Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, 4   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Nuit de juillet, Réception

--_le_portier



Quand Fabian passa l’épaisse porte de bois, une petite lampe à huile dans la main, il eut un sentiment qui ne l'avait pas traversé depuis bien des semaines: la satisfaction.
La nuit tombait doucement sur les toits parisiens, enveloppant la ville d’une obscurité encore translucide, gagnant de l’ombre dans l’atténuation du brouhaha qui, lentement, inexorablement deviendrait sourdine. Paris ne dormait jamais il était vrai, mais il était une heure où les bonnes gens s’engourdissaient, laissant les rues de la capitale à ses arpenteurs nocturnes : travailleurs noctambules, jeunesse dorée en quête de flagrances neuves, ivrognes amoureux, joueurs invétérées, amateurs des fumoirs, malfrats rasant les murs… Fabian aimait ce moment où la ville changeait de visage, la trouvant alors accordée au parfum unique de l’Aphrodite et de ses deux maisons, de ses deux clientèles.
Perché sur les quelques marches menant à la porte de l’élégante bâtisse, le portier, savamment apprêté par les multiples courtisanes de la maison, contempla la petite cour pavée par laquelle arriveraient les clients, un instant maitre des lieux, avant d’allumer la petite lanterne finement ouvragée qui projetait de délicats éclats lumières au travers de ses dessins.

Après le deuil de son ancien propriétaire, l’Aphrodite avait fait peau neuve. Les choses avaient été longues et parfois éprouvantes, mais les mois avaient passé et atténué les empreintes laissées par le passé. Le monde retournait à la normale et si l'apparence était encore un maitre mot dans ces murs, la vie y reprenait ses droits également.

Le portier referma la porte derrière lui dans un sourire pour se tenir derrière le panneau attendant, attendant que l’on fasse toquer l’imposant butoir en forme de tête de Lion pour réclamer ses services.




Merci d'attendre que le portier vous ouvre pour rentrer dans la Maison Haute
--Dacien2
[Devant la porte avant de frapper trois coups]

Dacien était passé devant pour lui montrer le chemin même si, à présent, elle le connaissait. Pendant les quelques pas, l’Arrogant ruminait tout seul. Jetant de temps à autre un coup d’œil derrière pour voir si Cersei le suivait toujours, il pensait à ce qu’il allait lui dire et surtout comment lui dire. La suavité ne serait plus comme cette nuit où la Sulfureuse lui avait donné l’envie de la revoir. Ce serait tout autre.

Quelques mètres avant d’arriver à la porte et de cogner contre le bois pour pénétrer à l’intérieur, Dacien se retourna vers Cersei. Son regard était resté noir et son minois était des plus fermé. Sans explications, il ne voulait pas savoir le pourquoi du comment ni même savoir ce qui l’avait poussé à vouloir passer de l’autre côté du miroir. Tout ce qu’il voulait, c’était de lui faire comprendre qu’il ne servait plus à rien de lui courir après.
L’Arrogant attendit que la Brune soit à sa hauteur pour lui attraper le bras. Il la poussa contre le mur, non loin de la porte d’entrée. Une dextre se posa au-dessus de la tête de Cersei. Ses rétines sombres se plongèrent dans les siennes avec une froideur qui aurait pu vous geler sur place.


Comment as-tu osé me faire cela….Tu ne pouvais m’en glisser deux mots?

Ahh ben là, si elle avait voulu le faire sortir de ses gonds, la Belle avait réussi.

On passe cette porte, je ne te connais plus. C’est terminé. Pas la peine d’espérer quoi que ce soit ma Belle.

Un sourire en coin s’effila sur son visage. Quelques phalanges frôlèrent la joue de la Sulfureuse. Juste pour agacer assez son inconscient et lui faire comprendre qu’elle avait tout perdu en une fraction de seconde.

Un seul mot de travers, un seul geste inapproprié, un souffle de trop et je te fais dégager d’ici. N’oublies pas que je t’ai permise de rentrer. Je peux aussi t’en faire sortir.

Aguichant quelque peu, qu’elle retienne le souffle de vouloir entreprendre quoi que ce soit pour l’attendrir. Dacien avança ses lèvres à hauteur des siennes, attendit quelques secondes pour ensuite les faire glisser jusqu’à son écoutille.

J’espère que c’est bien encré dans ta cervelle.

Son ton était on ne peut plus sec et autoritaire.

Cersei_



    [Le souffle court, dos au mur ... ]

    Le suivre, voila tout ce qu'il fallait faire. Sans dire mot, sans un regard, Dacien faisait de grand pas comme pour évacuer la colère. Cerseï avait le don de mettre les gens dans cet état de nervosité. Mais avec Dacien, elle ne pensait pas en arriver jusque la.
    Comment pouvait-il l'ignorer à ce point après avoir passé cette nuit chaude entre ses cuisses ?
    La porte devant nous, il se retourna sèchement les yeux aussi noir qu'une nuit sans lune.

    Le froid de la pierre se faisait sentir dans son dos, Cerseï n'avait aucune échappatoire, mais elle ne comptait ni ne voulait partir. Elle regarda le bras qui était venu se poser au dessus de sa tête puis descendit son regard jusqu'à l'épaule puis au cou et rejoignit l'attraction de cet œil sombre.


    T'en toucher deux mots ? Pourquoi donc ? Cela aurait changé quoi ?

    Son cœur battait la chamade et le goût de l'adrénaline qui montait en elle était plutôt plaisant.

    Ne le prend pas comme ça. Dacien ... por favor*

    Cerseï sentit les doigts frôler son visage. Sa main remonta le long de son corps pour essayer de prendre cette douceur qui n'osait plus la toucher mais la suite de la discussion la fit changer d'avis.
    Avait-il ce pouvoir de lui faire perdre son contrat ? L'Espagnole était vexée, même en colère après lui.


    Puisque tu le veux ainsi, perfecto**, mais tu perds surement plus que moi dans cette histoire.

    La brune se dégagea de son emprise pour donner trois coups à la porte en priant pour que celle ci s'ouvre vite, très vite ...
    Une mèche de cheveux lui barrait le visage, elle la glissa derrière son oreille laissant l'arrogant seul se calmer un peu.
    Dacien n'avait surement aucun ordres à lui donner, c'était de son aide qu'elle avait besoin, mais à cet instant Cerseï savait qu'elle avait tout perdu.


    *S'il te plait
    ** Parfait
--Adryan
[Au bar]

Il ne frappait pas à la porte, lui. Il entrait ! Normal, il avait du travail, lui ! Il était arrivé depuis longtemps, lui. Pas comme ces flémards de courtisans, qui en plus de se tourner les pouces avachis dans les causeuses, avaient tendance à le prendre pour le larbin de service, lui, avec leurs petits signes mesquins pour servir les clients ou leurs ordres lancés avec désinvolture. Comme s’il ne savait pas ce qu’il avait à faire, lui !

Si le Châtain s’y était plus ou moins plié jusque là, sa décision était prise, cela allait changer ! Et ce n’était pas sa mine plus taciturne encore qu’à l’accoutumée qui avait le démentir.

Amabilité avec les clients, oui. Les autres, nada !

Oui, bon, soit, l’arrivée de nouveaux créanciers le matin même à sa porte n’avait pas aidé à le mettre dans les meilleures dispositions possibles, et comme à chaque chose il fallait un exutoire…
--_le_portier
[A la porte]




Fabian entendant les trois coups, se dirigea vers la porte comme de coutume et figea le sourire poli réservé aux hôtes habituels de l'Aphrodite , quand il découvrit deux courtisans qui patientaient.

-Mais qu’est-ce que vous foutez
?, leur demanda-t-il en les laissant rentrer. Pourquoi vous n’êtes pas passés par la Maison basse pour rentrer ? La Maison haute c’est pour la clientèle, rajouta-t-il en refermant rapidement derrière eux pour les laisser rejoindre le salon.
Marie_onelia


[Dans sa chambre]

La garce travaillerait ce soir. Contre toute attente cette idée là rendait … Joyeuse. Elle qui avait passé le mois de juin malade, à garder la couche, entendant les bruits des fêtes incessante, nuit après nuit. Personne n’aurait put imaginer à quel point cela l’avait torturé, soir après soir, entendre les rires de la foule auxquels elle n’était pas convié, les bruits dans les chambres auxquels elle ne pouvait pas participer. Au début cela allait parfaitement, une sorte de congé, de quoi se reposer. Mais que l’on travail que l’on soit malade ou simplement venu pour le plaisir, nul ne dors à l’Aphrodite. Ainsi sa convalescence avait pris sur la longévité, essayant vainement de trouver un sommeil troublé par le brouhaha de la nuit, somnolant brièvement la journée. Mais tout cela n’était plus qu’un mauvais souvenir, appartenant au passé. Aujourd’hui, ce soir elle était rayonnante.

Pour refaire son apparition, elle avait opté pour une robe pourpre de sa conception, un simple fourreau pourpre, court à bustier, comme elle les aimait. Extravagante par sa simplicité, et par le fait que l’ensemble de la tenue ne tenait que par la force d’un nœud. Un joli nœud, caché sous son bras gauche, qui une fois dénoué laisserais choir son œuvre et libèrerais quelques choses plus affriolantes. Le mois de juin n’avait pas seulement permis à la blonde de lui faire réaliser son goût prononcé pour les plaisirs de la fête, et les joies de la chaire, mais également permis la repousse de ses cheveux. Sans amant amateur de ses addictions pour les la lui gâcher, sa chevelure blée tombait en cascade sur ses épaules. Cela la lui conférait un visage moins sévère, et beaucoup plus candide ; voila un paradoxe qui ne manquait pas de la faire sourire, et de surprendre les clients. Alors satisfaite, elle quitta enfin les murs de sa chambre pour rejoindre le salon. La nuit commençait, et elle voulait arriver dans les premières, pour montrer qu’il en fallait d’avantage pour se débarrasser d’une Garce


[Au salon]

A son grand soulagement, elle trouva le salon vide, elle pouvait bénéficier de ce moment privilégiez, ou l’on pouvait regarder les causeuses vides, entendre le silence dans la pièce. Le tout raisonnant comme l’avertissement de la débauche futur. La blonde chérissait cet instant de paix tout autant que l’apogée des soirées. Une seule chose perturbait cet instant de calme, les cognements à la porte. Cela devait être des courtisans, enfin elle l’espérait vu l’absence visible d’effectif pour le moment. Elle roula des yeux agacée par la dissipation trop rapide de son instant de paix, et renvoya d’un geste de la main les mèches blondes qui glissaient sur son visage, geste quelle avait immédiatement retrouvé après la repousse de ses cheveux. La garce balaya donc le salon, et trouva la personne quelle cherchait, le barman, et se dirigea de sa démarche légère mais assurée au bar.

Bonsoir Adryan.

Le gratifiant de la formule de politesse, en plus d’un sourire, ce qui était exceptionnel, la blonde pris place sur un siège, le contemplant un long moment. Il était l’un des rares à pouvoir bénéficier des grâces de la Garce, pour une étrange raison quelle même avait du mal à tirer au clair, elle l’estimait, et cela suffisait à la rendre polie et courtoise envers lui, fut-il aussi bien courtisan que barman.


Un champagne, comme d’habitude s’il te plait.

Elle n’aurait put dire depuis combien de temps elle le désirait, ce breuvage doré et pétillant, qui savait mettre en éveil ses papilles.


Alphonse_tabouret

Juillet avait jeté son ciel bleu sur Paris, et les jours ainsi allongés offraient une lumière qui saisissait le flamand juste assez pour repousser plus loin la mauvaise humeur qui lui avait tordu le ventre et les tempes si souvent ces derniers mois. L’été chassait le printemps, et faisait rouler sur le cadavre Quentin une saison entière, à la fois épuisante, dense et apathique, laissant Alphonse hébété, mais en vie. Il restait de l’anglais ce froid que les draps de sa couche refermaient immanquablement sur lui, l’éclat d’un rire parfois qui lui faisait penser au sien jusqu’à le saisir, mais si quelques mois encore auparavant, la nausée lui aurait tordu les tripes, aujourd’hui, c’était la nostalgie, la pointe brutale et sans équivoque du manque, aussi ardente que prompte à disparaitre au profit d’autre chose.
Renaitre était une chose difficile , mais mené par ses habitudes, réveillés par l’inopportun, il avait avancé, trébuché et finalement, trouvé une première pierre à poser sans le Lion.

Ses pas le menèrent de son bureau à la Maison Haute, ses pensées dérivant d’un sujet anodin à un autre, jusqu’à se laisser distraire par la silhouette de la garce, faites de courbes exquises au creux d’un élégant fourreau rouge, les cheveux étonnamment lâchés autour de son visage gracieux. Saluant le barman sans un mot de trop, il déposa un baiser à la tempe blonde avant de prendre place à côté d’elle.

- On te donnerait le Très Haut sans confession, ce soir… Devons-nous t’appeler « jeune fille » en te faisant les gros yeux ? , la taquina-t-il d’un sourire effilé en choisissant, d’un geste, la bouteille de vin sur le comptoir pour laisser Adryan exercer.
_________________
--Dacien2
[Passant la porte et s'asseyant au bar]

La Sulfureuse avait cet art de rouler les r avec sa langue. Son chatoyant et chaleureux qui le faisait frissonner intérieurement. Dacien serrait les mâchoires. Fallait pas qu’elle puisse croire qu’il était si facile de le faire vaciller. Et pourtant. Son regard s’attendrit quelques secondes en se laissant bercer par le son de sa voix. Mais, la rage reprit le dessus. Cersei essayait de le rendre plus doux alors qu’il s’énervait intérieurement.

Cela t’aurait peut-être permis d’avoir d’autres faveurs, de pouvoir encore prétendre à venir effleurer mon inconscient. Et j’aurais été au moins prévenu!

Le "por favor"…Bonté divine. Non fallait vraiment qu’elle arrête cette tendance de parler espagnol. Ses rétines se levèrent un instant vers le sombre ciel de nuit et revinrent sur elle. En lui stipulant qu’il fallait qu’elle se tienne à carreaux, la Sulfureuse en était vexée à croire ce qu’elle lui avait répondu. Comment ça il perdait plus qu’elle? Peut-être….Ou pas. Allez savoir. Pour le moment, il ne perdait rien. Il avait déjà goûté son intérieur, il en était rassasié. Il fallait passer à une autre victime.

T’inquiètes pas pour moi, je peux avoir ce que je veux et quand je veux.

Même avec elle. Vu le regard qu’elle avait envers lui, il avait bien compris le Dacien qu’elle ne pourrait lui résister s’il insistait un peu. Le pire, c’était qu’il adorait cela. Voulant rester glacial, il ne pouvait s’empêcher de la dévorer de ses émeraudes tout de même. Pas n’importe quelle femme cette Cersei.
La voilà qui s’approcha de la porte. Fabian ouvrit.


Ohh! Tu baisses d’un ton!

L’Arrogant ne pu s’empêcher de saisir la courtisane par la taille.

On a le droit de prendre l’air non?

Pas possible ça. On ne pouvait même plus faire ce que l’on voulait. Fallait qu’il se calme le portier. Au moins, pour une fois, il faisait son boulot. Bref! Le couple se dirigea vers le salon et plus précisément vers le comptoir. Ne rien laisser paraitre et montrer l’entente parfaite. Leurs déboires ne regardaient personne.
L’efféminé était présent ainsi que Marie et….et….le patron. Alors là, c’était signé. La taille de Cersei toujours au creux de son bras, l’Arrogant s’avança en le poussant quelque peu. Ils se mirent un peu plus loin que les deux protagonistes affublés au bar. Un signe de main au Flamand et à la blonde. Un maigre sourire aussi. Le barman à son poste, Dacien se permit de l’appeler.


Bonsoir Adryan.

Pour une fois, le ton était plutôt mesuré. Cela était bien rare à l’encontre du barman. Peut-être que la Brune lui permettait d’être plus jovial finalement même si, intérieurement, il lui en voulait.

Un cidre pour moi et……

Se tournant vers Cersei pour lui demander ce qu’elle voulait consommer.

--Adryan
[Au bar]

Adossé au pilier droit du bar, Adryan, restait la tête basse, concentré à observer la chevalière d’or sertie d’un rubis d’une taille et d’une pureté rare trônant sur son gant de cuir noir. Il n’avait pas le choix, au petit matin, cette pierre qui avait fait la fierté de son père, de son grand père et de bien d’autres avant lui, devrait rejoindre le doigt de son créancier. Ce sacrifice qui lui arrachait les tripes était le seul pouvant lui permettre quelques semaines, voire quelques mois de tranquillité.

Tant il était plongé dans son humeur noire qu’il ne vit pas même la Garce s’approcher du comptoir et au son de sa voix releva un regard surpris, d’autant plus que la blonde n’avait pas montré sa truffe depuis fort longtemps. Si les circonstances avaient été autres, il lui aurait sourit, se serait laisser aller à un regard glissant de son minois délicat à la naissance de ses seins que sa robe laissait imaginer dans une pudeur toute calculée pour inciter la convoitise. Il se serait aussi peut-être fendu d’un compliment sincère sur sa chevelure blonde qui lui donnait un air angélique des plus facétieux quand on connaissant la Donzelle. Et l’ensemble était délicieusement pervers. Mais il ne fit rien de tout cela, se contentant de la saluer poliment, comme il le fit quand Alphonse arriva. Avare des ses mots, il servit l’un et l’autre de gestes mécaniques, remarquant néanmoins que le brun semblait d’humeur plus badine qu’à l’accoutumée. Du moins depuis sa prise de fonction à la tête de l’Aphrodite.

Relevant le nez, il vit la Brune à la rose de l’autre soir au bras de Dacien et ne put retenir un sourire railleur. Ainsi, l’Arrogant était un cœur d’artichaut s’éprenant de ses clientes. Clientes, ou bien… n’avait-elle pas voulu rencontrer Tabouret ? Etait-elle passée de l’autre coté de la barrière? Voilà qui promettait de belles distractions au préposé du bar qui n’en raterait pas une miette.

Etrangement, Dacien, aux manières d’habitude si grossières fut presque poli. Presque car il oublia le « s’il vous plait ». Mais l’effort fournit en méritait bien un en retour, aussi, sur le même ton lisse et policé que précédemment salua t-il les nouveaux arrivants, versa indifférent le cidre dans une coupe rutilante et attendit que la « dulcinée » fasse son choix.
Cersei_


    [En direction du bar alors qu'elle voulait aller dans sa chambre]

    L'arrogant ne s'arrêtait plus de la blâmer. Elle ne disait rien, elle n'avait pas d'autre choix que d'encaisser pour lui faire descendre la pression.
    La porte s'ouvre, le portier gueule, décidément ! Encore un homme qui lui cri dessus. Cerseï affiche une petite moue avant de suivre Dacien son bras étant passé sur sa taille. En plus il n'était pas content, mais il fallait qu'il l'agrippe encore pour la traîner je ne sais ou.
    Dans tous les cas ce n'était pas la direction des chambres qu'il prenait. A moins que celles ci soient derrière le bar ...

    Le jefe* était la, ainsi qu'Adryan. Cerseï aperçut une chevelure blonde qui trônait au comptoir. Elle lui sourit dans un pas des plus pressé. L'autre bout du comptoir était idéal pour continuer cette discussion des plus mouvementé.


    Bonsoir Adryan.

    Cerseï plongea son regard dans les yeux de l'Adryan. Boire oui, il avait raison, un verre ferait passer cette amertume qu'elle avait en bouche. Vu le taux d'adrénaline qu'elle avait en elle, une petite sauterie n'aurait pas été mal aussi. Mais soit, buvons !

    ... Un calva, por favor.

    Voila. Quelques chose de fort. Quelque chose qui vous donne des crampes au ventre, qui vous enivre vite, qui à ce bon gout de pomme en arrière fond.

    Si tu peux, comme tu le dis, avoir tout ce que tu veux, qu'est ce qui te dérange dans le fait que je vienne travailler ici ? Je ne pensais pas te trouver dans le bureau à mon arriver. Mais bien devant la porte. Je t'aurais expliqué ce que je comptais demander avant d'entrer, mais la ...

    La brune soupira, c'était vrai en plus. Elle lui aurait dit ses intentions, elle lui aurait avoué qu'elle voulait venir travailler à l'Aphrodite. Seulement, vu la situation ... ça lui était devenue im-po-ssi-ble.
    Elle se tût, Adryan revenait avec les verres. Pas besoin d'étaler au comptoir notre petit mal entendu, car c'est comme ça qu'elle le voyait, un simple mal entendu.



*patron
Marie_onelia


Le champagne, toute soirée commençait par le champagne, comme pour célébrer soir après soir l’ouverture de l’Aphrodite. Petit rituel, bon breuvage, dont la simple envie dissipait les brumes des apparences, du convenable, et dévoilais au grand jour son théâtre de débauche intérieur. Ses plaisirs, ses envies, ses fantasmes, et ses désirs étaient à l’honneur, profitant des feux de la rampe. Le champagne était le premier acte de la soirée, la base de ce qui se tramerait cette nuit. C’est profondément plongé dans ces pensées que les lèvres du flamant vinrent la repêcher, la ramenant à la surface, au bar, sur un siège. Non loin du comptable qui venait prendre place à ses cotés, badinant légèrement avec elle, comme ils en avaient l’habitude autrefois. Et ses remarques la firent rire, non du claire et chantant quelle servait aux clients, mais d’un petit gloussement, telle une ingénue en sa cours, recevant les flatteries d’un prétendant. Alors elle lui tapota la cuisse, dans un geste plein de candeur, se conférant à nouveau l’image semi badine, semi enfantine, privilège qu’occasionnaient ses cheveux, et le regarda la tête légèrement inclinée.

Vous pouvez m’appelez ainsi si vous lé désirez, vous pouvez même venir jouer avec moi dans ma chambre… Je vous prêterais mes jouets.

Elle lui offrit un sourire empli d’innocence afin de sublimer la naïveté de sa singulière proposition. Puis n’en tenant plus, la garce rit, rejetant la tête en arrière, les cheveux suivant le mouvement, déployant sa gorge, mettant à nu ses épaules, accentuant son décolleté et sa peau lunaire, floutant l’image de la niaise, pour refléter celle de la Garce. C’est quelle pourrait facilement se laisser prendre au jeu, jouer les vierges tout en prêtant à ses gestes comme à ses paroles un aspect et un double sens pervers. Le jeu pouvait se révéler intéressent, amusant même, et distraire les clients, les éconduire et les stimuler, surtout et uniquement si son compagnon de jeu était Alphonse. A combien de jeu s’étaient-ils abandonnés par le temps, à badiner tous les deux de toute sorte de manière pendant qu’il attendait l’anglais. Combien de fois lui avait-il eu le rôle de vitrine, adopté la propriété de théâtre de ses envies et de ses jeux, lui dans rôle du client intéressé, et elle toujours dans celui de la courtisane ; attirant les regards des clients, déchainant leurs envies, attrayant leur passion. Puis ils partaient, main dans la main, corps contre corps, ou autre effusions charnelle, gagnant les chambres, ou ils y attendaient Quentin en bavardant. Rien n’allait au delà, les caresses s’étaient faites plus intense, les baisers plus courant, et les étreintes plus charnelle avec le temps, l’envie peut être plus présente, conférant une nouvelle note au jeu. Mais ou que se posent les lèvres, ou les mains, elles n’allaient jamais trop loin.

Ce souvenir la rendis mélancolique, juste le temps d’une seconde, juste le temps de réaliser que cette fois-ci, ils n’iraient pas bavarder dans une chambre, de réaliser par-dessus tout et simplement qu’ils n’attendraient plus l’anglais. Comme lors de sa maladie, elle avait attendu en vain qu’il lui apparaisse tôt le matin, débraillé les cernes sous les yeux -preuve qu’il avait veillé tard, mais s’était levé tôt- avec le petit déjeuner, pour lui faire la surprise. Cela faisait longtemps quelle n’avaient pas badiné avec Alphonse, et cela lui manquait plus quelle ne l’aurait admit, car cela lui rappelait le passé, certes l’absence de l’anglais rendait le souvenir douloureux, mais il restait tout de même heureux, un souvenir innocent dans cette mers de luxure et de décadence.


Je te trouve bien entreprenant Alphonse, ta blonde préférée t’aurait-elle manqué à ce point ?


Elle le gratifia d’un somptueux sourire, délaissant son rôle angélique, revêtant son naturel, celui de la Garce. La situation lui faisant réaliser qu’aucun n’avait pu souffrir de la disparition de l’anglais autant qu’eux. Eux qui se connaissaient depuis l’enfance. Mais qu’aucun d’eux n’avait jamais fais part de sa peine à l’autre. Mieux valait tard que jamais, ainsi était la devise de la blonde, et elle s’engagea lorsque la mascarade serait fini, et les masques plus de mises, à retrouver le comptable, comme autrefois. Pour le moment elle se contenta d’un bref signe en direction de Dacien, et d’un petit sourire à l’attention de la nouvelle. Une femme qui faisait des siennes ? Elle lui plaisait déjà.


--Valtriquet




Rue des forges. Non loin des Halles où les bateleurs égayent de leurs tours la populace, se joue un autre jeu devenu quotidien pour la jeunesse désabusée. Le son caractéristique des coups sourds, mêlés aux encouragements et aux cris, résonnent dans l’étroite ruelle.
En arc de cercle une huitaine de freluquets dont les âges varient entre treize et dix sept ans. Au centre deux jeunes s’affrontent comme des chats sauvages dans un corps à corps, un sourire ironique sur les lèvres. Des deux, le blond est le plus agile. Esquivant puis portant ses coups avec précision. Derrière son duelliste, là bas au bout de la rue, une lumière rouge apparaît, captant son regard. Il n’en faut pas plus durant ce moment d’inattention pour que l’autre lui assène un violent coup de poing dans l’estomac qui le fait se plier en deux et tomber sur les genoux, suivit d’un méchant coup de pied bien asséné dans les côtes. Valtriquet s’écroule sur le dos en grimaçant de douleur, le souffle coupé. Aussitôt le cercle se resserre au dessus de lui, l’inquiétude se lisant sur les visages , étouffant les exclamations.

Le jeune blond regarde son adversaire longuement, en silence, puis éclate de rire.

Saleté... tu m’as fait affreusement mal l’ami. Tu as gagné. Je m'incline.
Remis sur pied, le blond colle un direct à son adversaire.
On ne frappe jamais un homme à terre, faquin.

Pour ce soir ils en avaient pris assez et tous décidèrent d’aller finir la nuit en taverne, sauf un.... Le Criquet ne pouvait détacher son regard de la lumière rouge qui s’était allumée loin en lui. Il renvoya la bande en prétextant avoir affaire ailleurs et se rapprocha inexorablement du seul endroit de Paris où il avait évité de mettre les pieds. Nerveusement il glissa ses doigts dans ses cheveux blonds, hésitant encore.
Dans la profondeur de son regard, trop sombre pour son âge, Val évaluait , jouait avec ses doutes. Comme pour guetter un signe, il tourna son visage vers la ruelle salle dans laquelle s’étaient évanouies les silhouettes de ses compagnons de la nuit..
Le jeune homme se redressa, le dos pressé contre le mur de bois rugueux d'une échoppe , resta quelques secondes de plus en se balançant d’une épaule à l’autre, l’appui rassurant de la devanture marquant sa cambrure. Il semblait hypnotisé par la lanterne rouge sang, accrochée à la porte cochère. Pulsion. Appel de ses sens soudain en éveil. Sans y penser il passa sa langue entre la fente de ses lèvres, humidifiant le charnu qui se rafraîchit sous son léger souffle.
D’un même mouvement il enleva son surcot, sali durant les empoignades et le jeta au sol sans un regard. Arrangeant sa tenue débraillée, une grimace le cueillit quand il rentra les pans de sa chemise de soie blanche dans ses braies, oubliant l’instant d’avant ses côtes douloureuses.

Une fois de plus son corps serait marqué
....quel importance
... ce soir il était décidé.
Ce soir il allait le retrouver.
Un mois ce n’était guère long. Un mois à tenter vainement de l’oublier.
Ne pas s’attacher. Ne pas être tenté.
Sa vie lui appartenait
. Qu’avait-il à y perdre. Qu’avait-il à y gagner.
Le Criquet ferma les paupières, légèrement éméché par les bières déjà absorbées.. Un flot de souvenirs balaya sa dernière hésitation tandis que l’esquisse d’un sourire venait effleurer ses lèvres. Souvenirs de la nuit où il fit connaissance, dans une taverne, avec ses trois complices d’un soir. Quand il rouvrit les yeux, l’éclat brillant de ses émeraudes lui donna un air de fauve. Val était de retour, plus décidé que jamais de tester sa capacité à résister ou se laisser séduire par le charme du brun. D’un pas plus alerte il franchit la distance qui le séparait de L’Aphrodite, enjambant le ruisseau central de la rue étroite, bordée de part et d’autre d’échoppes et de maisons aux murs à colombages.
Après avoir poussé la porte cochère, il leva les yeux sur le bâtiment qui trônait au bout d’une petite cour pavée. Juste devant, une élégante porte.
La main blanche et fine affirma sa poigne sur le buttoir à tête de Lion et le heurta trois fois sur la grande porte de bois.


Divine tentatrice, montre moi ce que tu as dans le ventre


Alphonse_tabouret
[Au bar, pour le quitter quelques instants]




Le rire de la blonde déferla entre les murs, égayant brièvement le bordel d’une lumière neuve et arrachant un sourire tendre au comptable qui retint l’envie de porter les lèvres au front pale de la garce pour la remercier.

Je te trouve bien entreprenant Alphonse, ta blonde préférée t’aurait-elle manqué à ce point ?
-Entreprenant ? répéta-t-il, badin, visiblement prêt à enclencher un de ces jeux sournois si longtemps enfouis après la mort de Quentin, où tous les coups étaient permis, son sourire s’effilant juste assez pour qu’elle en entraperçoive les crocs quand il saisissait le verre servi par le barman, le remerciant d’un geste de la tête. Il amena le breuvage à ses lèvres et en but une gorgée, prenant volontairement un temps long pour amener une réponse dont l’espièglerie se lisait jusque dans la prunelle, avant que son attention ne soit accaparée par l’intrusion d’Hubert dans l’entrebâillement d’une porte, changeant immédiatement son ordre de priorité. Posant le verre sans même l’avoir fini, il glissa derrière le dos suave de la blonde, dégageant d’un doigt de la dextre, les cheveux blonds pour découvrir son oreille ronde et venir y chuchoter, taquin, la senestre glissant à l’aube du cou pour s’approprier la rondeur du décolleté d’une caresse juste assez marquée pour faire frissonner la chair moelleuse et dessiner le dôme rosé qui se devinait dessous : Je te promets de t’apprendre le sens de ce mot là une autre fois.

La présence amusée dans le dos de la blonde s’estompa, le comptable s’éloignant retrouver l’homme de main de la Maison Basse, abandonnant pour quelques instants l’Aphrodite et son ventre, à l’arrivée de la clientèle.
_________________
--_le_portier
[A la porte]





Fabian avait laissé errer un regard noir sur Dacien et sa cavalière le temps qu’ils passent devant lui et le ton aurait pu monter s’il n’avait pas entraperçu la longiligne silhouette du comptable se profiler au bar. Si se plaindre était en temps normal dans ses cordes, l’attitude du patron lui en ôta l’envie immédiate, et, étonné, il suivit de loin le jeu bonhomme auquel il se livrait avec la blonde.
Trois mois pour qu’il sorte enfin la tête de son trou…, songea le portier, aussi soulagé que goguenard, pourtant le premier à craindre de croiser le fantôme qui avait laissé place au flamand durant des semaines entières au détour de la Maison Basse, car si dans le salon de l’Aphrodite le sens du commerce du brun ne laissait qu’apparaitre le meilleur, sa tanière lui servait autant de refuge que d’expiatoire… Trois coups portés à la porte l’arrachèrent à ses pensées et il l’ouvrit, pour tomber sur un jeune homme dont les traits et le port avait tout de racé mais dont les frusques semblaient être passées sous les sabots d'un cheval.
Le sourire poli du portier s’afficha, automatique.


-Bienvenue à L’Aphrodite, Messire, hasarda-t-il, reconnaissant dans l’expression une arrogance somme toute masculine sur des traits qui n’avaient rien à envier à la finesse des femmes.

Il s’effaça pour le laisser entrer, détaillant plus amplement ce visiteur étrange au visage corrompu de traces trop légères pour être nettes, doucement équivoques à un œil attentif, , sans lui proposer de prendre ses affaires puisqu’il n’avait rien d’autre sur le dos pour l’habiller qu’une chemise d’excellente facture et des braies au pourpoint délicat.
Un excentrique, conclut le portier pour lui-même avant d’enchainer :


-Nous espérons que vous passerez une bonne soirée entre nos murs.

Sobre, comme toujours lorsqu’il ne savait pas trop sur quel pied danser, Fabian désigna le salon d’un geste courtois à ce nouveau client tout en songeant à la façon dont il allait se plaindre à Hubert des courtisans malpolis.
--Valtriquet




Nulle attente. A peine les coups portés sur la lourde porte qu'elle s'ouvrit, laissant place au portier qui l'accueillit courtoisement. Le jeune blond le salua, évaluant rapidement le physique du brun dont quelques mèches mangeaient les yeux. A son souhait maintes fois répété à chaque arrivée, Val répondit:
- Si le hasard fait bien les choses, la soirée devrait être bonne.

Tu parles d'un hasard, pensa t'il. Le nom "Aphrodite"laché dans une phrase sous entendue, à la faveur d'une soirée, et par quelqu'un qu'il ne saurait même pas nommer, sans même savoir si il travaillait bien ici.

L'éphèbe tourna les talons pour emprunter l'espace qui s'ouvrait à lui, ses narines frémissant imperceptiblement, happant l'air confiné et lourd de parfums floraux, saisissant contraste avec l'odeur parfois nauséabondes des ruelles de Paris. Le comptoir du coin bar apparut à sa droite. Furtivement le Criquet jeta un regard sur l'homme et les deux femmes, mais s'attarda un peu plus sur le barman. Raté. l'Idée que le brun avait cette charge l'avait effleuré.

- Bonsoir

Brève inclinaison de la tête après son salut prononcé d'une voix douce et grave, contrastant avec la jeunesse du visage. Val n'arrêta pas ses pas au bar. Il avait ses habitudes en terrain inconnu. Sous ses pieds de moelleux tapis étouffaient le bruit de ses bottes. Il prenait son temps le Criquet pour détailler les lieux, debout devant le vaste salon. Satisfait de l'examen il se retourna pour rejoindre le bar, notant la présence de deux femmes, fort jolies d'ailleurs. Il n'aurait su dire si elle étaient dames ou catins. La nuit tous les chats son gris, et quand une féline lui sourit, il ne s'attache pas à son pedigree. Et quand il partage leurs nuits, la beauté du corps d'une femme ne se voit bien que nu, sans aucun apparat.
Un jeune homme se trouvait à leurs côtés. Un brun, beau gosse. Mais pas celui qu'il cherchait. Il inclina la tête cette fois plus lentement. Prenant place sur un siège une jambe repliée sur le tabouret et l'autre tendue, reposant sur le sol. Le blond croisa ses doigts sur le comptoir en faisant face au barman, le détaillant avec naturel. Beauté froide, traits fins, regard aiguisé. N'était-il pas l'âme du bordel... Celui qui recueille les confidences, connaît tous les secrets, l'oreille aguerrie au moindre chuchotement et bruit? S'il y avait moyen d'avoir des renseignements sur celui qui l'avait tant fait frémir, fléchir, c'était bien lui. Pour l'instant il prenait ses marques, plutôt à l'aise. Ses côtes lui faisaient un mal de chien. Un peu d'alcool lui ferait du bien.

D'une voix calme et posée il lui demanda:

- Un blanc d'Artois, je vous prie. A moins qu'en étant dépourvu vous me proposiez son équivalence.


See the RP information <<   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)