Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP] Nuit de Septembre_ Réception

--Dacien2
Des voix qui flottaient dans l’air ambiant de la grande salle. Alphonse discutant avec Adélaïde mais aussi celles de la clientèle émettant des chuchotis légers pour égayer l’atmosphère. Il y avait longtemps que le frisson d’entamer une nuit de travail frénétique ne l’avait pas parcouru. Pour, au final, se rendre compte que cela lui avait manqué. Certes, l’Arrogant s’en voulait encore d’avoir eu cette soif de curiosité acide. A ses dépends, il ne le serait plus. Et s’il n’avait pas été à la rencontre du Chat, c’était bien parce qu’il savait qu’il lui aurait formulé un non de revenir. Après tout, le Comptable n’était que comptable et heureusement, Dacien avait su revenir au bon moment, avant que le Grand Patron ne soit plus visible de quiconque.

Le Brun avait conscience d’avoir perdu un ami. On savait toujours ce que l’on perdait de toute manière. Et pour toutes les conneries déjà entreprises, le retrouver serait plus que complexe. Voire, inenvisageable. L’ignorance que le Félin décuplait en cette soirée venait de mettre un terme à toute parenthèse future. Il y survivrait. Il avait vécu bien pire.

Ses émeraudes furent attirées par le Portier qui vint se placer au bar quelques minutes. Un levé de sourcil ne comprenant pas pourquoi cette aisance à vouloir être avec eux. Mouais. Les choses avaient bien changé au Bordel. Il fallait à présent y refaire sa place, son trou comme l’on aurait pu dire. Et là, Dacien se sentait un poil désœuvré. Comme une impression de ne servir à rien et d’être l’intrus dans ce monde qui avait tourné sans lui pendant tous ces mois. Pas grave. Le Courtisan retrouverait sa place d’antan en passant par la case découverte de ce monde pour les apprendre en silence, chacun leur tour.

Et le claquement à la porte obligea le Portier à se remettre à sa fonction. Ah! Au moins, lui, il faisait son boulot d’une maitrise implacable pour laisser pénétrer une ombre noire encapuchonnée. Seul un regard clair apparaissait avec cette stature légèrement arrogante en se déplaçant. La capuche fut tombée pour laisser apparaitre les ébènes qui cachaient furtivement son visage. Quelques pas de cette jeune femme pour se diriger vers le bar. Doucement, elle s’installa au comptoir. Une gorgée découlant dans son gosier tout en observant ses joues creuses qui paraissaient accentuées par les reflets des bougies. Une voix légère, fluette. La pauvre Dame n’avait pas l’air rassuré et, d’un mouvement de hanches, son minois se retrouva face à elle.


Bonsoir Dame.

D’un ton calme et posé. Un fin sourire histoire de la mettre à l’aise.

Puis-je vous offrir un verre?

Simple courtoisie pour l’heure. Son arrivée fut presque providentielle. Elle pourrait lui changer les idées quelques minutes, voire plus si cela était souhaité.

--Ysendre


L'image qui s'impose à Ysendre alors qu'elle découvre peu à peu les personnes en présence ressemble fort à celle d'un plateau d'échecs. Il doit y avoir un roi, deux fous au moins, des tours gardiennes des fondations et de la solidité de l'entreprise, une reine aussi probablement, et quelques pions. La soirée à venir ne l'éclairera pas sur qui peut bien être qui dans cette partie qui se joue à couvert du secret de l'Aphrodite mais elle sent que tout n'est pas si simple que les apparences le sous-entendent.

Le bonsoir lui fait tourner la tête en direction d'un homme brun assis au bar. Instinctivement, elle rend le salut, et avance vers lui. Il n'a l'air ni d'un monstre, ni d'un ogre prêt à la croquer. A ses cotés elle s'installe. Si elle marche sur des œufs, malhabile dans le rôle qu'elle joue et dont elle ne connait pas le texte, au moins sait-elle pourquoi elle est là, et ce qu'elle en attend.


J'accepte volontiers.

Elle craint l'alcool fort, et ses conséquences sur sa lucidité immédiate. C'est pourquoi son choix se porte sur une boisson plus légère, apéritive et aux vertus dit-on anxiolytiques.

Je prendrais un vin d'angélique, s'il vous plait.


La demande s'adresse autant à son vis à vis qu'à la femme qui siège derrière le bar ei le français est parfait, l'accent lui n'a pas su s'effacer au fil des années et signe les origines slaves de la baronne.
Lev.
La nuit s'agite. Il poursuit comme un rituel les mesures d'usage. Il devient exigeant, efficace. La première Cliente ne tardera pas longtemps à pouvoir se fondre dans le couloir. La mesure d'urgence du port d'arme interdit et dont la restitution doit se faire à l'entrée est passé haut la main. Rien à déclarer et rien à laisser en garde au vestiaire. Un sourire de courtoisie qui se tourne sans attendre vers la Porte d'entrée. De nouveaux coups y frappent contre. Le verrou cède. Le Portier fait face à une ombre diffuse sous le rouge de l'Enseigne. Il ne pourra se faire une idée qu'une fois à l'intérieur:

Bonsoir, Je vous en prie, vous pouvez entrer.

Sa main à plat sur la porte, la pousse lentement. Son regard de félin porté au visage inconnu, ses doigts ferment le verrou, sans se défaire de son sourire de bienvenu:

Si je peux vous prendre quelques effets et si vous pouviez me remettre tout ce qui pourrait faire office d'arme, je vous en remercie par avance....

Une main tendue en avant. Quelque chose à lui remettre ? Il patiente, impassible, posé.
--Dacien2
[Au bar, avec Ysendre, en train de draguer ou presque]

Son accent des pays de l’Est faisait racler sa gorge en dénotant ce côté suave de langueur sur les mots. Un fin sourire suite à l’acquiescement de l’offre pour emprunter sa main et humecter doucement la paume du revers avec ses lèvres.

Dacien, enchanté.

D’un ton plutôt jovial, un visage légèrement lumineux qui contrastait avec son regard imperceptiblement vide, cette jeune femme lui changerait certainement ses chimères. Besoin de légèreté pour ce soir et de se sentir utile pour le coup. Comme s’il repassait son essai d’embauche mais avec une cliente cette fois. Même si, durant son absence, il avait batifolé à droite et à gauche pour gagner quelques écus, le Brun savait bien qu’il ne trouverait pas de meilleure clientèle qu’ici. La preuve sous ses yeux. Avant de goûter avec la langue, on goûtait avec les rétines. Et, cette fois-ci, la vision était telle que la dégustation se ferait plaisamment.
Sans un regard pour la Barmaid, il lança.


Adélaïde, un vin avec des graines d’angélique pour la Dame s’il vous plait.

Une commissure s’étirant doucement. Et de reposer sa dextre sur le comptoir, là où il l’avait prise.

Bienvenue au pays des merveilles….

……Et au palais des plaisirs aurait-il pu rajouter. Pourtant, il se l’était dit, être moins arrogant avec les clients et clientes. Juste la touche qu’il fallait pour ne pas en effrayer et les voir s’enfuir en courant. Finissant son verres, il fit signe à la Flamboyante de lui en resservir un.

Vous venez vous détendre en bonne compagnie?

D’un coup, une petite voix intérieure: "ben non, elle vient faire une partie de cartes…."Punaise, il était meilleur avant quand même. Pourtant, la question n’était point sotte au final. La jeune femme pouvait parfaitement venir se changer les idées, pour faire affaire avec le Comptable, voir quelqu’un qu’elle connaissait travaillant ici….Ouais, non. On ne venait jamais pour rien au Bordel. Il y avait toujours une bonne raison et la sienne devait être certainement la première de toutes: prendre du bon temps.

--Ysendre


[Au bar avec Dacien]

Sans préambule, sa dextre est délicatement emprisonnée dans celle de son voisin. Des yeux, elle l'accompagne du bar jusqu'aux lèvres du jeune homme puis les azurs de la Slave plongent dans le regard de Dacien.

La pénombre empèchera, ou pas, le courtisan de voir les joues de la baronne rosir sous la caresse, non pas des lèvres, mais de la barbe naissante qui frôle sa paume. Le léger picotement sur sa peau fait écho à celui qu'elle sent frémir au creux de son ventre, sensation naissante d'un plaisir charnel qu'elle n'était pas sûre d'éprouver en prenant le chemin de l'Aphrodite. Mais la nature est ainsi faîte, et la femme une créature terrestre comme les autres, faite d'émotions, de sensations, de pulsions et de désir. La baronne n'échappe pas à cette règle immuable. Et elle se laisse volontiers prendre au piège du jeu dont elle a accepté tacitement les règles sans les connaitre en franchissant les portes du bordel de luxe.


Si cela a une importance... appelez-moi Ysendre. Enchantée, Dacien.


L'homme n'est pas désagréable à regarder, au contraire même. Rien à voir avec son quotidien conjugal. Bien que son époux ne soit pas laid, elle le reconnait aisément. Mais il fait partie de ces personnes dont on dit qu'ils étaient beaux, dans leur jeunesse. Qu'ils ont gardé de bons restes, pour leur âge. Là... rien de comparable. Un sourire lui vient aux lèvres. Au matin, elle ne savait pas comment envisager cette nécessaire nuit qu'elle s'était imposée. Il lui semble à la lumière tremblantes des bougies que cette soirée ne prenne pas le chemin de la corvée. Et surtout que ce ne soit pas si compliqué que ce qu'elle avait imaginé.

Son attention est détournée par la voix de Dacien, d'abord, qui confirme sa commande, par le verre qui arrive ensuite, mais surtout par le contact du comptoir sous sa paume délaissée.


Le pays des merveilles dites-vous ? Cela n'est-il pas un tout petit peu présomptueux, mon cher Dacien?

L'intonation légèrement provocatrice et arrogante du courtisan ne lui a pas échappée. Mais cela ne la gêne pas, pour une soirée. Le ton la fait sourire alors qu'elle porte le vin doux à ses lèvres et savoure comme il se doit le premier trait qu'elle en boit. Lentement, elle sent la tension qui l'habitait faire retraite. La peur est remplacée par la légère euphorie des premières fois, surtout quand elles sont déraisonnables et condamnables. Les remords, les regrets, la pénitence, tout cela viendra après, elle le sait. Mais pour le moment...

On peut résumer mes projets comme ceci, oui... de la détente et une charmante compagnie pour la soirée.

Mais jouer aux cartes... Non, probablement pas. Du moins, ce n'est pas comme ça qu'elle a prévu de passer les prochaines heures !
--Dacien2
[Au bar, toujours avec Ysendre]

Dacien n’en rajoutait jamais assez à croire. Peut-être aurait-il du aller jusqu’au bout de son raisonnement après tout. Ma foi, la Dame risquait d’être surprise de pouvoir en découvrir autant sur cette Maison où vivaient des personnes dont leurs vies s’imbriquaient aux unes et aux autres sans jamais l’inciter vraiment. Simple observateur dans cet univers, Dacien fixa son attention pour cette nuit vers cette Brune engageante de parfaire éventuellement quelques heures de pur plaisir. Mon Cher…Un sourire amusé se dessina et de se délecter de ce cocktail enivrant dont il avait besoin.

Donc, vous n’êtes jamais venue avant….Il y a un début à tout.

Entrevoir une relation charnelle avec la personne aimée était totalement différente de celle avec un parfait inconnu dans une maison close. Qu’on se le dise. De l’hésitation des quelques minutes auparavant relevée laissait place à une certaine assurance de savoir ce qu’elle désirait et de pouvoir l’exercer sans aucun remord sur l’instant. Cette phrase magique vint s’insérer entre ses tempes pour ne l’avoir qu’à elle durant un temps, ne se consacrant qu’à sa victime du moment pour oublier tout le reste.

Une charmante compagnie? Vous l’avez devant vous.

Un franc sourire d’avoir gagné l’attirance escomptée de cette femme. Le roy, ce soir, ce serait lui, pour avoir le passe droit de toucher la reyne qui se prêtait au jeu de la bataille afin d’être battue à plate couture, de rendre les armes et se laisser bercer par la cadence insufflée.

Votre soirée restera gravée dans votre mémoire.

Non, le Brun n’exagérait pas le moins du monde.

--Ysendre


[Toujours au même endroit, son verre presque vide à la main]

Décidément, vous ne manquez pas de sureté dans vos propos.

Un petit rire échappe à la jeune femme, qui trempe à nouveau les lèvres dans le vin d'angélique.

Soit, gravez donc cette soirée. Dans ma mémoire, dans le marbre, dans la plume, dans ce qu'il vous plaira.


Du temps qu'elle se grave suffisamment dans ma chair pour apparaitre dans la généalogie de mon illustre famille.
Le verre vide se pose sur le comptoir, et d'un geste accompagné d'un sourire aimable, la baronne fait signe à Adélaïde de lui remettre la même chose. L'alcool détend les nerfs, comme il délie le corps lui a dit le médicastre venue la consulter il y a quelques jours. Ce n'est pas ce soir qu'elle le fera mentir.

Les yeux un instant se baissent, ne laissant au courtisan que la frange de leurs cils à contempler, puis ils se relèvent, azur devenu sombre du vin bu trop vite, de la franchise de l'aveu, et du désir qui couve au fond de son être.


Vous avez l'attrait de la nouveauté Dacien. Effectivement, je ne suis jamais venue à l'Aphrodite, ni dans aucune maison de ce genre. J'y découvre un autre monde, de l'autre coté du décor lisse de ma vie. Acceptez-vous d'être mon guide sur le chemin sombre que j'emprunte ce soir ?
--Dacien2
[Encore là, au comptoir mais plus pour longtemps]

Un éclat de rire mutuel. Non, pour cela, l’Arrogant ne pourrait pas changer. Certains comportements restaient. Ils étaient encrés. Comme une seconde nature qui se réveillait devant la victime affriolante d’un partage commun. Il n’avait pas fallu grand-chose à Dacien pour faire évaporer, le temps d’une nuit, son crime passionnel. Et, si Ysendre pouvait lui permettre de reprendre ce qui lui appartenait avant de quitter le Bordel, il n’en serait que extasié et cela lui laisserait cette emprunte jouissive de se sentir lui à tout instant.

Un battement de cils laissant apparaitre l’alcool s déployer dans le corps, le désir de poursuivre cette compagnie charmante en d’autres lieux, laissa place à la parole pour émettre ce qu’il venait de pressentir. Il finit son verre pour le déposer sur le comptoir, l’alcool ne lui faisant plus l’effet escompté depuis longtemps par trop de consommation intense, le Courtisan lui sourit, prenant son verre de vin à nouveau rempli, tendant sa dextre pour faire glisser la sienne et d’un ton sûr.


Je vous guiderai sur le chemin que vous souhaiterez emprunter.

Pour ce soir, elle serait son souffle de vie.

--Ysendre


[Dernières secondes au bar]

Un petit sourire en coin accueille la main masculine qui étreint la sienne et la rend captive, tout comme elle l'est elle-même à cet instant. Captive de sa propre audace, captive du désir que la situation éveille en elle, captive du mensonge qu'elle a construit autour de cette nuit et qui restera à jamais son geôlier. Captive, mais consentante à son emprisonnement.

Je n'ai pas de chemin tracé... je suivrais celui qui s'offrira à moi.


La voix a baissé un peu. Elle est devenue plus grave aussi, plus profonde, rendant plus perceptible encore son accent hongrois. Glissant son corps dans l'ombre de celui de Dacien, elle lui emboite le pas, se laissant entrainer par son guide dans les couloirs de l'Aphrodite.
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)