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[RP] Les Noces Pourpres

Raquel.
    Le lieu de cérémonie s'était doucement rempli, à la grande joie de Raquel, qui il faut l'avouer n'en menait pas large. Margaut fit son apparition, elle aussi lutin de la forêt avec sa tenue sinople. La Sombre l'accueillit avec un large sourire.

    Enchantée Susi, j'espère que le show l'office, vous plaira!
    Margaut! Ravie de te savoir parmi nous! Comme tu peux le voir, nous avons fait dans le champêtre!

    Et ne t'inquiète pas, Shawie est chapeautée par Mélissandre, donc... Elle sera splendide!


    Certes champêtre, mais classieux tout de même! Vint ensuite l'arrivée du second couple, Shawie et son témoin Mélissandre. Toutes deux étaient magnifiques. Certes la tenue de la Princesse se voulait bien plus luxueuse, l'on est Altesse tout de même, il y a un standing à tenir, mais par rapport à son habituelle tenue de voyageuse la métamorphose de Shawie était bien plus spectaculaire.

    Shawie ma chiriiiiiiiiiiiiiiiie tu es magnifique. Tu devrais dompter tes cheveux plus souvent.

    Pour le moment, elle ne s'était pris aucun taquet derrière le crâne, mais la cérémonie n'en était qu'à ses prémisses. Lentement, elle vint s'installer au centre du T, les deux mariées lui faisant face, témoins à leur côté.

    Ses obsidiennes s'arrêtèrent sur chacun des membres du club des quatre.

    Shawie, tout d'abord, avec qui elle ne pouvait s'empêcher de se chamailler. Tout avait commencé, à Vendôme à cause de cette histoire de fève et de tenue Azurée que la chipie avait réussi, en un tour de maitre, à dégoter. Bien qu'elle sache qu'un grand coeur battait derrière cette apparence abrupte, elle n'avait pas encore réussi à dégoter le petit Shawie Illustré, et parfois elle peinait à comprendre le sens réel caché derrière ses dires. Mais elle y arriverait!

    Samsa, ensuite... Celle qu'elle imaginait comme force tranquille, mais qu'il ne fallait pas pousser à bout - surtout si cela venait d'un angevin - sinon Cerbère se réveillait et ne restait plus qu'à planquer ses miches. Un certain Thomas en avait fait les frais, et d'ailleurs on ne l'avait jamais revu. Menfin oui! On ne l'avait jamais revu! Son calme dont elle ne se départissait que peu était très impressionnant, elle était celle qui savait tempérer l'ardeur de l'Espagnole.

    Maximilien, qu'elle considérait comme un frère, un initiateur - au combat à l'épée, et non au corps à corps d'un autre ordre. Certes, il était blond, grave handicap pour l'Andalouse mais il avait su, à la force de ses mollets si délicats, attirer sa sympathie. Et que dire de sa gentillesse, habilement dissimulée elle aussi? Elle était aussi grande que ne l'était son égo. Soit un océan bleuté, tout comme ses yeux d'ailleurs.

    Mélissandre, la dernière personne du quatuor, la plus récente... La grâce d'une Altesse, la discrétion d'une Princesse, ce petit bout de femme qui lui semblait pouvoir déplacer des montagnes! Raquel voyait en elle un guide vers les bonnes manières, et apprenait chaque jour à devenir plus douce, plus posée, et plus mondaine. Voire un peu plus élégante, même s'il restait bien du chemin à faire.

    Vint le temps de prendre la parole.

    Bien. Nous sommes aujourd'hui réunis, dans notre église champêtre, dont les murs ne sont certes pas couverts de faïence, ou de marbre... mais regardez la beauté des piliers qui nous entourent, pour unir nos si adorables deux 'elles'.

    Leur rencontre fut à la hauteur de leurs caractères; Shawie, à la recherche d'un oeuf d'une rareté inouie, se retrouva bien malgré elle, après une chute, dans les bras de Samsa. Dès lors, le charme a opéré, l'une et l'autre ne pouvant vivre séparées.

    Leur amour fut secret, pendant bien des lunes; alors sous les yeux des autres, elle le déguisèrent en une franche amitié et voyagèrent côte à côte pendant des mois entiers pour apprendre à se connaître... Mais était-ce nécessaire?

    Lorsque leurs regards se croisaient, chacune d'elle rêvait de tendre étreintes et de doigts habilement glissés dans leurs cheveux longs et parfumés.

    Elles auront beau papillonner chacune à l'opposé des Royaumes, leurs battements d'aile les ramèneront toujours l'une auprès de l'autre.

    Et c'est cet amour qu'elles ont décidé de concrétiser aujourd'hui par le biais de cette union hautement symbolique.


    Niais, oué. Même que. Raquel n'était pas une grande oratrice, mais elle s'était imaginée que son discours pourrait les toucher au delà de leur carapace. De nouvelles personnes s'étaient greffées au tout petit groupe, et l'Andalouse leur offrit sourire.

    Shawie, Samsa, désirez vous prendre la parole?

    Bien qu'elle ait prévu 'la' phrase à répéter, elle s'imaginait que les deux S aimeraient prononcer leurs voeux à leur manière.

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    Avec l'amour je peux tout faire, avec la haine je peux mieux faire encore
    Repeat after me : It's Just A Game
Amarante.


Oui, elle était en retard. Cela ne lui ressemblait pas vraiment, mais elle avait eu du mal à trouver le lieu de la cérémonie. Raquel lui avait pourtant expliqué, mais elle s'était perdue. Elle avait quand même fini par trouver. C'était donc sur la pointe des pieds et en essayant de ne pas marcher sur des branches morte sur le sol, qui la ferait repérer, qu'elle se glissa près de Lucie et de Mélissandre.

Elle saluerait les gens plus tard, pour le moment, elle devait se faire discrète et ne pas se faire remarquer. Comme elle avait couru, elle passa la main dans ses cheveux, pour remettre en place, les mèches défaites dans sa course folle et lissa un peu les plis de sa robe en velours pour la remettre en place.

Reprenant son souffle, elle écouta ce qui disait Raquel ... Elle cligna des yeux un moment, elle ne savait pas que c'était elle qui officiait ...



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Samsa
    "Maman, je suis amoureuse d'une criminele
    Et ce type d'amour n'est pas rationnel, il est physique.
    Maman,s'il te plait ne pleure pas, j'irais bien.
    Toute raison à part, je ne peux le nier, j'aime ce(tte) gars femme."*


Un bruit derrière elle attire l'attention de Samsa qui se retourne. Près de l'allée improvisée, c'est Lucie qui se tient là, sa suzeraine. Sa présence compte beaucoup pour Samsa, elle a un sens très puissant. Samsa n'était pas une vicomtesse, ancienne régnante, qui épousait un marquis d'Île-de-France accoquiné avec des angevins et ayant pour témoin un breton dissident. Elle faisait pire, mais elle ne le faisait pas par intérêt. Peut-être était-ce finalement cela qui l'avait poussé à se lever au mariage de Lucie, le fait qu'il s'agissait d'un mariage d'intérêt, qui ne le serait même pas. Il avait été difficile pour Lucie de pardonner à Samsa. Peut-être même n'était-ce pas vraiment fait. Peut-être ne serait-ce jamais vraiment le cas. Tout cela était difficile à déterminer ; tout n'était pas tout blanc ou tout noir dans cette affaire. Les sentiments de Lucie envers Samsa n'étaient peut-être pas non plus tout blancs ou tout noirs, comme autrefois où rien n'assombrissait leur ciel. Chacune, cependant, travaillait à chasser les nuages de l'autre pour retrouver ce ciel clair et beau.
La Cerbère regarda ses proches un instant et se retourna vers Lucie. Elle n'avait jamais manqué de saluer sa suzeraine comme elle le devait, jusqu'à son mariage où elle avait fait former haie d'honneur pour elle par son armée conquérante d'Anjou. Elle n'y manquerait pas plus cette fois-là.


-Une minute pardi.

Samsa quitte sa place près de Shawie, s'avance vers sa suzeraine avant qu'elle ne s'assoit et pose genou à terre devant elle. Dans ce vaste monde où Samsa connaissait tout le monde, où tout le monde la connaissait et où la vaste majorité l'appréciait -et réciproquement-, il n'y avait cependant que Lucie qui pouvait se targuer d'avoir eu la Treiscan à genoux devant elle en dehors des hommages à rendre et de quelques consolations tendres apportées à ses plus proches personnes aimées. Samsa avait donné sa loyauté à Lucie, c'est pour cela qu'elle avait accepté de devenir sa vassale ; il lui avait fallu du courage pour accepter d'avoir à rendre des comptes à quelqu'un. La main nue de Samsa prend celle de Lucie pour un baise-main délicat, avant que les fines phalanges ne soit apposées au front haut, présentement incliné vers le sol, de Samsa. C'est comme ça qu'un Cerbère se soumet vraiment, de son être jusqu'à sa classe sociale. Comme ça, et pas autrement. Ce n'est pas de la peur, ni une étiquette, pas même une supplique, non : c'est la forme d'amour et de respect la plus pure et la plus entière que Samsa puisse exprimer envers quelqu'un qui lui est supérieur.
Est-ce l'instinct maternel -très bien enfoui chez Samsa- ou celui du Cerbère qui la fait doucement poser son front sur le ventre de sa suzeraine ? Geste inconscient qui ne semble pourtant pas éveiller le soupçons de la Treiscan quant à une possible grossesse chez Lucie. Samsa se relève et sourit à la Fleurie. Un peu plus grande qu'elle, elle l'embrasse sur le front avec tendresse. C'est sa façon de rester sa protectrice, de rappeler ce serment qu'elle lui a fait et sa présence indéfectible, en plus de son amour.


-Merci d'être venue pardi... Vous êtes aussi belle qu'élégante, en sus pardi.

Elle n'était pas obligée, Samsa le sait. Lucie aurait pu l'envoyer paître à son invitation, se venger, lui retirer Lansaq, n'importe quoi. Cerbère savait à quel point elle s'était rendue vulnérable en écrivant à Lucie ; mais n'était-ce pas le propre de la confiance ? S'exposer à l'autre. Remettre sa vie entre ses mains. Elles se disaient tout ou, si ce n'était guère le cas, elles partageaient ce qu'il y avait de plus profond en elles. La confiance ne faisait pas de distinction ; elle était entière ou elle était nulle. Cerbère avait choisi et si les circonstances laissaient à penser que c'est Lucie qui venait de lui emboîter le pas, la vérité était plutôt dans le sens inverse.
La mariée du jour retourna à sa place, se redressant dignement comme si sa réputation d'orgueilleuse était à tenir. Un mouvement de la tête à Raquel lui signifia qu'elle pouvait commencer. Elle ne s'attendait pas à ce que la jeune fille raconte leur parcours. Tente, du moins. Des sourires franchement amusés se font voir sur les lèvres de la Treiscan avant qu'un petit rire ne soit carrément étouffé. C'était beau, c'était niais, c'était idéalisé. Pour autant, Samsa ne pouvait pas en vouloir à Raquel, qui n'était avec elles depuis très peu de temps. "La parole est aux mariées !" Hé bien, soit. Cerbère regarde en coin sa compagne, qui n'a jamais été douée pour les discours. Mieux vaut commencer, sait-on jamais si ça pourrait l'inspirer.


-Humhum...

Je tiens tout d'abord à rectifier pardi : Shawie et moi avons manqué de nous entretuer plus souvent que deux coqs dans une arène té. Mais... nous nous sommes aussi souvent sauvé la vie pardi.
Nous avons suivi chacune notre route avant de décider de les rapprocher té. Nous avons pu, durant ce temps, apprendre que nous étions chacune digne de confiance pardi.


Samsa soupira franchement et se retourna vers les invités. Tout le monde ici était sceptique, elle le savait, sauf peut-être les deux témoins. Tout ceux qui connaissaient et avaient vécu l'histoire Shawie/Samsa pouvaient douter de façon légitime puisqu'ils n'avaient pas vu le travail effectué, ils ne l'avaient pas fait non plus. Personne n'avait craint comme Samsa, personne n'avait enduré l'absence, le mode de vie opposé, les conflits, comme elle. Pour cela, elle devait le faire partager.

-Je sais que pour certains -certaines té- ici présents pardi, les choses ne furent pas faciles pardi. De la part de Shawie, vous avez été rabaissées et méprisées pardi commence-t-elle en regardant Lucie, kidnappées té continue-t-elle en direction de Margaut ou je ne sais quoi encore pardi. Mais je sais aussi que je n'ai pas toujours été exemplaire pardi, et pourtant je voulais l'être té. Et vous le saviez té. N'est-ce pas plus douloureux pardi ? La déception n'est-elle pas plus grande encore té ?
Aujourd'hui pardi, nous avons toutes deux changées pardi. Nous sommes plus fortes té, plus mesurées pardi, plus accordées té, plus respectables même pardi, qu'importe ce que les jugements qui ne savent pas mais qui parlent toujours peuvent dire pardi. Nous sommes devenues meilleures té. Nous le sommes devenues parce que nous avons vécu ce que nous avons vécu pardi, ensemble té, que nous soyons côte à côté ou séparées par dix mille lieues té.
Samsa se met face à Shawie et lui sourit doucement. Nous avons triomphé du fossé qui nous séparait sans se perdre pardi, nous en avons tiré une sérénité pardi. Nous avons vaincu l'absence, la distance, nos démons pardi. Nous n'avons jamais abandonné malgré les obstacles pardi, nous n'avons pas cédé à la facilité té.

Nous nous battrons encore, pour le simple plaisir de le faire té. Nous nous disputerons encore parce que l'une prendra toute la couverture la nuit té. Nous nous ferons encore la gueule parce que j'aurais miraculeusement gagné au ramponneau pardi. Nous nous attaquerons encore sur des tas de sujets pardi, mais... on ne se tournera plus le dos pardi. On ne le fera plus pardi, parce que nous savons que nous avons les mêmes valeurs pardi ; simplement pas les mêmes façons de faire té. Pour autant, nous nous sommes accordées pour que jamais l'on ne se nuise pardi. Nous nous tempérons tout en nous respectant pardi.

Shawie pardi, j'ai toujours admiré ton courage pardi. Je le dis sans honte pardi, il y a des choses que tu as faites, que je n'aurais pas eu le courage de faire pardi. J'aime la manière dont tu entretiens ton jargon fleuri avec une certaine classe bien personnelle pardi. J'aime quand tu dis n'importe quoi, et j'aime aussi quand tu dis des trucs biens té. J'aime quand t'es bourrée, et quand t'es sobre aussi té. J'aime quand tu as des idées loufoques té, et j'aime aussi parfois les suivre pardi. J'aimais déjà la Shawie d'avant pardi, mais j'aime plus encore la Shawie de maintenant té. J'aime ce que nous sommes, parce que nous sommes libres et respectueuses pardi. J'aime l'équilibre que nous avons trouvé té. Et... j'aime aussi ce que tu m'as fait devenir pardi. Tu m'as rendu plus attentive aux autres pardi, plus réfléchie té, plus hargneuse au combat, plus communicative sur certains aspects té, plus digne de confiance -j'ose le dire pardi-, plus Cerbère, plus fougueuse au l... BREF PARDI.
Pour ces raisons et d'autres que je n'aurais pas l'audace et l'indécence de mentionner en public pardi, je suis là pour resserrer les liens de nos routes pardi.


Elles savaient toutes deux ce que cette cérémonie impliquait. Terminées, les peurs viscérales et pas toujours fondées. Terminés, les messages implicites quand ils n'étaient pas juste des non-dits. Elles ne seraient plus simplement deux femmes passant du bon temps ensemble de manière fidèle, elles seraient désormais l'une à l'autre. A la fois cadenas et filet, cette union symbolique les rendrait plus fortes, individuellement mais aussi ensemble.
La Treiscan se racle la gorge et se redresse une fois de plus, carrant les épaules et relevant le menton. Si elle savait mieux parler que Shawie, elle n'en restait pas moins une femme qui avait toujours eu une nature peu loquace sur ses sentiments les plus profonds, nature que ses efforts des dernières années n'effaçaient pour autant jamais. Brièvement, ses petits yeux sombres abrités par ses arcades sourcilières marquées s'abaissent, n'osant soutenir le regard de Shawie après tout ce qu'elle a dit, devant ces invités. Fait rare pour Samsa, un rougissement lui colore les joues.

Si seulement ça avait pu être le seul rouge visible à la cérémonie. Mais déjà la verdure alentour prépare la future couleur à venir.



* = paroles traduites de Britney Spears - Criminal

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Shawie
Une seule personne manquait à l'appel, et cette personne n'avait même pas daigné répondre au courrier. Keltica misère, elle t'en voudras longtemps pour ce manquement. Manquement cruel et qui allait dans le sens de l'Espagnole qui pensait sincèrement que l'amour pouvait faire changer les gens en mal. A croire qu'une fois trouvé le bon chevalier, les amies ne sont plus importants. Lucie arriva et l'Espagnole tira la gueule, une moue légère mais réelle. Lucie était une grande histoire et dieu sait que Sha aurait pensé qu'elle se serait marié à ce corniaud de Dédain, mais en vain.

Ainsi donc c'est dans un cadre des plus restreints que les deux femmes allaient s'unir. Une idée saugrenue puisque Sha ne croyait absolument pas au mariage ni même à l'engagement. Chaque personne pouvait se montrer utile et pratique pour différente raison alors pourquoi se contenter d'une seule ? Sam était différente. Et pendant que Raquel annonçait un discours fleuris, Sha se mit à rêvasser comme lorsqu'elle ne trouve plus intérêt à écouter. Ô, cela devait être beau et touchant, nul doute que Raquel se donne à fond dans la cérémonie.

Sam se tourna vers elle et c'est à ce moment là qu'elle angoissa encore plus. Pourquoi faut il faire ce fichu discours là, ça ne rime à rien. Juste à foutre mal à l'aise, c'est une horreur. La Sha d'avant était toujours présente mais un peu plus enfouie et ne demandait qu'à sortir de temps en temps. En revenant du Grand Khan, Sha avait trouvé une H bien dénudée dans le lit de sa Cerbère, certes pas présente mais quand même. Alors oui, une crise de jalousie comme une autre et une certitude de plus : tuer Yohanna est désormais sur sa liste des choses à faire.



Rien qué cette union est audacieuse.

Jé né sais pas parler comme il faut et jé ne sais pas exprimer cé que je ressens. En intimité, j'en suis incapable, en public, c'est suicidaire. Je suis là, et tu es là. Tu as dis oui, alors jé suppose qué nous ressentons la même chose peut être bien. Jé suis consciente qué ce mariage est symbolique mais au moins, j'aurai une bonne raison dé tuer une personne qui s'approche trop dé Sam.



Up, c'est pour la H ça.


Puis, aussi, quand tu deviendras Reine, bah j'serais presque Reine.


Ça c'est de l'humour qu'elle fit comprendre par un petit clin d’œil à sa future.


Lé reste né regarde qué nous. Déjà, jé sens énormément dé jalousie dans l'assemblée alors il n'est pas besoin d'afficher mes sentiments devant eux, tu comprends Sam ? On regarde pas souvent dans la même direction, mais c'est pour mieux sé retrouver après. Jé t'aime, et tu m'aimes. Et, qu'importe ce qui arrive, jé m'en moque, je ne veux pas savoir.


Elle lui prit la main en souriant et regarda Raquel, l'air de dire "active ma petite" !
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Susi
Sa vitalité cachait souvent son handicape de ne savoir comment être et au lieu de se poser des questions qui surement n’en finiraient pas, elle fonçait dans le tas et n’y pensait pas. Samsa était là, parait comme elle ne l’avait jamais vu pas de cotte de maille, cheveux en mode coiffés et tressés. Le sourire de Susi se lava.

- " Samsa tu es superbe . "

La beauté c’est tellement un état d’être au final et là même si la royale devait avoir la frousse, elle avait un rayonnement serein et beau. Et de toute façon pour Susi Samsa était belle, de son être en entier. Elle avait beau avoir une carrure, une posture qui ne donnait pas envie parfois de s’y frotter, Samsa avait toujours un geste bienveillant une parole, elle pouvait amadouer un chien enragé d’un regard. Et Susi avait une réelle admiration pour elle à noter que cela avait dû être celle après sa mère où Susi s’était laissée aller à faire un câlin, et c’est pas rien.

Puis le frère, Maximilien, qu’elle salua même avec un sourire, car il était là, près de sa sœur. Même si Susi l’avait mis dans la case méchant-pas beau-hautain, il avait le mérite d’être près de Samsa et avait pris d’un coup du galon dans l’estime de la Béarnaise. Il avait peut-être un truc humain en lui au final. Peut être qu'il méritait pas tant son surnom de Croquemort.

Puis elle salua Raquel lorsque Samsa la présenta. Une inconnue pour Susi.
- " Oui, voilà, vous pouvez m’appeler Susi… Bonjour et ravie de vous rencontrer Raquel pour ce moment émouvant. L’office ? Bien sûr qu’il sera parfait quand on fait les choses avec le cœur cela l’est toujours. "

Regard circulaire comme si la forêt pouvait lui tomber dessus et se refermer en dôme où ils ne pourraient jamais plus repartir. En fait, ce lieu faisait à moitié flipper Susi. Allez savoir pourquoi, elle était allée pourtant jusqu’au bout du monde, elle avait même participé à une cérémonie druidique. Mais ici, c’était tellement… étrange et calme .. oui voilà. Calme. Le clame foutait la trouille à la Niraco. Pour cela surement que dans sa vie, elle passait son temps à parler, chanter sur son cheval, à faire tout un tas de bruits inutiles, car le silence à chaque fois lui faisait remonter tous ses vieux démons.

Puis une autre jeune femme apparue : « - Pardonnez-moi Dame, je ne vous avez pas vu, je suis Margaut. » Et de la saluer en retour avec un sourire.

- " Je suis Susi, enchantée. "

Et de suivre en faisant un coucou de la main et saluer Melissandre qui était encore une fois complétement princière, et ce jusqu’au bout du souffle. Elle regretta de ne pas avoir décidé de prendre robe de couturier pour l’occasion, puis l’Étincelle se ravisa. Se perdre en princesse, ce n’était pas une bonne idée. Elle se dit que Melissandre devait obligatoirement être déjà venue ici avant la cérémonie car sa tenue était en parfaite harmonie avec le lieu.

Puis saluer dans un coucou et un sourire Lucie. Lucie qu’elle n’avait pas vu depuis au moins un an voir plus et qui lui sembla avait prit un bon coup de vieux. Enfin différente dans son regard et son visage plus fermé et froid. Non pas que Lucie avait autrefois le sourire charitable comme Susi, mais là, elle semblait tellement presque sans vie. Cela l’étonna et la cervelle de la Béarnaise commença à se demander ce qui avait pu lui arriver. Elle avait eu son mariage prestigieux comme elle l’avait voulu. Elle ne l’avait pas vu depuis le jour de ses noces alors forcément ça faisait longtemps. Et dans le geste de Samsa à ce moment-là, il y eu une grâce incroyable, sorte de moment divin qui coupe le souffle et laisse le temps en suspens. Susi était présente à l’anoblissement de Samsa, elle avait été là aussi aux noces de Lucie et avait suivi tout ce qui s’était passé, en spectatrice. Et là, un geste, une attitude, marquait la noblesse dans son état le plus pur.

Même si c’était la situation qui surement mettait un sentiment de surnaturel au lieu, Susi était désormais certain que cette clairière avait quelque chose de magique, une force divine ? Et machinalement elle mit sa main à sa médaille de baptême accrochée à son cou. En écoutant Samsa prendre la parole avec un regard ému. L'émotive trouvait cela beau et que même si son mariage d’amour avait été un bel échec, une entaille profonde en elle, Susi du haut de ses 18 ans croyait encore en l’amour le vrai, le véritable, celui que le Très-Haut met devant la route des chanceux. Qu'il fallait se battre pour le garder et le mériter, chose qu'elle n'avait pas su faire. Et elle était persuadée que c’était ce qu’IL avait fait pour Samsa et Shawie, et elles au moins n’avaient pas abandonnées. La brunette avait beau avoir morflée, sa part de naïveté était restée.
Et de Sourire en écoutant Shawie.

Y avait pas à dire, elles étaient tellement uniques toutes les deux. Et elle était fière d'être dans le cercle qui les entourait à ce moment présent.

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J'édite toujours au moins 10 fois mes textes, donc attendrez 10 minutes avant de lire
Soldaar
Il s’était lancé dans cette aventure rédemption sans plan d’action.
Ce qui ne voulait pas dire pour autant qu’il n’y avait pas songé ! Mais simplement aucun n’avait trouvé grâce à ses yeux.
Il était donc partie se perdre dans cette forêt en optant pour la méthode habituel qui se résumait à aviser sur l’instant. Cette saloprie de forêt ! On a pas idée de devoir se perdre pour trouver un lieu ! C’était quoi ce concept insensé ? Une nouvelle mode ? Un truc de « jeune » ? Ils pouvaient pas se marier dans un caveau entouré de bougies et de pentacles comme tous bon hérétiques non ? Bon pas qu’il y ai de ‘bon’ hérétiques non plus, mais certains méritaient plus tôt deux fois qu’une leur châtiment.
Tout ça pour dire qu’à force de rester accroché à une ronce, une racine, une branche, de se tourner et retourner il n’était plus certains d’être perdu « sur le bon chemin ». Alors l’un de ses plans initiale commençait à se rappeler à son souvenir comme une solution finalement pas si mauvaise : mettre le feu à la forêt ! Après tout on avait rien inventé de mieux jusqu’à maintenant que le feu pour régler un problème d’hérétique. La perte de quelques hectares de bois ne seraient qu’un dommage collatéral, Dieu comprendrait certainement !

Mais il lui fallait garder son calme. Comment pouvait-il espérer garder la maitrise des évènements à venir s’il ne parvenait pas à se maitriser lui-même ? Alors histoire d’expectorer tout ça et de repartir sur de bonnes bases il s’apprête à lâcher un juron bien sentit, de ceux qu’on réserve pour les occasions spéciales. Air bloqué dans les poumons, il s’apprête à commettre son acte qui nécessitera confession tout en entrant dans une petite clairière quand il aperçoit un mouvement, une silhouette, puis d’autres. Son instinct se réveil alors « Cache-toi ! A terre, mais discrètement !!! Et respire merde ! » lui crie sa voix intérieur. C’est donc un Errant accroupie en catastrophe à l’orée de la clairière qui observe l’assemblée qui semble ne pas l’avoir remarqué. Sa main se pose sur la garde de sa dague et presque instantanément son souffle se fait calme et régulier. Il insultera les Dieux païens pour avoir créé une telle forêt plus tard, pour l’heure il observait la cérémonie impie jaugeant chacun des participants. Les tenues étaient diverses, certaines assez sobre alors que d’autres marquaient l’appartenance à une certaine noblesse. C’est que la richesse n’était pas une protection contre le Sans Nom qui attirait sûrement autant les petites gens que les sangs bleu. Leur point commun était non pas leur rang social mais la faiblesse de leur esprit, leur manque de Foi. Mais ce qu’il retira surtout de cette observation était les personnes armées. Chose particulière les mariées faisaient partie de ceux-là. Même elles savaient qu’elles s’apprêtaient à commettre un acte immoral. Il ne doutait pas à leurs allures, surtout de l’une, qu’elles savaient se battre et ne se laisseraient sûrement pas faire. Pourtant celle qui attira le plus son attention était l’officiante, cette femme qui faisait face à l’assemblée. Les « invités » devraient demander pardon pour avoir participer à une tel cérémonie. Les mariées devaient expier leur pêché jusqu’à la mort. Mais cette femme, cette prêtresse du Sans Nom elle, elle devait souffrir. Pour elle il n’aurait aucune pitié aussi il prit le temps de mémoriser chacun de ses traits pour être certains de ne jamais oublier ce visage. Elle devenait sa cible première, loin devant toutes les autres.
La parodie d’union semblait avoir tout juste commencé quand l’une des mariées pris la parole. Sa dague fut sortie avec lenteur alors que son autre main plutôt que de chercher la poignée de son épée fouilla le sol jusqu’à saisir une pierre tout juste plus petite que son poing. Avec un-peu de chance celle-ci trouverait par surprise le crâne de l’un ou l’autre des disciples du Mal présent.

Il patienta encore un-peu, autant laisser la cérémonie toucher à sa fin, autant leur laisser croire que rien ne viendra perturber l’instant et que les esprits se relâchent quelque peu.

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Raquel.
    Raquel
    Une minute, si courte pour elle et si longue sans nul doute pour les invités, s'était écoulée depuis la prise de parole de Shawie. Un moment de recueillement où chacun, lié à l'une ou l'autre, voire les deux, prenait la mesure de ce qui allait avoir lieu ensuite.
    L'échange des vœux.

    Étrange prêtresse impie, l'Andalouse avait pourtant été élevée selon les préceptes aristotéliciens, préceptes où l’infamie de l'amour saphique n'avait pas de place. A défaut d'écouter sa tête, elle avait préférée écouter l'élan de son cœur, petite voix qui distillait bien plus d'amour et de compréhension que les ombrageux officiants aristotélicien. Sauf Gregory peut-être, marié à une putain. Leur rencontre fortuite à Vendôme s'était faite sous le signe de l'amitié, et rien ne présageait que les deux femmes furent amantes. Si elle les avait appréciées alors qu'elles n'étaient qu'amies, pourquoi ne les aimerait-elle pas tout autant dévoilées compagnes ? Rien ne les avait rendues différentes à ses yeux.

    Certes, certains ne comprendraient pas et leur jetteraient l’opprobre, les condamneraient à la damnation dans l'enfer lunaire, à une vie au delà de la mort jonchée de souffrances. Mais... Personne n'en était revenu pour témoigner de la chose, et parfois elle se questionnait sur ce Dieu qui parfois devenait courroux. Ne souffraient-ils pas tous déjà assez sur cette terre ?

    Ainsi donc cette minute s'écoula, et la jeune fille reprit la parole. En espérant être moins niaise qu'à sa première intervention ; n'était-ce pas un moyen d'idéaliser ce qu'aurait pu être la vie de ses propres parents ?

    Nous allons procéder à l'échange des anneaux. Mélissandre, Maximilien, je vous invite à doter chacune de nos amies de leur gage d'engagement.

    Lorsque chose fut faite, elle invita chacune de ses amies à passer le précieux qui ne les quitterait plus jamais. Oui.. Midinette de conte de fée la Raquel, 'just'un poil. Ou deux. Shawie fut la première à agir, impétueuse qu'elle était.



    Shawie
    L'échange des alliances ... misère qu'allait dire Sam en découvrant l'horrible anneau que lui avait réservé sa compagne ? L'Espagnole ne pouvait retenir un rictus qui en disait long. Parce que si cela pouvait paraître comme un laisser-aller certain à la non prise au sérieuse de la cérémonie, il en était rien, bien au contraire. Dans cet anneau, tout était dit et surtout la symbolique. Seule Samy pouvait la comprendre quand, un beau soir, Sha trouva comme idée de prendre un verre totalement plein de drogue. Ainsi donc, les deux S avaient planer longuement et la soirée avait terminé au petit matin : Sam en robe rose fushia. Voila la symbolique.

    Sha se tourna vers Meli lorsque celle-ci lui tendait le petit étui et prit la main de sa Future où elle lui passa l'horrible bague rose dans un large sourire en regardant celle qui n'aurait pas finit d'essuyer les crises. Le tout dans un chuchotement :


    T'es mienne maintenant. Qué j't'avise pas dé té trouver au pieux avec une autre.

    La notion de propriété était relativement abstraite pour elle quand on connait ses passes temps. La fidélité est une notion inconnue et totalement apeurante. Mais pourquoi ferrait-elle un faux pas maintenant qu'elles ont un vrai lien ? Juste pour prouver qu'au contraire, elle continuerait de faire ce qu'elle veut ? Peut être bien.


    Samsa
    Samsa, en apercevant l'anneau de Shawie, hésite entre rire ou pleurer. C'est tellement du Shawie tout craché. Mais mince, quand même ! Ce rose jurait sur les vêtements ternes de la Cerbère. Ce n'est que parce que Samsa y perçoit la symbolique, puissante, que son visage s'éclaire de joie. Elle dira quand même sa façon de penser plus tard, sur l'oreiller.
    De son côté, Cerbère reçoit l'alliance de la part de son frère à qui elle sourit en grand, reconnaissante. Son anneau à elle est plus distingué mais toujours très sobre, simple anneau de sa cotte de mailles aplati de l'intérieur, recouvert d'une infime couche d'argent pour parer la rouille et gravé d'un "Dog Royal". Dans sa symbolique à elle, c'est pour que jamais Shawie n'oublie qui lui a passé cet anneau, lui assurer que, même reine, elle ne changera pas ; elle sera toujours cette Samsa combattante, modeste, d'origine roturière qui ne se vexe pas.


    -Tâche de pas trop déserter le mien alors pardi. T'as un devoir conjugal maintenant, tu vois, hein pardi ?

    Un sourire se dessine sur les lèvres de la bordelaise de naissance. Elles seraient bien sûr deux élèves assidues dans cette matière ; la tâche les attirait plus qu'elle ne les effrayait. L'anneau glissa au doigt de Shawie et Samsa regarda Raquel, attendant clairement le moment du baiser final. Le signal qui devait les unir serait en fait celui qui lancerait le chaos.


    Raquel
    Oh elle était restée silencieuse pendant les échanges, teintés d'humour pour cacher bien sûr tout l'amour qu'elles se portaient. Vint le moment fatidique, celui qu'elles ne vivaient que cachées et qui pouvait en ce jour s'effectuer au sus et à la vue de tous.

    Mesdames, je vous déclare désormais liées par les liens profanes du mariage. Vous pouvez maintenant sceller votre engagement par un baiser sacré.

    Dans un lieu qui pour elle était aussi magnifique qu'une église, clairière baignée de soleil; là on entendait un craquement, signe d'un passage de bête sauvage, ici le chant mélodieux d'un oiseau... Tout était propice à rêverie et enchantement.

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    Avec l'amour je peux tout faire, avec la haine je peux mieux faire encore
    Repeat after me : It's Just A Game
Hector_laballe
Le monde ne tourne plus rond. Les gens de couleurs osent lui parler en taverne, les femmes font de la politique, la Noblesse devient charretière, les lépreux ne sont plus brûlés et les gay se promènent sans impunitée, mains dans la mains et finissent par se passer la bague au doigt. C'est un scandale ! La minorité ne devrait pas montré l'exemple de l'impureté et de la bêtise. Avec ces gens là, le Sans Nom se frotte les mains, prêt à surgir maintenant.

Les deux femmes qui venaient de se dire oui étaient la preuve concrète qu'il devait intervenir puisque, maintenant, tout le monde trouvait ça normal. Un couple marié doit enfanté et non pas se pavaner fièrement au nom du plaisir et de l'amour. C'est une honte. Et même s'il considère cela comme une répugnante maladie, la seule solution est la mort.

Shawie, il connait déjà. C'est grâce à lui si elle est devenue sourde.
Samsa semblait pourtant de bonne facture. Comme quoi, le Sans Nom sait se dissimulé sans laisser de trace.
Cette femme qui faisait la cérémonie est une honte pour l'humanité.
Les deux témoins méritent de brûler vif.
Et les invités méritent de raconter le saccage. Pour qu'on parle de lui.

En cachette derrière un buisson, il avait un petit feu. Se trouvant à peine à une dixaine de mètre de l'horreur, il était en sécurité pour le moment. Une croix autour de son cou, de l'eau bénite à sa ceinture, il prit son arc sans attendre. Cette mascarade devait finir. Le bout de sa première flèche trempa dans le feu qu'il éteignit desuite après, puis, il pointa la flèche vers le ciel, qu'il laissa partir. Celle ci se planta dans un petit buisson, non loin des invités, un début de flamme le fit sourire.

Le péchés se lavent par le feu.

Hector laissa sur place sur arc, il n'en avait plus besoin. Maintenant, il en viendrait à bout par la lame. Hector avait une drôle idée de la religion, il faisait parti du peuple naïf et facilement influençable. Cette idée, on lui avait mis dans la tête dès son plus jeune âge et c'est d'ailleurs pour cela qu'il s'en était prit à Shawie la première fois. Conditionné, il leva son arme vers une invité -Susi- elle n'avait pas cas être là.



VOUS ME DEGOUTEZ BANDE DE RAT !
MORT A LA HONTE !
Susi

L’hirondelle regardait la scène comme on regarde une évidence. Les pièces prenaient place, les mots étaient touchant. Pourquoi ne pas penser que le monde devait être amour plus que trahison et dépravation. Susi voyait toujours le meilleur dans chacun. C’était surement un don ou une aberration mais cela lui permettait d'être encore vivante. Avec le temps, elle s'était mise à comprendre que le noir, que le blanc étaient des couleurs qui n'existaient pas chez les vivants. On pouvait frapper par amour. On pouvait tuer par amour, on pouvait aussi sourire par méchanceté et offrir par haine. La naïveté l'avait un peu abandonnée et même si parfois, encore, elle ne voulait pas voir, quelque par la réalité de moins en moins lui échappait. Ce fût au moment où les deux S s'embrassèrent que la réalité retomba sur elle. On parlait bien ici d'amour mais surtout d'un couple qui serait souvent jugé par beaucoup par leur divergence. Mais se promettre ici à l'autre, c'était surement aussi bien que devant l'autel d'une grande église comme elle l'avait fait. Puisque même une promesse devant le Très-Haut n'avait, au final, aucune valeur quand il s'agissait de revenir dessus.
Mais prise dans l'émotion général, elle n'avait pas entendu les craquements derrière elle. Pas assez en éveil, pas assez dans le réelle, pour voir ce qui se tramait derrière eux. Ce n’était pas la valse à deux pas, pas une valse à trois pas, mais une valse macabre qui allait désormais les faire danser pour la première danse des épouses, un sacré bal des mariées.

VOUS ME DEGOUTEZ BANDE DE RAT !
MORT A LA HONTE !


Les reflexes inculqués dès son plus jeune âge lui permirent d’éviter la lame qui se dirigeait tout droit dans ses entrailles. La lames fila sur le haut de son bras droit lacérant sa chemise et entaillant la peau jusqu’au carmin. Juste assez pour que sa cape blanche se voit entachée, juste assez pour la réveiller et que l’adrénaline monte d’un coup. Pas sur le côté, elle pivote sur elle-même avec agilité dans le but d’avoir les quelques seconds nécessaires pour sortir sa petite épée et répliquer dans un geste circulaire voulant frapper de sa lame l’homme en plein ventre .

En hurlant un :
- « P’tain d’ BOOrdEL » Dialecte pas très épuré mais de circonstance.

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J'édite toujours au moins 10 fois mes textes, donc attendrez 10 minutes avant de lire
Marvailh
    Bon. La cérémonie se passe, et elle a vraiment l'impression d'être toute seule contre ces hérétiques. Elle croit discerner à un moment quelqu'un dans les buissons non loin d'elle, mais ce n'est peut-être qu'un animal de passage.
    Enfin, alors qu'elle commence à sentir des fourmis dans ses articulations, et probablement de vraies fourmis en train d'escalader ses jambes, un cri retentit.


      - VOUS ME DÉGOÛTEZ, BANDE DE RATS !
      MORT À LA HONTE !

    O mo chreach *. Dè fo shealbh... ? ** Ah, ces Français, nom d'une brouette ! Vite, elle s'empare de sa claymore et bondit hors des buissons, à la suite de l'imprudent. S'il y a bien une chose qu'elle a appris avec la Cerbère, c'est qu'on n'attaque pas un groupe tout seul, surtout si ladite Cerbère est dans ledit groupe.
    Shawie. Son but premier. Finalement, elle s'en fout du mariage. Elle a localisé sa cible, et c'est tout ce qui compte. Cette cérémonie païenne lui donne juste un prétexte pour tout casser. Elle comptait néanmoins s'y prendre autrement, de manière plus réfléchie et plus subtile, et pas partir avec ses jambes ankylosées à toute vitesse de sa cachette en suivant un
    cúl tóna *** sorti d'on ne sait où.
    Elle a bien réfléchi à une phrase badass pour faire une entrée théâtrale, mais là, tout de suite, sous le coup de l'imprévu, elle se contente de pointer du doigt la brigande et de gueuler :


      - TOI ! Ráicleach ! ****

    Oui, aujourd'hui, elle insulte. Elle n'a pas complètement perdu son sang-froid, mais le fait d'avoir été obligée par ce màs toll ***** d'y aller à la bourrin, ça l'a légèrement agacée. Surtout qu'il commence direct par frapper au hasard. Non, vraiment, s'il survit, elle le tuera lui aussi.
    Mais il attendra son tour. Pour l'instant, l'esprit de la croque-mort est ailleurs, concentré sur la brune à qui on passait tout chez les Blanches, qu'on n'a pas hésité à pardonner, encore, encore et encore, malgré son impertinence et son manque de respect de l'autorité, tout ça parce qu'elle partageait la couche de leur chef. Cette injustice restera longtemps gravée dans le coeur de Marvailh, bien longtemps après la mort de tous les protagonistes. Sauf si aujourd'hui, elle parvient à lui donner la punition qu'elle mérite. La vengeance est un délicieux plat de crudités, après tout.
    Un léger moulinet de la grande épée à deux mains pour la placer en garde arrière droite, la pointe frôlant le sol, la lame, et surtout sa longueur et son orientation, dissimulée derrière ses jambes, les genoux légèrement fléchis, et elle s'élance, en hurlant, vers Shawie. Dans sa course, la lame se redresse le long du corps, vient se placer au-dessus de la tête, prête à s'abattre !

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Traduction du gaélique d'Ecosse :
* O mo chreach : Oh mon dieu.
** Dè fo shealbh... ? : Qu'est-ce que le feuque... ?
*** Cúl tóna : homme doté de très peu d'intelligence, insulte en lien avec un organe génital.
**** Ráicleach : femme de très très très petite vertu.
***** Màs toll : trou d'âne anglais.

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Shawie
Bien sur qu'elle a un devoir conjugal. Même sans être mariée, elle prenait plaisir à le rappeler de temps en temps. La seule chose qui change désormais, c'est que l'Espagnole préviendra quand elle ne sera pas lavée. Juste par déontologie vis à vis de Sam. C'est que les statistiques ne mentent pas du tout sur ce point : se laver trop souvent abîme la peau, la sèche et finalement la fait tomber. Si les statistiques le disent, qui serait elle pour aller contrer cette théorie des plus probable ? Hein ?

Juste ciel ! Manqua t'elle de lancer. Elle dit des mots plus classes, des phrases non charretières mais le "juste ciel" restera bloqué dans sa bouche mi-ouverte lorsqu'un feu prend juste à côté du faux autel. Quel gougnafier a osé venir les faire chier pendant leur moment ? LEUR moment putain de merde. Le langage revient quand même vachement au naturel quand on l'énerve.

Par geste réflexe, elle bouscule la Princesse juste à côté d'elle, parce que ça va sentir le boudin grillé rapidement. Épaisse comme une brindille, elle serait capable de se briser juste par le fait de penser à se battre. Sacrée Princesse. A qui, d'ailleurs, elle lui glissa un mot doux :



Putain et dire qué vous vouliez qué j'laisse mon arme. Vous avez vu hein, toujours m'faire confiance !!


Un homme en furie déboule d'on ne sait où et se fracasse directement sur ... Susi. Bon c'est pas la plus solide, c'est Susi sait se battre. Elle l'a démontré avec Khan, et ça, c'est un bon point dans l'estime de l'Espagnole. En parlant d'Espagnole, elle chopa le bras de Raquel. Ô, l'air été déterminé et le sourire nias du mariage était disparus, le retour à la réalité était cruel.


Raquel, toi tu vas sortir la Princesse d'ici et puis aussi Margaut. Qui sait, on est sans doute tomber sur des fanatiques ....


Les mots sont avalés en même temps que son regard tombe sur une vision. Quelque chose d’extraordinaire qui n'arrive jamais. Sha avait souvent prié pour recroiser la route de cette merdeuse mais là, elle s'offrait toute seule en pâture. Un sourire carnassier se dessina immédiatement sur ses lèvres, si cela était possible, on aurait pu voir des flammes dans ses yeux briller. L'étreinte sur Raquel se relâche et plus rien n'a d'importance autour. Ô oui, elle avait attendu ça quasiment toute sa vie !

L'Espagnole se saisit de de son arme, les traits du visage sont fermés et la détermination est grande. Venir ruiner le jour de son mariage était un très bon prétexte pour renvoyer la gitane en pièce détachée.



Sam, jé t'interdis d'intervenir, elle est à moi.


Poussez vous que je passe et elle se retrouve devant sa moitié. En quelque sorte, les deux anciennes Blanches étaient parfaitement contraires, elles se détestaient tout autant, et à coup sur, rêvaient de voir l'autre mourir.


Tu m'as l'air bien énervé petite femme. Tu crois pouvoir té pointer ici ... tout brûler ... mé foutre une branlée, et té barrer sans qu'il né t'arrive rien ? Hum ? Toujours aussi stupide. J'ai toujours eu un coup d'avance sur toi ma pauvre. Toujours été avantagé.


Gaminerie mais tellement réelle. Sans jamais comprendre pourquoi, les Blanches lui passaient quasiment tout pour son plus grand bonheur et le plus grand déshonneur de Marv.
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--Guillemin_portier
    Il fallait s'y attendre, dans ce monde qui partait en vrille de partout. L'Ordonnance du Mans avait déjà sapé les bases même de l'Église Aristotélicienne en France, ouvrant la voie aux réformés, vaudois et hérétiques de tous bords. Aujourd'hui, c'était au tour de ces malades d'homosexuels qui s'exposaient au grand jour en toute impunité, livrant leur âme au Diable avec une joie malsaine et morbide.
    Guillemin était le fils d'un riche bourgeois de Limoges, notaire réputé et respecté. De la fratrie de quatre enfants, il était le seul à avoir rejoint les ordres en tant que moine. Une révélation qui était survenue quand il apprenait encore à lire tout en écoutant les histoires du Livre des Vertus mais qu'il n'avait pu assouvir qu'après avoir défendu la ville contre d’innombrables brigands et autres vandales. Il avait rejoint le monastère le plus proche et on l'avait assigné à aider Frère Benoît, le Frère portier. Jour et nuit, Guillemin ouvrait à des voyageurs en quête d'abri ou de rédemption, les accueillant toujours d'un bienveillant "Deo Gratias". Il aimait se dire qu'il était aussi le gardien de la porte, Frère Benoît n'étant plus tout jeune et n'ayant, qui plus est, probablement jamais porté d'arme. Celles-ci étaient de toutes façons interdites au sein du monastère. De l'enceinte de ces murs, aucun moine n'en sortait jamais qu'en cas de nécessité absolue mais nombre de voyageurs allaient et venaient, apportant avec eux les informations du monde. C'est ainsi que les Frères savaient qu'une guerre était en cours, qu'un scandale judiciaire avait éclaté ou qu'une épidémie frappait la ville voisine, les annonces royales leur étant quant à elles gracieusement apportées. La nouvelle d'un mariage impie était parvenue aux oreilles de Guillemin par deux voyageurs devisant de cette déviance comme une fatalité qui ne les importunait finalement pas plus que ça. Ils auraient tout aussi bien pu parler de la jeunesse intrépide autour d'une chope de bière que cela aurait été pareil. Pourtant, le crime était grave ! Guillemin se devait d'agir en envoyant ces âmes impies dans les flammes de l'Enfer et ainsi sauver les ouailles en train de se perdre dans l'indifférence.

    Il avait soigneusement élaboré son plan pour sortir tout en récupérant des écus, deux cent au total. C'est la somme qu'il avait sur lui en entrant au monastère, quelques années plus tôt, et qu'il avait par conséquent offert, comme le voulait la règle et coutume. Pour cela, Guillemin avait dû crocheter la porte de la salle du Trésor de nuit -il n'avait pas falsifier les comptes, considérant que la revente immédiate de l'arme achetée rembourserait le tout- et prétexter le lendemain, jour du "mariage", un manquement évident de clous à l'atelier. Envoyé au forgeron, s'excusant intérieurement pour le Frère responsable de l'atelier et accusé d'avoir mal tenu les comptes, Guillemin était parti au forgeron avec un supplément de cinquante écus. Le forgeron était bourru et n'aimait pas réfléchir, c'est pourquoi il n'avait pas ciller quant un moine lui avait demandé une arbalète, arme déclarée impure par l'Église Elle-même. Cependant, Guillemin n'avait jamais été un grand combattant et l'idée de donner la mort d'un coup direct dérangeait sa conscience. Il songea aussi qu'il y aurait peut-être quelques gardes corrompus dans l'assemblée qu'il devrait abattre pour le bien de tous, ce qui impliquait une arme capable de percer une armure. Il eu précaution d'acheter tout de même une petit couteau ; on avait toujours besoin d'une petite lame. Après quoi, il était parti.

    Les deux voyageurs n'avaient parlé que de la forêt de Limoges et le moine s'y perdit longtemps avant de tomber sur le lieu impur plus par hasard que par réelle organisation. Heureusement, la forêt étant entre Limoges et son monastère, il avait du temps. Caché derrière un arbre à un peu plus d'une centaine de mètre de la cérémonie, Guillemin attendit tout en observant d'un œil. Peut-être les deux femmes reviendraient-elles à la raison, elles ou un de leurs invités -les malheureux. Il nota qu'il n'y avait aucun garde et les jugea donc aussi folles qu'orgueilleuses. Il n'aurait aucune pitié pour elle, surtout pas pour celle qui semblait rousse -il ne savait pas bien. Guillemin avait d'abord cru à un homme, de loin, mais son visage féminin ne laissait aucun doute, pas plus que sa poitrine pourtant discrète sous ce qu'il ignorait être des bandes et une brigandine. Qu'importe, elle portait l'épée et des gantelets de guerre, elle était presque rousse, bâtie comme un petit homme et saphique. Guillemin arma son arbalète dont la corde grinça. Avec cette arme et ce carreau, un parmi dix, il pouvait transpercer un cheval jusqu'à dix mètres, atteindre le cœur d'un ours à cinquante mètres et percer les armures jusqu'à cent.
    L'intervention d'autres personnes, qu'il n'avait pas vu, lui apparut comme un signe divin. Il tuerait la presque-rousse d'un carreau en plein cœur pour purifier son âme et vaincre le démon à jamais. Le bois vint se caler sur son épaule, l’œil vengeur visa et le doigt meurtrier appuya sur la gâchette qui envoya le carreau avec un claquement sec et une puissance extraordinaire.

    Guillemin sut qu'il l'avait touché d'instinct alors que, déjà, il mettait le pied à l'étrier pour recharger et arroser tous ces hérétiques de carreaux divins. Il sortit de sa cachette pour s'avancer vers sa cible encore en vie, prêt à achever la Bête.
Samsa
    "C'était un Anglais vraiment,
    A double rangée de dents,
    Un marchand de mort subite
    Mais le Français n'a pas peur :
    Au lieu de brasser en fuite,
    Nous le rangeons à l'honneur.
    Allons les gars gai, gai,
    Allons les gars gaiement !"
    (Chant marin "Le Grand Coureur")



Coup de foudre dans la forêt de Limoges quand un sifflement se fit entendre, embrasant du même temps de la végétation plus loin. Immédiatement, Samsa est sur ses gardes, se retournant partout en cherchant d'où vient cette attaque. La panique saisit l'assemblée ici rassemblée alors que sortent de derrière des arbres deux personnes que Samsa connait déjà. Le premier est le psychopathe qui avait manqué de tuer Shawie une nuit en Béarn. De justesse, Cerbère l'avait mis en fuite quand ses séquelles d'ancienne schizophrène avaient refait surface. Il ne les lâcherait donc jamais. La seconde, c'est Marvailh et c'est un coup dur pour la Capitaine qui avait de l'estime pour son homologue, la jugeant la plus solide des Blanches. Une force différente de celle de Pherea, une force plus brute que Samsa respectait d'autant plus. Ses cours de diplomatie n'avaient visiblement pas porté leurs fruits et le reste pouvait se retourner contre elle. C'était le jeu. Pour autant, Samsa restait encore la maître et Marvailh l'élève ; la différence d'expériences et de valeurs n'étaient pas négligeables, même si elles avaient chacune été capitaine. La désillusion en est d'autant plus terrible mais c'est vers Shawie que la Blanche -ex- se dirige, laissant penser à Samsa qu'il y a des comptes à régler. Elle laissera faire sans dire mot ce duel qui ne la regarde pas. A l'instant, c'est Susi qu'elle doit aider, celle-ci étant en mauvaise passe. Ils sont peut-être nés ceux qui perturberont sa cérémonie avec Shawie, mais ils périront avant ce soir.

Le claquement, Samsa ne l'entend que trop tard. Quand ses oreilles l'avertissent, ce signal n'a plus aucune valeur car le carreau l'a déjà atteinte. Puissant mais lointain, il a percé la brigandine avec le plus gros de l'énergie qui lui restait, s'est glissé entre ses côtes comme une épée rentrerait dans son fourreau et a finalement atteint le foie. La force du jet repousse du même temps Samsa sur le côté, Cerbère qui pousse un cri de douleur déchirant. Autour, sans doute les oiseaux se taisent-ils et les petits rongeurs prennent-ils la fuite alors que choie la Conquérante, terrassée. La chute est très lourde, très sourde, c'est un bâtiment qui s'effondre et il y a quelque chose de terrible à voir la Cerbère, cette si grande combattante, si fière capitaine, si belle et noble âme, tomber sous ce carreau sournois. A terre, chaque respiration accroche le fût, chaque cri de douleur amplifie celle-ci et voilà maintenant que s'avance le traître, le fourbe qui n'utilise pas d'arme blanche. Il a déjà ramené la corde et s'apprête à recharger d'un carreau qui, cette fois, serait probablement mortel. Cerbère regarde autour d'elle alors que son souffle est pesant et bruyant ; Lucie, Canéda, Mélissandre, elles sont toutes là, peut-être prises en charge par Maximilien, le noble frère et preux combattant lui aussi. A toutes les trois, Samsa a juré de les protéger. Au Très-Haut, elle a aussi juré d'abattre tous Ses hommes et femmes qui lui feraient du mal de nouveau.

La trêve est donc rompue.

Sans se préoccuper des conséquences, Samsa saisit le fût du carreau, rassemble souffle et courage et le retire aussi vite que la douleur extrême le lui permet alors qu'elle évacue celle-ci en un long cri puissant où pointe cette fois une rage incommensurable. Puisque Guillemin a réveillé Cerbère, il devra désormais l'affronter. Avec peine, Samsa se relève alors que, déjà, le carmin poisseux imbibe la brigandine au niveau du noir, dissimulant presque l'hémorragie s'il n'y avait pas ce trou au flanc gauche. Désormais debout, encore fragile sur ses jambes, l'adrénaline ne tarde pas à ancrer la carrure qui s'ouvre et se carre, massive malgré la modeste taille. Les petits yeux sombres sont foyers nouveaux d'un brasier ardent où milles lames, étincelles métalliques, semblent se forger. Sans attendre plus, Cerbère dégaine l'épée et s'avance, respiration profonde, saignement d'autant plus important, vers Guillemin.


-PLEUTRE PARDI ! LÂCHE TÉ ! MISÉRABLE TÉ !

La Cerbère se frappe le buste du poing, geste autant d'intimidation que de courage. La lame de son épée traine encore au sol alors que ses pas mesurent l'angle de l'arbalète meurtrière qui se relève vers elle, nouvellement armée. Mais Samsa ne s'arrête pas. Elle en a vu d'autres. Combien de fois a-t-elle chargé des armées de pieux et de lances prêts à l'empaler vivante ? Combien de fois a-t-elle cru mourir ? Combien d'exploits guerrieurs a-t-elle accompli ? Elle a conquis l'Anjou ; il est hors de question qu'elle recule, surtout pas face à une arbalète, l'arme la plus perfide qui soit. Le courage et la loyauté gagnent toujours, n'est-ce pas ? Alors, elle gagnera contre ce nouveau carreau. Elle n'a pas besoin de bouclier, de barbute, d'armure ou d'épée même car elle a pour elle tout ce qu'il y a de plus noble et de plus grand, elle en est persuadée.
Enfin, Cerbère lève l'épée alors qu'elle approche dangereusement de Guillemin qui décoche son nouveau carreau. Celui-ci l'atteint à l'épaule droite et, malgré la brigandine, traverse la chair de part en part sous la clavicule, ne touchant heureusement pas l'omoplate qu'il aurait brisé sans difficulté supplémentaire. Samsa recule de quelques pas sous le choc mais aucune douleur ne l'alerte ; il y a en elle trop de colère, trop d'ardeur, pour que quoique ce soit ne lui parvienne désormais. Même sa blessure au flanc ne cessant de saigner jusqu'à colorer maintenant de rouge sombre le bleu de sa brigandine et ses braies blanches ne semble plus la concerner. La haine seule parvient à maintenir des couleurs acceptables à son visage qui devrait être gris ou violet. Quand Cerbère découvre ses crocs, ils n'ont plus rien de blancs, teintés de rouge par le sang de sa blessure interne qui remonte. Ses narines elles-aussi crachent un peu de carmin à chaque expiration puissante de la combattante qui est certes touchée mais pas encore à terre.


-BATS-TOOOIIII PARDI !

Cette fois, c'est la charge. Cerbère brandit son épée et s'élance vers Guillemin désormais désarmé en apparence. Quelques mètres, quelques foulées, et elle en aura fini avec lui. Ici, à part Marvailh peut-être, personne n'en réchappera ; ils mourront tous pour leur affront, pour avoir osé s'en prendre à elle, à Shawie, devant leurs invités, ce jour-là. Ils mourront tous. C'est ce que promet la folie meurtrière de Samsa.
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Raquel.
    Le coeur de l'Andalouse se serra d'émotion à voir ses deux amies échanger LE baiser qui scellait leur union. Très émue, elle baissa la tête un instant pour leur laisser une improbable intimité.
    En ce moment de plénitude elle prit une profonde inspiration, se nourrissant de la force de la nature environnante. Son regard fut toutefois attiré par un pavé qui n'avait pas été assez enfoncé, ce genre de négligence qui confirmait la loi du dict Murphy, qui en gros, indiquait que tout ce qui était susceptible de tourner mal tournerait mal. Raquel fut sûre, à ce moment, qu'une personne taperait dans le pavé et se démonterait la mâchoire à s'effondrer sur l'allée improvisée, option perte de chicot.

    Un sifflement sourd vint lui titiller l'ouie, lui faisant lever le minois. S'en suivit un crépitement ; elle tourna la tête, et réalisa que non loin d'elle un buisson s'était embrasé. Raquel ne put que sortir, hébétée

    Ouate Ze Phoque?

    Notez que la brunette parlait un peu anglais, ce avec un accent du feu de Dieu - de circonstance si l'on coupait les cheveux en quatre. Un hurluberlu sortit de derrière un buisson et se dirigea, épée à la main, vers une des convives, Susi.

    Mais bordel vous auriez pas pu semer votre blaireau qu'il ne vienne pas nous faire chier là?

    Etait-ce l'après-midi enterrement de vie de jeune fille? La réalité du danger prit forme lorsque l'arme du forcené s'abattit sur la convive, la blessant, et que Shawie lui ordonna sans ménagement d'embarquer l'Altesse Royale et qui n'avait pas d'arme afin de se rendre en lieu sûr... En ville. A ce moment le visage de la mariée n'était plus que marbre, et toute douceur avait abandonné son être. La guerrière venait de refaire surface.

    Raquel se baissa pour récupérer son précieux codex, avança la main pour empoigner Mélissandre et fit un grand signe de bras comme pour rallier qui devait prendre la fuite. Oui, la fuite. Car elles n'avaient pas, en l'instant, de moyen de riposter à qui voudrait les occire.

    SUIVEZ MOI, LA VOIE EST LIbre... Enfin presque.

    Après le blaireau, la brune complètement barrée. Au regard que lui lança Shawie Raquel devina qu'elles se connaissaient depuis longtemps, et ne semblaient pas en bon termes. L'Espagnole semblait remontée comme un coucou suisse, et lui brailla quelques joyeusetés, ce qui ne manquerait pas d'attiser le conflit qui couvait entre elles.

    Raquel fit quelques pas en arrière, et chercha un nouvel échappatoire.

    Par ici, vite!!

    Son élan fut coupée par un hurlement, le hurlement d'un animal que l'on blesse. Raquel tourna le visage, en proie à une profonde terreur, pour voir Samsa choir sur leur si belle plateforme, que des gouttes de sang venaient profaner. Le sang de la sacrifiée à l'autel de la bigoterie, voire de l'inquisition.

    Prostrée, elle ne put qu'être spectatrice de l'arrivée d'un autre belligérant, qui avança sans faillir vers Cerbère, qui avait reprit sa superbe ; lui semblait qu'elle occultait la douleur de la blessure par une colère sombre et une riposte dont l'homme risquait de se souvenir bien longtemps. Reprenant ses esprits, elle glissa la main dans une discrète poche pour en sortir un pauvre canif, qui n'était ni foutu de trancher, ni d'aboyer*, puis embarqua le pavé. Comme quoi, il ne ferait pas choir, mais risquerait de s'échouer la gueule d'un excité du crucifix.

    Certes elle avait échoué dans sa tentative à crever son père - pour leur plus grand bonheur s'il en est -, et sa maigre arme ne pourrait les protéger en rien, la souffrance de celle qu'elle considérait comme une amie raviva en elle cette sourde colère qui l'avait prise lorsqu'elle avait compris que même sa mère l'abandonnait. Il était hors de question qu'on lui enlève les deux femmes les plus importantes de son existence, ses bonnes fées, celles qui de par leur gentillesse souvent cachée lui avaient offert une existence bien plus trépidante que celle qu'elle avait envisagée.

    Alors s'il fallait se battre à main nues, elle le ferait. Elle mordrait, grifferait, danserait telle une anguille pour ne pas se retrouver emprisonnée, et mènerait qui voulait loin de cet endroit.

    Le coeur débordant d'amour de Raquel s'était mu en coeur de pierre; poing serré autour du canif, elle se frayerait un chemin; ses phalanges étaient devenues livides tant elle y mettait de force.

    Petite Raquel avait un côté sombre, comme chaque être humain, de l'audace, de la fougue, mais cela suffirait-il à oublier que son corps bien peu entraîné aux combats risquait de l'abandonner?

    Samsa courait afin de fondre sur l'enfoiré qui avait osé tenter de l'annihiler, Susie tentait d'enfoncer la lame de son épée dans les tripes de l'incendiaire, et un ballet sanglant animait les deux brunes, aux lames aussi tranchantes que ne pouvaient l'être leurs paroles.

    Ne restait que deux chemins à emprunter. Quel serait celui qui leur sauverait la vie?


* Parce qu'un canif, c'est un petit fien.

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    Avec l'amour je peux tout faire, avec la haine je peux mieux faire encore
    Repeat after me : It's Just A Game
Soldaar
Il était toujours là à attendre. Lentement la cérémonie suivait sont cour et lentement le moment de son entrée en scène/sortie du buisson s’approchait. Là, voilà ! L’échange des alliances très certainement maudite par le Sans Nom lui-même. Plus que quelques secondes, le temps que les sourires s’échange et … et … quoi !?
Les sourcils de l’Errant se fronce et son visage grimace alors qu’un homme le prend de vitesse beuglant à tout vas. Qui était-il ? Car il se méfiait des fanatiques comme la peste, oui, lui, adepte zélé du tout puissant ! Car il y avait fanatique et fanatique. Les bons et les mauvais. Les seconds qui sous couvert d’agir par la volonté de Dieu commettent bien souvent des ignominies bien pire que celles qu’ils disent laver. Lui ? C’était différent ! Lui il faisait cela avec une certaine connaissance. Lui avait était formé à cela. Il avait reçu le droit de chasser et pourfendre le Mal de part ses sacrifices, volontaire ou non. Le droit ? C’était plus une obligation, dont il s’accommodait certes mais il n’avait d’autre choix qu’être ainsi où alors ne connaitre que les tourments de l’enfer lunaire.
Mais c’était une autre histoire alors pour en revenir au sujet premier.


« - Bordel. »


Résumer sa pensée en un seul mot : fait.
Mais ce n’était pourtant que l’entrée encore car voilà déjà que d’un autre fourrée sort cette fois une femme usant d’un langage qu’il ne comprend pas. Malgré tout, sa position, la taille de sa lame puis sa course vers l’une des mariée indique qu’elle aussi ne goûte pas à l’idée de voir deux femmes s’unir dans l’ombre du Sans Nom. Si l’occasion lui en était donné il essaierait de découvrir qui sont ces deux ennemies de ses ennemies mais pour l’heure et comme le veut l’adage ils étaient ses alliées.
Il se redresse et se fait cette remarque intérieur qu’apparemment aux mariages d’hérétiques on ouvre le bal avant de se jeter sur les victuailles. Un bal macabre, de sang et de cris. D’expiation et d’absolution.
Mais comment allait-il faire son entrée ? Pas qu’il soit très férue de mise en scène, le résultat devait primer, mais autant jouer sur l’effet de surprise. Alors son regard tombe sur sa main droite tenant toujours la petite pierre qui de son poids se rappel à lui.
D’abord les doigts assurent leur prise sur la roche. Ensuite il adresse une prière silencieuse demandant à Dieu de bénir cette pierre. Finalement, bras tendu en arrière, il jette la pierre. Il ne vise pas avec précision, tant mieux si le minéral touche tant pis si ce n’est pas le cas, mais c’est ostensiblement l’officiante qu’il espère parvenir à atteindre.

C’est donc ainsi qu’il sort de sa cachette, épée à lame courte dans la main gauche, dague dans la droite. Rapidement la petite foulée devient une course cette fois en direction de la seconde mariée. Pourquoi ? Parce qu’elle lui parait être la plus aguerries des personnes non pris à partie pour l’instant et espérait que si l’une des deux promises tombent l’autre flanche. Ses quelques guerres, ses quelques mois d’entrainement à l’épée et ses incalculables usages et maitrise de sa dague lui reviennent d’un coup. Cela pourra-t-il être suffisant face a cette femmes et ses convives qui semblent en avoir vue autant sinon plus que lui ? Seul Dieu savait et il s’en remettait pleinement à lui.

Récitant une prière pour le fond sonore mentale car on ne dispense jamais aussi bien la rédemption qu’en chanson il lance son premier assaut par l'épée et oh... Oh... OH !!!!
Encore une fois il se fait doubler. Cette fois par un projectile, surement un carreau d’arbalète d'après le son. La mariée flanche, oscille puis choit au sol. L'important était le résultat alors cela valait tout autant qu'une lame. Il n'y avait pas de manière honorable de mener un combat face à de tels personnes. La femme au sol, il la classe un-peu trop rapidement dans les cibles hors combat et passe à une autre personne. Mais qui ? Toujours les personnes armées en priorité alors son choix se pose sur le témoin de l'une des saphiques. Trop bien habillé pour être de petite naissante il n'hésiterait pourtant pas plus. Le sang coulerait-il bleu ?

Remontant l'allée, passant peut-être devant des convives qu'il ne voit plus il porte enfin le premier coup mettant toute la force de sa course dans l'acier vers celui qui avait accepté d'être le témoin de l'une des pires ignominie qu'il soit possible d'imaginer.

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