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[RP Juin -Semi Fermé-] : Parlons peu, parlons bien

Alphonse_tabouret
Alphonse s’était tout naturellement dirigé vers l’un des coins les plus calmes du salon, non loin de l’espace privé des courtisans. Son hôte semblait prompt à perdre patience et si visiblement leur rencontre nécessitait un peu de discrétion, il ne s’agissait pas non plus de l’enfermer dans une pièce. Ici au moins, il avait vu sur tout et tous avaient vu sur eux, ce qui le conforta dans son idée première.
Une bouteille de vin ponctionnée au bar à la main et deux godets joliment ouvragés coincés entre ses doigts fins, il posa le tout sur la petite table adjacente aux larges fauteuils confortables qui se faisaient face et s’assit dans l’un d’eux.
Sans mot dire, curieux de voir ce que le silence amenait dans ce face à face, il remplit les verres, sans fausse note, comme on le lui avait appris, n’arrivant pas à se défaire de ces manières qui trahissaient chez lui un apprentissage de qualité s’il n’était pas celui de ceux qui se font servir.
La bouteille reposée, il jeta un regard sur la silhouette de Keyliah qui apparaissait et d’un geste du doigt, l’invita à les rejoindre.
Le vin était là, la catin arrivait, Alphonse s’enfonça dans son fauteuil et planta ses onyx sur l’homme qui lui faisait face.


-Aurions-nous des choses à traiter, Messire ?
, demanda-t-il enfin en portant le verre à ses lèvres
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Keyliah
C'était toujours par plaisir que l'on venait à l'Aphrodite. En tant que client certes, mais aussi en tant que catin. Une fois passées les guerres d'égos et les petites frustrations, l'ambiance devenait très vite détendue voire bonne enfant.

Et des filles de joie ayant fait le déplacement jusqu'au bordel ce soir-là il y en avait une qui était particulièrement heureuse. Non pas que la débauche fut de ses passe-temps favoris, mais elle aimait parfois se replonger à corps perdu - c’était le cas de le dire - dans l’art du péché originel. Et puis c’était à l’Aphrodite qu’elle avait fait ses armes, en compagnie de l’anglais à qui, aussi, elle rendait hommage par sa présence.

Assise au salon elle avait observé avec discrétion le manège des uns et des autres, les jeux de séduction et puis les échappées. Un sourire avait pointé au creux de ses lèvres fines et bien dessinées.
C’est ainsi que l’envie de se dégourdir les jambes lui prit, laissant alors dévoiler complètement la robe à l’éclat d’un champ de coquelicots lorsqu’elle se leva.
Ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle découvrit l’imposant interlocuteur du patron qui d’un habile signe du doigt l’invitait à les rejoindre.

Sans plus de cérémonie elle s’approcha des deux hommes suivie dans sa marche par une délicate senteur de violette, et afficha un plus large sourire en détaillant du regard le grand baraqué qui ironiquement arborait les mêmes couleurs qu’elle : le noir et le rouge.


Je ne peux laisser plus longtemps notre invité sans une agréable compagnie.

La donzelle à la chevelure noire de jais devait-elle s’inquiéter de cette sensation qui lui faisait penser que la soirée prendrait une étrange tournure ?
Comme si on l’autorisait à rester là si elle ne se faisait pas trop remarquer, elle attisa le côté confidentiel en limitant ses paroles au strict minimum, zéro.
Jeliza.rose
Une fois arrivée dans le salon, je m'arrête et parcours les lieux du regard.
Un clavecin au centre, des causeuses autour... je ne vais pas aller en plein milieu de la salle, quand même... Ça fait un brin touriste.
Je repère vite le bar à ma droite et me dirige vers le coin, de manière à pouvoir m'asseoir et regarder l'ensemble de la pièce.

Il fait bon dans cet endroit... la cape commence à tenir chaud. Je pèse le pour et le contre, et finit par la retirer pour la garder sur mes genoux. D'accord, on voit bien que je suis pas du tout de la haute, mais avoir l'air d'une gueuse ou avoir l'air carrément malade avec les joues toutes rouges, ça se vaut. Autant être plus à l'aise.

Un peu nerveuse, je pianote sur le comptoir du bout des doigts. Ici se trouve la personne dont parle le courrier, mais qui ? Je ne vais pas aller poser la question à chaque personne présente, j'aurais l'air ridicule.
Je vais me contenter de scruter chaque visage, à l'abri dans mon coin, en essayant de deviner.

La main frottant le bas du visage, je commence à basculer en pleine réflexion.
J'ai pas subi tant de procès que ça pour être connue.. comment il a bien pu entendre parler de moi ?
Si ça se trouve, c'est un de ses gens que j'ai brigandé sans le savoir... Non. Non, ça ne colle pas, dans ces cas-là, tu n'invites pas la fille dans ce genre d'endroits, tu envoies des sbires et tu la fais descendre, ou pire, tu lui fais subir un interrogatoire de douanier. Ou alors, il est très peu rancunier. Ou alors, j'ai salement amoché un de ses gens, et ça lui a donné l'idée de me proposer de faire des sales boulots. Ça collerait déjà plus. Ou aloooors...
Non, non, je vois pas.

En tout cas, j'espère qu'il s'est pas fichu de moi et m'a pas faite déplacer pour rien. Sinon, je lui ferai subir les pires représailles. J'en ferai au moins un ennemi juré. Au moins.
Enfin, je vais attendre un peu, mais ouais, dans le pire des cas, je vais faire ça.

Je secoue la tête de haut en bas sans m'en rendre compte, la main redescendue vers la hanche, et souris dans le vide d'un air satisfait lors de ma conclusion.
Ouais, tu gères, ma fille.

En revanche, je ne vais pas rester postée là pendant des heures, si je ne parle à personne, personne ne risque de me parler non plus.
J'avise un petit groupe à l'autre bout de la salle, et m'y dirige. Autant faire dans le tir groupé, ça limite les occasions d'avoir le bec dans l'eau.

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Merci Jd Nethel pour la bann ♥
Kye
Le portier lui a désigné un salon, l'invitant à y aller, que celui qui l'avait fait venir s'y trouve et savoir ça fit grandir un sentiment de déception en Kye. Il aurait préféré que cette personne ne soit pas là, qu'on lui dise que c'était le jour où le sieur en question n'était pas là et qu'il devait revenir plus tard, mais Kye ne peut pas revenir plus tard ainsi il aurait pu quitter ce bordel et cette ville dans la soirée envoyant une petite lettre d'excuse à la personne. Mais ce n'est pas possible, à contre-coeur il s'élançe vers le salon mais le portier tousse légèrement, ce n'était pas une toux de malade, c'était une toux qui dit "il y a un problème". Kye tourne légèrement le visage, puis les yeux, juste de quoi voir le portier qui vise du regard sa ceinture où se trouve son épée. Et en plus on ne pout pas garder ses armes dans cet endroit. Déjà qu'un bordel n'est pas un endroit très fréquentable, que la personne qu'il l'a invité, semble en connaitre beaucoup sur sa famille si en plus Kye doit se déposséder pour un temps de son arme, ça ne va pas aller.
Déçu et à contre-coeur car n'ayant pas le choix, le Noircastel détache son épée et la tend au portier. Il n'aime pas cette situation se savoir sans défense dans un endroit qu'on ne connait pas surtout quand on connait la réputation coupe-gorge de certains endroit de la capitale et quand on sait que les bordels ne sont pas des endroits fréquentables et tout ça ne suffisait pas encore, l'ombre de sa famille semblait planer sur cet endroit. Comme si ils n'en avaient pas eu assez avec la mort de ses parents, il fallait qu'ils en finissent avec cette histoire en tuant le fils maintenant. C'était certes 41 ans plus tard mais il fallait bien en finir avec cette histoire visiblement, tôt ou tard et c'était maintenant. De toute façon Kye avait fait son temps, il était vieux, si il devait mourir aujourd'hui alors soit, qu'il en soit ainsi et que le Très-Haut en soit témoin, il aurait juste préféré que cela ait lieux dans un autre endroit qu'un bordel. Il n'a pas vraiment envie d'être jeter dans la Seine comme un va-nu-pied.


Jouant les touristes qui découvrent les lieux, l'homme avance en direction du salon. Il regard tout, le plafond, le sol, les murs, la décoration, les gens qu'il croise en route. Derrière ses apparences, il regarde surtout si il y a des issus de secours en cas de problème, si il ne reconnait pas visage. Peut-être allait croisé un des visages qui trônait dans ce couloir couvert de peinture qui menait au bureau de son père quand il était petit. Mais non, rien, juste des clients et catins et cela rassura un peu Kye, néanmoins il reste sur ses gardes et compte le rester jusqu'à sa sortie de cette ville quoiqu'il arrive, quoiqu'on puisse lui dire ce soir.

Il y avait déjà du monde dans le salon, des clients, des catins. Encore. En même temps, c'est un bordel, à quoi pouvait-il bien s'attendre ? Il regarde alors les vêtements et les façons de se tenir des hommes afin de cerner qui ils sont, savoir si ils sont nobles ou si il s'agit simplement de bouseux en manque d'amour. Certaines femmes semblent être différentes, visiblement ce bordel n'est pas uniquement réservé aux hommes. Un groupe s'est formée il y a peu sur la gauche, groupe qui s'est élargie entre temps avec l'arrivée d'une femme. Deux personnes assises dans des fauteuils qui se font faces discutent un peu plus sur le côté. Kye n'a aucune idée de vers qui il doit aller, le portier lui a juste que l'autre était là mais il ne lui a pas dit qui il était, en plus il gène le passage à rester en plein milieu de l'entré comme un con, il doit agir et vite alors il se déplace un peu vers la droite, en un endroit vide où il n'y a personne. Il se tourne à nouveau vers la pièce et profite de cette petite pause pour s'attacher les cheveux à l'aide du ruban rouge qu'il a pris de son poignet. Il dévoile ainsi l'excroissance à son oreille qu'il a depuis sa naissance qui fait qu'elle semble être pointu.

Kye soupire et se demande si on s'est pas foutu de sa gueule. Il aime pas attendre et il n'est pas là pour "consommer" alors la personne qui l'a invité a plutôt intérêt à se montrer rapidement. En attendant, il patiente en faisant tourner un écu entre ses doigts, cet écu a beaucoup d'importance pour lui car c'est le premier écu qu'il a gagné avec son entreprise de recel. C'est un écu symbolique qu'il garde toujours prêt de lui, en affaire comme à la guerre.
Gaston_le_rouge
Les choses commençaient à prendre forme. La question était maintenant de déterminer comment les modeler. Arriver à savoir s’il devait détourner l’objet originel de la bourse qu’on lui avait confié pour assouvir son désir de se payer une soirée de pure folie qui durerait plusieurs jours. Bien que l’idée fût plus que tentante, l’objectif des écus entremêlés dans le sac de cuir lui permettrait de prendre les choses en main, il ne serait plus un simple spectateur. Comme toujours dans ce genre de dilemme il prit une décision rapidement, la vie devait être vécu pleinement, les conséquences un détail.
Son séant confortablement posé sur un canapé dont le siège à la mollesse exquise épousait parfaitement ses formes, procurant ainsi un confort digne des plus grands établissements lui donnaient un intime sentiment de puissance. Gaston observait le comptable qui lui tendit son verre de vin. La sophistication des mouvements de cet homme, sa tenue, son être lui-même montraient clairement que leur monde n’étaient pas le même. Le défi était donc de montrer qui bien que différent, le monde de la brute était bien plus palpitant et attrayant. Selon les points de vus il était simplement plus dangereux et infiniment plus glauque, mais ça le comptable ne le savait pas. Il suffisait de façonner son récit comme il l’entendait. Il pouvait être qui il voulait, il suffisait d’une histoire correcte dont la crédibilité serait fortement appuyée par l’épaisse bourse.
Une petite tape discrète sur l’accoudoir pour faire comprendre à sa compagne de vénalité que son fessier était attendu à cet endroit. Une fois qu’elle eut pris place non sans laisser exprimer la sensualité de son corps, une des pognes de l’homme s’enroula atour de la taille fluette.

Son dos s’enfonça contre le dossier, ses yeux ne lâchaient toujours pas le Tabouret. Il fallait marquer son territoire dans un endroit étranger ou il possédait un pouvoir inexistant. A lui de tout prendre et de se l’approprier comme toujours. Son autre main tenait le godet d’une façon nonchalante comme pour signifier que tout ceci n’était rien, que superflu et qu’il avait bien plus. La main posée sur la créature s’animait parfois timidement pour laisser exprimer son plaisir de toucher ce corps chaud.

Les brutes épaisses possèdent bien des tares mais à force de pratiques et d’habitudes la plupart d’entre elles, enfin les plus malines avaient toutes développées un sixième sens pour analyser les gens. Appartenant au groupe des brutes ayant un Q.I dépassant celui de la palourde, cette faculté était en Gaston. Il ne lui fallut pas longtemps pour saisir une flexibilité de l’homme, une indolence frisant la fuite devant les situations trop agressive, prêt à tout encaisser pour mieux vous prendre par derrière après. Seigneur que ce genre de comportement au porte de la lâcheté le mettait en rogne. Rage qu’il canalisa aisément, la situation était bien trop existante pour être gâchée, ou alors en tentant de sombres blagues vaseuses dont l’effet aurait été assez limité. Lentement, mesurant et articulant de façon exagérée chacun de ses mots, il exprima sa vision de sa voix grave. Le ton sec trahissant la nature autoritaire de son être et souffrant de quelques lacunes intellectuelles.

Mon cher Monsieur Tabouret… Je ne vais pas’ passer par Rome pour annoncer mon chemin. Votre lupa.. Votre noble établissement c’est comment dire… la dèche au niveau de la sécurité. Vos filles ici ont l’air plus à même de vous protéger que l’mauviettes d’en bas qui tiennent pas l’picole . Voyez, j’ai bu en leur compagnie, même un marmot sans poil tient mieux la bière qu’eux. Ce passerait quoi si des types comme moi, décident de venir vous prendre votre or et vos filles ? Enlevez ces culs trop propres de nobliaux ? Hein, moi je vais vous l’dire vous êtes dans un sacré merdier.

Mais mais oui, il y’a toujours un mais…. Disons qu’il se pourrait que j’ai une troupe pouvant palier à votre problème. Manque seulement un toit ou nous installer et commencer à profiter de la vie et qu'nous payons notre logement en plus...

Alors ?


De la parole au geste, l’épaisse bourse s’élance vers le comptable. Une petite prière intérieur pour que le comptable soit assez costaud pour la rattraper.
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Alphonse_tabouret
Gaston Le Rouge avait l’air d’une brute, était certainement une brute, réfléchissait comme une brute mais était loin d’être complètement idiot, pensa fugacement le flamand tandis que l’homme commençait à parler, posant çà et là, les pierres d’une discussion menée avec une efficacité qui pardonnait le manque de subtilité. L’information navigua paisiblement entre ses tempes tandis que les mots de son hôte affirmaient sa pensée, ses doigts nonchalamment installés à la lisière d’un dessin du verre qu’il tenait.
Dans le fond, il n’avait pas tort. Alphonse avait cette façon d’encaisser les coups en les absorbant, proprement, sans que rien ne paraisse, brisé mille fois déjà par un plus brutal, humilié tout autant par un plus sinistre, asservi longtemps à la torture d’un plus rustre… La survie se tenait là, dans les mains délicates du jeune bourgeois, dans sa force à rester dans la plus propre impassibilité, de celle qui agace, écorche et met à nerfs les bourreaux quel que soit la taille de la carcasse et d’attendre, patiemment, le moment où mordre. Aethys avait éveillé chez lui le gout du sang, développé ses envies les plus noires, mis en avant le plaisir de voir l’autre ployer, et s’il restait un esthète néophyte dans ces jeux-là, il n’en avait pas moins découvert depuis la mort de l’anglais, une toute nouvelle saveur à la rancune et sa libération la plus brutale.
Quelques mois plus tôt et cette rencontre n’aurait certainement pas eu le même gout, voire, elle n’aurait pas eu lieu tout court, mais fauché en plein vol, abattu sur le pavé froid parisien, asservi à ce nouveau maitre au ventre ronflant qu’était l’Aphrodite, legs d’un amour qui flirtait avec son supplice le plus terrible, Alphonse avait développé le sens de « l’à-propos », comme l’appelait son père lorsqu’il parlait négoce, gardant tout de même au fond de lui, cette satisfaction épicée à agacer autant qu’à plaire.

La menace voilée alluma, soigneusement retranché derrière la façade de circonstance, le sourire du chat, tandis que le flamand, de plus en plus intrigué se demandait où Le Rouge voulait en venir. Croyait-il réellement que toute la fortune de l’Aphrodite se jouait à la Maison Haute ?... le bordel monopolisait si merveilleusement l’attention, occultant son sous-sol et ses transactions florissantes, que son second visage ne venait même pas sur le tapis… Récapitulant brièvement les bribes d’informations qu’il avait, le comptable en arriva à une conclusion qui la satisfit assez pour se permettre de considérer la conversation sous un angle neuf, attrapant la lourde bourse lancée par son interlocuteur.
Le Rouge ne connaissait pas l’existence des caisses secrètes de la Maison Basse.


- Epargnons-nous les détours en effet. Vous comme moi avons potentiellement d’autres affaires à traiter ce soir…. Ses yeux coulèrent dans un sous-entendu sur Keyliah dont les courbes gracieuses et parfumées venaient égayer le tableau qui lui faisait face, adressant un sourire à la catin avant de reprendre : Vous semblez être expert en matière de sécurité et votre scenario n’a rien d’improbable, commença-t-il quand les idées se mettaient en ordre entre ses tempes. A vrai dire, Alphonse ne doutait pas un instant de la sécurité du bordel, Hubert ayant sa pleine confiance quant au recrutement des hommes et le pensant complétement capable d’intervenir avec promptitude et efficacité si besoin était… Sauf qu’on ne refusait pas une offre dont on pouvait tirer quelque chose, surtout sans l’examiner avec intérêt… La sûreté est un sujet avec lequel on ne plaisante pas, surtout lorsqu’il s’agit des têtes bien nées de notre beau royaume… Le sarcasme ondula dans le timbre de sa voix sans pour autant se montrer complétement, songeant avec amusement aux petites mains des catins de l’Aphrodite, qui savaient à merveille trouver dans les poches ou aux lèvres de leurs clients, les informations qui pouvaient la mettre en péril. Il est évident que la présence d’homme tels que vous nous assurerait une réelle quiétude aux murs, cela dit… Son sourire apparut enfin. … si ce n’est que pour faire vitrine, vous ne serez pas plus utiles que mes employés, et si d’aventure c’est votre protection que vous me proposez… il faudrait m’expliquer les termes de l’échange. Je crains d’avoir passé l’âge de l’émerveillement spontané et je n’ai jamais cru à la bonté d’âme dans les affaires. Vous nous protégeriez en payant un loyer ?... Le dessin de ses lèvres s’aiguisa. J’ai du mal à croire que vous contenteriez de si peu….Dites-moi donc ce que vous voudriez en échange fit il en portant son verre à ses lèvres, avisant du coin de l’œil, la jeune femme qui se dirigeait vers eux, comprenant, au regard qu’elle posait sur le trio, qu’elle les rejoignait. Excusez-moi un instant, mais il semblerait que nous ayons de la visite, prévint-il Gaston en se levant pour accueillir et rediriger si nécessaire la jolie brune dont la silhouette fluette contredisait toute l’opulence des lieux, regrettant que tout ceci ne se soit pas joué dans son bureau pour y trouver la paix que réclamait ce genre de discussion.… Demoiselle? , fit il interrogatif, en la saluant d’un mouvement du buste lorsqu’elle arriva à leur hauteur, un sourire poli aux lèvres, attendant qu’elle veuille bien lui dire ce qu’elle désirait.

Un geste discret du portier à l’autre bout de la pièce écorna son champ de vision, l’amenant à jeter un coup d’œil sur un homme dans la force de l’âge, patientant étrangement, un écu tournant entre ses doigts. Rien dans son attitude lasse ou détachée ne signalait que celui-ci venait s’accrocher aux hanches d’une courtisane pour une nuit loin des jupes de sa femme, et cela semblait un point commun assez coloré avec son hôte actuel pour en prendre compte. Un geste suffit au portier pour qu'il se dirige vers Kye et ne lui glisse quelques mots tandis que le flamand tournait la tête vers Gaston pour lui demander :

- Attendrions-nous du monde pour notre discussion ?
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Kye
Voila que le portier s'approche à nouveau du Noircastel. Qu'est-ce qui lui veut encore ? Est-ce pour lui dire qu'il doit consommer en attendant ? Ou pour lui donner plus de précision sur l'endroit où se trouve celui qui l'a invité ? Non parce qu'il a été bien gentil de lui montrer le salon mais Kye ne sait pas à quoi ressemble ce noble.
Finalement, la seule information qu'on lui donne c'est l'endroit où se trouve le propriétaire des lieux mais, il en a que faire de savoir où se cache le propriétaire de l'endroit, lui il veut juster parler à ce noble qui l'a fait venir jusqu'ici. Ce contentant de ce qu'il a le vieux loup noir s'avance vers sa proie. Il est au milieu de la salle, assis dans un fauteuil qui semble être bien confortable, en face de lui un autre homme assis dans le même fauteuil et dont la personne qui l'accompagne semble être bien charmante. Kye en déduit qu'il ne restera pas longtemps, étant donné qu'il n'y a pas de troisième fauteuil ni même d'un tabouret...Enfin façon de parler quand on connait le nom du propriétaire maintenant.
Cette idée le fait sourire, c'est quelque chose de rare, un sourire qui s'affiche sur son visage mais aussitôt il disparait, faudrait pas non plus qu'il se mette à rire de sa propre blague.

En s'approchant, il cache l'écus avec lequel il jouait dans sa manche, pour un oeil non initié c'est un véritable de magie mais en réalité c'est tout bête, il suffit juste d'être agile avec doigts et ses mains.
Une fois à hauteur des fauteuils il peut enfin voir l'autre homme qui se tient en face du propriétaire. Au vu de sa dégaine, c'est pas lui le noble en question, Kye soupire bruyamment il ne cache pas sa déception en voyant ça et cette situation commence à fortement l'insupporter.
Il tourne alors le visage vers le proprio :

- Le Duc souverain du Mussidanais m'a fait demander, je ne sais pas pourquoi et je suppose que c'est pas lui, il désigne du menton l'autre personne, alors dites-moi où il est que je puisse en finir avec toute cette histoire.


Pour Kye l'attente n'avait que trop duré, il voulait aller au but et ne pas parler à des subalternes. Alors qu'il attendait une réponse, il continuait de regarder tout au tour de lui pour voir si quelqu'un le reconnaîtrait, si ce Duc le reconnaîtrait et viendrait alors à sa rencontre.
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