Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] J’ai pensé à toi

Alphonse_tabouret
La lettre décachetée était restée un instant entre ses doigts longilignes, laissant le comptable pensif, renversé dans son fauteuil, le regard brièvement perdu vers le plafond quand c’était bien ailleurs encore que se situait l’attention, vers une idée qui germait, se développait à une vitesse folle et prenait des allures de possibles. Suivant l’onde de cet horizon qu’il avait fait naitre, il avait détaillé sommairement les lieux qu’il connaissait par cœur, un sourire se creusant d’un incompréhensible amusement en déviant sur la large et élégante liseuse qui accueillait les siestes inopinées avec le moelleux inhérent à sa manufacture près de la bibliothèque, avant de partir dans un rire léger, silencieux, comme coincé à sa gorge, se permettant cette étrange fantaisie qu’était encore pour lui le rire du fait qu’il soit seul. Le sourire avait glissé en coin de bouche, un soupir lui avait échappé, à la fois persuadé et conquis, étrange alliance de deux convictions différentes qui trouvent à se mêler dans l’improbable de l’affection.

Finalement, avec un air d’enfant satisfait de lui-même, il avait fait glisser devant lui plume et parchemin pour rédiger une réponse à la missive reçue dans la matinée.




Du Maistre des lieux,
A vous.

Il est des vocations qui font naitre les rêves, d’autres des envies, et certaines des folies. J’espère que vous saurez conjuguer les trois.
Je vous attends le 14 février à 18 heures précises afin de décider du chemin à suivre.

Alphonse Tabouret.




Les jours s’étaient écoulés, fidèles à leur course, noyant les nuits dans les chiffres, les chairs, les parfums de la nuit, et étirant le jour le long d’heures ensommeillées et de récréations salutaires jusqu’à ce que pointe le quatorze février, écornant tout la journée l’attention féline d’une impatience gaie qu’il taisait derrière les nombres qu’il multipliait, le temps qui s’écoulait n’échappant pas un instant à sa concentration pourtant tournée autant que possible vers ses livres de comptes.
A dix-huit heures moins cinq, il reposa la plume et repoussa son grimoire, ne le laissant ouvert que le temps de faire sécher l’encre d’une dernière addition, puis, se levant avec une lenteur volontaire, savourée, s’étira de tout son long, définitivement chat dans son intimité, un sourire affuté jusque dans son velouté ne quittant plus son visage. Le pas l’amenant jusqu’à la porte menant sur l’escalier de la maison haute fut léger, presque rapide, et ouvrant la panneau, il demanda à la première soubrette qui passait d’aller chercher De Ligny au bar du bordel, ne rejoignant son bureau que pour s’assoir sur l’un de ses bords, bras croisés, comme un metteur en scène attendant que chaque pion de sa pièce ne se mette à sa place , l’attention tournée sur l’arrivée proche de De Ligny et cette seconde porte desservant le hall de la Maison Basse et son butoir léonin qui rompit le silence en résonnant de trois coups à l’heure convenue.


_________________
Etienne_de_ligny
Drôle de missive que celle reçue par le Comptable. Le sourcil s’arque vers l’interrogation alors qu’il ressort le pli de sa poche et qu’il s’annonce. Contre la porte en bois, trois coups sont portés et de la bouche du Griffé s’échappe quelques mots, simples et concis.

Alphonse…C’est l’heure hein.

Quelques jours s’étaient écoulés depuis que cette missive lui avait été remise par un serviteur de l’Aphrodite. Depuis un mois leur situation était désormais claire aux yeux de tous les courtisans, ils étaient amants, ils étaient libertins et fiers de l’être. Le Griffé comblait les clientes et Alphonse les dettes, tout semblait aller pour le mieux dans le bordel. Etienne était à nouveau libre de rentrer tard dans son propre appartement ou même de crécher au sein de l’Aphrodite, Aliénor n’était plus sous sa coupe et les faux semblants étaient désormais exclus. Le Griffé était libre d’être le Salaud qu’il a toujours été, en phase avec ses frasques et ses envies perverses.

Aujourd’hui, il est à devant cette porte, attendant avec impatience que son amant lui annonce la raison même de sa venue et pour qu’il puisse lever le voile sur ce mystère. Pas le temps d’attendre une quelconque approbation d’ailleurs des lippes d’Alphonse, qu’il pénètre dans le bureau. Il est là, posant tel un modèle.

Tu attendais que je dessine ton portrait c’est ça ? Si c’est le cas, la tenue n’est pas appropriée…

Moqueur, pervers, il regagne le bureau afin de regagner les courbes d’Alphonse. Sa main se pose sur sa cuisse et remonte sèchement contre l’entrejambe. La dextre se fait pressante, les phalanges massent alors que sa bouche vient se poser contre son cou afin de respirer son essence. Hmm, Alponse…Si c’est toi mon cadeau…Sache que j’en suis touché mais…comme nous avons déjà inauguré ton bureau nous pourrions peut être tester d’autres mobiliers non ?

Quoi c’est pas ça le cadeau ?...


_________________

L'Aphrodite, une invitation indécente.
Alphonse_tabouret
La réflexion du brun étira un sourire aux lèvres du comptable qui, regardant le Griffé s’avancer vers lui ne put empêcher ses nerfs de se crisper d’envies aux tonalités les plus diverses, animal qui savait pouvoir se repaitre à cette gorge là avec la démesure de la faim la plus entêtante et dont la laisse le démangeait pourtant à chaque fois que le parfum d’Etienne s’appropriait ses sens comme il le faisait en venant joindre les lignes de leurs silhouettes. Un frémissement ébranla sa chair dès quand les lèvres nobiliaires se posèrent à son cou, avant même que sa main ne vienne flatter la concupiscence qui s’éveillait au moindre de ses contacts, extasié tout simplement de cette facilité que De Ligny avait à faire basculer le sens de ses priorités et, désagrégé en volutes rondes et lascives, accueillit contre lui son Autre en l’enlaçant, la dextre gagnant sa nuque dégagée, la senestre glissant au bas des reins pour en apprécier la descente. Un instant il oublia pourquoi il avait fait mander le brun, gagnant la bouche provocatrice pour s’en approprier le souffle, se délectant des cambres que faisaient naitre les attentions qu’Etienne y déversait sans fard, monstre d’appétits qui ne cessait d’éblouir le chat dont les fringales avaient parfois tout de la monstruosité et qui chez ce jumeau trouvait un répondant acharné.

J’ai trop d’envies et pas assez de meubles, rétorqua-t-il enfin dans un murmure aux lèvres jumelles avant de les sceller une dernière fois, vacillant dans son désir, si immédiat, si souverain qu’il chassait de la grève, tempête et orages pour n’abattre que Lui dans toute sa superbe, ouragan de nerfs, de débauche, et d’une pointe inénarrable de douceur perdue, çà et là, au détours de ses perversions les plus sombres.
Instinctif, le corps s’anima, dispensant le premier coup de dents à la peau balafrée, mordant la lèvre délaissée avant de noyer dans les yeux fracturés de De Ligny la flamme croissante de la folie distillé à son ventre et à laquelle il ne songea à s’arracher que lorsque trois coups furent portés à la porte, annonçant, le motif réel de cette entrevue.

Voilà ton cadeau, chuchota-t-il, incapable de démêler l’impatience à ce qu’il le reçoive et la frustration de ne pas lui céder à l’instant, pantin de concupiscence entre les mains d’Étienne, toqué, griffé, jusqu’à cette âme mal-formée qui lui servait de souffle

Il se redressa, étirant encore une fois les corps pour les lier d’une étreinte plus modérée dans le temps mais indéniablement plus sauvage, promesse du feu qui viendrait louvoyer ce soir, pénitence de cette main qui avait éveillé la faim sans savoir et ne l’assouvirait que plus tard, quand elle lui avait murmuré à l’instant toute la légèreté à se laisser aller. L’odeur d’Étienne dévala ses sens, se fracassa aux frontières de la bienséance achevant de rageusement léser ses braies et seule l’idée du sourire de son amant le retint de choisir l’oubli. D’un mouvement, il les fit pivoter tous les deux face à la porte, une main, égarée au creux des reins de de Ligny en guise d’unique lien entre eux, invitant porte à s’ouvrir d’un mot :


Entrez
_________________
Le_lys_
« Vice : plaisir que l'on n’a pas goûté. »
de Louis Aragon

    Février était sans doute le mois le plus étrange et celui qui s'avère ainsi étrangement emplit de promesse... Pour une courtisane, l'annonce de cette fameuse et sacro-sainte fête des couples ne lui arrachait qu'un pénible sourire commercial. Mais lorsqu'un esprit fin réussit à marier habilement l'essence même de la célébration avec une audacieuse proposition, comment refuser? Il fallait juste espérer que ce serait le cas... La réponse laissait cependant présager d'un hasard tout à fait maitriser quant à la date retenue...

    C'est donc sous le couvert de ce fol espoir que le coche quitta la capitale pour balloter l'habitacle chargé de mystère vers la Grande Ville... La route s'élargit puis une fois les portes de Paris passées, le dédale de ruelles étroites où s'engorgeaient les attelages força le véhicule à ralentir, laissant la Précieuse Fleur se réveiller... Un coup d’œil vers son reflet pour en vérifier la mise car bientôt elle pousserait la porte d'un univers où leur savoir-faire allait être évalué et, espérons-le, apprécié!

    La main opaline vint caresser la peau chatoyante de la Fleurs, replaçant une mèche d'ébène dans la coiffure luxuriante de la Royale. Elle fit de même avec la robe du Joyau, y chassant un pli sur la soie bleu nuit qui enveloppait ce corps aux courbes doublement exquises. Le choix de la toilette n'avait pour but que de contraster avec la peau délicieusement pâle, à peine ornée de discrets bijoux. Et quand la porte s'ouvrit sur la nuit naissante, il ne fallu que quelques pas pour quitter la chaleur agréable du coche afin de rejoindre l'air parfumé du vestibule de la maison.

    Le bois de la porte se mit à vibrer sous les trois coups protocolaires. Plus un souffle ne s'échappa de la pair, guettant la voix de celui qui avait écrit: " A dix-huit heures précises". Lorsque la réponse tomba, c'est un "entrez" sobre, filtré de ses tonalités par la porte qui parvint aux Intrigantes. Les perles d'argent se croisèrent, un sourire identique se dessina d'un reflet à l'autre et l'étreinte de leurs mains se rompit pour pousser le panneau les séparant de la pièce qui devait être le bureau de son correspondant.

    Découvrant avec avidité l'endroit, le regard de la Fleur chercha à se poser en premier lieu sur le propriétaire de la plume qu'elle avait rencontré. Mais voilà que le jeu se corsait et que non pas une mais deux silhouettes se trouvaient là. Silhouettes complexes à séparer l'une de l'autre tant leur étreinte sensuelle rendait difficile d'attribuer une main à son propriétaire. La Fleur s'avança délicatement, émoustillée par cette vision. Elle tourna son visage et c'est à ce moment-là que sa jumelle vint prendre place à ses cotés. Le Lys posa une main sur l'épaule de son Identique et l'Opale enlaça la taille de sa Fleur. Le double attendit donc de capter l'attention du couple, un sourire capricieusement similaire illuminant le minois délicat des jumelles.

    Alors que les regards s'échangèrent dans une première étreinte visuelle, caresse mutuelle des promesses sous-entendues, la voix de la Royale brisa le silence et d'un air mutin, fit les présentation...


    J'espère que nous n'avons rien interrompu qui ne saurait être continuer sans nous... Le Lys et l'Opale, pour votre plaisir...

    Dans une synchronicité parfaite, les Identiques s'inclinèrent, offrant leurs cous graciles aux regards gourmands avant de se redresser pour chercher du regard la main responsable de leur venue.

    Lequel d'entre-vous devons-nous remercier pour la prompte réponse?
Alphonse_tabouret
J'espère que nous n'avons rien interrompu qui ne saurait être continuer sans nous... Le Lys et l'Opale, pour votre plaisir..


Ainsi donc, cela existait, les chimères. Ainsi donc, la fantaisie de la chair n’avait pas de limites, offrant jusqu’à son jumelage aux idées les plus abouties et si elles enflaient entre les tempes brunes à la découverte du duo qui franchissait enfin la porte de son bureau, il s’en désintéressa sans mal pour regarder Étienne, la lueur de ses yeux dépareillés, la faim qui ne manquerait pas de vriller ses prunelles fracturées, l’instant où la senteur des vices à venir éclairerait ses traits et le rendrait splendide.

Lequel d'entre-vous devons-nous remercier pour la prompte réponse?

Le velours des onyx s’égara sur Le Lys, à moins que ce ne soit l’ Opale songea-t-il, enfant émerveillé devant des jouets neufs dont il ne saisissait pas encore assez les nuances pour les différencier, choisissant de les délaisser une dernière fois pour s’égarer quelques instants à l’oreille nobiliaire, réprimant ses envies les plus brutes pour dispenser trois mots au lobe, teintés d’un amusement net et d’une sincérité tapie sous chacune des syllabes :

Joyeuse saint Valentin

Puis, abandonnant le flanc d’Etienne, il fit un pas en direction des catins dédoublées.
Alphonse Tabouret, se présenta-t-il, déclinant le nom en guise de réponse à la question posée. Bienvenue à l’Aphrodite, Demoiselles... Le sourire aiguisa ses traits, retrouvant un instant le faune de son costume de bal sous l’habit comptable, raisonnant ses pensées et remontant , funambule, le fil qu’il avait tendu aux heures tardives de l’après-midi…. et merci de votre visite. J’espère vivement que vous l’attarderez entre nos murs, et pour ce faire, commença-t-il en se dirigeant vers la porte qu’Étienne avait laissé entrouverte, la faisant béer pour découvrir le couloir menant aux chambres courtisanes, chemin tracé de l’heure à venir, loin du faste réservé aux chambres nocturnes dont usaient les courtisans et les clients, mais tout aussi moelleuses et propres que la plus part d’entre elles. ...Votre embauche, très chères, dépendra du sourire que cet homme aura lorsqu’il me reviendra… Assurez-vous qu’il soit à la hauteur de mes espérances et vous trouverez ici, de quoi faire vos beaux jours.

Règles du jeu: posées.
_________________
Etienne_de_ligny
Douce surprise quand la porte s’ouvre et que deux jumelles aussi appétissantes que troublantes pénètrent dans le bureau d’Alphonse. Alors qu’il peine à réaliser l’ampleur de sa surprise, la caresse du comptable le ramène à la réalité qui pour une fois, lui semble idyllique. Aux côtés de son amant, les jumelles se présentent et le Griffé n’en perd pas une miette. Les iris vairons scrutent, dévorent chacune de ses courbes qui semblent se dédoubler. La tête haute, la main accrochée au flan d’Alphonse, le courtisan hausse un sourcil quand ce dernier quitte son contact pour se diriger vers la porte. Les règles sont posées, certes mais voilà que le Griffé s’extirpe de son silence et de son trouble afin d’imposer sa condition.

T t t t…Mon cher Alphonse, tu restes avec moi. Ferme donc cette porte. Je suis gourmand, certes mais je suis aussi partageur. Mesdemoiselles, vous êtes assez pour nous combler non ? Maintenant reste à savoir laquelle des deux méritent sa place à l’Aphrodite…A savoir bien sûr qu’il ne tient qu’à vous de vous surpasser pour rester unie au sein de nos murs. A deux, vous serez les courtisanes les plus prisées de tout Paris à n’en pas douter…A vous néanmoins de faire vos preuves et de nous prouver votre valeur…Ne soyez pas timide.

Doucement le Griffé quitte le bureau pour se rapprocher des offrandes. Enfin à leurs côtés, il vient se glisser entre elles afin de murmurer quelques mots à leur adresse.

Laquelle de vous deux est la plus sauvage ? Cela fait bien longtemps que je n’ai pas étreint la gorge d’une donzelle, que je n’ai pas claqué son fessier et étreint ses hanches pendant que je la prends. Alors ?...Laquelle saura me surprendre par son appétit et sa perversité ?

La passion, la fougue, la bestialité, des mots qui à ses oreilles résonnent comme de véritables délices. La dernière femme qui sut le consumer de la sorte fut une putain à la chevelure rousse, celle-là même qu’il avait pour habitude de souiller sans dépenser le moindre de ses écus. Bourreau fidèle, ses mains avaient su trouver à de nombreuses reprises le galbe de son fessier pour y incruster son empreinte et son appartenance. Néanmoins, le besoin se fait ressentir et cette dernière, désormais promise et éprise d’un client, déserte les ruelles pour le confort d’une couche. Un plaisir qu’Etienne avait lui-même découvert grâce à Alphonse, une addiction exquise et maudite à laquelle se mêle le parfum de la confrontation et de la chair.

Alors…Serait-ce toi ?...Guidant sa main contre la gorge gracile du l’Opale, Etienne l’enserre avec douceur et fermeté, cherchant à jauger dans le regard de l’offrande, une once de désir ou de répugnance. Ou...Au contraire…toi ? Sa main libre se glisse contre l’une des fesses du Lys pour la presser avec envie et délectation. Quelle fermeté…

Alphonse…Mettons les choses au clair…Montrons leur qu’entre nous, il n’existe aucune pudeur. Merci encore pour ce cadeau...

_________________

L'Aphrodite, une invitation indécente.
Lopale
Une ou deux... C'était à si perdre... Et si deux elles étaient, où commençait l'une, où terminait l'autre? Le cocher lui même, lorsqu'il vit embarquer à Dôle une Mystérieuse et son reflet, cligna des yeux bien quelques fois, avant d'abdiquer. La Fleur Opaline était une entité, dont on n'aurait su si elle fut conçue par le diable ou par un ange. Et c'est ainsi que le cocher se signa avant de lancer ses montures à vif allure.

Le propre des Identiques étaient bien là. Enfouies dans un jardin secret commun, où chacune avait accès, afin de s'abreuver à la fontaine de force alimentée par l'autre. Les Pareilles n'existaient qu'à double, se partageant une sphère sentimentale. Et plutôt que de pâtir de cet état de fait, Le Lys et l'Opale l'avaient cultivé, sans relâche. Et les rendait, de ce fait, invincible.

Nul besoin du coup de décrire l'état d'esprit dans lequel se trouvait l'Opale lorsque le coche se mit à sursauter sur les pavés de la capitale. Il était en tout point identique à celui de son sosie. L'air était teinté du mystère aussi terrifiant qu'excitant de ce qui les attendait, vers quoi elles se dirigeaient sans ciller. La proposition sonnait comme un défi que les joueuses n'auraient pas su décliner. Au delà d'une germe d'appréhension au coeur de leurs poitrines, la promesse des plaisirs à venir les attirait comme deux papillons vers la lumière.

18h. Précisément.

La Précieuse florale fit son entrée impériale, se délectant du jeu de miroir qu'elles offraient à leurs hôtes. L'Irisée laissa d'abord la fleur Souveraine s'annoncer, puis, consciente de son effet, elle s'avança à ses côtés, laissant tout loisir aux deux hommes de multiplier leur regard avides par deux.

La main gracile de la Précieuse se glissa sur les hanches appétissantes de sa soeur, lui offrant la chaleur de sa paume et l'aperçu de son désir. Le bout de ses doigts effleurait le tissu et ne faisait que titiller l'épiderme en dessous.

L'un des occupants prit la parole et dévoila les règles du jeu. Le duo de prunelles grises glissèrent sans retenu sur leur proie et ne cachèrent que peu leur appétit grandissant.
Le sourire énigmatique aux lèvres, les offrandes, à moins que ce ne fut les prédatrices, eurent tout loisir de détailler le couple face à elles. Couples, à n'en point douter. Le paradoxe venait de leur désir mutuel, suintant à travers tout les pores, et celui qu'ils nourrissaient à l'égard des inconnues.

Le Balafré, cependant, lorsqu'il fit glisser un oeil pervers sur les formes opalines arracha un frisson bestiale à la Précieuse. Son seul regard la pénétrait presque totalement. Derrière un masque hautain, l'Opale dut ravaler une soif gargantuesque. Non pas qu'Alphonse ne lui fit pas d'effet. Mais il y avait chez le Griffé un instinct sauvage sous-jacent qui l'affolait.

Lorsqu'il prit la parole et annonça son désir, le sang de la belle ne fit qu'un tour. Et le contact de ses griffes autour de sa gorge débrida en son sein toutes les perversions contenues. Son oeil gris se teinta d'une nuance mi-cruelle, mi-sensuelle tandis qu'il la jaugeait.
Au coeur de ses prunelles, l'affamé lirait la réponse, s'il ne manquait pas de clairvoyance.


Mes Sires, nous imaginez-vous timides? répondit la sauvage lorsqu'il parla de pudeur.

Et afin de donner un aperçu de ses dires, ses phalanges quittèrent la hanche florale pour se poser délicatement sur la gorge pâle. Du bout des doigts, elle prit le menton de sa soeur et avança le visage vers elle, pour poser une délicate caresse linguale sur les pétales carmins offertes. En usant de tant de subtilité, elles espéraient bien affoler l'instinct des rapaces, l'image virginale qu'elles offraient ne feraient qu'aiguiser leur concupiscence et leur bestialité. Du moins, l'Opale l'espérait.
Le_lys_
    Existait-il sur terre quelque chose de plus flatteur, de plus excitant et de plus grisant que cette triviale sensation de se faire posséder d’un simple regard ?

    L’élégante silhouette du maître de ce jeu pervers s’avança et sous ses airs de stratège satisfait, la Fleur devina le trouble de cette double page blanche qui ne demandait qu’à être parcourue de frissons trempés à l’encre de ses mains expertes. Il laissa couler le flot de ses paroles marchandes qui trouvèrent écho dans le sourire complice des Identiques et la rangée de perles grises se posèrent sur l’amant à satisfaire. Quelle gourmande condition… La main blanche de sa Même se pressa l’espace d’un instant sur la hanche jumelle et il eut été vain de se questionner, elle savait que ce défi était au goût du Joyau qui avait pour habitude de poser des limites pour mieux les enfreindre…

    Croisant le regard vairon de l’Affamé, la Royale inspira lentement, redressant son minois délicat. L’enfant Terrible se transforma sous ses yeux en un amant partageur et cela ne fit qu’affirmer son impression première. Les liens invisibles entre les deux hommes prirent une teinte moirée, laissant deviner quelques fils plus solides qu’il n’y paraissait. Une offrande partagée, voilà de quoi amuser l’homme derrière le sourire de l’enfant. Le Lys le sentit venir, briser l’union des Identiques de sa présence bestiale et s’empara des deux corps opalescents, cherchant sa proie parmi les regards orageux des Mêmes. Sa main vint flatter ses courbes désirables, marquant son envie et réveillant celui du couple chimérique. Mais si les pétales de la Royale ne demandaient qu’à gouter à ses caresses, la Précieuse ne serait que plus intraitable et rendrait à l’Affamé ses rugissements jusqu’à ce que le corps du Joyau ne lui ait arraché son ultime soupire…

    S’inclinant avec délice sur le choix de sa jumelle, la Délicate s’extirpa de ses griffes non sans une dernière caresse, le quittant d’un suave baiser contre ses lèvres avides. Détachant son regard, elle prit soin de le tendre jusqu’à l’heureux gagnant du jour, l’arroseur arrosé, l’araignée prit dans sa propre toile. Le Lys se fit espiègle, son regard mutin glissant sur ce personnage dont elle s’était approprié les courbes manuscrites espérant voir se dessiner à présent son plaisir sous sa tutelle débridée par le présent doublement partagé. Les bras de la Royale se posèrent sur le torse du comptable et ses doigts détaillèrent son épiderme timidement caché sous un costume d’homme respectable. Goutant sa peau d’un geste mutin, elle retint sa fougue en suivant simplement la courbe de son visage du bout de son nez, laissant ses sens s’imprégner de cet être inconnu. Un murmure vint se poser près de sa tempe, alors que le souffle floral de l’originale dédoublée s’insinuait le long de son cou.


    Si ma Précieuse se sent de taille à affronter l’appétit de l’Affamé, je me délecterai de gouter au calice de vos baisers, offrant la corole de mon plaisir à vos désirs les plus délicieux…

    Scellant ses paroles au velours de ses lèvres, le Lys pressa son corps contre celui du comptable alors qu’une main s’insinuait dans sa nuque à la recherche de la soie de ses mèches sombres, guidée par l’envieuse idée de voir s’effeuiller son correspondant. Sa soif épistolaire se mua en un désir charnel et sa dextre se posa contre sa hanche dans l’indécision de ce corps à parcourir, lettre ouverte aux charmes de la florale Identique…
Alphonse_tabouret
Au spectacle offert, le chat laissa un sourire affleurer à ses lèvres, notant, esthète de ces cadeaux rares, le délié des courbes jumelles s'offrir en pâture à l'appétit vindicatif d'Etienne, les sens troublés par la représentation en cours et les tempes exultant de la justesse du présent. Il savait son amant gourmand et ses nerfs à vif, à la perpétuelle recherche d'une satiété qui ne se comblait qu'à l'aube des délices les plus vibrants et s'il aurait pu se douter des possibles incartades dont le nobliau était capable, il ne put empêcher une lueur de surprise de danser dans ses prunelles aux changements de règles édictées, presque frustré de voir son cadeau lui échapper avant que ses tempes ne s'embrasent doucement des possibles à venir. Animal maitrisé au fil de son esclavage, le chat n'en restait pas moins fauve et ce ne fut pas tant le délice des silhouettes femelles qui aiguisa ses crocs que les fractales envoutées de De Ligny se posant sur elles.
Il apposa volontairement le silence à ses lèvres, les ourlant d'un sourire léger autant qu'ambigu tandis que celle annoncée comme la moins carnassière des deux s'approchait, fleur pourtant vénéneuse jusque dans les charmes subtils qu'exhalaient ses pas, et s'amusa imperceptiblement de la répartition ainsi faite, connaisseur de ces bouches sages qui dévastaient souvent bien autant, si ce n'était plus, que celles où affleuraient librement les crocs impénitents de la concupiscence. Les airs sages, Alphonse avait toujours aimé cela, amateur de ces bouches roses qui retenaient les cris avant de les laisser éclore, qui donnaient de la voix quand on les croyait muettes et qui, sous le rideau de leurs cils de velours, brulaient l'âme jusqu'à la consumer des pêches les plus brulants.
La chaleur neuve de la courtisane s'appropria la sienne dans la délicatesse d'une étreinte volatile, jusqu'au baiser suave dispensé à ses lèvres après l'annonce perlant à son oreille, caresse auquel le chat s'autorisa l'attardement aphasique autant par gout que par provocation d'étirer le mutisme jusqu'au trouble. Sa main s'arrima aux reins, délicate quand elle serait poigne plus tard, traitresse dispensant le bienfait de la douceur quand l'appétit qu'elle aiguisait ne se retiendrait plus dans l'horizon délayé à leurs pieds nababs. Suivant la courbe jusqu'à s'approprier la rondeur, la dextre pressa le corps du Lys contre le sien quand il venait égarer son museau dans le cou blanc, humant le parfum qui venait s'enrouler à ses sens


Je crains très chère, que le mot ne soit pas "délicieux", mais "délictueux", lui confia-t-il à voix basse, profitant de la proximité de son lobe pour laisser son souffle s'y attarder avant de le pincer à ses dents , attentif aux moindres frémissements qui traverseraient la gorge de la donzelle, tyran en son monde de chair aimant connaitre les réactions de sa proie pour la contrarier et l'amener à la supplique de la délivrance sous l'opprobre de ses sens les plus aiguisés. Si Etienne portait ouvertement les armes de la luxure, Alphonse les dissimulait sous le costume sur mesure de ses chaines, mais l'un comme l'autre avaient en commun le gout de déchiqueter chacun à leur façon leurs proies jusqu'à l'extase la plus consommée et rien à cet instant ci ne sut entraver la perspective des corps entravés dans une étreinte consumée des joies incestueuses du partage.
D'un pas il amena leur duo étroitement lié dans le cadre béant de la porte et venant dispenser dans le cou floral les premières morsures encore délicates, amena la catin à tourner la tête vers le couloir desservant les chambres communes quand ses mains s'abimaient plus insidieusement aux hanches féminines, la senestre remontant jusqu'à cueillir le pommelé du sein et sentir sous la tendresse du tissu les prémices de la chair s'émouvoir des attentions portées

Ouvrons la marche voulez-vous, proposa-t-il doucement en la faisant avancer jusqu'à la première chambre, délaissant l'emprise du corps un instant pour en ouvrir la porte et l'y faire entrer, s'attardant un instant sur le seuil pour contempler cette divine proie amputée brièvement de son double joyau, un sourire aiguisé se dessinant à ses lèvres, mêlant l'espièglerie à la prédation qui naissait à sa chair, déversant à ses nerfs les frimas de l'excitation sourde du désir. Immobile, statue volontaire, le chat défia le Lys d'un regard équivoque, s'attardant sans aucune pudeur sur la naissance voluptueuse de ses seins, sur cette gorge où ses doigts mourraient d'envie de se poser pour en jauger le souffle avant, enfin, de consentir à s'avancer, faune étirant son pas fluide jusqu’à la proie, pour finalement se lover au corps féminin et, s'appesantissant dessus jusqu'à lier les courbes éveillées par l'horizon promis, noya son regard noir dans les prunelles offertes, contrat tacite des plaisirs à venir.
Émerveillez-moi, chuchota-t-il, un air doucement insolent animant ses traits, une moue narquoise venant pimenter le sel de ses lèvres… Émerveillez-le, précisa-t-il plus haut en sachant que sous peu, chacun d’eux serait le spectacle jubilatoire de l’autre et que se repaitre de tout, serait l’apothéose de chacun.
_________________
Etienne_de_ligny
Le premier pas est réalisé et les doubles s’avancent jusqu’à la chambre. Les amants quittent ainsi le bureau pour rejoindre le confort d’une couche. Dans le déplacement, Etienne conserve sous sa dextre la hanche de l’Opale qu’il presse avec fièvre. La porte est close, les hostilités peuvent commencer et Alphonse donne le ton. Amusé, le Griffé conduit la fougueuse jusqu’à la couche préférant au mot, le poids des gestes.
Assis sur le bord de cette dernière, ses iris vairons scrutant ce corps féminin qu’il guide entre ses cuisses et dont il savoure déjà les courbes, Etienne se positionne de manière à conserver en arrière-plan, le comptable et sa Douce. Montre-moi ce dont tu es capable…Et peut être que j’étreindrai ta gorge et tes flancs jusqu’à ce que tu conserves la marque de ma dextre contre ta peau. A chacun ses règles et le courtisan préfère de loin le claquement des corps qui s’entrechoquent, la plainte d’une femelle soumise à ses envies et le vice dans son état le plus primaire. Et si tu me montrais ce don ta bouche est capable…Qu’en penses-tu ?

Le désir est annoncé et pour appuyer ses mots, le courtisan défait rigoureusement les liens de ses braies. Il est temps de passer aux choses sérieuses et d’abandonner les liens de la moralité. Aucune femme ne peut être jugée ici lieu et ce n’est pas pour leur capacité à tourner autour du pot qu’elles seront recrutées en tant que courtisane, bien au contraire. Les clients venaient ici pour trouver des femmes de caractère, qui prennent en main leur plaisir sans tabou et réserve. Ils ne désirent pas discuter des heures pour obtenir une gâterie, adopter un comportement exemplaire pour espérer jouir entre leur cuisses, ils ne cherchent pas non plus une épouse…mais bel et bien une putain. Et la qualité première de l’une d’elles, outre la propreté, la prestance et l’élégance, c’est bien d’être capable de briser l’esprit d’un homme à la seule force de leur bouche.

Je me demande d’ailleurs…Laquelle des deux s’y prend le mieux….et tiens, pourquoi ne pas tester les deux ? Qu’en penses-tu Alphonse ?...

Après tout, elles s’étaient vantée il y a peu d’être capable de les embraser par un simple baiser d’inverti mais Etienne n’était pas à son premier péché et si l’occasion de deux jumelles était rare et appréciable, celles de deux femmes était déjà vu. La lèvre inférieure est doucement mordue alors qu’il sent déjà monter en lui la douce chaleur du plaisir. Le comptable avait eu une excellente et l’occasion de partager quelques femmes ne s’était d’ailleurs jamais présentée à eux. Un présent dont il ne peut être que redevable….

_________________

L'Aphrodite, une invitation indécente.
Lopale
Affamés, les prédateurs!
Nulle perte de temps en courbette et autres politesses, les Identiques devaient avoir aiguisées suffisamment leur appétit... Car déjà, chacun semblait avoir jeter leur dévolu sur l'une ou l'autre, pour les emmener dans un endroit plus confortable que le bureau. Entre les pattes possessives du comptable, la Fleur se laissa emmener en premier, tandis que le Griffé emprisonnait la taille Opaline pour les suivre.

La Précieuse se laissa faire et rejoignit sa soeur dans une chambre confortable. Mais ce que son double faisait désormais, le Joyau ne pouvait y répondre. Le regard ardent d'Etienne la narguant s'était emparé d'elle, entièrement. Néamoins, s'il pensait que quelques promesses feraient perdre pied à la belle, il se trompait! Ah, c'était donc lui qui menait le bal? En était-il sûr? Assis sur le bord du lit, ses yeux perçants la défiait. L'Opale était bien trop joueuse pour ne pas y répondre.

Avec une douceur feinte, elle approcha son visage du sien, un sourire énigmatique aux lèvres, quand soudainement, ses doigts se posèrent sur la gorge masculine et y exercèrent une pression continue et croissante. Bientôt, il se trouva la tête sur la couche, le cou emprisonné entre les griffes de la tigresse, qui déjà avançait à quatre pattes sur lui:


Il se pourrait, Mon beau sire, que ce soit vous, qui me supplierez d'ici peu... murmura-t-elle en approchant ses lèvres de son oreille, profitant de l'occasion pour y passer un langue gourmande, avant d'emprisonner le lobe entre ses canines.

Les perles blanches ne s'y attardèrent pas, déjà, elle goutait à la tendresse du cou, puis vint s'entrechoquer contre la clavicule.
Ses phalanges le libérèrent pour défaire l'entrave qui empêchait la goulue de découvrir toutes les saveurs de sa pitance, sa chemise. Elle en entrouvrit simplement le col au départ, avant de la lui retirer pour poursuivre sa quête. Ses dents, sans ménagement, dégustaient chaque parcelle du torse offert et croquèrent avidement les deux cerises pectorales. Dans le sillon de sa bouche, les doigts de la poupée apaisaient la morsure.

Contre son ventre, elle sentait avec délectation la qualité du membre qui l'attendait. Un dernier coup de crocs autour du nombril, et la Précieuse descendit de sa monture, pour se retrouver à genoux en face de l'entrejambe.


Vous souhaitiez connaître mes talents buccales?

Prunelles cruelles plongées dans les siens. Lèvres inférieures prisonnières de ses crocs... Attention pendue à la réaction d'Etienne.
Le_lys_
    Le pèlerinage jusqu'à la chambre se fit sous l'habile tutelle des mains félines qui ne purent se retenir d'explorer ce corps au double exquis, apportant la correction de ses mots d'une voix délectable aux oreilles végétales. Les perles orageuses se posèrent d'abord sur l'espace qu'elles venaient de découvrir, en cherchant les contraintes et les opportunités avant d'être rappelés à l'ordre par le souffle chaud du comptable, lui arrachant son frisson qu'il apprécia.

    Le végétale se retourna sous ses caresses ardentes. Si le fil qui reliait les deux hommes était encore bien présent, le Lys savait que le désir cruel de sa Même saurait distraire le Griffé pour s'accaparer temporairement l’extase de son correspondant. Ce dernier déposa quelques syllabes sibyllines à son lobe qu'il souligna de ses lèvres ce qui fit éclore un sourire mutin sur le visage de la Florale. L'Enfant Terrible réclamait encore l'attention des Identiques, exposant sa gourmandise indissociable, tirant sur le fil pour ramener son amant dans le giron de son plaisir.

    Les mains opalescentes commencèrent à prendre possession de ce corps criant famine et la Royale se mit elle aussi en quête de son propre maitre… Le fil de chaine du tissus complexe se décousu petit à petit, laissant apparaitre la trame d'un corps souple, musclé, au parfum musqué que sa langue vint gouter alors que le costume s'effaçait juste assez pour piquer la curiosité florale des doigts escaladant la façade soignée.

    Le Lys était une esthète. Elle n'était pas de celle qui écarte les jambes dans une rue sombre. Sa recherche de la perfection et du plaisir ne passait pas que par le feu de ses reins. Aussi la mise ne scène de chacune de ses apparitions dédoublée faisait l'objet d'une attention particulière… Elle ne maitrisait cependant ni le décors ni les acteurs et se risqua à une improvisation, voyant le Griffé bien en main…

    Une main se lia à l'autre et les baisers ardents de la Royale se turent un instant pour guider l'homme sur le lit. Non pas à coté à coté car elle ne voulait se trouver pour le moment si proche de sa jumelle. Ses pas les menèrent à l'opposé et elle prit soin de porter ses lèvres qui telles deux pétales rouges embrassèrent celle du comptable. Savoureuse diversion alors que les fines mains, tel une vigne vierge, s'emparait de son torse, longeant la carnation de son amant jusqu'à rejoindre les racines de son plaisir. D'un geste lent, savourant la découverte, elle fit céder un a un les remparts de tissus pour en libérer l'attribut de son plaisir.

    C'est alors que dans un geste doux mais ferme, elle posa ses mains sur les siennes et imposa sa volonté avec délicatesse à son partenaire. Il put alors sentir derrière lui le dos du Griffé… Et laissant son esprit prendre conscience de cette proximité, la Délicieuse offrande se prosterna devant lui, venant religieusement poser ses lèvres aux portes de la cathédrale dressée, caressant de sa langue la peau si fine qu'elle fit naitre sous sa main alors que cette dernière allait et venait le long de ce membre viril. Petit à petit, alors que ses doigts encore libres parcouraient la hanche féline, ses baisers se firent profonds et appuyés, libérant la gourmandise de la Fleur.

Alphonse_tabouret
A la question d’Etienne, le chat dont la chemise gisait aux pieds, se permit un sourire carnassier quand la Fleur l’emmenait d’une main menue sur l’un des recoins du lit, et croisant le regard vairon avant de s’y soustraire pour occuper la place qu’elle lui réservait, répondit avec une insolence espiègle à l’oreille opaline quand ses prunelles restaient enchevêtrées dans celles de son amant, une main attardant le dessin d’une arabesque légère sur les hanches femelles avant de la dépasser:

Je suis sûr de m’y prendre mieux que les deux réunies…

Accompagné au rebord opposé de celui d’Etienne, il suivit le mouvement opalin sans s’y opposer, les prunelles noires se figeant sur le visage illuminé du double qui lui faisait face, un instant fasciné par cette sensation de multiple, se demandant brièvement si le lien gémellaire se partageait comme on le prétendait jusque dans l’explosion des sens, et impertinent dans l’immobilisme qu’elle lui imposait, la laissa approcher dans un sourire doucement narquois jusqu’à l’union des lèvres. D’abord goutées puis happées, elles s’attardèrent quelques instants de badinage tandis que les mains habiles finissaient de dévaler sa peau pour plonger aux braies, avant de fondre les unes aux autres, mêlant les souffles et les langues dans un ballet aussi sauvage que gracieux jusqu’à ce que, tentatrice, elle n’entrave sa gorge d’une inspiration en délivrant un membre gorgé d’excitation.
Repoussé, délicatement, il sentit à son dos la chaleur de De Ligny se propager à sa chair et frémit le long d’un sourire complice qu’il adressa à la catin qui s’agenouillait dans un dernier regard, amateur de la mise en scène, l’envie brulante de sentir le corps d’Etienne se tendre à la jouissance et passer à sa chair au travers de la sienne embrasant ses tempes d’une lave torrentielle, regrettant de ne pouvoir contempler son visage à cet instant ci. Un râle de bien être rafraichit sa gorge encore muette quand l’écrin floral se referma sur sa proie et un instant prostré par la chaleur qui engourdissait si délicieusement son bas ventre avant de le soumettre des flammes plus épicées, le fauve ne broncha plus, oublieux à sa poigne, la laissant exprimer l’essence de son art au travers de la gangue humide qu’elle faisait aller et venir à la manière gourmande de la sucrerie que l’on s’empresse de faire fondre jusqu’à l’éveil d’une extase qu’il savait vouloir attarder, vorace, empli d’une énergie neuve qui sous peu dévasterait les derniers restes d’humanité pour ne laisser que le désir le plus animal s’exprimer au travers du raffinement de ses perversions ; tordre l’autre de plaisir, l’amener à la supplique, à la folie, à la perdition et choir de concert dans une apothéose faite pour enclaver les corps mais rompre l’esprit dans la libération la plus absolue et la plus fatale sans pour autant jamais en exorciser l’envie, tel était l’apanage faune qui s’éveillait chez le comptable dont la main se glissa dans la nuque brune avant de s’étoiler à l’arrondi du crâne pour y imprimer dans la douceur de la possession chaque mouvement. Les doigts empoignèrent les cheveux bruns et cadencèrent La royale , le souffle s’entravant plus nettement, sifflant à sa mâchoire crispée lorsqu’une caresse plus fourbe qu’une autre le contrariait avec une insolence délicieuse, et, éveillé, se concentra sur les échos jumeau échappant à Étienne avant de reporter son regard brulant sur la tête brune qui s’appropriait goulument et sous son égide, l’intégralité de ce qu’il lui proposait.
Tortionnaire dont il était la première victime, bourreau affamé dès lors qu’il s’agissait de frustrer pour mieux consumer, il se plia à résister au grognement de son ventre dans le silence trouble des minutes s’égrenant, distendues le long du plaisir brulant qui contaminait la pièce en l’emplissant de quatre souffles distincts, et sentant sentir monter la fièvre irrépressible de l’extase, dans un frisson qui lui saisit l’échine jusqu’à libérer la tête de la jeune femme, s’accorda la jouissance salvatrice à ses lèvres dans un grognement fauve.

Rassasié un instant, les pupilles félines se rouvrirent sur le monde, une lueur métamorphosée louvoyant en dedans, vacillant en examinant d’un sourire féroce la catin encore agenouillée, et sans être ivre mais doucement saoul des plaisirs préliminaires, se pencha tout en la saisissant par le cou pour la ramener à lui et l’embrasser pleinement, la présence d’Étienne si proche aiguillonnant ses sens à leur paroxysme d'une envie de voyeurisme indécente , délictueuse, foudroyante , et glissant une main habile sous les jupons encore trop présents à son gout pour rencontrer le galbe de la cuisse, dériva habilement en son intérieur jusqu’au tissu délicat des dessous, s’y attardant sans en franchir la ligne, cherchant à son tour à arracher un premier soupir de plaisir à la Fleur pour la récompenser de ses talents.

_________________
Etienne_de_ligny
Lopale se fait joueuse tandis que le Lys se montre affamée. Les soupirs d’Alphonse viennent jusqu’à ses tempes, embrasant ses sens et ses tripes et la frustration se fait sentir. A cette heure, la bouche du Lys emprisonne le vit de son amant qui laisse couler ses soupirs et ses envies sans une once de pudeur. Mais voilà que celle qui croyait être la plus sauvage semble finalement être la plus joueuse et la plus réticente. Coup du sort ? Triste ironie ? Il n’a plus l’âge des paroles, des promesses, les femmes excellent dans la maitrise des mots, c’est un fait, une vérité qui ne mérite nullement d’être rappelée. Alors, impatient, avide de sentir en lui les ravages et le soulagement de cette mort à venir, il se fait plus abrupt. Sa main glisse sur la joue de la jumelle, effleure sa peau avec douceur avant d’inviter son visage et ses lèvres à happer son membre.
Sois bonne et tais-toi.

Son sourire s’étire, moqueur et provocateur alors qu’il plonge sa dextre libre dans le soyeux de sa chevelure afin d’empoigner fermement sa crinière pour retenir et contrôler ses possibles réticences. Depuis qu’il avait franchi le seuil de cette porte, qu’il avait posé son séant sur le bord de la couche, l’heure n’était plus aux bavardages mais bel et bien à la démonstration de possibles talents cachés. Le Griffé inspire doucement, concentrant son ouïe sur les actions qui s’exécutent dans son dos et dont il imagine toute l’intensité. La bouche de l’Opale s’entrouvre légèrement et le Salaud profite de cette occasion pour attiser et apaiser son appétit. Les lèvres englobent alors sa virilité et la lippe inférieure du courtisan est mordue sous la chaleur exquise qui enveloppe cette ardeur. La chevelure maintenue, le visage guidé, le Griffé joue de cette bouche sensuelle qu’il dirige et contrôle à sa guise. D’ailleurs, loin de se faire happer par sa bouche délicate, il se contente simplement de prendre ses lippes. Sa main initialement posée contre sa joue se retire doucement pour se glisser à travers les tissus. Envieux, il découvre les épaules et l’échine d’albâtre qu’il effleure dans un premier temps avant d’y apposer ses griffes. La douceur est réservée à ceux qui derrière eux, s’alanguissent et agissent. S’il se devait de prendre les devants, il agirait en conséquence mais il n’épargnera aucune parcelle de sa peau et chaque griffure, sera alors le résultat de son oisiveté.

Sous cette envie qui se fait plus pressante, les allées et venues se font rapides, entrecoupées par quelques soupirs rauques qu’il abandonne volontairement pour les oreilles du Félin. La jouissance le saisit et pourtant, il retient son ardeur, contient cette envie qui le saisit jusqu’au plus profond de ses tripes. Il désire encore savourer l’écrin dans lequel il s’est plongé et c’est serein qu’il finit par refuser cette jouissance salvatrice. Elle ne l’aura pas si aisément et ce, même si ses lèvres expertes et sa gorge, savent accueillir sa perversité avec une aisance déconcertante. Tirant le visage de l’Opale en arrière, déployant volontairement sa gorge pour que l’image qu’il perçoive n’en soit que plus excitante et brûlante, il essuie de ses doigts libres la bouche de la courtisane.
Là….Tu es désirable…

Soudain, il relâche sa chevelure et saisit simplement ses hanches pour l’assoir sur ses genoux. Il relève ses jupons, maintien d’une main sa taille alors que l’autre il invite sa roideur contre l’antre de la jumelle. Il ne s’offre pas, il se contente simplement de provoquer ses sens et d’observer ses réactions. De sa main, plaquée contre son flanc il évite que cette dernière ne s’empale si aisément alors que, sous les jupons, il s’immisce dans un soupir jusqu'à l’orée de son antre. Premier contact avec cet écrin serré qui l’accueil, qui englobe son extrémité de son humidité et pourtant, le Griffé se cantonne à cette entrée, s’interdisant toute profanation jusqu’à la garde. Il savoure, provoque et jauge l’innocente. Si elle était si farouche, c’était à elle de le prouver. Mesquin, le courtisan se retire pour mieux se frustrer et se délecter de cette sensation. Si elle avait voulu le faire languir, elle allait enfin en subir les conséquences.

_________________

L'Aphrodite, une invitation indécente.
Lopale
Ah, Monsieur le Griffé s'impatienterait-il? Farouche, la Précieuse l'était assurément, mais peut-être n'avait-il pas la même définition... L'Offerte ne l'était pas sans jeu, sans frustration ni domination. Et visiblement, en le faisant languir, elle ne faisait qu'augmenter sa rage. Pour le plus grand plaisir de la catin.
Elle qui savourait la sensation de mener le bal se retrouver possédée sous ses doigts crispés dans sa chevelure qui ne lui laissèrent guère le choix de la suite. Avec une infinie délectation, les lèvres glissèrent le long du membre dressé et virile, tandis que son regard d'un gris défiant se plongea dans celui de son bourreau. Sa verge s'enfonça jusqu'au fond du fourreau tiède et humide puis il la laissa prendre le dessus. Sa langue habile se joignit au mouvement de sa bouche autour de sa gourmandise, et l''excitation que ses mouvements experts créaient ne la rendait que plus ardente. De temps à autre, un soupir, voire un discret gémissement s'échappait d'entre ses lèvres.

Lorsqu'elle sentit la jouissance proche, ses mouvements s'accélérèrent, ravie à l'idée de voir le tigre se transformer en chaton. Mais le rusé en décida autrement. Sa main s'empara de sa chevelure pour l'obliger à retirer sa bouche de ce qu'elle dévorait avidement. Le souffle court, haletante, elle accueillit le compliment et le laissa jouir de la vue qu'elle lui offrait en cette position, avant qu'il ne l'attire sur lui. Elle se laissa faire sans résistance, ses doigts remontèrent sa robe jusqu'à ses hanches, elle ne lui fera pas le plaisir de la retirer. Il voulait la dévorer? Et bien, qu'il attaque!

La sensation que lui procura le bout de son phallus contre son antre lui arracha un long frisson, elle bouillonnait littéralement. D'un mouvement impatient et brutal, elle voulut s'empaler mais ses poignes fermes en décidèrent autrement. Il la laissa ainsi, pantelante de désir, un sourire carnassier et satisfait aux lèvres.


Prends-moi... souffla-t-elle d'une voix presque suppliante, avant de se reprendre.

Profitant d'un instant de relâchement, ses hanches se dégagèrent de l'emprise. Elle repoussa sans ménagement le Félin sur le lit et se mit à cheval sur son visage, lui offrant son entre-jambe. La robe relevée, elle le toisait d'un regard hautain, tandis que sa main libre agrippa sa tignasse pour inviter ses lèvres à gouter elles aussi son intimité.
A genoux ainsi, elle se rendit compte qu'elle était toute proche de son reflet alanguie non loin, qui avait maté le chat. Un sourire complice se dessina sur ses carmins, puis elle se pencha légèrement en avant pour recueillir un baiser d'abord chaste sur les lèvres de sa soeur, avant de glisser sa langue entre ses lippes.

Juste histoire de réveiller le comptable et d'attiser fougue du Griffé.
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)