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[RP] La Belle d'Angoulême, taverne municipale

Sorianne
Hochant doucement la tête, la petite brune attrape alors un godet dans lequel elle verse une bonne rasade du vin proposé, et s'en verse à peu de chose près la même dose. Elle est rassurée quant au fait que l'homme avec qui elle a laissé la roussiblonde ne soit pas mauvais même s'il lui a paru un peu bourru.

Un accord?
Au pire ne lui demande pas, il s'y fera.
Tu t'es bien faite à Roberte.
...
Il veut t'appeler comment?


Parce que cela ne peut être que ça comme accord! Forcément.
Un sourire illumine le visage de la So alors qu'elle tend le verre à Eliance.


Attention, tu déteins sur Ork.
Bientôt tu vas virer blonde, tu vas voir un décolleté pigeonnant te pousser et tu vas descendre les choppes plus vite que ton ombre!


Le sourire se fige un peu à l'évocation de Raymond et la noiraude se laisse choir sur le lit et s'y allonge, tenant le godet sur elle.


C'est lui... Qui m'encombre oui, on peut dire ça... La tête seulement hein.

Le regard est dirigé sur la blonde, avec un sourcil haussé.


Tu trouves qu'il prend de la place?

Elle regarde alors la jeune femme et sourit avant de désigner la tignasse fauve.


Tes cheveux repoussent. C'est bien.


Elle même n'a jamais attenté à la vie de ses cheveux. La seule fois où ils ont raccourcis d'un coup, c'est quand elle a rencontré la Memento, et encore, elle a tout de même conservé une bonne longueur. Nan une plume aiguisée est plus discrète...
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Eliance
Ah non mais Roberte, c'moi qui l'ai choisi !
Tu comprends, quand j'ai rencontré Myrmille et qu'il m'a d'mandé de l'épouser pour le prestige, j'me suis dit qu'il y avait un caillou dans l'pâté. Alors j'ai pris un autre nom, l'air de rien. Bon. Nom qui sert à rien parce que y a toujours un con pour m'appeler Eliance quand il faut pas.


Le nez ménudiérien se fronce devant la question de la noiraude.

Ben... y m'appelle Eliance, lui, pardi.
Par contre, j'ai l'droit de l'appeler Georges en échange de dire la vérité et rien que la vérité pour répondre à ses questions.


L'accord n'est pas vraiment celui imaginé par Sorianne. Même si il reste raisonnable. Et alors que Eliance s'empare du verre tendu, elle rit.


Ahhh non ! pitié ! J'veux pouvoir voir mes pieds jusqu'à la fin d'mes jours !


Une gorgée plus tard, l'ambiance s'est un peu calmée et Raymond revient sur le tapis.

Il prend d'la place dans ta tête, oui.
Mais si il te laisse un peu d'réflexion de disponible, tu survivras.
Pis des fois ça passe. Y paraît.


Quand Sorianne évoque ses cheveux en repousse, Eliance y passe machinalement une main.

Oui. Enfin, j'hésite à les recouper. Ca éloignait quand même pas mal d'hommes.
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© JD Calyce ♥
Raymond_de_petrus
[Février 1465]

Raymond et Sorianne étaient arrivés la veille à Angoulême, et passaient le temps en attendant que la couturière se rende au dispensaire de Patou. Ils jouaient ainsi aux dés, avec animation et une certaine mauvaise foi.

Quelques jours plus tôt, Raymond s'était plaint des mauvais résultat de son dé, alors que la couturière l'avait battu à plates coutures, et ce fut seulement parce que Sorianne se vanta d'un 2 qu'il se résolut à prendre son propre dé pour répliquer.

Le combat fut sans merci, jusqu'à ce que la couturière sorte un six et danse presque de joie sur le lit.


- Ah ah !
- T'emballes pas chérie, mon dé n'a pas dit son dernier mot !
- Ooooh tu m'as appelé Chériiiiiie !! Mais j'attends de voir, pour l'instant ce ne sont que des paroles ! Montrez donc ce que vaut ce fameux dé !


Le peintre obtint un 6 à son tour.

- Tada !

Rageuse, la couturière relança le dé, et n'obtint qu'un 3, tandis que le dé de Raymond afficha un 5, annonçant sa victoire.

- NONNONONOON!! J'avais fais un 6 ! C'est un 5 ! Vous perdez !
- T'avais fait un 3 ! Mauvaise perdante !
- Juste parce que tu ne relancais pas ! Il ne compte pas le 3 ! Tricheur !
- Bien sur que si, il compte ! On rejouera demain si tu veux, je te laisserai peut-être gagner !
- Tu te feras é-cra-ser à plates coutures. Foi de moi.


Les femmes...
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Sorianne
"On a fait un bébé".
Les mots ont été avec bien du mal et il lui a fallu rassembler tout son courage pour prononcer cela à haute voix devant Raymond. Après tout, ne lui a-t-il pas dit qu'ils avaient pour accord de ne pas voir sur le long terme et de vivre au jour le jour?
Et la noiraude, bien peu rassurée a tout de même fini par mettre des mots sur ce qui lui occupait l'esprit jusque là.

La seconde surprise est arrivée à la suite...
Un mariage?
Et Sorianne a regardé Raymond, horrifiée, presque persuadée qu'un trou béant allait s'ouvrir sous ses pieds pour l'engloutir tout entier maintenant qu'il avait prononcé les mots honnis.

Mais au long de la soirée, l'idée a fait son chemin et l'angoisse s'est atténuée au profit d'un bonheur certain.
Et malgré la peur profondément ancrée et qui ne demande qu'à surgir au moindre petit doute, la So s'est de nouveau prise à espérer un peu que tout se finisse bien.
Cela s'est sûrement senti d'ailleurs, lorsque la brune s'est donnée, au retour à l'auberge. Si elle avait pu fondre dans les bras du peintre, pour sûr, elle l'aurait fait.

***

Agenouillée dans le lit à observer son compagnon à la lueur d'une petite lampe à la flamme vacillante, la noiraude peine à retrouver le sommeil. La boisson a bien du mal à passer, et elle va le payer de nouveau ce jour, pour son plus grand malheur. Elle aura malgré tout, de quoi s'occuper, c'est sûr, mais pour l'heure... L'angoisse est revenue, la fatigue n'aide pas à conserver les idées lucides et optimistes.

C'est folie que tout ceci, tout va tellement vite!
La pâleur qu'elle affiche n'est pas tant du fait de la vidange de son estomac que de la frayeur de perdre Raymond maintenant qu'il a émit l'idée d'une union. Alors doucement, elle essaye de le réveiller, tout en douceur.


Raymond...
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Raymond_de_petrus
Raymond dormait comme une souche, et il fallut un moment à Sorianne pour réussir à le tirer du sommeil. Il eut un soupir un peu contrit et se permit de râler.

Mpfff j'veux dormir...

L'esprit du peintre était étonnamment clair à son réveil, lui qui avait craint une gueule de bois carabinée. Il lui faudrait toutefois un moment pour se remettre d'aplomb et avoir toutes ses facultés. Papillonnant des yeux pour s'habituer à la lumière, il s'interrogea sur ce réveil nocturne. Il se frotta les yeux, et finit par se rasseoir dans le lit.

M'enfin Sorianne, qu'est ce qu'il y a ? L'est trop tôt pour se lever.

Il nota la tête de la couturière, qui semblait pas radieuse.
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Sorianne
Elle aurait pu patienter, certes... Enfin non! Non elle ne peut pas, surtout avec son cœur qui bat la chamade et cette angoisse qui s'est creusée une place de choix. Elle est toute fébrile, quand elle secoue doucement Raymond. So laisse passer un instant, afin qu'il se réveille tout de même comme il faut, et attaque dans la foulée.

Tu es sûr?
Tu le veux vraiment?
Te marier... Avec moi...

Jure moi que tu ne me laisseras pas, je sais que je t'ai toujours demandé de ne rien promettre, mais là...


Traumatisée par les disparitions et départs de ses précédents fiancés, la petite brune n'imagine pas vraiment que tout se passe au mieux. Puis une nouvelle idée... Elle est trop vieille pour enfanter...


Et si je ne survis pas? La dernière fois ne s'était pas passée au mieux...


Et encore! Ciel il ne fait pas bon avoir trop de surprises dans une seule journée, mais il lui faut savoir pour être rassurée, qu'elle sache que les décisions prises ne le sont pas à la légère.

Tu es heureux? Tu es heureux de la nouvelle? Tu... Dis moi que oui... Que tout ça c'est de gaieté de cœur, que ce n'est pas parce que tu te sens obligé...
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Raymond_de_petrus
La rafale de questions débuta et Raymond étouffa mollement un bâillement, avant de pousser un gros gros soupir. Vraiment, il trouvait que c'était pas trop le moment. Tout s'était effectivement précipité la veille au soir, et les convictions religieuses de Raymond l'avaient poussé à proposer qu'ils se marient, pour que l'enfant naisse dans le cadre aristotélicien.

Mais bien sur qu'on va se marier.
Je dis pas que c'est pas un peu précipité... Puis j'aurais préféré faire ça autrement.
Enfin... qu'on fasse ça dans l'ordre...


Et dire qu'ils n'habitaient même pas encore ensemble. Sorianne semblait vraisemblablement faire une crise d'angoisse, et Raymond changea de position, pour l'attirer contre lui et qu'elle s'allonge avec lui.

Mais non, tu ne vas pas mourir. On trouvera un bon médicastre, ou... une sage-femme. J'irai faire un don à l'Eglise pour que ça se passe bien.

Il bailla encore, et poursuivit, souriant un peu.

C'est une magnifique nouvelle, et surement que quand on aura une paire d'heure de sommeil en plus, on pourra vraiment se réjouir.
Mais Sorianne, vraiment, c'est le milieu de la nuit...

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Sorianne
Collée à Raymond, la petite noiraude essaye de se rasséréner quant au futur. La vie au jour le jour et les résolutions en ce sens semblent être du passé, au moins cette nuit, et il lui faut un long moment pour recouvrer un semblant de sérénité. Puis le visage souriant du peintre l'aide en ce sens. Au moins n'est-il pas catastrophé. Et c'est une caresse à la joue qu'elle lui offre avant de retomber dans les bras de Morphée.


***

Impossible de dormir.
La nuit la plus longue de sa vie sans doutes. Mais entre son estomac désagréable et la tension accumulée l'air de rien, ça ne lui est pas possible de rester plus longtemps allongée. Alors pour une fois, c'est elle qui se lève la première et qui vaque à ses occupations.

Un mandat est arrivé, Myrmille qui leur confie des charrettes.
So est étonnée, elle pensait être à l'agonie ce jour, mais il semblerait qu'elle n'ait pas suffisamment bu. tant mieux! Au moins elle est vaillante même si nauséeuse. Et elle s'occupe l'esprit comme elle le peut.

Un courrier à Eliance tiens.
L'annonce est faite après qu'elle ait demandé moult nouvelles.
Et finalement... L'ennui. Tout est prêt pour le départ du soir, et il n'y a plus qu'à attendre... Alors doucement, la jeune femme revient sur le lit et se rallonge aux côtés de Raymond, souriant à le voir ainsi dormir. Est-elle davantage réjouie que cette nuit? Sans doutes!

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Raymond_de_petrus
    Rédigé à 4 mains


Après deux aller-retours pour Saintes, Raymond et Sorianne espéraient un peu pouvoir se reposer.
Sorianne prenait son bain, et Raymond étudiait ses livres pour devenir un glorieux fonctionnaire dans l'avenir, comme il faisait depuis déjà une dizaine de jours. Il s'arrêta d'un coup, et se tourna vers elle :


- Bon, et ce mariage ? On fait quoi ? A ce rythme, les Poneys vont décider pour nous...

Ils avaient été harcelés ces derniers jours à ce sujet, ainsi cela était d'actualité.


***

S'il y a bien une chose à laquelle la petite brune s'empêche de penser, pour sa sérénité d'esprit, c'est au mariage proposé par Raymond!
La voilà bien dépourvue lorsque le peintre entame la conversation à ce sujet. Forcément, il faut bien en parler... A moins qu'elle ne s'enfonce dans le baquet? La tête sous l'eau il lui sera bien compliqué de causer.
Alors elle bégaye un peu avant de se rappeler comment donner de la voix.


- Oui?
Euh...
Mariage.
Hm.
A l'église!


Oui, c'est une bonne idée ça.

***

Raymond eut un léger soupir, il s'était attendu à plus d'enthousiasme de la part de la couturière.

- Bien entendu qu'on va se marier à l'Eglise... c'est pour ça que je te l'ai demandé.

Il était vrai qu'il n'avait pas usé de romantisme dans sa demande, celle-ci avait été fonctionnelle et affreusement pragmatique.

- Mais on... enfin tu veux qui pour officier ? Et puis inviter qui ? On garde cela intime, ou tu veux des affiches partout dans le comté ?
Une fête après, un bal ?


Enfin ce genre de choses... qu'on décidait généralement lorsqu'on voulait se marier.


***

S'il y a bien une chose qu'elle avait enterré jusque là, c'est toute idée de mariage. Le Très Haut ne semblait pas décidé jusqu'à maintenant à lui accordé ce plaisir, et maintenant qu'elle touche cela à nouveau du doigt, elle craint quelque peu que ce soit parfaitement... Forcé! Alors forcément...

- Je...

Bon puisqu'il faut y aller...

- Une petite cérémonie conviendra parfaitement, nul besoin d'annoncer au Royaume entier, si c'est humble c'est parfait...
On peut demander à Lotx, puis question invités... Ork Mahaut Cmyrille... En tous cas pour le minimum, ta famille, amis...


Mariage de convenance pour rester dans les clous? Mariage festif? So est dubitative et la petite moue affichée le dénote bien.
Bien sûr, elle sera plus qu'heureuse! Mais à condition qu'il le soit aussi, sans quoi elle aura simplement l'impression de le prendre au piège, même si la demande émane de lui....
Du coup elle voit tout en petit, pour ne pas gêner...


- On peut organiser une petite fête avec tout le monde si tu as le cœur à festoyer après!
... Tu l'auras hein?


***

Raymond haussa un sourcil.

- Bien entendu que nous festoyerons après. Nous pouvons nous permettre cela.
Quand veux-tu fixer la date ? Si les Poneys continuent à nous harceler, l'attente risque d'être longue si nous fixons cela dans quelques mois.


Il réfléchit un moment, devant décider en lui-même le comportement à avoir concernant ses propres proches.

- Pourquoi pas le jour de ton anniversaire ? Nous avons une semaine pour les formalités, ce qui suffira amplement. Et comme cela sera en petit comité...
Qu'en dis-tu ?


***

La noiraude en a oublié le savon avec lequel elle jouait jusqu'à présent, subjuguée par la rigueur et le sang froid de Raymond. Elle ne sait pas bien s'il cache son plaisir ou s'il est vraiment aussi détaché qu'il y parait. Par contre le jour de son anniversaire... A nouveau prise au dépourvue.

- Euh... Oui... Oui pourquoi pas...?

Elle entend presque son cœur battre à ses oreilles, tout lui parait surréaliste tant c'est rapide. Nerveuse, elle affiche un sourire quelque peu tiré.

- Faisons cela, au moins ce sera fait , oui...
Puis la fête aussi.
Ce sera joyeux et détendu!
Nous fêterons ce merveilleux évènement comme il se doit!

...

- Je ne veux pas t'imposer tout ça...


***

Le peintre afficha un air contrit, alors qu'il avait l'impression que la couturière y allait à reculons. Il lui avait semblé que faire cela rapidement permettrait à Sorianne de ne pas angoisser, de ne pas craindre un nouvel abandon, et lorsqu'il mettait cela en place, elle semblait faire machine arrière. Il s'agaça un peu, se demandant bien ce qui arrivait à Sorianne.

- Ca n'a pas l'air de te réjouir, alors que tu ne cesses de t'inquiéter si je vais t'abandonner sur l'autel. Je pensais que faire cela rapidement te conviendrait.

Il fallait croire que le mariage, ce n'était pas comme un pansement qu'on enlevait d'un coup.

- Puis il va de toute façon falloir le faire... Enfin si c'est trop rapide, on peut repousser aussi, cela m'importe peu. Tu préférerais plus tard ? On peut faire cela début mars si cela peut te rassurer... Ou plus tard, en mai peut-être ? C'est joli, le mois de moi, pour les mariages.

Tout cela était énoncé avec pragmatisme, comme si il parlait de l'achat d'un chapeau ou d'une nouvelle paire de bottes.

***

Le menton de la petite brune aurait bien pu tomber au sol, mais elle essaye de conserver un air un peu digne.
Parler mariage comme s'il négociait une vache au marché, ce n'est pas le romantisme qu'elle s'était imaginée, même si avec les circonstances, elle peut convenir que cela ne prête guère à des sauts de joie.
Alors la petite noiraude se lève, arrosant le pourtour du baquet et s'enroule dans un drap pour se sécher.
Piquée au vif, elle serre les dents et elle prend le temps pour répondre.
Puis zut.


- Cela me réjouirai si je n'avais pas l'impression que tu vas tout droit à l'échafaud!
Cela me réjouirai si j'étais certaine que c'est de bon cœur... Et rien ne le montre là!


Mon anniversaire.
Ce sera très bien.
Avec Lotx pour officiant, à l'église de Périgueux, ou tiens! La cathédrale.
Puis J'aurai Ork et Mahaut comme témoins, et leurs maris seront là.
Je ne sais pas où est ma soeur, ni le reste de ma famille, donc de toutes façons...
J'irai trouver pour un repas, et festoyer un peu après.
Puis des chambres à l'auberge de Périgueux aussi.
Pour ta famille et tes amis.
Tu vas les faire venir, non?
A moins que ce soit tellement informel, que peu importe qu'ils soient là ou non...


Et elle se sèche tout en parlant, frottant en rythme, et agacée au point de se rougir la peau. La chemise est passée dans la foulée alors qu'elle est encore toute humide de son bain et elle continue sur sa lancée.

- Et puis pas besoin de faire en grandes pompes, ce n'est qu'une petite formalité d'un rien pour réguler un problème surprise après tout!

Et pour finir So lui tourne sciemment le dos et rage en mettant ses bas.

***

La couturière était vexée et Raymond afficha une mine contrite.

- Ecoute, ne le prends pas comme ça. C'est juste... tellement soudain.

Il était empêtré dans ses propres émotions, et préférait éviter d'y penser trop en profondeur. Il aurait voulu se réjouir, mais ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable vis à vis de Sorianne - qu'il avait engrossé et qui angoissait de l'accouchement - mais aussi vis à vis de sa défunte épouse Pendant des années, il avait voulu vivre cela avec Hermance et il avait du faire difficilement le deuil d'une descendance lorsqu'elle avait mis fin à ses jours. Puis il avait fini par s'habituer à cette liaison avec Sorianne, un peu insouciante, un peu libre, et il aurait probablement très bien pu poursuivre celle-ci des années sans se sentir dans l'obligation de l'épouser.

- Bien entendu que je vais faire venir ma famille, je n'ai pas honte de toi. Mais tu n'as pas à tout organiser toute seule non plus.

Il soupira.

- Cela n'a rien à voir avec les sentiments que j'ai pour toi. Simplement... je suis à peine veuf, et même si je n'ai rien d'un saint, me remarier aussi vite, ce n'était pas ce que j'avais en tête.

Il finit par abandonner ses livres, et se leva pour rejoindre Sorianne qui mettait ses bas en l'ignorant.

S'il te plait, enfin...

Il aurait voulu qu'elle se mette à sa place, mais cela aurait été trop demander.
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Dernière édition par Raymond_de_petrus le 08 Fév 2017 12:14; édité 1 fois
Raymond_de_petrus
Boudeuse et s'empêtrant dans le tissu, la noiraude écoute d'une oreille attentive même si ce n'est pas ce qui transparait de son comportement.
Bien sûr qu'elle comprend... Et la moue qu'elle affiche s'accentue un peu plus.
So ne relève pas le museau lorsqu'il vient auprès d'elle, feignant d'être trop concentrée sur son habillement, mais les gestes sont ralentis et moins cadencés.

Finalement, la brune se lève et vient se glisser dans les bras du blond, avec un immense besoin de réconfort.


- J'imagine bien tout ça...
Tout va tellement vite, je suis perdue.


A elle aussi la vie simple et au jour le jour lui convenait parfaitement... Mais dans un sens, qu'est-ce qui va changer? Rien... A part un petit être qui va occuper une partie de leur vie en plus de maintenant... Et dire que So est une bien piètre mère...

- J'ai peur que ... Je ne m'attendais pas à ce que tu proposes qu'on se marie. Je n'y avais jamais pensé...

A dire vrai il est bien compliqué de mettre des mots sur ce qu'elle ressent, finalement, elle pousse un profond soupir qui en dit long et de bien meilleure façon que si elle avait causé. Ses deux mains se saisissent du Visage de Raymond, qu'elle ramène à elle pour un front contre front tout doux.

Réjouissons nous.
Il n'y a pas grand chose qui changera.
Et je suis contente que ce soit toi.
Tu es content que ce soit moi?


Mais je ne te mets pas le couteau sous la gorge, si tu fais machine arrière, dis le et on arrête tout.


***

Finalement Sorianne vint se blottir contre lui, et il l'enlaça. Elle n'était finalement pas mieux que lui, ils s'étaient empêtrés dans une situation qu'aucun d'entre eux n'avait envisagé.

- Je n'y avais pensé non plus. Et navré que cela passe uniquement comme... une volonté religieuse.

Il déposa un baiser sur les cheveux de la couturière, avant qu'elle ne finisse par relever la tête. Il se pencha vers elle, alors qu'elle saisissait son visage.

- C'est vrai, cela ne changera pas grand chose.

Il sourit un peu, laissant un instant de côté cette rigueur qu'il affichait.

- Je suis content que ce soit toi aussi.
Et tu ne me mets pas le couteau sous la gorge, c'est moi qui te l'ai proposé, après tout. Le reste, c'est... peu important au final. L'organisation...


Il soupira, tentant d'être plus conciliant.

- On peut faire comme tu as envie aussi. On peut attendre quelques temps, si tu en as besoin pour te faire à l'idée. Comme tu l'as dit, le bébé n'est pas encore là.

***

- Comme j'ai envie? Alors que ce soit simple. Tout simple.

Un petit rire nerveux est lâché alors que Raymond finit sa phrase.

Tu sais, tu as raison de penser que plus vite ce sera fait et moins j'angoisserai. Tu ne disparaitras pas d'ici une semaine.
Et rien n'est moins sûr si on attend plus, qui sait, Mai n'est pas tout proche...
Il n'y aura pas de jolies fleurs, pas de brins de muguet...
Mais ce sera la fête des amoureux, ça peut être un bon début.


Les doigts de la petite noiraude se promènent machinalement dans la blonde tignasse du peintre, l'air de rien la jeune femme est fébrile à l'idée de cette union totalement imprévue.
Un petit rire est lâché à nouveau.


Je vais me marier...
On va se marier...!


Au moins maintenant arrive-t-elle à le dire clairement!

***

Le mariage simple convenait à Raymond aussi et il hocha la tête.

- D'accord, nous nous marierons en petit comité dans ce cas. Je vais écrire à Lotx pour préparer tout cela.
Mais il nous faudra quand même quelques fleurs, et puis... as-tu de quoi t'habiller ? Il nous faudra aussi des alliances...
Pour le reste, nous pouvons voir avec Orkaange pour terminer à l'auberge des Poneys Roses.


Ils n'avaient pas de domaine ou inviter leurs amis, ou autre chose. Ils n'étaient que des bourgeois, à la vie confortable certes, mais pas avec assez d'influence pour une noce immense.

- Tu pourrais inviter quelques unes de tes amies couturières aussi.
Mais nous ne ferons pas d'invitations, ce sera... à la bonne franquette.


Le ton du peintre s'était adouci.


***

- Ca me va très bien.
Je peux faire une tenue dans les temps. Je n'ai pas de commande en cours.
Je peux même essayer de te faire quelque chose.
Si tu as une idée...
Pour les alliances...


Cette conversation lui parait tout bonnement irréelle en fait..

- Non, non, pas d'amis couturiers, en petit comité, ce sera parfait.

Doucement le museau se lève et la jeune femme contemple Raymond d'un œil neuf, et petit à petit, c'est un grand sourire qui nait sur le visage de Sorianne.
Elle ne rajoute pas grand chose, mais c'est avec tout son cœur qu'elle l'embrasse !


***

Je veux volontiers de tes doigts de fée pour une tenue alors. Mais ne te donne pas trop de travail, nous allons avoir assez à faire !
Et ne te sens pas obligée de mettre du rose surtout.


La conversation semblait aussi surréaliste pour Raymond, mais il s'était engagé, alors il estimait de ne pas pouvoir faire machine arrière. Toutefois, il n'était pas certain d'en avoir envie.

Alors petit comité, cela m'ira bien.

Le sourire de Sorianne fut contagieux, et il lui rendit volontiers son baiser, et ses mains ne tardèrent guère à défaire le drap enroulé autour de la couturière.
Après tout, ils avaient déjà péché avant le mariage, ils n'avaient pas de raison de s'arrêter maintenant !

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Sorianne
L'avant veille des noces proposées par le peintre... La dernière nuit en tant qu'amants, avant qu'ils ne soient époux. La petite noiraude a encore bien du mal à réaliser, même si cela commence à bien entrer dans son esprit.
Et la conversation au sujet de la Bourguignonne embarquée dans de bien tristes et sombres histoires de vengeance pour la mort de son amie Duchesse, lui a déjà un peu échappé.

Maintenant que les cœurs sont apaisés et qu'ils ont eu leur comptant de bonheur, Sorianne écoute le cœur de Raymond retrouver un rythme normal, la tête posée sur son torse et les doigts jouant distraitement avec le duvet qui le recouvre.
La petite brune n'a pas oublié les paroles qu'il a tenu dans la soirée, et si elle a fait mine de rien, si elle a fait mine de passer outre sur le moment, c'est en vérité, loin d'être le cas.

Elle est inquiète.
Elle est triste.
Et machinalement elle se serre d'autant plus contre le peintre.


Pourquoi tu as une si piètre idée de notre avenir...?
Nous ne sommes pas les autres...

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Raymond_de_petrus
Le peintre caressait distraitement les cheveux de Sorianne, attendant que le sommeil vienne. Ils parlaient rarement dans ce genre de moments, et il fut surpris que la couturière entame la conversation.

Il ne s'était pas vraiment attendu à ce genre de questions à cette heure. Il comprit qu'il avait commis une erreur en énonçant ses doutes et ses inquiétudes, ce qui était inhabituel chez lui. Sans doute que ce n'était pas ce que Sorianne attendait de lui, alors qu'elle angoissait au moins pour deux.


Oublie ce que j'ai dis, je ne le pensais pas vraiment...
Je n'étais pas d'humeur badine sur l'instant.

Tout se passera très bien, je n'en doute pas.


Après tout, il n'avait jamais été du genre à avoir ce genre d'inquiétudes, ou du moins, à les confier à la jeune femme. Il se promit intérieurement de garder ses égarements pour lui, puisque cela semblait troubler la couturière.
_________________
Sorianne
Elle ne bouge pas, appréciant les doigts dans ses cheveux, écoutant sagement les réponses qu'il lui apporte et qui lui font faire la moue à nouveau. Avec un soupir profond, So se redresse et remonte contre Raymond avant de déposer son menton sur son torse. Elle passe un instant à l'observer sans mot dire, dans l'obscurité de la chambrée, hésite un peu à répondre en retour...

Tu mens...
Tu n'aurais pas dit tout ça sinon...


Un nouveau soupir, et elle poursuit doucement, la voix s'élève à peine et le murmure est de mise, ne serait-ce que pour ne pas troubler trop l'instant.


On ne s'ennuiera jamais...
Rien ne changera...

...
Tu sais de quoi j'ai le plus peur?
...
Que tu te sentes pris dans un piège...

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Raymond_de_petrus
Raymond retint de justesse une réponse trop vive, consistant en "Je mens souvent, tu sais". Mais cela aurait pu être mal interprété, ainsi il se contenta sagement du silence nécessaire, pour se donner le temps de réfléchir à une réponse sensée.

J'étais contrarié, rien de plus. Et puis je ne pensais pas que tu le prendrais sérieusement.

La couturière poursuivit, et il soupira un peu.

Je ne me sens pas pris au piège, Sorianne.
Il ne faut pas accorder plus d'intérêt que ça à ce que j'ai pu dire.

_________________
Sorianne
La tête de la noiraude est redressée alors que Raymond lui répond. Les sourcils légèrement froncés, elle écoute, et... Est bien peu convaincue...
Trop de doutes se sont insinués dans l'esprit de Sorianne, et elle est bien en peine d'y remettre un peu d'ordre.


Tu ne pensais pas que je prendrai sérieusement, quelque chose que tu disais le plus sérieusement du monde?

Elle même n'en mène pas large, mais elle ne s'en cache pas...
Et c'est dépitée que doucement la petite brune se rallonge, l'angoisse revenue de plus belle.
Le sommeil va être difficile à trouver, pour sûr.

Il lui a demandé cette union juste pour régulariser une situation gênante et le voilà avec un boulet au pied... Voire deux...
Elle qui se veut d'un naturel optimiste, est noyée sous un regain de pessimisme monstrueux, et elle est pour ainsi dire sûre qu'ils signent là le début de la fin...

Mariage..
Acte maudit...


Ne change pas...
Jamais..

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