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[RP] Nuit d'Octobre , Réception

--_le_portier




La nuit tombait doucement sur les toits parisiens, enveloppant la ville d’une obscurité encore translucide, gagnant de l’ombre dans l’atténuation du brouhaha qui, lentement, inexorablement deviendrait sourdine. Paris ne dormait jamais il était vrai, mais il était une heure où les bonnes gens s’engourdissaient, laissant les rues de la capitale à ses arpenteurs nocturnes : travailleurs noctambules, jeunesse dorée en quête de fragrances neuves, ivrognes amoureux, joueurs invétérées, amateurs des fumoirs, malfrats rasant les murs… Fabian aimait ce moment où la ville changeait de visage, la trouvant alors accordée au parfum unique de l’Aphrodite et de ses deux maisons, de ses deux clientèles.
Perché sur les quelques marches menant à la porte de l’élégante bâtisse, le portier, savamment apprêté par les multiples courtisanes de la maison, contempla la petite cour pavée par laquelle arriveraient les clients, un instant maitre des lieux, avant d’allumer la petite lanterne finement ouvragée qui projetait de délicats éclats lumières au travers de ses dessins.

Le portier referma la porte derrière lui dans un sourire pour se tenir derrière le panneau attendant, attendant que l’on fasse toquer l’imposant butoir en forme de tête de Lion pour réclamer ses services.




Merci d'attendre que le portier vous ouvre pour rentrer dans la Maison Haute
Cersei_



    L'Automne, une saison que Cerseï aimait. Les journées raccourcissaient, la nuit venait plus vite, le travail aussi.
    Ce soir le ton avait été donné. Dacien avait quitté sa chambre la veille lui annonçant que "Non" il ne l'aimait pas comme elle le pensait, mais le plus douloureux était bien le "Toi tu n’es qu’une passade. Tu passes et tu repasses dans mes bras quand je le désire", cette phrase la l'avait mise plus bas que terre.
    Cerseï ne se voyait plus que comme un simple objet qu'on prend, qu'on pose, qu'on utilise et qu'on laisse dans un coin.

    Il fallait à tout prix qu'elle se change les idées et travailler l'y aiderait forcément. Sa crinière ébène démêlée de ses ébats avec l'Arrogant, elle se para d'une tenue légère à la limite de la transparence laissant les courbes de sa poitrine et de ses hanches bien démarquées.
    Les pieds nus, comme d'habitude et la rose rouge fût prise dans le vase avant de passer la porte de sa chambre.
    Les couloirs semblaient avoir rétrécis, ou alors c'était son mal être qui faisait qu'elle se sentait plus petite que d'habitude. Un soupir s’échappa de ses lèvres et laissant rouler les "R" en hispanique quelle était elle marmonna avançant vers le salon : Garde le sourire et la tête haute.

    Adryan n'était pas encore arrivé au bar et la brune décida, une fois n'est pas coutume, de s'installer au salon. Endroit stratégique ou l'on pouvait voir le bar, l'entrée et le couloir qui menait aux chambres. Impossible de la prendre pour une cliente vu sa tenue plus que légère.
    Il lui suffirait d'attendre qu'un homme entre pour le rejoindre au bar. Première arrivait, première servie !


édit pour correction de date de soirée
--Dacien2
Sorti de sa chambre encore un peu sous le choc de la veille de ce qui s’y était tramé, Dacien en était encore un peu bouleversé. Mais l’Arrogant ne montrerait encore une fois que son plus charmant visage, son plus étonnant sourire et ses plus belles verves pour qui le voudrait. Et même si le Barman lui avait fait des révélations, cela restait sous l’emprise de l’alcool. Il valait mieux se tenir à l’écart de l’enivreur pour ce soir.

Ses rétines parcourant donc le salon, le Fier vit sa Charnelle posée sur l’un des canapés. Un sourire en coin. Il s’approcha d’elle et cela lui convenait assez bien du fait qu’au moins il serait occupé pour ne pas s’enticher de Adryan pour ce soir et l’éviter le plus possible.
Dacien ne put s’empêcher d’attraper la fine de Cersei et de déposer sur le revers un doux baiser.


Bonsoir ma Belle.

Prenant place à côté d’elle.

Tu permets?

Ben même si elle refusait, elle n’avait guère le choix.

--Adryan
[Derrière le comptoir]

C’était bien la première fois, mais ce soir là, Adryan était en retard. Du travail à rattraper à moins que ce ne soit le résultat d’une migraine terrible dont la cause lui restait obscure. Mais il était bien trop épuisé pour chercher à en dénicher les souvenirs éparpillés dans un coin retranché de sa cervelle.

Quoiqu’il en soit, du moment où il devait se glisser derrière le comptoir, plus rien ne devait transparaitre des ses frasques nocturnes. Et c’est ainsi qu’il en fut quand la mise irréprochable d’élégance malgré ses traits tirés, il prit sa place habituelle. Il laissa un instant planer son regard sur le salon, l’attardant juste quelques instants sur le couple de courtisans avant de préférer détourner les yeux et de préparer les boissons pour la soirée à venir.
Cersei_



    Le premier n'était autre que son Arrogant.
    Décidément ils ne pouvaient décidément passer une journée sans qu'ils ne se retrouvent.
    Facile, habitant, travaillant, buvant au même endroit, il ne pouvait en être autrement. La brune en avait gros sur le cœur depuis la veille, mais elle pourrait lui pardonner, avec le temps. Puis ici elle n'avait que lui comme "ami".
    Ce n'était pas le moment de péter une crise et de se retrouver seule. La bouche si douce venant trouver la peau de sa main lui donna des frissons jusqu'à la racine de ses cheveux.
    Cette attirance qu'elle avait pour Dacien devait pourtant s'estomper pour le laisser voguer à ces Amours...

    Bonsoir ma Belle. C'était tellement bien dit, elle l'était Sa Belle, Son Objet.
    Bonsoir ...
    Tu permets?
    Comme si j'avais le choix ? Un haussement d'épaule sans afficher aucun sourire et cette envie de le piquer au plus profond de sa chair pour lui rendre le mal qu'il avait si bien su lui faire avec ces mots.

    Le Barman arriva jetant juste un coup d’œil au salon, mais l'hispanique ne manqua pas de lui adresser son plus beau sourire quand les regards se croisèrent.
    Oui elle savait, oui elle allait en jouer, à ses risques et périls.


    Tu as bien dormi ? Tu as des cernes je trouve, et je suis certaine de ne pas t'avoir vu travailler hier soir.

    Qu'avait-il fait de sa soirée, ou avait-il passé la nuit et surtout avec qui ? La curiosité était un vilain défaut, mais il fallait bien discuter de quelque chose et fendre le silence avait qu'il ne les enterre.
--Dacien2
La silhouette du Barman éleva un voile sombre qui gâcha la lumière des bougies. Le voilà qui arrivait bien après le couple de courtisans. Etonnant? Pour les autres peut-être mais pas pour l’Arrogant puisqu’il savait la raison.

Juste un coup d’œil en sa direction. Un bien maigre rictus fit son apparition. Mais bien vite, Dacien détourna son attention pour ne se consacrer qu’à Cersei. Une risette de complaisance en l’entendant dire qu’elle n’avait guère le choix. Principalement sans gêne, s’imposant sans vergogne auprès de ceux qu’il appréciait, elle n’aurait pas d’autres choix que de le supporter.


Toi, tu as quelque chose qui ne va pas. D’habitude tu es moins sévère..

Pour le coup, il sentait bien un malaise. Et la curiosité était bien son vilain défaut. Il avait beau cacher cette drôle de soirée de la veille, elle avait remarqué son minois fatigué.

J’ai eu du mal à trouver le sommeil.

Une dextre passa dans les ondules de sa Sulfureuse avec tendre douceur.

Trystan


Nouvelle nuit qui commence, nouvelle nuit qui sera peut être riche en émotion ou riche en écus, qui pouvait bien savoir ce que chaque soirée pouvait apporter de nouveau ?
D'une démarche leste, le colosse lança un regard dans la pièce principale. Il y vit Cersei et Dacien. Léger hochement de la tête en leur direction puis il s'installa devant le bar.

Un regard vers Adryan, un léger sourire à son égard et il commanda comme à son habitude :


Bonsoir Adryan, comment va ce soir ? Aurais tu un armagnac à me servir ?

Et de pianoter du bout des doigts sur le bar. Non pas qu'il soit impatient mais c'était une manière comme une autre de s'occuper avant d'avoir son verre, de le déguster puis de courtiser une cliente.

Cersei_



    Bien sur qu'elle avait quelque chose qui n'allait pas, et pour le moment ce n'était pas prêt de s'arranger puisqu'il n'y avait aucun client de disponible pour l'Hispanique. Elle devait donc se contenter de la présence de Dacien, qui lui surement rêver d'une autre personne.

    J'ai envie d'une soirée sévère comme tu dis. Espérons qu'un homme de cette trempe entre ce soir.

    Cerseï posa ses coudes sur ses genoux, s'approchant du visage de son Arrogant et lui chuchota :

    Si tu avais tant de mal à trouver le sommeil, pourquoi tu n'es pas venu dormir avec moi ?

    Un sourire malicieux se dessina sur son visage au teint halé revenant se plaquer contre le dossier du fauteuil ne le quittant pas du regard essayant de le faire avouer ce qu'il avait vraiment trafiqué cette nuit pour avoir ce minois si fatigué ce soir.

    Tu ne prends pas de cidre ce soir ? Tu aurais pu aller nous chercher à boire en attendant que les clients arrivent.

    L'envoyer au bar était aussi une solution pour voir l'attitude des deux hommes se retrouvant face à face. Mais le caractère de Dacien était flamboyant et elle risquait de faire prendre à son jeu.
    Cerseï se retourna pour regarder en direction du bar, Trystan était arrivé, elle inclina légèrement la tête pour le saluer.
--Dacien2
Mmhh……La petite mauvaise. Elle venait de piquer le Narcissique. Elle voulait un homme, un vrai. Ben, elle l’avait eu non? Un sourire disgracieux à son encontre.

Je te le choisirais moi-même.

Un large sourire d’un coup. Et quand Cersei s’approcha pour lui murmurer qu’il aurait du venir dans sa chambre.

Non, il ne valait mieux pas. J’étais quelque peu…énervé…

Dit-il d’un ton descendant en lançant un œil furtivement vers le bar.
Et oui, sa Brune avait remarqué qu’il n’avait pas de verre en main. Ce qui était très rare d’ailleurs. Sa suggestion ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. Certainement qu’elle ne s’attendrait pas à cela mais, finalement, Dacien se leva.


Un rouge ma Belle?

Il n’attendit pas la réponse et se dirigea vers le comptoir. Ahh..Trystan y était déjà. A peine un hochement de tête et Dacien s’accouda au bar. Il regarda Angie qui trainait dans le coin, lui afficha un sourire jovial à son encontre et rabattit ses jades vers Adryan.

Bonsoir…Lâcha-t’il sèchement. Comme d’habitude et rajoutes un verre de vin rouge s’il te plait.

Sa voix était plutôt nonchalante.

--Adryan
L’espace d’un instant, le Castillon s’était adossé au pilier froid, fermant des yeux qui n’appelaient qu’au sommeil, la tête vide, ou presque. Certainement aurait-il pu s’endormir ainsi, mais de toute évidence, les courtisans de l’Aphrodite en avaient décidé autrement. Et ce fut Trystan le premier qui le rappela à sa charge.

Relevant le nez, il hocha doucement la tête en lui servant l’armagnac demandé et, politesse oblige, la voix enrouée,
Bonsoir Trystan, négligeant volontairement de répondre à sa question, alors te plais tu ici ? Attention feinte ou réelle, l’Envireur à la gueule de bois n’aurait su lui-même le dire tant chacun de ses gestes et de ses mots étaient enrobés d’un mécanisme qui offrait ce luxe de ne pas devoir réfléchir.

Et ce fut au tour de l’Arrogant de faire son apparition, il remonta un bref regard impassible vers lui, plutôt soulagé d’échapper à sa curiosité habituelle. Il était bien décidé à ne pas même tenter de lever juste un coin du voile qui ombrait sa nuit, même si un sentiment étrange planait autour de la silhouette du courtisan.


Bonsoir Dacien, répondit-il simplement grimaçant doucement sous l’élancement de sa main mystérieusement écorchée sous son gant de cuir noir en servant les deux verres demandés.
Trystan


Dire qu'Adryan était étrange ce soir était un euphémisme... trystan fronça légèrement des sourcils tout en le détaillant. En avait-il réellement cure ? Pas vraiment... Tout au plus s'inquiétait-il d'avoir son verre...
Une fois dans sa main il répondit :


L'endroit est agréable et plaisant... Alors oui on peut dire que je me plais ici ! Ce qui n'a pas l'air d'être ton cas ce soir...

Pas moyen d'en savoir plus sur le moment, Dacien arriva prendre commande. Trystan avait tendance à ne pas lui parler et à faire comme si le continuel mal embouché n'existait pas. Un léger hochement de tête par politesse et Trystan trempa ses lèvres dans son armagnac tout en laissant traîner une oreille près du bar... Ne savait-on jamais ce que l'on pouvait apprendre...

Cersei_



    C'est à cet instant précis que l'Hispanique se leva pour quitter le salon et venir rejoindre la belle brochette qui se trouvait au bar.
    De son fauteuil elle ne pouvait rien entendre de ce que ces messieurs pouvaient se dire et de plus près au moins elle pourrait délier quelques langues.
    Arrangeant le simple bout de tissus qui ornait son corps, laissant une épaule nue, elle s'avança sans aucun bruit ne laissant qu'Adryan qui pouvait la remarquer approcher.


    Cerseï se glissa entre Trystan et Dacien se juchant sur un tabouret pour consommer le breuvage rouge bordeaux que son Arrogant lui avait commandé.

    Bien le Bonsoir Messieurs, puis je me joindre à vous ? Je m'ennuyais seule au salon.

    Tu parles, la curiosité était telle qu'elle la fît se lever et bouger pour mieux comprendre ce qu'il se tramer entre le Barman et l'Arrogant.
Alphonse_tabouret
Levé avec un mal de tête qui lui avait rarement ceint les tempes avec autant de verve, Alphonse s’était retranché derrière les chiffres dès qu’il avait ouvert les yeux, refusant de songer à la cause première de ce qui lui brulait à ce point les pensées et qui restait pourtant visible, net, dans la trace ombrée qui restait encore à sa mâchoire.
Etienne avait frappé fort, pas assez pour que la souffrance n’occulte tout le reste, trop pour que le souvenir ne s’imprègne pas à la peau, et chaque fois que la douleur le tiraillait à la chair, il revoyait la moue de dégout du courtisan avant que le poing ne s’abatte sur son visage. S’il avait un tant soit peu réfléchi, le chat serait rapidement arrivé à la conclusion que la violence avait été la seule arme à la disposition de De Ligny pour noyer lui-même le plaisir qu’il avait pris à s’accaparer ce qu’il déniait avec tant d’emphase, mais plus secoué qu’il ne voulait l’admettre, Alphonse restait étrangement hermétique à tout recoupements le menant à percevoir la vérité, lui qui s’appliquait pourtant avec application à ne brusquer Adryan que lorsqu’il trouvait ça pertinent.
Il était plus sain de haïr Etienne, ses yeux bigarrés, son corps lacéré, ses mauvaises manières et son manque cruel de discernement, et de ce fait, il serait moins pénible de donner à chaque revanche le parfum de l’hydromel. Le temps de la réflexion était fait pour s’asphyxier au contact de De Ligny, seul compterait désormais les points, et chacun d’eux amènerait cet homme insupportable à plier jusqu’à s’agenouiller, la bouche pleine si possible.

Quittant son bureau quelques instants avant que la nuit ne tombe et n’enveloppe l’Aphrodite dans ses plus beaux faux semblants, Alphonse remonta les marches menant au salon, entrapercevant les silhouettes au comptoir qui cancanait dans l’atmosphère illusoirement intime. S’ils avaient peut être vu Etienne remonter, aucun d’eux n’avait encore vu Alphonse depuis l’entretien, et le chat ne doutait pas une seconde que la trace qu’il portait à la mâchoire éveillerait les curiosités, sans pour autant forcément délier les langues.
Membre de la maison et pourtant perpétuel étranger au milieu des siens, il se tenait éloigné, bâtard entre ces murs, fils inattendu qui ne correspondait en rien à l’image que la Nuit s’était faite d’un patron de bordel et si cette fois le masque était fêlé, il n’en demeurait pas moins sur le visage, hissant les couleurs d’un sourire doucement lointain, serein, factice pour qui le connaissait… Finalement, il y avait du bon à n’être personne même chez soi.

-Bonsoir, salua-t-il l’ensemble des courtisans en prenant place au bar, une main passant distraitement dans le cou de Dacien pour le saluer, avant qu’il ne prenne place à côté de Trystan dont la réflexion attendait encore sa réponse. Sur la joue du comptable, à la faveur des bougies soigneusement allumées par le personnel de maison, le coup apparaissait encore plus nettement que dans la lumière naturelle de son bureau, prenant là des reflets endoloris. Relevant le regard vers Adryan pour le saluer dans le silence inhérent à leur survie mutuelle, il s’accorda une seconde pour cerner chez le nobliau une mine mauvaise, bien que retranchée derrière ses attributions.
La pire malédiction du comptable entre ces murs n’était peut-être pas ses liens à l’Aphrodite mais bien la façon dont le Castillon et lui, quand ils se tenaient à leurs places respectives, avaient l’art de se comprendre en un seul coup d’œil, et démontrant toute l’injustice de cette vérité, le chat comprit immédiatement que quelque chose n’allait pas.

Un Whisky s’il vous plait, Adryan, se permit il de demander nonchalamment, faisant mine d’écouter qui répondrait à Trystan quand ses onyx ne lâchait pas le visage du barman, sachant pertinemment que la demande l’interpellerait puisqu’elle rompait la règle tacite du silence qu’ils s’étaient imposés, mais l’occasion était définitivement trop belle pour ne pas être saisie. La moindre faille chez le Castillon lui permettrait de savoir ce qui altérait ce soir son regard et il ne doutait pas un instant que sa demande laisserait planer sur le barman une interrogation pincée, amenant, avec un peu de chance, plus de lisibilité sur la faille qui le lézardait.
La seule échappatoire du Castillon résiderait dans l’apparition salvatrice de la clientèle

_________________
--Dacien2
L’Enivreur posa les deux verres sur le comptoir avec une légère minauderie. L’Insolent ne put que constater que la veille au soir, il s’était blessé. De même qu’il s’en doutait vu la force qu’il avait mis pour abattre son poing dans le mur.

Tu devrais demander un baume à Fleur…


Ni plus, ni moins. Un fin sourire à l’encontre de Adryan. Pour une fois, il ne posait pas de questions. Il mettait sa curiosité légendaire entre parenthèses. Logique puisqu’il savait le pourquoi du comment.
Et de rétorquer à Trystan d’un ton enjoué pour son plus grand plaisir.


Il a trop picolé hier soir. Une cliente a du le trouver à son goût et l’a fait boire pour le foutre dans son pieu.

Certes, Dacien ne lui causerai que pour le nécessaire mais cela ne l’empêcherai pas de le piquer indirectement. Il lui en voulait d’avoir débarquer dans son espace comme il l’avait fait. Il lui en voulait de l’avoir pousser à bout. Pour sûr qu’il ne se contiendrait pas de l’envoyer valser de temps en temps.

Cersei arriva. Dacien commençait à comprendre son petit manège d’un coup. Elle l’avait envoyé au comptoir pour ensuite les rejoindre et savoir exactement ce qui pouvait bien se tramer. Donc, la Sulfureuse voulait jouer. Qu’à cela ne tienne!

Et tu as bien fait. Il aurait été dommage de se passer de toi.

Un tendre sourire pour la Brune. Un bras s’allongea pour l’attraper à la taille et l’attirer à lui. Puisqu’il ne pouvait avoir ce qu’il désirait le plus, autant se satisfaire de la meilleure chose qui trainait non loin de lui. Son avant-bras se serra un peu plus contre elle pour la sentir près de lui et se permettre de déposer un doux baiser à la naissance de sa poitrine. Provocateur? Ouais et plus s’il fallait.
Mais voilà que le grand Manitou des lieux entra. Le bonsoir se fit entendre. La dextre amusante se fit sentir dans son cou. Un rictus narquois, espiègle et inquisiteur vers le Barman. Presque machiavélique fut le regard vers lui. Il avait beau l’aimer comme un dingue, son avènement l’avait contraint à se raviser.


Bonsoir Patron.

C’était tout naturellement qu’il se tourna vers Alphonse lui adressant un hochement de tête avec sobriété. Cersei toujours dans ses bras, il ne put que remarquer, à la lueur des bougies qui vacillaient, une espèce de marque légèrement rougeâtre sur sa joue.
D’un étirement de commissure taquin, l’Arrogant ne pouvait que relever cela.


Tu as refusé de te laisser faire?

Montrant du doigt le coup qu’il avait du recevoir sur son meilleur profil.

--Adryan
Ainsi donc, ils avaient décidé de l’irriter ce soir, chacun amenant perfidement son petit grain de sel et le Castillon les aurait bien tous abandonnés là pour aller se coucher. Mais c’était sans compter sur son opiniâtreté à faire au mieux le travail pour lequel il était payé. Besogne escarpée mais intègre qui le libérerait de ses chaines dans quelques mois. Et cette seule perspective valait amplement toutes les crâneries railleuses ou les indiscrétions de ses collègues. En duelliste accompli, Adryan choisit son arme. Ce soir ce serait l’indolence la plus ostentatoire, ce qui n’était pas un souci vu la fatigue qui courbait doucement ses épaules.

D’un simple signe de tête, il avait salué la brune à la rose et le comptable qui se joignaient indécentes aux réjouissances, et l’espace d’un instant, tout se brouilla quand sur la joue du Flamand, la marque nette d’un poing le maquillait d’un violacé évident. Si certainement le nobliau ne s’y serait guère attardé en d’autres circonstances, cette demande toute anodine qu’elle était de lui servir un verre l’alerta, et s’échappant du regard faussement aimable du brun, baissa rapidement ses anthracites sur sa main douloureuse. Etait-ce donc cela ? Etait-ce son propre poing qui avait laissé cette trace ? De la soirée de la veille, il se souvenait du début, de ces voix qui s’agitaient entre ses tempes, le tiraillant au point qu’il veuille les noyer dans l’alcool. Après plus rien, juste un sentiment ambigu de malaise, pour ne reprendre forme que bien plus tard avec le visage de Fleur. Il remonta son regard dans les prunelles noires du comptable, sans pourtant que le manège de Dacien ne lui échappe. Si les simagrées ne lui échappèrent pas, leur dessein lui restait totalement obscur. Si le courtisan, contrairement à ses habitudes ne se montrait pas curieux, son attitude était des plus étonnantes. Et à n’en pas douter, si le Castillon s’était souvenu de chaque mot échangé, le petit jeu auquel l’arrogant se livrait l’aurait laissé dubitatif de la même façon. Pourtant, confusément, Adryan ne s’en offusqua pas. Une seule question tournait dans sa tête quand, inutilement, il en cherchait une réponse dans les yeux noirs. « Qu’ai-je donc bien pu faire cette nuit ? » Oh, l’idée d’être éventuellement à l’origine de ce coup ne le dérangeait pas le moins du monde, il aurait même eu plutôt tendance à regretter de ne pas s’en souvenir. Ce qui le rongeait était ce qu’il avait pu faire d’autre si effectivement c’était avec le comptable qu’il avait passé son temps quand déjà d’autres images trop suaves le hantaient.

Les paroles fusaient quand enfin le regard gris relâcha le comptable pour servir le fameux whisky qu’il glissa sur le comptoir. Sans oublier d’afficher un sourire faussement avenant quand portant la nausée le tenaillait.
Bonsoir Alphonse, ce nectar provient des caves d’un nouveau caviste, j’espère sincèrement qu’il vous contentera et que tu t'étrangleras en le buvant à te jouer de moi ainsi. Et sans prendre la peine de regarder Dacien, occupé à ranger la bouteille dans des gestes moins fluides qu’à l’ordinaire. Merci à toi Dacien de prendre soin de ma santé, un sourire flotta un instant à ses lèvres quand son regard s’adoucissait, mais Fleur m’a déjà soigné, et enfin, se redressant vers Trystan. Dacien a raison, j’ai trop bu hier et le raki est délicieux mais traitre. Et chacun des verres pleins, il se recula pour s’adosser à nouveau, rebaissant la tête sans prendre la peine de relever les hypothèses courtisanes. Après tout, se perdre dans les bras d’une cliente, même vielle, même laide, était plutôt courant et bien moins sombre que la possibilité de s’être abimé au creux de ceux d’un homme.
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