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[RP] Tomber est permis ; se relever est ordonné !*

Phily
Un croassement résonne.

Les plumes multicolores ternies par la pluie virevolte au dessus de la falaise.

Le Wastburgien siffle un ordre à son oiseau, alors que dans ses bras, contre sa poitrine, se trouve l'enfant.

Il vient se poster entre la rousse et le vide inexorable.


"Si tu dois le faire. Tu nous emporte tous."

Le géant s’assoit à son tour, face à elle, le visage balayé par la par le fouet de la météo, l'enfant protéger de plusieurs couches de vêtements. Alexis pleure, la tempête l'intimidant, mais ses cris se perdant dans le vent.

Rajan vient se poster sur l'épaule de Viktoria, croassant de nouveau comme pour la sermonner.

Phily ne bouge pas, le visage impassible, la scrutant, prêt à réagir.


"Je suis plus têtu que toi. Tu le sais."
Viktoria.novgorod
Je ne ressent rien…

Ni les gouttes qui glissent dans mon dos.
Ni l'humidité de mes pieds.
Ni la flaque d'eau qui se retrouve sous mes fesses.

Rien… Et je ne m'attends à rien… vraiment à rien sur le bout du monde tant je suis habituée à être seule. En tête à tête avec moi-même. A tourner en rond toujours sur les mêmes états d'âmes. Je n'avance pas et je tourne en rond comme un poney dans un manège.

Sauf que j'avais oublié une chose…
J'avais oublié quelqu'un… et pour une fois ce n'est pas Alexis.
J'ai oublié Phil…

Phil, c'est toute une histoire, tout un poème… entre mythes et légendes.
Il vit dans son monde et il me l'offre de temps en temps. Curieusement, ces dernières semaines il est celui qui a été le plus réaliste avec moi. Le plus vrai et le plus présent. Il ne m'a jamais jugée. Il m'a écoutée et si je l'ai saoulé, il ne m'en a jamais tenue rigueur.

Il m'a ouvert son monde et moi, je lui ai comté la noirceur du mien.

Il m'a fait l'amour aussi… là ou d'autres me baisaient… je sais, je joue sur les mots pour certains parce que la finalité est la même. Mais en réalité c'est tellement différent. Je me sens aimée. Désirée en tant que femme et pas en tant que femelle dotée d'une grosse poitrine, d'un cul généreux qu'il est agréable de fourrer. Je vous choque ? Pourquoi ? Je suis certaine que beaucoup de femme ont compris de quoi je voulais parler. C'est pour ça que des fois on préfère l'amour à la baise… L'un rend beau… l'autre nous souille.

Et puis, il m'a mis des coups de pieds au cul. Parce que je le méritait. Il n'aime pas mon côté autodestructeur… Il aime encore moins mon côté nombriliste, à me lamenter sur mon propre sort… il comprend ma peine, j'en suis persuadée… mais il ne supporte pas qu'en réalité je ne fasse rien pour m'en sortir. Il n'a pas de patience.

Je n'ai pas besoin de relever la tête, je sais que c'est lui. Malgré le bruit de cette pluie battante, je reconnais sa voix. Je reconnais le cri de Rajan qui vient se poser sur mon épaule. Ce putain de volatile a un sixième sens. A croire que c'est lui qui nous sauve, malgré nous. J'avais déjà pu gouter à son esprit quand Phil a faillit mourir. Ce qui me perturbe, si on peut l'être plus, c'est qu'il vienne se positionner sur mon épaule. D'habitude, il ne quitte pas celle de Phil, sauf pour dormir.

Je le vois, je les vois… et mon sang ne fait qu'un tour. Alexis. Je ne veux pas qu'il me voit dans cet état. Je comprends les mots de Phil. Il m'a vu. Hésiter. Et je sais ce qu'il veut dire… Même si je suis la seule à mourir effectivement, je les emporte tous avec moi. Phil retournera dans son monde… et Alexis sera orphelin.

Je suis surprise encore, c'est bien la première fois que je vois Phil tenir Alexis. Je pensais que ce petit bonhomme n'était pas son truc.


Tu n'aurais pas du emmener Alexis ici… il va attraper la mort…. Et je ne veux pas qu'il me voit comme ça.

Les pleures de mon fils me sorte de mon cauchemars éveillés. Il a peur. Mon petit monde a peur. Je dois le consoler, je dois le protéger. L'instinct maternel reprend le dessus. Je regarde enfin Phil. Ses cheveux bruns ruissellent autant que les miens. Il a son mauvais visage. Celui des "tu me fais chier Viktoria"… Celui des "tu vas prendre cher ma belle"…

Je sais oui… je le sais bien… donne moi mon fils… S'il te plait.

D'un mouvement de tête ma joue caresse le bec de Rajan. Et j'attends que Phil me rende Alexis… le fera t'il aussi facilement ? C'est beaucoup moins sûr.
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Phily
Jamais il ne s'était trouvé dans une telle situation. Phily ne prenait normalement jamais de risque, que se soit physique ou sentimentale. Pourtant, il était là, au bord d'un gouffre, avec un enfant, face à celle qui le fait sortir de son monde fantasmé.

Wastburg est la pire cité qu'il soit: pauvreté, corruption, disette, racisme, et bien d'autre. Et pourtant qu'est-ce qu'il aime vivre dans cette cité imaginaire qui n'est finalement que profondément humaine.

Dans ce dédale de rues étroites aux bâtiments sans fenêtres, il y a grandit comme blanchon. Mais il n'était pas question qu'Alexis en devienne un à son tour.
Même si l'illettré n'aime guère les enfants, ce pauvre petit gars, lui, n'a rien demandé à qui que ce soit. Et s'il le tiens entre ses bras en ce moment, ce n'est pas par compassion, mais comme d'un outil qui fera revenir celle pour qui la réalité compte plus que le fantasme à la raison.


"Non. Pour le moment, c'est moi qui le garde. Je te le rendrais quand tu me prouveras que tu iras mieux. Il n'a pas à subir tes sautes d'humeur. Tu n'es pas apte à élever ton enfant dans cet état."

Il marque une pause. Reste impassible. Mais au fond de lui, c'est la panique. Il prend énormément de risque à dire de telles choses. La situation l'exige.

"Et s'il le faut, je l'élèverais moi même. Mais dans ce cas, il sera aussi illettré que moi."
Viktoria.novgorod
En langage courant on pourrait dire qu’il ne m’a pas loupée. Je viens de prendre une rafale de 3… Des mots pires que des blessures à l’arme blanche. Des mots qui vous saignent le cœur et le corps… l’esprit aussi. Comme un électrochoc… Il le sait tout autant que je le sais.

Ce que je retiens, de manière sélective, c'est l'essentiel. Pas ce que j'ai envie d'entendre, mais ce que je dois entendre. C'est comme ça que l'on reconnait les amis.

Chaque jour… pas à pas… petit à petit… à force de patience… de discussions… énormément de discussions… Phil devient mon ami. Doucement, lentement… avec prudence le lien se crée

« Tu iras mieux… »… si facile à dire… BIM…


« Subir tes sautes d’humeur »… Mais ça je le sais Phil… ni lui, ni toi… J’en ai bien conscience mon Fou préféré…BAM…


« Pas apte » … Tu me broies le cœur. Je baisse les yeux. La sentence est tombée. Mais c’est une sentence juste à l’instant… Elle est juste et réaliste. Tu as beau vivre dans ton monde imaginaire mon cher Phil, tu as beau t’intégrer peu à peu dans la réalité, il y a quelque chose que tu as réellement bien cerné : C’est moi. BOUM

Phil 3 – Viki 0. En une seule passe d’arme verbale. Le triomphe de l’homme est total…mais je ne m’avoue pas vaincu.


Tu sais que je sais que tu as raison pour le coup… Alors, je vais te le dire :

Tu as raison.

Je finis par replacer les mèches de cheveux du plat de la main sur mon visage. Je fais de même avec les cheveux de l’homme. La pluie semble s’apaiser ou alors ce n’est qu’une vue de mon esprit tordu. Un peu comme si le ciel marquait mon humeur… genre…
Mais tu joues avec le feu à me menacer ainsi… surtout en utilisant Alexis.

Un sourire s’étire peu à peu sur mes lèvres. Je viens me glisser contre la grande gigue. Je pose ma tête sous la sienne. Ma tête sur sa poitrine se soulève au rythme de sa respiration. C’est apaisant une respiration tranquille… J’en profite pour regarder Alexis qui s’apaise de me voir. Ou alors c’est parce que Rajan fait des cococo en direction du petit.


Rentrons au chaud… Alexis va tomber malade.

Je me redresse et prends la main du géant. Je ne cherche plus à prendre Alexis. Je sais qu’il ne me le rendra pas comme ça et je ne lui en veux même pas. Je reste contre Phil. Ma main sert la sienne à outrance. Pas par vengeance, non juste de peur qu’il la lâche.

Si je suis la passerelle de Phil entre la réalité et sa vie imaginaire, il est mon ange gardien face à mes démons… tout autant qu’Alexis est finalement ma force de vie.

C’était très intelligent de la part de Phil d’utiliser Alexis. Risqué, mais intelligent.

Le chemin jusqu’à l a maison n’est pas long… mais pourtant il me parait une éternité. Je n’ose pas parler. J’ai pris conscience de ce que je viens de faire.

Putain… des fois, je déconne sévère.

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Viktoria.novgorod
[Vannes - Samedi 2 mars 1467 - Au réveil]

Qu'est ce qui peut bien passer dans la tête d'une rousse… tout un tas de choses. Mais en ce moment, c'est la colère qui revient. Et je crois qu'il n'y en a qu'un qui s'en est rendu compte. Il faut dire qu'il est peut être celui qui est le plus attentif à moi en ce moment… Je le sais et pourtant je continue à lui dire non. Un jour, lui aussi, il tournera les talons. Pour son plus grand bien.

La période de bien être cède inexorablement sa place à la déprime…. Puis vient la colère, inlassablement… Mais ce que je peux constater c'est que les périodes de colère sont plus courtes et plus espacées dans le temps. Preuve, s'il en fallait une, que je sort peu à peu de la spirale au lieu de me laisser tomber dedans. Y'a de l'espoir belle rousse !

Ah ? Vous voulez savoir pourquoi je suis en colère ? Hum… parce que j'en ai marre. Marre de comprendre tout, d'accepter bien des choses… des choses qui me fond mal en fait. Je prends sur moi. J'attends… je laisse le temps et rien ne change… et comble de tout ça, j'ai l'impression qu'on se fout de ma gueule. Alors oui, j'entends déjà les explications… Les "tu te trompes"… mais on ne se fait un avis qu'avec ce que l'on vit, avec ce que l'on veut bien vous donner… Et on se fait une opinion. On vit sur ses impressions, sur ses ressenties. Ça vous trompe ? Oui certainement… Mais en même temps, je ne sais plus quoi penser.

Un pas en avant, trois en arrière…
un vent chaud...puis un souffle froid…
Je ne peux plus.. en fait, je viens de taquiner mes limites et je les ais tellement taquinée que j'ai décidé d'abandonner.
C'est aussi un risque à prendre.

C'est lâche peut être… Mais on dira bien ce que l'on veut de moi.

Je sens que la tension monte en moi, je sens que la colère est là, toute proche. Même le baquet que je viens de quitter ne m'a pas calmée. Mes cheveux sont encore dégoulinant… je les tresses, mais rien n'y fait. Je respire un peu plus fort et plus lentement. Comme si ça pouvait me calmer. Sauf que ça ne le fera pas… je le sais.

Je finis de m'essuyer. Je passe ma chemise de peau, puis j'enfile mes bas. Je le fais avec application. C'est peut être le geste le plus féminin chez moi : ma façon de mettre mes bas. Ma main se pose sur mes braies. Je me redresse et les enfile. Le nœud est rapidement noué. C'est un automatisme. J'attrape ma chemise. Je l'ajuste. Instinctivement, je serre les dents. Ma main saisie la ceinture qui entoure mes hanches rapidement. Je viens enfiler mes bottes… je devrais songer à ne jamais mettre autres choses aux pieds.

Et puis, je me dirige vers mes protections. D'abord la cuisse droite, puis la gauche. Je serre au maximum les fixations. 2 ou 3 génuflexions. Puis je récupère mon épée. Je l'inspecte. Attentive. Je finis par mettre les protections de mes mains. Nouveau soupire….

Voilà, finit le temps des robes et des froufrous… de toute façon ce n'est pas ce qui me va le mieux je crois. Et puis, j'en ai trop fait pour mon anniversaire... quelle idée aussi. Comme si ta plus belle robe pouvait changer quelque chose… On te prend comme tu es ou on te laisse.

Retour à la dure réalité. Le tout est rangé dans le coffre. Autant que les bijoux offerts pour mon anniversaire. Je ne garde que le torque de Renau au cou. J'ai quelques petites choses à régler avant de quitter Vannes. La décision est prise… Je ne peux pas continuer comme ça de toute manière. Ça devient trop dur pour moi… Et en femme qui se respecte tout ce que je ressens je le transforme en interprétation tout à fait personnelle peut être.

Il suffisait juste de se rendre à l'évidence.

Alors j'ai décidé de quitter Vannes et de rentrer à la maison. De retrouver mon petit prince. Il faut juste que je règle l'affaire avant mon départ et que je trouve réellement un moyen de me détendre.

Voyons le côté positif de la chose : j'ai réussi à répondre à Nikita. J'ai eu du mal avec ce qu'elle m'annonçait dans son dernier courrier… Mais c'est fait maintenant. Reste à voir ce qu'elle me répondra. Si elle me répond.

Et puis, autre côté positif : J'accepte les choses. Je suis moi. Je ne pourrais plus changer… qui m'aime me suive ou m'oublie… Et putain ça fait du bien. Malgré ma colère du moment, qui passera bientôt quand j'aurais réglé le dossier, j'ai trouve mon apaisement. Ma sérénité.

Quand je vous dis que je sors de la spirale, c'est pas des conneries… Bon ok, j'ai mis le temps…mais l'important c'est pas le temps… c'est le résultat. Vous n'êtes pas d'accord ?



[Vannes - 03 Mars 1467 - Vive les contre temps !]


C'est forcément quand tu te décides à prendre le large que les choses se compliquent… Et là, il prend la forme d'un colis surprise à récupérer pour le compte de Ma Duchesse….

Bon ben… départ reporté jusqu'à au moins Mardi… Pendant ce temps… Prends sur toi Vik… prends sur toi...

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Nikita.novgorod


Le printemps est là. Il expose son essence de couleurs, de senteurs, des mélodies exhalées par la faune, en vocalises et bourdonnements...l'hiver s'en est allé, emportant avec lui la neurasthénie blondesque. Elle a passé les dernières semaines auprès de sa famille, au sein du cocon rassurant qu'est le Hameau. Si l'installation en Guyenne n'est clairement pas une réussite, l'aménagement à l'écart de la ville excuse presque la maladresse. Ici ou ailleurs, quelle importance en vérité.

Ces derniers jours, les bordelais fêtent Pâques... d'après Trudy, qui ne cesse de s'agiter comme une poule sans tête. Tantôt derrière ses fourneaux, tantôt à peindre quelques œufs, probablement dérobés aux canes du quartier. La Slave s'amuse de l'émoi engendré par la fête religieuse, pourtant indifférente, l'excitation des marmots la fait sourire et de participer volontiers, pourvu que la jeunesse rayonne.
Elle a repris des couleurs, retrouvé ses formes même, grâce ou à cause, au choix, de la Dodue. Fin cordon bleu, cette dernière n'aura pas lésiné pour gaver la Capricieuse de délices tant salés que sucrés... Une raison, s'il en fallait, du silence platinesque, puisqu'on ne saurait beugler la bouche pleine et, encore moins, griffonner quelques vélins sous peine de les tâcher.
Elle opposera sans doute cette excuse, ô combien lamentable, si d'aventure, quiconque venait lui faire reproche... c'est comme ça épicétout !

Requinquée, la Blondeur sort le museau plus souvent. Ainsi, on peut l'apercevoir au marché, sur le port, dans la pampa... accompagnée d'une ribambelle de mouflets ou de sa ménagerie, parfois des deux. Bientôt, elle reprendra la route, mais pour l'heure, elle ne s'éloigne guère de la capitale et ses environs.

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Nikita.novgorod
Elle a finalement pris la route, vers le Limousin. Elle y a séjourné nombre de lunes, Limoges étrangement devenue résidence secondaire. Elle a étudié, pour tuer le temps. Elle a parfois sorti le museau, pour bavarder avec quelques amies...

Et c'est en convoi qu'elle a retrouvé les chemins. La roulotte, la ménagerie, Fanette, ses enfants et quelques autres. En tête de fil, la Blondeur mène le groupe. Ils vont bon train pour atteindre leur objectif dans les temps... ce sablier qui, souvent, la contrariait, s'égrainant trop vite ou trop lentement. Aujourd'hui, elle s'en accommode simplement et advienne que pourra.

Probablement cette nouvelle politique qui modifiera légèrement ses plans. Un léger imprévu, juste un petit contretemps...


Citation:
La compagnie platinesque vous l'annonçait dans son précédent courrier, nous partons à l'aventure et justement... un petit imprévu m'oblige à changer sensiblement les plans.

Ainsi donc, nous ferons escale à ** où je vous abandonnerai pour quelques jours. Le temps pour moi de récupérer un paquet à **. Si tout se passe bien, je serai de retour mercredi et nous pourrons reprendre la route comme prévu initialement. Un simple retard en somme.

Toutefois, si vous préférez poursuivre pour des raisons qui sont vôtres, je tâcherai de vous rattraper...

Niki'


Elle n'envisageait pas réellement de les voir poursuivre, non pas qu'ils n'en soient pas capables mais, c'est sa roulotte qu'ils partagent avec ses bestiaux... ce serait la loose qu'ils se tirent sans elle keumême!
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Nikita.novgorod
    Il n'y aurait pas de bonheur si le malheur n'y avait pas aidé.*


Après son escapade, elle avait retrouvé le groupe, sa roulotte, ses bestiaux et tout ce petit monde avait repris la route, non sans tribulation d'ailleurs... son léger imprévu, d'abord, couronné d'une rencontre aussi inattendue qu'improbable. Un fugueur ensuite, dont l'absence obligea l'équipe à rebrousser chemin, et pour finir, une brunette qui s'oublie mais qui aura l'intelligence d'attendre leur retour.
Malgré tout, ils avaient réussi. Ils avaient atteint l'objectif en temps et en heure, sans perdre personne... Si c'est pas beau keumême !

Ainsi, l'inscription faite pour le tournoi, la Blondeur profite d'un bain, bien mérité, dans une quelconque auberge tournaisienne, bullant avec brio, tandis que l'esprit vagabonde... Dans la caboche, les derniers jours tournent en boucle, et plus sûrement, c'est la présence du pygmée qui la désarçonne. Un brin perplexe quant à leur association qui, à n'en pas douter, surprendrait ses proches...


    - Mam'zelle ? Une lettre pour vous.
    - Glisse-la sous la porte... merci


Les clapotis de l'eau accompagnent ses mouvements, avant que ses petons ne laissent leurs empreintes humides sur le parquet. Négligemment enveloppée d'un linge, elle ramasse le courrier et, bientôt, le sourire d'éclairer le minois... l'écriture reconnue, elle se love confortablement dans le fauteuil pour en lire le contenu, avant d'en rester comme deux ronds de flan.

    - Hein... mais... Mandieuuuu !!! P'tain, où sont mes affaires ?


Nudité retrouvée par l'envol de la serviette, alors que la Slave retourne littéralement ses malles -oui, elle en trimbale toujours des tas-, marmonnant dans sa langue maternelle, jusqu'à trouver, enfin, son nécessaire à l'écriture. Là, elle s'installe à la petite table, dont la chambrette dispose et de répondre avec empressement à sa cousine.

    - Bordel Viki'... t'as intérêt à m'attendre pour partager ton bonheur, sinon j'te rase la tête et j'te peinturlure le crâne ! Parole de moi...


C'est donc en gloussant bêtement qu'elle scelle sa missive, avant de la confier à son faucon... Morana, seule capable de trouver la rousse Novgorod, déjà partie sur les routes.


* Proverbe russe
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