Nikita.novgorod
- Ce que j'ai subi a fait de moi ce que je suis*
Le passé, qu'on veuille l'oublier ou qu'on l'oublie, qu'on veuille le nier ou qu'on le nie, ou tout simplement, qu'on l'accepte tel qu'il a été... il nous a forgé tels que nous sommes, il a contribué à nous rendre meilleurs ou pires, à nous faire grandir. Il nous accompagne, tout au long de notre existence. Le passé, c'est l'enfance, c'est l'année dernière. Le passé, c'est hier.
Pour la Slave, c'est un enchevêtrement de leçons, de souvenirs. Plus ou moins bons, selon les périodes. C'est une mosaïque de rires, de larmes. Des joies, des déceptions... la vie en somme.
Aujourd'hui, elle n'est plus la petite étrangère qui débarquait un beau matin, sur un quai gascon... elle n'est plus la candide blondinette qui s'émerveillait d'un rien, sur les terres angevines... elle n'est plus l'hystéro-déprimique qui cherchait une place au soleil guyennais.
Bien sûr, étrangère, elle le sera toujours de par ses origines. Quant au reste, elle en garde des réminiscences, qui lui reviennent avec la régularité d'un coucou suisse, pour la plonger dans des situations improbables. C'est ainsi, elle s'adapte. Sans grande réussite, la plupart du temps mais la Blondeur est rompue aux échecs, passée maîtresse dans l'art du foirage. C'est ce qui fait son charme... ou pas d'ailleurs.
Elle subit, plus qu'elle n'engendre. Un pas après l'autre, elle apprend l'être humain. Elle encaisse les coups, en donne aussi. Mais aujourd'hui, elle avance, un pas après l'autre, parce qu'il faut, parce qu'elle n'est pas seule, parce que le petit être niché aux creux d'elle n'a rien demandé. Pour cet enfant, elle se bat contre les démons, les siens sans doute, afin de lui offrir une chance de vivre et, qui sait, peut-être qu'elle y trouvera l'objectif qui lui fait défaut à cet instant.
*V pour Vendetta
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