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[RP fermé] Nos vertus ne sont, le plus souvent...

Cersei_
    Un mot, une convocation, un sourire.
    Son premier Noël à L'Aphrodite serait costumé.
    Il fallait se joindre à la troupe pour savoir qui serait quoi.

    Cerseï attacha soigneusement ses cheveux en chignon. Qu'est ce qu'elle pouvait avoir l'air sévère avec les longueurs aussi bien remontaient. Elle décida de tirer sur quelques mèches en façade pour adoucir ses traits hispanique et paraître moins mesquine.
    Les jours avaient passés et les liens qu'elle entretenait avec l'Arrogant aussi. Mais ce soir elle se laisserait prendre au jeu s'il lui demandait.
    Elle enfila une robe rouge fluide pas trop près du corps et prit cette éternelle rose avant de quitter sa chambre.
    Les couloirs étaient déjà sans bruit, serait-elle en retard ? Surement.
    Mais le principal était bien d'y être et de profiter de passer un moment qu'avec les gens du bordel sans penser à travailler. Une aubaine ce soir.

    L'hispanique entra dans le salon et aperçut tout ce petit monde qui s'agglutinait près du bar penchant légèrement la tête en voyant que le jefe était au commande.


    Buenas tardes.

    Inclinant la tête au passage pour saluer tout le monde et glissant ses doigts sur les épaules de Dacien en passant tout près de lui, elle termina sa route accoudée au comptoir.
    Il y avait un homme qu'elle n'avait jamais croisé, qui était ce ? Elle demanderait à Dacien plus tard.


    Un verre de vin pour moi por favor ...


Alphonse_tabouret
La présence d’Étienne avait suivi celle d’Angella, fatalement, et tandis qu’il prenait place au comptoir, le brun s’attacha de toutes ses forces à sa plus froide détermination, au costume qu’il savait porter en toutes circonstances, se refugiant derrière avec encore plus rage qu’il n’avait pu le faire. Il serait parfait. Il savait l’être, qu’importait la tempête, qu’importait la foudre, le masque choisi ne cillerait pas, véritable peau s’il en avait décidé ainsi, refoulant pour plus tard, la cohorte de ses doutes.

—hum … de l’hydromel, je peux ?

La mine étonnée de la soubrette le sauva in extremis du sourire qu’il faillit perdre et choisissant le plus joli verre à sa disposition, déboucha l’hydromel et s’avisa de l’y déverser d’un geste sûr, maitrisé, prenant dans ces quelques secondes le recul nécessaire à son rôle

-Évidemment que vous pouvez Angella, lui assura-t-il en lui donnant le verre joliment rempli.
D’humeur aimable ce soir là, le Castillon avait quant à lui accueillit la pique avec un dos rond qui étonna presque le chat, plus habitué à voir le nobliau en colère plutôt qu'avenant



Je constate avec plaisir que vous maniez les alcools avec autant de maestria que les chiffres. Vous avez entièrement raison, si vous aviez quelques dattes j’en serai fort aise. Les onyx se laissèrent un instant happer par la pointe de la langue du barman passant à ses lèvres enivrantes, aiguisant discrètement des crocs que le brun savait tranchants à des occasions plus intimes et s’amusa réellement de trouver Adryan capable d’en jouer. Le prochain coup porté à la faveur de leurs retrouvailles comptables n’en serait que plus délicieux. Pur, il risque d’ouvrir par trop mon appétit et vous savez que je refuse de prendre le risque de dévorer tous les amuses bouche dont recèle ce bar.


-Je vous sais effectivement soucieux des mises en bouches que vous vous accordez, répondit le jeune homme sur le ton de la confidence, délaissant le regard du Castillon pour accentuer l’espièglerie de sa remarque quand son visage s’habillait d’un sourire enfantin, cherchant un bol de faïence ouvragé pour le remplir des fruits secs qu’il lui glissa sous le nez. Ne vous coupez pas l’appétit, lui conseilla-t-il à mi voix avant d’apercevoir l’une des dernières recrues de l’Aphrodite, qui s’était réfugiée à l’écart des autres. Atlance venez donc nous rejoindre, l’invita-t-il d’un geste, ce n’est pas tous les jours que vous aurez le loisir de me voir à cette place. Profitez en, je ne souhaite pas faire carrière comme homme tronc… le prévint il avant d’accueillir Trystan d’un sourire d’abord diffus, observant brièvement les traits tirés quoique toujours forts avenants, le laissant s’étaler plus amplement, doucement espiègle en entendant le courtisan :

Et la spécialité du patron, c'est...

Si Trystan avait pu observer conjointement le comptable et son parasite, il y aurait vu exactement le même trait teinté d’une ironie amusée, étrangement lascive, irrémédiablement flamboyante, mais ce qu’il vit à la place, fut le visage gracieux du comptable adopter une moue faite de velours, définitivement charmante, comédien à ce point parfait qu’il n’était pas sur d’exister en dehors des rôles qu’il s’attribuait.

-Je ne dévoile mes spécialités qu’à la faveur de l’intimité, Trystan. Il pencha doucement la tête en observant avec une lenteur volontaire le colosse, son air à la fois doux et terriblement mâle avant de laisser glisser son regard sur les mains immenses qui trônaient sur la surface polie du comptoir. Mais aujourd’hui vous êtes en veine l’ami, céda-t-il enfin une fois que le silence frôla l’équivoque sans toutefois le toucher encore, je vous fais don d’un de mes secrets. Il saisit petit verre dans lequel il glissa un petit fagot d’herbes séchées, qu’il enfouit sous l’épaisseur cristalline d’un alcool au parfum d’étranger avant de pousser le verre devant le courtisan. Certains slaves la dégustent ainsi, j’espère que cela vous plaira.

Bonjour ! Le salut de Dacien l’amena à redresser le museau des verres qu’il avait sorti, offrant, de bonne grâce, un air amusé à l’Arrogant qui venait remplir un peu plus la place au comptoir. Dacien lui plaisait, certes physiquement, mais même si les deux hommes étaient revenus de leurs premières rencontres sulfureuses, il demeurait entre eux un lien étrangement solide auquel ils leur arrivaient de trouver le réconfort de la sincérité et celui de la simplicité. Aussi stupéfiant que cela aurait pu leur paraitre le jour où ils s’étaient trouvés dans le bureau du comptable pour la première fois, ces deux là avaient fini par devenir amis, balbutiant, maladroits, l’un comme l’autre dans cette perspective neuve, encore écaillée de caresses et de plaisirs volés à la faveur des envies les plus immédiates, mais irrémédiablement pris dans cette joie primaire de trouver chez l’autre un écho à sa solitude.
Tu me sers un cidre s’il te plait Alphonse.

-Et plus encore, lui répondit il en remplissant le verre pour le poser devant lui, se penchant au visage étonnement gai du courtisan pour y murmurer, irrémédiablement badin ce jour là : Mais je t’en supplie, Dacien, pas de « merci », mon cœur fragile ne le supporterait pas, fit-il d’un air gravement énamouré, fendu d’un sourire espiègle, la politesse de Dacien étant essentiellement reconnue pour sa plus totale inexistence.
La silhouette fluette d’Eve apparut dans le salon, réduisant un peu plus le nombre d’employés manquant, se faufilant, éternelle ombre dans l’aube douce de son sourire, après avoir salué l’assemblée d’une main. La catin n’émettait que peu de désirs avait il remarqué avec une certaine lassitude, trouvant encore entre eux deux un point commun flagrant, et rejetant la réflexion pour se concentrer sur sa propre composition, citronna un verre d’eau et le poussa vers elle, l’œil commerçant ayant depuis longtemps jaugé les quelques rares habitudes des vivants.

Avec les compliments de la maison, ajouta-t-il sans forcer le sourire, juste aimable, toujours au creux d’une distance étrange avec la rousse, la délaissant pour servir son breuvage à Kayah quand il lui fallut finalement affronter le cyclone en lui-même, combat repoussé jusqu’à la limite la plus lointaine.


Pour ma part, cela sera un verre d’Absinthe, si on m’y autorise.

L’attention se fissura avec le même coupant qu’un éclat de verre, notant dans une amertume blême quand le sourire demeurait, immuable, que de toutes les boissons à disposition, il avait fallu qu’Etienne demande celle que préférait Quentin. Sage, patient, le félin délaya la frustration de ne pouvoir laisser gronder ouvertement la colère qui lui cisaillait le ventre derrière des gestes automatiques, rodés, attrapant le verre et la cuillère nécessaire à la composition du breuvage tandis que le nobliau se présentait aux autres.

-Si on vous autorise ?, reprit il d’un tom amusé qui tromperait peut être les autres, mais pas le principal intéressé. Auriez-vous fait quoique ce soit qui mérite que l’on vous prive, Étienne ?, demanda le comptable dans un sourire de chat, poussant le sous entendu de leur rencontre en même temps que le verre verdi, le sucre et une petite carafe d’eau devant lui. Je vous laisse l’accommoder à votre gout, je le sais aléatoire, conclut il en plantant fugitivement ses onyx dans les yeux vairons d’Etienne, mettant momentanément fin à ces retrouvailles bileuses et pourtant indéniablement attendues par l’âme malade qui se logeait quelque part dans le néant de cette carapace. Et un verre de vin pour vous, Cersei, fit il en se tournant vers l’hispanique qui venait de les rejoindre, fidèle dans la douleur qu’elle s’infligeait à s’assoir aux cotés de l’Arrogant. Méfiez vous de Dacien, aujourd’hui, il est aimable, lui glissa-t-il dans un sourire dont la teinte avenante était sincère. Si l’Orgueilleux avait souffert de l’imbuvable Castillon, c’était peut être aujourd’hui l’espagnole qui en payait le plus lourd tribut. Servant la catin alors qu’il jetait un coup d’œil aux troupes, il choisit d’attirer leur attention.
Demoiselle, messieurs, nous sommes presqu’au complet… Il manquait encore Fleur et Noémie pour parfaire le tableau. Espérons que d’entamer le motif de cette réunion finira par faire venir les retardataires … Laissez-moi vous présenter les demoiselles qui sont chargées aujourd’hui de s’occuper de prendre nos mesures pour les costumes de fin d’année, commença-t-il en achevant de se servir un verre de Whisky, quittant le comptoir pour retrouver les deux donzelles qui l’avaient suivi. Mesdemoiselles, je vous présente les employés de l’Aphrodite, fit il en se plantant entre elles deux. Dacien mord peut être, confia-t-il à celle de droite en désignant le jeune homme d’un doigt, mais dans l’ensemble, vous verrez, ils sont charmants, leur certifia-t-il dans un sourire qui s’amusait de cette exagération.
Quant à vous, reprit-il en vidant son verre d’une traite pour le délaisser sur le comptoir avant de faire quelques pas pour avoir l’espace nécessaire au travail des couturières, je vous avais demandé de réfléchir à vos déguisements… Il remonta les pans de sa chemise le long de ses cotes, sans la moindre pudeur, dévoilant le ventre, sa ligne plate et dessinée, le trait sombre partant de son nombril pour disparaitre droit aux braies pendant que l’une des couturières s’approchait, un ruban de mesure à la main, l’air terriblement soulagé d’avoir à s’occuper du seul auquel elles avaient eu jusque là l’occasion de parler.
Pour ceux qui n’en ont pas eu le temps, ces demoiselles ont pris soin d’amener le catalogue de leur atelier… Feuilletez-le pour vous en inspirer, mais je vous préviens… Il s’interrompit dans un sursaut, regardant la couturière qui avait entamé son labeur en enserrant les hanches du ruban dans une moue amusée, fronçant du nez pour la taquiner d’un chuchotement suave, audible par tous: Vous avez les mains froides, très chère… Je vous préviens, reprit-il à voix haute en embrassant les courtisans d'un regard net, qu’elles ne partiront pas sans vos mesures et que nous ouvrons dans quatre heures…

Et sous le regard des courtisans, Alphonse, nonchalant, statue habituée à être détaillée, laissa la demoiselle finir de prendre les mesures qui servirait à l’habiller des pattes de bouc de son faune de costume quand la seconde couturière s’en allait chercher un courtisan à mesurer.


HRP// par soucis de ne pas partir dans tous les sens, je propose un post par essayage seulement, de cette façon, chacun d’entre nous peut poster dans n’importe quel ordre sans que ça ne change quoique ce soit pour les autres.
Vous pouvez évidemment poster autre chose que l‘essayage si vous en avez envie mais dès l’instant où votre pantin est entre les mains des couturières, veillez à ce que ça ne prenne qu’un seul post ;)

_________________
--Adryan
Eve passe. Eve trépasse. Eve repasse. Venait-elle d’arriver ? Etait-elle déjà présente ? Le Castillon ne savait plus trop. Embrumer les esprits, là se tenait certainement la force de la rouquine, petite araignée tissant sa toile sans que personne ne s’en rende vraiment compte. Alors le nobliau hocha sobrement la tête. Salut ou acquiescement de complaisance au compliment de Kayah, les deux possibilités ferraient bien l’affaire.

« - quel dommage, moi qui espérais tant trouver enfin quelqu’un à ma taille. »


Ce jour là, même la soubrette qui avait pourtant la fâcheuse habitude de l’agacer au plus au point, l’amusa en s’auto flagellant. Mais ce qui l’intriguait pour le moment était le nouveau venu, un peu inquiet d’avoir un Alphonse ou un Dacien bis entre les pattes, il le scrutait. Etienne. Le salaud. La présentation claqua comme un coup de fouet qui l’amusa. Non, avec celui-ci, aucune contorsion ne serait à craindre, et certainement après un bon crochet dans la mâchoire aurait-il rit du chuchotement glissé à l’oreille d’Angella s’il avait pu l’entendre.

A peine le temps de saluer Cersei qu’Alphonse, presque trop lisse, glissait une coupelle de fruits secs devant lui. La belle à coup sur se jouerait plus tard, sans témoin. Remerciant le comptable, il capta une dernière fois son regard alors qu’il s’amusait d’une datte entre ses lèvres avant de la gober, le laissant à son rôle si parfaitement interprété. Trop peut-être pour ne pas soulever quelques interrogations entre les tempes du Castillon. Interrogations qu’il laissa s’éteindre sans s’y appesantir davantage. En l’absence de clients, l’indifférence d’Adryan était toute puissante.

Sirotant tranquillement son verre, il écoutait les explications. Une soirée déguisée. L’Enivreur ne chercha pas à savoir si l’idée lui plaisait ou non quand il était évident que le renom de l’Aphrodite y gagnerait à coup sûr. Il s’y plierait donc sans rebuffade. Mais lorsqu’il vit le ventre du comptable son esprit s’embruma lui laissant un gout amer dans la bouche en se souvenant du velouté de sa peau sous ses doigts.


« Tu es comme une dune, une dune qui enfle doucement sous le soleil, qui respire avec le vent, mouvant comme le sable qui glisse entre mes doigts. Quand j’essaie de t’attraper, je ne peux pas, mais j’en ai envie tu sais, j’en ai vraiment envie. Mais rien n’est plus beau qu’une dune mouvante, parce que c’est dangereux, alors je te laisse m’échapper. »

Ecœuré par ce souvenir refluant des ténèbres de son esprit, il reposa son verre dans un cliquetis sec et se leva abruptement.

Je n’aurai pour ma part pas besoin de couturières. Aussi, je vous prie de bien vouloir m’excuser, une commande attend d’être déballée.
Il salua l’assemblée et sans plus d’égards pour qui que ce fut, laissa les mains ignorantes et ingénues des couturière se frotter à d’autres peaux que la sienne.

Il avait pourtant été presque jovial ce jour là.
Eve_desvilles
Les yeux tout d'un coup appelés par sa robe, Eve la regarde avec intrigue comme cherchant le détail qui peut lui faire mériter le compliment de Kayah. Mais la voix envoûtante de la courtisane possède des harmonies lumineuses. Eve sourit, comme une jeune communiante. Un sourire tout entier reflet du plaisir pris pour soi, moins issu des mots que du timbre. Elle tourne ses regards vers Kayah, son visage est d'une lissesse heureuse renvoyant à la chaleur reçue tout l'espace étendu pour que chaque parcelle y respire. Un clignement de paupière après avoir contemplé l'élégance exquise de la brune, Eve détourne la tête pour lui dire le charme supérieur qu'elle exerce, que l'on croirait volé au plus coquet salon parisien.
Son attention est ensuite attiré par Atlance dont le silence discret comparé au verbe facile des autres courtisans lui est une nouveauté curieuse. Puis par Etienne, comme passant de la nuit au jour. Elle entend la façon dont il se qualifie lui-même, l'éveil de curiosité s'évanouit ; Etienne est devenu un objet commun du décor, une chose ordinaire au comportement connu, habituel, normal.
Le verre d'eau citronné approche d'elle, la main d'Alphonse la lâchant pour l'oublier. Eve le regarde ne sachant si elle doit se sentir émue de l'attention ou inquiète. Elle lance un sourire tardif à Adryan qui tourne déjà la dos pour partir : sa citronnade est trop mouillée d'eau. Elle la porte courtoisement à ses lèvres, remerciant le Maître d'un signe de tête. Mais à l'opposé de son attente, le boisson est bien plus acide que celles préparées par l'Ange-juge. Délice complexe du breuvage mordant qui l'envahit de l'intérieur, elle ne parvient à définir si la main d'Alphonse sur le verre suffit à produite cet effet, si elle doit se régaler des conséquences sensuelles aiguës ou s'en effrayer.

Un instant de circonspection passe au travers des courtisans suite aux prises de mesures du Maître. Eve écoute un moment cette tonalité singulière. Elle repose ensuite son verre, quitte le bar pour approcher une couturière, puis à l'imitation du Maître, mais ne portant pas de braies, elle dégraffe et laisse choir sa robe pour laisser liberté de prendre ses mesures.
--Dacien2
Ils étaient tous là, les nouveaux comme les anciens. Certains en retrait, d’autres plus présent.
Mais sa Rose rouge arriva, se délectant de passer ses doigts délicats sur ses épaules pour les faire retomber dans le creux de sa main. Doigts qui furent apporter au bord de ses lèvres et de laisser s’apposer cette délicieuse chaleur qui savait se mettre en eux à des moments inopportuns. Cersei avait cet art de calmer son plus virulent caractère et en même temps d’attiser ses moindres faits et gestes qui n’étaient sans l’ombre d’un doute réservés qu’à elle, pour l’heure. Des amis vrai. Un couple? Pour les autres oui, sûrement. Mais là n’était même pas la question puisque de toute façon, l’Hispanique le savait bien, elle possédait son corps mais pas son carde.

D’ailleurs en pensant au loup, ses jades se tournèrent vers Adryan quelques secondes avant que le Patron ne le rappelle à l’ordre.
Et plus encore, le fit sourire finement en coin. S’il ne savait comment l’entrevoir au tout début mis à part comme un homme suintant l’ivresse de faire perdurer un instant d’osmose mal léché, Dacien n’aurait jamais pensé que cet homme puisse le comprendre et quelque part compatir dirons-nous. L’Arrogant ne savait guère pourquoi mais Alphonse l’émouvait quelque part quitte à s’amuser de ses petites répliques quelquefois piquantes mais tellement bien formulées et avec une sincérité débordante d’humour. Le genre d’homme qui cachait en quelque sorte une partie noire où personne ne pouvait y poser les pieds. Pourtant, cette partie si mystérieuse, Dacien lui laissait. Pas comme avec Adryan où il cherchait toujours à savoir ce qui pouvait se tramer dans son existence. Il fallait dire aussi que le ressenti qu’il avait pour chacun de ces hommes n’étaient pas tout à fait le même. M’enfin, fallait-il tergiverser là-dessus….Depuis que la Nobliau avait fait intrusion complètement ivre dans sa chambre, il ne lui causait plus et pire, il ne le regardait même plus. Le Fier préférait l’éviter au plus haut point avant que ses envies ne puissent parler pour lui. D’ailleurs, le Flamand l’avait bien compris. Il savait tout ce qu’il se passait entre les murs du Bordel et s’il n’était pas dans la confidence, il le devinait sans demander quoi que ce soit.

Un rictus avec des rétines bavantes sous la taquinerie du Comptable qui déployait son charme certain.

Si tel est le cas, gardes-moi la priorité pour te ranimer, lui souffla-t’il d’un ton enjoué. Je réserve pour toi le meilleur goût. Un grand sourire se déploya. Son verre attrapé d’une main et l’autre passa à la taille de sa Sulfureuse pour laisser trainer avec plaisir ses naïades dans son cou. Quelques syllabes des plus éloquentes furent susurrées au creux de son oreille. Quelques éclats de rires légers entre eux et Alphonse commença à se lancer dans une tirade de déclaration de présence. Dacien l’écouta un peu plus qu’à l’accoutumé parce qu’il sentait que quelque chose clochait. Il se rappelait de la première soirée privée à laquelle il avait participé et celle-ci ne restait pas un bon souvenir. Et quand le Flamand prononça costumes, il comprit. Le Fier serra les dents, lâcha sa plus belle proie et finit son verre d’un trait. Il le fit résonner sur le comptoir et quand Alphonse eut fini son grand discours, Dacien ne se fit pas attendre pour intervenir.

T’aimes bien hein…Son regard quelque peu noir s’arrêta sur le Chat. Il fit deux trois pas vers lui. Jusqu’à quand tu vas nous prendre pour tes poupées Alphonse? Nous ne sommes pas tes pantins que tu habilles et déshabilles comme cela te chante! Il regarda les deux couturières puis remit ses émeraudes claires sur le Comptable. Et tu vas nous faire porter quoi? Eve en fée? Cersei en Princesse des mille et une nuits? Le Barman, il portera un pagne? Et moi? Ca va être quoi pour moi? Un empereur romain?

Ses dextres se cachèrent dans les trous qu’il avait dans son pantalon - des poches quoi- et de tout son aplomb, regarda l’investigateur de ce foutu bazar. Tu feras ta soirée de festivités annuelles sans moi! Et pas la peine de venir me dissuader, je ne bosserai plus pour toi jusqu’à nouvel ordre!

Et se mettant tout près de lui pour lui murmurer avec une colère certaine.

Tu m’as fait le coup une fois, pas deux.

Dacien se tourna, observa tout le monde et dit d’un ton lourd.

Si cela vous amuse de jouer les pantins pour amuser Môsieur…Sur ce…..

Et l’Arrogant quitta la salle sans se retourner pour rejoindre sa chambre et faire la grève.

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