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[Rp fermé] Qu'un homme, qu'une simple personne.

Thomas_sauveur
Une besace qui tombe sur le sol de la pièce, quelques documents qui termine sur une table à la gauche de la porte et deux bottes volant dans un coin. Les pieds nus, la silhouette avance dans sa chambre, il lui avait préparer depuis quelques temps, mais jamais l'homme n'y avait encore mi les pieds. Il n'était pas chez lui dans cet endroit, pas encore, tant mieux. Aucune attache, aucun lien voilà ce que cherchait notre ami en venant s'isoler dans cette pièce. Il n'est plus, ces mots résonnent dans sa tête comme les notes d'un mauvais pianiste, Bordel comment avait-il put ainsi ce laisser surprendre par la mort de son sang, comment n'avait-il pas prévu ce fait et ainsi fermer les remparts de son coeur. Maintenant il n'était qu'une loque, une merde dans l'océan des sentiments.

L'homme échoue sur le lit, grand prévu pour son épouse sans doute, mais elle n'est pas présente et c'était sans doute une bonne chose. Il n'avait rien dit, de toute façon que dire : '' Chérie, notre cousin et amant est mort.'' Elle n'aurait pas compris et puis son frère était aussi partis et cela la touchait atrocement, une mort suffit pour une seule femme. Alors il avait écrit à Alphonse, parce qu'on écrit toujours aux amis dans ce genre de cas et qu'il était le plus vieux après Philip celui qui savait que Thomas était sexuellement déviant, qu'il savait que son cousin était son amant, son coeur, son âme et qu'il avait connu une perte importante. Les mains du Talleyrand passèrent dans ses cheveux et terminèrent sur sa nuque dans un profond soupir. Est-ce une bonne idée d'être ici alors qu'il n'avait pas tout ses esprits ? Après tout Alphonse n'était pas le saint-père et lui avait un tel besoin de réconfort que le mot danger clignotait de partout. Il leva son regard sur la chambre que son ami lui avait fait préparer, celle-ci était convenable, la table ou tonnaient ses parchemins, un placard vide et un autre plein de vêtement toujours utiles – comprendra qui pourras-, deux chaises, un lit quelques tableaux tout à fait correct et de quoi faire une rapide toilette. Que demander de plus, si ce n'est quelques livres sur l'économie, mais Alphonse avait prévu sans doute caché là dans ce petit meuble ou ailleurs après tout est-ce important. L'homme ouvrit sa chemise et la retira avant de s'avancer vers la porte pour la refermer d'un coup sec, il aurait dû la refermer et chercher le sommeil, mais...


Toi ! Dit au comptable que Thomas est présent pour quelques jours. Précise qu'il pourras venir avec une bonne bouteille de vin.

Il plongea une main dans ses poches et en sorti un écu brillant avant de le rendre à l'illustre inconnue et refermer la porte d'un claquement sec. Manque cruel de courtoisie, peu importe tout le monde à le droit à un écart de conduite après tout nulle justification à avoir. Il alla rejoindre son lit et à demi-nu s'y coucha fixant le plafond à la lueur d'une bougie. Il aurait dût parier que son ami ne tardera guère à venir le voir, il savait son désarrois et sa culpabilité dans toute cette histoire. Il viendras... Thomas voulait qu'il vienne, la solitude le bouffe, l'attire dans les ténèbres d'un passé trop douloureux
Alphonse_tabouret
La lettre de Thomas l’avait inquiété, pénitent encore fragile du deuil et de ses affres, trouvant dans les mots tracés par le Talleyrand, une douleur qu’il avait dû apprivoiser pour continuer à avancer, à battre froid pour vivre tout simplement.
Le chat avait entendu les pas retentir dans le couloir menant aux chambres, et s’il avait deviné à qui ils appartenaient, il ne s’était pas permis de broncher, conscient que la demande devait venir de l’autre, de celui qui était à terre… Lui, avait cru retenir Axelle de chuter dans les nuages de Paris, forcé de formuler son incapacité à s’accabler d’un poids supplémentaire, prenant alors conscience que pour penser ainsi, c’est qu’il était encore en vie… Désagréable leçon qui l’avait laissé aussi reconnaissant que fiévreux.

Le visage d’une soubrette apparut après trois coups discrètement toqués à la porte et il la remercia d’un sourire quand elle lui porta le message du Talleyrand, lui demandant d’aller lui chercher une bouteille de Bordeaux à qui la cire donnait vingt ans d’âge et deux verres. Se levant de son bureau, le chat abima une pensée sur la bouteille d’absinthe dont la lueur verte irradiait, pleine, dans son contenant cristallin et le rire féérique de Quentin résonna un instant, lui arrachant un sourire où le poignant du « jamais » se lia à la saveur passé du « toujours ». S’avançant jusqu’à la porte, il attendit que la soubrette ne revienne pour la délester et s’avancer vers la chambre réservée à Thomas sans pouvoir s’empêcher de retrouver une similitude avec leur adolescence…
Combien de fois avait-il mené ses pas jusqu’à la chambre de Thomas en pleine nuit, dans les couloirs déserts de la riche demeure quand il n’était que hôte, fils du parfumeur, pantin amené à chaque course, chaque déplacement pour qu’il n’échappe jamais à l’attention paternelle ? Si les deux jeunes hommes avaient sympathisé rapidement, ils étaient devenus amants tout aussi simplement, disciples d’un jeu de la chair où, si leurs genoux étaient tous les soirs occupés par les fesses girondes des demoiselles, leurs nuits, une fois retirés de la lueur des tavernes et des cuisses permissives, se déliaient au profit d’une fièvre tendre bien plus pernicieuse. Chacun avait trouvé chez l’autre un besoin à épancher, et l’avait saisi avec avidité et reconnaissance à chacune de rencontres favorisées par le commerce liant un temps les deux familles.
Un coup léger fut donné à la porte et sans attendre de réponse, se sachant convié, le chat se glissa à l’intérieur de la chambre, trouvant son ami étendu sur le lit, la flamme de la bougie projetant ses ombres courbes sur ses épaules dénudées, retenant son regard de s’apposer de trop à ce corps qu’il n’avait pas tenu entre ses bras depuis des années maintenant. Thomas avait grandi, incontestablement, pris des allures d’homme, tout comme lui-même avait pris du mâle pour délaisser l’adolescence mais il persistait dans l’atmosphère un relan d’enfance inaltérable.
Un sourire vague, irrémédiablement doux, d’une peine commune sans qu’elle soit pourtant partagée, le comptable fit les quelques pas qui le séparaient du lit et s’assit sur le bord après avoir posé bouteille et verres sur la petite table le jouxtant. Sa main chercha celle de Thomas quand il ne quittait pas son regard et se contenta de la presser, affectueuse.

-Je suis heureux que vous soyez là, se contenta-t-il de lui confier à mi-voix. Et qu’aurait-il pu lui dire de plus, le chat, lui qui était encore famélique de son errance dans les terres d’un autre temps, car tout dans les yeux de Thomas jetait sur le monde une colère et le ravage d’une peine pour l’heure inconsolable.
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Thomas_sauveur
Il s'était avachit sur le lit, une main derrière sa nuque l'autre sur son ventre à fixer le plafond de cette pièce impersonnel. Qu'importe le lieu ou la décoration ses pensées allaient toutes dans ses souvenirs d'enfance ou il revoyait son sang lui tendre la main au travers des vêtements de la garde robe d'une nourrice. Ce fut la première fois que Thomas prit conscience que tout les autres n'avaient pas vocations à le corriger. Le sourire de Philip et son regard de compassion força l'enfant qu'il était à faire confiance à sa chair, son sang, son allié. Dès lors ce fut rare que les deux complices se séparent et de nombreuses pièces du domaine familiale les vit évoluer ensembles parfois le nez fourré dans des bouquins, souvent à échanger des avis sur un sujet quelque conques. Avec le temps ils se rapprochaient, juste à échanger un baiser puis plus, tellement plus. Allait-il réussir à affronter la mort de cet homme, Thomas en doutait énormément, ils avaient étaient un pour ce retrouver seul l'un vivant, l'autre mort. Foutu Dieu.

Un coup à la porte lui fit tourner la tête et lorsque la silhouette d'un homme bouteille en main apparut, il eut le réflexe sot de sourire. Là était tout le problème d'un Talleyrand (Belrupt), il souriait connement cachant immédiatement toute tristesse, tout sentiment, toute émotion autre qu'un de ses foutu sourire sur ses lèvres, sourire faux, mais bien placé. Le matelas bougea et la main d'Alphonse ce glissa dans la sienne, comme l'on borde un enfant, ou un mourant. Il devait être les deux en ce jour, les cartes étaient redistribuées, les fondations ébranlé et lui devait continuer à marcher sur un chemin instable, fragile, absent. On prend conscience de la valeur d'une âme, lorsque Dieu la rappelle auprès de lui. Il referme ses doigts autour de ceux de comptable et pose son regard sur la bouteille. Sacré Alphonse il sait parfaitement ce qu'aime le Talleyrand et ce constat lui arracha le coeur, et si lui aussi venait à mourir que lui restera-t-il ? Le néant.

Il ne pouvait pas détacher son regard de la bouteille, les azurs sombre et brillante de larmes de chagrin et d'un trop plein de tout. Alphonse était heureux de le revoir auprès de lui et lui anéanti d'être là pour de telle raison. Lentement Thomas se replia autour de son ami, sa joue cherchant le contact rassurant d'une cuisse, son corps s'entoura tel un serpent autour du chat et il ferma les yeux. Humant l'odeur de cet homme avec qui il avait tout partager un tel fut-il, les bons moments, les pires, la liberté des femmes, du sexe, du mauvais vin, des nuits d'amour, des nuits de rien. Il était son nord, et le Sauveur ayant perdu son Sud ne pouvait qu'être rassuré d'avoir encore un refuge, un rocher, un être dans ce monde qui ne le laissais pas à la dérive des sentiments, de la souffrance. Une main – la libre- caressa la cuisse d'Alphonse parant de son genoux pour revenir à devant son nez et parfois frotter celui-ci – son nez à Thomas, donc- en reniflant. Pleurer, non il ne verserait pas de larmes, pas de suite du moins, un silence dans le noir, un phare dans l’obscurité de la vie.

Il savait que son ami attendait une parole, un cri, quelque chose, en vain sans doute. Parait-il que le deuil à plusieurs grande étapes : Le choc, le déni, la colère, la tristesse, la résignation, l'acceptation, la reconstruction. Il en était encore au choc, le vide que cette mort laissait dans sa vie n'était que choc et fracas, que néant et gouffre. Le silence... Il n'avait sus que dire, que faire une fois que Carlotta fut quitté, il n'avait plus reparler de cela avec personne, sauf un courrier à Alphonse et un autre à son plus proche ami d'Epinal un courrier qui fut bref : Philip est mort. Trois mots pour une tonnes de chagrin, Alphonse avait eu le droit à plus de détails, plus de précision, mais maintenant il n'était pas prêt à s'ouvrir au déni... Ou peut-être était-il en plein dedans ?! Qu'est-ce le déni ? Faire comme-ci tout n'était que chose normal ... Mon Dieu alors il était dans le déni ! Ses azurs s’ouvrirent sous la panique de l'information, il était dans le déni ! Lui ... Il était dans le...déni. Mon dieu Philip est mort c'est impossible, il ne pouvait pas, pas lui, pas son sang, pas sa chair ! Non mon dieu... Au secours ! Que le monde cesse de s'agiter, de tourner, de respirer de vivre ! Il est mort ! Le déni... Thomas laissa une larme couler sur sa joue, le déni d'un main il s'agrippa au tissu des braies d'Alphonse et serra les poings. La colère... ou en était-il dans le fond ? Choc, déni, colère, tristesse... Et si tout était mélanger et si les ont dit n'en savaient rien et si lui vivait ce fait comme là fin de son univers. Pourquoi... Pourquoi lui et pas les autres. Il ne pouvait pas se résigner à cela, non pas maintenant il n'était pas prêt, laisser le tourner entre le choc, le déni, la colère, la tristesse laissez-le vivre dans ces mondes ou le piano accompagnait le violon dans une mélodie affreusement triste.

Il ne parle toujours pas, ne bouge qu'as peine, comment est-il arrivé ici en plein Paris, c'est flou, c'est douloureux, il a besoin de ne plus y songer, d'oublier la souffrance qui envahi son coeur, ses poumons, son sang entier change pour accepter la perte de ce lien si fort entre lui et l'autre. Il n'est qu'une poupée de chiffon, d'un tas de chair déposé sur son lit à demi-nu. La main s'accroche toujours au tissu et à sa jumelle, il soupire preuve que la vie encore présent en lui et referme son étreinte de serpent. Philip est mort et lui est perdu dans le choc, le déni, la colère et la tristesse, Philip est mort et un peu de Thomas meurs avec lui en silence.


Ne me quitte pas


Il tutoie jamais le chat sauf aujourd'hui, il ne tutoie jamais...Sauf cette nuit.
Alphonse_tabouret
Enveloppé par la tristesse chaude du serpentin Talleyrand, dont le corps était irrémédiablement froid, le comptable laissa sa main au creux de la sienne quand l’autre partait, tendre, caresser les cheveux bruns dans de lents dessins, le cœur fendu d’une impuissance amère… Les doigts de Thomas abandonnèrent leurs volutes sur sa cuisse quand ses yeux ouverts mais vides, gouffres béants tout tournés vers un passé si luisant encore, se figeaient hagards sur les contours de la bouteille de vin dont il n’était pas sûr qu’il la distingue.
Étranges retrouvailles dont, si les circonstances différaient, le parfum avait une étonnante similitude avec la première fois où les deux hommes avaient scellé, inconscients encore, ce pacte de silence nocturne. Alphonse n’avait jamais aimé partager son lit, du plus loin qu’il se souvienne, seul moment de la journée où il était seul, sans personne pour le regarder et porter sur lui, la sanction possible du jugement, courbe du temps où l’enfant avait enfin le loisir de poser les armes et de ne plus sourire, où sa rage exultait d’impuissance dans sa passivité à recevoir les coups, renforçant inéluctablement les forces qu’il se créait, reclus… Faible, inquiet, doutant parfois, il était lui à l’ombre du regard des autres… Et pourtant, combien de nuits avaient il donné à Thomas durant leur adolescence, d’heures qu’il refusait au sommeil jusqu’à ce que l’aube pointe, incapable d’abandonner cet autre encore plus démuni que lui devant l’obscurité ?

Le silence persista, lourd, sauvage, arrachant par plaques entières les rivages d’une conscience encore floue, et Thomas, moribond, laissa tomber quelques mots qui liquéfièrent le flamand d’une peine immense.

Ne me quitte pas

A qui parait-il, le Talleyrand ? A lui ou bien au mort ? Les deux certainement…
Jamais le tutoiement n’avait fleuri entre eux, même pas dans l’apothéose luxuriante de la jouissance abandonnée, pas même dans l’ivresse la plus excessive, ni dans le sucre d’une confidence de petit matin… Le deuil ravageait tout, détruisait en une seconde l’équilibre du monde, piétinait sans sommation la moindre foi en la vie… Que tout devenait laid quand on regardait, le monde dévasté par la disparition de l’autre, qu’on devenait faible le jour où l’on comprenait que le monde était beau grâce à l’autre, qu’on devenait fragile quand on apprenait que le monde se devait d’être beau pour soi et pas pour l’autre… Philip était mort et rien de ce que ne pouvait faire Alphonse changerait cette donne là, pas plus que rien ne ramerait jamais le Lion de la tombe.
Il se pencha, embrassant la tempe brune, y semant un murmure à son tour, engourdi de se sentir aussi vivant dans ce reflet ravivé que Thomas lui offrait, comprenant brusquement ce qu’il avait pu faire endurer à ces rares qui avaient attendu qu’il relève la tête :

- Jamais, tu le sais. Promesse ridicule, enfantillages sirupeux, mais c’était si sincère que les bons sentiments n’avaient rien à voir là-dedans, tissé d’un tutoiement né au creux de la douleur, qui ne reviendrait très certainement jamais entre les deux hommes en dehors de cet instant suspendu. Le flamand baisa plusieurs fois la tempe brune à portée de ses lèvres, chaste, réconfortant, futile, mais vivant et le silence tomba, un instant dans le bercement naturel du corps d’Alphonse à tenir celui de Thomas au chaud du sien. Veux-tu que je dorme ici ce soir ? lui demanda-t-il enfin, seul cadeau qu’il savait pouvoir offrir au fantôme qu’il retenait à bout de bras.
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Thomas_sauveur
Un tutoient qui pour aujourd'hui rapproche les liens entre les deux hommes, une audace qui apaise et comble un vide trop présent. Thomas se redresse, observe son ami et tend la main verre la bouteille pour emplir les deux verres du précieux nectar. Il reposa celle-ci confia un verre au chat et tourna le liquide amarante contre la paroi de verre, la seconde d'après il dégusta une gorgée et fit claquer sa langue en guise de satisfaction. Allait-il mieux ? Clairement pas, mais encore une fois le coté Talleyrand rattrapa la souffrance ce même coté qui lui permit de faire face à son épouse, un air indifférent et un sourire viser sur son visage. Thomas reposa son verre sur la table et a genoux sur le lit devant Alphonse glissa un doigt de sa joue au creux de son cou.Dormir ensemble, cela signifiait beaucoup pour l'un comme pour l'autre, un passé, une soirée, une histoire. Devaient-ils pousser la frontière de leurs relations a tel point, avait-il besoin de cela... Il ce revoyait sous le bureau lorsque Carlotta lui appris et sus qu'il était retombé dans la peur du noir, comme tout enfant.

Il s'approche de l'esgourde de son ami et murmure au creux de celle-ci un ''Oui'', il en avait besoin, il voulait qu'ils soient ensembles au réveil, il avait ce besoin fou de croire que rien n'avait changé, qu'il ne serait pas seul même si ... Lui était mort. Ses lèvres se posèrent dans le cou de l'homme et ses narines huma son odeur si délicate, si précieuse. Il voulait ce perdre en lui, n'être qu'un bout qu'une marionnette à qui l'on donne des ordres simples. Le dominant qu'était Thomas Sauveur auprès des femmes, n'était plus devant cet homme, devant les hommes en général pour tout dire. Il soupir toujours dans son cou, trace une ligne de baiser sur les traits de la mâchoire du visiteur et termine -enfin- face à lui. Il hésite, mordille ses lèvres, avale difficilement laissant sa pomme d'adam monter puis redescendre. Il avait des sentiments pour Alphonse, de l'affection, une confiance totale, un respect, beaucoup d'amour à leurs façons et de nombreux souvenir. Thomas était placé entre ses jambes, à genoux, il s'appuya sur son torse,approcha ses lèvres et... céda.

Ses lèvres se posent sur celle de l'ex amant, il les caresses, les mordilles d'un coup de dent délicat et ne retiens plus son poids qu'il laisse retomber sur Alphonse, un baiser prudent, un baiser dans la crainte d'être repoussé après tout depuis combien de temps ne s'étaient-ils plus embrassé, câliner, il ferma les yeux et tomba pour quelques instants précieux dans un puits ou la souffrance n'était qu'illusoire, ou la douceur et les promesses enfantine étaient-elles bien là.
Alphonse_tabouret
L’acquiescement tomba au creux de l’oreille sous les paupières closes du chat dès que Thomas était venu l’effleurer de son doigt, faisant remonter à la surface des nuits de leur adolescence, ne les rouvrant qu’à la faveur du baiser que son cou accueillit.
Lui aussi avait voulu se sentir en vie de cette façon, lui aussi avait cherché la chaleur chez les autres avant de se rendre compte qu’il aurait froid toujours en l’attendant, et qu’il devrait aller chercher la braise ailleurs. Les lèvres de Thomas distillèrent son souffle quand il le sentait respirer, peut être plongé lui aussi dans ces parfums qui remontaient, inexorables, doux, et si désuets à cet instant ci. L’hésitation perdura chez le Talleyrand, syndrome de sa souffrance, de sa débâcle, et le chat, immobile mais enveloppant sous la myriades de baisers légers amenant le frisson à sa peau , attendait, attentif, que son ami choisisse la façon de distiller sa noirceur, affecté, l’âme tordue par la tendresse qu’il vouait à l’homme qui le jaugeait de son regard hésitant. Pouvait-il douter le Talleyrand ? Pouvait-il croire qu’il serait répudié si jamais il osait ?
Le chat disparut un instant au profit du flamand et le sourire vint à ses lèvres, affectueux, sans la moindre once de nostalgie. Il avait toujours désiré Thomas, la question ne se posait même pas. Le Talleyrand était beau et avait l’âme rare, le brun le savait depuis sept longues années. La tendresse de Thomas l’avait soigné de l’un de ses pires maux, d’un de ses jeux les plus sinistres, et il avait trouvé à cette chair, le parfum rassurant de l’amitié capable de lui faire passer le gout de la revanche par la souillure. Si c’était la chaleur de son souffle dont il avait besoin pour respirer ce soir, il la lui offrirait sans hésiter, dut il veiller, égrener toute la nuit, chacune des minutes qu’il serait incapable de donner à Morphée.

Les lèvres mâles se joignirent dans l’intimité d’une chambre qui l’espace d’un instant, retrouva la fraicheur de leurs dix-sept ans, et accusant le poids du lorrain au sien, se laissa basculer en arrière, le sommier accueillant leurs corps joints.
Les mains du flamand cueillirent la tête du Talleyrand et sa bouche récidiva son pansement, douce, sans précipitation, laissant leurs lèvres se butiner, se redécouvrir dans la légèreté d’un badinage entrecoupant le souffle sans le mêler pleinement, conscient de l’équilibre dans lequel ils tenaient tous les deux. La dextre resta fichée dans la nuque de Thomas quand sa senestre gagnait sa joue, y attardant une caresse quand leurs visages se détachaient l’un de l’autre, doucement enivrés.
Pas de mot, pas la moindre parole ne fut assujettie à la torpeur du moment, le flamand se contentant d’un sourire qui disait oui à tout, sans la moindre arrière-pensée et sans la moindre retenue. Cette nuit il serait le Nord, le Sud, la lisière entre le rêve et la réalité, le fil du passé au présent, éphémère, illusoire, salvateur. Il serait ce dont Thomas avait besoin pour vivre.

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Thomas_sauveur
Peut-être aurait-il dû ne pas venir ici, peut-être aurait-il dû ce contenter d'écouter l’avertissement qui clignotait et hurlait au danger imminent. Mais Thomas en était bien incapable, il avait ce besoin fougueux de retrouver Alphonse, cette envie direct d'avoir du répondant dans ses baisers, et tant pis pour la conscience elle reprendra sa place demain. Affalé sur le corps de l'homme, il ne put se résoudre à dessouder leurs lèvres, ils étaient unis et c'était bon. Le Talleyrand glissa une main sous la chemise de son ami et traça les courbes de son torse, ils avaient changés c'était indéniable, mais le grains de sa peau était toujours le même et son touché électrisait ses doigts dans de savoureux picotement. N'y voyez là aucune invitation à une nuit agitée, Thomas était perdu, accroché à son rocher et ne pouvait que savourer la douceur de ce dernier. Il remonta le tissu et ses lèvres allèrent taquiner la naissance d'un nombril, remontant sur se ventre pour mordiller un téton a demi caché sous le tissu, puis son nez fut stopper dans le plis de l'épaule d'Alphonse et il huma se parfum, d'interdit, de gourmandise et de tendresse.

Il avait le gout des épices forte et du danger, l'odeur de l'interdit et des macarons, de tonnes de bonbons fruités et délicieux en bouche. Thomas ferma les yeux, toujours couché sur son ami, les jambes enlacé aux siens et les mains retenant à peine son poids. Il le voulait, pour lui cette nuit et peut-être d'autres, pas sexuellement quoi que l'espace dans ses braies ce trouvait réduite, mais comme preuve que le passé restait toujours un peu, dans le fond. Il ouvrit ses azurs et fixa son ami, un petit sourire aux lèvres, parler, mais pour dire quoi : '' Je suis désolé'' Faux ! '' Tu m'as manqué'' diablement trop vrais ! '' Embrasse-moi'' futile !


Viens avec moi, la-bas. La-bas en Savoie, enterrer son cousin était un défis, un drame, un acte de cruauté atroce. Son poids ce fit plus lourd sur Alphonse et il caressa sa joue du bout des doigts de sa main droite. Son enterrement sera en septembre... Viens avec moi. Je...peux pas seul.

Bon il ne sera pas seul d'accord, mais avec son secret SI ! Carlotta ne savait pas, Heal ne savait sans doute pas et sa femme était trop sans ses soucis pour se soucier de son époux. Oh elle serait venue, mais devant-elle il ne pourrait pas avoir mal dans lui manquer de respect, ni pleurer sans lui donner l'impression qu'il l'aimait plus qu'elle. L'amour tue tout, les gens ont sans cesse besoin de savoir qui est plus important que qui dans la vie, Alphonse s'en foutait d'être le second ou le premier, le troisième ou un parmi des millions, il savait que Thomas était là et cela suffisait. Ils étaient les deux blessée par la vie, des handicapés des sentiments et le mot amour avaient sans doute une autre définition. Il plongea dans son regard espérant recevoir un petit ''Oui''.

Viens... Il le suppliait chose très très très très rare chez Thomas, l'avait-il déjà fait ? Rarement, il ne pouvait ce résoudre à être le lâche qui demande un service aux yeux de chat, mais aujourd'hui peu importe, aujourd'hui il tutoie, supplie et laisse tomber le masque, juste cette nuit.
Alphonse_tabouret
Souvent exutoire d’une envie, caprice d’un plus faible, objet de désir sans âme, Alphonse percevait rarement l’affection qu’on pouvait lui vouer, engourdi depuis toujours par son indifférence aux autres, mais il sentait chez Thomas bien autre chose que le désir qui perlait, naturel, entre les deux hommes, retrouvant à la liaison de leurs bouches, les frissons du souvenir. Agréables, confortables, réconfortantes,, les lèvres de l’un et de l’autre se trouvaient en se sachant acquise à une indéfectible amitié et empoignaient plus fortement l’âme que le corps au travers de leur échange.
Le visage de Thomas se pencha à son ventre quand la main du flamand lui caressait le crane et l’accueillit, animal blessé en retenant un soupir à sa gorge quand les dents croquèrent, attentives, suaves, la pointe ferme de son torse. Câlin, peluche retrouvée dans les bras d’un enfant triste, il se laissa ensevelir par le poids du Talleyrand et croisa son regard lorsque celui-ci releva le museau.


Viens avec moi, là-bas.. Son enterrement sera en septembre... Viens avec moi. Je...peux pas seul.

Accroché au doigt qui dévalait à sa joue, le comptable sourit, étonné de cette perpétuelle angoisse de Thomas à penser qu’il aurait mieux à faire ailleurs, plus important à traiter que de s’inquiéter de lui quand la douleur était si vive, quand le souffle était si difficile à amener jusqu’à la gorge… Il ne donnait jamais, ou si peu, qu’il pouvait le compter sur les doigts d’une main, pensant n’avoir rien à offrir, créature de qui on avait exigé si longtemps la servilité et privé de ses besoins les plus élémentaires qu’il avait choisi d’opposer au monde la déférence la plus insolente, mais Thomas n’était pas « le monde »… Thomas avait un nom, une odeur, une voix, une âme…. Thomas était cet ami d'habitude inébranlable, cet amant si tendre... Découvrir qu’il pouvait influer sur l’humeur de ces autres qu’il aimait malgré la laideur de la vie, restait une nouveauté et la supplique de Thomas lui poignarda le cœur d’émotion.

-Et quand bien même tu serais entouré de mille personnes, si c’est important pour toi, ça l’est pour moi, répondit-il en enfouissant la main dans les cheveux du Talleyrand jusqu’à cueillir sa nuque et s’y attarder, tendrement. Il resta allongé quelques instants, entourant Thomas de ses bras, attardant le long de ses épaules, ses cotes, de son dos, les arabesques douces de ses doigts avant de le ramener à hauteur de son visage et de venir confier à son oreille : Je viendrais, évidemment que je viendrais , Thomas. Je serai là et au moindre signe je t’emporterai loin de là-bas pour te ramener ici. , lui promit il dans un sourire
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Thomas_sauveur
Le tissu se froisse et l'homme prend l’initiative de glisser assit sur le corps de son -ex- amant, la réponse arrive osant même lui dessiner un sourire sur ses traits tirés et fatigué. Thomas glisse ses mains sur le ventre détache la chemise du comptable et la fait disparaître sur le sol de la chambre. Il sait qu'il ne sera pas entouré de milles personnes pour la simple raison qu'il repousse l'aide de ses amis sans même s'en rendre compte. Toujours cette fichu éducation qui le force à être distant et froid avec tout ceux qui gravitent autour de lui. Certaines personnes ont pourtant réussit a le touché, mais il ne se voyait pas a l'enterrement avec la Princesse et L’impératrice, elles seraient venus bien entendu, mais combien d'autres lécheurs de bottes auraient suivit pour pouvoir dire '' avoir partagé une cérémonie avec elles.'' Non, pas milles personnes et Dieu merci au final. Il se courbe, frôle le corps d'Alphonse retrouvé, et savoure le chatouillement de ses poils sur sa joue, il se retrouve sur son torse, taquine de sa langue sa peau et termine sa course couché sur lui, le nez caché entre l'épaule et le cou de son ami.

Ici...

Soudainement l'Aphrodite prit sa vrais image aux yeux du Talleyrand, ici il pouvait être lui-même. Il hoche le nez acceptent cet accord et soupira humant son corps. Dieu qu'il aimait cette odeur, Alphonse devenait avec la mort de Philip son unique amant avec qui il avait encore contact, son ami le plus vieux et se lien précieux l'effrayait autant qu'il le rendrait plus heureux. Thomas se décala à peine conscient que son poids pouvait peser et les yeux se fermant il plongea une main sur le ventre de son ami, ses doigts se referment sur sa chair, s'assurant qu'il ne partirait pas. C'était égoïste, atrocement égoïste, Alphonse avait tellement à faire pour cet endroit et lui le capturait pour la nuit. D'une petite voix ensommeillé, il murmura:

Elle m'as abandonnée... Tu sais ... Ma femme ... Maintenant je sais ce que cela fait d'être abandonné ... Je te laisse plus, jamais..


Un soupir et l'instant d'après il chercha le sommeil, sa chair s'assurant de maintenir le corps de son amant tout contre lui. Encore une fois Alphonse rendait sa nuit moins agité, son sommeil moins léger et partageait son lit dans un geste de profonde amitié, un lien créer des années auparavant un soir dans un placard.
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