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[RP] Nuit d'Août, Réception

The_tattooist
{ Sur le Fil du Charme }

Ses deux obsidiennes d'un noir profond enveloppent l'azur des deux joyaux d' Adelaide. Sous ce sourire à toute épreuve, que peut bien se cacher derrière. Il pense que le lieu, la situation ne leur permettront point aux deux, d'avoir toute l'attention requise pour découvrir une parcelle de leur personnalité. Autant apprécier l'instant dans le charme, offert, taquin à souhait. Un brin amusé, il quitte son magnifique regard tout en contraste avec sa chevelure rousse, sa peau pâle, pour le dévier à peine, en haut de l'étagére où son bien le plus précieux, nargue toutes les convoitises. Un retour vers la Barmaid, son verre tournoie entre ses doigts, il n'y a pas retoucher. Il ne sait que trop bien ce qu'est de céder à la tentation à tout instant sans pouvoir résister. Trop tactile, trop impulsif, trop à fleur de peau pour repousser le primitif en lui. Il ne pourrait vu les circonstances, avec sa dite Epouse, à ses côtés, en venir sur le sujet de ses "infidélités" nocturnes.

Il ne l'oublie pas pour autant, Il laisse un sourire élargir ses lèvres charnues . Elle n'est pas si mal que cela dans le fond, Un seul défaut, l'habitude, de vouloir ce qui lui est inaccessible, cela lui jouera des tours. Le Tattoueur en revient à Adelaide:


La grosse erreur serait de m'être marié, ce serait plus facile de pardonner les écarts...Peut-être dans ce cas, faut-il entre Epoux se conduire tels des amants, des courtisans pour ne pas céder à la tentation....

Ses paupières se baissent sur son verre, tout en murmure:

Je ne veux pas dire mais si vous surveillez si bien les Maris, vous allez faire perdre de la Clientèle à votre patron, non ?

Il relève ses iris noires, droit dans celles de la jeune femme derrière le comptoir, croise deux doigts pour lui expliquer ses propos:

Vos deux yeux sur moi, ce serait prétentieux en effet. Pour votre bien, ce serait mieux que d'avoir un oeil en haut à droite et l'autre à l'opposé sur la gauche. J'aimerai pas être à l'origine d'un soucis de vue persistant par la suite ou pour la vie...
Adelaide.
[ Désolée le joueur du tatoueur, j'ai mis un peu de temps à répondre, j'ai été malade donc pas l'énergie suffisante pour le faire mais voilà qui est réglé ! ]




Intéressant. Cet homme l'était sans nul doute dans son esprit, avec une pointe de mystère dans certaines de ses paroles prononcées. Comme on le disait, il en avait dans la tête à première vue et converser avec lui était un plaisir pour la Flamboyante. Le sujet du mariage fut lancée, la jeune femme arbora un sourire amusée au tatoueur et c'est avec un regard plongé dans le sien, avec les deux yeux, qu'elle lui donna la réplique.

Le mariage ne sert pas à grand chose de mon point de vue et il n'a rien à avoir avec le fait de faciliter ou non les écarts de son ou sa partenaire de vie. Ce sont les sentiments qui rentrent en compte, le degré d'amour que l'on porte à cette personne.

Ne sachant pas si elle était très claire dans ses dires, elle donna un exemple plus concret.

Disons que si vous aimez passionnément votre compagne, marié ou pas avec elle, il serait difficile de pardonner un écart. Mais si vous n'avez pas de sentiments amoureux pour elle, il est plus facile d'excuser ce faux pas, voyez vous ce que je veux dire? Puis ensuite, je pense qu'il faut intégrer le caractère et la personnalité de chacun.


Nous étions tous différents et bien heureusement. La diversité de chaque être humain faisait la richesse de notre vie. Un énième sourire lui fut adresser pendant qu'elle nettoyait quelques verres qui s'étaient amassés.

Vous n'avez pas touché à votre verre, le contenu ne vous plait pas?

Amusée par sa demie-remarque et demie-question, Adélaïde lui répondit sur le même ton, la voix basse et calme, quelque peu penchée sur le comptoir pour que seul son interlocuteur entende.

Rassurez vous, j'ai fais une exception pour vous.

Elle fit l'impasse sur ses yeux, toujours amusée par ce qu'il pouvait dire. La Flamboyante avait des yeux de lynx, elle était loin d'avoir des soucis à cet organe sensoriel. Le temps d'un court instant, elle laissa son regard balayé la salle, afin de voir si tout se passait bien et si personne n'avait besoin d'elle. Apparemment, c'était plutôt calme ce soir alors elle reporta son attention sur le tatoueur pour poursuivre leur petite discussion.
The_tattooist
{ Dans la Simplicité de la Vérité }

L'exercice n'est pas aisé pour lui. Il parle peu à l'origine. Et moins de ce qu'il n'a pas eu l'expérience. Un regard posé vers sa prétendue Epouse. Oui, il ne savait pas du tout ce que peut être une relation de mariage. En aborder le sujet, est un périple des plus dangereux, car le mensonge, est bien une des choses que les femmes n'apprécient guère. Il fait exception, entorse à sa règle. La situation s'y prête. Il laisse son esprit un peu se détacher, les mots d'Adelaide sont pour lui, un retour en arrière, où effectivement, il connait cette folie ses sentiments, ce que l'Amour peut pousser à faire pour une et une seule personne. Tout se mélange un peu en lui devant la réalité qu'il avait une vie compliquée à cette époque, et que tout aurait pu être différent, s'il n'avait pas ce besoin vital, de se mettre dans des situations dangereuses, les ennuis. De surcroît, la chevelure flamboyante ne peut que le ramener et mieux que quiconque comprendre tout le poids, le vécu de telles paroles.

Tout aussi machinal d'observer, d'examiner pendant l'échange, les gestes de la jeune femme derrière le comptoir. Il n'est d'ailleurs pas le seul à être observateur. Elle le sort de ses pensées avec une remarque assidue, qui là aussi, lui donne un coup de fouet, même si cela peut sembler anodin comme question. Oui, Adelaide a beaucoup de réserve, de retenue mais elle tape juste et fort, là où il faut. The Tattooist en finit par être surprit lui-même de ne pas s'être jeté sur son Absynthe. Ou de ne l'avoir pas vidé tel un amant insatiable de sa maitresse, comme il se plait, à l'appeler. Il laisse un sourire fendre ses lèvres mais dans cette ambiance tamisée, est-ce que cela se remarque. Ses doigts font tournoyer le verre, il allie soudain avec une facilité déconcertante qui doit être communicative, comment retomber sur ses pattes, pour accorder de la crédibilité à son mariage:


J'ai deux Maitresses qui comblent mes nuits lorsque mon Epouse n'est point à mes côtés.

Un tel aveu pourrait lui couter cher. Peu devant leur femme le ferait. Il laisse en suspend un laps de temps, cherchant sur l'expression du visage de la Barmaid. Quelle serait sa réaction devant une telle confession si peu en confidence. Combien laissera-t-il le doute planait. Peu. Pour ne pas que cela prenne une ampleur considérable, que chacune soit désabusées d'une telle révélation:

Je peux bien vous révéler leurs identités, peut-être les connaissez-vous. Absynthe et Amanita Muscaria.

Son regard obsidien enveloppe l' océan paisible d'Adelaide. Autant dire qu'il a une vie tourmentée qu'autre chose. Il ne veut cependant pas que cela puisse changer le ton de cette conversation. Chasser ses vieux démons en perdant le sens de la réalité, essorant son cerveau de vapeurs d'alcool et de substances aux effets chimériques, ce sont les ordinaires recours depuis la nuit des temps aux échappatoires. il réalise par ailleurs que ses nuits de défonce à haut risque ne se font que lorsqu'il est seul, chez lui. La peur qu'en public, il ne sache se tenir, se contenir. Certainement. Pas envie surtout qu'à travers ses délires, ses débordements, puissent s'y lire, tout ce qui fait, qu'il est lui, aujourd'hui:

Non, en effet, je n'y ai pas touché.

Peut-être est-il préférable que la Barmaid soit ce qui l'en détourne:

J'avoue que d'habitude, mon verre a toute mon attention. Ce breuvage tout autant. Même plus qu'il ne faudrait...Mais cette nuit...Je ne sais pas, je m'en détache sans manque.

Il se redresse un peu devant le comptoir, pour venir poser ses avant-bras dessus. il ne semble pas vouloir le quitter, plutôt même, attiré par ce qu'il n'a pas partagé depuis une éternité, une conversation. Cela ne fera que se confirmer quand Adelaide se penchera vers lui, pour lui glisser une phrase pleine de sens ou pas. Une exception pour lui. Il penche la tête sur le côté. Charmé, flatté. Oui certainement mais en ce lieu où c'est l'amusement principal, The Tattooist ne s'exalte pas encore assez pour savoir ce que la Barmaid apprécie en toute franchise avec lui.

Il se passe une main derrière sa nuque, peu habitué, à avoir de l'attention. Aussi longtemps. Faut dire qu'il sort peu. Quand il le fait, il y a toujours une histoire qui tourne mal. Ou alors, il faut dire que rarement lui est proposé de discuter.Et si pour une fois, tout serait parfait. Il veut tenter, il donne suite:


Faites-moi goûter autre chose, ce qui pourrait me plaire, selon votre intuition.

Il n'a pas oublié le sujet initial, et puisqu'elle garde ses deux yeux sur lui, il en fait de même, malgré ses boucles qui ont tendance à lui cacher un peu la vue. Il dégage d'un doigt, une d'entre elles:

Vous ne tomberiez pas amoureuse d'un homme marié ou vous ne tenteriez rien même s'il vous attire, vous plait ou que des sentiments naissent?

{ Cela me convient, j'ai la patience nécessaire }
Adelaide.


Les hommes. Vaste sujet sur lequel la Flamboyante pourrait parler pendant un moment. L'image qu'elle a de la gente masculine n'est pas très glorieuse. La plupart sont fourbes, prétentieux, orgueilleux, infidèles, menteurs, manipulateurs...La plupart car heureusement pour les femmes, ils ne sont pas tous ainsi et il ne faut pas les mettre tous dans le même panier. Mais elle a décrit une grande majorité. Elle n'en a pas connu beaucoup des hommes mais tous avait une ou les caractéristiques précédemment énoncées. Tous sauf un qui se reconnaitrait si ses paroles étaient dites à vox haute.

Observatrice, elle l'est derrière son comptoir. C'est en partie son rôle, être discrète, serviable, ne pas faire de bruit mais observer, toujours et encore. Deux maitresses? Encore un de ces hommes qui butinent de fleurs en fleurs sans se soucier des conséquences? Non. Elle ne pense pas que ce soit le cas car de un, son épouse n'est pas loin puis un tel aveu serait fatal à son mariage et de deux, les hommes se gardent bien de faire de telles confidences à une inconnue. On a tous un jardin secret impénétrable, même pour les personnes que nous aimons et qui nous entoure, des choses dites ou des faits inavouables.

La réaction de la barmaid est un simple haussement de sourcil dans un premier temps, surprise mais pas choquée par cet aveu caché et puis ensuite c'est un sourire qui vient étirer ses lèvres pulpeuses, amusée par la suite et fin de la révélation.

Je connais votre première maitresse, je remarque qu'elle ne vous fait pas autant d'effets qu'elle a pu vous en faire par le passé. Quand à la seconde, elle m'est inconnue. Amanita Muscaria...Est ce un alcool d'une autre contrée?

Elle n'avait jamais entendu ce nom de sa vie, pour sûr ce soir, elle allait apprendre quelque chose et se coucher moins bête qu'elle ne s'était levée. The Tattooist a l'air à l'aise avec elle, en confiance, assez pour délivrer une partie de lui-même ce soir. Sur un ton toujours calme et doux, une réponse est donnée.

Si je comprends bien, il y a des nuits où le besoin de vous perdre dans les bras de votre première maitresse est nécessaire. Mais si je peux vous donner un seul conseil ce soir, l'alcool, quel qu'il soit, fait bien des ravages. Il est sournois et mesquin, il prend son temps pour vous attaquer de l'intérieur, il guette le moment où vous êtes le plus vulnérable et à force de vous habiter, il vous tue...Et soyez prudent, c'est lorsque l'on est saoul que l'on dit toutes les vérités...

Un petit sourire en coin se dessine sur sa bouche. Son discours le surprendra peut être pour une barmaid mais c'est ce qu'elle pense. Qu'il faut profiter de la vie, que l'on peut boire mais qu'il faut savoir ne pas dépasser les limites ou ne pas les dépasser trop souvent. Les ennuis suivent en général.

Toujours dans l'observation, elle remarque qu'il s'accroche au comptoir, qu'une de ses mains passe sur sa nuque, elle se demande ce qu'il peut bien penser à ce moment là car cela se sent qu'il est en pleine réflexion. Son ordre donné est une phrase à double sens, elle aime bien ça, balancer des mots qui ont une signification pour elle alors que pour celui qui est en face, le sens est tout autre. C'est amusant, si elle avait été une courtisane, ça aurait été probablement ses lèvres qui se seraient déposées sur les siennes ou dans le creux d'une épaule, épouse ou non dans les parages. Mais ce n'est pas le cas, elle sourit encore une fois. Réflexion peu intense, mais rapide, elle s'empare d'une bouteille pour servir un nouveau verre au tatoueur. En cette fin de soirée, l'Aphrodite est calme, elle peut prendre du temps pour un client.


Goutez-moi cela, une liqueur de mirabelles que je fais moi même. Je fais venir des fruits puis je produis de temps en temps. Elles viennent de Lorraine, je suis certaine que vous allez aimer.


Elle se doute bien qu'il lui faut un alcool fort, un alcool d'homme. Un vin, même si ce dernier a pris de la bouteille, doit être bien fade par rapport à l'Absinthe qu'il boit. Elle attend sagement le verdict quand une question des plus surprenantes tombe. Décidément, il est vraiment étonnant. Elle ne l'a pas vu arriver celle là. Ses prunelles océanes se sont replongées dans celles qui lui font face et qui ne la quittent pas. Dissimulant le léger trouble qu'il vient d'éveiller chez elle, elle sort la parade du sourire, une parade qui marche à tous les coups.

Voilà une question inattendue et directe. Cela fait bien longtemps que j'ai oublié ce sentiment et pour moi, il n'existe plus. Tomber amoureuse n'est pas dans mes projets, que ce soit d'un homme marié ou pas d'ailleurs mais si cela devait arriver, car je ne suis pas medium ou diseuse de bonne aventure et donc je ne sais pas de quoi est fait demain, je garderai probablement ces sentiments pour moi. Ils ne se contrôlent pas, on ne choisit pas pour qui notre cœur s'emballe, ça nous tombe sur le coin du nez comme ça sans aucune somation.

Qui n'a pas peur de souffrir en amour? Personne. Personne ne peut répondre par "Moi" à cette question. Tout le monde a au moins une appréhension. Et la barmaid en a un paquet à ce sujet là. Il a voulu une réponse, elle lui a donné en toute sincérité. Aucun intérêt de lui mentir.
The_tattooist
{ La Surprise Des Révélations }

Il y a des premiers mots. Des débuts de soirée. Des regards qui en disent longs. Des sourires de rigueur. Des joues empourprées que seul soi devinons pensant que c'est visible. Et il y a l'inêvitable sujet qui suscite la curiosité. Et cette impression que la nuit ne sera jamais assez longue pour vouloir en savoir plus que ce que le temps voudra convier. Il est sur le point de répondre pour éveiller la curiosité de la Barmaid, fier, vaniteux, vantard comme savent si bien l'être les hommes, devant une belle jeune femme pour lui faire croire qu'ils ne sont pas comme la plupart des hommes mais différents. Il se rattrape soudain dans son élan, les paupières baissées, qu'il reléve à peine quelques secondes. Parce que mine de rien Amanita Muscaria, c'est tout un passé, toute une tradition, toute une vie d'un autre continent. Il fait un bon dans le temps. Attiré en arriére, aspiré, par un long tunnel où des images défilent dans un panaroma à une allure folle, la minute qui le raméne à la réalité, le fait regarder autour de lui, comme s'il vient d'arriver, de prendre la conversation en cours de route:

Non, Absynthe, je la connais depuis peu. Je connais Amanita depuis plus longtemps... Pas un alcool.

C'est la bouffée nostalgique qui prend les entrailles à vous les tordre. Là où cela devrait être un plaisir, de partager, de détailler tout ce qui peut émerveiller en des détails paradisiaques sur d'autres horizons, Dunkan, parce que c'est son vrai nom, Dunkan, et cela fait belle lurette qu'il ne l'a pas prononcé ce fichu nom, garde une réserve pour ne pas tout dévoiler. L'irlande est un indice de taille sur beaucoup de choses. Même si inconnue, pas encore particulièrement dans toutes les langues, à l'écart au milieu des eaux. Il rajoutera simplement:

L'Irlande. Ses vertues sont ancestrales. Vous la connaissez sous le nom d'un champignon chez vous.L'Amanite Tue-Mouche.

Il pose son regard dans celui d'Adelaide. Il ne peut en dire davantage. Peut-être d'autres questions viendront franchir ses lèvres, mais il se voit mal, de but en blanc, lui expliquer les réelles vertues et conséquences d'ingurgiter cette espéce vénéneuse. Et quand elle enchaine sur les ravages de l'alcool, tueur et délieur de langue, le tattoueur prend conscience du mélange dangereux dont il se nourrit depuis des mois. Par chance, elle passe au service du verre qu'elle lui propose. Il suit ses gestes. Il capture ses mots. Concentré, il ne rate aucune information qu'elle l'abreuve avec une simplicité déconcertante, légère, qui le détend au fur et à mesure. Quand il léve son verre au niveau de son nez pour en sentir l'odeur, il sait qu'elle a raison, qu'il va aimer. Et c'est ainsi que ses lèvres trempent dedans, que la liqueur se fait sucrée, au point de dissimuler le goût de l'alcool. Ses yeux se plissent dans un frisson qui le parcoure, sous le passage, du liquide le long de sa gorge. Si bon qu'il laisse une lente gorgée prendre le relais:

C'est sucré, bien assez, pour ne sentir l'alcool.

Il repose le verre sur le comptoir, au bout de cinq minutes, il hausse un sourcil:

Un petit peu traitre...

Il rêve ou c'est la fatigue de cette longue nuit qui a raison de lui. Il secoue la tête, en se mordillant les lèvres, devant sa naiveté en matière d'alcool:

J'ai tendance à penser qu'une liqueur à base de fruits épargne de toute ivresse...


Il adresse un sourire tout penaud devant son manque de connaissance en cette matière, à la Barmaid. Il en aurait oublié sa question. Elle lui remet en mémoire, sans comprendre, son regard profond se porte sur ses lèvres. Ses mots sont choisis. Rien ne semble trahir ou faillir dans sa façon de concevoir les choses, qu'elle a vécue et dont elle se protége, semble-t-il. D'un coup, il accroche ses yeux, pour de but en blanc, reprendre sa phrase de fin, qu'il récite mot à mot, pour lui, en son esprit.Il se mord les lèvres, porte une gorgée, laisse passer le liquide chaud en lui:

Vous n'avez pas remarqué qu'à vouloir avoir trop de certitudes dans notre vie, peu de temps après, le hasard se charge, de les confronter et les mettre à l'épreuve? Devriez prêter attention à force de rejeter ce que vous souhaitez le plus, beaucoup risquent de le deviner, et d'en profiter.

Il réfléchit, une autre question brûle sur ses lèvres. Se livrer, n'est point affaire d'homme. Dunkan pose une main sur son visage pour le soutenir, le maintenir face à Adelaide. Il est voué à envelopper cet océan de douceur par le voile sombre de ses obsidiennes:

Le secret des sentiments n'est-il point le début d'une liaison ?
Adelaide.


L'Amanite Tue-Mouche, en voilà un nom bien étrange. Un champignon qui se nomme de la sorte ne doit pas être un champignon pour faire la cuisine. La Flamboyante ne s'y connait pas du tout dans ce domaine là, les drogues. Même si elles peuvent revêtir plusieurs visages, on peut être tout aussi bien un accro aux jeux, qu'un accro au tabac ou au paires de chaussures. Tout et n'importe quoi peut susciter une dépendance et trouver un remède pour s'en sortir n'est pas une épreuve facile.

Une partie d'elle, ne sachant pas très bien pourquoi, espérer sincèrement que le tatoueur n'en était pas à ce point là. Il avait quelque chose de touchant qui ne s'expliquait pas. Et pour être honnête, elle ne cherchait aucune raison à ce ressenti. Elle se demande si elle peut en savoir un peu plus et comme bien souvent elle n'a pas froid aux yeux, qu'elle est d'origine curieuse et qu'elle aime bien s'enrichir du savoir des autres, elle se lance. Advienne que pourra.


Je ne connais pas ce champignon, pouvez vous m'en dire un peu plus? Je me doute bien que ce n'est pas le genre de "légumes" que je pourrai faire mijoter dans un plat.

Un sourire lui est adressé. Adélaïde l'examine avec un œil attentif et assidu. Pour sûr, la réaction a été imminente, les mirettes de son client se froissent un peu, un sourcil se lève, le buste qui se redresse une fraction de seconde quand le breuvage dégouline au fond de la gorge. La barmaid est amusée de le voir ainsi, elle en rit même en douceur et une pointe de fierté se montre sachant que la découverte est un succès.

C'est tout le contraire pourtant. Vous savez ce qui se trouve dans une liqueur? C'est de l'eau de vie, un alcool qui est très fort, qu'on utilise plutôt comme un digestif d'ailleurs. Ensuite les fruits sont rajoutés, ils macèrent un certain temps et cela donne le résultat que vous venez de goûter. C'est traitre avec la note fruitée mais ça peut vous mettre K.O en peu de temps.

Il ne va pas penser qu'elle essaie de le saouler quand même? Il ne manquerait plus que ça. Elle sent ce bien être les envelopper au fil de la conversation, une certaine forme de complicité qui se tisse et un climat de confiance qui s'instaure, d'une manière fragile certes, car ils ne se connaissent pas plus que cela encore, mais qui est bien présent. Le jeune femme est intriguée par ses propos. Une question lui vient de suite à l'esprit et sans pouvoir contrôler sa bouche, elle est posée.


Qu'entendez-vous par "à force de rejeter ce que vous souhaitez le plus, beaucoup risquent de le deviner, et d'en profiter? À votre avis, qu'est ce que je souhaite le plus?

Sa tête se met en marche pendant qu'elle lui parle, elle essaie de trouver une réponse mais elle ne voit pas. Alors elle attend patiemment la sienne, espérant qu'il arrive à éclaircir sa lanterne.

Mais pour vous répondre, sur le sujet des certitudes, oui c'est vrai, je l'ai déjà remarqué. Cela remet en question nos convictions, cela nous remet en question nous-même. Je ne trouve pas que cela fasse de mal, bien au contraire. Mais je crois qu'il ne faut pas trop se poser de questions non plus, trouver un juste milieu entre les deux car en s'embrouillant trop l'esprit avec des "si" et des "pourquoi", on avance pas dans notre vie et cela nous freine pour oser les choses.


La Flamboyante ne bouge pas de derrière son comptoir, toujours face à lui, leurs regards qui ne se lâchent pas beaucoup. Encore ce trouble qui l'habite mais qu'elle chasse rapidement par un sourire lorsqu'une autre question tombe. Décidément, la curiosité n'est pas qu'en elle ce soir. Mais elle apprécie cela, c'est en questionnant qu'on apprend à connaitre l'autre en partie et puis si elle ne désirait pas lui répondre, il le saurait sans détour.

Voilà une question pertinente. Cependant, je ne sais pas si j'ai une réponse précise à vous donner. Tout ce que je peux dire c'est qu'il me semble qu'à partir du moment où des sentiments naissent pour une personne, qu'ils soient dévoilés ou non, une relation se crée forcément avec cette autre personne. Mais c'est une relation vouée à l'échec, une relation ne peut pas s'épanouir dans le silence et dans la distance. Et vous, quel est votre avis sur la question?

Il n'y avait pas de raison qu'elle seule réfléchissent à tout cela. D'un geste souple, elle s'empare d'un verre et verse un jus de fruits dedans. Elle le lève à la santé de Dunkan avant de tremper le bout de ses lèvres dans le nectar fruitée. Un sourire étire ses lèvres bien fournies en chair. D'ailleurs, il faudra qu'elle pense à lui demander son prénom.
The_tattooist
{ Et si des Mots s'écoulent le Parfum d'Adultère }

Il ne sait pourquoi le seul mot qui franchit ses lèvres quand elle pousse sa curiosité sur le champignon, il laisse s'échapper un:

Non...

Un oeil à son verre, à cette liqueur. Il a du rater un épisode sur la fabrication. Ou bien ne sait-il pas tout simplement comment elle est faite. Et comment faire pour rattraper ce non maintenant. Il est tout penaud. Presque bouche entrouverte sous l'insolence de sa réponse négative:

Enfin si...

Il l'imagine la jeune femme en son esprit " bon tu veux ou tu veux pas. Si tu veux tant mieux, si tu veux pas, tant pis". Le terme légume qui l'a laissé pantois. Aussi dangereux de cuisiner cet aliment que de l'ingurgiter, le faire passer dans le sang:

Il est dangereux, pas comestible. Un poison mortel. A moins de savoir bien le doser.

Court et précis. Il se rapproche lentement d'elle, penché au-dessus, du comptoir. Il lui chuchote au creux de l'oreille, d'une voix rauque, monocorde, chaude:

J'ai été élevé dans une tradition ancestrale qui remonte à la nuit des temps. Très jeune, j'ai été initié pour être Guerrier. La particularité de ce champignon est qu'il est ingurgité avant les combats pour décupler la force et faire entrer dans une fureur sacrée. Un Guerrier Fauve. Un berserk.

Il se recule en arrière pour ne pas imposer sa présence dans son territoire. Prochaine question en vue, ce que serait un Berserk. Il laisse un sourire étiré ses lèvres pour ne pas qu'elle soit effrayée même s'il pense qu'il en faut plus. La suite de la fabrication de la liqueur de Mirabelle d'en Lorraine, au final, en serait plus dangereuse que son légume de champignon, ce qui lui ferait échapper un rire qu'il retient. Il n'a pas oublié celui de la Barmaid quelques minutes auparavant, légère taquinerie sur lui, un peu secoué par l'alcool:

Mon champignon à côté fait office d'un sédatif vu comment vous me décrivez si bien la fabrication de cette liqueur. En tout cas, j'aime beaucoup.

Pompette un peu, oui. Il ne va pas le nier. Il aurait pensé que sa carrure l'aurait protégée de cette possibilité. Dunkan se permet de la taquiner un peu, pour le rire amusé, ça:

Vous pensiez qu'avec mon gabarit, je tiendrai mieux la liqueur ? Vous paniquez un peu à l'idée que je reparte en zigzaguant grâce à votre dégustation ?

Un sourire amusé sur ses lèvres, ses yeux se plissent de malice. Il ne la voit pas arriver la prochaine question. Elle lui assène un coup de poing en plein estomac. Cela lui apprendra à faire le malin à dévoiler sa capacité à si bien connaitre la gente féminine. Parce que la réponse, il l'a. Même avant qu'il ne lui est posé la question. N'aurait-il pas du d'ailleurs. La subtilité est appréciée chez les femmes. Chez certaines. Pas toutes. D'autres n'aiment pas perdre du temps, outrepassent toute forme conventionnelle de séduction. Il se raccroche à son verre, ses doigts autour pour se donner une contenance:

Il y a bien souvent la réponse dans la question même.

Quelque chose vient de le troubler. Il articule la suite des mots lentement, bien détachés. Il cache cette certitude d'avoir deviné juste comme un gamin prit en faute:

C'est ce que vous souhaitez au fond de vous.

Il en reçoit un second. De coup. Plutôt genre uppercut qui vous prend sous le menton, vous coincerait presque la langue entre les deux lignes de dents. Bon sang, il faut qu'il accroche à une conversation pertinente pour qu'il en perde le fil, avec une liqueur de Mirabelle. Il va finir par croire...Pour le faire parler...Non, elle n'aurait pas osée. Il secoue la tête. Même si c'était le cas, il songerait qu'elle connait très bien les hommes, et qu'avec lui, c'était la seule manière de l'amener à se livrer un peu. Tord? Non pas vraiment. Et le fait de lui demander ce qu'il pensait d'une relation à distance et dans le silence, si c'était un échec à venir et qu'elle ne peut pas s'épanouir:

C'est la Vérité. Dommage que je ne l'ai pas su avant. Ou que je ne sois pas venu ici plus tôt pour en aborder le sujet.

Un nom lui revient. Il lui reviendra toujours. Il est en lui pour l'éternité. Il n'en a plus la mélancolie, ni la tristesse, quand il y pense. Son regard se porte sur Adélaide. Ses yeux ne peuvent se détacher de la jeune femme. Il émane d'elle une sensualité à couper le souffle. Tout est charnel, pulpeux chez elle. Quand la Barmaid lève son verre vers lui, il sourit à son tour, peut-être même, lui sourit-il à elle. La liqueur vraiment lui joue de sacré tour. Et il ne s'en défend pas, il aime bien. Ne rien changer à cette nuit. Alors s'il aime bien, il se doit de lui répondre, sans oublier de lever son verre à son encontre. Il laisse partir son corps un peu en arrière, pour venir poser le haut de son corps sur le comptoir, soutenu sur ses coudes, une main tenant son visage dans la paume, son auriculaire venant jouer avec ses lèvres, pensif:

Je crois qu'une relation est très fragile. Il suffit d'un tout petit rien ou de plusieurs pour l'épanouir comme pour qu'elle se fâne. C'est assez curieux dans le fond, autant dans l'engouement de la rencontre, il n'y a aucun doute, c'est une euphorie qui ferait soulever des montagnes. Autant au fil du temps, cela s'émousse, comme si le moindre petit rien n'exalte plus mais agace, exaspère, parfois finit par ne plus être supportable.

Il penche la tête, porte son verre, déguste une gorgée, le fait tourner devant lui, le regard noyé à l'intérieur:

Parfois certains réalisent au fil du temps qu'ils ne sont pas fait pour une relation ou qu'ils n'en veulent plus, et font tout pour pousser à la faute ou à la rupture pour garder la conscience tranquille et faire culpabiliser. En général, celui qui accuse est celui qui en fait autant avec une grande mauvaise foi, de son côté.

Il relève son regard interrogateur sur elle, se redresse:

D'ailleurs. Est-ce si important dans une relation de savoir qui a fait quoi, comment, pourquoi ?
Maryha
ça dure et ça dure et ça dure encore ...
Et on s'enfonce, encore et encore, ils s'enfoncent ...
Vous m'direz c'est le lieu qui veut ça !

Elle tente de faire preuve de patience, si si, vrai elle essaie. Elle a eu le temps d'essayer les canapés moelleux rouge sang, d'apprécier le velours au sol, de se rendre aux latrines, de lire les explications sur les chambres mises à disposition, de boire son verre. Un peu, beaucoup, à la folie.

Elle se fait discrète, toute petite, elle regarde comme une âme en peine la mallette plantée là haut ; elle imagine les trésors qu'elle doit contenir, elle s'imagine une autre vie ... elle ... tourne en rond.
Pourquoi ? Mais pourquoi faut-il que ça lui arrive à Elle ? Déos s'est-il réveillé un matin en se disant "ouhhhh celle-là elle va morfler, il en faut une !. On va en faire un témoin, il lui sera donné de tout voir dans cette vie, le pire comme le meilleur de la vie, la guerre comme l'amour" ...

Finalement qu'Est-ce qui est pire ? Assister à un combat sans pouvoir y participer, ou assister à ce genre de roucoulade, saupoudrée d'intensité sexuelle, sans pouvoir participer ? Oui ... qu'Est-ce qui est pire ? Avoir la tuberculose et cracher à vie, à chaque quinte de toux un crapaud ; ou être lépreux condamné à se balader nu et perdre des morceaux d'peau partout sur son passage ? Ahhhh ... qu'Est-ce que vous préféreriez vous ?

Et voilà ... Oui, voilà c'est ce genre de questions qui l'aident à attendre, tout en se faisant discrète. Vrai que ça vous remue hein ... Et le choix n'est pas facile, c'est certain. Verre fini, série de questions passée en revue, mallette toujours perchée, videur carapaté caché, et les deux tourtereaux là qui roucoulent. Faut que ça s'arrête là, parce qu'à force elle va tourner dindon ! Et même la farce du dindon ; faut dire que le choc est intense entre la taverne sans Nom et l'Aphrodite. Il y a les gentils, et il y a les méchants. On mélange pas les torchons et les serviettes. Pis les courtisans de l'Aphrodite, elle s'en souviendra, elle pourra le raconter à Hilde : y en n'a pas !

Bon c'est pas l'tout hein mais ...
La voilà qui s'agite sur son siège. C'est un peu l'moment de mettre les choses au clair. Elle regarde la jolie rousse que le tatoueur dévore littéralement du regard :


Pas que j'veuille gâcher un aussi joli moment, les gens, mais euh ... comment dire ... potiche je sais pas faire. Lui, c'est pas mon mari, j'm'en servais juste pour entrer icy.
Se tournant alors vers lui :
Et vous, elle vous plait, vous auriez pu lui dire plus tôt, au lieu de parler d'adultère à tout va. Vous êt'pas marié, et à mon avis, même pas maquer ... Alors, tout est pour le mieux dans l'meilleur des Royaumes.

Et enfin, les regardant tour à tour :
C'que je vous propose ... parce que t'nir la chandelle c'est pas franch'ment mon truc ... vous vous installez sur les canapés, ou vous vous prenez une chambre pour continuer à parler tranquillement en tête à tête, et moi, comme j'vous trouve sympa tous les deux j'vous tiens l'bar.
Vous inquiétez pas Adélaïde, j'ai d'jà été tavernière à la Sans Nom. J'fais ça comme personne, ça vous va ?

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Lev.
[ Nul n'est Prophète en .... ]

La soirée s'étire dans une ambiance calme. Il n'aura pas trop eu à s'occuper de l'entrée. Il passe, repasse avec discrétion, l'habitude de ramener les verres ou bouteilles étalées un peu partout autour du bar, au comptoir. Lev s'en approche, pose le tout. Il tend une oreille aux propos de la dite Epouse, sans savoir si elle a consommé ou pas, pour faire de tels aveux, qu'il le ferait presque rire. Il a du mal à effacer sur son visage, un sourire, qui aurait mille fois envie, de s'échapper, dans l'hilarité. Les yeux baissés sur ses mains. Elles s'affairent ou font semblant pour pouvoir rester. La suite, il la veut.

La tournure est surprenante. Loin d'imaginer ce qu'il en est. Le fin mot de cette nuit, car ce sera bien, sur cette histoire, que de forte chance, que tout le monde s'en arrête.

Son alerte rouge clignote au fond de lui. A quoi joue ses deux Clients-là ?
Adelaide.


Un poison mortel? Mais, pour quelle raison un Homme peut bien vouloir avaler ce genre de chose si ce n'est pour mettre fin à sa vie? L'expression de surprise pouvait se lire sur son visage. Sur le coup, la barmaid était un peu perdue et cela soulevait quelques interrogations mais elle les passa à la trappe. Après tout, cela ne la regardait pas. Puis ce murmure qui est prononcé, une explication qui est donnée, décidément ce champignon a des propriétés très étranges. Mais elle respecte son éducation et elle ne dira pas le moindre mot, seulement un sourire pour acquiescer ses dires avec un petit hochement de tête. Elle aura appris autre chose ce soir.

Il aime beaucoup sa liqueur, la Flamboyante est contente, surtout que c'est elle-même qui l'a confectionné. Puis à nouveau, un petit rire s'échappe d'entre ses lèvres.

Cela n'a rien à voir avec votre gabarit, bien que vous soyez carré d'épaules et très grand, mais comme vous m'avez demandé un verre d'Absinthe, qui est aussi une liqueur, je me doutais bien que ce que je vous ai proposé vous plairait. Bien que ce soit fort. Et je ne panique pas du tout, vous êtes adulte et responsable de vos paroles ou vos gestes.

Un petit sourire amusée se dessina sur ses lèvres, les verres finissaient de prendre leur place, le comptoir était propre, c'était bientôt la fin de la soirée. À son tour, elle écoute très attentivement, comme une élève attentive à l'école, son avis qu'elle trouve plutôt juste dans l'ensemble. Elle lui sourit, finissant le contenu de son verre et le nettoyant dans la foulée pour le ranger à sa place, tout ça assez rapidement comme elle a l'habitude de faire. Elle a horreur de la saleté.

Une autre question tombe, la conversation est instructive, bercée par des interrogations qu'elle trouve plutôt judicieuses et qui font réfléchir.

Si vous parlez de savoir tout du passé de l'autre, je ne pense pas que ce soit nécessaire, du moins ça se fait avec le temps, les expériences partagées. Cependant, pour construire une relation de confiance et de respect, il faut savoir se confier l'un à l'autre, écouter son partenaire, communiquer avec lui et puis partager ce qu'on a pu vivre, parce qu'une situation l'impose ou tout simplement par envie de se livrer un peu plus à l'autre...

Puis une intervention de Maryah l'arrêta net, un peu sonnée par son aveu. Ils ne sont pas mariés? Si elle s'attendait à cela...Décidément, la soirée est pleines de rebondissements. Elle n'a pas le temps de demander le pourquoi du comment, parce qu'elle compte bien le savoir tôt ou tard. Et puis, qui a dit que le tatoueur était attiré par la barmaid? Personne et d'ailleurs elle ne le pense pas. Ce sont simplement deux personnes qui parlent de sujets diverses et où le courant passe bien. Gentiment, un sourire fut donné à la brune.

C'est gentil mais je vais refuser votre proposition car comme vous le voyez, la nuit est relativement avancée maintenant et mon service est terminé. Je tiens à vous présenter mes excuses au passage, il est vrai que nous avons été entrainé dans notre conversation en vous oubliant.

Puis son regard se reposa sur Dunkan. Une petite hésitation apparut. Donner suite ou pas...


Je vous propose quelque chose. Là je vais aller dormir un peu. Ensuite dans le milieu de l'après-midi, nous pouvons nous rejoindre où vous voulez pour continuer cette conversation si cela vous dit, qu'en pensez vous?


Lui tournant le dos le temps d'un moment, Adélaïde attrapa la valise en hauteur pour la rendre à son propriétaire tout en écoutant la réponse.
The_tattooist
{ Selon la Volonté De Chacun }

A-t-il oublié sa prétendue Epouse, du tout. Il cu qu'elle prenait tout son temps, pour faire son choix, sur le Courtisan ou qu'elle avait jeté et gardé son dévolu sur le portier. A mettre sur pied, un plan machiavélique pour le faire devenir, son amant de la nuit, alors qu'il semblerait qu'il ne puisse, au sein de l'Aphrodite. Quand on parle du loup....Il avait quitté l'attention d'Adelaide une seule minute pour remarquer la présence de ce dernier au comptoir comme s'il ramenait les verres et bouteilles pour signaler la fin de cette nuit. Déjà, est-ce possible. Il est sur le point de se tourner vers sa dite Epouse pour lui en faire état, à peine, les lèvres entrouvertes, avec cette joie, de combler un plaisir, un voeu, qu'il est prit de court, par l'intervention de celle-ci. Sa mâchoire remonte au fur et à mesure pour sceller ses deux lèvres. Un courant tel celui d'un ruisseau lui vient devant les yeux en image. Ce long filet incessant que rien ne peut perturber mais qui fait son chemin, son oeuvre au cours du cycle de la nature. C'est à cela que lui fait penser les paroles de la brune qui tient plus en place à côté de lui. Vu les choses énoncées dans une vérité crue, qui pourtant, est bien le cas, il ne peut que rester sans voix. Un peu abasourdit, même si de coutume, il lui en faut plus. Qu'aurait-il pu rajouter? Il se serait empétré dans des explications qui lui auraient conférées une position encore plus délicate que s'il se tait, laisse les mots s'effacer au fil de la suite de la nuit. S'offusquer d'être démasqué tel un fiel menteur, un comédien de premier choix qui a si bien tenu son rôle. Il ne sait pas du tout l'effet que cela procure sur la Barmaid. Rien à priori de ce qu'il en perçoit. Au final, cette nuit aura été parmi l'une des rare qu'il affectionne. Ses doigts lui présentent le fond de liqueur pour la terminer jusqu'à la dernière goutte. Pour garder ce goût présent sur ses lèvres, en son corps. En être étourdit jusqu'à ce que ses paupières s'alourdissent pour une nuit, une bonne nuit comme depuis peu, il n'a pu avoir, sans ses deux amantes et maitresses Absynthe et Amanita Muscaria.

Depuis cette terrible tragédie, il n'a en souvenir que de bonne soirée à déguster des vins ou alcools avec beaucoup de femme sans pour autant que cela est finit entre des draps jusqu'au petit matin ou que le cap de la rencontre chute dans les ébats corporels ou des idylles. Non, il en prend conscience soudain. Le Tatoueur depuis n'avait eu qu'une qui avait prit fin très vite suite à une jalousie excessive de son amante. Sentiment oppressant pour lui, qu'il ne connaissait pas du tout, qu'il n'aimait pas. Il n'a pas besoin d'orages d'autrui pour déclencher les siens. Il en a assez l'habitude d'être accusé à tord et à travers, d'être provoqué et agressé, alors, dans une relation intime, il ne l'a pas supporté...Il n'eût guère le choix. La rupture n'est pas de son fait.

Il aurait tout le loisir de s'expliquer à son Ex Prétendue Epouse quand ils quitteront l'Aphrodite. A se rappeler dans le fond, il est à l'origine de tout ce quiproquo. S'il ne s'était pas vanté de vouloir se détendre, et si Maryha, ne l'avait pas conseillé et amené en cet endroit. Autant dire que ces deux-là s'étaient bien trouvés pour ce qui était de duper tout son monde. Un sourire à Adelaide quand il la voit attraper la valisette, il retire d'emblée la chemise prêtée du Portier, il la tend vers son Ex Epouse:


Il vous reste une dernière chance de l'approcher, rendez-lui de ma part...

La Barmaid lui remet sa valisette en cuir, il la remercie d'un sourire avenant que l'on peut rarement lui attribué, pour aussi, avoir cette aptitude à la conciliation. Dunkan ne connait que peu Paris. Il aimerait bien l'amener une aprés-midi à flâner ou bien à revenir ici, pour poursuivre la conversation. Il hoche doucement de la tête avec un regard pénétrant, intense, lorsqu'il est sérieux dans sa proposition. Pour lui faire comprendre qu'il viendra et qu'il sera là:

Je veux bien oui. Je reviens demain dans l'aprés-midi. Nous verrons ce que nous pourrons envisager...La nuit porte conseil.

Il souléve la valisette du comptoir pour la tenir bien contre son flanc:

Merci pour la soirée, à plus tard, Adelaide.

Il se tourne vers son Ex Epouse. Il ne sait trop comment va se passer la suite de cette sortie de l'Aphrodite. Il lui tarde de trouver un lieu où dormir.
Maryha
Maryah sourit. La tête des deux futurs tourtereaux la fait marrer. Il suffit de voir et d'entendre la serveuse feindre l'étonnement ... Pourquoi les femmes sont elles comme ça ? Pourquoi n'assume t-elle pas leurs attirances, leurs envies, leurs désirs ? Pourquoi faut-il toujours qu'elle se fasse attendre, prier, qu'elle minaude, qu'elle réfute, pour se laisser finalement totalement aller dans les bras de Celui qu'elles ont choisi ?
P't'être que c'est comme ça qu'on devient une vraie femme. P't'être que être femme c'est "faire comme si que", comme quand on était enfant. Alors on fait comme si que la serveuse n'était pas intéresser par le tatoueur, armoire à glace sur pattes, elle s'excuse même de l'avoir oublier, mais recommence l'instant d'après, en la zappant et faisant une proposition à l'homme ... . Non mais j'vous assure c'est d'un compliqué les femmes ! Toujours à danser d'un pied sur l'autre, à virevolter d'un côté puis de l'autre, c'est un coup à chopper la nausée.

Et les hommes eux ... bah non, ils ne choppaient pas la nausée. Ils mordaient à l'hameçon, comme un poisson sourd aveugle muet qui met clairement sa chair dans l'engrenage qui le détruira. Et lui qui continue à jouer l'homme dominant, alors que pas plutôt qu'y 5 minutes il ronronnait pattes écartées tel un chaton de quelques mois sur le comptoir et sous le regard de la belle Rousse. Fais ceci fais cela ... nianiania ...
Et qu'il croit qu'elle en pince pour le tavernier !

Ce sot qui a éloigné la valisette, alors qu'Elle avait toutesssss ses chances ! Quel niouk ! Il avait tout fait foirer. Il lui mettrait plus facilement un genou dans ses bijoux de famille, qu'elle ne lui remettrait la chemise.
Mais elle comprend que ces deux là ont besoin d'un p'tit moment d'intimité. Elle n'est pas contrariante et s'éloigne avec la chemise. Après tout, quand ce cher Dunkan aurait perdu sa valisette, il lui resterait au moins deux bras dans lesquels se consoler. Les bras et pas que. Sourire en coin.

Alors elle l'approche ce foutu portier. Elle lui remet la chemise.


Tenez ... voilà pour vous, nous allons sortir. Vous direz à votre patron qu'un bordel sans courtisan et courtisane, c'est franch'ment à revoir comme concept ...
Oui, elle est un peu fâchée quand même ... tout ce temps, sans personne pour leur tourner autour, ça donne pas envie de revenir. Bon ... au moins, elle n'aura pas payé les boissons. Mais surtout, il n'y aura pas eu diversion pour attraper la mallette. Elle va devoir se débrouiller par elle-même. Bande d'empaffés.
Puis se penchant vers lui :

Vous lui direz aussi à vot'patron, qu'engager un portier qui place à la vue de tous un véritable petit trésor comme celui de la mallette c'est à la limite de l'irresponsabilité.
Par votre faute, nous n'avons pas osé bouger du comptoir.


Elle se fait désagréable, peste, oui ... bah quoi ? après tout, il a foutu son plan en l'air ! Elle ne va pas le remercier !
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Lev.
[ Dans certains cas, advienne que pourra ]

Lev n'a aucune notion de l'heure. Il quitte souvent le coeur de l'Aphrodite, pour rejoindre sa chambre aux volets fermés. Il ne cherche pas à se situer.Son corps suit un rythme particulier fait de beaucoup de zones d'ombre, nocturnes. Il ne voit que très peu le jour en fin de compte selon ses levers. Et quand il l'entrevoit, c'est à travers ses persiennes, le temps de lire un peu, de paresser, de faire son courrier, de se préparer pour le début de soirée.

Il s'est détaché du comptoir dans l'idée que le couple étrange prendra congé. Lev ne se trompe guère quand la Cliente vient vers lui, la chemise de son Mari en main. Il la reprend sans mot dire. Il écoute l'avis, les conseils, les recommandations de la jeune femme. Il devrait peut-être se vexer de sa façon de les dire. Pas du tout, il en a même un léger sourire, courtois. Toutes les nuits ne se ressemblent pas. C'est ce qu'il ne faut pas oublier. Ne pas oublier non plus que la liberté des choix en matière de goût, cela ne se devine pas par avance, ni l'attirance physique ni l'attraction, tout est une question d'instant.

Le Portier voit une Cliente insatisfaite. Il ne trouve à répondre:


Revenez une prochaine fois, les circonstances vous seront plus favorables.

Un oeil vers son prétendu Mari:

Vous avez manqué de chance. Oui, je lui dirai d'engager de nouveaux éléments puisque le personnel présent cette nuit, en dehors de leur travail, n'est pas voué à être aux services de la Clientèle. Peut-être que si vous étiez venu seule, on vous aurez fait moins d'ombre, c'est souvent le cas pour des Clients tel que votre Epoux.

Il entame les premiers pas vers le couloir pour la reconduire, le temps que les rejoigne l'Imposant à la carrure:

Vous devez en avoir l'habitude.

Il garde de la distance, une pointe d'humour:

Et moi qui en vain, voulait attirer votre attention, en venant au comptoir avec cette valisette. Non vraiment, cette soirée aura été de toutes les tortures pour beaucoup. Figurez-vous que si je l'ai mise là, c'est que les autres alternatives de la cacher, ne pouvaient se faire. Je ne pense pas que mon patron ne m'en tienne rigueur, d'ailleurs, vous repartez d'ici avec, sans incident.

Il enlève le verrou:

Je vous présente toutes les excuses de la part de l'Etablissement. Revenez à l'occasion, je vous assure que toutes les nuits sont différentes.

Il n'ose lui avouer que cela vient peut-être d'elle, qu'elle n'était peut-être pas faite ou prête encore pour cet établissement. Les actes manqués sont difficile à accepter surtout quand on en est la propre cause de cet échec, qu'on ne peut s'en prendre qu'à soi. La porte d'entrée cède pour laisser sortir le Couple:

A bientôt, merci pour votre visite. Bonne journée à Vous.

La porte se referme dans un bruit étouffé. Au moins, il ne pourra être dit de l'Aphrodite qu'il n'est qu'un bordel, qu'un lupanar, qu'une maison close. Sélectif. Très sélectif.
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