Axelle
La demande en soi était anodine. Un petit service, rien de plus. Apporter quelques déguisements propices à lamusement, issus des ateliers de la Ruche, à lAphrodite. Cela aurait du être facile et sans conséquences, si elle navait pas répondu « oui » à un tout autre « menu service ». Menu service qui au vu de son ventre tout rond ne létait plus du tout, menu.
Pourquoi nen avoir rien dit à Alphonse ?
Certainement car cela ne se justifiait pas à ses yeux. Pourquoi donc crier sur les toits nêtre quun utérus destiné à engendrer lultime héritier dun nom sinon condamné à disparaitre ? Cela navait rien de bien reluisant à bien y penser. Surtout quand ce petit être grandissant dans ses entrailles devrait être abandonné à peine son premier cri poussé. Alors elle refusait dy réfléchir, de penser à cet enfant pour sassurer de ne jamais laimer, se muant étrangement en simple spectatrice delle même. Les choses semblaient donc limpides, elle navait aucune raison de parler dune chose à laquelle soi disant elle ne songeait pas.
Répondre non à Alphonse était simplement inimaginable, aussi avait telle répondu positivement à sa requête sans rien mentionner de sa grossesse. Cela aurait été plus que ridicule. Cétait donc bien embarrassée, même sans réelles raisons de lêtre, quelle avait prit le chemin de la capitale, et hors de question de tenter de dissimuler quoique ce soit, elle dhabitude à la taille aussi plate quune limande se retrouvait avec une soule bien replète en guise de ventre tiraillant le tissu dune chemise aux manches bien trop longues pour elle.
Une femme enceinte avait bien des avantages, et quelques illades attendrissantes avaient suffi à convaincre le cocher de trainer le lourd coffre de bois sombre au milieu de la cour de livraison de lAphrodite. Elle navait pas eu à recommencer son petit manège face au portier, il lui avait suffit de tendre la lettre de commande dAlphonse pour être menée à son bureau. Pas plus que lors de sa première visite elle ne prit garde aux lieux traversés, mais de la même manière elle plissa le museau devant le panneau de bois de la porte. Puis, se réconfortant dans lidée quelle navait rien fait de mal, quAlphonse nétait pas de nature à lui grogner dessus - pour si hum peu ? - elle toqua sans détour à la porte comme si de rien était, en parfaite vacataire des lieux.
Elle aurait bien ouvert la porte, des fois que dans le feu de laction, prit par le travail, son amant ne remarque pas son état que la naïveté peut parfois être rassurante - mais lidée quil puisse ne pas être seul len dissuada aussi vite.
Aussi se contenta t-elle de lancer dans la foulée.
CAxelle, jviens rapport aux costumes, comme prévu.
Et de relever le menton tout en rentrant bien inutilement le ventre.
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Pourquoi nen avoir rien dit à Alphonse ?
Certainement car cela ne se justifiait pas à ses yeux. Pourquoi donc crier sur les toits nêtre quun utérus destiné à engendrer lultime héritier dun nom sinon condamné à disparaitre ? Cela navait rien de bien reluisant à bien y penser. Surtout quand ce petit être grandissant dans ses entrailles devrait être abandonné à peine son premier cri poussé. Alors elle refusait dy réfléchir, de penser à cet enfant pour sassurer de ne jamais laimer, se muant étrangement en simple spectatrice delle même. Les choses semblaient donc limpides, elle navait aucune raison de parler dune chose à laquelle soi disant elle ne songeait pas.
Répondre non à Alphonse était simplement inimaginable, aussi avait telle répondu positivement à sa requête sans rien mentionner de sa grossesse. Cela aurait été plus que ridicule. Cétait donc bien embarrassée, même sans réelles raisons de lêtre, quelle avait prit le chemin de la capitale, et hors de question de tenter de dissimuler quoique ce soit, elle dhabitude à la taille aussi plate quune limande se retrouvait avec une soule bien replète en guise de ventre tiraillant le tissu dune chemise aux manches bien trop longues pour elle.
Une femme enceinte avait bien des avantages, et quelques illades attendrissantes avaient suffi à convaincre le cocher de trainer le lourd coffre de bois sombre au milieu de la cour de livraison de lAphrodite. Elle navait pas eu à recommencer son petit manège face au portier, il lui avait suffit de tendre la lettre de commande dAlphonse pour être menée à son bureau. Pas plus que lors de sa première visite elle ne prit garde aux lieux traversés, mais de la même manière elle plissa le museau devant le panneau de bois de la porte. Puis, se réconfortant dans lidée quelle navait rien fait de mal, quAlphonse nétait pas de nature à lui grogner dessus - pour si hum peu ? - elle toqua sans détour à la porte comme si de rien était, en parfaite vacataire des lieux.
Elle aurait bien ouvert la porte, des fois que dans le feu de laction, prit par le travail, son amant ne remarque pas son état que la naïveté peut parfois être rassurante - mais lidée quil puisse ne pas être seul len dissuada aussi vite.
Aussi se contenta t-elle de lancer dans la foulée.
CAxelle, jviens rapport aux costumes, comme prévu.
Et de relever le menton tout en rentrant bien inutilement le ventre.
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