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[RP] Les Noces Pourpres

Hector_laballe
"Hector VS Susi !"




Sa proie principale était en prise avec une femme, soit. Il s'occuperait avec une autre : Susi.

Shawie contre Marvailh.
Samsa contre Guillemin.
Soldaar contre Maximilien.
Raquel en recherche féroce de victime.

Il semblerait que tout ce petit monde de dépravé puisse trouver bourreau à son pied. La chasse était ouverte et Hector ne sera satisfait uniquement quand tout le sang possible sera versé. Fanatique - Héros qui, pour le triomphe de ses préjugés, est prêt à faire le sacrifice de votre vie. Bien entendu que pour la raison de l'âme humaine, il tue. Il y prend même plaisir parce que tout ce qui ne rentre pas dans le moule de la pureté, de l'honneur et la raison, n'a pas à vivre. Mieux : doit souffrir.

Son arme vient juste de s'abattre sur Susi qui riposte aussi sec. Elle le touche au niveau du ventre. Pas assez pour le faire choir mais assez pour qu'il grogne. Plus tard, il remarquera une belle entaille au niveau du bas ventre mais pour le moment, il profite du mouvement circulaire de Susi pour lui lancer, de son bras désarmé, un coup de poing qu'il espère, l’étourdira. Parce qu'Hector n'est pas malin, il n'a pas inventé la poudre, ni rien d'ailleurs, il est stupide mais il est une sangsue. Malheureusement pour Susi, tant qu'il n'aura pas jugé son travail finit avec elle, il ne lâchera pas la proie.

Un cri strident lui raisonna dans la tête comme un mal de crâne après une bonne soirée. Parce que oui, Hector est croyant, mais Hector n'hésite pas à prendre plaisir juste pour le plaisir et ne refuse jamais une bouteille. Un cri venant de Samsa puisqu'il peut la voir, une flèche en plein dedans. Il en frissonne de joie et reprend ses esprits vers sa cible où il lance de nouveau son poing.


“Purifie-toi des attributs du moi, afin de pouvoir contempler ta propre essence pure et contemple dans ton propre cœur toutes les sciences des prophètes, sans livres, sans professeurs, sans maîtres. Déshonneur et honte sont ton nom. Dans les flammes tu deviendra pure. Dans la rédemption tu trouvera le pardon du Très Haut."

Il essayait de l'attraper par le cou. Une femme armée fait aussi mal qu'un homme. En revanche, s'il arrive à la maîtriser, c'en est finit pour elle.
Amarante.
La cérémonie avançait, comme toutes les cérémonie de mariage. Celle-ci ne faisait pas exception, même si elle était un peu différente des autres.
C'était la première fois qu'elle assistait à un mariage entre deux femmes et si, elle ne trouvait pas cela très " réglementaire ", elle ne jugeait pas les deux femmes, qu'elle avait appris à connaître et qu'elle appréciait.
Elle avait donc accepté de venir assister à leur union, avec plaisir.
L'échange des alliances, le baiser, tout cela se faisait comme d'habitude ... Sauf que ... Tout tourna au cauchemar très rapidement.
Un homme qui hurlait et qui se jeta sur Susi, une femme qu'elle n'avait pas remarqué et qui se battait maintenant avec Shawie, un cri sorti d'outre-tombe et qui fit encore plus écarquiller les yeux de la Bretonne en voyant tomber Samsa.
Raquel qui leur disait de la suivre, mais la brune était comme pétrifié. Son cœur battait à tout rompre, ne comprenant rien ...

Les cris de Samsa qui se relevait, la firent revenir à la réalité. Elle chercha Méli et Lucie du regard. Instinctivement, elle glissa la main dans sa sacoche qui pensait à sa ceinture et en prit la dague qui s'y trouvait.
Elle ne s'en était jamais servie pour se défendre, toujours pour cueillir des plantes, mais là, elle n'avait pas vraiment le choix, même si elle se ferait dégommer rapidement. La brune n'avait jamais appris à se battre et à ce moment-là, elle le regrettait amèrement ...
Méli et Lucie étant repérées, son regard se tourna vers Raquel.


Raquel ! Raquel !!

Elle ne savait pas si l'Andalouse allait l'entendre. Mais que pourrait-elle faire sans armes ?
Après, dans une forêt comme celle-ci, il y avait plein d'armes potentiel, il suffisait de chercher un peu, même si cela ne valait pas une arbalète ou épée ...

_________________
Susi
On peste souvent que rien n'avance, que le temps nous emprisonne dans une torpeur monotone. Et on peste et on râle du statique. Et en un claquement de cils tout s'accélère et la tornade nous emporte dans un autre univers.

Elle arrive à esquiver le premier coup, à répliquer mais au même instant du coin de l’œil elle a aperçu le carreau. Elle l'a vu passer et elle n'a pas pu, non, elle n'a pas pu ne pas regarder où il allait se nicher.
Ses azures ont un éclat de terreur, son corps marque un temps de stupeur. Un temps bien trop précieux qu'elle a gâché. Elle n'a pas paré le coup de poing qui lui tombe dessus.
L'imbécile.
Le coup lui sonne à la tempe. Quelques pas sur le coté comme un soiffard aviné pour reprendre son équilibre et éviter de chuter. Elle est sonnée, elle perd tout repère, tout son corps semble s'être détendu, quelques secondes elle est une poupée de chiffon, mais elle réussit à ne pas tomber.
L'hirondelle n'a pas la carrure d'une combattante, elle manie l'épée, elle manie les gestes à la perfection, elle se déplace vite, elle saute comme un chat, elle peut vous trancher un tendon sans trembler sachant à la perfection où ils se situent. Mais jamais ne doit se faire toucher. Non jamais. Petite et pas épaisse, on ne se bat pas contre la nature qui nous a faite. La volonté, les mots ne sont rien devant la réalité. Et qu'un poing la touche l'oiseau devient petit moineau et vole au vent comme un oisillon sans plume.
Estomaquée.

Et il hurle sur elle. Moi quoi ??? Qu'est ce qu'il voulait dire, même pas le temps de comprendre.
Elle n'a pas monté sa garde, elle n'a pas eu le temps d'évaluer son assaillant qui déjà profite de sa torpeur et enserre son cou de ses mains ignobles. Le monstre sorti de nul part ose la toucher.

Elle sent son odeur putride, son haleine machiavélique, son âme immonde et son regard chargé de haine et de folie. Comparable aux regards des Sans Noms du Khan, qu'elle a pourchassé et tué, il n'y a pas si longtemps. Elle s’aperçoit avec effroi qu'elle n'a plus son épée en main. Machinalement, ses mains enserrent celle du fanatique pour le faire lâcher. Retenir la pression qu'il a sur son cou. Elle enfonce ses ongles dans sa chaire tout en se débattant de toutes ses forces.
Petite sotte comme si ta force pouvait être comparée à la sienne.

Et pourquoi à ce moment, elle n'a qu'un bout de phrase dans la tête qui tourne, et retourne.

"L'invitation ne concerne que toi "
"L'invitation ne concerne que toi "

Bou n'est pas là, Gilly non plus, Yohanna tellement loin.
M'man... A chaque combat elle avait les siens autour d'elle, mais là...

"L'invitation ne concerne que toi ", pas à mourir ? C'est pas possible !!

Elle cherche à lui donner des coups de pieds et de genoux. Elle n'allait pas mourir ici, pas là, c'était tellement stupide, aller à un mariage qui se finit en enterrement. Elle cherche à se défaire des griffes de l'enfer. Lui attraper la chemise pour essayer de le faire lâcher dans une chute ?

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J'édite toujours au moins 10 fois mes textes, donc attendrez 10 minutes avant de lire
Marvailh
~ Marvailh VS Shawie ~
    Tss. Se barrer sans qu'il ne lui arrive rien. Shawie la connaît bien mal, décidément. Mais après tout, n'est-ce pas là le sujet, justement, de leur mésentente ? Shawie ne cesse de l'appeler "Gitane", alors que, finalement, c'est elle qui vient d'Espagne, qui erre sur les routes, et qui vole les poules des honnêtes gens. Marvailh, quant à elle, ne cesse de la traiter en brigande traîtresse, alors que... non, en fait, c'est ce qu'elle est. Sans aucun doute. Elle ignore comment ce tas de haillons a pu convaincre quelqu'un d'aussi respectable que Samsa de la suivre dans cette voie impie, mais il est évident que sa langue fourchue de serpent y est pour quelque chose. Dans tous les sens du terme. Elle chasse cette pensée de son esprit, à la limite de rendre son dernier repas.
    Elle a songé à tout ça pendant la fraction de seconde où elle fonçait droit devant, claymore au clair. La lame s'abat... et atteint le sol dans un claquement strident. Un petit caillou s'est logé juste sous la pointe, et Marvailh grince des dents. Shawie a esquivé. Tant mieux. Si elle l'avait tranchée en deux, là, comme ça, en une seconde, ça n'aurait pas été drôle. Tout ce chemin pour un combat d'une seconde ? Mieux vaut garder ça pour les brigands qu'elle ne connaît pas.
    Elle se redresse, fait face à Shawie, calmement, froidement. Alors qu'elle ouvre la bouche pour balancer un cinglante réplique, près d'elle, la forteresse s'écroule. Samsa est à terre, touchée par un carreau. Marvailh hésite. En d'autres circonstances, elle serait déjà en train de la porter sur ses épaules. Aujourd'hui, c'est différent. Pourtant, elle ne lui en veut pas. N'importe qui peut se laisser avoir par le Malin, même la plus solide des âmes, le plus résistant des coeurs. Marvailh est persuadée que quand Shawie sera morte, l'esprit de Samsa sera libéré, comme réveillé après une longue hibernation. Il lui faudra sans doute du temps pour se pardonner d'avoir laisser son coeur se corrompre, mais c'est sûr, elle y arrivera.
    Elle ne bouge pas. Samsa, elle, bouge, se relève, comme au ralenti, comme un feu qu'on a nourri d'une bûche. Marvailh est impressionnée, elle en oublie presque son adversaire. Sa réputation la précédant de très loin, elle n'a jamais vu Samsa combattre. Pas comme ça. Pas comme si le colosse de Rhodes était revenu à la vie pour écraser une seconde fois les Macédoniens. L'image glorieuse est un peu atténuée par les "Té" et les "Pardi" qui lui écorchent les oreilles, et elle reprend ses esprits. Elle se tourne à nouveau vers Shawie, certaine que le fourbe arbalétrier passera les prochaines minutes à amèrement regretter son geste.


      - Un coup d'avance, hein ? dit-elle en se remettant en garde. Mais, gamine, j'en ai rien à faire, de ton coup d'avance. Tu as prévu quoi ? Un trou dans le sol camouflé par des feuilles mortes ? Ou autre chose ? Je cours probablement moins vite que toi, qui es habituée à fuir. Ce serait sans doute une bonne solution pour toi, non ? Ça retarderait ta fin de quelques semaines, probablement. Allez, décide-toi : tu t'amènes ou tu cours ?

    Cette fois, elle n'attaquera pas. Les brigands utilisent des petites armes sournoises, il lui sera plus facile de parer un coup en restant à sa place. A moins qu'elle veuille continuer à parler. C'est dingue, c'est probablement le plus long dialogue qu'elles ont eu jusqu'à présent. Avant, elles ne pouvaient pas aller au bout de leurs insultes sans qu'une Blanche n'intervienne pour tenter de les calmer. Cette fois, c'est différent. Et bizarrement, Marvailh s'attendait à plus que ça de la part de Shawie. Elle s'attendait également à balancer plus de vacheries que ça. Comme quoi, elles se sont rouillées avec le temps.

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Raquel.
    Le choc d'un cailloux sur sa tempe lui fit reprendre contenance. Sa dextre lâcha le canif, qui vint s'échouer à ses pieds, elle leva l'avant bras vers le point d'impact et ses doigts vinrent se poser sur sa chair. Mais c'est qu'elle saignait bordel!

    Foiré d'connard qui m'a frappé!

    Un regard circulaire lui fit prendre conscience de la situation... Samsa et Shawie semblaient ne pas avoir besoin de son assistance en l'instant, mais Susi... Se trouvait en fâcheuse posture; l'homme avait réussi à la faire tomber et se tenait au dessus d'elle, les doigts autour de son cou. Elle allait finir par suffoquer. L'Andalouse tourna le visage alors qu'on l'appelait. Amarante lui faisait signe de la rejoindre, ce afin de partir... Mais...

    Raquel tourna le visage vers Susi, puis revient vers celui d'Amarante. Elle dodelina de la tête de gauche à droite, mimant un 'non' qu'elle ne pouvait prononcer, et se fraya un chemin vers la désarmée. Sa main vint au contact du dict pavé, qu'elle sortit hâtivement de sa besace, le prit à deux mains, et se posta silencieusement derrière le fanatique.

    A ce moment Raquel n'avait plus la notion du bien ou du mal, son visage avait perdu toute notion d'humanité... Visage déformé par la haine, elle leva le pavé au dessus de sa tête pour prendre de l'élan et s'agenouillant frappa de toute ses forces le crâne de l'étrangleur afin de lui faire lâcher prise, voire de l'assommer. Certes le pavé faisait son poids, mais il n'était pas aussi lourd que ne l'avait été le cierge.

    Dégage de là immonde pourriture! Espèce d'empaffé, tu vas crever!

    Espérant qu'il avait lâché prise, elle tenta de le pousser sur le côté pour donner le temps à Susi de reprendre ses esprits et de riposter.

    Il est hors de question que tu crèves au mariage de tes amies!

    La jeune femme marcha à quatre pattes vers l'arme, qu'elle poussa vers la troisième S. Puis se releva, pavé en main, afin de démonter la goule de qui oserait approcher.

_________________

    Avec l'amour je peux tout faire, avec la haine je peux mieux faire encore
    Repeat after me : It's Just A Game
Hector_laballe
"Hector VS Susi /Raquel"




Sentir le vie d'une personne sous ses mains est vivifiant, purifiant et vous donne l'impression d'être immortel, intouchable même. Susi donne moi le reste de ta vie et tu pourra aller au paradis des âmes en peine. Tu es simplement perdue pensa t'il, et je te montre le chemin de la rédemption.

Ferme les yeux et tout ira bien. Je t'accompagne.

Plus il sert ses mains autour du chétif cou, plus la jouissance arrive et plus il sert plus fort. Les coups qu'il reçoit le font desserrer un instant, le font sourire jusqu'aux oreilles avant de resserrer son étreinte. La fin était proche mais il chuta sur le côté, relâchant son emprise pour se tenir la tête. A coup sur qu'il devait avoir un bout de cerveau qui pendait avec cette force. Il se tenait la blessure qui commencé de saigner et se retourna, les yeux rouges sangs et la veine carotidienne prête à exploser.

La vision brouillait par le choc, il ne pu apercevoir qu'une chose à terre, en train d'agoniser ? De ramper ? Il n'en savait rien mais il s'en foutait royalement et la seule chose qui le tenait debout et non pas plus loin en train de vomir, c'était de pouvoir balancer un coup de botte, puis un second sur ce qu'il pensait être le flanc de cette chose rampante, titubant encore légèrement, il enchaîna avec deux coups de poings avant d'aller reprendre son souffle, en prenant appuis sur un arbre.


Bande de putain malsaine, elle n'est pas née la donzelle qui me ferra crier plus que moi je le fais. Vous êtes faibles par nature.

Cherchant déjà une prochaine victime car dans son esprit Raquel et Susi devaient agoniser au sol.
Shawie
~ Marvailh VS Shawie ~




Bien sur qu'elle entend le cri et qu'elle reconnait Sam. C'est une évidence que cela ne la laisse pas indifférente. Mais si jamais elle se retournait pour s'assurer de la santé de Sam -elle savait pertinemment qu'elle n'allait pas bien- mais si jamais elle faisait cela, Sha devenait une proie facile pour Marv qui se tenait juste devant elle. La première attaque fut esquivée de justesse et elle ne donnait pas cher de sa peau si jamais la Gitane la taillée avec cette chose d'épée. Ce cri lui arrache le cœur, littéralement et ça la détruit encore plus de ne pas pouvoir intervenir. Dans son monde, il ne fallait pas avoir d'attache justement pour ces situations difficilement gérables. Elles sont ingérables et l'Espagnole reste égale à elle même, une pointe déchirante au fond d'elle : elle reste de marbre.

De quelques semaines ? Cela faisait bien des mois voir des années -elle n'avait plus la notion du temps- qu'elle lui passait sous le nez et l'ex Capitaine se pensait quand même au dessus. Elle lui cracherait presque au visage au sens propre du terme. Venir ruiner son mariage était la pire idée et sans doute la dernière chose que ferrait Marv. Parce qu'une chose est sure, c'est que l'Espagnole ne la laisserait pas repartir en un seul morceau même si elle devait y laisser sa vie. Question d'honneur. Elle n'était pas venue à bout du Grand Khan pour perdre contre la petite Marv.


Étrangement, c'est la Gitane qui fait un geste pour regarder Sam. Ah putain, le cœur des Hommes les perdra à coup sur. C'est pendant ce bref instant de déconcentration de son adversaire, juste cette micro seconde où Marv détourne les yeux d'elle, cette petite fenêtre de tir qui permet à l'Espagnole de s'approcher franchement d'elle. Sam irait bien parce que c'est Sam, et beaucoup de monde ne sont pas au courant, mais Sam ne peut pas mourir maintenant puisqu'elle va devenir Reine. C'est logique. Et puis, depuis quand l'Ex Capitaine se permet de poser les yeux sur SA Cerbère hein ?


Marv, ta gueule.



La garde de Marv a toujours parut très étrange pour Sha. Une technique bretonne possiblement, inconnue. Mettre son arme derrière elle semblait ralentir l'attaque mais pourtant, s'il y avait bien une vérité c'est qu'elle était censée avoir plus de technique qu'une simple brigande. Elle connaissait cette arme car Marv ne s'en séparait jamais et d'ailleurs, l'idée stupide de lui voler lui effleura l'esprit. Parfois souffrir fait vachement plus mal que mourir. Et si cette épée devenait sienne ? Hummm.

En attendant, elle attaque et DTC -l'épée de Sha- effleure de la pointe le ventre de l’agresseur, un sourire carnassier sur les lèvres. Le combat est lancé. Pas de pirouette, pas de blabla, rien de toussa, juste la vérité du combat en duel qu'elle détestait pourtant. En bonne brigande, elle préférait largement les attaques sournoises et par surprises, et non pas un truc en face à face sans intérêt à ses yeux. L'épée dans la main gauche, quand celle ci frôle la chair humaine adversaire, Sha se tente un bon droit en direction de ce visage qu'elle rêve de voir déformer. Malgré tout, le cri de douleur de Samy raisonne dans son esprit, la rend plus forte d'une certaine façon et retarde aussi l'échéance d'aller constater elle même que ce n'est pas une blessure avec un canif mais bien quelque chose qui laissera une trace dans la chair de sa moitié. Le jour de leur mariage, sacré cadeau.

Voler sa Claymore devenait une évidence maintenant et le seul but de la brigande.
Elle prendrait un mauvais coup, se ferrait passer pour morte, y laisserait un membre, tout, du moment que l'épée de la Croque Mort se retrouvait dans sa malle à elle.

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--Guillemin_portier
    Le cri déchirant de la Bête l'avait convaincu qu'il l'avait tué. Abattue du carreau d'argent, Guillemin avait initialement rechargé son arbalète pour tuer un autre de ces impies, l'autre pourquoi pas, ou l'officiante, mais il avait rapidement constaté que sa proie s'était relevée. Elle était solide, c'était sans conteste vrai, mais il la tuerait quand même. Alors qu'elle dégaine son épée, lui lève son arbalète vers elle. Il visait le coeur ou la tête pour l'achever comme un chasseur le ferait avec un gibier mais il se ravisa finalement quand elle l'insulta. C'était décidé, Guillemin mettrait son égo à terre avant de la renvoyer en Enfer, cela lui donnerait une leçon. Le carreau partit en direction de l'épaule, puissant projectile qui fit reculer la nouvelle mariée, transperça même sa chair mais elle n'avait pas lâché l'épée. Dans une grimace qu'il ne sut pas interpréter, elle montra ses dents dont certaines rougeoyaient du sang des conséquences de sa blessure. C'était un Démon, c'était certain.

    Vade ! Vade retro Satanas !

    Il n'avait plus le temps de recharger son arbalète, il n'avait rien que son couteau et la Bête lui arrivait dessus pour le tuer. Il lâcha son arbalète qui serait trop lourde à manier pour lui et sortit son couteau pour la planter. D'une large esquive, il évita le premier coup d'épée* et riposta immédiatement d'un coup dans le dos*. Guillemin eut cependant tôt fait de constater que ce qu'il croyait être une simple chemise était en fait une brigandine qui empêcha parfaitement la courte lame d'atteindre le corps adverse*. Le Très-Haut venait de l'abandonner. Il vit venir sur lui le pommeau de l'épée démoniaque et sentit sa pommette se briser sous le coup violent*. Sans résistance aucune, il recula en se tenant d'une main la joue qui saignait maintenant abondamment, prêt à rejouer du couteau vers les jambes pas protégées mais il n'en eut pas l'occasion* : ses quelques secondes de battement pour reprendre ses esprits lui furent de trop et la lame de Samsa arriva sur son flanc. Dans un réflexe salvateur, Guillemin interposa son bras* et sentit l'acier lui pénétrer les chairs, entamer son os, et ce fut à son tour de crier de douleur en lâchant son couteau pour tomber à genoux.

    Arrête ! Arrête ! Grâce !

    Guillemin est un érudit avant d'être un homme d’Église, il est un homme tout court, élevé par un bourgeois à l'abri du besoin. Il n'a jamais reçu d'éducation martiale, il a vu son père user de fourberie pour s'enrichir. Guillemin n'a pas le sens de l'honneur, du courage ou même de la religion pour se refuser à implorer la grâce d'un Démon. Aussi sanguinolent que la Bête qu'il chassait, il recule en levant haut son bras encore valide pour demander grâce. Il serait toujours temps de retenter son assassinat plus tard, une autre fois.


* aux dés
Samsa
    "Vous pouvez tenter mais jamais m'arrêter :
    Voilà de quoi je suis faite.
    Je n'abandonnerai au grand jamais :
    Voilà de quoi je suis faite.
    Personne ne peut me contrôler,
    Parce que voilà de quoi je suis faite.
    Vous pouvez frapper mais jamais me briser :
    Voilà de quoi je suis faite."*



Samsa ne devrait pas avoir la force de charger le religieux, elle écourte même considérablement son temps de vie restant avec cette plaie qui continue de la vider de son sang mais elle a en elle une telle rage, une telle colère, elle est comme un berserker qui devra se faire trancher la tête pour cesser de se battre. L'instinct de survie la pousse dans des retranchements qu'elle ne se connaissait pas et son cri de charge retentit malgré elle, aussi puissant que s'il avait été poussé sur un champ de bataille couvert du bruit de milliers d'hommes.

-WÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂ !

Elle n'a pas peur du couteau que Guillemin a sortit, non pas parce qu'elle sait qu'elle a une brigandine mais parce que même sans, elle aurait agi de la même façon, quitte à venir s'empaler sur la petite lame. Cerbère n'a plus aucune notion de ce qui est raisonnable ou pas ; quand la colère l'envahit, elle devient aussi irraisonnée qu'incontrôlable. Elle s'attend à heurter Guillemin de son épaule gauche, celle qui est encore intacte, celle qui porte habituellement son bouclier mais elle est plus lente que d'habitude. Pour cette fois, elle n'enverra personne voler, elle ne mettra personne à terre sur ce formidable déploiement de puissance, non, car il esquive parfaitement. Le fourbe en profite même pour la planter dans le dos, comme un traître, un sans-honneur. Cela n'échappe pas à Samsa qui, sans hésiter, pivote et envoie le pommeau de son épée dans la tête du moine. Son mouvement a beau être entravé par le carreau d'arbalète fiché dans son épaule, la Capitaine sent qu'elle a fait mal. Reprenant et achevant son mouvement de pivot, elle abat cette fois son épée vers le flanc de Guillemin pour terminer ce combat qui n'y ressemble en rien. Heureux réflexe qu'il a que d'interposer son bras qui se fait entamer jusqu'à l'os, éclaboussant quelque peu sa bure de sang et colorant l'acier d'un carmin poisseux.

Le voilà à présent qui s'agenouille et demande grâce. Samsa n'aura pour lui aucune pitié, ni pour lui ni pour personne. La lame vole en un mouvement circulaire approximatif, tranche la main droite levée en signe de reddition et, poussé d'un genou, Cerbère met à terre son adversaire.


-Tu viens ici, prêt à tuer, mais pas à mourir pardi ! Tu me traites de Sans-Nom pardi, mais tu me demandes grâce té ! Tu portes l'habit religieux, mais tu utilises une arme honnis de l'Église pardi ! Tu n'as aucune pitié pour moi pardi, mais tu me demandes de t'épargner té ! ENFLURE PARDI !

Samsa saisit son épée bâtarde à deux mains, prête à la planter verticalement dans le corps masculin au sol. Elle pourrait s'en ficher qu'il soit désarmé, qu'il se soit rendu même. Elle pourrait fouler du pied tous ses principes, toutes ses valeurs, par colère et rage. Si elle le tue, elle élimine un lâche, un homme qui a voulu la tuer, elle et tous ceux qu'elle aime, un homme qui recommencera peut-être avec d'autres. Si elle le tue, elle pourrait sauver des vies. Autour de Samsa, c'est comme si tout s'était figé le temps de cette réflexion. Il n'y a que son sang qui continue de couler abondamment et qui a maintenant atteint sa bottes, il n'y a que ses tremblements de faiblesse et de rage, rien d'autre aussi que sa respiration profonde et rapide qui dilate ses narines rougeoyantes en rythme. A quoi peut-elle prétendre si elle marche sur ses propres valeurs ? Serait-elle mieux que lui ? Digne d'être reine ? Est-ce le meilleur acte à faire avant de mourir, puisqu'elle sent la mort s'insinuer en elle maintenant que sa rage retombe ?

-Chez toi, on t'apprend à tuer les gens qui s'aiment pardi. Chez moi té, on apprend à épargner ceux qui ne nous aiment pas té.

C'est fini, le passé de tueuse à gages. Terminée, la période où Samsa torturait des religieux jusqu'à la mort. Pour autant, elle ne va pas le laisser repartir tout de suite : lâche comme il est, Guillemin serait capable de revenir dans son dos pour l'achever plus vite. Cerbère rassemble sa force maintenant que la douleur commence à envahir chacun de ses muscles et lui envoie sa botte dans la tête pour l'assommer. C'est alors seulement qu'elle prend regarde ce qu'il se passe autour d'elle, le visage blême d'avoir perdu autant de sang et d'en perdre encore. Sa main vient d'ailleurs se poser sur sa plaie sans qu'elle ne puisse vraiment la toucher. Elle frémit pourtant à être effleurée et regarde sa main poisseuse de son propre sang. Samsa déglutit, retient son souffle et colle sa main à sa blessure pour essayer d'en faire une compresse, assez pitoyable dans les faits. Son carreau dans l'épaule, elle n'y touche pas : elle n'aurait pas la force de le retirer, d'endurer la douleur, et le saignement qui pourrait en résulter n'améliorerait en rien sa situation actuelle. Ailleurs, Hector est avec Raquel et Susi, Soldaar a assailli son frère tant aimé et sa nouvelle femme règle ses comptes avec Marvailh. Le regard cave, Samsa les regarde, luttant contre le flou qui ne tardera plus à envahir sa vision. Elle peut encore se battre, elle a encore de la vie en elle et à donner, mais elle ne sait pas à qui. Elle finit par juger que Shawie s'en sortira contre Marvailh, que c'est son combat, et que Susi est vétérane de l'Est ; à deux avec Raquel, elles devraient parvenir à bout d'Hector qui n'avait jamais semblé coriace à Samsa, sadique et cruel tout au plus. Amarante fuyait avec les autres et, finalement, c'est donc Maximilien que Cerbère rejoint, le pas trainant et le visage déformé par un rictus en coin de douleur qui tâchait d'être retenu.

Les deux hommes sont déjà en train de se battre et la Capitaine vient se placer légèrement en retrait de son frère afin que Soldaar la voit bien en face, même si elle a la peau grise, qu'elle tremble et qu'elle est quelque peu voûtée par la fatigue de ses efforts précédents ; elle tient son épée solidement malgré tout, franche. Samsa n'a jamais cautionné les embuscades, comme les armes de jet, toutes ces choses qui, à son sens, sont déloyales. Shawie lui avait toujours dit qu'un jour, elle mourrait d'avoir "la stupidité de ne pas les utiliser". Peut-être que ce jour était venu finalement. Ce jour où elle s'est unie à Shawie, mettant ainsi fin à leurs déboires, ce jour où elle n'était pas reine, ce jour où elle laisserait derrière elle ses deux filles de six ans, ce jour où elle tomberait au combat avec honneur, ce jour où Lucie perdrait ses deux vassales en moins de deux semaines. Peut-être était-il venu, ce jour où Cerbère s'effondrerait en public et rejoindrait les Enfers de la façon dont elle l'a toujours voulu, de la manière dont elle a toujours vécu.

Ou pas.



* = paroles traduites de Viola Martinsson - Made of

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Raquel.
    Bien qu'elle eut frappé fort, son acte ne lui permit pas d'assommer l'homme, l'étourdir tout au plus. Preuve en est qu'un premier coup de pied la fit tomber sur le côté, et le second se planta dans son ventre, lui faisant perdre le souffle pendant de très longues, trop longues minutes. Raquel le protégea de ses mains, s'attendant à un second coup au même endroit pour lui endommager les côtes, ou un quelconque organe de son si Mortemarien corps.

    L'anguille ondulait, en prise à une douleur fulgurante; lui était impossible de prononcer une seule parole... Mais deux coups de poings s'abattirent sur le visage de jeune femme, à l'endroit ou son père l'avait précédemment frappé, juste retour des choses s'il en est.

    Raquel se replia sur elle même, en position foetale, comme pour conjurer les prochains coups à venir, mais l'homme s'interrompit; elle ouvrit un oeil et remarqua qu'il était parti reprendre ses esprits à quelques pas d'elle. Son regard revint sur Susi, Serait-elle en mesure de riposter alors qu'elle était blessée?

    Une sombre colère la prit, si profonde et ténébreuse qu'elle occulta la douleur et se releva péniblement. Machinalement, elle épousseta sa tenue pour se rendre compte que cet enfoiré de bedot avait contribué à la déchirer; une putain de robe qu'elle avait pris le soin de protéger comme il fallait pour qu'elle puisse la porter lors de la cérémonie; sa première possession, bien loin des habits de seconde main, élimés, rapiécés, troués, rapiécés, encore troués... Un patchwork a elle tout seule qu'elle était. Ce simple accroc détruisant la perfection de sa tenue canalisa toute sa colère, et l'anguille qui louvoyait entre les belligérants devint féroce vouivre.

    Mais il a salopé ma robe ce mou du bulbe!

    N'était pas né le connard qui pourrait la traiter comme de la merde, n'est pas né celui qui n'aurait pas à payer pour l'affront qu'il venait de lui faire; Raquel, mue par un élan plus du à l'adrénaline qu'à sa force, réussit à faire quelques pas, récupéra son pavé made with love puis se dirigea vers l'homme, qui avait fait la terrible erreur de lui tourner le dos. Terrible, terrible erreur. Une grimace lui déforma le visage; il allait crever, il ne méritait rien de plus que de finir allongé, sans vie dans cette clairière si bucolique.

    Forces décuplées par la haine, elle frappa... Une fois, puis deux,puis trois; à chaque fois que le pavé touchait son crâne elle poussait un hurlement de rage, avec l'espoir que Susi serait capable de venir achever en sa compagnie le monstre sorti de la cage dans laquelle l'inquisition devait garder ses assassins.

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    Avec l'amour je peux tout faire, avec la haine je peux mieux faire encore
    Repeat after me : It's Just A Game
Lucie
Plus que l’échange entre les deux femmes, ce fut l’hommage silencieux que sa vassale lui rendit, qu’elle rendit à leur relation qui émut Lucie. Et ce fut à la réminiscence de ce tendre moment que l’attaque l’arracha pour la précipiter entre les bras grands ouverts de la terreur.

La marquise de Nemours, avec sa couronne de fleurs et sa petite robe bleue, avec sa fragilité et sa délicatesse de poupée de porcelaine, de bibelot de cristal, n’était pas une combattante. Ses mains douces, menues, n’avaient jamais tué, elles n’avaient même jamais vraiment frappé personne. A l’heure du carnage, loin de se saisir de quelque arme de fortune, elles se refermèrent, impuissantes, vaines, sur son ventre et la vie qui, encore invisible à l’oeil, s’y construisait.

Figée par la peur, incapable de bouger quand tout ce qu’elle avait d’instinct lui hurlait de fuir, de protéger son intégrité, de protéger son enfant à venir, Fleurie assista au début de la bataille. Dans sa gorge un hurlement refusait de sortir qui l’étouffait. Combien étaient-ils qui, si sûrs de leurs valeurs qu’ils se sentaient en droit de les imposer aux autres, venaient les massacrer ? Un. Puis une. Puis un encore. Ce fut le trait qui, sorti des entrailles sombres de la forêt pour déchirer le ventre de Samsa, lui permit de respirer à nouveau, qui libéra le cri qu’elle retenait depuis un trop long instant.


- Samsa, chuchota-t-elle, terrifiée, incapable de laisser sa voix s’élever alors que Cerbère gisait à terre. SAMSA, hurla-t-elle, épouvantée, quand une seconde pointe toucha son épaule.

Elle avait juré protection à cette combattante qui, sublime dans sa douleur, grande dans sa fureur, refusait de mourir, refusait de mordre la poussière. Elle lui avait juré protection et si dans cette folie de sang et de feu elle était incapable, inapte, il était hors de question pour elle de partir seule. Suivant le Cerbère, butant sur les dalles mal scellées du sol, tombant presque, elle se porta jusqu’à elle et, ses maigres forces décuplées par l’adrénaline, elle arracha sa manche qu’elle lui tendit pour compresser sa blessure.

- Samsa, répéta-t-elle, la voix éraillée par la panique. Il faut partir ! Il faut fuir ou nous allons tous brûler vif.

Elle avait raison. Les flammes qui dévoraient le buisson commençaient à se propager à ses voisins, à grignoter les feuilles mortes au sol, à gagner les plus basses frondaisons des arbres. Oui, il fallait fuir mais pas sans Samsa. Et pas sans Maximilien. Son regard tombant sur le combat qui occupait le Von Frayner, elle sentit son coeur se fendre et une douleur sourde vibrer entre ses côtes alors qu'un gémissement lui échappait.

Il refuserait d'abandonner. Il refuserait de fuir et Cerbère avec lui. Ils avaient trop d'orgueil et de courage pour laisser la victoire à ceux qui les attaquaient. Ils préféreraient mourir l'arme à la main plutôt que de vivre après avoir capitulé. Et elle, aussi faible soit-elle, aussi couards soient ses réflexes, elle les aimait trop pour pouvoir les laisser. Des autres elle ne se souciait pas mais si ces deux là brûlaient, elle brûlerait avec eux.

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[JD peu dispo. S'il y a une urgence, m'envoyer un MP. Du love.]
Maximilien_guise
Il n'a pas regardé – vers là d'où Printemps s'en venait, par un frisson prémonitoire annoncé. Il n'a pas regardé, quand vassale a genou ployé. Il ne regardait pas, mais il n'en a pas moins clos les paupières, comme pour mieux ignorer. Il L'aurait voulue voir pourtant ; tuer l'adieu encore pour un précieux instant ; caresser du bout des yeux ; perdre le souffle un peu, merlebleu à cœur chantant. Il n'a pas regardé : les larmes coûtent trop cher à les peindre en rouge safran.

Il n'a pas écouté – quand miel en mots sur la tartine s'est allé étaler. S'il est bien là, ses pensées sont ailleurs, probablement près de l'autel devant lequel son propre mariage jamais ne sera célébré. Et il donne l'anneau, et il sourit cependant à qui bague est confiée : aucune peine ne saurait empêcher cette tendresse-là d'être exprimée.

Il n'a pas imaginé – l'horreur que ce sifflement très reconnaissable allait précéder. Les doigts ont glissé au pommeau, pour ensuite garde agripper. Très vite mais trop tard. Et dans le chaos subitement plongé, le très digne fils des Grands-Maîtres s'est trouvé tétanisé telle biche prise dans la lumière des phares. L'on surgit de toute part, de nulle part, l'on court, l'on crie, l'on frappe : Dieu vient de jeter son pied rageux en plein dans la fourmilière et Frayner, bâtarde en dextre, reste incapable d'intervenir autrement qu'en suivant du regard. Jusqu'à ce que Samsa tombe. Bleu d'Empire noyé en sang royal, il trésaille. Le poignet remue, la lame tournoie : azur sacré se fait enfer sombre. Promesse d'hécatombe.


MARKUS ! LA PRINCESSE !

S'il faut assurer de toutes la sécurité, ce sera Malemort d'abord. Et puisqu'elle se trouve près de Raquel, nul doute que le Géant ne la laissera pas derrière. Oui, mais voilà : le Protecteur tarde à apparaître. Alors il cherche, Frayner – de droite en gauche, puis, dans le doute, même à terre. Perte de temps : quand il relève la tête, c'est d'un homme la puissance de charge d'un destrier qu'il se prend. L'esquive est exclue, il pare donc mais difficilement. De leurs deux seules armes maintenant séparés, durant le court moment que durera la lutte rapprochée, rapace jette le regard dans celui d'en face et tremble encore d'y reconnaître quelque chose d'un autre bien connu. L'Alliée perdue. Ce faisant, il comprend aussi qu'il n'aura pas ici le dessus, alors il offre à l'assaillant ce qu'à celle qu'il lui rappelle il aurait peut-être aussi dû : coup de boule. Dans le nez. Celui-là que tant d'autres ont mangé ; celui-là qui confirme en douleur que le dit Connard n'a pas tête dure qu'au figuré. Un coup, suivi par un autre, donné par un poing fermé, chevalière prête à sur gueule ennemie l'aigle bicéphale imprimer. Dans la folie du moment, il a lâché l'épée. Peu importe, avec ça, on trouvera bien le temps de l'aller ramasser.

Un coup d’œil à gauche pour confirmer présence rassurante. Sa sœur est là, debout encore et bien vivante. Mais en la fournaise ambiante, s'il se met à suer soudain, chose est due plutôt à l'invoulue proximité d'autres feux – ceux de juin. Saint-Jean, Ô Saint-Jean ! Pourquoi n'es-tu pas déjà loin ?


Lucie, ne rest'... Rha !

Comprenez "ne restez pas là !". Pas si proche des flammes, des armes, de ces trop nombreux dangers dont une âme seule ne La pourrait garder. Guère si près de lui non plus, qui à tant pour Elle craindre perdrait en efficacité. Adonc "rha !", oui. Tant pis pour l'adieu, autant que pour l'épée : c'est Son bras qu'il prend, pour L'attirer avec force vers l'autre côté. Et ceci fait, d'un coup d'épaule, il envoie aussi dans le décor la blessée. Point de place pour les délicatesses quand il s'agit d'à l'urgence parer.

Je m'en charge !

De l'allemand, enfin. De l'allemand et un Markus, qui accorde bouffée d'air à blondin. Elles seront sauves. Lui, on verra demain.
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Samsa
    "Ce n'est pas comme ça que ça devait se passer,
    Et qu'est-ce que je dis ?
    Ça n'a jamais été censé finir de cette manière.
    Qu'est-ce que je dois faire ?
    J'étais censée vieillir avec toi.

    Mais ça ne va pas arriver,
    Non, ça ne va pas arriver."*



Autour d'elle, le feu, le chaos, la mort et le sang, beaucoup. Le sien, mais celui des autres aussi. Tous se réveillent, certains se découvrent, à l'instar de Raquel, beaucoup luttent. En retrait de son frère, prête à être son alliée dans toutes les batailles, Samsa vacille sur ses jambes faibles, assoiffées d'un sang qu'elle perd en démesure. Son regard se vide lui aussi au fur et à mesure et, finalement, elle ne lutte plus que contre elle-même pour ne pas chuter, pour ne pas abandonner. Mourir, peut-être ; mais pas tout de suite. Pas maintenant, pas ici. Elle ne laisserait pas ces gens gagner, elle ne les laisserait pas croire qu'elle est faible, qu'ils le sont tous. Une voix, lointaine, parvient à percer les acouphènes de ses oreilles qui subissent elles aussi les conséquences du flanc poisseux dégoulinant et une compresse vient soudainement s'y ajouter, arrachant un cri de douleur autant que de surprise à la Cerbère qui titube de côté. Crocs serrés, elle accepte le bandage d'infortune et s'appuie un instant sur sa suzeraine. La tête commence à lui tourner par instant, synchronisation parfaite avec ses moments de flou, mais l'instant de repos lui permet de se rassembler de nouveau. Ses petits yeux sombres, d'un brun bienveillant, regardent Lucie sans vraiment la voir.

-Partez pardi... Je... vous... protège té... Cerberus... vigilat té...

La voix est faible, comme étranglée et un ton en-dessous encore de l'habitude, elle souffle des mots plus qu'elle ne parle. Samsa n'est plus en capacité de protéger quiconque, c'est à peine si elle tient debout. A la regarder, il n'y a qu'à attendre qu'elle s'effondre, événement prêt à survenir d'un instant à l'autre. Un coup d'épaule l'atteint soudainement pour la pousser. But atteint sans difficulté car le vent aurait pu en faire autant. Séparée de sa suzeraine prise en charge par Markus, la Cerbère vient s'écraser contre un tronc d'arbre plus loin, s'accrochant à lui comme un ultime recours, une bouée de sauvetage vitale : si elle ploie le genou, elle ne pourra plus se relever. C'est une éventualité qu'elle accepte, mourir ne l'a jamais effrayé, mais pas sans avoir donné sa vie au sens propre du terme.
Dans sa tête, le feu la ramène dix ans en arrière quand, une nuit, l'étourderie d'un palefrenier ayant oublié sa bougie avait fait partir en fumée l'écurie familiale. Sa famille tout court. Devant ses yeux, les souvenirs se mélangent et se confondent alors que Samsa avance lentement, pas à pas, elle ne sait pas bien où. La fumée l'enveloppe, la chasse en même temps, mais Cerbère n'a pas la force de tousser ou de compenser le manque d'oxygène en plus de sang.

Alors qu'Hector en prend pour son grade, que Guillemin est hors combat, que Maximilien l'a écarté de tout danger Soldaarien et que Shawie règle ses comptes avec Mavailh, c'est Raquel et Susi qui s'imposent à l'esprit royal quand une branche lourde, en flamme, tombe un peu plus loin devant Samsa, projetant des particules de feu qui viennent moucheter le visage de la Capitaine de petites brûlures temporaires. Elle se revoit maintenant, sauvant Mae des esclavagistes, héritant au passage de la cicatrice sous forme d'une estafilade plus foncée que sa peau sur la joue. Le responsable ? Une bûche utilisée comme gourdin qui avait, d'un coup au visage, enfoncé le bord de sa barbute dans sa joue. Elle revoyait voler, là aussi, les petites braises qui avaient moucheté son visage quelques jours. Elle avait failli y rester ce jour-là, mais pas autant que maintenant.
Cerbère fait demi-tour. Égarée, elle l'est toujours dans son esprit qui manque de tout mais, dans le délire qui précède l'inéluctable chute, il y a cette ultime réserve de force qui la fait aller vers Raquel et Susi. Hector à terre, Samsa ne le remarque pas vraiment ; elle ne perçoit que le feu qui dévore tout. La main gauche se tend à Susi si elle n'était pas parvenue à se relever. La poigne aurait été miraculeusement solide et forte pour tirer vers le haut la fille de sa meilleure amie. Sinon, alors Cerbère l'aurait simplement guidé vers Raquel pour qui elle aurait eu le même geste en cas de besoin. C'est vers un chemin sûr de sortie de cet Enfer que Cerbère les aurait amené.


-Partez pardi... Partez té...

Samsa pensait que son dernier acte dans la vie aurait été de donner un coup d'épée, mais finalement tout ce qu'elle fait c'est de pousser les deux jeunes femmes vers la sûreté, comme sa mère l'avait fait pour elle des années auparavant. Comme elle, la Capitaine s'en retourne dans l'arène de feu. Comme elle, plus loin, derrière un mince écran de fumée qui n'est encore ni opaque ni permanent, encore visible de presque tous ceux qui acceptent de bien y regarder un peu, Samsa finit par s'effondrer lentement, au prix d'une lutte contre elle-même qu'elle finit par perdre avec bravoure. Sur le flanc gauche -c'est peut-être la seule chose qui la sauve d'une mort imminente d'ailleurs-, Cerbère gît, inconsciente. Le visage d'une pâleur cadavérique et tacheté de quelques particules incandescentes est détendu mais pas encore serein, seul infime signe qu'il y a encore vie quelque part dans ce corps presque mort. Sur les pavés clairs s'imprime le motif sanglant de la brigandine imbibée et des braies blanches qui ne le sont plus sur tout le côté gauche, et une flaque du fluide vital se forme, s'écoulant avec l'insolente tranquillité d'un sable de sablier. A son épaule droite, bien que le carreau d'arbalète y soit toujours fiché de part en part, la combattante n'a pas lâché son épée.

Les oiseaux se cachent pour mourir.
Mais Cerbère n'est pas un oiseau.

Alors, Samsa ne mourra pas aujourd'hui.



* = paroles traduites de Sum 41 - Crash

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Melissandre_malemort
I don't know where the lights are taking us
But something in the night is dangerous
And nothing's holding back the two of us
But, baby, this is getting serious...




Mélissandre de Malemort se tenait très droite, fidèle aux leçons que lui avaient prodigués les percepteurs royaux de son enfance. Par pudeur elle évitait de regarder en direction de Maxilimien, préférant scruter les visages alentours pour discerner les minois de quelconques une de ses amies : Susi et Raquel étaient bel et bien présentes. Ses cousines également, qu'elle avait salué avec chaleur. L'instant était charmant, les lieux bucoliques, et les pommettes roses du couple qui devait s'unir rappelaient la teinte charmante de ses robes de petite fille.

Puis ce fut le chaos, comme si le poing d'un géant s'était saisi de leur bulle de bonheur pour l'éclater de ses doigts crasseux. Une atroce douleur lui coupa le souffle presque instantanément, l'air brûlant et toxique s'insinuant dans sa gorge malade comme une poignée de sel râpant ses muqueuses fragiles. La souffrance lui souleva l'estomac et la força à se casser en deux dans une une gerbe de sang qui éclaboussa le sol. Aveuglée par la fumée, assourdie par les battements affolés de son cœur, elle tâtonnait misérablement à la recherche d'un peu de chair humaine, d'un bras ou d'une épaule à laquelle se raccrocher, d'une boucle de Shawie, d'un ceinturon de Cerbère, ou de l’étoffe soyeuse, peut-être, dont s'étaient drapées ses cousines et ses amies.

Ce n'était pas tant pour se guider que pour se raccrocher à une réalité qui se plaisait à lui échapper quand sa psyché la plongeait d'infime instant dans l’abîme pour l'en arracher aussi brusquement, l’empêchant de faire le point sur son environnement. C'était pourtant une cacophonie d'horreur : Des cris de douleurs, des craquements secs, des hurlements qui lui parvenaient comme derrière un mur opaque. Assez petite pour prendre des airs d'enfant, la princesse n'avait pas été prise à partie, mais elle se situait parmi les témoins, loin de l'air frais que ses poumons imploraient en se gorgeant d'un sang âcre qui lui emplissait la bouche, aussi épais et écœurant qu'une nappe d'huile gâtée.

Lorsque soudain une poigne de fer se referma sur son poignet, Mélissandre ne reconnue pas Raquel, trop aveuglée par l'environnement. La fumée n'était rien en comparaison des milliers de lucioles qui dansaient devant ses yeux, d'immenses prunelles noirs comme la nuit qui fixaient le vide comme si l'effort que fournissait tout son corps pour puiser quelques fragments d'oxygènes privaient son esprit de se focaliser sur l'horreur ambiante. Titubante mais aussi vaillante que lui permettait son état de choc, elle cru entendre son prénom deux fois. Trois peutêtre.

Et dans l’atmosphère à couper au couteau dans lequel le monde évoluait, cela la guida assez pour sauver sa vie mais ne lui épargna pas une vive brûlure quand un fragment de bois heurta vivement son épaule, emportant dans une flamme gémissante son voile et cloquant le derme en provoquant une douleur si vive qu'un voile noir tomba sur son esprit. Son corps frêle s'effondra dans l'herbe fraîche, à une encablure de ce qui aurait été une mort certaine.

Dans un ultime éclair de conscience, elle pensa à Samsa et Shawie. A chacune d'elles Mélissandre devait la vie. Puis ce fut sur le visage de Maximilien qu'elle se noya dans l'inconscience, se préservant d'un élan de terreur que l'obscurité enseveli.





Je ne sais pas où les lumières nous prennent
Mais quelque chose dans la nuit est dangereux
Et rien ne nous retient tous les deux
Mais, bébé, ça devient sérieux

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Hector_laballe
"Hector VS Susi / Raquel"




Il était comme mort parce qu'on ne peut pas réchapper à plusieurs coups de pavés sur le crâne et s'en sortir sans rien. Le troisième coup fut quasiment fatal et si cela était possible, il pourrait dire qu'il sentait son cerveau saigner. Hector rampa plus loin et se sentit partir, face aux flammes qui gagnaient du terrain. Le lieu chaleureux et mielleux qu'était la petite clairière se transformait maintenant en champs de bataille sanguinaire.

Les flammes étaient en train de séparer la cérémonie en deux. Une épée jetée, était à ses pieds : Marvailh contre Shawie. Raquel défigurée par la colère. Susi toujours au sol semblait épargnée pour la suite des événements. Tous les quatre était d'un côté des flammes comme si une ligne imaginaire venait d'être tracée. Tous les autres protagonistes semblaient se trouver inaccessibles.

Hector ne comptait pas mourir sans embarquer une personne et Raquel n'était plus sa priorité même s'il se souviendrai éternellement de son visage. Au cas où qu'il survive. Non, il avait bien meilleure idée maintenant. Sa main se saisit de l'épée à ses pieds et il se redressa dans un dernier élan avant la chute. Arme en main, il se dirigea sans hésiter vers le duel de femme : Sha contre Marvailh. La brigande était dos à lui, il se contenterait donc de l'attraper par surprise. Lâchement peut être mais son état physique ne lui permettait pas de faire mieux.

La lame d'Hector transperça la chair espagnole sans ménagement aucun. Un sourire de satisfaction égaya son visage jusqu'au moment où il reprit l'arme sanglante qu'il jeta dans les flammes. Un clin d’œil pour Marvailh, histoire de la motiver pour la terminer, avant de disparaître.
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