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[RP]Chez Black de Wurmstein, pied à terre sur Limoges.

--Jacquou


Jacquou a eu trois jours, trois jours pour se décider à rendre le bien volé à la Comtesse. Trois jours avant que Seya ne le dénonce à la maréchaussée. Bien sur qu’il en a peur, qui ne l’aurait pas. De toute façon personne n’en veut de son écritoire.

Le deuxième jour il se décide donc d’aller rendre son vol à Victoire. Il l’emballe dans une toile de jute pour plus de discrétion et se dirige à la taverne de la Comtesse. Il est clair qu’il n’est pas fier. Il transpire, il a chaud et pas seulement. Les mains moites. La respiration plus rapide que d’ordinaire, plus il se rapproche et plus il se sent mal. Pas le choix il doit assumer seul ses erreurs.

Il s’avance jusqu’à la porte et regarde à l’intérieur. Il n’y a qu’une belle dame élégamment habillée et personne d’autre. Il franchit le pas de la porte, elle est de dos. Il déglutit avec difficulté. Il ne peut plus reculer, l’heure de vérité à sonner. Il s’approche encore et lui tire sur la robe par des petits gestes secs.


Dame la Comtesse ?

Il s’arrête de lui tirer sur la robe et la regarde pas rassuré du tout.

Je suis Jacquou et c’est moi qui euh…. J’ai……..enfin……..euh…..

Il devient rouge tomate et commence à trembler sur ses guiboles aussi fines que celle d’une sauterelle.

Je vous ai rapporté votre écritoire….


Il le pose sur une table et le déballe devant elle. Il n’a rien et tout est là, il en manque rien.

Je suis désolé……. Je ne le referais plus….

Tête baissée, mains devant lui, le môme est tout penaud.

Je ne veux pas aller en geôle, je voulais le vendre pour m’acheter de nouvelles chausses. S’il vous plait. Pardonnez-moi et laissez-moi partir…

Il n’a qu’une envie prendre ses jambes à son cou et courir le plus vite possible mais il en est incapable, tétanisé par la peur.
Seya
Hier au soir j’ai attendu mon Sire, comme tous les soirs histoire de discuter de chose et d’autre. Personne. Je pensais voir la Comtesse. Personne. Je pensais voir aussi le gamin, Bellamy. Personne. Je me suis sentie si seule, si abandonnée. Je me suis sentie mal. Bien sur j’ai croisé un homme blond du nom drôle de nom de Best, mais c’est tout. Je crois d’après ce qu’il m’a dit qu’il a été fasciné par mes yeux. Je ne les trouve pas mieux ou pire que d’autres mais bon, pourquoi pas…
Heureusement que j’ai reçu un courrier de Bellamy qui m’a permis de le retrouver à la cabane du pêcheur près de la Vienne. Ca a rempli mon cœur d’artichaut de joie.

Le lendemain matin, je me suis levée de très bonne heure. J’ai pris mon petit déjeuner et j’ai cherché mon Sire partout. Je n’ai même pas pensé demander directement à Valérie. Impossible de le trouver. J’ai appris qu’il était parti. Parti sans un au revoir. Je savais qu’il devait partir plusieurs jours. Sans moi. Mais je ne savais pas quand. Il est parti comme ça, comme si je n’existais pas. C’est peut être le cas d’ailleurs. J’ai été profondément touchée. A tel point que je lui ai écrit



Sire,

je vou è chereché den tou le vilage é je ne vou ai pa trouvé
on ma di ke vou étié parti
è je si peu de valeure a vo zieu poure ke vou parerié sen mème me dire o revoire
toute inosente ke je sui, toute ignorente ke je suis, je ne sui pa bète é jè biin conpri le mésage soyé zen sur
je vou souhète bon voyage
ke le trè o vou garde

Seya ki ne vou cosera plu de souci je vou le promè


Juste un au revoir, c’est tout ce que je demandais. C’était trop demandé ? Alors que nous vivons sous le même toit ? Je ne dis pas que je voulais savoir où, quand, comment, pourquoi, il s’est déplacé, ça ne me regarde pas. Je ne veux pas le tenir en laisse, même si je voulais l’accompagner comme la première fois. Mais il avait été clair et je l’avais accepté mais là, un au revoir, un simple au revoir, ce n’était pas difficile quand même. Et bien, à croire que si. Sa réponse ne s’est pas fait attendre.



Seya,

Je ne comprends pas la teneur de tes nouvelles. Je me souviens t'avoir averti et ce devant Victoire même de mon départ pour plusieurs jours de Limoges. Tu voulais même me suivre te souviens tu ? Je t'ai fait savoir que Jean était arrivé à l'écurie et qu'il te donnerait les premières leçons d'équitation ! Et tu es en train de me dire que je ne t'ai pas averti ? J'ai ajouté également que Valérie et Ernest répondraient à tes demandes éventuelles !
Navré de ne pas avoir l'envie de justifier plus en avant mes faits et gestes. Tes reproches me contrarient.

Le très haut me gardera je l'espère en effet.

Black


Il n’a pas compris, c’est clair ce que j’ai voulu dire. Juste un au revoir, rien de plus, rien de moins. Oui je fais un monde d’un rien. Mais quand on tient à une personne profondément et sincèrement on se fait du souci pour cette personne et c’est mon cas. Avait-il peur que je le suive ? A-t-il si peu confiance en moi ? C’est à croire que oui. J’aurais pu ne pas lui répondre, en rester là. Mais je ne veux pas qu’il soit contrarié à cause de moi, ne me plais pas. Je ne veux pas qu’il finisse par me déteste ou pire me haïr, surtout pas. Alors je lui renvoie un autre courrier.



Sire,

Comen pouvé vou pensé ke je puise vouloire savoire ou vou alé et pourkoi je ne vou è riin demendé ke je sache.
Je ne veu pa savoire vou ète en droi de fère ce ke vou voulé loin de moua lidé de vou ataché a un arbre
juste un au revoire cè tou, juste un au revoire
je mexkuse den avoire tro demendé

porté vou biin je sorè mocupé come promi en votre domène.

Je sui désolé de vou avoire contrarié se nétè pa mon bute

Seya


On a encore échangé un courrier où il me disait qu’en fait il est parti de très bonne heure. Il n’a pas dû vouloir me réveiller mais était-ce difficile de me laisser un mot ? Arf, je vais cesser de polémiquer sur ce genre de chose. J’ai mieux à faire, bien mieux. Une chose est sure. S’il m’a laissé après lui, ça n’est pas un hasard.


Je dois lui lâcher la grappe, coûte que coûte, au risque de le perdre définitivement et je ne le souhaite pas.

Donc tout est plus clair pour moi. Il m’a laissé ses instructions et je vais m’y tenir. Ayant personne en taverne et même plus la Comtesse, je ne reste pas là et je file retrouver Jean à l’écurie. Il me tarde de le retrouver c’est un jeune homme adorable.


Je me dirige vers l’écurie, j’accélère le pas le sourire aux lèvres et je m’arrête d’un coup à l’entrée. Je reste pétrifiée. Mon sang se fige, je blêmis. Je l’entends encore, je le sens……… je sursaute en poussant un cri.

AHHHHHHHHH !

Une main vient de se poser sur mon épaule.

Ce n’est que moi Seya, c’est Jean. Tout va bien, je suis là, ne t’inquiète pas.




Il me prend dans ses bras et ça me fait du bien. Un bien immense. Je ferme les yeux et c’est à Black que je pense. Son corps, son odeur, sa chaleur. Tout comme s’il était là……. mais il ne l’est pas…… Jean me détache de lui et me bisouille.

Je suis ravi de te revoir Seya. Sire Black m’a parlé de ce qui est arrivé et j’en suis profondément peiné. Mais c’est fini tout ça et je suis là. Je vais bien m’occuper des chevaux et de ton apprentissage à l’équitation.


Il me sourit et j’en fais de même.

Je suis contente que tu sois là.

Je soupire et je regarde l’entrée de l’écurie. Il sent mon malaise et tout naturellement il me propose


Ecoute, je peux aller chercher ta jument si tu veux. Reste là…..

Je lui coupe la parole assez vite.

Non……. Ça va aller…….. je dois y arriver, si je le fais pas maintenant je ne le ferais jamais. Il n’est plus là. Je ne suis plus en danger….

Tout en parlant je m’avance et Jean est à mes côtés et pare à toutes éventualités. Mon pas est traînant et ma respiration est rapide. Mais je prends sur moi. L’écurie est propre. Elle sent bon la paille fraîche. Je me sens mieux et je suis ravie de revoir Calixe. Je souris à Jean.

J’y suis arrivée…..

Je suis fier de toi, tu es courageuse, allez viens je vais t’apprendre à seller ta jument.

Très bien je te suis explique moi.


Déjà avant de seller son cheval, il faut d'abord que celui-ci soit attaché et correctement nettoyé. On commence par poser délicatement le tapis de selle sur son dos. Il doit bien recouvrir le garrot de l'animal afin de prévenir les frottements avec la selle. Puis, on place doucement la selle en la faisant glisser vers l'arrière dans le sens des poils et en évitant bien de faire des plis avec le tapis de selle. Ensuite, on fait descendre la sangle en la tenant de la main. La chose à ne pas faire étant de la laisser tomber et heurter le flanc du cheval. Après avoir dégarroter le tapis de selle, on sangle le cheval. Cette opération s'effectue en deux temps : une première fois sans trop forcer puis, une deuxième fois en gagnant quelques trous avant de monter à cheval. Attention, on vérifie que la sangle ne pince pas la peau du cheval. A savoir qu'une selle bien posée répond à deux critères : le pommeau ne doit pas toucher le garrot du cheval et on doit pouvoir passer deux doigts entre le garrot et le tapis de selle.


Tout en m’expliquant il me montre comment il fait tout ça. Je suis silencieuse et terriblement attentive. Il continue ses explications.

De manière générale, le réglage des étriers varie selon le travail effectué. Il faut savoir que les étriers constituent un point d'appui pour les pieds et que leur hauteur influe sur l'assiette du cavalier. L'ajustement des étriers permet le dosage minutieux entre la sécurité du cavalier, assiette plus ou moins profonde, et la liberté de mouvement du cheval. Plus le cavalier est profondément assis dans la selle, c'est-à-dire, avec des étriers longs et les jambes descendues, plus son assiette est renforcée. Le cheval ressent davantage le poids de son cavalier et est, par conséquent, contraint dans ses mouvements. A l'opposé, monter avec des étriers courts a pour effet de diminuer l'assise du cavalier et de raccourcir ses jambes. Ce qui allège le poids du cavalier et donc, favorise la liberté du cheval.
Pour dégrossir le réglage des étriers, on peut procéder de la manière suivante : une fois les étriers descendus, on place sa main, poing fermé, sur le haut de l'étrivière et on ramène l'étrier le long de son bras. Si l'étrier arrive sous l'aisselle et que l'étrivière est légèrement tendue, la longueur est bonne. Sinon, il faut rallonger ses étrivières de quelques trous si elle est trop courte et inversement si elle est trop longue.
Un réglage plus précis ne peut se faire qu'une fois assis en selle. Pour cela, on déchausse ses pieds des étriers en laissant tomber ses jambes naturellement le long du corps du cheval. Pour obtenir la bonne longueur, le plancher de l'étrier doit arriver à la hauteur de l'articulation de la cheville.


Je suis impressionnée. Je lui souris. Il me rend mon sourire.


A toi maintenant !


Il desselle la jument et c’est à moi de m’y coller. Il rectifie quelques erreurs et maladresses. Il est patient et heureusement Calixe aussi. Je lui flatte l’encolure pour me faire pardonner. Ca amuse Jean. On recommence jusqu’à ce que je sache le faire à la perfection.

Youpiiiiii c’est bon je sais le faire !


Oui c’est parfait. Maintenant on a va la sortir et je vais t’expliquer comment monter et descendre de ta jument. Allez c’est parti !!!


On la sort dans la cour et il commence à m’expliquer de quoi il s’agit.

Avant de monter en selle, il faut d'abord vérifier certains points du harnachement de son cheval. Ce geste doit devenir une habitude même si le cavalier a personnellement préparé sa monture. Il veillera à ce que le filet soit bien ajusté et que le mors ne tire pas trop sur les commissures des lèvres. Ensuite, il s'assurera que la sangle de la selle est bien serrée et, dans le cas contraire, il la resanglera. Il veillera à ce que la sangle ne plisse pas la peau de son cheval et que le tapis de selle soit bien dégarotté. Quant aux jambes, il fera attention à ce que les guêtres, s'il y en a, soient bien posées et bien en place. Ces gestes simples permettent un meilleur confort de l'animal et la sécurité du cavalier. Et surtout, ils évitent les blessures inutiles causées par un harnachement mal posé.
Pour monter en selle, le cavalier se place au niveau de l'épaule gauche de son cheval et en ayant le dos tourné à sa tête. Il tient les rênes et une poignée de crins dans sa main gauche. Les rênes doivent être légèrement ajustées. Si le cheval a tendance à tourner sa tête vers le cavalier, il faut raccourcir la rêne extérieure, en l'occurrence, la rêne droite. Il place son pied dans l'étrier et pose sa main droite sur le troussequin de la selle. En s'aidant de sa jambe droite, le cavalier lance son corps vers le haut. Il se retrouve ainsi debout le corps légèrement penché en avant. Puis, tout en posant sa main droite sur le pommeau, il passe sa jambe droite par-dessus la croupe du cheval sans la toucher et se place le plus délicatement possible dans la selle. Ensuite, il place son pied dans l'étrier et ajuste ses rênes.


Même chose il me montre comment le faire et je prends place. Même chose mes débuts sont laborieux mais à force de persévérance j’y parviens et j’en suis ravie. Jean aussi est fier de moi.

Bien pour clôturer la leçon d’aujourd’hui je te montre comment descendre de cheval. Il existe deux méthodes pour descendre d'un cheval. La méthode en un temps : Après avoir arrêter son cheval, le cavalier déchausse ses pieds des étriers. Il passe ses rênes dans sa main gauche. Ensuite, il passe sa jambe droite par-dessus la croupe du cheval et se laisse glisser en atterrissant avec souplesse sur la pointe des pieds. Tu as aussi la méthode en deux temps : Tout comme pour la première méthode, le cavalier met son cheval à l'arrêt et passe ses rênes dans sa main gauche. Puis, il retire son pied droit de l'étrier et le fait passer par-dessus la croupe de sa monture. Il s'aide de son appui sur l'étier gauche pour descendre doucement de cheval. Ce n'est qu'une fois son pied droit posé à terre qu'il retire son pied gauche de l'étrier. Cette deuxième méthode est plus dangereuse que la première. En effet, le cheval peut s'emballer au moment où le cavalier a encore son pied gauche à l'étrier. Personnellement je préfère que tu descendes en un temps. Je te montre.


Il s’exécute et ça me parait tout simple. Je monte à cheval à la perfection et ma descente est loin d’être bonne. Heureusement qu’il est là pour me rattraper au risque de manger la poussière. Même chose avant d’y arriver je dois m’y prendre en plusieurs fois. Mais le résultat est plus que satisfaisant. Jean est content et je l’aide à desseller Calixe pour la laisser courir dans le pré. Mais elle n’est pas la même. Elle cherche Peste, c’est clair….. Comme je la comprends…

Je quitte Jean pour aller rejoindre Valérie. Je lui raconte mes exploits et elle en est ravie, tout comme Erneste d’ailleurs. Je les aide à faire ce qu’il y a à faire. Tous les jours je mange de la viande je dois me préparer pour l’apprentissage à l’épée. Mais je dois avoir plus de force, déjà pour tenir une épée en main. Alors je décide de m’entraîner sur des ballots de paille, avec mon bâton. Tous les jours sans relâche. Je tape sur la paille de toutes mes forces. Je veux renforcer déjà mes bras. Les deux. Je veux pouvoir utiliser aussi bien la droite que la gauche. C’est le bon moyen pour utiliser l’épée d’une main et dague de l’autre. Pour l’heure je ne tiens pas longtemps mais je ne m’arrête que lorsque je suis à bout de force. Ensuite je prends un bon bain et je file prendre un verre. Même la Comtesse ne vient pas me dire bonsoir. Elle doit être trop occupée. Je ne rencontre personne et la solitude m’enveloppe mais c’est ainsi.

Demain sera sans doute un autre jour…


Spoiler:
Information sur l’équitation récupérée sur lesaboteur.com, initiation à l’équitation.
Seya
Encore une nuit sans dormir, une nuit à cogiter, une nuit à tourner et virer, une hantée par lui. Lui qui me touche plus, lui qui me regarde à peine, lui qui est parti sans moi, lui qui est parti la rejoindre elle. Elle qui est si belle, elle qui a tout pour elle, elle qu’il connait bien, elle qui est….libre. Ma jalousie m’étouffe, m’étrangle, m’empêche de dormir. Bien sur qu’il est avec elle, c’est certain. J’ai le cœur en miette. J’ai les larmes qui glissent le long de mes joues. Je souffre de jour en jour, de plus en plus, jusqu’à ne plus dormir la nuit. Deux jours que je ne dors pas. Je mange de la viande qui m’aide à tenir debout.

Valérie voit bien au matin que je ne suis pas au mieux de ma forme. Elle me questionne et je ne réponds pas.


Ne reste pas prostrée, ça ne t’apportera rien de bon. Tu vas tomber malade et c’est tout. Je suis là pour t’écouter. Tu peux compter sur ma discrétion et mon aide, tu le sais n’est ce pas ?

Bien sur que je le sais tout comme Erneste et Jean. Mais j’en suis incapable, aucun son ne sort de ma bouche. Tout est si serré en moi. Je me mortifie. Ivre d’un désir puissant de lui qui m’enserre si fort. Je retiens mes larmes. Je ne prends pas le temps de manger malgré les protestations de Valérie. Je file à l’écurie. Où je trouve Jean. Qui s’affaire dans les box. Je m’approche sans bruit et je lui mets mes mains sur ses yeux.

Qui sait ?

Il se met à rire.

Comment vas-tu Seya ?

Il se retourne et on se bisouille et me prend par les épaules. Il reste un moment me fixer et fronce les sourcils.

Hummmmmm tu n’as pas dormi, pas vrai ? Tu veux qu’on en parle ?

Non merci, ça va aller.

Comme tu veux, mais tu sais que je suis là au besoin.
Oui je sais ne t’inquiète pas. Je lui souris faussement détendue mais il n’est pas dupe.


Mouais… Bon j’ai une grande nouvelle pour toi et surtout pour Black quand il reviendra


Ah bon ! C’est quoi ?

C’est au sujet de Calixe, elle attend un poulain.


Ohhhhhhhhhhh chouette !!! C’est pour quand ?

Pas pour tout de suite, mais je te dirais quand, c’est promis.

Quelle bonne nouvelle ! Je suis certaine qu’il est de Peste.


Jean se met à rire

C’est possible, je ne sais pas, il y a plusieurs étalons ici.

Si, si je suis sûre.

Evidemment je n’en ai aucune certitude mais plusieurs fois je les ai vu ensemble et même euh…… Bref, je vais la voir et je lui flatte l’encolure.

Bonjour ma belle, en voilà une bonne nouvelle ma jolie, félicitation je suis certaine qu’il sera magnifique ton petit. Jean m’écoute, appuyé sur sa fourche, attendri, visiblement.

Bon ce n’est pas tout ça, mais si tu veux ton cours c’est tout de suite car je suis débordé de travail.

Ne t’en fais pas je vais t’aider.

Je veux bien alors. Bien tu vas seller ta jument et monter. Je te laisse faire. Vas-y.

Je suis ravie de pouvoir faire tout, toute seule. Je prends une bonne poignée de paille et je frotte en douceur la robe immaculée de Calixe. Je lui parle doucement et ensuite je la brosse. Je la selle et Jean est stupéfait. Aucune erreur. Je l’emmène dans la cour et je la monte avec précision et aisance. Il est éberlué.

Alors la !!!! Tu m’épates !! Fantastique ! Bien maintenant poursuivons. Parlons des aides. Les aides sont les moyens dont dispose le cavalier pour se faire obéir de son cheval. Tels des codes, les aides servent à communiquer un ordre à sa monture. Pour cela, le cavalier doit employer les aides de manière précise et rigoureuse pour bien se faire comprendre de son cheval. Sont appelées " aides naturelles " les mains, les jambes et le poids du corps du cavalier. Les " aides artificielles " sont les enrênements, les éperons et la cravache. L'emploi des aides ne peut se faire sans le respect de sa monture et du code appris par le cavalier débutant et par le cheval lors de son débourrage.


Je hoche la tête pour signifier que j’ai bien compris

Bien maintenant que tu es assise sur ta jument regarde droit devant toi, garde le dos et les épaules droits. Ta botte doit être enfoncée au tiers dans l'étrier. Positionne tes hanches en répartissant équitablement ton poids sur la selle. Prends soin de toujours faire pointer vos talons vers le bas. Tes jambes ne doivent pas être tendues de la même manière que si tu étais assise sur une chaise, ce qui n'est pas la bonne position. Tes épaules, tes hanches et tes talons doivent être alignés, comme c'est le cas lorsque tu es debout par exemple. On ne peut pas s'assoir sur un cheval comme on le ferait dans un fauteuil. L'exercice requiert une certaine force et du soutien abdominal. Cette position peut s'avérer rapidement fatigante au début.

Il me sourit et je fais attention à tout ce qu’il me dit

Bien, imagine qu'au lieu d'étreindre le cheval dans tes bras, tu le fasses avec tes jambes. Le but est que tes jambes restent fermement collées au flanc du cheval. Cette position te permettra d'améliorer ton assise, assiette, et de renforcer tes muscles tout en encourageant ta jument. À cet exercice s'ajoute ton nombril, qui doit être aligné à ta colonne vertébrale bien droite et perpendiculaire au dos de votre cheval. Si tu sens que tu es bien trop penchée vers l'arrière, pas d'inquiétude, cela signifie tout simplement que tu es assise bien droite !

Très bien !

Il me sourit et poursuit.


Tiens correctement les rênes. Ferme les doigts de la main en gardant le pouce levé. Fais passer la bride entre l'annulaire et l'auriculaire, en la gardant contre votre paume, puis replie ton pouce sur les rênes. Tes bras doivent former un angle de 90 degrés depuis tes épaules jusqu'aux coudes. En tenant les rênes, tu dois ressentir une légère résistance. Toutefois, tu ne dois jamais tirer sur la bouche de ta jument ou utiliser les rênes pour stabiliser ta position. En tirant, même légèrement, cela peut toucher la langue du cheval, lui faisant ressentir un certain inconfort ou même lui faire mal si tu tire trop fort, trop souvent, ou si tu appliques une pression constante.


D’accord, je m’en rappelerais.

Très bien maintenant descends de ta jument.


Il me regarde faire car je l’ai appris hier et il me sourit en grand.


Parfait !

Maintenant on va aller au manège pour t’apprendre à faire avancer ton cheval et on s’arrêtera là pour aujourd’hui.

Très bien je t’aiderais à nettoyer les box après si tu veux.


Oui pas de souci, au contraire, j’aime bien quand on bosse ensemble, le temps me semble moins long et le travail moins dur.


Je lui souris tout en entraînant Calixe vers le manège. Je me mets au bord et il m’explique comment ça se passe.

Bien tu montes, tu te positionnes correctement et on pourra commencer.


Il me regarde faire et corrige mes imperfections. Il m’encourage et une fois fin prête il poursuit son cours.

Bien tu vas apprendre la marche. Détends tes bras et tes hanches. Lorsque le cheval commence à se déplacer, tu dois ressentir un mouvement de balancier. Ton séant, tes hanches et tes bras doivent épouser le mouvement avant-arrière naturel de Calixe. Étant donné que tu dois préserver la bouche de ta jument, fais des mouvements doux en détendant tes coudes et en les bougeant en fonction des déplacements de Calixe. Imagine qu'il s'agisse de porter une tasse remplie dont il ne faut pas renverser le contenu bouillant. Tu arriveras ainsi à adapter tes mouvements avec ceux de ta jument. L'équitation peut se résumer par l'idée de se laisser guider par le cheval, en épousant ses mouvements : ce n'est pas une lutte contre le cheval. Une osmose entre l’homme et l’animal en quelque sorte. Vérifie les épaules du cheval. Lorsque le cheval utilise ses pattes de droite, l'épaule droite bouge, entrainant ta hanche droite dans un mouvement similaire. Tu dois avoir l'impression de marcher de la même manière que le cheval. Cela indique au cheval qu'il agit comme se doit.


Je lui souris

Je comprends.

Bien. Pour arrêter ta jument maintenant. Indique au cheval qu'il doit s'arrêter en déplaçant ton poids vers l'arrière. Pour que ton cheval s'arrête, enfonces toi un peu plus profondément sur la selle ou imprime un léger mouvement avec les rênes. Tu peux également utiliser la méthode verbale qui consiste à dire « Oh ». Les cavaliers confirmés n'ont plus besoin d'utiliser les rênes pour signifier au cheval qu'il doit s'arrêter. Un cheval bien entrainé répond naturellement à tout changement de position ou à tout ordre exprimé par la voix. Tu ne dois tirer sur les rênes qu'en cas d'urgence. Les rênes sont une sécurité supplémentaire et ne doivent pas être utilisées pour maintenir le cavalier en équilibre.

Je hoche la tête. Tout me semble clair.


Maintenant à toi. Fais la avancer. Bien, continue comme ça. Laisses toi porter par ta jument. Oui comme ça. Ne faire qu’un avec elle. Suit le mouvement. Très bien. Arrêtes la maintenant.

Ohhhh !

Bien l’ordre mais trop sec l’arrêt. Recommence. Avance. Oui c’est ça. Arrêtes la, voilà c’est mieux. Dernière chose avant qu’on la mette au pré. Indique au cheval qu'il doit tourner en comprimant légèrement son flanc droit ou gauche. Appuies avec ta jambe extérieure pour lui indiquer de tourner, puis continues à aller tout droit. Avec l'expérience, tu apprendras à faire tourner le cheval en pivotant légèrement sur la selle. Si tu souhaites que le cheval tourne sur lui-même, fais pression avec la jambe posée contre la face intérieure, derrière la sangle. Tu pousses ainsi l'arrière-train du cheval, lui indiquant où tourner. Fixes bien la direction dans laquelle tu souhaites aller, tout en gardant tes mains et l'ensemble de votre corps bien droit. En fixant l'endroit où tu souhaites te rendre, ton cheval aura suffisamment confiance en lui pour se mouvoir librement. Fais attention à ne pas le tirer vers l'arrière. Ce mouvement restreint les mouvements du cheval et le rend moins sensible aux commandes du cavalier. Il est également important de ne pas déplacer tes mains sur le côté. En effet, ce geste encourage le cheval à baisser sa garde et à ignorer tes indications. Tes mains doivent rester en contact et ta jambe située sur le côté extérieur doit appliquer une pression constante.
Ca va tu suis ?


Très bien….enfin je crois….


On va voir ça aller hop la marche. Avance. Bien. Ton dos attention. Bien. Laisses toi porter. Plus détendue. C’est mieux. Suit le mouvement. Bien. Arrête la.


Ohhhhh !


Oui c’est ça, parfait. Fais la marcher. Bien tourne à droite. Attention à ce que je t’ai dit. Bien. A gauche. Très bien. Avance. C’est ça. Arrête la.


Ohhhhh !

Très bien c’est fini pour aujourd’hui. Demain on attaque le trot et peut être le galop on verra. Tu descends, tu desselles, tu vas la nettoyer et la mettre au pré. Tu veux bien ?

Bien sur


Je descends de Calixe je viens lui flatter l’encolure et lui déposer un doux baiser sur la jument. Je l’adore et elle le sait. Son regard ne trompe pas. Je la prends par les rênes et je vais vers Jean qui a l’air content.

Tu te débrouilles vraiment très bien, tu es faite pour ça.

Il me sourit gentiment et je viens lui déposer un doux baiser sur sa joue.

C’est parce que j’ai un très bon professeur.


Je lui fais un clin d’œil complice et je ramène la jument à son box pour m’occuper d’elle avant de la remettre au pré. Je vais donner un coup de main à Jean, ça me prend deux bonnes heures. Je file aider Erneste pour récolter les légumes pour ce soir et je donne la main à Valérie pour le repas, le couvert, la vaisselle etc…

En fin de journée, je n’en peux plus, le manque de sommeil, le travail au village, le travail au domaine, l’apprentissage tout ça sans sommeil, je n’en peux plus. Je suis vannée.

Valérie me fait couler un bain dans lequel je reste longtemps, bien trop longtemps. L’épuisement, la jalousie, la peur de la solitude, l’amour que je lui porte, le désir inavoué de mon corps qui le réclame quand il est tout proche. Tout ça a fait que j’ai encore fait certaine la seule chose qu’il ne fallait pas.

Je sors du bain je me sèche et enveloppée d’un grand drap je prends de quoi lui écrire.



Sire,

Jè pa fermé loeil de la nui jè boco réfléchi
je me sui demendé pourekoi vou ète pareti sen moua alor ke la première foi vou mavé enmené é jè conpri
sa na pa été dificile
vou ète pareti voire alizea reseté a vendatoure
la voila seule et vou osi vou la conésé depui lonten é moua ki me meure poure vou, vou ne me voyé pa
me dite pa ke lè sentimen ne peuve pa se resentire a nimporke kel momen sa ne se controle pa
pa sur ke je soi la a votre retoure mè je sè déja se ke vou alé dire "fè se ke tu veu tu es libre" se ke je ne veu pa entendre.
poure leure je ne voi plu pèresone mème pa la contèse ki vou sachen pa la ne sor plu
je me meure sen vou é kome je ne peu riin espéré de riin je men irè in poi en moin poure vou
vou voila débarasé de moua
je vè aprendre a monté aven de men alé
meresi enkore poure tou ne vou inkiété plu poure moua
vou seré eureu avèke alizea sè une fame trè biin

Seya


En pleurs et épuisée je l’envoie par pigeon déplumé. Je n’ai que ça d’ailleurs les chats s’acharnent dessus. Je le regarde partir et déjà je me demande si je ne devrais pas buter le pigeon pour qu’il ne parte pas au final, mais trop tard. C’est fait.
Je revêts une longue chemise de lin et je m’assois sur mon lit et je laisse éclater mon chagrin. Le trop plein de trop de chose que je n’ai pas évacué et qui m’emprisonne et m’empoisonne la vie. Pour vivre mieux je dois évacuer tout ce qui m’étouffe.

Valérie entend mes hurlements de détresse et entre dans ma chambre en trombe. Pâle comme une morte se demandant de quoi il en retournait. Plus ou moins soulagée. Elle vient s’asseoir près de moi et pose ma tête contre sa poitrine opulente. Elle me berce.


Vas-y pleure, crie ta rage, hurle ton désespoir s’il le faut mais sort le mal qui te ronge. Vas-y petite, laisses toi aller. Il n’y a que toi et moi.


Elle fait un geste de la main aux personnels au seuil de la porte, intrigués. On referme la porte de ma chambre en douceur pour nous laisser seules. Je pleure comme une fontaine, je hurle toute ma douleur jusqu’à me vider totalement. Ma respiration est rapide. Elle me câline comme le ferait une mère. Elle m’entraîne dans la cuisine et me fait une bonne tisane dont elle a le secret et me gave de gâteau. Ca me fait un bien fou. Puis je déverse mon trop plein je lui raconte toute ma vie. Elle ne dit rien et me laisse faire. Elle sait que j’en ai besoin et son expérience de la vie va mettre profitable au-delà même de ce que j’aurais pu penser….

Elle me parle à son tour de son enfance et de sa vie de jeune fille et je me reconnais un peu. Au fur et à mesure ça m’amuse même de l’entendre. Elle aussi en avait commis des erreurs et elle s’en était relevée plus forte encore. Elle m’a parlé des hommes et des choses à éviter ou au contraire à faire pour susciter leur intérêt. J’ai bu sans soif ses paroles et je me suis sentie bien mieux. Elle m’a raccompagnée à ma chambre et cette nuit là j’ai dormi comme une bienheureuse. J’étais enfin soulagée d’un poids immense.

Que le Très Haut te garde Valérie.
Seya
Pour avoir dormi, j’ai dormi. Valérie ne m’a pas réveillé et c’est fort tard que j’ai émergé. Je me suis détendue telle une chatte, en étirant les bras et en bâillant. Assise sur le lit je me suis ébouriffée les cheveux.

Bon ce n’est pas tout ça mais tu as des choses à faire, allez bouges toi le séant !

Je me donne du courage. Je file me débarbouiller et j’enfile une robe toute simple. Je rejoins Valérie qui me sourit.

Alors c’est à cette heure-ci que tu lèves !

Elle se met à rire et moi aussi.

La faute à qui ?


Je m’apprête à sortir et elle me tire sur la robe.

Hors de question ! Tu ne sors pas d’ici tant que tu n’auras pas manger quelque chose et j’ai tout préparé.

Ohhhh bon sang ! Tu plaisantes ! Je ne mangerais pas tout ça !

Tu as plutôt intérêt sinon tu ne bouges pas de là je te l’ai dit et moi j’ai tout mon temps !

Pas la peine d’essayer de lui faire entendre raison elle est encore plus têtue que Black, c’est dire.

Sur la table il y a tisane, petits gâteaux, pain, miel, bref de quoi me donner la nausée dès le matin. Enfin fin de matinée plutôt. Pas le choix je mange ce que je peux et elle me sourit, veillant à ce que mange. Pire qu’une mère poule. Une fois fait je débarrasse et elle me stoppe.

Non je vais faire va rejoindre Jean il t’attend au manège. Par contre en robe ça ne va pas être pratique.


Elle me sourit et je viens lui tailler la bisouille. Elle en rougit, ça m’amuse. Je file me changer et je rejoins Jean, en courant près du manège. Il monte Calixe avec dextérité. Je reste une jambe sur la rambarde à le regarder. Il monte avec aisance et souplesse, je suis impressionnée. Je n’ai jamais vu Black monter. Il me tarde aussi de voir ce que ça donne. Je reste là un moment sans rien dire. Il est concentré, il m’a pas vu de suite.

Quelle concentration ! C’est bien ! Attention à ton équilibre ! Fais attention à la bouche de la jument !

J’en ris et il me regarde en souriant.

C’est ça fous-toi de moi ! On va voir si tu fais autant la maligne sur ta jument ! Allez viens !

Je le rejoins et il descend de Calixe, je viens tailler la bisouille à Jean qui me sourit et me la rend et je flatte ma jument comme à chaque fois et je lui parle. Jean me pousse à me dépêcher un peu.


Allez c’est parti ! En place ! Attention à ta position !


Je monte, je me positionne correctement il rajuste à ma taille la longueur des étriers et c’est parti. Je la fais marcher et je suis ses instructions à la lettre.

Tu es trop raide ! Plus de souplesse ! N’oublies jamais tu ne dois faire qu’un avec ta jument !.... Voilà c’est mieux ! Continue ! Bien changement de direction à droite ! En douceur toujours, tu es trop sèche ! A gauche ! Bien mieux ! A droite ! A gauche ! Marche ! Bien continue un moment comme ça le temps que j’aille m’occuper des box je reviens vite. Entraînes-toi !


Il me laisse donc seule à faire mon exercice. J’en ai mal aux fesses quand il revient, je grimace et il me sourit.

Ca fait un moment que je vous observe, vous êtes magnifique, quelle prestance !

C’est ça tu as raison, arrêtes de te moquer tu veux ! J’ai mal aux fesses !

Bonne nouvelle ça, c’est que tu t’améliores !

Il se met à rire

Bon, ben désolé pour toi mais la suite va être moins drôle pour toi mais si tu veux savoir faire du cheval tu vas devoir t’y mettre. On va attaquer le trot. Cette leçon va durer le temps que tu arrives à garder tes fesses sur la selle.


Ben c’est pas dur ça !

On va voir ça !


Il me sourit en coin et cela ne me dit rien qui vaille.

Bien pour le trot, appliques un peu de pression supplémentaire avec tes jambes pour encourager le cheval à trotter. Enfonces toi un peu plus dans la selle et gardes le contact avec ta jument à l'aide de tes jambes. Fais en sorte de détendre tes coudes de manière à ne pas tirer sur la bouche de ta jument. Chaque cheval possède sa propre manière de trotter. Certains chevaux ont plus tendance à rebondir que d'autres. Rester assis pendant qu'un cheval trotte est un exercice difficile.


Je veux jouer l'assurance et je lui réponds avec applomb.


Facile !!


C'est ça essaye ! Doucement ! Voilà ! Héhé alors c’est facile ?

Je saute sur ma selle pire qu’un cabri, ce qui fait rire Jean.

Tu vas avoir un fessier en béton ma jolie. Bien tu sais tout ce que tu dois savoir. Maintenant à toi de maîtriser seule, le trot. Ne fatigue pas trop Calixe quand même. Tiens toi qui voulait savoir elle aura son poulain l’été prochain.


C’est ….si ……long…..

Ben oui, 11 mois de gestation ma grande. Fais le calcul.


Je n’arrête pas de sauter et je sens que je ne vais pas tenir longtemps à ce rythme là. Il me laisse et je fais des pieds et des mains pour éviter de sauter, sans succès. J’ai les fesses dans un état épouvantable. Je continue jusqu’à ce que je n’en puisse plus. Je suis déçue, ça n’est pas terrible du tout mais je ne baisse pas les bras je vais la laisser se reposer et je reviendrais dans la soirée. Je la sors du manège et je file m’en occuper avant de la laisser dans le pré. Je rejoins Jean pour lui donner un coup de main comme toujours. On parle de tout et de rien et il me fait le plus grand des plaisirs. Il selle Tonnerre et m’emmène en balade à travers bois. Malgré mes fesses endolories je ne refuse pas sa promenade et je prends sur moi. Je suis derrière lui et je l’enserre fermement pour ne pas tomber. C’est plaisir fantastique. Cheveux au vent, au galop, je me sens merveilleusement bien. Il a prévu un pique nique qu’il sort de sa sacoche et on mange près d’un ruisseau. J’ai passé un moment délicieux en sa compagnie. J’apprécie à nouveau des moments comme celui-là. Je le remercie et ce n’est qu’en début de soirée qu’on rentre enfin. Je lui donne un coup de main pour rentrer les chevaux et les nourrir.

Je suis souriante, je me sens pousser des ailes. Je rejoins Ernest et Valérie. Ils m’accueillent avec le sourire et je sais déjà que ce soir je vais manger de l’agneau aux haricots, ça sent bon. J’en salive déjà. Discrètement je parle à Valérie au creux de l'oreille.


J'ai mal aux fesses tu n'aurais pas un baume s'il te plait.

Elle me regarde et me sourit sans moquerie aucune.

Oui j'en ai une, c'est difficile hein ! Mais ça va aller tu verras, attends je vais te la chercher.

Elle me tend le baume et me regarde avec toute sa gentillesse et sa dévotion.

Tu veux que je la mette ?


Je veux bien oui, ça sera plus facile pour moi.

Je la considère comme une mère et donc ça ne me gênes pas du tout de lui montrer mon fessier abîmé. On va toutes les deux dans ma chambre et je retire mes bottes et mes braies pour dévoiler mon postérieur et je m'allonge sur le lit, sur le ventre bien sur.

Ah oui quand même !

J'ai des escarres qui me font un mal de chien. Elle me badigeonne allègrement masse et m'en remet une bonne couche. Elle file me chercher une culotte qu'elle me tend.


Mets ça ! Il faudra ne remettre chaque matin, je le ferais si tu veux.

Merci beaucoup Valérie

Elle me sourit et me laisse et revient.

Ah oui j'ai oublié de te dire, tu as reçu un courrier il est sur la table de la cuisine.


Merci


Je m'habille prestement et je file voir de quoi il en retourne. Valérie est là et me demande si elle doit me laisser je dis non, bien au contraire et elle m'aide à la lire convenablement, car je ne comprends pas toujours.



Ma chère Seya,

j'ai embrassé Lily de ta part comme promis.

Je suis heureuse de voir que tu prends un peu sur toi, crois moi tu a tout à y gagner mais tu le sais déjà j'en suis sur.

Quand à Black...
Les hommes sont ainsi, ils ont le pouvoir de prendre le large quand ça ne va pas et qu'ils ont besoin d'être seuls à leurs réflexion.
Ne t'en fais pas je suis sur qu'il va bien, c'est quelqu'un qui a besoin d'être libre en toutes circonstances, penses surtout à toi et à tout ce que tu as la chance d'apprendre en ce moment.
Continue dans tes efforts.

Je t'embrasse,

Alizea.


Valérie m'apprend que le Seigneur Black est à Vendatour dans son domaine. Je lui souris. Ce n'est pas une surprise. Je me doutais bien qu'il irait là bas. Quoi de plus normal que d'aller voir sa meilleure amie. Je lui donne réponse sur le champ et je montre le courrier à Valérie qui grimace. Je lui explique alors que c'est la Comtesse qui devait m'apprendre à écrire mais depuis le départ de Black, elle aussi a disparu. Submergée de travail certainement. C'est donc tout naturellement qu'elle me corrige. Je réécris les mots sur une ligne à chaque erreur et sous forme de dictée j'écris la lettre suivante, où elle me corrige au fur et à mesure.



Mon amie,

Je suis heureuse d'avoir de tes nouvèle nouvelles.
Valérie ma m'a beaucoup parlé et ça m'a fait un bien fou.
J'y vois plus clair et je me sens bien mieux, plus légère, plus sereine, plus sure de moi aussi.
Je ne dis pas que je suis parfaite et que je ne commettrais plus d'erreurs sa ça serait mentir mais je ferais des efforts.
Mon égoïsme m'a voilé les yeux.
Comment as-tu pu rester si patiente, si compréhensive à mes côtés, alors que je n'en valais pas la peine ?
Ton amitié est une valeur sure.
Peu importe ce que l'avenir nous réserve, je n'oublierais pas ce que tu m'as aporté apporté.
Je sais que Seigneur Black avait besoin de prendre l'air et je ne l'ai pas aidé comme il aurait fallu.
Il est donc normal qu'il soit à tes côtés.
Oui je suis au courant, tu n'avais pas besoin de me ménager.
Où pouvait-il bien aller à part vers son amie la plus chère et la meilleure amie qui soit ?
Je suis certaine qu'il va bien et le savoir à tes côtés me rassure.
Je continuerais dans cette voie.
Peu importe ce qu'il adviendra je ferais ce qui est bon pour moi.

Seya


Valérie me sourit et j'envoie mon pigeonneau. Le reste de la journée se passe comme il se doit, sereinement.
Seya
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Au pied à terre du Seigneur Black je m’épanouis. Je m’y sens merveilleusement bien. Très bien entourée, aimée, choyée, c’est le paradis sur terre. Jean m’a demandé de rester au trot tout la journée d’hier car ça n’était pas encore ça. Valérie me met du baume sur les fesses chaque matin et ça va beaucoup mieux.

Une fois avait fait tout ce que j’avais à faire, bien dans ma tête et bien dans ma peau, je file en taverne mais pas au 1001 chopines, bien trop de monde pour moi et des têtes que je ne connaissais pas. Je file dans une autre où il n’y a personne. Je me fais une bonne tisane et le tour est joué. Après j’irais me coucher et c’est un éternel recommencement.

Donc me voilà en taverne et je souffle sur ma tisane bien trop chaude. J’en bois un peu et je vois un homme rentrer. Un jeune homme que je connais que trop bien. Enfin façon de parler bien sur. C’est le blondinet qui me taquine sans cesse, Nevgerel. On a discuté en taverne et il m’a dit qu’il partait pour Bordeaux et qu’il reviendrait sur Limoges et je ne sais pas pourquoi mais je lui demande de l’accompagner quand j’ai su qu’il partait seul. Bien sur il m’a encore taquiné mais cette fois encore je l’ai mal pris et il a dû m’expliquer en long en large et en travers qu’en fait il aime à plaisanter et qu’il ne fallait pas tout prendre à la lettre. J’ai dû mal à comprendre mais là encore je fais des efforts et je décide de le suivre. Je dois côtoyer plus de monde pour me forger un caractère plus dur, plus affirmé et ce n’est pas en restant dans un cocon de douceur que je vais y arriver.

Ma décision est prise j’accompagne messire Nevgerel jusqu’à sa destination. Deux semaines de voyage au moins. C’est le Seigneur Black qui va être content, enfin débarrassée de moi. J’ai un pincement au cœur mais ça me semble nécessaire.

Le soir même j’en parle à Valérie, Ernest et Jean. Ils sont chagrinés, ont peur pour moi mais malgré tout m’y encourage et c’est tant mieux. Valérie me somme d’écrire au Seigneur Black pour l’en avertir et j’en avais bien l’intention. La journée se termine la plus gentiment qui soit et je me couche sereine.

Le lendemain matin, je n’ai toujours pas écrit au Seigneur Black. Je file en taverne boire un verre et me poser deux minutes avant de rédiger mon courrier et je croise la route d’un jeune homme messire Wgaby. Il est gentil et on parle de tout et de rien. Il voyage sans but à la recherche d’un pied à terre. Il a apprécie ma compagnie et j’apprécie la sienne. Il me demande s’il peut m’accompagner avec Nevgerel ne sachant quoi faire d’autre. Je lui ai souri et je me suis dit pourquoi pas mais on doit d’abord demander à l’intéressé. Il est vrai que plus on est nombreux et plus le chemin sera rassurant. On verra bien ce qu’en dira Nevgerel. Je prends enfin de quoi écrire au Seigneur Black.




Sire Black,

Je m’en viens vous écrire ces quelques lignes pour vous dire que je m’en vais dès ce soir.
En effet, je vais accompagner messire Nevgevel qui a un rendez vous à honorer.
J’ai trouvé là une occasion de vous prouver que je peux aussi voler de mes propres ailes.
Je reviendrais sur Limoges.

Que le Très Haut vous garde

Seya


C’est concis et c’est ce que je voulais. J’ai fait corriger ma lettre que j’ai recopiée correctement. Je reviendrais lui montrer mes progrès en équitation. Je me le promets et puis on a encore l’entraînement aux armes à faire. Jamais je ne l’oublierais……comment le pourrai-je ? J'avais tellement envie de le rejoindre à Vendatour et j'ai pris sur moi. Je sais ce que je ressens pour lui et j'attendrais patiemment qu'il me voit comme une femme et non comme une enfant. Mon amour pour lui ne s'éteindra jamais.

C'est ce que je pensais avant de recevoir sa réponse.




Seya,

Ravi de voir que tu profites de ta nouvelle vie de femme libre et que tu en profites pour voyager.
Sieur Nevgerel que j'ai pu revoir avec toi me semble l'homme idéal.
J'espère que ce voyage te donnera toutes satisfactions.
Jean m'a envoyé un pli en me disant que tu avais été trés assidue dans tes leçons d'équitation. Une trés bonne chose également que voila.
Ce pigeon arrivera sans doute avant ton départ, et m'évitera un nouveau pli. Peux tu demander à Valérie de bien vouloir nettoyer et préparer pour mon retour la chambre que tu quittes ce soir, et de passer commande à un menuisier pour lui passer commande d'un berceau. Ma fille sera sans doute du voyage il serait bien de lui préparer sa chambre également.
Je t'en remercie par avance.

Black.


je suis littéralement dégoûtée. Il a réussi à transformer mon amour en haine. Voilà qu'il me prend pour son larbin. Je lui réponds séance tenante.



Black,

Faites vos commissions vous même

Seya


Terminé, je m'en vais et je ne reviendrais plus jamais.
Black07
Retour en capitale.

Les ordres envoyés par missive furent exécutés. Ainsi Alizéa et sa petite Lily étaient installées dans la grande chambre quittée par Seya le temps de leur séjour sur Limoges.

Seya que dire, qu'en dire. Rien ou presque. Il avait offert à la jeune demoiselle l'opportunité de pouvoir reprendre pied dans sa vie jusqu'à là cabossée. Apparemment ce n'était pas son souhait. Et Black se réjouissait de ne pas avoir abusé de l'innocence de la blonde, même s'il savait que le prochain qui croiserait sa route serait sans doute moins scrupuleux. Il y'avait multitudes sortes de femmes mais deux catégories vraiment distinctes. Les dépendantes et les indépendantes. Le grand brun ne supportait pas longtemps la première catégorie. Et jouer la nounou il le savait désormais pas dans son registre.

Le berceau était en place, ne restait plus qu'à régler le menuisier. La chambre de Siri avait été également préparée.

Vu l'heure tardive, tout le monde devait dormir. Une prune sur son bureau, il rédigea plusieurs courriers, dont celui qui confirmait à Victoire sa présence sur la liste comtale pour les prochaines élections.

Nouvelle lecture de celui reçu pendant le retour sur Limoges.




De Lemardine Date d'envoi Le 15 Septembre 1464 à 11h21
Objet Du haut Promontoire des Taureaux de Séleucos

Expire le 02 Octobre 2016

Du haut Promontoire des Taureaux de Séleucos le 15/09/2016,

Bonjour Black,

C'est du haut du Promontoire des Taureaux de Séleucos que ma plume glisse afin de te donner des nouvelles. Lieu duquel j'ai sauté il y a quelques jours. Un vol plané inoubliable mais qui fait un énorme BOUM à l'attérissage !
Je viens tout juste de me remettre afin de pouvoir remonter à bord du navire dès ce soir. Nous allons reprendre la mer pour 3 semaines pour rentrer sur Montpellier.

J'ai l'impression depuis notre départ que tout semble hors du temps. Je suis perpétuellement à me demander quel jour nous sommes, depuis combien de temps nous sommes partis ou nous sommes....C'est étrange comme sensation mais à la fois ça permet de se laisser porter. C'est perturbant mais agréable.

Et toi, dis moi comment tu vas? As-tu pu voir Siri? Embrasse là fort pour moi. Ce voyage était trop dangereux pour elle et il fallait avoir une grande quantité de provision. j'avais mis des mois à les mettre de côté sur MP.

Comment va Vic? J'ai cru comprendre dans sa dernière missive qu'elle était fort occupée....elle va se tuer au travail ! Oh...et elle m'a dit que tu étais dans une liste comtale??? C'est Vrai?? !! Toi?

Prends soin de toi Black,

Je t'embrasse,

Diny


Et des nouvelles en partance du limousin vers la vaste étendue d'eau.



À Lemardine Date d'envoi Le 16 Septembre 1464 à 09h58
Objet Limoges au 16 septembre

Expire le 02 Octobre 2016

Diny,

Je suis rentré sur Limoges ce matin, pour en effet seconder Victoire qui est en manque de personnes pour boucler sa liste. Je ne suis pas devenu un fervent politicien. Elle le sait parfaitement. Mais je ne peux la laisser tomber alors que c'est son sacerdoce. Mais ça ne sera jamais le mien. Donc non je ne change pas de ce côté là.
Mais je respecte ceux qui se battent pour ça.
Siri est avec moi, elle va très bien. *taira qu'elle s'est sentie abandonnée par le départ de sa mère et sans aucune nouvelles*
C'est bon signe que ce voyage te porte vers des sensations agréables.
J'ose espérer que votre retour vers la terre ferme se passe sans encombre. Fredo n'en est pas à son premier voyage il saura assurer au mieux la sécurité des passagers.
Encore trois semaines pour toi avant de dévorer un morceau de viande. Ca vient bon. *sourit*
Prends soin de toi
Black


C'est à la patte d'Icare que partira ce message.
Il est temps à présent pour le brun de gagner son lit pour un repos bien mérité.
Eudoxie_
»Les cadeaux sont donnés pour le plaisir de celui qui les offre, pas pour les mérites de celui qui les reçoit » (Carlos Ruiz Zafon)

Bonheur ? Bien-être ? Folie…

Limoges le 10 mars 1465


La route s’achevait en entrant dans le pied à terre limousin du Wurmstein, une belle bâtisse bien loin de la maison du lac, avec personnel et tout le tralala, ça lui avait fait tout drôle à la petite brune qu’on vienne chercher son cheval pour l’emmener aux écuries en lui disant « Si Mademoiselle le permet ».
La tête d’Eudoxie en répondant « euh bah oui bien sûr » avait eu pour effet immédiat un franc sourire amusé du sorcier, mais bon voilà quoi, dire qu’elle n’en avait pas l’habitude aurait été faux, elle avait vécu dans un château toute sa jeunesse, mais bien longtemps qu’elle n’avait été servi.

Tout juste le temps de déposer ses effets dans la demeure et d’en découvrir quelques recoins ainsi que les autres employés que Black avait décidé de l’entrainer vers un tisserand local, l’inénarrable l’observant du coin de l’œil récupéré un énorme paquet avant de lui caler dans les bras.
Il ne l’avait quand même pas empêché de dormir après le voyage pour qu’elle joue les porteurs ? Nan nan, il avait dût deviner qu’elle refuserait d’acheter ce qu’il lui avait demandé de prendre pour elle dans une séance d’emplettes avec Lucie et avait donc pris les devants.

- La houppelande arrivera plus tard
-Mais tu l’as vraiment fait…


Paquet ouvert, Eud découvrit bustier, ceinture et bottes de couleur noire ainsi que jupe et chemise violine, la jeune femme se trouvant partagée entre gène, contentement et un peu de colère de s’être fait gruger de la sorte par son compagnon.
Un long baiser, un merci murmuré, essayage fut fait et la tenue approuvée par le brun et la blonde, sur le chemin du retour à la grande maison limogeoise où enfin elle pouvait prendre du repos, pendant que la blondie d’enfer pêchait en taverne un poisson ayant déjà englouti l’hameçon rien qu’en la voyant.

Somnolente, le célestien dont la roulotte avait été installée dans la propriété du Pommier, vint la tirer de sa léthargie pour faire son caprice de femme enceinte, réclamant tel un môme ses gâteaux aux olives.
Grommelant et maugréant, direction de la cuisine fut prise et la cuisinière délestée de sa charge pour un temps, la brunette lui souriant en l’invitant à se poser et prendre un peu de repos au moins le temps qu’elle pâtisse, au grand désespoir de la femme en charge de l’estomac du maître des lieux.


Dialogue extrait d'un rp réalisé en taverne limousine avec l'accord de JD Black

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Eudoxie_
“Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille !” Charles Baudelaire

Kaghan ? Tobias ? Courrier…

Limoges week-end 10-11-12 mars 1465


*Vendredi soir*


La veille au soir, après une soirée en taverne avec Carlita sur le départ et le célestien, à renfort de dégustation de gâteaux aux olives et aux pommes, quand Eudoxie promettait elle honorait promesse.
Ravissement des papilles et rigolade, le pied à terre du Wurmstein fut rejoint et réponse à Kaghan fut faite à la missive reçue à Ventadour ainsi qu'à celle de Tobias reçu le jour même avant de rejoindre le maître des lieux pour un doux moment partagé.

Black était fort occupé en étant sur Limoges, la capitale du Limousin regorgeait des personnes avec qui il traitait, et pour le coup le couple ne se voyait qu'au coucher, ce qui laissait loisir à la brunette de découvrir l'endroit.
Les échanges épistolaires se poursuivirent entre Tobias et Eudoxie, loin d'être enjoués, la béarnaise écrivant alors de nouveau à sa tornade connaissant avec une quasi certitude l'issue de ce parchemin qu'il lui avait été difficile d'écrire.

*Samedi*


Besoin d'air et de solitude, de ne plus penser à rien, l'étalon noir de l'inénarrable fut scellé et le parc arboré parcourut à vive allure, son esprit se vidant de tout soucis, de toutes pensées.
Poussant son cheval pour aller en ville, Eudoxie aperçut Revaan, le poisson de la blondinette d'enfer, petite papote et prise d'info sur la potentialité du blond à rejoindre le groupe pour le départ, elle pourrait aller dire au retour chez le Wurmstein à Lu qu'à priori il serait du voyage.

Rentrer sa monture et recevoir un nouvelle missive de l'époux de son ami, remerciement fait de quelques écus au cavalier, Eudoxie reprit le direction de la maison cossue avançant lentement en parcourant le dernier écrit du brun.
Mâchoire crispée par le déversement de propos fallacieux en arrivant en haut des escaliers devant la grand porte d'entrée, le message fut replié et le feuillet enroulé fortement comprimé par la paume serrée.

Soupir lâché, l'homme ne semblait avoir la même conception qu'elle du mot "Adieu", aucune réponse ne serait faite, le courrier n'en nécessitait de toute façon pas.
Enervée, la petite brunette passa par la cuisine pour récupérer quelques gourmandises avant de rejoindre son sorcier pour partager quelques agapes et s'évader dans une étreinte passionnée avec le seul homme avec lequel elle voulait voir demain depuis des années, profitant jusqu'à plus soif de l'ivresse qu'il lui offrait avant de s'endormir épuisée au creux de ses bras.

*Dimanche*


L'aube se levait sur un autre jour, la bestiole avait été réveillée par une douce caresse à sa joue et un tendre baiser avant le départ du brun pour une nouvelle journée chargée.
Dormir, dormir pour ne pas penser, voilà ce qu'était le programme de sa journée, sa lettre à Kaghan restait sans réponse, elle n'en attendait pas une immédiate et se doutait que ce qu'elle contiendrait serait dur à lire, savoir à quel degré restait une inconnue.

Le soleil luisait maintenant haut dans le ciel et Eudoxie s'extirpa de la couche, passant la chemise de Black pour rejoindre les cuisines et manger quelque chose, se ravisant avant de quitter la chambre en enfilant une jupe, se rappelant la présence de Valérie et Ernest dans la demeure.
Nue pied, la petite brune salua la cuisinière en la voyant lui amener de quoi se sustenter comme-ci la dame avait su qu'elle avait faim avant même qu'elle le dise, discussion engagée fut interrompue par le valet qui vint à entrer.

Damoiselle Eudoxie, Icare est revenu avec ce pli pour vous

Icare... Kaghan...

Merci Ernest

Achevant le repas préparé par la gouvernante, Eud ouvrit le message, le parcourant en découvrant les mots de son jumeau, une larme roulant plus vite qu'elle ne l'aurait voulu devant le personnel de Black, vite se lever et partir avant que la fontaine ne se mette en marche.

Veuillez m'excuser...

Rapidement la chambre fut rejointe, la jupe virée, la lettre relue et les vannes ouvertes sur ce qu'elle redoutait mais n'ignorait pas avoir provoqué en lui envoyant le dernier courrier.
Qu'est-ce qu'une amitié aussi forte soit-elle face à l'amour de sa vie... Elle savait... Elle comprenait... Elle s'effaçait... Et ça lui faisait mal...

L'oreiller plumeux avait reçu des salines un long moment avant que le corps ne s'apaise, l'âme encore meurtrie, mais l'épuisement prenant le dessus sur l'esprit, laissant sombrer la jeune femme dans le sommeil, le courrier s'échouant sur la couverture.
Au retour du sorcier, la gouvernante profita du passage en cuisine de son maître pour lui faire part des évènements de la journée.

Messire, votre épervier a rapporté semble t-il une mauvaise nouvelle à Damoiselle Eudoxie, elle n'a quitté la chambre depuis et n'a pas mangé
Merci de m'en avoir averti Valérie


Les bottes de Black frappèrent le sol en entrant dans la chambre, découvrant l'inénarrable endormie, il aurait sans doute été surpris de la trouver couchée à cette heure, sans nul doute ce n'était pas dans les habitudes de la brunette.
Après s'être dévêtit, il se faufila dans le lit, tombant sur le vélin ouvert à la vue, parcourant les grandes lignes et comprenant rapidement le pourquoi, avec une infinie douceur, il vint à se caler dans son dos, l'enserrant de ses bras.

Chaton...Ca va ?

Ouvrant un oeil à la voix chaude et rassurante à son oreille, Eudoxie ne répondit pas, se contentant d'entremêler ses bras aux siens pour se fondre encore davantage contre lui, se blottissant à s'imbriquer contre lui sans un mot, tout juste un soupir.
La petite brune fut soulagée de ne pas l'entendre insister se contentant d'être là auprès d'elle dans de douces attentions, même si elle se doutait qu'elle devrait répondre à ses interrogations dès le levé, mais pour le moment voir passer la nuit et laisser un jour nouveau se lever demain.

Actions du personnage de Black avec l'aimable concours de son jd
Valérie et Ernest personnel fictif du pied à terre (voir premier et second post du topic)

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Eudoxie_
“L'instant n'est qu'un chamboulement physique, c'est déjà le geste accompli, le désir assouvi, le "rien" du présent qui s'assimile au passé et s'accouple à l'avenir” (Dominique Blondeau)

Surprise ? Nouveauté ? Intensité…

Limoges 13 mars 1465


Nuit entrecoupée et sommeil difficile, la brunette avait quitté la demeure tôt pour aller vagabonder dans le verger et observer l'aurore sur la campagne limousine avant de rejoindre les "1001 chopines" pour y découvrir un Wurmstein.
Sans doute avait-elle rêvassé plus qu'elle ne le pensait devant l'aube nouvelle, réfléchissant à plusieurs choses, et s'apaisant du spectacle flamboyant l'âme et le coeur.

Echanges tendres et discussion au menu du petit déjeuner, bol de gruau nécessaire pour calmer son estomac tiraillé n'ayant souhaité déjuquer Valérie si tôt, Eudoxie écoutait les conseils du brun s'inquiétant de son état de la veille concernant le courrier de Kaghan.
Petit sourire, l'idée était la même que la sienne à peu de choses près, le laisser respirer et reprendre contact quand bon lui semblerait, à ce détail près qu'elle répondrait à ce dernier courrier... plus tard.

Lui aussi se retrouvait avec des préoccupations d'une toute autre importance, son comté en la personne de Victoire réclamant son concours et son aide pour aider à récupérer les mairies de Tulle et Guéret qui avait été prises par des malandrins.
Il se devait d'y répondre et ne voulait pourtant imposer ce choix aux autres, question serait donc posée, alors qu'il lui glissait un paquet contenant une houppelande rouge sur les genoux, en étirant lentement un sourire avant de s'éclipser pour retourner à ses affaires.

Fin de matinée au retour d'une vadrouille en ville, porte de la taverne poussée, la petite brune pensant retrouver le Wurmstein eut la surprise de découvrir en prime Edern en discussion avec Black.
Surprise de le trouver là, après une étreinte, les présentations des deux hommes furent faite, le blond fidèle à lui même foutant royalement les pieds dans le plat en cataloguant le sorcier comme "cher et tendre" d'Eudoxie, la réponse faite ne fut guère du goût de la jeune femme qui n'avait pas le temps de s'étendre pressée par le temps devant partir mais pour sure, elle devrait en reparler, bise et baiser donné à qui de droit, la béarnaise s'éclipsa sans demander son reste.

Début d'après-midi, passage rapide en taverne, discussion sur les propos tenu plus tôt et direction une balade équestre en forêt à deux sur le dos de Peste, pour découvrir un petit trésor de la nature que Black semblait conserver pour lui tel un secret jusqu'alors.
Vérité ou non, la béarnaise s'en moquait, quoi que pas vraiment en fait, être seule à connaître ce petit coin non partagé du brun lui plaisait assez dans l'idée comme dans la pratique.

Pipe délectable enivrant les sens de ses saveurs, effluves et volutes dans une baignade échauffée, l'après-midi s'écoula tout en douceur sous les arbres séculaires, bercé par quelques rayons de soleil en attendant de connaitre destination du soir.
Mais toute bonne chose à une fin et retournant en ville, passant par le domaine, nouvelles étaient tombées et pour la première fois, la brunette allait faire une vraie garde sur les remparts de Limoges, déjà elle avait tenu compagnie à Kaghan lors de ses rondes mais jamais elle n'avait dû veiller elle-même vraiment.

La nuit s'annonçait longue aux cotés du reste de la troupe, seule Ambre n'avait pas été autorisée à se joindre à eux, la faisant gentiment râler même si restant étrangement calme, surement fatiguée par sa grossesse.
Saluant Vera et les présents en taverne, direction des portes de la ville et des hauts de l'enceinte furent donc prise avec le Wurmstein après avoir récupéré des armes.


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Eudoxie_
”“Quand aucun vent ne souffle, même les girouettes ont du caractère.” (Stanislaw Jerzy Lec)

Limoges ? Gueret ? Peut-être…

Limoges 14 mars 1465

*Nuit de garde*


La nuit sur les remparts avait été longue, quelques voyageurs mais rien de signification, la béarnaise laissant le soin au limousin de contrôler tel ou tel élément quand ça s'avérait nécessaire, la brunette était prête à apprentissage mais là pour le coup ça se passait sur le tas et sans dose de sommeil préalable.
Arpentant les pierres de la ronde aux côtés du Wurmstein aux aguets, l'esprit vagabondait entre une idée qui cogitait dans sa caboche et Kaghan, elle lui écrirait mais plus tard, quand elle en aurait le temps aussi, les mots s'apaisaient dans sa tête, songeant que Black avait raison dans ses conseils une fois de plus.

Les heures s'égrenaient doucement, et tenir éveillée devenait de plus en plus dur, mais l'aube renaissante qui éclaira Limoges quand leur garde fut achevée eut pour effet de la rebooster, elle qui adorait profiter de ce moment avait un point de vue imprenable du haut des remparts.
Emerveillement un rien lui suffisait, loin des préoccupations matérielles, ce genre de spectacle n'avait pas de prix et elle en profiterait chaque jour si elle n'aimait aussi à profiter de son lit tardivement de manière régulière, arrivant souvent de nuit dans les villages.

*Journée*


Contrairement à Black qui devait être habitué à ce genre de nuit "armée", la petite brune eut peine à récupérer de cette nocturne impromptue, s'éveillant tardivement en fin de matinée pour découvrir la place vide à ses côtés.
Prenant le temps d'émerger et la tête encore embuée, la cuisine et Valérie avaient été rejoints, habitude prise de venir partager une tisane avec cette femme avenante et qui ne portait aucun jugement sur les différences entre Eud et Black, elle avait surement connu Diny pourtant, et ça l'inénarrable appréciait grandement.

Moment agréable échangé avec la gouvernante, la jeune femme pris direction de la taverne, rencontrant la dénommée Hidatsa, comprenant rapidement qu'il s'agissait de la tisserande à qui le sorcier avait commandé les présents qu'elle avait reçu.
Discussion engagée et sourire aux lèvres, Eud félicita la femme brune avant de passer en mode chuchotis avec elle, pour qui, pour quoi, allez donc savoir... lorsqu'Edern vint à les rejoindre, saluant l'une et l'autre, discussion chiffon se poursuivant gaiement entrainant évocation de souvenirs dans de gentils fous rires et tapes de boutades piquantes avant que la petite brune ne prenne congé laissant les deux en taverne retournant à son lit peinant à récupérer.

Sieste, longue, réparatrice, lui ayant fait un bien fou, mais il fallait voir à savoir ce qui se passait ce soir, rester ici, bouger, tout était vague, dans le doute effets furent réunis et entassées au pied du lit sauf que....
Bah oui sauf que la béarnaise avait bien plus en repartant d'ici que lorsqu'elle était arrivée alors il allait falloir réorganiser sa besace de voyage, fin sourire aux lèvres elle confirmait, les possessions matérielles avaient un coté fort plaisant, d'autant plus quand elles étaient offertes par une personne appréciée, mais en voyage....

Taverne rejointe, la brunette retrouva Dom et Hida qui dans un sourire paracheva leurs chuchottis dans un échange discret, à la grande curiosité du célestien qui n'eut pour autant aucune réponse, il découvrirait bien assez vite ce dont il retournait.
Wurmstein entraperçut entre deux portes afin d'annoncer un départ pour le soir et préciser la destination, le pauvre courrait pour tout boucler avant la mise en route du groupe.

Pour sure Eudoxie l'obligerait au lendemain à se poser, de gré ou de force, autant à Ventadour et Limoges, il se devait de gérer ses affaires de près en étant directement sur place, offrant quelques jours de répit à son gérant, mais demain...
Demain était un autre jour, et l'inénarrable comptait bien l'écrire en mode pause pour celui qui partageait son quotidien, devrait-elle l'attacher pour ça, l'idée lui faisant hausser un sourcil avant de la faire sourire alors qu'elle finissait de sceller son étalon noir pour la chevauchée nocturne à venir.

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Eudoxie_
"Les vrais amis sont ces gens rares qui demandent de nos nouvelles et se soucient vraiment de la réponse…"

Détente ? Missive ? Coup de massue...

*Limoges 07 mai 1465*


Déjà deux jours que la joyeuse troupe était dans la capitale limousine, le Wurmstein avait pris la route du monastère après avoir mené tout le monde au domaine et donné ses directives à Ernest et Valérie.
Sans se faire prier, chacun avait rejoint ses quartiers, le personnel de Black aux petits soins, comme à l'ordinaire, Eudoxie étant ravie de retrouver ces personnes qui c'était montré si avenants lors de sa dernière venue ici.

Le temps filait à une vitesse folle, la petite brune n'ayant guère le temps de le voir passer ce qui était en soi un bien pour un mal, l'absence du sorcier se faisant cruellement sentir dès qu'elle se posait au calme.
Fort heureusement la présence de ses amis et de Valérie paliait cet état de fait, la jeune femme ayant demandé à la cuisinière de lui apprendre quelques petites choses sur la façon de préparer du salé, car si elle excellait dans la préparation des petits gâteaux, elle restait une brèle pour le reste.

Moment de calme au creux du verger de son brun, Eudoxie griffonnait sur son carnet à dessin assise sous un arbre lorsqu'Ernest vint la trouver pour lui porter deux missives arrivées pour l'une d'elle au matin et l'autre dans l'après-midi s'excusant de ne pas lui avoir amener plus tôt.
Se relevant et se saisissant des plis, la jeune femme lui fit comprendre qu'il n'y avait là rien de grave que de toute façon elle n'attendait rien d'urgent, le laissant se retirer, ce qui était d'une hypocrisie complète espérant depuis un moment des nouvelles de Kaghan, mais mettre mal à l'aise le personnel de Black n'était pas de ses intentions.

Quelle missive ouvrir en premier lieu... aucune idée, elle ouvrit donc l'une après l'autre les deux parchemins pour voir qui lui écrivait et prendre connaissance des expéditeurs son coeur s'emballant en voyant l'une et l'autre : Wilson et Tobias Maxence.
Elle voulait des nouvelles, de fait elle allait en avoir, instinctivement la main se saisit de celle du gamin qui accompagnait sa tornade vu qu'il était auprès de lui et la parcourut.



"Des nouvelles du blond"

Dame Eudoxie,

Je m'excuse du retard pour vous répondre, mais vous n'vous imaginez pas ô combien s'occuper d'un Kag sauvage incapable de bouger est compliqué et prend du temps. Enfin si peut être que vous l'savez ? Peut-être même sûrement... Enfin bref, j'espère être excusable, au moins un peu. J'le suis ?

Kag a malheureusement essayé de s'prendre pour un oiseau du haut des remparts de Moulins et a lamentablement finit sa course au sol. Par je n'sais pas quel miracle il est en vie alors prions l'Très Haut et Tangra pour les en remercier. Il revient de loin ça j'peux vous l'en assurer mais Kag est fort. Sa jambe gauche et son genou se sont cassés sous le choc et...son pied droit a pourri. Il a aussi plusieurs hématomes, mais cela reste minime face à ses jambes. Sans médecin sous la main et recherché par toutes les troupes du Prince, Tobias lui a coupé son pied par ses propres moyens. J'étais présent et j'peux vous dire que c'était...immonde. Il a beaucoup souffert, mais l'infection était vraiment trop présente. La gangrène qu'ils ont dit.

Kag m'a quelques fois parlez de vous. Il tient beaucoup à vous de ce que j'ai pu comprendre. Il est donc normal que vous vous fassiez du souci pour lui. En ce moment Kag s'ennuie tellement dans son lit qu'il en est arrivé à parler à une araignée... C'est sa nouvelle amie, Proserpine et il veut voyager avec dès qu'il sera remis sur son pied. On n'est pas sorti de l'auberge, j'vous l'accorde...

Si vous voulez nous rejoindre, vous pouvez, dites-nous quand vous arriveriez et je vous mènerai à lui. Sachez que je m'occupe et prends soin de lui avec attention . J'essaye de faire du mieux possible pour l'aider et satisfaire ses désirs. Je pense qu'en ce moment, il en a bien besoin le pauvre.

P.S : votre coursier est un voleur, il a voulu me faire croire qu'il n'a pas été rémunéré par vos soins. Changez de bonhomme, celui-là n'fait pas l'affaire.

Wil'


Plus Eudoxie avançait dans la lecture de la lettre du jeune Wilson, plus son visage se décomposait, ses jambes cédant sous elle sans qu'elle ne le contrôle pour choir au sol lamentablement en découvrant que ses craintes étaient fondées depuis le début.
Pour autant aucune larme ne coula, continuant de lire la missive fermant les yeux à la découverte de l'amputation, un haut le coeur la prenant violemment pour renvoyer son déjeuner à mère nature dans un spasme de son estomac incontrôlable.

Se redressant encore titubante de la brutalité des nouvelles, la petite brune ramassa son carnet et replia la missive de Wilson pour parcourir le pli de Tobias Maxence qui vu la date était en fait plus ancienne que celle du jeune homme en compagnie de Kaghan, mais dont les nouvelles s'avéraient assez similaires, la détresse de l'homme en plus de devoir gérer tout ceci.
Lentement les pas de la béarnaise la ramenait vers le domaine, observant le calme et la quiétude, combien de mauvaises nouvelles recevraient-elles encore ici.... déjà la dernière fois, tout ceci n'était que coïncidence mais coïncidence malheureuse, il allait falloir réfléchir à tout ceci, y répondre aussi, ne pas se précipiter.

La route était dessiné vers le Béarn, engagé même, vu ce qu'elle avait appris Kaghan n'était surement pas en état de bouger, et vu la rage qui habitait l'inénarrable se mêlant à la tristesse, il allait falloir que tout ceci se calme dans sa tête avant qu'elle ne le voit.
Et son brun n'était pas là pour en discuter avec lui, se massant les tempes, la brunette rejoignit sa chambre pour faire une pause et relire les courriers, aucune larme ne coulant sur ses joues, contenues sans doute par une colère sourde qui s'extérioriserait en temps voulu... ou pas.

Prenant plume et vélin, l'heure des réponses aux deux hommes était venu, tout d'abord
à Tobias puis à Wilson.



Le septième jour du cinquième mois de l'an de grâce mille quatre cent soixante-cinq
"Inquiétude et soulagement"

Wilson,

Je vous laisse supposer l'accueil fait à tout ce que vous m'avez annoncé, et oui vous êtes tout pardonné, je suppose bien que ça ne doit pas être aisé de gérer Kaghan dans cet état.
Je l'ai connu blessé à un bras mais encore en capacité de se mouvoir et déjà cela le rendait fou alors immobilisé je ne peux qu'imaginer vos problèmes pour le gérer.
Il m'est actuellement impossible de vous rejoindre même si l'envie est tenace croyez le bien, je dois achever un voyage vers le Béarn et je rebrousserais ensuite chemin pour venir vous rejoindre sur Nevers, je vous tiendrais informée de tout ceci.
Dès que possible je serais auprès de vous afin de vous aider à prendre soin de lui, en attendant sachez que je vous apprécie déjà sans même vous connaître rien que pour ça, et vous remercie infiniment d'avoir pris le temps de me répondre, même si Tobias avait lui aussi pris la plume pour m'informer de tout ceci à mon grand étonnement.

Donnez moi de vos nouvelles si vous le pouvez et prenez soin de vous deux surtout, et embrassez ce fou que j'aime tant de ma part s'il vous plait.

Eudoxie


Ecrire à Kaghan, l'envie était là mais... était-ce judicieux, non peut-être pas, à l'instant présent les mots qu'elle lui aurait écrit n'aurait surement pas été ceux qu'il avait besoin d'entendre.
Plus tard peut-être... pour l'heure il lui fallait trouver un coursier et pas celui de la dernière fois, pas honnête à priori, ci fait, s'évader sur le dos de son étalon au gré de la forêt limogeoise pour se vider la tête.

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Black07
Juin 1465 Limoges.

Faire ouvrir à nouveau la maison. Y donner des instructions pour que Lucie y soit bien installée.
Son départ pour Limoges, puis celui de Sub pour Montpellier avait quelque peu fragilisé la blondinette.
Le Wurmstein n'avait pu résister à sa demande de venir la chercher en Capitale.

Là elle lui fit part de ses décisions. Divorcer....et.....se débarrasser de l'enfant. Sauf que pour la deuxième décision, elle ne lui en avait fait part qu'une fois son désir accompli.
Mais pour une fois elle avait été raisonnable, si on peut dire ça en se rendant chez un médicastre.

Inquiet il l'était le Pommier. Avertir Sub ? Trop tard au final. Et même s'il était sans doute la personne la plus proche du couple et surtout de Lucie, il devait laisser Lucie lui annoncer.

Pour l'heure il chargea Valérie de prendre soin de Lucie, et de veiller qu'elle ne manque de rien. La nature va se charger du reste a dit le médecin.

les paroles de Lucie résonnent encore à ses oreilles quand Black s'installe à son bureau pour gérer sa correspondance.

Autre inquiétude. Diny, Victoire. Main glissée dans sa chevelure de jais, regarde les derniers échanges.



Victoire,

Je suis à l'heure où je prends ma plume à mon bureau face au lac de Ventadour. Je suis inquiet Ma Comtesse de ne plus avoir de nouvelles de Diny depuis le 7 juin.
Vous n'êtes pas sans savoir que nous échangions régulièrement par pigeons depuis notre séparation sur Montpellier.
Comment se passe votre voyage ? Diny va t elle bien ? Je vais devenir fou Victoire, le silence est mon pire ennemi.
Je vous embrasse tendrement, mes amitiés à Erabal.
Black.




Black, mon ami,

Loin de moi l'idée de vous alarmer plus, mais puisque vous me le demandez, je ne peux que vous répondre que Diny reste enfermée dans sa cabine depuis des jours.
Nous ne savons pas, Grégory y compris, ce qu'elle a, puisque sa cabine est fermée à double tour et nous ne pouvons enfoncer la porte, à notre grand regret.

Le voyage n'est pas si agréable que nous ne l'avions imaginé, Diny enfermée dans sa cabine ne peut nous aider dans les manoeuvres et nous nous déplaçons donc moins vite.

Nous étions proche d'Alexandrie, accompagnés d'un autre bateau, lorsque Grégory s'est rendu compte que trois bateaux semblaient attendre que nous avancions plus. Après avoir testé leurs déplacements, décision a été prise de faire demi-tour, deux bateaux nous suivaient jusqu'à hier. Là, je ne sais où ils sont, peut-être nous attendent ils à un autre endroit.

Nous avons souhaité, Grégory et moi, que Lasayette, le capitaine du bateau qui nous accompagnait, ne nous attende pas au risque de se faire couler lui aussi. Mieux vaut un seul bateau coulé plutôt que deux, ne croyez-vous pas ?

A part ça, je vais bien, Era passe son temps à pêcher avec nos fils.

Embrassez Eud pour moi.

Affectueusement,

Victoire





Victoire,

Je me rendrais dans le sud, on ne sait jamais vous n'étiez pas partis depuis trés longtemps et Diny a pu rejoindre les côtes françaises. Je suis certain qu'elle ne peut avoir disparue ainsi. Je la connais si bien. Elle ne peut être morte....sa dernière missive me disait qu'elle tournait comme un lion en cage dans ce bateau et que plus elle s'éloignait de moi plus elle était .....mal.
Je sais que Griffes doit se faire du soucis, mais il n'est pas l'homme malheureusement qui peut la sortir de son mal. J'aurais, elle aura essayé d'y croire. En vain.
Et là si elle a rejoint les côtes elle doit se morfondre de vous avoir abandonné Vous.

Black




Black, mon ami,

Je ne sais plus depuis combien de temps nous sommes partis mais cela me semble une éternité.
Un voyage où je me retrouve quasiment sans personne à qui parler.
Comment Diny aurait-elle pu partir dans une chaloupe seule, sans prévenir qui que ce soit et sans que nous ayons remarqué la disparition d'une chaloupe ?
J'avoue être perdue, j'avoue avoir perdu l'envie et le goût de cette aventeure, alors qu'elle seule avait réussi à me convaincre de faire ce périple.
J'ai cette envie qui me tenaille, celle de m'endormir et de ne jamais me réveiller.

Victoire




Ma Comtesse,

Je vous interdis vous entendez bien de vous endormir et de vous laisser aller !
Vous ne pouvez pas me faire ça à moi votre Pommier. Ai je mérité de porter tel fardeau en vous sachant vous aussi perdue ? NON ! *crève le parchemin*
Je suis là sur Limoges avec Lucie pour quelques jours encore. Je suis séparé d'Eudoxie. Rassurez vous en bons termes. Elle se perdait et il est mieux pour nous ainsi que cette situation soit telle. Et puis nous arrivons bientôt à l'été alors pensez bien je vais aller prendre le frais chez les moines.
Je pense que nous prendrons la route vers le Sud car pour Sub sans sa mer il est tristounne.
Quand à moi je vais espérer que Diny ait pu regagner les cotes de Marseille. J'y crois car je ne peux penser à sa mort. C'est impossible !!
Je vous embrasse et vous ordonne de ne rien lâcher !
Je serais toujours là pour vous Victoire.
Toujours
Black


Lui restait à avertir Véra.
Lucifaire
[ Ne jamais laisser Lucie faire.....]

Limoges, ville vers laquelle j'avais décidé de suivre ma complice Eud, un départ en courant d'air, comme une porte qui claque trop fort, j'étais "encore" sortie de mes gonds....j'avais pris soin de laisser un mot à mon frère pour l'en informer et qu'il me rejoigne dés qu'il puisse. Ce qu'il fit.

J'attendais la vie, pas partie bien loin je n'étais qu'à peine à 8 semaines de grossesse, j'appliquais les conseils d'hygiène de vie pour mener à terme cette grossesse, pas sans mal vous pensez bien. Et puis..... quand tout bascule, quand tout s'emballe, quand.... il décide de partir à l'opposé de moi, notre énième dispute serait donc la dernière cette fois....Je sais que je suis aussi laxiste que lui je le sais, mais Sub je lui décerne la palme d'or. Énervé à la suite de ma missive l'informant de ma position,(bon ok!!! au bout de 5 jours seulement.. mais j'vois vraiment pas où est le problème? On s'était engueulé à la base, j'ai encore le droit de BOUDER non? Bref Positivons : Mieux vaut tard que jamais!"), il prit ses clics et ses clacs et BASTA! Sans jamais chercher à comprendre... il suivit le vent, ce mistral qui lui manquait tant, s'éloignant alors de son rivage favori simplement par orgueil? par fierté? ou alors ....

Une semaine que j'étais là à présent, aucune nouvelle malgré mes deux lettres. Je n'étais pas surprise, sub a besoin de débouillonner quand il est énervé et donc.... rien à en tirer! Le pire quand on s'engueule c'est que nous partons en contresens au lieu de tenter de nous comprendre et d'apaiser, on s'enflamme, l'incendie ravageur dévaste tout, jusqu'à ce que je n'en puisse plus, et que puisque l'on se fout de nous, puisque qu'il se fout de tout, puisqu'on est fou....

Mon mental n'est pas celui que je reflète auprès de Black et Eud, biensur que non, je ne veux rien paraître, en mode "rien à foutre", "je vais divorcer" et "c'est un con" et blablabla etc etc etc....je les fais rire, ils savent qu'avec mon mari c'est TOUJOURS comme cela... çà s'en va et çà revient!!!!! une ritournelle populaire quoi!

Quand il faut jouer un rôle je sais le jouer jusqu'au bout des ongles, j'annonce mon divorce, ma décision de mettre fin à ma grossesse. Sauf que...

Quelques jours avant cette annonce, j'avais tout prévu, tête enrobée d'un foulard noir ne laissant que mes yeux de visible, je m'étais rendu dans une sombre ruelle là ou le marché noir s'organiser, on y trouvait de tout, tout ce qui était illégal. J'étais déterminée.


Avez vous un poison lent et sans douleur?

Au passeur de me répondre :

Ca dépend pour quoi c'est faire?

Je ne peux que mentir, je vais pas dire" euh ah bah c'est pour moi en fait je suis un peu doudouille vous comprenez alors...je veux pas souffrir", azures plantées dans ses jais, je réponds bêtement un truc comme çà :

Pour tuer mon âne il veut jamais avancer!

De l'autre à éclater de rire, son rire raisonnant dans la ruelle, bordel le con!!! Va nous faire repérer! Mon regard inquiet scrute les moindres parcelles de la rue, manquerait plus que je me fasse embarquer. Puis le type enchaîne s'approchant de mon oreille :

Ah... je vois, vous... vous voulez tuer votre mari pour ses infidélités!

Froncement de Sourcils, et mouvement de recul interloquée. Je soupire agacée, je n'avais absolument pas envie de jouer la. D'une voix ferme et posée :

Vous avez ou pas?

Prête à tourner les talons et trouver quelqu'un de plus efficace, il répond enfin favorablement à ma demande.

C'est bon, tenez c'est de l'arsenic, à petite dose c'est un poison qui agit lentement, ce poison a des symptômes semblables à la gastro entérite. Donc maux de ventre et le reste suivra jusqu'à ce que vous obteniez satisfaction.

Parfait je le prends!
Je lui tends une bourse de 100 écus puis je repars en parfaite inconnue pour regagner mes pénates, l'homme emboîte mon pas en comptant le contenant de la bourse.

Vous ne savez pas compter belle dame...vous avez donné bien de trop!

C'est de la part de la mère noël, gardez la monnaie!!!

Depuis, je prends quelques gouttes comme indiqué de ce poison, cela fait deux jours, maux de ventre incessants, et chaleur commençant à alourdir mon corps, poison qui lentement se propageait dans mes veines, "je suis tellement désolée de vous laisser..."

Black avait tout préparé pour moi, Valérie pour veiller sur moi, pour lui, j'avais vu un médecin, que j'avais à son grand désespoir accomplit l'acte fatal à détruire la vie qui poussait en moi, une question de jours jusqu'à ce qu'il attérisse dans un vulgaire pot de chambre... c'est gore, c'est barbare... quelle image je donne, cruelle et impartiale. C'est parfait, qu'on me laisse m'endormir.

Sur ma commode, les papiers du Divorce que j'avais eu peine à remplir et signer avec un "lu et approuvé", une bourse de 300 écus à côté. Pourquoi étaient ils toujours la? ....
Simple oubli de l'avoir remis au coursier ou simple volonté de lui laisser cette fois LE CHOIX.

Ce matin là, je remercie Valérie prétextant l'envie de me reposer, elle quitte enfin ma chambre. Je suis parée de ma plus jolie robe, je vous laisse deviner laquelle, j'ai toujours aimé l'élégance, mais surtout ce qu'elle symbolise, je veux partir avec celle là. Cheveux soignés, manucure parfaite, je sors la fiole de poison, je m'apprête à reprendre une gorgée.

Je m'allonge, le ventre me ronge, je crispe ma mâchoire pour tenir la douleur, je ferme les yeux remontant mes mains sur mon ventre. Je lui parle "C'est ensemble que nous partirons mon enfant, mettre fin à la tienne c'est mettre fin à la mienne, j'ai livré deux roses à ton frère pour lui annoncer notre arrivée."
Sourire en coin, malgré un regard vidé de sens, je sombrai peu à peu, tel un soleil dont la lune viendrait stopper les rayons et le plonger dans une nuit noire.

Mon esprit se gorge de souvenirs, perles salines emprisonnées sous mes paupières, j'ai sommeil....personne ne peut se douter de quoi que ce soit, Sub est déjà loin, Black et Eud en ville, je suis calme, sereine et déterminée comme jamais.

Laissez Lucie faire....
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Black07
[Le même jour en taverne avec Eud]

C'est après une journée de dur labeur avec son intendant et ses gens sur ses vergers que le Wurmstein franchit après une chevauchée sur Peste son destrier les portes de la municipale. Poussiéreux et en sueur il avisa Eud et Laeti d'une envie de bonne bière et n'eut à s'expliquer du fait qu'il les bisait de loin.
Laeti y allant même en souriant de la remarque qu'il puait le poney ! Lui de dire au même instant qu'il puait le chacal. Eclats de rires et chopes de sorties. Avant que rentre le type de la veille et que Laeti l'invite à le suivre pour s'expliquer seul à seule, évitant aux deux bruns une dispute dont ils n'avaient que faire et qui surtout ne les concernait pas.

A la question qu'il avait posé plus tôt à savoir si l'une d'elle avait vu Lucie aujourd'hui et la réponse par la négative de Laeti et la brune. Eud lui avait dit se rendre chez lui pour la saluer et saluer par la même Valérie. Les deux femmes s'appréciant fortement. Sauf que....

Se retrouver seuls, fit rapidement monter la température. A qui provoquait mieux l'autre.
C'est donc en mode plume que se retrouva la belle brune dans les bras du grand brun direction la rivière après avoir quittés la taverne.
Un après midi loin de tous, rien qu'à eux, où de nouvelles moutures virent le jour.
Exaltation des sens au paroxysme. Sans pour autant modifier leur relation là où ils avaient décidés conjointement de l'y laisser. Aucune demande de la part de l'un et de l'autre de s'interdire quoique ce soit. Par ailleurs quand Eud lui demanda à brûle pourpoint si il s'était offert les services d'une catin quand elle l'avait aperçu à la Succube, il avait répondu par l'affirmative. Ils n'avaient l'un et l'autre de compte à se rendre ou de choses à se cacher. Par contre ils tombèrent d'accord pour ne point en parler à leur entourage. Ce dernier serait déjà en train de les asticoter sur la reprise de leur histoire. Et ça il n'en voulait pas pour l'heure. Mais des moments interdits ou non, oui.

C'est avec la chemisette de Black sur elle, que les deux bruns prirent le chemin de la ville, la robe étant déchirée et ne pouvant plus rien couvrir de la belle.
Ils n'avaient pas vu le temps passer et il était presque l'heure du souper même.

On va la trouver et on lui propose de manger un bout avec nous ?

Passant la porte de la demeure il vit Valérie mais point de blondinette.

Valérie où est donc Lucie ? Ne vous avais je pas demandé de rester à ses côtés ?

Visage grave du Wursmtein sur la réponse qui fusa tremblante des lèvres de sa gouvernante.

Elle m'a dit qu'elle voulait se reposer que je pouvais disposer M'sire....

Et vous ne l'avez pas vu du tout depuis ? Cela ne vous inquiète pas Valérie ?

Visage plus fermé encore, se tourne vers Eudoxie.

Suis moi nous allons la voir dans sa chambre.

Passant devant la gouvernante, la main d'Eudoxie dans la sienne ne lui laissant pas d'autre choix que de le suivre, frappa de sa main libre à la porte de la chambrée.
Point de réponse.
Porte pour le coup poussée et là ....
Eudoxie_
Ne jamais dire fontaine...

Lucie ? Absence ? Vérification...

*23 juin 1465*


Retour sur Limoges depuis une semaine, et tant de choses en si peu de temps, mariage du mentor, complicité s'affirmant avec un nouveau brun, séparation du couple d'enfer et décision sans retour d'une blondie counasse aux abois.
Depuis l'annonce de cette injection, la petite brune s'inquiétait, s'arranger pour perdre un enfant n'était pas anodin, enfin pour ce qu'elle en avait entendu dire, parce qu'au demeurant, elle en savait foutrement rien il fallait bien l'avouer.

L'absence de Lucie en taverne n'était en soi pas anormale vu ce qui se passait dans son corps et ce qui allait en découler, mais ne pas l'avoir vu depuis la veille, titillait les méninges de la brunette, et apparemment elle n'était pas la seule.
Après un après-midi en bord de Vienne, domaine du Wurmstein fut rejoint avec son propriétaire, Eudoxie ayant plaisir de voir Valérie, même si celle-ci se trouvait presque rabrouée par son maître alors que franchement, fallait être honnête, quand madame d'Albois voulait la paix valait mieux pas la déranger.

Mais... Black n'en avait cure, et la mine grave qu'il lui envoya lui glaça les sangs, se retrouvant devant la porte de la chambre, sans avoir le temps de dire ouf ni de comprendre trop comment, une main s'étant emparée de la sienne comme pour se rassurer surement.
Frapper... bah oui mais non elle risquait pas de répondre franchement... elle voulait pas être dé -ran- gée !!!! Mais ce que le Wurmstein veut... Black prend et donc la porte fut ouverte.

Penchant la tête pour vérifier si Lucie était visible, Eudoxie put l'apercevoir, son sang se figeant instantanément dans ses veines, en soi rien d'inquiétant, une blonde étendue sur son lit, calme et paisible mains portées à son ventre.
MAIS un détail au tableau sonnait l'alerte dans la caboche de la brunette belette, qui se précipita vers le lit, laissant même le brun sur le pas de porte, venant voir la blonde de plus près : sa robe... LA robe... SA robe de mariée.

Mains qui dégagent le putain de voile de sa tête et se posent sur le visage de son amie, la découvrant brulante de fièvre, et la canicule ambiante n'y avait surement rien à voir...
D'instinct, la brune se fout de sa tenue, et se hisse sur le lit, soulevant la tête et le buste de sa blondie counasse sans qu'une réaction ne soit perceptible, pour se glisser et la caler contre elle, et lui prodiguer la fraicheur de ses mains sur son visage, relevant le regard vers le brun.

Black elle est bouillante et elle réagit pas... Elle respire mais... se réveille pas...

Voix se voulant calme mais dont la panique dégoulinait de toute part, cette putain d'injection de merd e, leur avait-elle seulement dit la vérité sur ce qu'elle avait fait pour perdre ce bébé.
Regard jeté autour d'elle, les fleurs du vase sur le chevet furent virées manu-militari, et le contenu du vase vidé sur l'enveloppe de l'oreiller pour pouvoir tamponner le front de la blonde ne voyant pas quoi faire de plus au moment, implorant du regard le brun de faire quelque chose.

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