, le Griffé s’isole volontairement. Rixes, spiritueux, solitude, gueule de bois et nausées rythme le quotidien du courtisan qui loin de ses habitudes nobiliaires se contente de ces frasques insipides et de ces formes avariées. D’ailleurs, la ribaude qui s’active sur la couche et les hanches du Griffé lui semble aussi fade et décevante que ces services, toutefois, ce n’est pas ce qui motive la bourse du courtisan. Contre toute attente ce sont ces paroles, ce flux constant de nouvelles et de ragots qui intéressent l’esprit du Griffé. Loin de l’Aphrodite et de ses responsabilités, il n’y a qu’à travers ces aveux qu’Etienne conserve, malgré lui, sa place au cœur du lupanar.

- Je t’ai connu plus en forme…
- Je t’ai connu plus excitante…
- Tsss…Je me demande bien pourquoi je suis venue…On a tout ce qu’il nous faut dans les ruelles, surtout depuis quelques temps.
- Car tu es grassement payée vu tes exploits…Explique.
- Fils de chien…On a quelques maréchaux qui passent souvent près du lupanar… Il ne cherche pas vos courtisanes on dirait…Ils semblent assez tendu, d’ailleurs pour ça qu’on est là…
- Quelque chose se prépare ?
- C’est ce qu’il se dit…Certaines qui ont leurs habitudes ont été payée pour quitter leur place et aller faire leur tapin ailleurs dans la soirée.
- Ils visent le Lupanar ?
- Je crois bien. Beaucoup sont passés pour repérer les lieux. As-tu quelque chose à te reprocher ?
- L’Aphrodite a toujours quelque chose à se reprocher. La seule chose qui m’étonne c’est que cela se sache. Applique toi pour finir et dégage…Je dois me préparer.

La langue féminine à nouveau se délie pour d’autres vices que le commérage et une fois l’affaire finit, le corps du Griffé soulagé de quelques maux, il l’invite à se retirer tandis qu’il se prépare. Face au miroir, les hématomes sont habilement cachés par une chemise sombre et des braies épaisses. Seule cette balafre sur sa joue droite avoue, malgré lui, le triste résumé de ce mois d’absence. Tout n’est qu’une question d’apparence et si pour les habitants de l’Aphrodite le départ d’Etienne ne sera passé inaperçu, il espère toutefois que ces Autres, se perdront naïvement dans ce jeu de paraître.

[Devant l’Aphrodite – Entrée des Artistes]

Prêt, revêtu de son mantel et de son fourreau familiale, le Griffé regagne l’Aphrodite. A l’approche de ces pavés, le décor lui semble hostile et dérangeant. Le remord ronge ses tripes, les images du Faune aiguisent aussitôt son appétit comme sa culpabilité et face aux murs du lupanar, le pas s’arrête. Inutile de passer par la porte officielle, au contraire. Après une forte inspiration, le Griffé regagne la porte des Artistes et malgré lui, un sourire se dessine sur ses lippes. Dacien. D’un hochement de tête, le Griffé le salue et c’est avec attention qu’il écoute le moindre de ces mots. Le résumé est fait et sous ces traits impassibles, les mâchoires se crispent. Voilà que dans Sa chute, il avait emporté l’Aphrodite avec lui et outre l’idée de décevoir ses habitants, c’est toute le passé d’Alphonse et de cet héritage qu’il bafoue. Je sais. Même s’il lui en coûte, même si le poids de ces regards surpris l’affuble d’une honte amère, même s’il lui faudra agir comme si son Abandon n’avait jamais eu lieu, Etienne se doit d’intervenir et de sauver ce qui fait la force du Faune et de Leur avenir.

Rentrons.

La porte poussée, les flagrances délicates du Lupanar s’emparent aussitôt de ses tempes pour apaiser ses maux. Ici lieu, il retrouve son assurance et sa sérénité. La mort d’Artur s’estompe, telle une esquisse et même si la douleur se fait moins vive, elle reste néanmoins présente. Mais pour l’heure, il ne peut se laisser vaincre par ces souvenirs et son désarroi qui l’a poussé il y a plusieurs semaines à quitter la couche de son Autre.

[Le salon]

Un épais rideau est poussé et le Salon se présente enfin à lui. Accompagné de Dacien, ses iris vairons se posent aussitôt sur Adryan et Alphonse. Dans l’ombre pourtant, à l’abri d’une colonne se cache une Anomalie à la peau ambrée. Impassible, le Griffé reste de marbre devant les quelques regards qui se posent sur lui. Pour certain il n’est qu’un étranger, pour d’autres un Salaud mais qu’importe le venin ou les interrogations, l’heure est à la négociation. Posant d’un geste délicat son mantel, il se dirige aux côtés d’Alphonse. A un pas de Lui, Etienne se laisse frapper par cette odeur qu’il le plonge sans difficulté, dans un tumulte ombrageux. Pas le temps de discuter, de se justifier, le Griffé n’en a par ailleurs nullement l’envie et le courage. Les plaies sont encore béantes et sanguinolentes.

Avant d’entrer, Lev doit vérifier que vous ne disposez d’aucune arme. Nous savons pertinemment pourquoi vous êtes ici et il est inutile d’en venir au sang ou aux mains alors que de simples paroles et d’habiles négociations peuvent, à elles seules résoudre ce malentendu. Aussi, une fois vos soldats débarrassés de leurs armes, nous vous proposerons un petit rafraîchissement.

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L'Aphrodite, une invitation indécente.
--Edgarleon
Dans le couloir, la petiote se hissa sur la pointe des pieds, prenant appui sur son épaule, dans un semblant d'étreinte furtive. Il voulait lui dire qu'elle ne le touche surtout pas, qu'elle laisse un semblant de distance. Cet écart entre les êtres, dont il avait besoin, n'aimant pas la proximité, sentant qu'on perçait cette bulle dans laquelle il errait. Bouclier naturel invisible, qui semblait le protéger... Le blond se tut la laissant parler, urgence importante qui reléguait au second plan, les nécessités de son esprit malade.

Citation:
Bisac est sur ton dos.


Non contente de le toucher, voilà maintenant qu'elle le tutoyait. Il voulut la gifler pour cette intrusion dans son espace, perçant par trois fois sa carapace naturelle. Mais le message délivré était bien trop important pour qu'il lui fasse du mal. En était il seulement capable ? Il aurait à l'avenir sûrement encore besoin d'elle.

Bisac... Le prévôt de Paris... Ainsi donc il avait maintenant un ennemi désigné, un visage , un être matériel. Le danger n'était plus une ombre furtive dans la nuit. Quel honneur lui était fait, le prévôt de Paris en personne le recherchait ! Hélas cela signifiait aussi, que toutes les maréchaussées du royaume le chercheraient. Un instant, il avait crû que la traque policière s'était calmé, le laissant "juste" à craindre les voyous de tout poil qu'abritait la capitale en son sein. Elle s'était calmé pour mieux rebondir, Bisac était maintenant chargé du dossier... Un beau duel se profilait, enfin un adversaire de poids pour le loup... Cependant que faisaient ils là ce soir, les hommes et les femmes du guet ? Ils ne venaient pas pour lui. Connaissant un peu les méthodes,le blond se dit qu'ils n'auraient pas débouler ainsi sans manières aussi agressivement, sachant Edgar recherché, celui ci aurait pu prendre la fuite bien avant.

Curiosité alors de savoir pourquoi ils étaient là. Que venaient ils cherché au sein de la Déesse luxurieuse ? Quels secrets arrangements ou commerces entretenaient ils avec elle ?

Retourne au salon, fais comme si de rien n'était, écoute... Et..., Edgar baissa la tête en signe de remerciement, trop dur pour lui de formuler ce mot de cinq lettres. En cet instant, il sut que si elle ne se doutait de rien auparavant, maintenant c'était bien compromis. En même temps, la gamine ne semblait point idiote. Avec les services qu'il lui avait demandé, les endroits dans lesquels il lui avait demandé de se rendre, il était sûr qu'elle devait se douter de quelque chose. C'est pourquoi il rémunérait rondement dans l'espérance de son silence et de sa fidelité.

Adelize retourna au salon, lui aussi. Il glissait comme une ombre pour ne point se faire remarquer. Il se plaça derrière l'attroupement de sorte qu'il entendait mais n'était pas visible. Etienne arriva, fait surprenant, Edgar ne l'avait pas vu depuis un mois. Il alla s'adresser aux hommes du guet. Les mots "négociations", "malentendu" arrivèrent jusqu'aux oreilles dressées du loup.

La personne devant lui s'écarta un peu, les yeux aiguisés du parisien virent l'homme qui ressemblait au prévôt de Paris. Edgar ne l'avait jamais vu, mais l'homme semblait être le chef. Était ce lui Bisac ? L'avantage qu'avait le blond c'est que s'il ne connaissait pas le visage de Bisac, lui non plus ne connaissait pas le sien. La personne devant, se remit en place, recachant le visage du suspect. Mais deux hommes qui se cherchent, finissent toujours par se trouver dit on...
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