Fanette
Les récents événements, le départ un peu précipité, ces adieux à Roman dont on l'avait privé avaient suffi pour que Fanette délaisse un temps l'écritoire de voyage. Et puis, seule pour ces longues étapes en pleine nature, elle ne s'était résolue à faire du feu que pour éloigner les loups qu'elle entendait parfois hurler dans la nuit. Ce n'était que quelques branches de bois secs, déposées sur les braises une à une pour ne pas faire de trop grandes flammes, et tenter de ne pas attirer des voyageurs indélicats, peut-être aussi dangereux que les carnassiers.
Elle goûtait pour la première fois depuis son départ de Mende à la relative sécurité de la salle commune d'une auberge dans un village auvergnat. Alors, elle avait rassemblé quelques chandelles pour répondre aux courriers qui s'inquiétaient pour elle.
Nikita,
Je vous remercie de votre courrier, merci de ne pas m'oublier.
J'ai souri en vous imaginant, vous, et ce petit papillon, cur battant au creux de vos entrailles. Mes yeux se voilent de larmes à cette image, mais ce n'est pas du chagrin, juste, l'émotion un peu forte de ces souvenirs, de ces instants que j'ai passés moi aussi, à les guetter, et le bonheur de les ressentir.
Je suis désolée pour cet imprévu qui vous a détourné du voyage que vous avez envisagé, j'espère que ce n'est rien de trop grave.
Amarante m'a écrit, plusieurs fois à vrai dire, et oui, je pense malgré tout qu'elle va mieux. Nous devons nous rejoindre d'ici quelques jours à Limoges. J'ai quitté Mende seule mardi Nikita. Je n'ai jamais eu l'occasion de revoir cette si jolie enfant après vous avoir écrit à son sujet.
Vous savez, je n'ai pas pu revoir Roman non plus depuis dimanche, mais à présent, ses jours ne sont plus en danger. Il paraît qu'il revient parfois à la conscience. Cependant, sa mâchoire est brisée, autant que ses côtes, alors sans doute se passera-t-il encore des semaines avant qu'il ne puisse parler. Puisqu'il m'est impossible de le voir, autant que je reparte sur la piste de Milo. Et elle n'est plus dans le Languedoc.
J'essaie de garder courage Nikita, et le soutien que je reçois dans ces quelques courriers qui me parviennent m'y aide grandement.
Prenez bien soin de vous Nikita, de du petit papillon qui souffle l'amour dans votre cur.
Amitiés
Fanette
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Elle goûtait pour la première fois depuis son départ de Mende à la relative sécurité de la salle commune d'une auberge dans un village auvergnat. Alors, elle avait rassemblé quelques chandelles pour répondre aux courriers qui s'inquiétaient pour elle.
Nikita,
Je vous remercie de votre courrier, merci de ne pas m'oublier.
J'ai souri en vous imaginant, vous, et ce petit papillon, cur battant au creux de vos entrailles. Mes yeux se voilent de larmes à cette image, mais ce n'est pas du chagrin, juste, l'émotion un peu forte de ces souvenirs, de ces instants que j'ai passés moi aussi, à les guetter, et le bonheur de les ressentir.
Je suis désolée pour cet imprévu qui vous a détourné du voyage que vous avez envisagé, j'espère que ce n'est rien de trop grave.
Amarante m'a écrit, plusieurs fois à vrai dire, et oui, je pense malgré tout qu'elle va mieux. Nous devons nous rejoindre d'ici quelques jours à Limoges. J'ai quitté Mende seule mardi Nikita. Je n'ai jamais eu l'occasion de revoir cette si jolie enfant après vous avoir écrit à son sujet.
Vous savez, je n'ai pas pu revoir Roman non plus depuis dimanche, mais à présent, ses jours ne sont plus en danger. Il paraît qu'il revient parfois à la conscience. Cependant, sa mâchoire est brisée, autant que ses côtes, alors sans doute se passera-t-il encore des semaines avant qu'il ne puisse parler. Puisqu'il m'est impossible de le voir, autant que je reparte sur la piste de Milo. Et elle n'est plus dans le Languedoc.
J'essaie de garder courage Nikita, et le soutien que je reçois dans ces quelques courriers qui me parviennent m'y aide grandement.
Prenez bien soin de vous Nikita, de du petit papillon qui souffle l'amour dans votre cur.
Amitiés
Fanette
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