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[RP] La Belle d'Angoulême, taverne municipale

Sorianne
Elle attend patiemment que Aldonce lui offre ses mains. Sorianne sait combien il est compliqué de faire confiance ou de se laisser un peu aller, aussi elle ne compte pas reprocher à quiconque de se montrer un peu méfiant à son encontre. Son sourire s'agrandit toutefois lorsqu’enfin il les lui tend.

Avec délicatesse, la noiraude dénoue les bandes qui recouvrent les mains abîmées, et essaye de conserver un air neutre et son sourire lorsqu'elle découvre les dégâts. Ce n'est pas beau, pour sûr, et si So voit bien l'entaille à la gauche, mais la droite lui parait plus compliquée et le démontage de chaise bien peu crédible... Elle fronce tout de même le museau avant de le relever vers l'homme qui explique un peu les choses. La brune ne peut empêcher un petit rire de s'échapper, encore la chaise.


Aux vues de vos mains, je pense que vous avez fini par y arriver tout de même, même si elle a l'air de s'être bien défendue. Vous êtes valeureux Sire!

Les mains d'Aldonce toujours dans les siennes, la petite noiraude cherche à croiser le regard de son patient avant de lui offrir un sourire qui se veut réconfortant.

Il faut que j'aille chercher des choses sur la place du marché. Ce n'est pas très loin, je reviens rapidement. Je manque de choses ici pour nettoyer et panser vos plaies.

Sorianne finit par rendre ses mains au jeune homme, et se passe les siennes dans l'eau, penchée en avant et les doigts plongés dans la bassine d'eau fraîche. Ceci fait, elle se lève, laisse ici ses affaires et file rapidement jusqu'à son cabinet. Lorsqu'elle revient, c'est avec un panier chargé, et elle frappe doucement à la porte avant d'entrer en douceur également.

Voilà, je vais pouvoir faire quelque chose.

Le panier est posé au sol et la noiraude s'agenouille devant Aldonce, bien heureuse que son souci de hanche soit bel et bien résolu sans quoi elle n'aurait jamais pu le faire. Sans se précipiter, la jeune femme sort de son panier de quoi soigner les blessures, et elle sourit tout en le faisant.

Une fois j'ai fais comme vous. Sauf que c'est un mur que j'ai voulu... Démonter. Il a gagné, je ne vous le cache pas, mais ça fait du bien tout de même.

Un regard à la plaie à gauche et elle fronce le museau avant de sourire de nouveau en lui lançant un regard amusé.

Vous allez garder la cicatrice. Ça plait beaucoup aux femmes!

Des linges sont saisis, mais seulement déposés sur ses genoux, il lui faut d'abord nettoyer les mains avant d'y appliquer quoi que ce soit. Se déportant un peu, elle attrape une chaise et la place entre eux, avant d'y poser la bassine contenant l'eau de tantôt.

Ca va piquer. Mais... Il faut bien les rincer.

Et elle le fait avec soin, et délicatesse pour essayer de minimiser la souffrance qui va sans doutes avec. Les blessures sont boursouflées et chaudes, ce qui n'est pas bon signe et ne doit pas arranger sa fièvre.


Vous allez bien?


Elle met fin à la torture finalement, et elle se saisit de l'un des linges posé sur ses genoux pour essuyer les mains en y déposant simplement le tissu. Pas de frottement, elle se met bien trop à sa place.

Je vais les nettoyer. Bien, les nettoyer.
Il y a des échardes dans la droite, mais c'est trop enflé pour en retirer quoi que ce soit...


Un petit pot de terre est ouvert et la petite brune y prélève du baume.

C'est du genévrier et de la camomille. Ça va faire dégonfler, comme ça on pourra vous débarrasser de ces aiguilles...

Et doucement elle en badigeonne les doigts abîmés, prenant soin de ne pas appuyer, et de ne rien rater... Lorsque c'est terminé, elle rend sa main à Aldonce et se penche sur la seconde, où trône une magnifique plaie. Et elle sourit à nouveau après avoir quitté son air concentré.

Je suis maladroite aussi.

La main est séchée de nouveau, et après avoir fouiné dans son panier, la jeune femme en sort un flacon et verse quelques gouttes sur la blessure.

Et ça c'est de l'huile de lavande. Ca va faire cicatriser... Et ça devrait atténuer un peu la marque.

A l'aide d'un linge, elle masse doucement, sans appuyer.

Je vais vous laisser le flacon. Vous pourrez en remettre régulièrement, ou je viendrai vous le faire. Ce sera plus simple pour refaire le bandage après.


Les linges sont ensuite préparés, et des pots sont ouverts. Avec un onguent épais à base de miel, elle tartine les deux mains, et doucement, recouvre des tissus en essayant de faire en sorte que tout soit bien maintenu.

Le miel va aider à cicatriser également. Ce n'est pas très agréable, je le conçois, mais comme ça vous pourrez vite vous resservir de vos mains!

Toujours à genoux, la jeune femme referme doucement ses pots, et lève le nez vers Aldonce.

Qu'est-ce qui vous a valu ça? Hormis une chaise récalcitrante et un méchant verre?
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Aldonce
Le commentaire sur la chaise lui avait valu un rire. Il sentit son cœur se serrer si fort qu'il eut l'impression qu'une main s'était glissée dans sa cage thoracique et lui comprimait le palpitant. Il était encore capable de faire rire. Peut-être que tout n'était pas perdu ?

Son regard était fuyant, mais il finit par accrocher celui de la jeune femme. Le sourire était tout aussi inattendu. Il se surprit à le lui rendre.

Lorsqu'elle fut sortie, Aldonce eut un instant pour rassembler ses pensées. Il évita soigneusement de regarder l'état de ses mains maintenant découvertes, et préféra laisser son regard se perdre par la fenêtre. Il était comme groggy. Peut être était-ce la fièvre, ou peut-être la réalisation qu'il existait encore et qu'il pouvait être reconnu comme tel par ses pairs. Peut-être...

Un semblant d'invitation à entrer lorsqu'il l'entendit toquer à la porte.

Les attentions de la jeune femme amenèrent un peu de couleur aux joues d'Aldonce. Il ne sut pas où se mettre quand elle se mit à genoux. C'était une posture bien inhabituelle. Et elle lui faisait la conversation, en plus.

Sa voix, une douce mélodie aux oreilles fatiguée du garçon, le mit petit à petit en confiance. Il se mit même à lui répondre d'onomatopées approbatives au meilleur de ses capacités respiratoires.

Ca va piquer ? Oh, oh non. Est-ce qu'il allait encore se couvrir de ridicule par sa petite constitution ? Se mettre à pleurer ? Tomber dans les pommes ? Il serra les dents et encaissa les assauts de douleur du mieux qu'il pouvait, ses genoux flanchèrent par deux reprises et il se sentit partir quand la douleur fut au plus fort, mais à chaque fois il se ressaisit de justesse. Les couleurs à ses joues étaient un lointain souvenir. On aurait dit qu'il s'accrochait à la conscience avec la force du désespoir. Ce n'était pas foncièrement faux.

Le reste se passa sans que le jeune homme puisse tout saisir. Il savait plus ou moins qu'elle lui expliquait ce qu'elle mettait sur ses mains mais sa concentration était entièrement dévouée à l'empêcher de vaciller. Dans un éclair de lucidité, il comprit néanmoins les deux dernières questions.

Un raclement de gorge pour s'assurer que sa voix ne faillirait pas. Comment livrer une réponse satisfaisante sans risquer d'ouvrir les vannes et provoquer un ras de marée d'émotions qu'il ne pourrait pas retenir ? La pauvre jeune femme allait se retrouver prise dans un torrent sentimental. Ce n'était pas courtois.


"La plus ancienne des tristesses." marmonna-t-il. "Un... Chagrin d'amour. La raison pour laquelle je suis venu ici, en fait..." Une grimace. "Je vous en prie, relevez-vous. Est-ce que je peux vous offrir quelque-chose à boire ?"

Et encore une quinte de toux.
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Sorianne
Elle range les flacons et petits pots dans le panier avec lequel elle est revenue tout en portant attention aux mots d'Aldonce. Lorsqu'elle a terminé, Sorianne se relève et va déposer ses affaires à côté de la porte, autant éviter de les encombrer. Elle se tourne alors vers le jeune homme avec un sourire léger, refusant toutefois l'invitation à boire d'un signe de main discret.

Non, non merci. Ça ira bien.

Alors c'est cela qui l'amène ici? La So compatit sincèrement, sachant trop ce que cela peut faire comme dégâts.

Je sais ce que c'est...

Et comment... Elle se revoit il y a encore peu, avec l'envie de mourir, le manque cruel d'envie de vivre, trouver la volonté de se lever ou de se mouvoir semblait totalement impossible. Sans compter le fait qu'elle ne mangeait quasiment rien, se laissant dépérir à petit feu... Perdue un instant dans les pensées d'il y a à peine quelques semaines, la jeune femme a perdu son sourire et offre une petite moue... Mais elle revient finalement et retrouve un visage des plus affables.

Ça passe.
On s'habitue.


Ou pas... Elle est bien heureuse de porter manches longues et de larges bracelets de cuir.

Puis on rencontre quelqu'un qui illumine les jours qu'on trouvait trop sombres... L'hiver passe, et on retrouve le printemps.
...

Qu'a-t-elle fait?


Raymond l'a brisé... Mais il s'emploie chaque jour à la réparer.
Et même s'il est difficile de trouver une nouvelle manière de vivre sereinement après tout cela, elle est sûre qu'ils y arriveront...

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Aldonce
De savoir que son interlocutrice avait vécu la même chose que lui... Cela lui apporta un grand réconfort. Il sentit la solitude reculer. Et puis ce sentiment se changea en culpabilité. Il ne souhaitait cette souffrance à personne. Elle avait traversé cette tempête elle aussi... Quelle tristesse de savoir qu'elle avait autant souffert.

"Navré de l'entendre..."

Il baissa la tête. La possibilité de rencontrer quelqu'un qui pourrait combler le trou béant dans son âme était risible. Peut-être que c'était la douleur qui parlait. Peut-être qu'avec du recul, il changerait d'avis, comme la jeune femme l'assurait. En serait-il seulement capable, après avoir passé tout ce temps, quand sa Damoiselle occupait toutes ses pensées, quand elle lui inspirait ses meilleurs poèmes, quand elle le poussait à exceller dans tout ce qu'il entreprenait, que le futur était radieux, qu'il ne pouvait qu'être heureux ? Aujourd'hui, il ne voyait dans son futur que du désespoir, de l'amertume.

Et une éternité de solitude.


"Oh, non. Non elle n'a rien fait. Elle... Elle ne m'a jamais aimé, c'est tout." Sa gorge se serra, cette fois la toux n'y était pour rien. "Je me faisais des idées. Elle est partie avec celui qu'elle aime." Il se força à sourire. Pourquoi sourire ? Il ne le savait pas, peut-être pour essayer d'apparaître plus détaché que ce qu'il l'était. Ses lèvres tremblèrent. C'était une grimace plus qu'autre chose. Il pouvait presque sentir l'amertume sur sa langue. Comment paraître détaché après tous ces aveux... Après s'être terré comme un animal blessé dans la pénombre, après avoir reconnu qu'il avait perdu le contrôle et réduit une chaise à l'état de copeaux, brisé un verre dans sa main, et surtout après avoir pleuré toutes les larmes de son corps et plus encore.

Il était à bout. Au fond du trou. Au plus bas. Ce n'étaient pas vraiment les conditions idéales pour guérir.

Les larmes perlaient au bord de ses paupières, menaçant de briser la tension de surface et glisser sur ses joues à tout moment. Il fronça les sourcil, renifla, et les essuya du dos de sa main gauche. Le bandage sentait bon les plantes et le miel.

Il se mit à trembler et, rassemblant le peu de dignité qui lui restait, il parla, sa voix chancelante et fragile. Haïssable, traîtresse sonore qui livrait l'étendue de sa souffrance aux oreilles de tous.


"Vous habitez Angoulême depuis longtemps ?"

Oui, faire la conversation. Au bord des larmes, des hurlements, de la crise de panique. Magnifique. Un modèle de courtoisie.
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Cmyrille
Dans son coin, derrière le comptoir, dos tourné à la salle, en train d'essuyer quelque chope humide, il entend d'une oreille distraite la sombre conversation des deux clients :
"Ouin ouin elle est méchante.", "Mais moi aussi je suis malheureuse." , "Non moi plus parce qu'elle m'aime pas.", "Non moi plus parce qu'il a qu'une rubidule"....

Mon dieu... Que les après-midi sont longs à Angoulême...

Et puis finalement le sieur qui propose un verre à la damoiselle. Ben voilà gars, faut remonter en selle de suite ! Sauf que la damoiselle, c'est So. Et qu'elle refuse encore un verre.
Il se gratte la gorge TRES bruyamment et lance depuis le comptoir.


- Dis voir So, ça fait deux fois cette semaine que tu refuse de picoler. Le Raymond il t'aurait pas mis un poneychinelle dans le tiroir quand même ? Même avec sa monorubidule. Nan parce que on est pas à Castillon ici, les mères célibataires c'est mal vu.

Et hop ! Pieds dans l'plat !
Et chopes sur la table aussi, car ce disant, il leur a ramené deux chopes.


- C'est la mienne.

Et il s'éloigne en regardant du coin d'un œil suspicieux si So porte la chope à ses lèvres.
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Sorianne
Tout en causant, ils ont avancé, quitté la chambre, rejoint la pièce principale de l'auberge et So écoute, tout en repensant à ces quelques semaines de torture qu'ils ont vécu au début de cette fichue année. Elle le comprend aussi... Se faire des illusions sur les sentiments n'est pas rare, et elle sait combien cela peut faire souffrir.

Je vous comprends... Et je suis désolée pour vous...
J'ai connu cela aussi. Et j'ai cru que je ne m'en remettrai pas.


Oh oui... Lorsqu'ils ont dû mettre un terme à leur relation avec Raymond, lorsque sa femme est revenue auprès de lui, quelle souffrance cela a été! Les imaginer ensemble, la blonde à la place de la noiraude... Sorianne en grimace.

Mais finalement on s'en relève. Avec l'aide des amis. Et les rencontres que l'on peut faire.

Ou pas...
Mais elle va éviter de lui noircir un tableau déjà bien sombre. Au contraire, elle lui sourit gentiment pour essayer de faire passer les choses.

Ca fait longtemps que je vis en Périgord. J'étais jeune. J'ai aussi habité en Alençon, en Normandie, en Champagne... Mais je reviens toujours ici. J'ai habité partout dans ce Comté. On s'est réinstallé ici il y a peu.

Vous nous ferez l'honneur de votre présence encore longtemps? Au moins le temps pour vous de vous remettre j'espère.


Cmyrille? C'est sa voix qu'elle entend là? La petite brune se tourne vers son ami et ouvre de grands yeux en l'entendant. Sans compter qu'il la fait rougir en beauté, que ce soit de confusion et de gêne à l'évocation de sa situation avec Raymond. Sans compter l'idée d'un enfant...


On n'est plus mariés Myrmille... Et je ne suis pas grosse... On ne se voit plus comme ça...

Discrète, elle a croisé ses doigts dans ses jupes, pendant qu'elle répond au bourgmestre et qu'il leur sert tout de même à boire.


Puis je pense tout de même être différente des castillonnaises dont tu parles!

Les choppes amenées, So penche le museau au dessus, pas bien convaincue... Elle n'a pas très envie, mais un regard au maire qui la surveille, et avec un soupir, elle se force un peu pour prendre de ce qu'il leur a offert. Il faut dire qu'il y a peu encore, elle se laissait purement dépérir chez lui...
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Aldonce.
Aldonce peina à conjurer un semblant de sourire vers la brune, en retour du sien.

“Vous avez beaucoup voyagé...” Il passa sa main sur sa nuque, vieux mécanisme d'auto-rassurance. L'odeur du miel et des fleurs lui piqua un instant le nez et menaça de le faire éternuer.

Il renifla aussi dignement que possible.


“Je resterai jusqu'à ce que je puisse reprendre la route.” Une vague toux, à des lieues du raclement rauque et gras de quelques minutes auparavant.

Les mots de l'inconnu laissèrent Aldonce quelque peu perplexe, comme en attestait un lever de sourcil gauche au niveau quasi-olympique.

Ouch. Mariée ? Et laissée pour compte ? La vie était vraiment impitoyable... Elle n'épargnait même pas les jolies jeunes filles. A ce moment précis il se sentit comme un imbécile, de se trouver aussi misérable alors qu'il ne s'était rien passé, au final. Ou presque rien...

Imitant Sorianne, le convalescent délicat baissa les yeux sur le contenu de la chope devant lui. Son dernier refus avait été une vraie insulte, quelques nuits auparavant. Il avait passé des heures à se demander si la marâtre la voyante à la vision directionnellement aléatoire allait lui pardonner un jour.

Inutile de répéter l'injure.


“Euh, merci...” dit-il en se saisissant maladroitement à deux mains de la choppe.

Il hésita à porter un toast, mais n'en trouvant pas l'inspiration – et dire que ses toasts étaient d'habitude si inspirés, qu'ils ne manquaient pas de faire rire son auditoire, et surtout elle... Elle... Non, mieux valait ne pas y penser – il haussa les épaules et descendit le contenant comme un assoiffé.

Sur un estomac vide, avec de la fièvre et accablé par de longues nuits sans sommeil, l'effet ne se fit pas attendre. Il avait à peine posé sa choppe que la commença à lui tourner. Rien de bien grave ceci dit. Il sentit même le chagrin et la culpabilité reculer une fraction de seconde. Soulagement. Oui, en vérité, ça lui ferait le plus grand bien.

Il se surprit à fouiller ses poches à la recherche de quelques pièces pour s'offrir une autre fraction de seconde de répit.
Sorianne
Oui, j'ai beaucoup voyagé. Après est-ce que c'était par plaisir? Ou pour fuir des situations déplaisantes? Sans doutes les deux. Fuir n'est pas la solution finalement.

Elle se contente de hausser les épaules doucement avec un sourire qui se veut réconfortant pour le jeune homme. Il semble si mal en point, elle est peinée pour lui. So remarque toutefois qu'il parait trouver réconfort dans la boisson, et s'il ne faut pas en abuser au point d'être à genoux sans cesse, une fois ne peut faire de mal.


Vous devriez aller mieux sous peu maintenant que vous allez avoir le traitement. Et vous pourrez voyager aussi peut-être! Et trouver la femme de votre vie! Saviez vous qu'il y avait des villages où les hommes sont quasi introuvables? Et au contraire d'autres où les femmes sont rares? Ça peut être une idée!

Un coup d'oeil à Myrmille, qu'elle salue d'un signe de la main et la brune revient à Aldonce.


Il commence à se faire tard. Il faut que je retourne chez moi avant que mon chien ne retourne ma maison. Et vu qu'il n'est pas petit, il aura tôt fait d'en faire son affaire.

Si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit, en tous cas, n'hésitez pas. Vous savez comment je m'appelle, et Angoulême n'est pas bien grande. Je suis aux pieds du rempart, ou mon cabinet se situe sous les arches place du marché.


Après un large sourire et un salut, après être sûre que cela irait tout de même, la jeune femme se lève et prend congé du jeune homme dans un balancement de jupons, en espérant que son cœur se répare vite de la déception vécue.
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Inddra
18 mai 1466
A l'étage une chambre et des jumeaux


La municipale, c'était souvent le choix le plus simple et le plus logique en définitive et c'est là que Iago avait décidé qu'on se poserait.
Peut-être qu'on repartirait ce soir, peut-être qu'on resterait y'avait rien de décidé et de mon coté ça allait dépendre de ce petit mot que j'avais laissé un peu avant au cabinet médical.
J'étais épuisée et le frangin aussi, comme on l'avait joué à pinces jusqu'ici ça va, il s'interrogeait pas de ma fatigue et de ma lividité à la limite du cadavérique.
J'avais déjà le teint pas bien hâlé alors en rendant tripes et boyaux depuis deux jours avec des douleurs partout...
Comment j'avais réussi à ce qu'il le voit pas je savais franchement pas mais ça m'allait bien

Ou alors...
Y se foutait de moi et y savait très bien, y me faisait tourner en bourrique ah mais oui... il en était bien capable de ça.
Aaah je peux pas lui en vouloir, sauf que là je sens que ça va pas alors je le laisse dormir en me dégageant de son gros bras protecteur de frangin pour aller chercher un truc à boire en bas.
Et l'aubergiste de me choper en me refilant un courrier.



    Le bonjour Dame,

    Oh je compatis, j'ouvrirai le cabinet dès ce soir, aux alentours de 18h.
    N'hésitez pas à prendre une consultation poussée pour que nous puissions trouver ce qui ne va pas. Il faudra peut-être attendre un jour ou deux après cela, le temps pour moi de réunir tous les ingrédients nécessaires pour le remède si je ne les ai pas déjà.
    Nous allons vous guérir, ne vous en faites pas!

    So


Le médecin pouvait me recevoir et avait pas eu grand mal à trouver où je logeais, faut dire qu'il y avait pas trente six auberges dans le coin.
Alors fallait que je trouve une parade pour rester sans que Iago suspecte... uhm...
Avoir commander des fringues pour nous deux ? Oui il savait que je faisais ça sans le prévenir, ça pouvait fonctionner.
En attendant je rédigeais vite fait une bafouille à la dame-médecin et chargeait le tavernier d'aller la faire porter contre quelques piécettes avant de remonter me coucher un peu.



    Le bonjour,

    Je vous remercie infiniment je vais donc poser mes bagages à l'auberge et vais me mettre quête de racines et autres herbes tant que mon état me permet en attendant de vous voir, peut-être vous seront-ils utiles.

    Je repasserais donc par votre cabinet en fin d'après-midi, je vous remercie infiniment de votre rapidité à me recevoir.

    Indra


Mon programme du jour était donc connu : cueillette et auscultation.


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