[RP fermé]Les souhaits sont faits pour être exaucés

Alphonse_tabouret

Un coin du salon avait été choisi pour se laisser tomber une fois l’intégralité des commandes arrivée entre les petites mains blanches des domestiques, et désormais dans un coin moelleux du salon, les quatre hommes avaient pu s’installer avec toute la largeur qu’ils souhaitaient. Le bordeaux débouché trônait sur la table, la bouteille de Cognac reposait elle aussi, à portée des lèvres qui la désiraient, et reposant dans une petite boite sobre et élégante, avait été ramené des entrailles de la Maison basse, un opium rare, de qualité qu’il ne manquait plus qu’à piquer pour le fumer.
Si l’Aphrodite recelait bien des chambres et des recoins pour s’adonner à diverses occupations, le salon était unique, et abritait l’ensemble de la clientèle, pourtant, la disposition et la façon dont les courtisans se déplaçaient en son sein avait été prévu pour que nul groupe n’en dérange un autre, et malgré une présence visible, l’intimité des uns et des autres n’étaient égratigné que par quelques coups d’œil, souvent bien vite délaissés dès lors que les charmes du bordel venaient à vous passer sous le nez et accaparent votre attention.
Se laissant couler sur l’une des causeuses, attrapant l’un des verres mis à disposition, Alphonse attendit que les hôtes soient assis, sirupeux en main et pipe en bouche pour adresser un regard amusé à Thomas.

-A quoi devons-nous cette soirée, d’ailleurs ? Et que vous faudrait-il de plus pour la fêter dignement ?

Le sous-entendu traina dans le sourire tendrement impertinent du chat, décidé à servir sur un plateau d’argent aux hôtes du Talleyrand la moindre de leur lubie pour que le Lorrain soit satisfait
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Thomas_sauveur

La situation était, étrangement lourde. D'un coté il y avait Lestat et Louis complètement tendu, de l'autre Alphonse et cette envie de céder encore et encore, mais il ne pouvait pas, pas devant ses amis c'était quelques choses pour lui de très compliqué il savait que la soirée ne se passerait pas comme prévu qu'il passerait du temps auprès d'Alphonse en oubliant les autres et le but n'était clairement pas celui-ci aussi Thomas s'acharnait à mettre une distance entre lui et son vieux camarade de galère. Distance qu'il ne maintenait pas très longtemps et au moindre mouvement vérifiait que la sécurité était là. Bon c'était assurément trop tendu pour être amusant cette histoire, un coup d'oeil et lui dit : '' Mettez nous une bouteille de Whisky aussi. Nous en aurons besoin.'' Il sourit, sachant que chacun avait son fardeau et ses deux là n'échappait pas à la règle.

Thomas en parfait accroc sorti des poches de ses braies une pipe et attira le petit monde autour de la table qui pour la soirée était leurs, il alla juste à faire le service offrant aux deux Lorrains un verre de cognac histoire de les détendre et à Alphonse ainsi que lui-même du vin dans l'attente de la dernière bouteille commandée. Puis sagement il tendit la main vers la boite non sans passer sa langue sur ses lèvres en guise de remerciement en fixant le comptable. Pipe remplit, puis allumé fut tendu au roux et au capitaine, peut-être qu'un peu d'opium pourrons les détendre mêler à l'alcool. Lui attrapa son verre et en bu une gorgée savourant son goût tout à fait convenable. Un regard vers Alphonse, puis il glissa sur Dacien au bar et Trystan qu'il ne connaissait guère, mais qui par chance était également au bar.

Lestat était curieux de voir les chambres, nous lui avons offert ce loisir. Il sourit et quitta les courtisans pour poser ses azurs sur Alphonse dans un fin éclat de gourmandise. Des courtisans émerveilleraient la soirée, une courtisane semble cependant obligatoire et si vous nous trouvez un cracheur de feu nous pourrions peut-être envisager d'être satisfait. Il posa son verre sur la table et s'étira ce penchant vers les deux cousins. Autres choses?

Lglvh

Des effluves opiacées ne tardèrent pas à nous envelopper. Je tirais sur la pipe de Thomas, m’imprégnant de cette substance si délectable et soufflant avec volupté, un nuage enivrant.

Je pris une gorgée de cognac, faisant claquer ma langue au palais, puis une seconde.

L’opium était raffiné, l’alcool excellent, voilà deux ingrédients phares qui me laissaient imaginer la perspective d’une soirée mémorable, à condition bien sûr de ne pas laisser les deux substances anéantir mes sens.
Je me détendais peu à peu me trouvant presqu’à mon aise dans ce salon. Habituellement plus bavard, je me contentais d’écouter et observer mes compagnons. Louis semblait bien nerveux et je tapotais la place à mes côtés pour l’inviter à prendre place, l’encourageant d’un doux sourire.
Thomas, lui, semblait être dans son élément et aux petits soins pour mon cousin et moi.

Autres choses? Avait-il demandé

Je me penchais à son oreille et murmura : c’t’opium est bien plus raffiné qu’celui qu’j’ai l’habitude d’consommer. T’pourrais m’en avoir une réserve ? J’ai d’quoi payer.

Je repris une bonne lampée de cognac, caressant du regard notre gracieux hôte au physique bien agréable à mirer.

Je perçus du mouvement et retournais la tête, voyant quelques jeunes gens s’engouffrer dans une pièce, derrière le comptoir.

J’étais curieux, ouh le vilain et surtout, rester tranquille n’était pas mon fort. Je happais le lobe de l’oreille de Louis entre mes dents et lui susurra avec tendresse

J’vais m’dégourdir les jambes. J’r’viens vite et laisse moi un peu d’cognac. L’est très bon.

Un sourire poli à Alphonse, un clin d’œil a Thomas et je me dirigeais vers la pièce du fond.

Voilà donc une salle de jeu.
Du poker
Je ne savais point jouer, le moment idéal pour se lancer.
Les deux premières parties, je fus spectateur, me contentant de regarder et de comprendre.
J’avais commandé un verre de Whisky et je sirotais, désinvolte.
Le plus dur pour un brigand était de garder ses mains tranquilles. Une des miennes tenait le verre et l’autre fut enfoncer dans une de mes poches afin d’éviter quelque promenade malencontreuse dans une bourse d’un des joueurs.
J’avais promis de bien me tenir et je n’avais qu’une parole. Je ne voulais en aucun cas manquer de respect à Thomas et encore moins au charmant brun qui nous avait accueilli.

Je finis par me lancer et misait inconsciemment un joli pactole. Je ne connaissais pas vraiment la valeur des écus ayant l’habitude d’en dépenser à outrance et en gagner facilement.
Chance du débutant ?
Je remportais la mise et commandait une bouteille pour fêter ça que je bus de moitié à même le goulot.

Ce fut un moi, grisé par ses gains et par l’alcool qui regagna le salon. La victoire à moins que se fut des vapeurs éthyliques me donnèrent de l’assurance.
Je regagnais ma place, effleurant le genou de mon cousin. Je m’assis, un bras posé nonchalamment sur le dossier du divan jambe repliée et mollet reposant sur le genou de l’autre jambe, je plongeais mes opales, sur le brun Alphonse.

Cette maison est..surprenante.

Mon sourire se fit carnassier, ma voix prit une pointe d’insolence.

Dites-moi, êtes-vous à la hauteur d’sa réputation ?

Je me saisis d’un verre et y trempa mes lèvres, avant d’y passer ma langue avec gourmandise, mon regard glissant le long du corps félin pour revenir capter le sien.

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--Dacien2

[Au bar d’abord et….]

A défaut d’avoir la réponse escomptée de celui qui servait les verres plus vite que son ombre, il aurait la facilité de décupler ses jades sur les mâles qui se trouvaient non loin du bar mais assez ceci dit pour ne pas pouvoir s’aiguiser ses rétines sur quelques uns d’entre eux. Après tout, à quoi bon puisque de toute façon, les deux clients accompagnant le Talleyrand ne devaient encore être réservé que pour les courtisanes qui trainaient le soir dans le Bordel. Mouais, Dacien commençait à désespérer de ne pouvoir batifoler avec un homme autre que le Patron. Pour sûr, il était doué, envoûtant mais c’était le Patron! Cependant, même s’il lui avait redonné l’envie de se retrouver de temps en temps avec un mâle, si cela pouvait changer par moment, cela arrangerait bien le carnet de clients du Brun! Bref!

Il avait étanché sa soif depuis quelques minutes mais pas celle de l’espionnage envers le barman. Lui, il le prendrait plus tard entre quatre yeux. Son minois se tourna délicatement vers la petite réunion qui s’orchestrait doucement et remarqua quelque chose d’étrange. La dernière ou plutôt, première fois qu’il l’avait vu, Thomas avait ce regard qui aurait glacer le sang d’un mort si tenté que le liquide rouge coulait encore dans ses veines à ce moment-là. Mais là, pas une étincelle de glace. Ce n’était pas non plus un feu ardent. Plutôt une accalmie qui avait du cesser avec le temps de leur non rencontre en d’autres lieux. Maigre sourire. Il ne savait encore sur quel pied danser. Cependant, ce n’était pas pour autant que le Narcissique allait se démonter pour radiner ses fesses à la petite cérémonie.

Se décalant du comptoir naturellement, remettant une mèche brune derrière l’oreille, Dacien ne traina pas pour arriver à la hauteur des quatre hommes. Un regard légèrement piquant envers le Flamand et un autre tout juste sympathique pour le Talleyrand. Quand aux deux autres, il ne restait plus qu’à savoir pour quelle sauterie ils étaient venus.

Messieurs, bonsoir. Veuillez excuser de vous déranger mais…Un sourire en coin narquois. Soyez les bienvenus à l’Aphrodite. Nos Dames d’exception, oui cela faisait beaucoup mieux que "courtisanes", ne vont pas tarder à descendre. Voulez-vous que je vous énumère nos bienfaitrices?

Ahh ben, quitte à s’incruster, autant ne pas y aller par quatre chemins. En même temps, les rétines de Thomas délaissées sur son minois de Brun pouvaient porter à confusion. Voulait-il quelqu’un pour la soirée? Ou cela était tout simplement parce qu’il était là, posé au comptoir et que l’homme froid qui émanait de son corps ne désirait seulement que balader ses vues sur les autres….

Trystan

Les bouteilles commandées filaient sous les yeux de Trystan qui en aurait bien pris une pour lui… Cette soirée avait un goût amer et rien n’arrivait à le faire changer d’opinion, ni les discussions du groupe d’hommes avec le comptable, ni le verre enfin arrivé dans sa main et qu’il but d’une traite. Une envie de s’enivrer tordit ses entrailles. Il avait envie d’oublier et ne pas penser à ses soucis.

Toujours en train d’observer le groupe d’homme, il remarqua que l’un d’entre eux les avait regardés, Dacien et lui-même. Il ne connaissait pas bien Thomas, ce qui était sur c’est que celui-ci connaissait bien Alphonse… Comment, à quel point, à dire vrai il s’en fichait royalement… Ou pas… Connaître les petits secrets de la maison pourrait lui permettre d’en faire chanter certains, d’ennuyer d’autres… Cela pouvait même devenir très amusant par la suite.

Il vit Dacien s’aventurer près d’eux et le suivit de près. Le colosse se posa contre un mur, les bras croisés, observant tour à tour chacun des convives. Leurs manies, leurs expressions… Nul doute qu’il y avait des liens d’amitié entre eux et beaucoup de concupiscence également, pour certains cela suintait littéralement de leurs pores.
Il lorgna également les bouteilles et la pipe, l’envie de s’oublier cette nuit le tarauda de nouveau.

A l’évocation de Dacien d’énumérer les « bienfaitrices » de l’établissement, un sourire en coin se dessina sur les lèvres du fourbe, se délectant d’avance d’entendre les différentes présentations.

Le_g.

Et il se décolle du mur, à croire que c'est difficile de se détendre, et de se laisser aller, pourtant, ils sont bien là pour ça, et c'est donc en allongeant très légèrement le pas qu'il rejoint Thomas, pour lui glisser quelques mots à l'oreille.

Merci Thomas, je crois que j'avais vraiment besoin de réapprendre à me détendre.

Son souffle a sans doute effleuré le cou de leur hôte, et il se redresse, avant de terminer assis sur un fauteuil.

Installé plus confortablement, il délace légèrement le haut de sa chainse, histoire de se mettre à l'aise, et pose son bras sur le dossier du fauteuil vide près du sien, sa pipe de chanvre rangée avant d'avoir pu l'allumer, il accepte volontiers de partager celle de Thomas. Il esquisse un sourire, inhalant avec plaisir, observant les volutes bleutées qui forment des dessins s'estompant légèrement en remontant vers le plafond.

De nouveau, il observe les personnes présentes, mais cette fois, de façon moins suspicieuse, plus comme s'il jaugeait du potentiel de la soirée, s'attardant sur le barman et l'homme près de lui, avant de reporter son attention vers Thomas et l'homme au regard de chat, lorsque son cousin part vadrouiller pour découvrir les lieux.

Tout est parfait, Thomas, détendez-vous, vous aussi.

Il lui fait un léger clin d’œil, tout en observant les personnes qui s'approchent, détaillant la démarche, son regard se faisant plus celui d'un appétit qui se réveille que celui d'un tueur, qu'il semblerait pouvoir être en temps ordinaire. Lui rendant sa pipe, Le Gaucher se saisit d'un verre de whisky, il lui faut quelque chose de fort, pour se détendre parfaitement, même si déjà, il se sent un peu plus à l'aise, dans un fauteuil, avec un mur dans son dos, et vue sur ceux qui pourraient s'aventurer vers eux. Sans doute que la légère morsure à son lobe d'oreille de la part de son cousin avait fini de le convaincre de se laisser aller et de profiter de la soirée qui s’annonçait plutôt belle, en voyant qui s'approchait d'eux.

L'accalmie de son regard, qui était passé de glace à son arrivée, à simplement présent, ne demandait qu'à s'embraser en reluquant le brun qui s'approche.

Bonsoir. Merci de cet accueil chaleureux. Ce serait un délice de vous entendre nous parler de vos... dames.

Les yeux noisette du Gaucher s'attardent sur le minois du courtisan, allant des sourcils à ces lèvres qu'il devine charnues, douces et chaudes, détaillant le menton, avant de revenir se poser sur les prunelles de celui-ci, non sans siroter quelques gorgées du liquide ambré, doux et fort, à l'arrière goût des plus agréables à son palais. Nul doute qu'il s'agisse d'un whisky de qualité.

Le dernier arrivé, s'installant comme il aime à le faire lui-même lorsqu'il veille ou guette une opportunité fait hausser un sourcil au Gaucher, et à le don de le rafraîchir directement.

Le retour de Lestat le fait sourire, s'amusant de voir l'appétit de son cousin éveillé, pour sûr. Il l'observe, pas du tout jaloux, au contraire, cela semble le rendre plus réceptif à l'ambiance détendue qui s'installe doucement.

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Alphonse_tabouret

L’alcool et l’opium étaient comme un bouquet de bonnes choses destiné à alléger les fardeaux des tempes, hasardant ses volutes langoureuses dans la chair des uns et des autres au fil de leur consommation, et si le chat ne fumait point la pipe, méfiant sur tout ce qu’il pouvait trouver dans les sacoches de l’herboriste, le cœur encore trop saisi d’effroi, il n’en était pas pour autant insensible aux vapeurs qui se diffusaient à chaque souffle qui s’égarait aux lèvres de ses hôtes.

Servant, avec l’élégance servile de son éducation, les verres sur la table, remerciant la soubrette qui déposait la nouvelle commande sur la table devant eux, il jeta un coup d’œil sur le Talleyrand dont il trouvait les gestes muselés, n’étonnant pas vraiment le comptable dont les habitudes n’étaient pas d’étaler ouvertement ses penchants les plus immédiats à la vue de tous… sauf quand il manquait d’air… Thomas avait décrit ces deux-là comme des amis sur le billet qui avait annoncé leur arrivée, mais on ne disait pas tout à ses amis, il était bien placé pour le savoir, et si le Talleyrand hasardait parfois un regard plus lascif qu’un autre sur lui, il ne déploya aucune attention que le fauve eut pu interpréter, allant même jusqu’à sommer la compagnie des habitants des lieux, et si la surprise pointa brièvement son nez dans les prunelles noires, Alphonse n’en souffla mot.
Il crevait les yeux que le géant et l’éphèbe partageaient la couche en plus de l’amitié. Si Louis restait austère malgré la méfiance qui s’endormait dans le sourire qui apparaissait à ses lèvres charnues, Lestat, lui, avait tout de ceux qui savent plaire à tous, en jouant avec une fausse ingénuité somme toute divertissante, auréolé de cette crinière flamboyante dont chaque reflet soulignait l’indécence de la nature à rendre aussi fascinant un simple détail chez une de ses créatures, observa-t-il, éternel attentif, retenant la somme de détails qui s’empilaient çà et là, portés par les réflexes de l’âme et son engourdissement.
Ce fut d’ailleurs lui le premier qui s’extirpa de l’atmosphère carmine du salon, et distraitement, le chat suivit la silhouette des yeux, la trouvant joliment dansante, la pointe des longs cheveux roux ondulant, serpentins dans le dos élancé, noyant son absence dans les verres d’alcool qui furent partagés sans lui, attardant la soirée entre les trois restants jusqu’à ce que Dacien et Trystan ne viennent les rejoindre. Le sourire glissa à la commissure des lèvres comptables en observant le courtisan faire son numéro, et d’un geste discret, invita les deux garçons à s’assoir avec eux, se penchant pour leur servir un verre et le leur tendre.

Messieurs, bonsoir. Veuillez excuser de vous déranger mais… Soyez les bienvenus à l’Aphrodite. Nos Dames d’exception, ne vont pas tarder à descendre. Voulez-vous que je vous énumère nos bienfaitrices?

Le sourire s’empara des lèvres brunes en s’enfonçant de nouveau dans la causeuse, notant les premiers effets des vapeurs d’opium voisines dans l’alanguissement de son sourire, et le corrigea, volontaire, exercé, avant de se faire dérober son sérieux en entendant Louis.

Bonsoir. Merci de cet accueil chaleureux. Ce serait un délice de vous entendre nous parler de vos... dames.

La suspension eut quelque chose de délicieusement drôle et laissa sur le sourire d’Alphonse l’esquisse d’un sous-entendu.

-Choisissez la pour nous Dacien, lui proposa-t-il, mais prenez votre temps, son client n’est pas encore arrivé… La déduction impertinente sonna dans l’air confiné du salon, dite avec une telle nonchalance qu’elle aurait pu accompagner presque n’importe quel sujet de conversation, et le chat, satisfait de ces vérités qui empoignent discrètement le voile des convenances alors qu’elles n’ont plus rien à faire là, était certain que personne autour de cette table ne viendrait le contredire.

Se faisant surprendre par le retour du convive disparu dont la chute mesurée emplit tout l’espace autour de lui, carillonnant joyeusement dans la mine réjouie qu’il affichait, Alphonse accueillit la question et le sourire impertinent avec amusement, laissant courir sur lui les opales antipodiques, l’une morte, l’autre vivante , sans n’en montrer aucune gêne, s’offrant bien volontiers à chaque inspection à laquelle on le soumettait, spartiate ou licencieuse. Étudié jusqu’aux ongles, asservi aux regards impitoyables des siens, le chat savait tenir la pose avec juste ce qu’il fallait d’indifférence pour piquer et juste assez d’attention pour retenir, et la garda, flegmatique.

Cette maison est..surprenante.
Dites-moi, êtes-vous à la hauteur d’sa réputation ?

Les onyx, sans quitter le visage du jeune homme, embrassaient l’ensemble de la scène et ne décelant aucune animosité chez l’amant supposé, s’offrit le loisir de donner lui aussi un gout un peu personnel au jeu de l’impertinence

-La maison est à l’image de ses hôtes, répondit Alphonse en portant son verre à ses lèvres pour en boire une gorgée, ramenant son attention quelques instant au whisky qui sommeillait au fond, faisant danser l’ambre dans la transparence du contenant avant de relever le nez vers le jeune homme, avec un sourire dont le dessein avait tout de la perfidie féline. Curieux, définitivement trop, grisé par le moelleux du Whisky et l’extatique délivrance de l’opium qui les enveloppait, Alphonse céda à son plus grand vice. L’insolence. : J'imagine que celà dépend de vos aspirations... Sont elles à la hausse ou plutôt à la baisse ?
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Lglvh

La réponse fut à la hauteur de mes espérances. Elle tinta, tout autant insolente que ma demande.

Je repris une gorgée d’alcool, faisant claquer ma langue afin de savourer chaque goutte. Je rejetais en arrière, une de mes mèche folles qui s’était échappée de son catogan, sans pouvoir détacher mes yeux du Chat.J'aurais bien tiré en arrière les siennes, de mèches, qui encadraient un visage harmonieux dans un négligé attirant.
Je me penchais en avant, reposant la coupe sur la table, toisant toujours notre hôte, un sourire amusé et joueur au coin de mes lèvres.

Je relevais lentement mon buste, non sans effleurer la cuisse de mon cousin. Mes doigts entamèrent un ballet le long de sa jambe, s’attardant sur son genou et remontant, pour redescendre...

Le geste était-il nerveux ?
Peut-être machinal, ayant toujours mon amant à portée de caresses que je ne manquais pas de le couvrir en toute circonstance..

Le regard des autres ?
Je m’en contre-fichais. J’avais encore cette insouciance juvénile que mon cousin s’évertuait à porter à maturité. Au regard des curieux qui me dévisageaient lorsqu’un de mes gestes était indécent,j’y répondais par un sourire de petit con arrogant très vite transformé en petite moue boudeuse, lorsque mon aîné me réprimandait doucement.

Toujours en douceur, Louis avait une patience sans limite avec moi, une sorte de pouvoir invisible, un seul regard et le fauve que j’étais se transformait en chaton paisible, ronronnant entre les paluches du brun.

Je pris mon temps pour répondre, cherchant à percer un quelconque mystère en fixant les onyx d’Alphonse.

Je m’attend à une soirée inoubliable. Je ne pourrais être mieux entouré…Une soirée à la hauteur de notre..appétit..et sachez que nous sommes gourmands

Je tournais légèrement la tête, cherchant la main de Thomas que je pressais légèrement

…et autant intense, qu’une profonde amitié.

Mes mains quittèrent mes deux voisins et je repliais mes bras derrière la nuque, m’adossant contre le siège dans un soupir de satisfaction…Je me sentais à mon aise, l’acool et l’opium étant des alliés de taille.

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Trystan

Il prit le verre qu'Alphonse lui tendait et s'installa dans l'un des fauteuils. Le colosse avait toujours du mal à trouver une pose où il était réellement à l'aise. La seule qui jusqu'à présent lui convenait réellement était affalé, les jambes tendus, chevilles croisées, le haut du dos contre le dossier...
Il tournait l'alcool dans son verre tout en l'observant. Dans ses pensées le fourbe ? Pas tant que cela... Il jetait des œillades par en dessous aux uns et aux autres.
Visiblement le chat s'amusait et les invités ne se privaient pas pour montrer leurs préférences.
Il prit une gorgée et leva son nez, fixant Alphonse un moment se demandant s'il attendait de lui, s'il espérait, qu'il courtise l'un des hommes. Les jades cherchant les onyx qui, elles, ne cessaient de dévorer les invités, il but d'un trait son verre se laissant alanguir par l'alcool et les vapeurs d'opium.

--Dacien2

Si ces clients n’étaient pas pour lui, le Talleyrand avait au moins écouté ce qu’il lui avait soufflé d’un ton abrupt quelques mois plus tôt. Maigre sourire en regardant les hommes présents en cette journée qui paressait bien chatoyante pour l’heure. Un premier colosse répondit. Le corps svelte d’un brun immaculé et des yeux clairs qui n’aspiraient qu’à s’y plonger dedans. Pas de chance, celui-ci ne serait pas pour lui. Fallait-il qu’il stipule encore ses exigences auprès de Thomas? Non pas maintenant. Cela gâcherait la petite réunion et rien que pour s’en mettre pleins les yeux, cela aurait été dommage. Le port de tête haut et son corps bien droit, Dacien regarda Alphonse en coin, lui qui venait de lui stipuler comme quoi il pouvait attendre pour déployer les arguments de l’Aphrodite. Et, à demi-mots, l’Arrogant eut vite compris aussi que ces messieurs n’étaient point là pour les courtisanes. Enfin, il allait pouvoir se mettre un mâle sous la dent.

A part le patron, il y avait un sacré moment qu’il n’avait plus touché la peau d’un homme. Peut-être ce qu’il aimait le plus. Cette virilité entre ses mains qui se fourvoyait pour laisser l’enivrement dévorer tous leurs sens. Cependant, cela n’avait rien à voir avec l’onctuosité des femmes. Mais de temps en temps, cela faisait aussi du bien de revenir à ses premiers amours. Il savait pourquoi il était devenu courtisan dans ces moments-là. Et quand il admirait ce qui se trouvait devant lui, il n’avait aucun doute dans ce choix qui était plus ou moins incompréhensible pour certains.

Se contenter de ce que l’on lui offrait, il faisait. Donner de son temps, pas de problème. Pour autant, il adorait prendre son pied et si seulement le Noiraud aux yeux clairs pouvait supposer une seconde que Dacien était le meilleur d’entre tous, il serait surpris de le découvrir à ses dépens.

Alors Alphonse, en ce cas, nous attendrons que le client arrive pour vous souffler mon choix qui ne peut être que le meilleur.

Ben oui, il avait testé la marchandise. Bon pas toutes mais l’excellence qui trônait en ces murs. Pendant deux secondes, l’Arrogant regarda par-dessus son épaule et s’aperçut que l’autre empaffé engagé depuis peu l’avait suivi. En moins de temps qu’il fallait pour ne dire ouf, le Tabouret donna un verre à Trystan et celui-ci ne se fit pas prier pour s’installer auprès des hommes. Prenant une pose nonchalante, il en imposait quand même. Dacien s’était confronté à lui lors de son embauche un peu bizarre et dès le premier regard, ne l’avait pas aimé. Le bonhomme empiétait un peu trop sur son terrain et grattait un peu trop pour avoir l’espagnole. Pour sûr il paierait cher s’il devait n’effleurer ne serait-ce qu’une mèche de sa Charnelle.
D’un sourire en coin amusé et taquin, le regard espiègle, ses rétines se posèrent sur le Gaucher.

Je préfère garder le délice de vous parler d’autre chose.

Et puisque le Patron lui avait tendu un verre, Dacien se prit sans ambages un verre de whisky et prit place dans un des fauteuil qui était libre. Son minois brun se tourna vers Thomas et ne put s’empêcher de lui faire la remarque.

Vous voyez, vous remontez dans mon estime.

Un ton cinglant.

La besogne n’était pas si basse après tout.

Rire en sourdine taquin. Le Fier se délecta d’une gorgée de cet alcool ambré qui réchauffait l’œsophage par son passage.

Le_g.

Dans le verre le liquide ambré miroitait, faisant étinceler des éclats de lumière, chatoyant dans la douceur et la torpeur qui s'installait doucement, à mesure que Louis avalait de petites gorgées. Il écoute, observe, toujours attentif, essayant de se mettre à son aise, mais sans y parvenir pleinement.

-Choisissez la pour nous Dacien, mais prenez votre temps, son client n’est pas encore arrivé…

La phrase raisonne dans sa tête, alors que Le Gaucher se tourne vers Dacien, le détaillant aussi discrètement que possible dans le confinement de ce salon. Il se demande bien ce qu'il fait là, commençant à regretter d'avoir accepté cette invitation, mais ça semblait tant faire plaisir à Thomas, qu'il en esquisse un léger sourire, de sa gêne.

Avalant une longue gorgée d'alcool, il se ressert un verre, loin d'être dans l'état de son cousin, plus jeune et dont les effets de l'opium et de la boisson semblait avoir déjà réussi. Son regard se promène sur la cuisse, la main, le torse du roux, avant de se détourner, aujourd'hui, ils l'ont choisi, ils vont prendre du plaisir, chacun de son côté, l'accord est tacite, et entendu de part et d'autre, même si pour Louis, les aventures masculines sont peu nombreuses, appréciant les formes féminines, les rondeurs et les courbes de celles qu'il a pu tenir entre ses bras.

Alors Alphonse, en ce cas, nous attendrons que le client arrive pour vous souffler mon choix qui ne peut être que le meilleur.

Je ne pense pas que notre ami nous rejoindra. Il a du trouver une autre occupation.

La présence des courtisans semblait irréelle, comme un rêve, et un nouveau verre d'alcool dans sa senestre, il pose sa dextre sur l'accoudoir, admirant la facilité avec laquelle son cousin se comportait dans ce lieu, alors que lui détaillait les attitudes des courtisans, qui ne semblaient pas contraints. Ses pensées vagabondent, et il se laisse aller un instant à la rêverie, le visage détendu, alors que ses yeux fixes les lèvres de Dacyen lorsqu'il parle.

Soudain, il sursaute légèrement, ayant entendu claquer et raisonner un fouet dans ses souvenirs, revenant à la soirée présente, et esquissant un léger sourire, écoutant, comme suspendu aux lèvres de ce courtisan.

Je préfère garder le délice de vous parler d’autre chose.

Où l'art et la manière de détourner l'attention du mouvement d'épaules qu'il a eu, c'est qu'il rebondit sur cette affirmation si solennelle qu'elle en semblerait presque déplacée.

Vraiment ? Et de quoi donc... Vous voyez, vous remontez dans mon estime. La besogne n’était pas si basse après tout.

Coupé net dans la question qu'il allait posé, le ton employé envers Thomas lui fait froncer les sourcils.

Qu'est-ce à dire ?

L'impression d'être tombé dans un traquenard est très forte, et il repose instinctivement son verre, reprenant un visage fermé, une attitude défensive. Vraiment, il n'arrive pas à se détendre, et la moindre petite étincelle fait rejaillir son instinct de survie et de défense. Il regarde Dacyen, et l'interroge, d'une voix neutre, calme, ne trahissant nulle émotion. C'est un glaçon qui se trouve assis là, près du roux brasier, et de Thomas qui semble également à son aise en ce lieu.

Voulez-vous dire que Thomas est votre rabatteur ?

Clair, net, précis et concis. Il n'y va pas par quatre chemins, et son regard darde celui du courtisan, alors qu'il reste stoïque, immobile, un peu penché en avant, les coudes sur les genoux désormais, bien qu'il garde le dos droit, assis sur le rebord du fauteuil, attitude détonante comparée à celle de son voisin/cousin qui lui semble parfaitement dans son élément.
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--Dacien2

Le Track déclara comme quoi le quatrième larron de la foire ne viendrait pas. Tant mieux! La meilleure de toutes les catins dans ce lupanar à ses yeux était Cersei. La Sulfureuse hispanique faisait rouler sa langue comme personne lorsque l’alcool lui montait de trop à la tête. Il s’en serait voulu de l’avoir proposer alors qu’il aurait préféré la garder que pour lui. Egoïste? Oui. Jaloux. Mmhh….Aussi. Tout dépendait du client qui voulait abuser d’elle. Au pire, il se serait abstenu de tout commentaire.
Ses rétines agrippaient les châtaignes du Noiraud entrain de se délecter de la pulpe de ses lèvres en mouvement. Une commissure espiègle, taquine, sournoise et remplie de curiosité se dessina. Ses jades tombèrent un instant sur le cou de Louis, se laissant rêver à le tenir dans la paume de sa dextre avec cette enjouement de pouvoir le posséder rien que pour lui pendant quelques heures. Ses crocs apparurent pour emprisonner un bout de lippe inférieure. Ses verdures descendirent le long de son corps en s’imaginant que derrière ses accoutrements, le tronc de cet homme ne devait être à laisser de côté. Et d’arrêter sa rêverie qui ne dura qu’une fraction de seconde pour plonger son regard dans le sien avec ce picotement assourdissant qui l’accompagnait.

Dois-je tout de même vous en appeler? Ou vous préférez passer la soirée…..Un regard en coin, espiègle et fourbe vers son patron…Entre hommes.

Sa question n’était pas anodine. La réponse le serait tout au moins. Dacien ne lui laissait presque aucun répit. Arrogant au plus haut point, le Brun s’imposait à sa manière de façon à ce que l’on ne puisse l’oublier dans la minute. Sa petite boutade qui, peut-être dans un sens, n’en était pas une, émoustilla le gaucher. Bon ce n’était pas lui qui aurait du répondre mais le mâle ne se priva pas pour lui demander ce que cela voulait dire. Un rictus narquois se montra et de tout son poids, le Courtisan affirma.

Si Thomas était le rabatteur de l’Aphrodite, il y aurait déjà bien longtemps que vous seriez passé entre ces murs Messire. Ben oui quoi, il avait beau être condescendant, il était tout aussi courtois, quand il le voulait. Il est seulement le secrétaire du Comptable.

Le froid s’était abattu d’un coup en jetant ses trempés un instant sur Louis. Mmhh….Drôle d’impression. Peut-être que, pour une fois, il aurait mieux fait de se taire. Ses paluches se crispèrent sans le vouloir sur les accoudoirs et ses dents se serrèrent. Au pire, qu'est-ce qu'il pourrait bien se passer...Ils déguerpiraient peut-être. Bon le Talleyrand lui en voudrait sûrement, déjà qu'il ne l'aimait guère, Alphonse lui passerait un savon pour avoir fait fuir des clients...Arf..Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de causer. Cersei n'arrêtait pas de lui dire. Et Mer**....Enfin passons. Dacien releva un brin le menton, afficha un rictus des plus complaisant pour essayer de détendre l'atmosphère et reprit un peu moins directif.

Ce n'est qu'une boutade entre Thomas et moi.

Son sourire s'affirma un peu plus. Ses rétines balayèrent le salon pour les fourrer de l'autre côté en s'arrêtant sur Thomas. Non, il ne voulait pas les faire partir parce que si cela était le cas, cela voudrait dire qu'il pourrait se faire virer. Et là, ce n'était pas le moment. L'Arrogant avait juste l'espoir que le Secrétaire aille dans son sens, qu'il puisse accréditer ses dires tout en camouflant le pourquoi du comment cela était arrivé.

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Trystan

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