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[RP] Folie, sottise et orgueil croissent sur le même arbre*

Nikita.novgorod
Proverbe allemand.


Parfois sujette aux illuminations, fréquemment ouais. Il en est une qui revient avec la régularité d'un coucou suisse au neurone Slave, s'évaporant quelques jours pour le réinvestir avec plus d'insistance... avide de connaissances tant que d'expériences, lesquelles ne sont pas toujours morales, souvent inavouables, la Blondeur ne manque pas une occasion de cultiver sa connerie ou d'alimenter sa curiosité.
Ce matin-là, assise sur le rebord d'une fenêtre, elle bulle, l'esprit bercé d'illustrations oniriques. La tignasse sensiblement animée d'une légère brise, elle repousse cette mèche aurifère qui lui traverse bientôt le minois et c'est là, qu'elle l'aperçoit. Un coquelicot. Une simple fleur, éphémère dés lors qu'on la cueille, la robe écarlate qui n'est pas sans rappeler la passion ou le sang ou la passion du sang, peut-être. Elle se balance doucement au vent, telle un pendule, presque hypnothisante aux ambres blondesques... toxique !

Un fin sourire habille les pulpeuses, alors qu'un nom s'insinue sournoisement dans la caboche... l'intention retrouve sa place, s'installe confortablement dans l'esprit féminin jusqu'à lui faire quitter son perchoir pour son bureau. La plume est mâchouillée longuement. La Platine se rassemble, si tant est qu'elle en soit réellement capable dans sa versatilité... mais, finalement, les arabesques s'impriment au vélin d'excellente facture.

Citation:
De moi, Belle Plante
A toi, l'Ortie

Salutations !

Nous ne nous connaissons pas, ou plutôt, tu ignores mon existence alors qu'on murmure ton nom dans le milieu herboriste, entre autres... les talents dont tu sembles douée résonnent à mon ouïe fine comme une évidence. Et ce, malgré la crainte que j'ai pu remarqué chez certaines commères, aux langues bien trop pendues sans doute, mais finalement utiles.

L'apprentissage de ton art, qui n'était qu'une lubie au départ est devenue, au fil du temps, une idée fixe... l'illustration d'un désir profond, d'une soif inaltérable de connaissances. J'attendais donc patiemment, l'experte qui pourrait m'initier. Et visiblement, tu es la meilleure dans ton domaine.

Si d'aventure, tu cherchais une apprentie... ne cherches plus. L'élève idéale, c'est moi !



P.S. Mon piaf saura me trouver, merci de ne pas le bouffer.


Pour la modestie, elle repassera... m'enfin, chassez naturel, il revient au galop. C'est un projet à plus ou moins long terme, aussi mieux vaut jouer franc jeu, afin d'éviter d'éventuels désagréments. Elle se relit, fronce le museau parfois, marmonne dans sa langue un peu alors qu'elle est restée évasive quant au sujet. Des fois que la missive n'atteigne pas la bonne destinataire... avec le bol qu'elle se traîne, la prudence est de mise.
Sa lettre trouvera-t-elle écho chez la Corleone, elle l'ignore en vérité... c'est probablement gonflé, d'interpeller ainsi une étrangère, qui ne l'est pas tant au final. Peut-être qu'elle aurait pu en parler à Carrie, avant de se lancer, sans réfléchir.

Si la Blondeur analysait, réfléchissait, était logique... ça se saurait ! Pas vrai ?
_________________
Fleur.des.pois
Assise seule à la table d'une taverne bretonne, Fleur lisait et relisait la lettre reçue quelques jours plus tôt. Elle avait été étonnée, et si la surprise s'attardait, c'était fort heureusement un sentiment positif. Cette jeune femme l'avait interpellé très naturellement, par courrier, pour se proposer à un poste dont, jusqu'ici, personne n'avait voulu. C'était incroyable ! Et puis le nom lui plaisait bien. Elle avait envie de la rencontrer, mettre un nom sur cette écriture, sur ces paroles hauts en couleur. Quelque chose d'insolent, dans le ton, lui plaisait bien. Elle s'adressait à elle comme si elle ne faisait rien de plus répréhensible que de vendre du poisson en place publique, et cela lui allait. Cela lui allait beaucoup, même...


Citation:

    De moi, Gaïa Bellini-Corleone
    À vous, Nikita Novgorod

      Ma chère Nikita,


    Permettez, je l'espère, que je vous nomme ainsi. C'est bien la première fois que l'on m'aborde en me proposant une telle chose ! Sachez d'ores et déjà que vous innovez. Poursuivez dans cette voie. La conception de poisons originaux demande de l'innovation. Et puisque c'est ce sujet qui vous a mené jusqu'à moi - par pigeon interposé - alors parlons-en, c'est de rigueur.

    Comment avez-vous pu deviner que je cherchais quelqu'un ? Il est vrai que j'ai un fils sur qui je déverse tout mon savoir, mais j'ai toujours voulu avoir quelqu'un auprès de moi pour lui transmettre ce que l'on m'a transmis, pour que ce noble art qu'est l'empoisonnement perdure et se perpétue. C'est une chance inouïe que de recevoir cette lettre, même si elle m'a fortement étonnée.

    Vous comprendrez sans doute que je ne peux pas vous engager comme cela, juste sur une lettre et sur la parole de votre bonne foi. Cela m'est impossible, rigoureusement. Je n'en suis cependant pas désolée, puisque, comme vous allez vite l'apprendre j'aime jouer sur les mots, et je n'ai pas refusé votre candidature des plus spontanées. Nullement, car si je ne peux effectivement pas vous engager d'un coup comme ça, je peux en revanche vous mettre à l'essai. Que diriez-vous d'un mois ? Tout le mois de Juin sera votre essai. Si durant cette période je vois que vous savez m'écouter, apprendre vite, appliquer rapidement mes enseignements, et m'obéir en tous points lorsqu'il s'agira des leçons, alors je vous embauche à l'essai.

    Je suis actuellement à Brest et je me ferai un plaisir de venir vous retrouver à Bordeaux, peut-être ? Je tenais à visiter cette ville et je crois que j'aurais quelqu'un à y retrouver de toute façon. Qu'en dites-vous ?

    J'espère vous lire sous peu.



_________________
Nikita.novgorod
Elle venait à peine de rencontrer un drôle d'énergumène, lequel avait reçu l'accueil Novgorodien des mauvais jours ou, plus sûrement, il eut le privilège d'éprouver le caprice blondesque. Têtue la donzelle, ouais. Aussi, c'est sans une once de scrupule qu'elle avait littéralement pourri les projets masculins la concernant... Comme si elle allait suivre un inconnu, juste parce qu'il l'avait envisagé ainsi, sans déconner !
Le hasard voulu que le courrier de la Corleone arrive ce même jour et comble de l'ironie, la conforte dans ses décisions. Pas un mot quant à l'homme, pas davantage sur les desseins de ce dernier. Comme quoi la méfiance a du bon... après tout, rien ne prouvait qu'il était vraiment celui qu'il disait être et, de toute façon, l'Orgueilleuse n'entendait plus obéir aveuglément à quiconque. Hin hin, elle avait déjà donné, pour le résultat qu'on connait. Se faire enfler n'est pas sa came, non. Elle sait qu'elle n'est cependant pas à l'abri d'autres déconvenues mais la chance finira bien par tourner.

Bref... le courrier donc. Elle l'avait lu et relu. En avait débattu avec le Lisreux, qui n'avait pas fait montre de l'enthousiasme attendu, mais qui, néanmoins, l'encourageait à suivre ses envies. Un mois. Qu'est-ce qu'un mois dans une vie ? Elle avait survécu au mandat de Benjen, deux longs mois à souffrir en silence -plus ou moins, ouais, mais j'écris ce que je veux épicétout-, elle survivrait bien à quelques semaines si, toutefois, l'aventure ne lui convenait pas.

Pour l'heure, la question existentielle est de savoir comment répondre à la missive. Gaïa la vouvoie, alors que la Platinette l'avait abordée avec un naturel déconcertant. Léger froncement du museau, avec le recul, elle se dit que c'était gonflé keumême... m'enfin, l'intention était osée déjà, alors un peu plus, un peu moins hein !

Citation:
De moi, Niki'
A toi, Gaïa,

Bien l'bonjour.

Parce que s'en est un, bon jour... oui, oui. En vérité, je m'attendais plutôt à une fin de non recevoir, au lieu de quoi, tu me proposes une période d'essai, ce qui résonne positivement dans ma caboche.

Bien que l'idée d'inventer une excuse bidon m'ait traversée l'esprit, je suis finalement forcée d'admettre que je ne savais rien quant à ta recherche. Il faut croire que mes illuminations, toutes blondesques, tendent à se faire instructives. Bien qu'on apprend de ses erreurs, paraît-il. C'est donc par pure audace que je t'ai interpellée, simplement.

Evidemment, je comprends qu'on ne puisse accéder à telle requête, sans prendre quelques précautions d'usage... mon approche, pour le moins singulière, j'en ai conscience. Aussi, j'accepte volontiers la proposition d'un mois d'essai, et serai à Bordeaux pour le rendez-vous. D'autant plus aisément que j'y vis, ça aide, ouais !

Dans l'attente, impatiente.


Un fin sourire habille le minois lorsqu'elle suit l'envol du piaf... A nouvelle vie, nouveaux projets. Le plus dur reste à faire : concilier le privé et le professionnel sans trop de heurts.
_________________
Fleur.des.pois
Malade, elle l'était, et complètement. C'était entièrement sa faute, et elle ne faisait rien pour se soigner. Soudainement prise de passion pour les crevettes et les bulots, Fleur ne pouvait s'empêcher d'avaler tous les fruits de mer qui avaient le malheur de croiser son chemin. Elle ne pouvait pas s'empêcher de les manger, même si le prix à payer était de vomir tout ce qu'elle pouvait. Comportement ridicule et très peu gaïesque, avait remarqué son fils. C'était sans doute la grossesse, avait-elle répondu. À raison ou à tort, en tout cas, elle était obsédée par les crevettes comme d'autres le sont par les bottines à talons. Mais ce fut néanmoins avec vaillance et courage qu'elle ajourna sa visite au marché pour répondre à sa future nouvelle apprentie.


Citation:

    De moi, Gaïa Bellini-Corleone
    À vous, Nikita Novgorod

      Chère Nikita,


    Pourquoi aurais-je refusé votre candidature sans même mettre à l'épreuve vos capacités ? Ce serait stupide. D'où mon acceptation et ma mise à l'essai.

    D'ailleurs puisque nous en parlons et que nous allons nous rencontrer bientôt, je pense qu'il serait de bon ton d'établir d'ores et déjà quelques petites règles de base, trois fois rien, juste de quoi débuter merveilleusement une relation qui nous conviendra à toutes les deux.
    Pour commencer, je suis dès maintenant votre maître d'apprentissage. Aussi vous devrez me vouvoyer. Vous comprendrez aisément, n'est-ce pas ? Je vous fais grâce du “Madame” et du reste des formules d'usage, un bon vieux “Gaïa” sera amplement suffisant. Nous sommes entre collègues, n'est-ce pas ?
    Détail qui a son importance, je ne vais pas vous payer. Je vous apprendrez tout ce qu'il faut savoir, mais vous ne toucherez pas un sou. Vous êtes mon élève, pas encore mon employée. Si vous le devenez, nous parlerons du salaire.

    J'ai une petite requête à vous soumettre. Considérez que c'est la première épreuve de notre petit jeu.
    Je suis tombée malade - une histoire de coque pas fraîche en Bretagne et une addiction étrange pour les fruits de mer qui ne me réussit pas - mais je serai bientôt de nouveau sur pieds - dès que j'aurais enfin tourné le dos aux fruits de mer. Tout cela pour dire que je vais prendre du retard et que je vous demande de vous avancer finalement vers Brest dans les plus brefs délais. Plus vite nous serons ensemble, plus vite vous apprendrez.

    C'est toujours oui ?



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Nikita.novgorod
Attablée au « Poison », elle écoute distraitement les conversations qui vont bon train... Etrangement, la taverne est bondée ce jour-là, sans qu'elle ne puisse l'expliquer. Probablement qu'il fait trop chaud au sein des remparts et les bordelais seront venus prendre l'air dans la pampa environnante. Ce qui est certain, en revanche, c'est que le débat ne l'intéresse pas plus qu'il ne la concerne : dispute de clocher, au sens propre, puisqu'il s'agit de la nomination du prochain cureton... le sortant viré par l'Evêque visiblement, et l'accusant de fourberie ; quant à la challenger, inconnue au bataillon, elle ne pointe la truffe que pour quérir les voix. Mauvaise pioche chez les Novgorod !

Finalement, c'est le Lisreux qui lui épargne la migraine, en proposant une balade, pas plus passionné par le sujet que sa blonde compagne... Au retour, un courrier dont elle prend connaissance, mue par la curiosité. D'ordinaire, aux mots comme « petites règles », ou « trois fois rien », la Slave aurait marmonné, y voyant, une manière plus ou moins subtile de lui imposer des choses désagréables, mais là, ça la fait sourire, simplement. Le vouvoiement. Une évidence, tant elle s'étonne encore de son audace à l'écrit, quant au « Madame » inutile, ça l'arrange car elle sait qu'il lui aurait été difficile. Voir impossible. Elle postule pour être apprentie, pas larbin !
La suite de la missive l'étonne un peu, puisqu'il n'a jamais été question d'argent dans l'esprit blondesque. Laquelle n'est pas dans le besoin, loin s'en faut... aussi, elle glousse bêtement avant d'apprendre LA nouvelle. Corleone est malade, n'arrivera pas si vite que prévu. Il faut se bouger le cul !

Un tantinet excitée par leur prochaine aventure, elle s'empresse d'accuser réception sans même s'entretenir avec son Amant. Encore une fois, le pauvre sera mis sur le fait accompli mais la Blondeur saura bien se faire pardonner. Et ouais !

Citation:
De moi, Niki'
A vous, Gaïa,

J'arrive!


C'est court, c'est net, c'est précis... elles auront bien le temps d'approfondir, quand elles se rencontreront enfin.
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Nikita.novgorod
Ils ont quitté Bordeaux. Traversé le Poitou. Gagné la Bretonnie. Et là... RIEN !

Pas de réponse à son courrier, pas de renseignement, pas de signe de vie... en dehors d'autres touristes. Quelques jours sont passés, elle en a profité pour aérer l'appartement, acquis lors d'une excursion précédente et qui n'avait plus vu la lumière du soleil depuis... non, pas à cause de la pluie, rhoooo ! Mais contrairement aux marins -et pas que-, qui possèdent une femme dans chaque port, la Blondeur n'a pas la chance d'avoir une Trudy dans chaque capitale. Par conséquent, personne pour ouvrir les volets, massifs, à l'épreuve des intempéries et, accessoirement, des vandales...

Le séjour, pesant. Peu ou pas d'intérêt. La patience ? Un mot exclus de son vocabulaire... aussi, le séjour touche à sa fin quand, enfin, elle décide de prendre la plume. Ce matin, le temps est clair, le ciel bien dégagé et, déjà, l'astre diurne darde ses dorures aux voilages de la chambre. Le minois paré d'un fin sourire, elle contemple les étals du marché, par la fenêtre ouverte, évaluant ses besoins ou, plus sûrement, ses envies capricieuses de tel ou tel produit... Plus tard, peut-être. L'attention revient alors au vélin, vierge encore...

    - Qu'est-ce que j'vais bien pouvoir lui raconter...


Qu'importe en vérité. Novgorod ne revient pas sur une parole donnée et la Slave a promis de lui écrire mais, surtout, elle s'inquiète pour elle, aussi, la missive, nécessaire, à prendre de ses nouvelles.

Citation:
Cousine de moi,

Après quelques jours de route, nous sommes arrivés sans encombre et séjournons actuellement dans la capitale... Autant que l'appart' serve à quelque chose. Peu de rencontres et rien de transcendant. Quant au but de cette escapade...
Leo' est adorable, prévenant et d'une patience à toute épreuve... quand je suis impatiente, versatile et probablement pénible. On se complète finalement et nous allons bien, c'est l'essentiel.

Comme tu peux le constater, la vie trépidante n'est pas d'actualité et les aventures improbables seront pour d'autres courriers... dans un futur pas trop lointain, j'espère, sinon j'vais devoir mettre le feu à une vieille ou greffer des couilles de mouton au menton d'un ivrogne. Ce qui, tu en conviendras, serait du plus bel effet !

Bref. Comment vas-tu ? Comment va Alexeï ? La balade dont tu avais envie, a-t-elle eu lieu ? Racontes-moi... et surtout, prends bien soin de toi, ma Rousseur.

Tendrement,


C'est court, mais elle sait que sa cousine ne sera pas l'unique lectrice... la Blondeur aurait pu écrire en russe, elle y a songé, mais à quoi bon. Une cage, aussi dorée soit-elle, n'en reste pas moins une prison.
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Nikita.novgorod
Mal lunée!... le mot est faible. Elle claque la porte de la taverne derrière elle, le minois paré du masque « Viens pas m'faire chier » et de parcourir les rues, à l'allure d'un escargot tétraplégique. Autant dire que, ça aussi, ça l'énerveuhhhhh.
Bien sûr, elle ne peut s'en prendre qu'à elle... bête chute de cheval, péché d'orgueil, sans doute, pour l'excellente cavalière. Comme quoi, rien n'est jamais acquis et la Slave d'en faire les frais, encore. Une tempe vilainement abîmée, le corps ornementé d'hématomes disgracieux, courbaturée et tout ce qui va bien.

Pour ne rien arranger à l'humeur, elle a joué les magnifiques plantes vertes, dans un bouge quelconque, sans voir la moindre tronche, pas même une gueule cassée de poivrot ou d'abruti congénital... Evidemment, le neurone a turbiné à plein régime, permettant à la psychose de s'épanouir allègrement à la caboche aurifère. Délires -ou pas- qui squattent la carafe depuis quelques jours, sans nécessité de leur faire écho. Dommage !
Peu d'exutoires dans son état, elle jette son dévolu sur le service postal qu'elle assiège d'autorité. Le préposé tente bien de lui expliquer, que ce n'est pas possible, qu'elle ne peut pas s'installer pour écrire, que le bureau est fermé au public... Sans déconner... il finit par abdiquer, un tantinet contraint et forcé !

Citation:
Viktoria Novgorod !

T'as joué au ramponneau et t'as tout perdu ? T'es complètement fauchée, dans l'impossibilité d'acheter une malheureuse plume ? T'as tellement picolé qu'tu sais plus écrire ? T'es mourrue ?!

Non ? Alors quoi, il vient à pieds ton courrier ?

Je t'aime keumême, mais magnes-toi l'cul de me donner des nouvelles.

Namého !


C'est le premier d'une longue liste... ou pas, mais c'est déjà un bon début.
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Nikita.novgorod
La veille, soirée mieux terminée qu'elle n'avait débuté... les heures s'égrainent ainsi, de colères farouches en amusements inattendus, de silences pesants en éclats de rire. On ne sait jamais, lorsqu'on arrive en ville, quel mystère y demeure... souvent, c'est juste un trou de plus, un désert empreint d'ennui mortel. Souvent. Mais parfois, il arrive qu'on y fasse quelques rencontres agréables, intéressantes ou amusantes, avec lesquelles, on laisse volontiers le sablier distiller ses grains, avant de reprendre la route.

Etrange, ce voyage. Les conséquence de sa chute, plus gênantes qu'elle ne l'imaginait... aussi, elle ronchonne un peu, quand elle ne grimace pas, d'un caillou passé sous la roue, d'une embardée soudaine des canassons. Parce qu'évidemment, il n'est pas envisageable de parcourir les lieues sur sa jument. D'une part, le corps s'y refuse douloureusement et, d'autre part, cette possibilité est simplement exclue par le Brun. La Blondeur est donc assignée à la roulotte pendant le trajet et sommée de se reposer... c'est qu'il est têtu quand il s'y met !
A la faveur d'une pause, un feu de camp quelconque d'un nœud ordinaire, elle quitte le confort sommaire du véhicule... se rafraîchir d'une toilette, se dégourdir les guibolles. Ou prendre un piaf sur le coin de la gueule !
La bestiole est affranchie du message, tout en y perdant quelques plumes, mais retrouvera sa liberté, malgré l'agression caractérisée contre la destinataire.

Viki' a écrit:
Nikita Novgorod ! 

tu te fous pas un peu de ma gueule là ?! Non mais t'es sérieuse ? 
Non mais genre quoi !!

tu sais à combien de mes courriers tu n'as JAMAIS répondu ? j'ai arrêté de les compter. Non mais sérieuse c'est l'hospice qui se fout de la charité ! Mais j'y crois pas ! 

ça ne t'arrive pas à toi de faire une chose au point d'oublier de répondre à un courrier ? tu m'as fait le coup plus d'une fois alors viens pas me faire chier parce que j'ai oublié une seule de putain de fois ! 

Du coup, je ne te dirais pas que je vais bien 
Je ne te dirais pas que c'est statut quo avec Hubert 
Je ne te dirais pas que Le petit prince se porte à Merveille 

Non je ne te dirais pas tout ça puisque tu m'as vraiment soulée là ! 

Viktoria. 


Effarée. Elle n'en revient pas la Platinette... et c'est en marmonnant qu'elle rejoint le Lisreux, vélin en main, bientôt secoué sous le nez de son compagnon, qui ne demande rien.

    - Non mais j'hallucine ! Elle ne manque pas d'air... gonflée keumême ! Vous l'croyez qu'elle m'engueule, moi, sa cousine d'amûr ?! Tout ça parce que j'lui ai gentiment dit que son silence m'inquiétait... Hannnnn... non mais à l'eau quoi!


La mauvaise foi est visiblement innée... rompu à la démesure féminine, Leo' sourit simplement en attendant qu'elle calme ses élans.

    - Elle ne dit rien d'autre ?
    - Mais non ! Elle a utilisé toute l'encre pour ses reproches, j'suis sûre!
    - Tout cela, mais elle râle sur combien de vélin ?
    - Oh, un seul mais on n'est pas très prolifique à l'écrit, c'est d'famille.


S'en suit un échange pour le moins improbable... la jeune femme supputant tout et n'importe quoi, débitant un nombre de conneries inimaginables à la seconde, pour enfin ranger soigneusement le courrier, en concluant, d'une logique toute personnelle

    - Remarquez, si elle râle, c'est qu'elle va bien.


Si l'incrédulité masculine l'a interpellée ? Bah non, pensez-vous... dans son monde à elle, il n'y a que des poneys, ils mangent des papillons et...*
Prochaine victime épistolaire ? Marie. Ou Nell'. Ou...

* Horton.

_________________
Nikita.novgorod
L'avantage des nœuds, c'est le calme. L'inconvénient, c'est le calme... on n'est pas emmerdé, mais on s'emmerde un peu, faut bien l'avouer. Pour tromper l'ennui, peu d'alternative. Encore moins avec le corps en carafe. Aussi, elle en profite pour user sa plume, et tant pis pour les malheureux destinataires !

Citation:
Marie,

J'ai récemment croisé Vladka, avec beaucoup de plaisir d'ailleurs, et pas seulement parce que nous étions dans le Maine... ouais, tu lis bien, le Maine. Comble de tout, j'y ai même acheté un appartement... C'est dire à quel point j'étais déprimique ! Les achats sur le marché n'auront pas suffit à palier la loose d'y séjourner.

Bref. Je ne te fais pas dessin, tu connais l'endroit... Vlad', donc, avec qui j'ai passé un agréable moment à discuter et là, le choc ! Au détour de la conversation, elle m'apprend quoi ? Que tu t'es mariée ! Dis-moi pas que c'est pas vrai ?! Tu te maries et même pas tu m'écris pour me le dire ! A moi ! La plus mignonne des blondinettes... j'suis outrée ! Et particulièrement vexée, tu t'en doutes.

A part ça, rien de neuf. J'me balade toujours sur les routes, en quête de je-ne-sais-quoi... d'un avenir, probablement, bien trop incertain. Je vais bien néanmoins et j'espère qu'il en est de même pour toi qui conjugue le futur au pluriel, maintenant.

Je t'embrasse, mais keumême, t'aurais pu me prévenir... pour la peine, t'auras pas d'cadeau épicétout!

_________________
Marieladamnee_
Le pigeon fit un atterrissage parfait sur le rebord de la fenêtre de la chambre du nouveau couple. Nemyt dormait toujours alors je me levai sans bruit pour récupérer le parchemin et nourrir l'oiseau. Je souris en lisant la lettre de la platinette. Non mais quel caractère. Je l'avais croisée à Paris en me rendant en Champagne alors elle savait pour mon divorce mais je n'avais pas pris la peine de lui écrire pour mon mariage, il est vrai. Je pris ma plume pour lui répondre.




Niki,

Le Maine ? Waouw je comprends que tu déprimes... Je sais que c'est difficile de trouver sa voie. Ici c'est un peu vide mais on va sans doute bouger dans les jours qui viennent, nos routes se recroiseront peut être et je te présenterai ma Femme.

Désolée de ne pas t'avoir écrit plus tôt mais depuis Paris, il s'est passé beaucoup de choses et le temps avance si vite quand on est pas dans le Maine.

J'ai rencontré ma femme de manière marrante. Nous avion pris Lan nousgres, j'étais en taverne et il y avait cette jolie blonde. La conversation tournait autour de jolis fessiers, je lui ai demandé de se lever pour que je puisse mater le sien et nous avons passé la soirée à discuter. Elle est partie quelques jours, nous avons échangés de multiples courriers et elle est revenue pour moi. Nous ne sommes plus quittées depuis ce jour là. Un jour elle m'a demandé en mariage et j'ai dit oui.

J'ai hâte de te voir et de te la présenter, ce sera ça mon cadeau.

Je t'embrasse

Marie


Le pigeon repris la route quelques heures plus tard.
_________________
Nikita.novgorod
Privilégiée par certains cotés, la Blondeur n'est pourtant pas épargnée par la vie. Celle-là, au passé chaotique, à l'avenir incertain, au présent sibyllin... Elle oscille, entre instants de bonheur et mélancolie empreinte de nostalgie. Versatile. Elle endosse ce costume aux mille couleurs, petit caméléon oublié qui lui offre la sécurité d'une carapace éthérée... protection devenue indispensable à la santé mentale, quand le neurone tisse sa toile d'interrogations suspicieuses, dont il couvre l'esprit d'un voile opaque. Paraître, pour ne rien révéler. Les fondamentaux, trop longtemps négligés par la Slave, malgré la désapprobation des aînés.

Mieux vaut tard que jamais...

Citation:
Nell'

Depuis notre dernier échange, j'imagine que t'as eu le temps de faire du gras, à flemmarder en t'hydratant, bien sûr. Les occasions de te frotter aux autochtones, toutes aussi nombreuses sans doute. Alors, verdict, la Provence te plait-elle ?

De notre coté, nous sommes toujours sur les routes... tu vois, pas de mal du pays quant à la Guyenne, c'était juste un passage nécessaire. Viki' a accouché, l'occasion pour nous de nous retrouver enfin, sans les pollutions passées d'inimitiés collatérales. Son fils est adorable, petit bout de chou sur lequel Mère Nature s'est visiblement penchée gracieusement, tant il ressemble à ma Rousseur.

Je ne fais plus de projet en revanche. Ma dernière illumination soldée d'un nouvel échec, et ponctuée d'un séjour en Maine. Corrompu. Douloureux. Une mauvaise chute... Sans réel intérêt.
« Le grand voyage » est, pour l'heure, repoussé. Pas totalement résilié. Ta mémoire n'est pas si douteuse, rassures-toi.

Je vis, au jour le jour. C'est le mieux, à mon avis, en attendant de trouver un but, de ceux qui nous font vibrer ou de me résigner... nous allons bien, c'est l'essentiel après tout.

Et toi ? Quelles nouvelles ?


Elle regagne la roulotte pour s'y enfermer, jusqu'au lendemain. Prochaine escale. Le piaf, hypersonique, la trouve avant qu'elle ne disparaisse sous l'abri... ce qu'elle fait, plus tard, un fin sourire aux lèvres.
_________________
Nikita.novgorod
La fatigue. Un mal qui s'invite sans prévenir, dont on connait plus ou moins la cause... d'ordinaire, conséquence directe à quelques efforts, au manque de sommeil, entre autres raisons. Dans le cas de la Slave, c'est l'inconnue dans la formule. Voilà bien longtemps qu'elle ne s'est pas harassée à la tache, et, même le voyage ne peut être accusé, puisque c'est le Brun qui fait tout le boulot, pendant qu'elle se repose, encore et toujours, confortablement installée.
Non, ce qui l'épuise, c'est l'ennui. Simplement. Le trajet d'une monotonie à faire pleurer, la pampa aussi désertique que nombre de villages, le silence pesant...

Elle quitte finalement la roulotte en marmonnant dans sa langue. Sacoche à l'épaule, elle rejoint le feu de camp tout proche, aussi dénué d'âme qu'elle peut l'être d'enthousiasme... Amoureuse des balades, charmée de bouffer les lieues, elle n'y trouve pourtant pas l'ivresse habituelle. Soupirs. Alors la plume gratte le vélin, pour tromper le désœuvrement, peut-être. Pour ne pas l'isoler davantage, probablement.

Spoiler:
Citation:
De moi, Nikita Novgorod
A vous, M.

(...)

Que votre Dieu vous garde !


Etrange. Cette envie qui l'habitait depuis un moment. Ce soir, enveloppée de solitude, elle y aura cédé... Advienne que pourra.

    Quelques jours plus tard...


... Retour à la civilisation. Avec joie... De courte durée, il faut bien le dire ou, quand le malheur des autres, ne fait pas le bonheur des uns mais les attriste plus sûrement. Et ouais, elle sait être miséricordieuse aussi, ça tue hein !

Confortablement installée dans l'un de ses appartements, elle reprend donc son occupation du moment, à savoir, les courriers. D'autant plus qu'elle doit une réponse à sa cousine, laquelle a mis tellement de douceur dans sa dernière missive. Un ricanement idiot passe la pulpe, alors qu'elle gratte bientôt le vélin

Citation:
Ma Rousseur,

Mais pourquoi tant de haine ?! Tu devrais t'économiser, sinon tu vas me faire un ulcère... moi qui ne suis qu'amour et bonté. Je te pardonne bien sûr, mais t'exagères un p'tit peu keumême !

Quoiqu'il en soit, puisque tu n'as rien voulu dire, je me vois dans l'obligation d'insister lourdement... C'est ta faute, je m'inquiète et toi, même pas tu me rassures ! Imagines l'état de mon pauvre petit cœur.

Plus sérieusement, comment vas-tu, Cousine de moi ? Comment va ton bout de chou ? Comment va ta vie, simplement ?
En ce qui me concerne, ça va mieux. J'ai fait une bête chute de cheval, tu le crois ça ? Bref, je l'ai sentie passer mais rien de casser, et je survivrai à quelques hématomes. Ni les premiers, ni les derniers. A part ça, rien de particulier...

Je vous embrasse, le petit et toi.

Tendrement,


Pas de fioritures, quelques taquineries... la Blondeur espère seulement que la missive trouvera la Rousse Novgorod en bonne forme.
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Nikita.novgorod
Drôle de vie. Elle avait quitté la Guyenne, quelques semaines plus tôt, avec un projet, une ambition... C'était tombé à l'eau, comme le rappel sournois d'une réputation inconsciemment entretenue. Il ne faudrait pas décevoir, Blondeur oblige.
Le voyage s'était alors prolongé, mis à profit par son compagnon, avec plus ou moins de réussite, selon la Slave bien sûr... moins, quant au séjour mainois, sans réelle surprise. Plus, quant à l'escale limousine. De trop courte durée finalement, le couple reparti sur les routes, pour le bien d'une amie dont la santé ne tient désormais qu'à un fil.
Aussi, c'est dans un trou désert, encore un, qu'elle songe à reprendre sa plume... les pensées tournées vers sa rousse cousine, dont elle n'a plus eu de nouvelle, après le courrier quelque peu râleur de cette dernière. Inquiète, par la réception d'une missive, clairement inattendue, signée par la Chiasse. Peut-être qu'elle aurait du en parler à Viki', peut-être, mais elle a choisi de n'en rien dire.
Et puis, ce matin, un message l'attendait à l'auberge. En y songeant, un fin sourire s'invite au minois, la surprise agréable, qu'en vérité, elle n'osait l'espérer... Après tout, les langues vipérines sont plus rapides que les autres et, qui sait ce qu'on peut baver, ça et là, sur les absents. N'ont-ils pas toujours tort selon l'adage ?

Spoiler:
Citation:
A vous Nikita Novgorod,
De M...

(…)

Que le Très Haut vous garde et dans l’attente de vous lire,

M.


Elle ne tardera pas à faire réponse, mais pas ce soir. Si la plume gratte le vélin, les arabesques sont destinées à la Vandimion.

Citation:
Carrie,

L'Oncle m'a dit que vous aviez quitté Bordeaux et que, finalement, le p'tit tsar est resté avec lui... j'imagine que vous êtes repartis vers l'Artois et j'espère que le voyage de passe bien s'il se poursuit à l'heure où j'écris ses quelques mots.
Comment allez-vous, toi, les petites et, bien sûr, Papy ?

Pour ma part, mon projet d'apprentissage est tombé à l'eau... tu en seras probablement soulagée, avoues ! Plutôt que rejoindre la Guyenne, au risque de subir l'ambiance nauséabonde des périodes électorales, nous avons choisi de poursuivre notre balade.
La Maine fut une épreuve, comme tu peux l'imaginer mais j'y ai néanmoins fait rencontre agréable... d'autres moins, dont tu ne serais sans doute pas surprise. Le Limousin, en revanche, fut une escale rafraîchissante qu'il a fallu écourter pour le bien d'une amie, retrouvée par hasard... Nous y retournerons probablement, d'autant que j'y possède un appart' blindé !

Nous sommes sur les routes, encore et encore... qui sait, à force d'user nos bottes et, plus sûrement, les sabots des montures, nous trouverons peut-être notre coin de paradis. Quoiqu'il en soit, nous allons bien. Leo est adorable, il m'enchante chaque jour davantage... t'es assise là ? Sinon, poses tes miches... en vrai, je suis une pure guimauve ! Tu l'crois ça ? Et même pas honte !

Bref. Je ne me souviens pas avoir été si heureuse depuis longtemps, et je m'en régale pleinement. D'ailleurs, prévois une chambre pour nous, j'ai bien l'intention de vous rendre visite afin que tu constate par toi-même à quel point je profite...

Vous me manquez.

Tendrement.

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Nikita.novgorod
Sur une plage de sable blanc, la Slave aide le petit Aimé à cueillir des coquillages... cueillir, oui, puisque tout le monde le sait, les coquillage poussent dans le sable épicétout !
Le bambin oublie, l'espace de quelques heures, le mal qui ronge sa mère et, le voir sourire ou l'entendre gazouiller de plaisir, est une victoire en soi. Aussi, la Blondeur met tout en œuvre, depuis qu'ils ont quitté Limoges, pour occuper le petit homme... sans même lui avoir appris la moindre connerie. Pour l'instant.

C'est au court de la récréation qu'elle reçoit un courrier cousinesque... assise près du Mini', lequel trie soigneusement ses trésors, elle prend le temps de lire les nouvelles. Pas qu'elle soit impatiente, mais la missive s'est fait désirer, ouais.

Viki' a écrit:
Ma très chère blondeur, 

J'ai fait trainer... exprès, la réponse. Oui je sais c'est mesquin. Mais je me demandais si tu allais de nouveau m'envoyer une lettre incendiaire. Non. C'est que tu as du te faire une raison. 

Mon petit prince va trés bien. Il est trés éveillé et gigote dans tous les sens. Je lui ai fait un joli hochet et il adore ça. Je te dis pas le bordel que ça fout par contre... Il mange bien, il grandit bien... ça sera un vrai gaillard de chez nous. Je n'en doute pas un seul instant. 
 
Tu n'as pas besoin de t'inquiéter pour moi. les choses se passent comme elles doivent se passer. (...)

Nous allons voir pour bouger un peu. Faire un tour. (...)

J'aimerais assez savoir comment toi tu as pu tomber de cheval. Ce n'est pas un truc qui te ressemble ça... Il s'est passé  quoi ? Tu deviens quoi ? C'est toujours aussi reposant avec Leo ? tu en es rendu où de tes pérénigrations ? 

Je t'embrasse fort ma blondeur. 

Je t'aime 

Viktoria.

    Un autre jour


L'heure du goûter, c'est sacré !
Sur ce point, elle compte bien influencer Aimé... au menu, les sacro-saintes chouquettes, bien sûr, ainsi qu'un petit jus fraîchement pressé. Faudrait pas que le môme s'étrangle. D'une part, ça ferait désordre et, d'autre part, ça serait la loose internationale. Ouais, parfois, elle a une conscience... ou pas.

C'est en boulottant qu'elle a l'illumination... non pas qu'elle compare la future destinataire à une viennoiserie, mais la logique blondesque est souvent inexplicable, incompréhensible -même pour elle d'ailleurs-, voir carrément improbable.
Néanmoins, la plume dessine bientôt ses arabesques à la peau tannée. D'excellente qualité, ça va de soi.

Citation:
Amy',

Voilà bien des jours que je songe à vous écrire, sans vraiment savoir comment aborder le courrier et, surtout, que vous raconter... il serait fâcheux de vous ennuyer, ou pire, vous endormir.

Figurez-vous que c'est au goûter, que je me lance. Etrange n'est-ce pas ?

Bref... je ne vous écris, bien évidemment, pas pour une quelconque introspection, quant à mes illuminations gourmandes... je crains que votre propre santé mentale n'y résiste pas et, pour le coup, je m'en voudrais d'être la cause de quelque aliénation.
Non, si ma plume glisse au vélin, c'est pour prendre de vos nouvelles. Comment vous portez-vous, hormis sur vos deux pieds? Etes-vous toujours dans cet inqualifiable endroit qu'on appelle Maine ? Si oui, j'ose espérer que vous disposez de captivantes occupations, en attendant le retour à la civilisation.

D'ailleurs, en parlant de ça, nous avons passé un agréable séjour à Limoges. Je comprends d'autant mieux que vous y viviez, la ville est accueillante. Je n'en gardais pas un tel souvenir en vérité, comme quoi, les escales se suivent sans forcément se ressembler et, j'avoue, que j'y serai volontiers restée.
Le destin en a décidé autrement, pour nous mener sur le littoral méditerranéen. Le climat plus confortable en bord de mer, dans laquelle, il est toujours plaisant de patauger et vous savez comme Leo se passionne pour les étendues marines.
Ainsi, nous poursuivons notre escapade, sans réellement savoir où nous serons demain. L'aventure. Délicieusement reposante.

Dans l'attente de vous revoir, à vous lire.


La relecture lui fait plisser le museau, mais elle n'y reviendra pas, au risque de ne jamais l'envoyer... la Slave plus babillarde qu'écrivain. On ne peut exceller dans tous les domaines, même si elle est capable de dire le contraire sans sourciller. Modestie, quand tu nous tiens!

Partie dans son élan, elle profite du plaisir enfantin, à gloutonner, pour gratter un autre vélin

Citation:
Baronne, le bonjour.

Pardonnez l'entrée en matière, mon ignorance quant à l'étiquette n'est plus à prouver, aussi, j'ai opté pour le moins pire...
Cette parenthèse fermée, c'est avec un réel plaisir que j'ai reçu votre courrier. Du soulagement aussi, je le confesse, car j'ai crains un moment de vous indisposer par mon audace.

Ainsi donc, vous avez échappé à l'un des nombreux mufles que compte le Royaume... je ne saurai que vous en féliciter en vérité. S'il est d'usage d'avoir maîtresse dans les hautes sphères, comme chez la gueusaille d'ailleurs, j'avoue que c'est une tradition à laquelle je n'adhère que moyennement, pour ne pas dire qu'elle m'insupporte. Le jour où la femme aura droit au chapitre, ça se saura !
La Guyenne. Qu'en dire ? Belle région s'il en est, dommage qu'elle fasse l'élevage de méprisables individus doublés, le plus souvent, d'incompétents pédants. Quelques belles personnes néanmoins, mais trop discrètes pour faire oublier les autres. Aussi, je ne vous jetterai pas la pierre d'être partie... j'y songe aussi pour être honnête.

Les joutes... c'est nouveau pour moi, bien sûr. Roturière, je ne m'y suis jamais intéressée, jusqu'à récemment, puisqu'on m'y a invitée. J'ai été agréablement surprise par la discipline, et l'ambiance, plutôt sympathique au demeurant... Je ne m'attendais certes pas à vous y trouver, mais là encore, ce fut plaisant, même si je n'ai pas eu l'occasion de vous saluer. C'est là une activité qui vous sied et la pratique, vous y fera briller sans nul doute, bien que je ne sois pas une experte en la matière. Vous vous défendez honorablement de ce que j'ai pu constater.

Quant à moi, je voyage. Tout comme vous. A la faveur du climat, du hasard, qui mènent nos pas, à mon compagnon et moi, ici ou là... Comme Benjen vous l'a appris, nous sommes maintenant divorcés. Je savoure pleinement cette nouvelle vie qui m'est offerte, auprès d'un homme qui m'enchante chaque jour, avec lequel je me projette aisément dans l'avenir... Pas de réel projet pour l'heure, si ce n'est de profiter de ce bonheur singulier, de l'apprivoiser aussi, tant je suis profane dans ce domaine.
Mes illuminations n'ont toutefois pas disparu et, peut-être, demain, aurai-je une nouvelle lubie qui nous entraînera dans quelques entreprises avec plus ou moins de réussite. Plutôt moins que plus, probablement, mais qui sait... la rouetourne.

Il est temps d'arrêter là, avant d'avoir raison de votre volonté.

Dans l'attente de vous lire,

Que Votre Dieu vous garde.


Elle sourit. L'ambre se pose sur Aimé, dont la bouille, couverte de sucre, révèle la gourmandise... D'une main légère, elle lui ébouriffe les tifs, et de ranger les courriers qu'elle enverra un peu plus tard.
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Nikita.novgorod
Durant la journée, pas grand chose à faire tant la chaleur est accablante... alors elle reste au frais, derrière les volets de l'appartement. Elle bulle, c'est ce qu'elle fait de mieux. Parfois, elle se risque à sortir le museau, pour une baignade matinale, une balade à la fraîche, avant de retrouver les murs protecteurs du logis, qu'elle ne quittera plus avant le soir.

La convalescence de l'amie va doucement, mais sûrement. Aussi, c'est tout naturellement, que son petit camarade de jeu profite de sa mère, pour ne plus rythmer les heures blondesques.
Résultat, elle s'ennuie, s'impatiente... les températures l'indisposent, la bière lui fout la gerbe, la nourriture l'écoeure. L'humeur s'en ressent, instable.

Elle fait l'étoile de mer sur son lit, quand on frappe à la porte, avant d'y glisser un courrier. La curiosité. Probablement l'unique sentiment capable de la faire bouger à cet instant... la levée du corps est indolente, avant qu'elle ne s'échoue littéralement dans un fauteuil, afin de lire la lettre. Le sourire habille bientôt le minois, auquel l'astre diurne a offert ce hâle doré qui s'harmonise délicieusement aux prunelles ambrées.
Amarante. Une agréable découverte, une charmante rencontre. De celle qu'on n'attend pas, encore moins dans l'insipide Maine, et qui égaie votre soirée en quelques mots... Une amitié naissante. Peut-être.
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