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[RP] Nuit de juillet, Réception

--Valtriquet



[ Au bar avec le retour d'Adryan ]


Petit changement d'observation pour l'éphèbe qui se désintéressa du couple pour porter son attention sur une autre pièce de la scène: Le client en bout de comptoir offrant à boire.

Bonsoir ! Pour moi ce sera une bière, si vous en avez. Et tant que vous y êtes, resservez tout ceux dont le verre est plus vide que plein, je paye ma tournée !

Voilà une initiative qui mérite d'être salué. Seulement, je suis un peu embêté. Mon verre est à moitié vide, donc à moitié plein.
Val lui tapa un clin d'oeil, montrant qu'il le taquinait gentiment et suivit des yeux le retour du barman, reprenant la conversation là où ils l'avaient laissée.
Le ton bas employé par le maestro des vins fins prêtait à la confidence, et ce n'était pas que dû à l'ambiance tamisée.
Emeraudes contre iris grisées, le blond se dit qu'effectivement aussi, ce qu'il avait sous les yeux frisait la perfection. Et là il ne parlait ni du vin, ni des lieux l'entourant.
Sur le même ton suave il répondit à voix basse également.


La perfection est une abstraction qui n'a d'attrait que si elle recèle une faille. Trempant à son tour les lèvres dans la coupe, les yeux toujours plongés dans ceux de son vis-à-vis, le Criquet humidifia ses lèvres en y prélevant une gorgée, se délectant du fin nectar sucré..... Ne trouvez-vous pas ?
--Adryan
Le regard fixait et ne lâchait plus, telle une mâchoire de fer trouvant sa proie d’un moment, et exigeait de comprendre avant de daigner relâcher son entrave.

Bien sûr tout avait une faille, et celle de l’Aphrodite tenait dans sa nature même. Elle était si flagrante, si criante, si éclatante que c’est dans cette évidence même qu’elle se cachait. Le piégeur subterfuge, une fois son seuil franchit, était parfait de duplicité en portant dans ses bras l’oubli de tout. Et Adryan, pour s’y être laissé prendre quelques années auparavant le savait plus que quiconque.

Mais le Poussin était bien trop fin pour parler des lieux, et une voix suave soufflait à son oreille que ses propos visaient bien d’autres fins. Autres fins dont la faille était tout aussi visible.

Délaissant sa coupe que d’un geste nonchalant il repoussa sur le coté, il s’accouda au comptoir se penchant légèrement pour mieux détailler le vert irisé lui faisant face.


Mais le jeu le plus parfait de perversité… poursuit t’il sur le même ton, bien que sa voix prise d’une rebelle indépendance, se fit plus enveloppante qu’il ne le souhaitait … est de garder cette faille secrète… un sourire s’aiguisa à sa bouche, et de vouloir deviner celle de l’autre.
--Valtriquet




En entendant la réponse du barman, Valtriquet rit spontanément. De ce rire qui trop rarement émergeait de ses lèvres d’adolescent.
Le jeu continuait... Sous toutes les formes qu’il pouvait prendre, le jeu avait un attrait fascinant pour le jeune homme, aussi fascinant que le fil tendu entre la vie et la mort, rapprochant inexorablement ses deux extrémités dans un temps plus ou moins long ou limité. Tout comme il se jouait de la limite de ses propres attraits, jonglant entre sa masculinité et la nature qui l'avait doté d'une féminité propre à troubler.


Ce que je suis venu chercher n’a pas de nom
Enfin si... je ne le connais pas encore
Ce que je trouverais oscille entre folie et raison
Dérisoire faille quand finit la Nuit et commence l’Aurore
Ne croyez pas pour autant que vous ayez l’avantage
De connaître si vite le premier pion exposé
La jouissance est dans le partage
Du cavalier damé

Aimez-vous jouer? Bien sûr... quelle question.
Voici ce que je vous propose...

Le fait de se lever, de libérer de ses braies les pans de sa chemise, tout en affichant un sourire en coin teinté de défi, aurait pu prêter à confusion. Le criquet le faisait intentionnellement, avec une lenteur calculée, avant de finalement extirper de la soie une bourse de cuir remplie d’écus, et de la pousser sur le comptoir de bois patiné, vers Adryan. Son autre main se referma sur le col de la bouteille de Sauternes.

Si je viens à le trouver, ce soir
Cette bourse est à vous
Pour le vin vous en retirerez la somme dérisoire
Et garderez le tout

Dans le cas contraire je serais sans doute tellement saoul
D'avoir noyé mes regrets d'un espoir éphémère
Qu'au sortir de l'Aphrodite il suffira d'un coup
Pour avoir raison de l'ivrogne qui erre.
Autant que vous soyez le gardien
Pour un temps indéterminé
De cette bourse en peau de chagrin
Que je viendrais un jour récupérer
Ne serait-ce que pour le plaisir de vous retrouver....


Puis s'adressant au brun client à cheveux longs pianotant sur le comptoir.
Permettez messire que je vous rende la pareille en vous offrant une autre bière qui semble tant vous plaire.

S'accrochant à nouveau aux prunelles de ce gris irisé rarement observé, sur le comptoir il se pencha légèrement, presque à effleurer de son souffle le châtain de ses cheveux balayés et murmura:
A ce pari une seule condition... votre reddition et pas de question.
Je me nomme Valtriquet. Prenez le temps de réfléchir, Sauternes et moi allons rendre visite à un vieux compagnon d’ivoire entrevu dans le salon.


L’éphèbe se recula lentement, coupe dans une main et bouteille dans l’autre, inclina légèrement le buste en avant, le sourire relevant avec malice la commissure de ses lèvres. D’un pas qui n’était pas encore chancelant, image représentative de la jeunesse aristocratique décadente dont Valtriquet se jouait comme du reste, il rejoignit le salon où trônait un objet sur lequel il n’avait pas mis les mains depuis longtemps. Il faut croire qu’il n’avait pas encore assez bu car le simple fait de s’incliner lui avait causé par la suite des grincements de dents. Fichues côtes douloureuses.
D’une gorgée il vida sa coupe et la posa sur un guéridon avec la bouteille.

Ca fait longtemps...

Les souvenirs refluant avec la vue de l’instrument émergeant du passé lui causèrent en même temps plaisir et douleur lancinante. D’abord ses doigts effleurèrent quelques touches, qui bien que claires et distinctes , égrenaient des notes déchirantes touchant l’enfant tapi dans un coin sombre, recroquevillé dans ce qui deviendra par la suite l’armure sans faille... presque sans faille dont il se revêtait.
La tentation de tester ce qui lui faisait encore mal fut plus forte que sa raison. Il prit place sur le banc et sans hésitation entama le morceau musical qui lui ressemblait le plus, fougueux et sauvage.

Et tandis qu’il jouait, il laissa le temps rattraper sa course prématurément arrêtée, le submergeant de passion fiévreuse et destructrice, et continua à jouer, deux fois, trois fois, la même partition , inlassablement.
Alphonse_tabouret
[De la Maison Basse au clavecin de la Maison Haute]


La réunion entre les deux hommes se passait dans l’escalier reliant les maisons, à la faveur des marches, et Alphonse, attentif, écoutait l’Homme de main de la Maison Basse lui reporter l’arrivée d’une livraison attendue pour l’après midi et les motifs du retardataire.
Le flamand avait toujours apprécié Hubert, fort en gueule, résolument homme à femmes, fervent aristotélicien le dimanche uniquement et ne se raidissant jamais de gêne lorsqu’ils venaient à se bousculer où à devoir se parler de prêt malgré les gouts discutables de son employeur, qu’importait si le souffle se mêlait par la proximité de la confidence à se livrer si les circonstances du travail les y amenaient. Ses bonnes mœurs s’achevaient où commençaient celles des autres et c’était peut-être pour Alphonse la qualité la plus importante à trouver chez les autres.
Hubert allait enchainer son discours sur une grivoiserie racontée plus tôt par un de ses subalternes lorsque le son du clavecin avait commencé à égrener ses notes, attirant leur attention, croisant des regards empreints d’un étonnement visible, le son de l’instrument n’ayant pas résonné depuis bien longtemps, même si le comptable, nostalgique d’une autre époque sublimée par les souvenirs, veillait à ce qu’il soit accordé une fois par mois.
La prunelle d’Hubert l’interrogea quant à jeter un coup d’œil pour voir quel invité s’était permis de se l'approprier, sachant qu’aucun des courtisans n’en jouaient ouvertement le soir et le sourire curieux du Flamand lui servit d’ordre, aussi, remettant à plus tard la suite de son histoire, il se contenta d’un hochement de tête et disparut dans les escaliers sombres, laissant Alphonse rejoindre le salon parfumé de l’Aphrodite.

Le regard du brun cueillit tout naturellement la silhouette blonde lorsqu’il émergea d’une ambiance à l’autre, posant une patte dans l’opulence de la Maison Haute, et ses sens, un instant, s’écorchèrent d’une satisfaction bouillonnante lorsqu’il reconnut l’hôte dont les doigts faisaient à ce point vibrer l’air du bordel. Une nuit de Mai s’imposa à ses tempes, bruyante, avinée, l’immergeant un instant dans la chaleur des lèvres partagées à la faveur d’un escalier sombre où les témoins avaient su danser de quelques pas plus avant pour laisser aux jeunes hommes tous le loisir d’affamer plus encore une envie qui les avait aiguillonnés, de frôlements en sourires tout au long de la soirée, dans la morsure de ce baiser qui avait su le bruler tout au long de la soirée, dans la promesse d’un souffle brisé d’une dernière étreinte avant de s’évaporer, avec l’aube pointant non loin.
Toute l’insolence du chat s’éveilla en une seconde, et le fauve, ravi, une langue passant à ses babines, s’avança jusqu’au mélomane, accaparé par ses notes. Un coup d’œil plus acéré qu’un autre vit les traces fraiches sur le visage de l’éphèbe, le froissement du tissu sur la chemise… Cela ressemblait presque à une carte de visite, comme si le destin avait choisi de présenter à nouveau l’Adonis à portée de ses crocs, presque exactement tel qu’il l’avait rencontré un mois plus tôt. Dans le ventre du flamand s’éveilla immédiatement la pulsation sourde du désir lancinant qu’avait laissé le blond dans son sillage nocturne, et par pur bonheur d’aiguiser un peu plus cette possibilité qui avait joué de « peut-être » avant de devenir tangible, le flamand s’accorda quelques instants d’observation à l’abris du Criquet et de son orchestration de plus en plus passionnée pour ré apprivoiser l’animal qui grondait de joie à ces retrouvailles et museler l’envie au profit du jeu. Enfin, repu des lignes qu’il devinait au fil de l’épaule, accompagnant les doigts qui frappaient les touches, de cette chevelure blonde qui s’agitait, fiévreuse, dans les balancements gracieux de sa tête, le chat, léger, silencieux, finit par s’approcher du clavecin, glissant sur le banc en frôlant le musicien d’une main à sa nuque, tout en avança la senestre au clavier pour y appuyer volontairement sur une touche pour fausser la mélodie et accaparer toute l’attention des émeraudes qui, fébriles, s’étaient attardées dans un ailleurs.
N’était-il pas après tout le Dieu Chaos, prédit, deviné, peint de quelques rimes par l'éphèbe , un mois plus tôt?

-Lettré et musicien ? , s’étonna faussement le flamand dans le dessin d’un sourire doucement narquois, prenant le temps d’une respiration pour finir de lier leurs regards. Son amusement s’accentua, mêlant l’espièglerie à la joie concupiscente de croiser en ces lieux le Criquet, sa peau blanche, ses doigts fins et ses lèvres, faites pour être asservies aux baisers volés… Avez-vous d’autres talents dont vous auriez omis de me parler lors de notre rencontre ?, poursuivit-il, badin, venant effleurer du regard la lèvre pleine du jeune homme dont la fente sanglante avait salé leurs baisers, s’interrogeant brièvement, sur le gout nouveau de cette bouche à portée d’un geste.

_________________
--Dacien2
[Chambre de Cersei-Les couloirs étaient bien trop courts]

Le jeu du chat et de la souris. Un cercle vicieux dans lequel s’immisçait Dacien. La montée était prenante. Qu’en serait la descente….
La Brune Sulfureuse accrochée à son bras avec ce sourire taquin. Elle lui refila le même sur son visage et sans aucune gêne, jouant avec les mots.


L’affaire est déjà conclue! Le temps que tu souhaites, je t’accorderai, lança-t’il, pour te faire découvrir un peu plus la Maison Haute.

Du moment qu’il l’avait à ses côtés, aucun autre homme ne l’approcherait. Cela l’embêterait un peu tout de même de la voir s’offrir aux clients du Bordel. Il avait eu le privilège de lécher ce soleil chaleureux et d’abuser des rayons qui en émanaient. Bizarrement, il détesterait de la voir convoiter d’autres tartempions juste pour le plaisir de la chair. Mais soit. Il s’y ferait et ne laisserait rien paraitre.
D’un ton narquois, presque sans compassion, sans une once de bonté, se voulant désinvolte.


Dans ma soirée, je n’ai pas eu que toi à contenter. Grand sourire. Des clients, j’en ai connu d’autres et bien meilleur que toi. N’espères pas avoir l’ascendant sur moi, tu pourrais tomber de haut.

Menteur? Un soupçon. Pas besoin de lui révéler qu’il tenait à garder cette primeur. Il était d’ailleurs évident qu’il ne la laisserai pas partir dans une des chambres avec n’importe quel client non plus.
Les voilà devant la porte de son antre. Dacien ouvrit la porte. Galant comme il était, il laissa Cersei entrer en premier et lui emboita le pas en refermant le battant derrière lui. Il la laissa prendre place dans son endroit et lui s’installa sur le fauteuil qui se trouvait en face du lit. Croisement de jambes. Sa main passa dans ses cheveux avec sensualité. Son regard se posa sur la Brune lentement en la dévisageant des pieds jusqu’à la tête.


Rafraichis-toi un peu et ensuite on va retourner en bas pour le reste de la soirée. J’espère qu’il va y avoir un peu de monde.

Sa main passa sur sa joue mal rasée. Il serra les mâchoires un brin pour retenir toute prise d’initiative. Dacien attendrait la nouvelle courtisane du Bordel là, sans bouger.

Cersei_



    [Derrière cette porte, le calme]

    L'Espagnole le regarde de temps à autre. Il a un si beau sourire quand il ne râle pas. On aurait vraiment pu penser qu'ils étaient tous deux en "couple", et pourtant, ils ne se connaissaient que depuis quelques jours. Leur première rencontre avait été très transpirante. La suite houleuse. Et à cet instant présent, assez complice.

    Je ne doute pas que tu sois très demandé. Cela fait plus longtemps que moi que tu es ici. Tu dois avoir tes habitués. Mais je ne m'en fais pas pour moi, je ne trébuche que rarement.

    Cerseï stoppa sa marche immobilisant Dacien. A son tour de poser un bras sur le mur pour l'empêcher de faire un pas de plus. Le sourire se dessina à mesure que Dacien ouvrait la porte de sa nouvelle chambre. La sulfureuse s'approcha si près de sa bouche mais dévia le mouvement au dernier moment vers son oreille pour lui souffler un "gracias".
    L'Arrogant s'installa dans le fauteuil, les jambes croisées face à la couche, celle qui lui permettrait de se reposer, ou pas.


    La place te convient ? Je pourrais te faire vibrer avant de me changer. Mais ...

    Elle détacha le lacet de sa robe, dégageant son épaule droite, puis la gauche et laissa tomber dans une chute vertigineuse le bout de tissu qui l'habillait. Seul ses bas couvraient une parcelle de peau. Tout pour attiser ce dangereux feu qui sommeillait en Dacien. Cerseï passa tout près allant chercher dans son armoire une robe simple beige, y ajoutant un bustier noir qui mettait ses atouts en valeur.

    ... Je crois qu'il y a du monde dans le salon et que notre présence est requise. Quand penses-tu ?

    Cerseï s'installa sur le bord du lit. Elle ne quittait pas les yeux de son compagnon de jeu. Elle souriait pensant qu'il aurait à cet instant très pu être un chaperon qui aurait peur qu'elle fasse des bêtises, ou qu'elle ne se perde dans une chambre trop rigide.

    Maintenant que tu sais ou je loge, il faudra que tu me montres la tienne. Elle ne doit pas être trop loin non ?

    Une main tendu vers Dacien, elle l'invita à se lever pour retrouver le reste des courtisans dans le grand salon. Ils reviendraient surement ici à plusieurs occasions, mais pas maintenant, pas de suite, pas ce soir.
    Elle devait se prouver qu'elle arriverait à travailler ici. A donner du plaisir comme elle avait su le faire avec Dacien, même si ce dernier disait qu'elle n'était pas la meilleur qu'il eu goutté.
    Après avoir soigneusement défait sa longue chevelure ébène en retirant une longue épingle, elle ouvrit la porte.


    Allons-y ...
Eve_desvilles
[au bar, non loin de P3st]

A la main qui tapote vient alors répondre comme par un code secret, encore non su, non repéré, mais déjà actif, deux doigts délicats traînant une caresse légère le long du bar, tandis que se rapproche, robe cuivrée soyeuse, rehaussée de bandes bleu de nuit aux manches, au col et à la taille, la silhouette de Mauve, chevelure de braise attachée haut derrière, dégageant la sensualité du cou et des épaules, et libérant tout entier le visage aux exquises douceurs, dont le doux sourire donne envie de morsure.
Parvenue à proximité, penchant un peu la tête de côté comme sous une innocente espièglerie mais qui ouvre le doux piège d'offrir davantage son cou tout en posant sur l'homme un regard plus encore par en dessous, soumis, mutin, interdit, taquin, elle ensuave sa voix de cette déclaration


Est-ce vous, le beau seigneur de guerre qu'il faut remercier pour ce galant verre ?
_________________
--Valtriquet


[ Devant le clavecin avec Alphonse ]


Comment remarquer la présence de qui que se soit quand vous partagez une danse endiablée, que votre partenaire répond aux doux noms scandés par accords martelés de " Culpabilité, Affliction, Destruction" . Danse interminable qui une fois commencée ne sera jamais achevée. Comme en réponse, la cicatrice de son passé, que le Criquet portait depuis son enfance sur la hanche, se rappela à lui de façon cuisante, le faisant grimacer sans pour autant qu'il n'arrête sa lente descente aux enfers. Transporté de passion, l'éphèbe ne vit pas pas arriver Alphonse. Tout comme la main frôlant sa nuque ne le fit pas réagir. Mais quand la note plaquée par un doigt inquisiteur faussa d'un son discordant la mélodie, Il ôta ses doigts, les serrant en poing, prêt à briser les phalanges de l'opportun.
Relevant brusquement le visage vers celui contre qui sa colère était prête à déferler, il mit un moment à voir apparaître les traits du brun au milieu des images du passé.. Le silence qui lourdement s'était abattu se chargea aussi de le ramener, loin de son errance.


Vous...

L'apparition de celui qui expliquait sa présence en ces lieux lui amena un apaisement qui mit fin à son ire. Progressivement elle s'évapora parmi les parfums capiteux du salon, lui faisant reprendre contenance.

-Lettré et musicien ? Avez-vous d’autres talents dont vous auriez omis de me parler lors de notre rencontre ?

Les voilà seuls.
Presque seuls.
Comme lorsqu'Alphonse avait happé puis embrassé ses lèvres, à la faveur de l’obscurité d’un escalier, dans cette taverne bondée où le blond avait poussé la porte sans se douter qui il allait rencontrer.
Pas encore assez seuls au goût du Criquet qui, échauffé par l’ivresse encore présente de sa prestation musicale où il s’était laissé submerger, aurait bien glissé ses doigts dans la crinière brune pour l’attirer avec violence vers lui, et mordre cette bouche insolente pour ensuite l’embrasser avec une passion difficilement contenue.
Val baissa les yeux et passa ses doigts fébrilement dans ses cheveux blonds, un sourire ravi teinté d’ironie au coin des lèvres, cachant son trouble d’avoir ainsi été surpris durant un moment d’égarement. Seul maintenant comptait le jeune homme brun.
Quand il releva les yeux, se fut pour mieux se fondre dans les onyx. Il lui faisait toujours autant d'effet. Si ce n'est plus. De le voir si prêt raviva l'envie de lui. Avec souplesse il replia sa jambe et la passa par dessus le banc pour s’y asseoir à califourchon, se rapprochant un peu plus d’Alphonse.

Mis à part le talent de vous retrouver sur un indice si léger que celui que vous m’avez laissé vous voulez dire?
He bien laissez moi réfléchir...

Le regard du brun effleurant ses lèvres ne lui avait pas échappé, aussi pour encore plus attiser son envie, il mima l’air concentré de celui qui cherche dans ses souvenirs en regardant ailleurs, sa langue passant légèrement sur sa lèvre charnue avant de la mordiller de la nacre de ses dents.
Mmmmh.. n’est-ce pas à vous de le découvrir? Quel serait le plaisir autrement?...
Il glissa encore un peu plus vers Alphonse jusqu’à toucher sa jambe et sa hanche de ses cuisses.
Nous nous étions arrêté sur une parenthèse ouverte. Vous teniez à la main une bouteille de vin. Ca tombe bien elle a changé de main.
Son regard se détourna avec malice vers le Sauternes esseulé sur le guéridon.
Une parenthèse qui se doit d’être refermée pour ne pas avoir un goût d’inachevée.
Peut-être pourrions nous en parler plus au calme. Vous pourriez ainsi m'expliquer quel est votre rôle dans ce jardin d'Eden, car pour l'instant, voyez vous, je vous crois courtisan. L'êtes-vous?
P3st
[Au bar. Seul, puis avec --Valtriquet qui lui parle. A nouveau seul, enfin, discutant avec Mauve.]

P3st étais perdu dans ses pensées, pianotant sur le bar et sirotant sa bière lentement lorsque l'agitation au bout du bar le tira de ses réflexions. C'étais le jeune homme blond qui riait aux éclats. Continuant sur sa lancée, il commença à réciter un poème et s'agitant dans tout les sens. Le brun s’amusa du spectacle, laissant couler la fin de sa première chope au fond de sa gorge. Il reposais à peine le pot en grès, que le jeune homme excité lui lança:


-Permettez messire que je vous rende la pareille en vous offrant une autre bière qui semble tant vous plaire.


P3st eu a peine le temps de répondre:


-Je vous remercie, monsieur !


Que ce dernier se pencha vers le barman, puis reparti tout de go jouer du clavecins plus loin.
C'est a ce moment que le brun ressent une présence dans son dos. Il se retourne, un sourire étirant ses lèvres. Devant lui se tiens une très belle rousse, cheveux attaché, visage gracieux, yeux pétillant, mi-taquin, mi-soumis. Cou et épaules dénudé, robe orangé.
P3st devine que les émotions qui sortent de ses yeux sont faussé, travaillé chaque jour, cependant il n'en prend pas outrage. Au contraire, il se laisse prendre au jeu, lui souriant de plus belle lorsqu'elle lui demande d'une voix douce:


-Est-ce vous, le beau seigneur de guerre qu'il faut remercier pour ce galant verre ?

-J'ai en effet demandé à resservir tout le monde, charmante demoiselle. Mais les excuses sont inutiles venant d'une si belle créature que vous, votre simple vision y suffisant largement.


P3st arbora son sourire le plus charmeur, se tournant complètement vers elle, oubliant le reste de la salle, se concentrant uniquement sur cette jolie rousse, l’assimilant à une proie, et lui le prédateur, mais en gardant bien en tête que a tout moment la situation peux se reverser. Après un silence d'une seconde, il ajoute:


-Excusez ma curiosité, mais j'aime connaitre le nom des gens à qui je parle ...


Nouveau sourire, la conversation allais débuter,l'heure de l'attente est finis, celui de la chasse commence ...
Eve_desvilles
Le visage s'éclaire en réponse à son sourire de l'aube voilée d'une connivence. Secrets non dits d'un peut-être maquillé en pas encore, se jouant l'air de rien sur une partition ouverte en attente des accords enjôleurs, le privilège instant de la rencontre vient d'être offert. Mauve, toute de charmes délicats et d'innocence fondante, attentive impressionnée par la seule présence de cet homme, le regarde avec cette intensité propre aux moments hors du temps, hors du temps d'être tellement là, ici et tout de suite. Promise interdite, la douceur de son sourire déséquilibre l'ordre des choses, les précipitant à leurs pieds, monde soudain conquis, soumis à la séduction qui s'élève, mêlant le risque et l'enjeu, la palpitation et l'espoir, alliant le dévolu à l'urgence, l'urgence à l'excellence et l'excellence au désir. Il n'y a plus qu'eux deux.

Alors que leur main, l'une impatience, l'autre abandonnée sur le bois du bar, entonnent comme à côté d'eux la mesure de la mélodie qui les retient, Mauve demeure captive du regard de P3st, telle une créature de légende surprise au détour du bois par le chasseur aventureux. Effarouchée immobile de ne savoir encore qu'un danger la guette. Ou peut-être. Curieuse de découvrir jusqu'où ira l'audace.

D'une voix teintée de provocation, comme si elle se montrait sous une première nudité


Je suis Ève, Messire. Me raconterez vous le privilège qui nous vaut votre présence ici ?
_________________
Alphonse_tabouret
[Près du clavecin avec le Criquet avant de quitter le salon en sa compagnie]



Le criquet jonglait, doucement éméché, encore rempli de la liturgie de sa musique, s’amusait de ses charmes et semblait noyer au travers des mots qu’ils laissaient filer, prolixe, une nervosité aussi touchante qu’alléchante, et le comptable, maitre en son domaine, l’écoutait dans une moue où l’amusement se mêlait à ses envies les plus diverses.
A califourchon sur le banc qui aurait pu s’offusquer d’être ainsi traité s’il n’avait pas connu plus outrancier lors des soirées fauves d’un passé encore frais, l’éphèbe se rapprocha et vint établir ce premier contact minime et pourtant délicieux, celui où la chair se frôle sans encore se toucher, où elle devine l’autre sans pouvoir encore s’en repaitre, sachant pourtant pertinemment qu’elle serait assouvie, bientôt, se délectant alors, des prémices de cet absolu entraperçu dans l’horizon. A l’abri d’un regard encore trop neuf pour être intime, il laissa à loisir dévaler le frisson occasionné le long de son dos, laissant la lueur de la convoitise répondre aux émeraudes de l’adonis.
Il était vrai qu’il avait laissé bien peu d’indices quant à son passage, il avait même pour ainsi dire, lâché le nom du bordel sans même s’en rendre compte, dans une phrase absente, dédiée exceptionnellement à d’autres qu’à ses comparses d’une nuit, et ne pas savoir si ces retrouvailles devaient au hasard ou aux investigations du Criquet acheva d’attiser une curiosité féline.

-L’inachevé, n’est-ce pas ce qui nous pousse à avancer ?, demanda le flamand en se levant, ponctuant sa phrase d’une tonalité épicée, prenant appui sur le genou du Criquet, y diffusant une caresse volée, l’enrobant une seconde de trop pour n’être qu’un soutien, l’invitant à se lever en venant effleurer sa joue du bout des doigt, déviant la pulpe jusqu’à la lèvre qu’il se refusa de toucher, pas encore, et si ses yeux brillaient d’une gourmandise grandissante aux couleurs du mois de mai, son visage restait, malgré le sourire, difficile à la lecture. Nous venons à peine de nous retrouver, n’avons-nous pas tout le temps à portée de main avant de penser à le conclure d’une quelconque typographie ? , demanda-t-il dans une moue où le sourire se peignait d’un faux reproche en l’invitant à le suivre…

L’éphèbe souhaitait être au calme et le flamand savait que le salon de l’Aphrodite ne leur offrirait pas ce luxe, le désir qu’allumait son hôte dans son ventre trop impulsif pour le gérer convenablement aux yeux de tous, son absolu nécessité à épancher ses besoins les plus immédiats ne sortant plus, depuis la mort de l’anglais, de son bureau ou d’un moment dans la chambre de Dacien. Nul doute que cela n’échapperait à personne, surtout pas à la garce blonde qui aurait à cœur, le sachant de bonne humeur , à venir le taquiner de mille adorables cruautés et ce soir, en découvrant la faim qui lui tenaillait la chair dès lors qu’il avait aperçu le jeune homme, lui aussi, souhaitait du calme autour d’eux pour leur laisser le loisir d’être aussi bruyant que possible, et cette quiétude-là se trouverait ailleurs. Sans se retourner pour ne croiser le regard de personne, le chat, d’un pas presque paresseux, définitivement cabot, entraina Valtriquet à sa suite ..

_________________
--Valtriquet



[ En compagnie d'Alphonse devant le clavecin du salon]


Toujours cette même impression étrange en présence du brun. Quelque chose qui l'intriguait, sans l'effrayer pour autant, mais assez pour l'avoir tenu loin quelque temps. Comme la première fois lorsqu'il s'était penché pour lui verser du vin, à cette fameuse soirée en taverne, et qu'il avait croisé son regard, un instant déstabilisé. Fameuse soirée sur bien des points, des mots, des rimes, des effleurements....rencontre improbable entre une jolie balafrée, une séduisante égarée à la chevelure fleurie, et lui.... Lui qu'il regardait à présent, si calme, si maître de ses mots, de ses gestes, tempérant les délicieux tourments qui frémissaient dans le ventre de l'éphèbe autant que dans sa tête bien faite mais désordonnée quand les paroles sortaient de sa bouche maîtrisées alors que l'envie de s'approcher plus encore, de toucher enfin sa peau, son corps, le tenaillait.

-L’inachevé, n’est-ce pas ce qui nous pousse à avancer ?

Val ne répondit pas. Tout comme Alphonse il savait très bien qu'à cet instant cette question n'attendait pas de réponse. Si ce n'est suivre.
Suivre la main du brun qui s'attardait sur son genoux et remercier qu'elle s'y attarde une seconde de trop.
Suivre les doigts effleurant sa peau, laisser un frisson gagner son dos, et souhaiter que le contact rompu reprenne aussitôt.
Faire le voeux de se trouver ailleurs, dans un endroit clos sans témoin sur ce qui pourrait être dit, fait, ressenti...
Et surtout se dire que....


Tu me mets en danger le brun... j'ignore qui tu es, mais je sais que chaque parcelle de ma peau aspire à la tienne. Je n'aime pas cette attraction que tu as sur moi et pourtant je ne veux pas qu'elle disparaisse.
Qui es-tu....

Le Criquet était sur le territoire du chat qui le devançait de quelque pas, lui laissant le loisir de penser où pouvait bien mener toutes ses portes entourant comme des pétales le clavecin en son centre dont il en était le calice. Tout ce que le jeune blond savait, c'est qu'ils seraient enfin seuls....


P3st
[Au bar, avec Mauve, alias "Ève"]

Un sourire, imperceptible, mais présent, étire les lèvres du brun aux cheveux long alors qu'il détaille sa partenaire de jeu. D'une rare beauté, que d'aucun qualifieraient de provocante et sensuelle dans cette robe qui laissais deviner un bel aperçu de ses formes. Sa voix, suave et douce telle la caresse d'un tissus de soie sur la peau. Le jeu commence à peine, pourtant P3st s’amuse déjà.

Il se redresse un peux, se rapproche d'elle pour que leurs paroles reste dans l'intimité de la bulle qu’inconsciemment ils ont refermé autours d'eux. Voyant ses doigts blanc imiter les siens en tapant contre le bar avec douceur, il continue plus lentement. Fixant a nouveau son regard dans ses yeux de celle qui se fait appeler "Ève"


-Je suis Ève, Messire. Me raconterez vous le privilège qui nous vaut votre présence ici ?

-He bien, pour tout vous dire, j'étais en visite dans cette grande ville, lorsque mon regard fut attiré par cette petite lumière au dessus de la porte. Attiré tel un papillon par les chandelles je fus, et, curiosité aidant, je suis rentré. J'ai d'abord été surpris, mais voyant la compagnie en laquelle je me trouve maintenant, je suis bien content d'avoir franchis le pas de cette porte intrigante


P3st lui sourit merveilleusement, profitant de cet instant de découverte plein de non-dis pourtant si bien compris.


-Dites moi, très chère Ève... Je suis curieux et c'est la première fois que je viens ici ... Quels sont les services proposé ?


Le chevelu lui adresse un regard presque innocent, car il connais très bien la réponse, mais il veux jouer encore, continuer a faire semblant. Ses yeux se perde a nouveau dans les siens, captivé.
--Dacien2
[Chambre de Cersei et retour au salon]

Calculatrice avait-elle dévoilée. Il était vrai. Femme puissante au regard coquin et taquin avec cette lueur attendrissante. Brune ébène dont les soyeux glissaient sur ses épaules. Le lacet se dénoua lentement et avec grâce. Pour une courtisane, elle avait bien de jolies manières. Le tissu tomba avec lenteur, dévoilant un à un les centimètres carrés que ses mains charnues avaient déjà dévalé charnellement.
Serrement des mâchoires. Ses rétines la parcouraient encore et encore. Cersei en profitait bien d’ailleurs. Manipulatrice dans l’âme. Son menton se releva avec parcimonie et une main passa légèrement faisant le contour de son visage en râclant sa barbe de trois jours.

Maigre sourire en coin. Evidemment que la place lui convenait. Parfaite même pour se délecter de la vue qu’elle lui proposait.


Ca va. J’ai déjà eu mieux comme place mais je vais m’en contenter.

Menteur. Il valait mieux en effet plutôt qu’elle se rende compte de quoi que ce soit. Rare qu’il s’immisce dans la vie des courtisanes mais celle-ci….La Sulfureuse ne ferait pas un pas tranquille. Risette amusée qui se dessina et se relevant de toute sa hauteur, il s’avança vers elle.

Non c’est bon, gardes-en pour les clients. Il serait dommage que je t’épuise déjà.

Dacien lui tendit la main pour qu’elle s’en empare et, quelques pas en avant, se retrouvant face à la porte, l’ouvrit.

Rejoignons les autres. Le boulot nous attend.

Une lueur dans ses émeraudes. Si la belle espagnole voulait savoir où étaient ses appartements, elle devrait chercher par elle-même. Manquerait plus que cela qu’elle débarque dans son territoire.

T’es gentille mais t’as pas besoin de t’introduire dans mon espace personnel. Et si j’ai besoin de te voir, je passerai dans la tienne vu?

Le ton était quelque peu grinçant mais enjoué quand même. M’enfin, il ne fallait pas non plus qu’elle joue de trop avec, cela pourrait être dangereux. Mais pour lequel……

--Adryan
[Au bar, de nouveau seul]

Le blondin avait parlé, beaucoup, et si les mots choisis étaient mélodieux à l’oreille d’Adryan, leur sens véritable, charmante énigme, lui restait obscur. Il ne chercha pas à soulever davantage le voile mystérieux dont le jeune homme semblait avide de se parer, se contentant juste d’observer la bourse d’un sourcil dubitatif. Sans savoir ce que le blond cherchait, comment diable le Castillon pourrait-il savoir s’il l’avait trouvé ? Décidément, certains hommes étaient aussi hermétiques que les femmes au plus basique sens pratique et le laissait impuissant à savoir quoi faire sous le manque béant d’informations. A moins que ce ne soit un jeu. Possible. Mais comme le nobliau, pragmatique, aurait préféré un énoncé clair et net, peu enclin qu'il était aux devinettes.

Le jeune homme quittant sa compagnie pour celle du clavecin dont les notes ne tardèrent pas à s’élever, aériennes, entre les tentures lourdes de l’Aphrodite, il tira de la bourse les écus dus pour le Sauternes, et nota « Valtriquet » d’une écrire pointue sur un coin de vélin qu’il enfouit dans la petite aumônière de cuir, maudissant déjà le moment où il devrait se fendre d’une explication à Alphonse, étirant ainsi de lourdes minutes l’échange habituel du soir. Le tout fut rangé dans le coffre destiné aux recettes du jour et oublié quand il posa son regard sur le couple de la démente et du nerveux impatient. Et voila que comme si un unique tapotement de doigts n’était pas assez agaçant, Eve se prenait à l’imiter.

Cela suffit pour que sa mauvaise humeur, un instant oubliée à la faveur du blond, ne reflue et ne le rencogne à son pilier, mine baissée.
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