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[RP] Folie, sottise et orgueil croissent sur le même arbre*

Nikita.novgorod
Voilà bien des jours qu'elle n'a pas écrit. La motivation n'y était pas, l'inspiration pas davantage... C'est typique chez la Blondeur. Elle navigue entre ses humeurs, tantôt en haut de la vague, tantôt au bord du précipice et l'esprit, bien incapable de gérer la versatilité qui permettrait une constance.

Mais ce soir, tout va bien. L'âme est sereine, le cœur apaisé. Le minois halé se pare d'un sourire, afin de saluer l'amie, après qu'elles aient profité d'une balade près de l'étang, au rythme des gazouillis enfantins. La Slave rentre à l'auberge, elle espère rejoindre son compagnon avant qu'il ne parte à sa recherche... Un retard ne serait pas dramatique, la cité est agréable et, c'est sans épreuve, qu'elle retournerait en ville pour le retrouver.
Dans la caboche, l'idée a mûri tandis qu'elle observait le coucher de soleil, dont les reflets donnaient à l'étang un caractère précieux... Amarante. Cette fois, la comparaison est permise, tant le tableau offert par Mère Nature est délicat et splendide.


Citation:
Amy,

J'espère que ce courrier, qui n'a que trop tardé, vous trouvera en bonne forme. Que vous êtes dans un « haut » en somme. Dans mon égoïsme légendaire, j'avoue ne pas connaître la date de votre délivrance, aussi, peut-être l'avez-vous vécue déjà, auquel cas, je vous imagine soulagée de quitter enfin le Maine.

En lisant vos mots, j'ai souri... mais pitié, faites tous les paris qui vous chantent, sauf de jouer le goûter ! C'est sacrilège. On ne rigole PAS avec le goûter !! J'ose croire que vous aurez compris la leçon après votre échec contre Gourvan, lequel est d'ailleurs, d'une cruauté inhumaine d'avoir osé boulotter sans même partager. Le summum de la classe aurait été de vous offrir ce macaron dont vous aviez tant envie... mais les hommes hein.

Limoges est loin maintenant... loin par le temps, bien sûr. Nous sommes passés par le Languedoc, et séjournons actuellement en Provence. Vous connaissez ? Bien belle région et des petites sucreries à prendre quelques livres sans sourciller. Arles est accueillante, paisible et semble nous réussir, puisqu'aucun ne précipite le départ.
Accessoirement, nous n'avons pas de projets, aussi rien ne presse... mais la capitale limousine sera probablement sur notre feuille de route, je sais que Leo y tient. Peut-être aurons-nous la chance de nous y retrouver, ce serait un réel plaisir.

Pour le reste, rien de bien passionnant non plus... nous bullons quand nous n'étudions pas. Des promenades dans la pampa magnifique, saupoudrées de baignades afin de supporter la chaleur. Des journées parfois rythmées par les babillages d'un enfant, celui d'une amie kidnappée par mes soins. La prochaine fois, c'est vous que je prendrai en otage épicétout !

Oh, j'oubliais l'essentiel ! Rien qui ne puisse m'endormir dans vos écrits... vous êtes donc condamnée à poursuivre.

Amitiés.



Encore une fois, rien de transcendant mais l'envie y est, c'est bien l'essentiel... En cachetant le vélin, la Platinette imagine la Brune, un fin sourire aux lèvres.

Plus tard, confortablement attablée dans une taverne, l'esprit s'évade... à l'ouest. Vers sa cousine. Elle lui doit une réponse aussi. Pourquoi pas ce soir ? Il semble idéal. La sacoche s'ouvre bientôt pour qu'elle en sorte son nécessaire et, déjà, la plume glisse au vélin.

Citation:
Cousine de moi,

C'était mesquin, oui. Et inutile en vérité... tu sais bien que j'insiste rarement à outrance, d'autant moins que ton précédent courrier était explicite au possible.
Quoiqu'il en soit, vous me manquez. Toi et le petit Prince.

Depuis Limoges, nous voyageons avec une amie et son petiot. Parfois, je tente d'imaginer ce que ferait ton fils dans telle ou telle situation, selon les réactions d'Aimé, bien qu'il soit sensiblement plus grand. Sa fraîcheur est une bouffée d'oxygène, et c'est avec plaisir que je passe du temps avec lui, souvent pour le goûter d'ailleurs... j'en profite pour lui faire découvrir les gourmandises qu'offrent le royaume, au grand désespoir de sa mère, j'crois bien.

Nous séjournons à Arles... c'est une ville agréable, accueillante. La région me plait bien et Leo ne semble pas trop souffrir de la sédentarité. Pour l'instant. Nous n'avons guère d'objectifs à vrai dire, la quête d'idéal conclue par un « ça n'existe pas ». C'est la faune locale qui rend une ville digne d'intérêt ou non, à partir de ce constat, hein...

Et toi alors ? Le voyage dont tu me parlais... est-il toujours au stade de projet, ou l'as-tu débuté ? Que fais-tu de beau, où es-tu ? Autant de questions qui me brûlent et que je ne poserai pas, puisque je ne dois pas m'inquiéter pour toi.

J'espère avoir plus intéressant à te narrer, la prochaine fois, mais j'avais envie de prendre et donner des nouvelles.

Je vous embrasse tendrement, Alexeï et toi.



Une dernière vérification, elle quitte la taverne et passe par le pigeonnier municipal avant de rentrer.
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Nikita.novgorod
    Ecoutes chéri, l'amour éternel a été inventé quand l'espérance de vie était de 35 ans.*


Fin d'après-midi ou début de soirée. Au choix. Le Lisreux quitte la plage pour se reposer, sa fatigue particulièrement tenace depuis quelques jours... La Slave, elle profite encore un peu, de la douceur provinciale, d'une baignade au couchant, d'un instant de quiétude. Le prochain départ ne l'embarque pas spécialement, sans y être hermétique, elle n'est pas franchement exaltée. Partagée.

C'est au sortir de l'eau, ruisselante de lumière déclinante qu'elle reçoit le pli. Le piaf, épuisé sans doute, n'aura pas manqué d'éclabousser la nymphe de sable fin, à grand renfort de battements d'ailes anarchiques... il finira noyé épicétout ! Fallait pas gâcher le tableau idyllique, namého.
Enroulée d'un linge, elle fait bientôt lecture et là, le choc. Le billet est lu, relu et même, rerelu ouais ! Sans prendre le temps de se sécher, elle retourne sa sacoche afin d'en sortir le nécessaire... jamais réponse n'aura été si rapide en vérité.


Viki' a écrit:
Ma blondeur, 

Je suis à Pau, 
J'ai divorcé d'Hubert, 
Je ne sais pas ce que je vais faire... 

je te tiens au courant 

Vik

Ps . je t'aime 


Citation:
Ma Rousseur, 

Je dépose Leo à Limoges et j'arrive... attends-moi !

Je t'aime,



P.S. Sois patiente, je pars d'Arles donc va m'falloir deux semaines environ. 


La réactivité est au top... sur le papier, parce que dans la pratique, ça se complique. Forcément, il faut qu'elle soit à l'opposé, de l'autre coté du Royaume. Les montures seront probablement mises à contribution, plus que d'ordinaire d'ailleurs et, déjà, la Blondeur marmonne contre la distance qui la sépare de sa cousine. Le sort s'acharne, ouais.

Elle quitte la plage, dépose son message au pigeonnier municipal... direction l'auberge. Sa mission ? Informer Leo et, ça promet.



*Le cœur des hommes.
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Nikita.novgorod
Sur un nœud, quelque part... un feu de camp, quelconque. La veille, un message attendait la Chatâigne dans la roulotte, afin de la prévenir quant au changement de programme.
Egal à lui-même, Leo avait fait montre de compassion et de compréhension. L'évidence. Il leur était impensable de prendre des routes différentes et, c'est tout naturellement qu'ils feraient chemin ensemble. A cette heure, Blondeur ignore toujours les desseins de l'amie et gratte un vélin, encore un.

La réponse faite à Viki', fut rapide, irréfléchie, instinctive. Normale. Elle avait réagi avec son cœur... le trajet lui permis de raisonner plus clairement, de repenser l'itinéraire, d'en réduire la durée.


Citation:
Déa',

Je n'ai pas répondu à ton précédent courrier... j'ai hésité, et j'ai finalement considéré que ça n'avait pas de sens. Nous ne sommes pas amies, nous ne l'avons jamais été et ne le serons probablement jamais.

Malgré ce constat, j'ai besoin de toi. Si mes informations sont bonnes, le Béarn te subit pour le meilleur mais, plus sûrement, pour le pire. Il se trouve que ma cousine s'y trouve et, commère comme tu l'es, tu ne l'ignore sans doute pas. Prends soin d'elle et de son fils, jusqu'à mon arrivée, d'ici quelques jours.

Ouais, tu peux jubiler, ça n'arrivera pas si souvent... remercies Viki' pour ça !



Elle dit souvent que Mère Nature est facétieuse... elle aura joué un nouveau tour pendable à la Slave, laquelle s'assoit sur son orgueil, pour sa Rousseur. Ce qu'il ne faut pas faire pour ceux qu'on aime keumême!
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Amarante.
Elle avait retrouvé sa cousine, passait son temps à essayer de comprendre Seayrath et enfin, ils avaient pris la route.
Ils étaient à Nantes et la brune avait trouvé refuge dans un relais qui, visiblement appartenait à Niki. Un sourire incontrôlable s'était alors fiché sur les lèvres de la brune.
" Le poison océanique " était le nom du lieu où elle venait de s'installer. Elle avait sorti son écritoire et avait entrepris de répondre à la maîtresse du lieu ...


Citation:


    Chère Niki,

    Me voilà effectivement en dehors du Maine depuis quelques jours maintenant. Je suis allé voir le Grand Duc de Bretagne, qui est ami cher à mon cœur et qui est souffrant.
    Mélissandre et Seayrath, m'ont rejoint à Reoz* dès que le mandat comtal du Maine à été terminé et nous voilà à Nantes, où nous faisons une pause dans votre petit relais, très bucolique. Quand j'ai vu votre nom gravé sur une pancarte improvisé, je n'ai pu retenir un sourire et me voilà qui vous écrit ...

    Et, devinez quoi ? Je me régale de quelques macarons Normands, donné par ce cher Gourvan. Donc, pour répondre à votre question, oui, je vais plutôt bien, même si une certaine personne, m'agace un tantinet, mais ce n'est que des broutilles.

    Nous rentrons à Limoges où nous allons rester un peu, je pense avant d'aller en Bourgogne ... Du moins, c'est ce qui est prévu, mais les choses peuvent encore changer d'ici là ...
    Arles ?! J'y ai une cousine là-bas. Enfin dire qu'elle y est, n'est peut-être pas exacte, puisqu'elle a la bougeotte et passe le plus clair de son temps sur un navire. Elle est rousse et se nomme Swan, des fois que vous la croiseriez ...
    Vous revoir à Limoges sera avec grand plaisir, ainsi, je pourrais vous parler de quelques cérémonies Druidique, si vous y tenez toujours ...
    Êtes-vous toujours en Provence ?

    Oh ! Ne me parlez pas d'enfants, j'ai une grande hâte de retrouver les miens que je n'ai point vu depuis mon départ pour le Maine, même si mon petit trésor et parti avec sa copine pour Bordeaux. Avoir des fourmis dans les jambes, c'est de famille, il faut croire ...
    Voilà pour les quelques nouvelles, je pense que le reste du voyage se passera dans le calme le plus possible qu'il soit.

    Prenez soin de vous.
    Amitié,

    Amy



* Rieux
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Nikita.novgorod
C'est pas humain d'bouffer autant de noeuds en si peu de temps... les esprits mal tournés auront probablement un avis divergent, hin hin, mais il s'agit de lieues là, pas de glands ! -et même pas honte-... ainsi, c'est dans la pampa que le piaf d'Amarante l'avait trouvée, dessinant un fin sourire au minois blondesque. Les programmations changeantes laissent peu de place aux projections, quant à d'éventuelles retrouvailles dans un futur proche, mais le Royaume n'est pas si grand après tout.
Le couple poursuivait sa route, grevé de l'amie depuis qu'elle avait sauté de la roulotte... seule explication plausible, la Slave refusant tout net, jusqu'à l'idée de perdre quelqu'un en route. Impossible épicétout ! La Châtaigne s'était donc évadée, à la mode Nik(k)itesque...

La chaleur plus écrasante que jamais, il fallait ménager les montures. Aussi, ils bivouaquaient à l'ombre des pins pour ne retrouver les chemins qu'à la nuit tombée. Ce soir, ils devisent tranquillement quand la Platinette échappe de peu à l'attentat volatile ! Le piaf, plus rapide que futé manque de s'échouer sur le museau féminin et ne doit sa survie qu'à l'urgence épistolaire. Ouais.


Viki' a écrit:
Ma blondeur, 

ne te presse pas, j'ai un truc sur le feu. 

Je risque de bouger rapidement. 

je te tiens au courant ma blondeur 

Je t'aime 

Viki

    - Humpf... s'fout d'ma gueule ou bien?!

Citation:
Viki',

Trop tard. Je suis la route... quatre jours de Pau.

C'est quoi ce truc sur le feu... où vas-tu ? avec qui ?

Tendrement


Viki' a écrit:
Ma blondeur, 

c'est passé super vite 2 semaines dis donc ! 
Tu étais si pressée de le larguer Léo ? 

Dans 4 jours, je serais toujours à Pau... et je t'expliquerais... et je t'embarquerais si ça te dit. 

Ne t'en fais pas. Je vais bien... Je vais même très bien. 
ça faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi bien

Ta rousseur 
Viki 

Citation:
Ma Rousseur,

Je n'ai pas largué Leo, ce n'est même pas à l'ordre du jour... il m'accompagne gentiment, ce qui m'a permis de modifier l'itinéraire afin d'arriver plus vite.

Donc ouais, tu m'attends ! Hâte d'entendre ce que tu pourras me raconter... mais rassurée de te savoir en si bonne forme.

Je t'aime,



Piaf hypersonique. C'est comme ça, le monde est merveilleux n'est-ce pas... et les pigeons, ils survivent du coup. Alors, qui c'est les plus gentilles, namého!
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Nikita.novgorod
    Les excuses, c'est comme les trous du cul, tout le monde en a !*


De l'eau a coulé sous les ponts et pas qu'un peu... Un mois. Un long mois, depuis la fuite du Mans et, accessoirement le courrier de Marie... Autant d'aléas semés sur la route, comme si Mère Nature imposait cette mise à l'épreuve, constante, qui n'en finit pas. Le destin, acharné, quant à cultiver les incertitudes, les malentendus, le trouble à l'esprit blondesque, qui n'en demande pas tant, déjà bien assez désorienté. Les écueils semblent se suivre, d'un genre ou d'un autre, agitant l'océan de bonheur, d'une houle contrariée qui complique indubitablement la navigation du couple fragile.

Soupirs.

Assise près d'une fenêtre, elle profite de la fraîcheur offerte par l'appartement nouvellement acquis... Nécessité plus que caprice, cette fois. Sa Cousine envisage de s'installer, aussi la Blondeur a investi, en prévision des visites prochaines...
Les pensées s'évadent alors plus à l'est... vers les terres occitanes où l'amie est restée. Une légère moue s'invite au minois, l'inquiétude ternit sensiblement les prunelles quant au silence de la Châtaigne. Dehors, la vie ralentit à l'approche des Vêpres, on quitte la mine, on revient des champs, pour regagner ses pénates, retrouver ses proches. Rejoindre une taverne, échapper à sa solitude pour certains.

L'attention revient sur la pièce, impersonnelle encore, qu'elle n 'aura pas trouvé la motivation de la décorer... plus tard, peut-être. Quand le dernier accrochage sera oublié, qu'elle aura évacué la tension, celle-la même qui la rend violente et qu'elle tente de museler, sous peine de tout casser. Ouais, ça calme !
Le regard se pose enfin sur la plume, sur l'encrier... la loose, des excuses, elle n'en n'a pas.


Citation:
Marie,

Je poursuis ma quête, qui n'aboutira probablement jamais... chienlit oblige mais je t'épargne l'article, tu me connais. Sur cette route, qui n'en finit pas de nous mener, on ne sait jamais où, à la discrétion d'un imprévu, plus ou moins agréable, je pense aux quelques mois, passés près de toi.

Ce soir, je prends la plume. Pas trop tôt, tu me diras... mais j'avoue, le costume de la feignasse me va à ravir. Et j'en profite pendant que je le peux encore. D'ici deux trimestres, si Mère Nature le veut bien, je n'aurai plus vraiment l'occasion de buller mais, sûrement, celle d'éponger la bave d'un mini... tu noteras l'effort quant à l'illustration, j'aurai pu faire pire !

Et toi, comment vas-tu ? Où es-tu ? Que fais-tu... de légal hein. Quant au reste, je ne doute pas que tu t'occupes, de manière créative si ce n'est lucrative.

Je t'embrasse... et c'est toi qui me devras un cadeau du coup.



Citation:
Nikki',

Où es-tu bordel ? J'espère pour toi que t'es pas mourue après ton évasion de roulotte, sinon, parole de moi, je te retrouverais pour te dézinguer une nouvelle fois !

Oui, oui, je te menace, toutafé !

Si tu ne sais plus écrire, pas grave, dictes au premier abruti que tu croises, je ne t'en voudrai pas... mais réponds merdeuhhhhhhh ! Et fais un câlin à ton p'tit homme, pour moi.

Bises... oui, on peut râler et rester polie keumême.



Citation:
Carrie,

J'te merde !

J'te merde et j'te merdeuhhhhhhh !

Mais je vous embrasse tous... même Papy, c'est pour dire comme j'suis au bout de ma vie.



Alors ça, c'est de la prose... de la littérature comme on n'en fait plus. Quand on vous dit qu'elle ne va pas mieux. Pas de sa faute, c'est son neurone qui fait de la rébellion. Finalement, elle l'a son excuse.

*Platoon
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Nikita.novgorod
    L'amour, c'est n'avoir jamais à dire qu'on est désolé.*


Les contes de fées, c'est une invention perfide... probablement sortie d'un esprit masculin, ouais, et malade en plus ! Parce qu'il ne faut pas se leurrer, le Prince Charmant, c'est du flan et la Princesse... quand on sait qu'elle n'est pas foutue de prendre la tangente sans paumer une godasse, ça donne le niveau de connerie. Non mais à l'eau !

Après sa crise épistolaire, la Slave avait eu la bonne idée de quitter l'appartement, pour se mêler à la civilisation... ou pas. Tout bien réfléchit, mieux vaut picoler seule que mal accompagnée, surtout avec une humeur de chien, accessoirement atteint de la rage. Ainsi, elle évite soigneusement les établissements occupés, pour s'installer dans une taverne désertée, afin d'écluser sagement. A peine le temps de faire un sort aux ancêtres des shots alignés, que son compagnon pointe la truffe... s'en suivent quelques échanges impersonnels, rapidement remplacés par une discussion conflictuelle, laquelle disparaît à mesure des éclaircissements pour, finalement, se terminer en mise au point. Nécessaire, libératrice. Ouais, la communication, y'a que ça de vrai ! Et dans le calme en plus.

Au matin, c'est une Blondeur souriante qui ouvre la porte. Derrière, un gamin hirsute lui tend timidement des courriers... il repart plus guilleret et surtout, plus riche de quelques pièces. Amusée, elle l'observe par la fenêtre, un instant, avant de se lover confortablement dans le fauteuil. D'abord surprise de recevoir, non pas un mais trois vélins d'un coup, sa modestie toute personnelle, lui soufflera qu'elle a été clairement efficace dans l'initiative.


Citation:
Nikiiiiiiiiii

Bah je t'en veux pas, je mets moi même en général 3 plombes pour répondre sauf là mais c'est parce que je suis heureuse pour toi. Le bébé va avoir un bébé, c'est trop chou. Oui je sais ça fait vach'ment brigande de la mort qui tue mais j'm'en fiche. Ta mère serait fière de la fille que tu es devenue. 

Moi euh j'ai divorcée parce que ma femme s'est volatilisée, plus de son plus de lumière... Une de perdue hein... (…) Enfin là je suis dans une clairière avec une jolie brune que j'apprends à connaitre et 3 autres personnes, nous ramassons des plantes... " Sourire " et éventuellement des glands mais ça semble pas trop de saison.

Promis je t'offrirais un cadeau et j'essaierais de venir te voir ... Je veux offrir son premier cheval à ton bout de choux, bien sûr il sera à bascule. 

Je t'embrasse et au plaisir de te croiser par hasard avant ... 

Marie


Un fin sourire habille le minois... l'Angevine a toujours su rebondir. Quelque part, elle a participé à l'éducation du « bébé » qu'elle était alors, malgré la surprise de voir débarquer la Platinette. Et cette dernière n'oubliera jamais la contribution de Marie, quant à l'aboutissement de sa quête identitaire.

    - Un cheval à bascule... en voilà une idée qu'elle est bonne. Mais d'façon, son premier canasson, il viendra d'chez elle!


Une paume épouse maintenant le ventre féminin, qui ne présente guère qu'une légère distension... Et d'ouvrir le pli suivant. Elle aurait mieux fait de s'abstenir. L'ambiance change sensiblement, à mesure de la lecture. Bientôt, des marmonnements passent la pulpe, semant probablement quelques gentillesses de son cru, à l'attention de la Rousse « môman », ô combien compatissante mais, plus sûrement, clairement indifférente au bienêtre de sa douce blondinette.

Citation:
Bonjour Niki,

Je suis désolée de tes problèmes de transit..vraiment.

Dois je y voir un message subliminal ? 

Es-tu constipée pour une raison particulière ? as tu quelque chose qui te pèse sur le ventre ?

Essaies les légumes et l'eau fraiche le matin, ça devrait passer ou bien arrêtes la sodomie..ça détraque parfois.

Sinon j'espère que tu vas bien ma beauté. J'espère pouvoir te voir bientôt. Tu me manques.

Carrie. 


Mirettes écarquillées, bouche bée... quiconque arriverait à cet instant, découvrirait une Blondeur, imitant à la perfection la carpe asphyxiée. Estomaquée, la crâneuse !

    - Hannnn, j'le crois pas qu'elle s'fout de ma gueule ! La Garce !


Froissant le vélin pour en faire une boule, qu'elle n'oublie pas de lancer furieusement, elle prend à témoin l'hermine, qui pointe alors le museau pour échapper de peu au projectile.

    - Sérieux, l'ingratitude quoi... t'as vu ça Siva ? Même pas elle répond à mon précédent courrier, les nouvelles arrivent sûrement à pieds... mais pour les vacheries, y'a du monde là hein!


La bestiole grimpe sur l'épaule blondesque, totalement indifférente aux marmonnements de l'humaine... laquelle se calme déjà, l'attention posée sur le dernier parchemin qu'elle s'empresse de lire

Citation:
Niki'

Ton cri du coeur m'a atteinte de plein fouet, malgré la distance. Je suis bien sagement restée à Montpellier, d'où je concocte mes potions, plus sagement encore.

Tu ne voudrais pas que je confie cette information au premier abruti venu, tout de même ?

Je suis vivante, et me repose beaucoup. Aimé était tout heureux de la dose de câlins supplémentaires, juste avant que je le couche. Pour lui aussi il fait chaud, aussi je l'emmène le matin sur la plage. Il est heureux de se baigner...
Des choses simples.
J'évite de voir du monde et reprends des forces...
Et toi, quelles sont tes nouvelles ?

Bises

Nikki


Rassurée. C'est peu de le dire... l'évadée poursuit sa convalescence, loin du tumulte Slave et, c'est probablement mieux ainsi. Néanmoins, la Platinette a déjà prévu de la retrouver, sitôt que possible, afin de reprendre leurs projets, où elles les ont laissés. Un léger retard, simplement.


*Love Story
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Nikita.novgorod
Eteinte... comme la ville qui les accueille et dont elle a déjà fait le tour, en long, en large, en travers. Elle ne sort plus, ou peu. Quand l'ennui se fait trop lourd aux épaules, qu'il inocule vicieusement son poison, jusqu'à stimuler l'étincelle colérique à l'esprit blondesque. Alors, elle déserte la chambre avant d'en faire un champ de bataille... elle quitte l'enceinte de la ville, rejoint la campagne environnante, souvent accompagnée de sa ménagerie, quand la chaleur trop accablante pour qu'elle fatigue sa jument. Les animaux sont apaisants, ils ne jugent pas, et la jeune femme jacasse sans craindre la bourde, alors qu'en présence de ses semblables, elle se sent comme une pestiférée... Plus que d'ordinaire.

Parfois, elle flâne autour des ruines antiques. Le soleil cogne, mais elle s'en moque... l'éventuelle insolation l'indiffère, et même, elle lui permettrait de ne plus subir la lenteur du temps, de ne plus voir les heures s'égrainer, de ne plus supporter l'isolement né du silence qui l'entoure, de ne plus s'interroger sur la durée du séjour. C'est une idée, oui, de s'offrir à l'astre agressif, jusqu'à l'évanouissement. Pour oublier, simplement.
Un sourire, sans éclat, anime sensiblement la pulpe. Aussi pratique soit-elle, la perspective du malaise attendra encore... plutôt que se morfondre, autant tromper l'ennui en écrivant. Assise dans l'herbe, à l'ombre de quelques pierres, elle soupire. Si la motivation y est, l'inspiration en revanche...


Citation:
Chère Amy',

Le temps n'est guère mon allié, il passe si vite et pourtant, si lentement... nous avons quitté la Provence, pour quelques histoires de familles. Les miennes d'abord, puis celles de Leo, maintenant. Aussi, je vous écris du triste Armagnac...
Voilà un duché que je ne connaissais absolument pas et que j'aurai trop vu en trop peu de temps. Je crains ne jamais m'y faire, sans le détester autant que le Maine, bien que...

Les goûters sont moins délicieux, lorsqu'on n'a personne avec qui les partager... et malheureusement, le petite homme, auquel je me plaisais à faire découvrir les douceurs, est resté auprès de sa mère qui s'est honteusement évadée de notre roulotte. Vous le croyez ça ?
Comble de la loose, je ne risque pas de trouver le moindre complice de gourmandise dans la ville qui nous accueille. Aussi vide d'âme que d'intérêt.

Assez parlé de moi, d'autant qu'il n'y a pas grand chose à dire... et vous ? Comment vous portez-vous ? Etes-vous bien arrivée à Limoges ? Le séjour est-il agréable ? Racontez-moi... et boulottez quelques macarons à ma santé !

Dans l'attente de vous lire à défaut de vous voir,
Amitiés



Le museau se fronce légèrement... elle s'éponge le front où perle l'acharnement solaire, mais de reprendre un vélin, plutôt que de se défiler, enfonçant le chapeau de paille sur son crâne brûlant.

Citation:
Cousine de moi,

Notre séjour s'étire... autant que mon ignorance d'ailleurs. C'est désert ici, c'est triste, c'est chiant à mourir... littéralement hein. J'ai l'impression que j'vais crever dans ce trou, dans l'indifférence générale. L'horreur ! Je me sens un peu comme ces malades, atteints de la lèpre, qu'on évite pour ne pas risquer la contamination, à la différence qu'on ne me jette pas encore de pierre... mais qui sait ? Nous ne sommes pas encore partis.

Et toi, comment vas-tu ? Comment va le petit ? Vous êtes toujours en Bearn ? Racontes-moi... ça illuminera un peu ma journée, ça m'occupera un moment.

Je vous embrasse,
Tendrement.



On pourrait croire qu'elle en rajoute, qu'elle en fait des caisses. Après tout, elle est coutumière du fait... mais non, pas cette fois. Accablée par la chaleur, elle peine à se lever et, l'allure plus que modérée, de rejoindre la cité, son pigeonnier, puis l'auberge, encore.
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Nikita.novgorod
Dans la famille « Catastrophe », je demande les cousines... Quand c'est pas une, c'est l'autre. Et vas-y que je chouine, et vas-y que je me plains, et vas-y que je râle, et vas-y que j'cumule les conneries, et vas-y que j'te pète une crise... et vas-y que la vie est belle et même, que j'suis la plus mieux d'la terre !
Ainsi donc, les étoiles s'illuminent ou s'éteignent, au gré du vent, d'une humeur, d'une situation.

L'instant de grâce ! Nous arrivons au moment de l'histoire où, ô miracle, les couslaves*, du signe de la Chienlit, ascendant casse-burnes, sont dans l'alignement parfait des planètes femelles relous... si, si, elles vont bien. En même temps ! Et ça, c'est tellement inimaginable, que ça ferait presque chialer. Ouais bon, j'ai dit presque hein!


Viki' a écrit:
Salut Ma grosse ! 

Ne m'en veux pas, c'était bien trop tentant. J'ai bien le droit de m'amuser un peu dans cette période bien... fielleuse.(...) Après quelques discussions avec les copains de Pau, je pense que je vais pouvoir repartir de plus belle. 

La flamboyante renaît de ses cendres, poussez vous... ça va flammer sur le passage ! Pas de Pitiè ...pour les croissants... Non, je ne craque pas. Je n'ai pas Bu, mais en revanche j'ai de nouveau la Gnack. 

Je suis à Orthez, je rentre ce soir à Pau. Ensuite, vendredi ou samedi direction Bordeaux, puis le Mans... ou l'inverse. On doit faire un crochet par Limoges... mais comme on est à Cheval, ça devrait le faire. On va tellement galoper qu'il y en a qui vont avoir de la corne au cul. C'est moi qui te le dis. 

Alexeï va bien. il pousse doucement mais surement. C'est un régal. J'en profite bien. Cette chaleur étouffante est compliquée à vivre pour lui. Je le rafraichit autant que possible et puis j'ai la chance d'avoir trouvé une super Nourrice. 

tu es rendu où pour que ça soit si terrible ? Non parce que quitte le ce mourroir. 

Я люблю тебя младшую сестру**

V.

Citation:
Têtard !

Tu sais ce qu'elle te dit la Grosse ?! ... On finit en bouffe à cochons pour moins que ça hein, t'as d'la chance qu'ils ne mangent pas de poisson et surtout, d'être ma cousine d'amûr ! T'as compris l'allusion, têtard/poisson/roussette... aheum.

A part ça, tu fous les jetons des fois... non parce que, lire, que tu renais de tes cendres, que ça va flammer, pas de pitié et la gniak***... heu, comment te dire que j'suis pas super sereine d'un coup. Vas pas te péter un truc à trop t'enflammer hein, mon petit coeur ne supportera d'être trop émotionné.

Cependant, toutes ces nouvelles m'ont fait sourire, même rire... tant tes illustrations sont parlantes. Cela dit, j'suis pas certaine qu'avoir de la corne au cul soit très glamour.
Couvres Alexeï de baisers jusqu'au jour où je pourrai les lui faire moi-même... à savoir quand, c'est une autre histoire.

J'espère quitter le mouroir, comme tu dis, bientôt. J'attends sagement que Leo en termine avec les affaires qui le concernent. Après quoi, nous repartirons sur les routes... prendre un peu de temps pour nous, peut-être. Mais je préfère ne pas me projeter, que rien ne se passe jamais comme prévu. On s'adapte !

Je t'aime,



Elles vont bien, ça ne veut pas dire qu'elles vont mieux... Saisissez la nuance?

*Cousine slave donc, et j'assume
** Je t'aime petite soeur
***niaque, bien sûr

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Nikita.novgorod
Certaines villes présentent les mêmes caractéristiques que les nœuds. Tellement silencieuses qu'on pourrait considérer les rares silhouettes, aperçues par les fenêtres crasseuses, comme des fantômes... déduction qui s'est d'ailleurs vérifiée. Quand au détour d'une rencontre, la conversation à sens unique l'a confortée dans son idée, puisque bien évidemment, elle n'a pas songé un instant à se remettre en question. Hin hin, ça ne lui a même pas effleuré l'esprit qu'on puisse l'éviter, la fuir, la détester en somme ! Bah non, l'est bien trop meugnonne pour ça, namého...

Quoiqu'il en soit, il est un avantage certain à ce genre de situation : la tranquillité ! Ah ça, on n'est pas emmerdé par les jacassements soporifiques des donzelles bien élevées ou les beuglements avinés des poivrots... non, non. On peut s'installer à une table, commander à boire et se farcir « Guerre et Paix », d'une traite, sans être dérangé par le moindre courant d'air.
Du coup, c'est sans pression qu'elle sort sa plume afin d'écrire à la Châtaigne. Assurée de ne subir aucun trouble... si ce n'est sa bestiole prenant un malin plaisir à vouloir piétiner le vélin, dans le but d'y laisser l'empreinte de ses pattounes, probablement...


    - Cesses de t'agiter, Siva... on va y aller mais laisses-moi terminer mon courrier!


Courrier qu'elle recommence finalement, par deux fois, tant l'animal est chipie... résultat, elle laissera les preuves de son passage sur le mobilier et le sol de l'établissement, choisi ce soir-là. Mais, la Blondeur sort vainqueur de cette bataille.

Citation:
Nikki',

Les nouvelles sont trop chiantes pour en parler... en gros, rien à signaler ! Les affaires de famille sont toujours pénibles et quand ça dure, c'est pire. Aussi, on prend son mal en patience, surtout moi, pas le choix.

Cependant, sitôt seront-elles réglées, et j'espère que ça ne tardera plus trop, nous envisageons de reprendre la route... Limoges étant toujours au programme, c'est l'objet de ce courrier, ô combien magnifique d'intérêt ! Tu notes la modestie, hein ouais ?
Nous avons donc pensé, qu'il serait agréable de t'enlever à nouveau... à la différence que cette fois, je te saucissonne sans le moindre scrupule, afin d'éviter une seconde évasion. Tu sais comme je suis douée dans l'art du saucissonnage ! Bon, j'avoue que Leo n'a jamais parlé de kidnapping mais c'est tellement plus amusant, présenté comme ça. Avoues que tu ne résistes pas à cette séduisante idée !

Alors, alors... qui c'est qui trépigne d'impatience ? Hin hin... ouais, c'est moi. Et ne ris pas ou j'te baillonne en plus de te ficeler !
En attendant, embrasses bien fort ton petit homme et dis-lui que la cérémonie du goûter recommencera... bah, quand on arrivera.

Bises,

N.

P.S. Je ne signe pas d'mon prénom, des fois que le courrier soit intercepté... j'finirai en taule avec le bol que j'ai!


Elle ricane, bêtement... fière, bien entendu. Il lui en faut peu, ouais. Sur la table, elle laisse une petite bourse, histoire de faire oublier les conneries de son hermine et de regagner l'auberge, après le passage au pigeonnier.
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Nikita.novgorod
A la lueur vacillante d'une bougie, elle s'installe... dehors, l'astre nocturne s'échine à déchirer le voile ténébreux enveloppant la ville et la Slave distingue à peine les rares traînards, lorsqu'elle cède un regard sur la fenêtre de la chambre. Elle a conscience de leur passage, aux voix sourdes, dont l'ouïe perçoit quelques resonances... ça ne l'intéresse pas, l'attention revenue au vélin qu'elle noircit bientôt d'arabesques.

Citation:
Carrie,

J'ai pensé ne plus t'écrire... ne plus donner la moindre nouvelle... disparaître, faire la morte. Juste pour me venger de ton dernier courrier, ô combien vexant. Oui, oui, toutafé ! J'ai pleuré même... enfin non, mais j'aurai pu après lecture d'une telle violence. Je suis fragile moi, Madame !
Bref, j'envisageais donc un silence de plomb, puis j'ai réfléchi. Evidemment que ça m'arrive ! Je t'entends ricaner d'ici... j'ai réfléchi et ma conclusion est d'une tristesse effrayante. Tu t'en cognerais. Ne nies pas, la preuve est faite par ton propre silence à mon courrier, le dernier qui précède l'avant dernier, celui auquel tu n'as pas répondu avant celui auquel t'as daigné répondre, de manière totalement déplacée alors que mon mien était un cri du cœur! Parfaitement ! Ça va, t'arrive à suivre ?

Donc, puisque tu t'en fous, je t'informe que je vais bien et que j'envisage même de vous rendre visite... en sommes, tu serais bien aimable de ne pas bouger ton cul. Assignée à résidence, n'en profites pas pour relancer la fabrique à marmots !

Je vous embrasse, parce que j'suis trop meugnonne, Mouâ !



Elle sourit, consciente d'une certaine incohérence dans le phrasé... bien qu'elle soit en parfaite adéquation avec elle-même. Du cent pour cent Blondeur en vérité. Elle repousse la chaise en posant la plume et laisser l'encre sécher... debout devant la fenêtre, elle observe la rue, maintenant déserte et se demande quelle heure il peut être. On perd la notion du temps, quand on reste enfermée à ne rien faire d'autre que penser.
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Nikita.novgorod
Encore une journée qui s'achève... encore une, rythmée par cette inaltérable routine. Elle se lève, se prépare, sort grignoter un morceau. Aux heures désertes, où l'on s'échine déjà aux champs, à la mine. Puis, elle rentre à l'auberge et s'installe dans le fauteuil près de la fenêtre. Sur ses genoux, un canevas qui n'évolue guère... non pas qu'elle ne sache pas, plutôt que ça ne l'amuse pas. Une idée à la con, une de plus. Qu'importe, c'est pour la bonne cause... si la motivation s'invite, elle potasse quelques ouvrages, avance doucement mais sûrement dans ses études et, lorsqu'elle manque, l'esprit s'évade tandis qu'elle observe distraitement la rue.

Passionnant.

Aussi, les pas dans l'escaliers ne manquent pas d'attirer l'attention blondesque. Elle écoute. A force, elle sait reconnaître la démarche lourde de l'aubergiste, la discrète de sa femme, la sautillante des enfants et, même, celle des voisins, toujours pressés visiblement. Un fin sourire se dessine au minois, quand elle perçoit le froissement des jupons qui précède immanquablement, trois petits coups contre la porte.


    - Une lettre pour vous Mam'zelle.
    - Entrez, c'est ouvert.


Elles échangent des banalités, puis l'avenante brune repart à sa tâche quand la blonde retrouve son observatoire... Le courrier. Seul entracte capable de bousculer un peu le ronron quotidien.

Citation:
N.,

Je veux bien que tu m'enlèves, que tu me ligotes, et même que tu me bâillonnes si tu veux. De toutes façons, nous en avions discuté, et tu te souviens, au risque de blesser ta modestie, j'avais fini par te donner raison. Profites-en, ça doit être le genre de miracle qui n'arrive qu'une fois par siècle.
La seule chose que je craigne en réalité, c'est la cohorte de mâles en plein fantasme qui risque de nous suivre en me voyant ligotée et bâillonnée.
Du coup je te laisserai les gérer, ça te va ?

Eleo est arrivée hier à Montpellier, et repart demain. C'est bon, comme toujours, de la revoir, même si brièvement...

Je vous attend sagement, en préparant mes potions au calme. Aimé te cherchait déjà... Il ne sait pas encore bien ce que veut dire "plus tard". Il aura toute une vie pour l'apprendre...

Bises,

Nikki
P.S. : Ne t'inquiète pas, discrétion assurée, mis à part le cortège qu'on risque d'avoir...


Un gloussement idiot cadence la lecture. Dans la caboche aurifère, l'imagination s'éveille pour illustrer les mots de l'amie... Vrai que dit comme ça ! Le minois s'habille enfin d'un brin de tendresse, alors qu'elle visualise la bouille du Mini et de s'illuminer d'un franc sourire.
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Amarante.
Le temps s'était comme arrêté depuis cette fameuse nuit du 7 août ... Elle vacillait entre dormir et manger du bouillon au pain trempé. Tout le sang qui avait quitté son corps et en grande partie la recouvrir, avait été enlevé. Il ne restait plus aucune trace de cette nuit presque funeste, hormis son teint fantomatique et un bandage qui était changé chaque jour et qui recouvrait sa main droite, jusqu'à la moitié de son avant-bras.

Alors qu'elle avait un moment de lucidité, allongé dans son lit, elle fit appeler Kieran, son si fidèle homme de confiance. Il était revenu de Bretagne avec Salomon et n'avait pu que constater l'étendu des dégâts. Il fulminait, mais il n'y pouvait rien et elle lui avait dit de ne pas envenimer les choses. Il devait se tenir éloigné de Seayrath. En attendant, puisqu'elle ne pouvait pas rédiger ses lettres elle-même, Kieran allait s'en charger ...


Kieran s'il te plaît, j'ai une lettre à écrire. Tu veux bien ?
- Oui, allez-y, je vous écoute.

Il prit donc place devant l'écritoire pendant qu'elle lui dictait ... Il allait donc de soi, que l'écriture du vélin ne serait pas la même que les autres.

Citation:


    Chère Niki,

    Vous êtes donc en Armagnac ?
    Si des fois vous croisez un ours mal léché du nom d'Argawaen et bien faites lui un bavouille bien gluante de ma part.
    C'est mon frère.
    Et, je confirme pour l'Armagnac, c'est mortel, je vous souhaite donc, bon courage.
    Mais peut-être aurez vous déjà quitté ce lieu quand vous lirez ses mots.

    Pour ma part, je suis bien arrivée à Limoges. La vie y est ...


Elle chercha ses mots un instant et Kieran stoppa la plume, en profitant pour la tremper dans l'encre. Après s'être mordu un peu la lèvre inférieure, elle décida de ne pas inquiéter son amie ... De toute façon, il lui était encore dur d'accepter la réalité de son geste impie.

Citation:


    La vie y est très calme, même s'il y a toujours quelques histoires de-ci de-là.
    J'ai fait la connaissance du frère de Léo.
    Edern.
    Un homme très bien et que j'apprécie.
    Il m'a dit pour Zoé.
    Mais il m'a maintenant laissé dans mon ennui en quittant Limoges.
    Chose que je ne vais pas tarder de faire aussi.
    Je dois me rendre à Moulin pour être le témoin du mariage d'un ami, le premier septembre.
    Je ne sais pas si vous connaissez Gourvan ?
    Après cela, j'irais sûrement à Dijon, pour profiter un peu de la campagne.
    Je n'aime guère ce Duché, mais j'ai besoin de repos et de calme.
    Du moins un peu plus qu'à Limoges.

    Les macarons sont depuis longtemps engloutie, mais là, le petit paquet qui vous a été fourni avec la lettre, va vous régaler la langue, du moins je l'espère.
    Savourez-les à ma santé.

    Vous savez donc désormais que si vous voulez me voir, je serais à Dijon à partir de septembre.
    Je vous laisse sur ses quelques mots.
    Que la Mère vous protège.





Elle n'avait pas signé, c'était volontaire. Elle avait juste apposé son seau de sa main valide et aidé de Kieran qui faisait couler la cire.

Merci Kieran. Demandes à Leony d'aller acheter quelques macarons et trouve un coursier pour qu'il aille en Armagnac ou à défaut trouver Nikita.

Après avoir mis de la poudre pour sécher l'encre et avoir fermé le vélin d'un ruban désormais blanc, il partit faire ce qu'on lui avait demandé. Cette séance d'écriture l'avait épuisée et s'était le visage tourné vers la fenêtre ouverte qu'elle se laissa emportée par Morphée ...
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Nikita.novgorod
Tic. Tac. Tic Tac.

La patience. C'est une qualité qu'elle ne possède pas, pas vraiment... pourtant, elle y travaille depuis de longs mois et, ça paye ! Le séjour en Armagnac se prolonge, silencieux, solitaire. L'ennui se fait plus présent à chaque minute, mais elle le tait, fait mine de l'ignorer quand, au hasard d'un couloir, elle croise son compagnon... au vide intersidéral des journées blondesques, celles du Lisreux semblent comblées, de sorte qu'il quitte souvent l'auberge avant le réveil féminin et n'y revient qu'après son coucher.
C'est long. Insipide. Déprimique.

L'attente. Une suspension dans sa vie, comme un entracte lamentable qu'elle subit et tolère, pour qu'Il puisse se concentrer aux affaires familiales. Un intervalle dont elle ne comprend toujours pas l'intérêt, par ignorance bien sûr, qu'il couvre l'intimité masculine d'un voile nébuleux...

Aussi, le petit paquet, accompagné d'un courrier, la trouvera encore dans cette auberge... Si elle tique à l'écriture inconnue, la méfiance disparaît sitôt le premier macaron engloutit. Quelque chose l'interpelle à la lecture, sans qu'elle ne parvienne à mettre le doigt dessus, un petit je-ne-sais-quoi d'étrange... peut-être l'allusion à la fratrie lisréenne, ou l'interrogation quant à Gourvan, qu'elle a croisé en Maine et dont Amy', n'a visiblement pas le souvenir. Oui, il y a de la singularité dans cette missive, ou la Slave d'y chercher un exutoire au néant actuel de son existence.
Pour l'heure, elle comble sa gourmandise des douceurs offertes... le minois adouci d'un petit sourire malicieux, tandis qu'elle pense à l'expéditrice et cette promesse de cérémonie druidique.

Est-ce le déclencheur ? Toujours est-il que ce jour-là, un billet quitte la chambre pour trouver le Brun, où qu'il soit.


Citation:
Leo,

Visiblement, le séjour vous comble, ou du moins, occupe assez vos journées pour qu'il se prolonge. J'en suis ravie pour vous, cependant, c'est loin d'être aussi intense pour moi. Et le silence devient étouffant, voir morbide.

Je vais partir. Je vais partir avant de perdre définitivement le souffle d'espoir qu'il me reste.

Je vous aime, mais ne sais pas être seule. Vivre dans le désert n'est pas envisageable.



La réponse ne se fait pas attendre et la réactivité blondesque, pas d'avantage. Déjà, les malles sont bouclées, la roulotte chargée, la Platine prête à reprendre la route. Empreinte d'une nouvelle vitalité, la plume gratte un vélin qu'elle expédie aussitôt. Ce serait la loose d'arriver avant la lettre, ouais.

Citation:
Nikki',

Je n'ai pu m'occuper de la logistique, non pas que j'ai manqué de temps, bien au contraire... mais plutôt, qu'ici, j'ai craint de ne trouver qu'objets momifiés, lesquels tomberaient en poussière à la première utilisation. Quand je dis que la ville est mortelle, elle l'est !

De fait, tu serais bien aimable d'acquérir les cordages nécessaires à te ficeler, ainsi que le bâillon de ton choix. Je sais, ma générosité me perdra mais je ne peux décemment pas t'imposer une muselière, issue de mon esprit dérangé... pour le coup, la cohorte de mâles risquerait d'augmenter furieusement et je ne te parle même pas de trogne lisréenne. On friserait l'incident diplomatique, ouais !
Si tu trouves quelques petites douceurs, pour le goûter, n'hésites pas. Je crois que j'ai un peu tout boulotté, mais ce n'est pas ma faute, fallait bien que je m'occupe... tu n'imagines pas comme j'ai souffert !

Bref, j'arrive.



P.S. Essaies d'être discrète keumême... je suis douée, agile et rapide mais je doute un peu de triompher, face à la horde en rut !
 
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Nikita.novgorod
Le retour à la civilisation se fait en douceur, au gré de quelques rencontres. Un nouveau visage ici, un autre déjà croisé là... Après des jours dans le désert, la solitude, l'isolement même, c'est pile ce qu'il faut à la Blondeur, pour qu'elle reprenne contact sans risquer l'accident cérébral... Elle le ménage son neurone keumême !
Après un passage en taverne, elle flâne sur les rives de l'Orb, quand un piaf la trouve afin de lui livrer son message...


Citation:
Niki',

Oui, je marque ton nom et pas ton initiale. Mais ne t'inquiète pas, s'il y a procès pour enlèvement, je témoignerai pour toi. J'ai vu Eleo dernièrement, je lui ai dit ce que tu projetais de faire. Elle a beaucoup ri en imaginant la reconstitution en salle de tribunal.
Je t'avoue que moi aussi...
Enfin, tout ce préambule pour te dire qu'à Montpellier, entre les bateaux et les filles de joie, j'avais le choix dans les cordages. J'ai choisi une qualité assez douce pour ne pas me blesser les poignets. Tu seras gentille quand même de ne pas trop serrer. Pour la bâillon, je réfléchis encore.
Tu connais les croquants ?
Ceux qu'on mange.
J'ai pensé à ça pour les goûters...
Puis comme c'est très dur, ça te prendra un peu de temps pour les manger.

Quand penses-tu arriver ?
(...)
Je vous attends. T'inquiète pas, j'ai encore assez de potions à potionner pour que tu sois sûre de me trouver.

Nikki 


Amusée, elle ne tarde pas et le volatile de repartir, porteur d'un billet pour le moins succinct mais, ô combien, limpide.

Citation:
Nikki',

Demain !

N.


Le lendemain, la capitale leur ouvre les bras... entre autre, si on en croit la réputation sulfureuse de la ville. Qu'importe. Elle retrouve l'appartement avec plaisir, y entrepose quelques babioles, comme une tradition, chaque fois qu'elle passe par l'un d'entre eux. Certains plus proches de l'entrepôt que de l'appart' d'ailleurs...ci-fait, la Blondeur trottine dans les rues pour rejoindre l'établissement de la Châtaigne, qui attire les foules visiblement.
Retrouvailles en demi-teinte, un plaisir certain de se revoir, mais les bavardages dont elles sont coutumières, entravés par les échanges périphériques... Pour autant, la bonne humeur de la Slave ne faiblit pas et la soirée se termine sous le signe de l'hilarité. Le courrier qui l'attend au logis n'y changera rien, bien au contraire...


Citation:
A vous, Ancien Capitaine et Connétable de Guyenne, 

C'est avec un grand plaisir que l'équipe du Château Trompette vous convie à la Cérémonie de remise de médailles organisée le 23 août prochain en l'honneur des hommes et des femmes qui ont un jour participé à la défense du Duché de Guyenne ou qui le défendent encore aujourd'hui. 

Lors de cette cérémonie, les médailles de l'ancien Capitaine et de l'ancien Connétable vous seront remises. 

Pourriez-vous m'indiquez si vous pourrez être présent ou non ? 

Je vous remercie d'avoir pris le temps de lire ces quelques mots et j'espère avoir l'honneur de vous voir le 23 août en Gargote Guyennoise.

Lily.esterne'ch
Dame de Labescau
Animatrice ducale

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