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[RP]Chez Black de Wurmstein, pied à terre sur Limoges.

Black07
Préparatifs du voyage à venir et mettre à jour quelques courriers en souffrance ou nouvellement arrivés.
Réponse fut faite à sa suzeraine l'informant de son départ et son arrivée prochaine sur Montpellier. Il ne pouvait lui donner nouvelles de l'Argentat qu'il savait à la suite de son "naufrage" partie vers le dauphiné. Si la Vicomtesse avait la plume paresseuse lui n'allait pas forcer la sienne.
Terminer par le dernier reçu.



Black,

Je me rends compte que je n'avais pas répondu à ton dernier courrier, mais il et vrai que de t'avoir vu au baptême d'Ezio nous a permis de discuter un peu, je n'avais donc plus grand chose à t'écrire *sourit*
Ca m'a fait plaisir de te revoir, un peu particulier avec tout ce monde et le cadre de l'église, mais heureuse de te trouver en forme comme tu me l'avais annoncé, je te sais dire la vérité dans tes courriers mais le constater de mes yeux ce n'est pas pareil.
Le hâle estival que ta peau a pris te sied particulièrement bien, ça fait ressortir cette couleur singulière qu'ont tes yeux, mais je m'égare je crois *sourit à presque rire*

Il y a du changement pour moi ici, départ programmé pour jeudi mais pas vers Marseille, j'ai reçu une lettre inquiétante de Gérard alors, je vais voir ce qui se passe, si il a besoin d'aide, tu sais comme je suis quand un ami ne va pas bien... tout comme toi je ne sais pas ne pas répondre présente.
Carla et Soren m'accompagnent, Layke quand à lui a décidé de rester sur Limoges, nous l'y déposerons sur le chemin de Genève en récupérant des amis de Carla au passage.
Les routes se font et se défont, celle de mon ami médecin semble vouloir se défaire de la mienne pour un temps, mais je le comprends j'ignore ce que je vais trouver sur place, je ne veux pas lui imposer un voyage qui n'est pas le sien et en prime il ne connait pas celui que nous allons trouver.
Une fois tout ceci réglé, nous descendrons sur Marseille, comme c'était prévu de base, mais quand... je l'ignore.

Ambre et Dom remontent sur Limoges, je crois qu'ils doivent être en route si ils ont tenus le planning que le célestien m'a donné, ils vont déménager Griffes si j'ai bien saisi.
Peut-être les croiserez-vous avec Lucie.
Comment va t-elle ?

Je vais passer par Ventadour du coup, ça fera plaisir à nos deux compères là-bas je pense, ils seront surement deçus que ce ne soit qu'un passage, mais je ne pourrais pas m'y attarder, j'y retournerais plus longuement, plus tard.
Je te donnerais des nouvelles dès que j'aurais un peu de temps pendant ce périple qui s'ouvre à moi, une nouvelle aventure qui commence. *sourit*
J'ai même commencé à apprendre le maniement de l'épée sous la houlette de Soren, grand dieu je pensais pas ça si compliqué, ça semble pourtant simple quand on voit les autres faire, mais je ne me suis pas blessée, c'est déjà une victoire en soi quand on sait ma maladresse avec les armes non ???. *rit*

Je t'embrasse tendrement

Eud


Cela faisait un bail qu'il n'attachait plus d'importance au silence des uns et des autres. D'ailleurs le vélin gratté de sa main sûre en était encore preuve. Au final seule Eléonore son double féminin savait quel homme il était et Lucie sa sœur de cœur.



Eud,

Comme c'est étrange parfois la vie. Je demandais à Lucie si elle avait nouvelle de toi. Et elle m'a répondu elle part en hélvétie ! Et ta missive qui me donne donc plus d'informations. Je n'ai donc point de nouvelles à te donner d'elle, tu en as directement de sa plume.
Tu vois quand je t'ai dit sur Ventadour de partir et d'en terminer avec notre relation j'étais dans le vrai. Tu poursuis ta route et mieux ta connaissance oh pardon complice, et devenue Ami. Quel chemin parcouru depuis ton départ et ton aventure charnelle avec lui sur Limoges. "petit sourire amusé sur ses lippes"
Et en prime tu voyages avec Soren, ton nouveau nouvel ami lui aussi. Misère qui l'aurait cru ? Que de changement. La roue de la vie tourne vite non ? *un brin moqueur* Ce qui semble un jour prioritaire voir incontournable devient chimère.
Tu es jeune, pleine de fougue et d'allant, j'aime te savoir jouir justement de ta vie, apprendre ce qui est désir, plaisir. Tu peux mesurer par le fait que tu as encore du chemin avant de pouvoir le mesurer à l'Amour. Je te souhaite de le connaitre vraiment un jour. *est sincère*
Si le peu dont nous avons parlé sur Ventadour, te donnais plus rien à m'écrire il n'est pas judicieux de poursuivre correspondance. Car je n'ai pas souvenir que tu m'ais raconté grand chose pendant le bapteme. Si ?
Et crois moi je ne suis pas aigri en couchant ses mots sur vélin. Juste interloqué.
Comme tu me parles de Griffes que je ne connais pas au final et dont je ne savais même pas qu'il était ami avec tes amis Dom et Carla, mais il n'a plus rien à déménager sur Limoges aux dernières nouvelles. Etrange. Enfin au final je ne m'étonne plus de rien. Juste que j'ai bien fait de te dire de vivre ta vie et que tes larmes sur le lac de Ventadour seraient rapidement sèches le lendemain. Tu vas pouvoir accepter cette fois que mon adage est juste ? Vivre au jour le jour car demain est un autre jour. *sourit amusé, pensant qu'elle le trouvera finalement juste cette fois*
J'ai aimé notre histoire Eud, je l'ai vecu, mais je ne souffre pas qu'elle ne soit plus. Je peux offrir une affection particulière mais je pense que je ne suis pas homme à tomber en amour. Enfin si je l'ai vécu une fois. Une seule et unique fois au final. Au final en trente cinq ans de vie cela fait peu.
Le bon voyage,
Prends soin de toi
Black


Pigeon nourri, pli noué et retour vers la propriétaire. Temps de bouger et de faire une dernière fois le tour du domaine.
--Le.fossoyeur



Quelques jours que la jeunette avait fait sa d'mande après l'enterrement, mais l'temps de faire venir la charrette, les bras et de creuser ici, le brave homme dans sa boite avait eu le temps de prendre encore un peu l'air ou le chaud, c'tait selon la sensibilité olfactive.
En attendant, à l'arrière de la bâtisse au pied d'un majestueux pommier dont les racines m'avait bien emmerdé, le proprio était de retour chez lui dans sa boite au fond de son trou.
Deux trois personnes étaient passés vite fait, de ceux qui se donnent bonne conscience et on avait refermé la tombe.
Une dernière tape sur le tas de terre du revers de ma peltouse et c'était bon le gars y était.

T'v'la tranquille mon p'tit père

J'laissé le sculpteur du bled posé son truc là avant de bien tasser la terre autour, c'te manie de coller une pierre avec qui qu'était là, comme ci que les gens qu'allaient se pointer lui rendre visite y savait pas.



      Black de Wurmstein
      1430-1466


Eudoxie_
"L'absence a des torts que rien ne défend" (D.Balavoine)

Absence ? Colère ? Manque...

Elle n'avait pas suivi le convoi funéraire ce jour là, pas pu, pas voulu, pas su, il est parfois complexe d'expliquer ou de donner un sens à une action faite à un moment précis, et sans doute le coté irréel de cet instant avait fait que.
Alianne avait pris la peine de lui écrire pour lui expliquer exactement où avait été déposé la dépouille du sorcier, de ce grand brun qui avait réussi à la réconcilier avec la gente masculine et la potentialité que tous n'étaient pas... mauvais.

Les dernières semaines avaient vu beaucoup de chamboulements pour la petite brune, et ne lui demandait pas pourquoi, mais en passant par Limoges le besoin fut présent de pousser jusqu'au domaine du pommier.
Ses pas la portèrent donc jusqu'à cet endroit qu'elle avait investi brièvement lors de précédents passages quand Black partageait son quotidien, le gravillon de l'allée central crissant sous son poids croissant, le regard noir se figea sur la bâtisse.

Un léger sourire, infime, s'afficha sur son faciès laissant les souvenirs affluer dans sa tête, les bons, les mauvais, cette maison renfermait les deux, autant de pleurs que de gémissements, de soupirs ou de rires, mais iles en étaient qui n'y résonneraient plus...
Une longue inspiration et dextre orné d'une rose rouge vint se poser sur son ventre arrondi, contournant la demeure pour rejoindre l'arbre désigné par la petite blonde qui avait eu la lourde charge de gérer les affaires du Wurmstein à son décès.

Il était là, l'endroit était clairement reconnaissable, même si l'herbe avait repoussé depuis bientôt deux mois, la simplicité et la droiture de la stèle lui ressemblait tant, pas de superflu, pas de fioriture, clair, net, précis.
Avec peine les genoux de la béarnaise rejoignirent le sol alors que le regard se relevait sur la majestuosité du pommier qui surplombait Black, la gorge se nouant un instant en l'entendant encore en écho parler de ses pommes.

Lentement la rose fut déposée sur la pierre gravée, se remémorant son étonnement quand elle lui en avait offert, "une première" lui avait-il confié, il en fallait pour tout.
Doigts effleurant le nom inscrit, le regard se voila un instant, retenant l'humidité qui demandait à poindre et qu'elle ne voulait verser ici, trop avait déjà coulé.

Bonjour Black...
Te voilà de retour chez toi... sous tes pommiers.
Comment aurait-il pu en être autrement hein ?
Je sais même pas pourquoi je suis là, ni pourquoi je te parle alors que tu ne m'entends pas en fait, c'est idiot quand on y pense.
Pourtant...
...
Si tu savais comme je t'en veux... Je peux pas m'empêcher d'être en colère contre toi, ça passera sans doute avec le temps.
Tu me manques... Tu nous manque à tous.
....


Une voix qui s'étrangle et une perfide qui roule sur sa joue, il est des réalités douloureuses, le temps ferait son oeuvre, pour l'heure l'orthézienne suivrait le conseil du sorcier, profiter de chaque instant, ce qu'elle faisait déjà avant.
Mais sa mort inattendue ne faisait que conforter l'adage qu'il pronait, ce qui est valable aujourd'hui ne l'es pas forcément demain, le coeur lourd la petite brune quitta la sépulture pour rejoindre la capitale, une simple phrase filtrant entre ses lèvres.

Demain est un autre jour...

_________________
Eulalie....
Je voulais m'en assurer....




******Même si.... Une pierre peut ne rien prouver du tout. J’en suis consciente. Après tout, on m’avait dit qu’elle était posée sur ses terres, aussi, peut-être que tout ce cirque n’est qu’un leurre afin de faire croire que.... Quelle meilleur moyen de recommencer une nouvelle vie ailleurs ? Plus d’attache, plus de passé, plus rien qui ne vous retient nul part…. Faire ériger une pierre, un caveau où tout autre chose pour se faire passer pour mort… Rien de tel non ? Après tout, « Le Verger » est peut-être aussi tordu que moi ... Allez savoir hein ?! Quoique...
Non ; ce devait être vrai.

******Svan elle même, avait parlé d’une veillée funèbre d’un certain Black de Wursquéquechose… J’en avais déduit qu’elle parlait du « Verger », puis elle avait poursuivit sur son enterrement et enfin sa mise en tombe, ici, à Limoges, sur ces terres à lui ….. alors .... Je ne devrais pas vraiment douter de la mort du type. Oui, cette terre n’abritait pas que des vers de terre. Le gars devait véritablement se trouver à six pieds dessous, près d’un de ses arbres chéris, voire même peut-être au centre de ceux-ci… Sur qu'il allait les faire crever, ce n'était pas du bon engrais çui la... Personne n'a jamais voulu le croire, mais moi, je sais… Je me souviens …. Aurillac, début de l’an 1463, une taverne … Deux bonzhommes dont lui…., pchoune n'a voulu le croire, pourtant, pourtant ..... Aussi, qu'il soit mort m'importait nullement.
Non;
Ce n'est pas pour lui que j’ai fait ce trajet, pas pour lui que j’ai usé mes godillots pour venir jusque dans cette ville, pas pour lui que j’ai décidé de sortir du bled ou je crèche depuis un moment, pas pour lui qu’à présent, je me tiens là, debout, devant cette grille fermée ; surtout qu’il n'a plus besoin de rien à présent.
Non; si je suis là, c'est pour tenter de calmer mon dégout. Parce que......


Siri.






******Mazette… Comment avait-on pu faire cela à sa fille ? Comment, toutes les personnes qui avaient assistées à cet enterrement et qui avaient très certainement pleuré, geint, crié leur peine, n'avaient même pas eu la décence de prévenir la propre fille du type qui est la dessous. Siri ne comprenait pas plus que moi, comment ses connaissances l’avaient……. Oublié…. J'en étais dégoutée. Elle semblait nager entre colère contre ces derniers, et désarroi de savoir son père mort.
Et pourtant lui là, je ne peux pas dire qu'il faisait parti de mes amis, pas même de mes relations... il ne représentait que le vol de mon godet et la souffrance d’une torgnole reçue, rien d'autre, mais celle que sa fille venait de recevoir en plein cœur, ça...... je ne l'admettais pas….. Ça; cela me dépassait... Alors j'étais venu voir. Des fois que tout cela ne soit qu'une très mauvaise farce. Une façon à lui de faire bouger ce monde égoïste et nombriliste... J'aurai pourtant dû m'en douter, tout cela est bien réel… L’immense demeure qui se dresse devant moi est trop silencieuse, ses volets trop clos et l’herbe qui l’entoure déjà montante…
Ce monde est donc bien réel. Tant de têtes à faucher pour le changer que cela en est affligeant.


******Les prunelles sèches, j’agrippe la grille des deux mains pour ne pas sombrer; et puis…. j’attends. Une fois de plus. J’excelle dans l’attente, je pense même être imbattable dans ce domaine. S’il devait y avoir un jour des duels de patience, je suis certaine d’être placée dans les meilleures, pour le reste… je suis trop écœurée de ce que je peux voir ou entendre. Étrangement je me surprends à savoir ce que j’attends, et le résultat qui m’étonne me fait redresser le buste et regarder derrière moi:

C’est….
******Une tape sur l’épaule, un geste, un mot, un clin d’œil d’une barbe noire qui m’accosterait bouteille à la main avec deux verres. Alors je m’aperçois que j’attends……… un miracle. J’attends….. l’impossible….. Non pour moi, mais pour Siri…. Afin de pouvoir lui infirmer que ce monde n’est pas si individualiste, pas si nombriliste, pas si égocentrique. Afin de soulager sa peine sur ce père qui ne serait pas disparu, et de la voir réconforter sur le silence de ses amies. J’attends… mais seule une brise légère me répond. Alors, comprenant que tout cela est vain, je m’en retourne vers la piaule que je loue ou seul le silence saura apaiser mon écœurement.


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