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[RP] Nuit d'Octobre , Réception

Eve_desvilles
La voix étrangère fait irruption, capture sa vigilance, Eve tourne la tête.
Les mots dansent dans ses pensées quand ses yeux parcourent l'intervenante. Elle lui apparaît aussi abrupte que rétive. Tournons en cercle. Attention soutenue sur la personne qui semble elle-même une torche jetée au centre et étrangement désireuse de ténèbres pour brûler encore mais sous l'abris d'un manteau noir. Elle découvre son visage par les ombres qui le voilent. Nous brûlons. Eve se retire doucement en arrière sur son siège, cherchant comme instinctivement elle aussi une ombre pour se parer. Dans la nuit.
Intruse. Voila le sentiment qui jaillit dans la conscience d’Ève. Elle penche doucement la tête de côté. Par le feu. D'un sourire, elle laisse, légère, l'empreinte d'un regard bienveillant alors qu'elle détache ses yeux de l'inconnue pour ne pas faire poids sur les paroles de Trystan.

Puis à demi voix, elle demande à Adryan quelques gourmandises pour accompagner les boissons de toute l'assemblée au bar, une main calme posée à plat sur le bois laissant entendre de façon diffuse l'adresse privilégiée de la requête pour l'inconnue qui cherche encore sa mise en bouche.

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--Dacien2
[Au salon avec Alphonse et à la porte d‘une des chambres en compagnie d‘une cliente trop curieuse]

Adryan était venu porter une bouteille de liqueur avec désinvolture. Dacien lui arracha presque des mains avec dédain pour sa petite personne. Ouep, ce soir, elle serait sa meilleure compagne. Il se servit un verre puis remplit celui du Patron. A peine une gorgée avalée que déjà, une cliente fit son approche. Une brune élancé s’avança jusqu’au bar en passant devant le salon. Première joli vue de la soirée pour l’Insolent. Puis une autre entra. Sauf que celle-ci traversa le salon pour se diriger vers les chambres. Formes généreuses mises en valeur par sa tenue et ce corset qui devait gonfler quelque peu ses attraits.
Dacien posa son verre sur la table devant lui et posa une main chaleureuse sur l’épaule de Alphonse.


Tu m’excuses. Il y a une petite dame là-bas, montrant la jeune femme auprès des chambres, qui n’a pas l’air de savoir qu’elle doit d’abord choisir un courtisan.

Un large sourire. Sa mauvaise humeur venait de disparaitre. Se levant courtoisement, il alla au devant de la curieuse. Une de ses dextres se posa sur l’imprudente et d’un regard mi ange mi démon, Dacien l’interpella.

Dites moi Damoizelle, avez-vous été invité par l’un de nous?

Ses phalanges glissèrent sur les siennes et il posa doucement ses lèvres sur le revers de sa main. Un sourire en coin.

Il vous faut d’abord choisir ce que vous désirez consommé voyons.

Dacien enfila le bras de la jeune femme sous le sien en maintenant sa main pour éviter qu’elle ne puisse encore avoir envie de jouer les instigatrices des lieux.

Et si je vous invitai à prendre un verre au bar en ma compagnie….

--Adryan
[derrière le bar]

Et la voix mielleuse enfin s’éleva. Le regard gris fut jeté dubitatif sur la courtisane. Définitivement hermétique aux frivolités et quolibets féminins quand il suffisait d’ouvrir la bouche pour passer commande, le Castillon pointa du menton une étagère où s’alignaient une vingtaine de crus bordelais tous plus sauves les uns que les autres, et d’une voix détachée, sans esquisser un seul mouvement vers les bouteilles.

Lequel souhaitez-vous Kayah ? Au service des clients et non des courtisans, le Castillon n’avait aucun envie de s’appesantir à deviner les gouts de la donzelle.

Mais l’heure venait pour lui de disparaître en coulisses quand les courtisans entraient en piste. Trystan se jeta dans l’arène avec une agilité qui fit sourire l’Enivreur, reconnaissant bien là l’habileté du charmeur à rattraper la balle au bond. Silencieux et effacé, le verre devant la cliente se trouva pourtant rempli en un clin d’œil de la transparence trompeuse de la poire avant que, bercé par la voix chuchotée d’Eve, il ne dépose quelques fruits sec et pâtes d’amandes sur le comptoir. Il recula, se fondant dans l’ombre d’où ne sortiraient plus que ses gants noirs, prompts à servir les coupes et enivrer les esprits pour que l’exaltation des sens ne soit que plus délectable.
Yohanna.
[Au bar, face à Trystan, à côté d'Eve]





Si Adryan notre barman ne trouve pas de boisson qui vous fasse rêver, peut être me laisserez vous le privilège de tenter de vous emmener dans un monde onirique ! 



La voix chaude et masculine séduit les oreilles de Yohanna alors que l'alcool fait déjà effet sur son esprit. Un sourire naît sur son visage avant de se rendre compte que visiblement, par sa traduction du palindrome, elle a l'air d'avoir plutôt effrayer la courtisane qui avait parlé latin quelques instants plus tôt. Ce n'était pas son but, pourtant elle ne sait trop comment se rattraper. Et puis, le regard insistant du courtisan pèse sur elle, scrutateur, troublant... Rajoutant des paroles encore plus agréables, flattant son ego de femme. Il lui faut reprendre le dessus sur ses pensées qui s'affolent sous l'alcool et à nouveau faire bonne figure... Ne pas se laisser aller si facilement...

Enchantée, Trystan. Et merci pour vos compliments. Je me nomme Yohanna. Vous parliez d'un monde onirique ? Il se pourrait que je sois intéressée...

A son tour de le scruter pour découvrir qui est ce colosse impressionnant de stature mais séduisant en paroles et en sourire. Ses gestes semblent doux, contrastant avec sa taille. Les traits de son visage sont réguliers, même s'ils sont mangés par une barbe toute masculine. L'imagination de la brune est déjà en route, cherchant à supposer tout ce que ce personnage pourrait lui faire vivre en seulement quelques heures.

Et pourtant, elle garde en tête que ces paroles ne sont qu'une simple accroche qu'il a peut-être répété mille fois, à tant d'autres qui sont passées ici avant elle. Que lui ne cherche qu'à être rémunéré pour donner du plaisir, pour dire ou faire ce qu'on a envie d'entendre ou subir...
Elle voit la main de la délicate courtisane qu'elle aurait mise mal à l'aise, et qui déjà se désintéresse d'elle pour passer une commande. Alors cette main, elle vient la frôler du bout des doigts. Demande d'excuse, proposition de sympathie, ou simple désir de frivolité, les phalanges frôlent doucement le dos de la paume jusqu'au poignet, alors que les yeux ambrés parcourent le reste des courbes féminines... Avant de se reporter sur l'homme qui attend certainement lui aussi sa part d'attention.

Yohanna offre à Trystan son plus beau sourire en attendant qu'il propose la suite, avec ou sans verre, avec ou sans fille, avec ou sans barman, avec ou sans bar... Avec ou sans chambre...

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Dysthe


Ses doigts caressaient la porte, les lèvres entrouvertes un petit soupir s'échappa de ses lèvres. En pleine imagination érotique, la brune songeait à ce qui pouvait se dérouler à ce qui c'était déjà dérouler dans cette chambre.
Sa contemplation fut interrompue par un homme. Elle tourna son regard vers lui, l'un marron, l'autre vert, les deux yeux détaillèrent la marchandise qui osait l'interrompre dans ses rêveries sensuelles.
Penchant la tête sur le côté Elle lui répond :


Non pas... L'on m'a juste dit que je trouverai de quoi me divertir au salon, c'est ce que je faisais... L'imagination est parfois plus fertile que l'acte sexuel...

Elle le regarde déposer ses lèvres sur sa main. Il était beau c'était vrai... Il ressemblait à tous ceux qui étaient passés déjà dans ses draps... Mais arriverait-il à la faire plonger dans un bain bouillonnant de plaisir ? Telle était la question.
Il lui prend le bras, elle se penche sur le côté pour lancer un regard au bar toujours aussi bondé et fait une petite moue d'enfant gâtée.


Non. Bien trop de monde... Ne pourrait-on pas s'installer dans ses fauteuils et commander de quoi enivrer quelque peu nos esprits ? Et puis nous verrons si vous êtes à la hauteur de mes espérances et peut être que je me laisserai tenter par une consommation plus masculine...

Petit sourire en coin de la demoiselle à la limite du carnassier. Quitte à avoir le choix autant faire le bon... Car elle serait vraiment déçue de ne pas trouver le summum de la luxure en ce lieu... Elle ne savait pas comment atteindre le plaisir, le vrai mais elle ferait tout pour y arriver.
Alphonse_tabouret
[Du salon à la porte d'entrée]



Dacien était parti en quête de frissons plus exaltants que l’alcool sous l’opprobre du sourire comptable et celui-ci, un instant se laissa distraire par le manège qu’exerçait le courtisan avec maestria. C’était peut être ça en fait, dont il avait besoin lui aussi… s’abimer une nuit dans des bras chauds, ne cesser de se dévoyer qu’au petit matin pour s’écrouler et dormir, dormir, et encore dormir jusqu’à ce que la journée disparaisse et que ne s’ouvre une nouvelle nuit, plus salutaire, moins étouffante.
Un geste de Fabian attira son attention à la porte d’entrée et dans un soupir vaincu, se releva, quittant la causeuse, le brouhaha dans lequel il était au chaud de l’anonymat et traversa la pièce, félin nonchalant jusqu’à rejoindre le portier qui d’un geste lui montra la porte qu’il avait refermé sur une silhouette dont la vue étira son sourire.


Noémie, la salua le chat en attrapant sa main pour y dispenser un effleurement des lèvres en guise de salut, aimant traiter les catins comme les marquises, et poursuivit en reculant d’un pas, leurs doigts délicatement noués, pour admirer la courtisane plus amplement. C’est un plaisir de vous voir ici… Venez-vous pour moi ou pour les murs ?

La courtisane avait ceci pour elle qu’elle n’exerçait que dans les bordels les plus cotés et sa présence voluptueuse ici valait tous les indicateurs du monde.
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--Noemie
[A la porte d'entrée et arrivée d'Alphonse]

Les yeux de Noémie se fermèrent un instant pour s'ouvrirent devant Alphonse qui d'un baiser caressa sa main, un sourire s'affichait sur le visage de la brune un signe qu'elle était plus que ravi de le revoir. Le regard bleu se fixa dans les yeux d'un Alphonse toujours aussi charmeur et délicat.

- Alphonse si je vous disais les deux ? J'ai entendu grand bien de votre comment dire lieu feutré.

La brune fit un tour des lieux avec ses yeux et les rumeurs n'étaient fausse, l'ambiance lui plaisait déjà et le mode chasseur commençait à montrer son nez, l'endroit était feutré et décoré avec goût, il devait y avoir surement de très bons clients.

D'enfin revenir sur le visage d'Alphonse.


-Vous n'avez pas changé, vous êtes toujours aussi charmeur avec vos petits gestes pleins de délicatesses, je me sentirais presque une Duchesse.

Noémie lâcha un rire cristallin qui se finit par un soupir de bien-être, est-ce qu'il va dire oui à sa demande ? Et bien, elle le charmera pour obtenir son oui, mais pourquoi ce doute ? D'habitude, elle ne doutait pas, mais là Alphonse avait comme un mystère qui se dégageait de lui, c'est peut-être ça qui fait qu'elle est là devant lui à cet instant.
Trystan


Le sourire ravissant de la brune ne le laisse pas de marbre. Il l'a vu caresser du bout des doigts la main d'Eve ce qui l'avait laissé songeur sur la suite des événements. Signifiait-elle par la qu'elle ne se contenterait pas d'un seul courtisan ce soir ?
Les jades se font plus sombre alors que sa pupille se dilate, signe de désir. D'une voix grave il lui répond :


Enchanté Yohanna...

Il prend sa main droite dans la sienne, la tourne doucement, vient doucement frôler l'intérieur de son poignet du bout des doigts de sa sénestre avant d'y déposer un doux baiser.
Il se rapproche encore, sa main vient descendre et se positionne sur la taille de la jeune femme, doucement ses lèvres s'approchent de son oreille et il lui susurre :


Dites moi Yohanna, dites moi si ce monde onirique nous l'atteindrons à deux ou si vous voudriez avec nous une autre présence plus féminine... J'ai envie de vous faire atteindre l'extase ce soir...

Le souffle chaud du colosse se perd parmi les ondulations brunes et l'envie de prendre les lèvres charnues de Yohanna est intense mais il se retient, chaque chose en son temps...

--Kayah
[Au bar en attente]

La narcissique posa son regard noisette sur le Castillon, puis d'un doigt pointa le grand cru, le plus fort d'ailleurs d'entre eux si ses souvenirs étaient encore intactes.
Dans cette attente la brune écouta la tactique d'approche de Trystan qui était donc un courtisan et voila une interrogation de finis...
Peu de clients ma foi en cette soirée, dans un élan la narcissique se leva et se décala un peu, son regard s'attardant sur chaque personnes présente avec qui allait-elle pouvoir jouer?


Yohanna.
L'enivreur connaît-il les tours de passe-passe des courtisans ? Connaît-il leur habileté à amener telle ou tel client dans une chambre à l'abri des regards, pour une nuit pleine de luxure ? Quoi qu'il en soit, Yohanna se rend bien compte que le serveur ne s'occupe pas d'elle en premier, puisqu'un courtisan a pris la relève.
L'alcool faisant effet inhibe les barrières de la demoiselle qui se laisse attirer par Trystan. Alors accepte la main de l'homme qui la courtise par un délicat baise-main. La sauvageonne ne sourit plus vraiment, car elle n'est pas tout à fait ivre et sa nature la maintient sur ses gardes, mais au moins, elle ne repousse pas le séducteur. Elle se délecte plutôt de sentir un corps si puissant s'approcher d'elle, envahir son espace personnel jusqu'à ce que son propre souffle en vienne à frôler l'homme, qui va finalement l'enserrer d'une main puissante et audacieuse.

Le murmure au creux de l'oreille la fait frissonner. La brune se laisse aller à sourire à nouveau, la vision du lieu obstruée par le torse de l'homme, son imagination part à la recherche de nouveaux terrains de jeux, imagination renflouée par des paroles voluptueuses qui ne peuvent pas laisser indifférente la demoiselle. Oubliant totalement l’existence d'autres personnes autour d'eux, elle ne se concentre plus que sur ce qu'on lui propose.

Yohanna doit se redresser pour garder l'intimité de ses paroles entre eux. Tendant sa colonne vertébrale, son visage se retrouve à frôler celui de son courtisan :


Sachez que je ne suis pas partageuse pour deux sous, et malgré le choix difficile qui se pose ici, il me sied mieux de trancher. Je vous laisse donc seul peintre de mes rêves ce soir... Il vous faudra sortir vos plus beaux pinceaux...

Exigeante la donzelle ? Et en plus de ça, elle se permet de laisser l'homme continuer sa cour, car à part son regard évocateur et sa voix brûlante pour répondre, Yohanna ne tente pas le moindre geste pour inciter l'homme. Elle veut laisser faire. Elle cherche les preuves... Pour l'instant...
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Trystan


Sa main droite remonte doucement frôlant presque imperceptiblement l'un des monts voluptueux de sa poitrine avant de venir caresser sa joue. De l'autre côté la barbe caresse le visage de la demoiselle, sa main se perd ensuite dans sa nuque, entremêlant ses cheveux tandis que la gauche tient fermement sa taille, la proximité se fait plus intense...
Le souffle devient plus court tandis que la voix profondément grave se perd de nouveau au creux de son oreille :


Laissez moi repeindre tout votre corps du bout de ma langue, mio tesoro...

Ses lèvres viennent doucement embrasser l'ovale de son visage, se frayant un chemin petit à petit vers la bouche de l'insoumise, venant y déposer un doux baiser. Audacieux ? Peut être bien, mais la tentation est bien trop forte.

Flex


Enguerrand Mirandole avait donné rendez-vous à une femme à l'Aphrodite. S'il y avait bien un lieu où on pouvait facilement le trouver lorsqu'il disparaissait de la société, la maison des charmes parisienne de St-Honoré serait l'un d'entre eux. Il avait découvert celui-ci quelques mois plus tôt pour fêter son anniversaire. Depuis, le jeune duc conversa une amitié profonde avec messire Tabouret et madame Casas. Le rendez-vous de ce soir donnerait à des vieilles retrouvailles. A travers ce monde de cruauté et de magouilles, il eut à arriver, dans la vie de ce jeune borgne, de se montrer vertueux malgré ses penchants pour les vices.

« - Bonsoir Fabian, dit-il au portier du domaine ; le jeune homme marqua une pause afin que les deux homme puissent se juger, j'ai rendez-vous avec une amie ce soir. »
Le jeune homme se montra distingué à appeler le Cerbère par son prénom. Il ne cherchait absolument pas à se montrer familier, mais plutôt au contraire, de jouer le jeu de l'intimité. Le borgne lui tendit sans aucune gêne la dague à couillette qui pendait à son ceinturon. Il n'entrerait uniquement que si le portier le lui autoriserait. Il lui accordait tout le crédit de prendre la décision s'il pouvait pénétrer dans la maison derrière eux.
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--_le_portier


[A la porte d’entrée]


Ca bouchonnait dans le hall d’entrée. D’abord le patron qui venait lui-même accueillir les visiteurs et maintenant, De La Mirandole qui toquait à la porte. Fabian se souvenait encore de cet anniversaire qui avait vu déferler dans les murs du bordel une horde de gens tous plus sublimes les uns que les autres, cachant parfois entre deux draps de satin, des ombres moins nobles mais tout aussi gracieuses. Oui Fabian se souvenait qu’il avait manqué d’en devenir chèvre à la faveur de cette nuit d’été et qu’il avait salué le retour inopiné du comptable ce soir-là avec toute la dévotion du nouveau-né au sein de sa nourrice.

-Bonsoir Messire, salua le portier en s’effaçant sans se départir du sourire que lui souhaitait le comptable aux lèvres dès qu’il ouvrait la porte, prenant les affaires que De La Mirandole lui donnait. Je n’ai point reçu d’information quant à la possibilité que l’on vous attende, mais soyez assuré que votre amie , une fois arrivée sera escortée jusqu’à vous dans les plus brefs délais.

Il lui désigna le comptable à quelques pas, en compagnie de Noémie.

-Monsieur est là si vous désirez lui parler…
Alphonse_tabouret
[A la porte d’entrée avant de s'en retourner vers le salon]



-Très chère, il n’est pas question de vous sentir "presque" en ces murs, c’est entière que vous êtes la plus délicieuse, rétorqua le comptable dans un sourire, le coup d’œil expert de Noémie jaugeant les alentours ne lui ayant pas échappé. Il ramena la main jusqu’à son bras pour l’y caler, à la façon d’un gentilhomme à sa cavalière, profitant du rapprochement pour glisser à la faveur de la proximité, un sous-entendu plus sulfureux : J’ai de forts bons souvenirs de nos rares rencontres… Je serai particulièrement honoré qu’à la faveur de vos errances ici, mes clients en bénéficient à la mesure des mémoires que j’en garde…
Il redressa la tête, laissant courir sur l’ovale agréable du visage un œil expert, amateur, avant de soupirer, jouant d’une résignation flatteuse :
Promettez-moi d’y réfléchir pendant que je vous enivre. Si l’ambiance est à votre gout, nous saurons j’en suis sûr, trouver un terrain d’entente … et de jeux, rajouta-t-il dans un sourire épicé, parfaitement calculé à ses lèvres entrouvertes quand la porte derrière eux s’ouvrait et que la voix de Flex retentissait. Se tournant, Noémie toujours au bras, Alphonse détailla la silhouette apprêtée du nobliau faire un pas entre leurs murs. Votre Grâce, le salua-t-il courtoisement, trop peut être, mais sans savoir la raison de sa visite en ces murs, Alphonse préférait la prudence à un excès malvenu, un sourire s’élargissant à ses lèvres avec une sincérité qu’il ne songea pas à masquer, De La Mirandole faisant parti de ces rares d’en haut dont l’aura avait le gout du vice à mesure de son palais, tantôt droit, tantôt tortueux, étrangement frais dans la fange de ses envies distingués. Que nous vaut le plaisir de votre présence parmi nous ce soir ?

Dans la question, résonnait la moindre interrogation, latente, patiente, prêté à s’exécuter. Flex n’avait qu’à formuler pour se voir exaucé d’une place au bar, du le moelleux d’une causeuse, du la chaleur de l’une des chambres ou du confort du bureau comptable… peut être même de mes genoux, songea le chat dans une espièglerie amusée quand le corps affuté du nobliau savamment paré se mouvait vers eux pour les saluer.
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Flex
Le gardien des lieux accéda à sa requête. Enguerrand s'inclinait poliment face au Cerbère, et d'un geste humble il acquiesça à ses indications. Alphonse Tabouret se tenait justement sur sa route. Alors la conversation entre le maitre des lieux et le borgne commençait, d'abord par un salut distingué.

« - Bonsoir monsieur Tabouret, dit-il en dissimulant un sourire derrière sa balafre. Notons, d'autre part, qu'il tenait en estime son hôte bien plus que la plupart des gens ne verrait en Alphonse un proxénète avide d'argent. N'ayez crainte. Je n'ai point l'intention de faire une fête sans vous avoir averti auparavant. La boutade servit à briser la glace, mais aussi surtout, de laisser le temps à Enguerrand de saluer Noémie. Le borgne ne se permit pas de juger la demoiselle qui pendait au bras de Alphone. Après avoir repris son sérieux, le jeune homme annonça son intentions. J'ai rendez-vous avec une amie. Cela fait plusieurs années que nous ne nous sommes point vus. Puis-je vous emprunter une chambre assez neutre ? Nous avons tellement de choses à nous dire. »

Et à nous faire, songea-t-il discrètement. Enguerrand se remémorait les courbes exotiques de son amie. Elle lui inspirait les épices orientales ainsi que la douceur d'une caresse d'un ligne en soie. C'est pourquoi il préciserait plus tard, qu'un alcool sucré serait approprié à leurs retrouvailles.
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