Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Une retraite au monastère ? Plutôt chasser oui !

Le_g.


Chasser !!!

Voilà ce qu'il était parti faire. Pour certains, valait mieux dire "retraite spirituelle", ça faisait plus genre je suis un honnête homme. Sauf que le Louis, il préférait aller braconner, ici ou là, peut lui importait, mais ramener un sanglier, ça, il voulait.

Donc, après les salutations d'usage en arrivant à Moulins, il avait fui le monde pour retourner à la forêt. Pister, traquer, tout un art. Pour une fois qu'il n'était pas le gibier, il savourait le moment.

Solitude.

La vie de groupe avait ses contraintes, bien qu'elle apportait un sentiment d'appartenance, de faire partie de quelque chose, cela n'allait pas sans faire des concessions, pour Lui, Elle, Eux, Nous... il y avait toujours un frein quelque part. Alors ce jour là, un certain 22 juillet, il avait pris la poudre d'escampette pour une chasse en solitaire.

Il avait repéré quelques traces, ça et là, et laissant derrière lui ses cousins, dont son roux, sa famille, et même son fils, confié aux bons soins d'un Diacre, Le destin lui jouait un drôle de tour à celui qui avait un Ichtus sous son gambison.

Mais trêve de tergiverser.... il allait chasser... Cinq jours, rien que pour lui, pour se ressourcer, loin des ennuis, loin de la Cour Impériale ou de la Cour de Lotharingie, et surtout, loin du marasme puant de Lorraine.

Premier jour : installation de son campement.

Il n'était pas bien loin de Moulins, à quelques lieues à peine, mais un abri pour la nuit, un feu, pour éloigner les moustiques, voilà qui ferait bien son affaire. Il ne cherchait pas le luxe, dormir à la belle étoile, retrouver ce qui lui manquait depuis qu'il avait endossé l'uniforme impérial. Il l'avait quitté, cet uniforme, redevenu simple gueux, voyageur, il voulait oublier les soucis, oublier tout, faire le vide.

Un petit ruisseau, pas de quoi y nager, mais de quoi y remplir une gourde, et voilà, il avait trouvé LE lieu pour se reposer, chasser, et lire. Trois pierres ou quatre pour délimiter un feu, quelques morceaux de bois mort, et voilà qu'il battait le briquet sur un morceau d'épeautre pour faire jaillir le feu. Rien de tel.

La nuit est claire, presque trop chaude, mais c'est la saison qui veut ça, et au petit matin, le voilà parti chasser.

23 juillet donc, pour ceux qui ont suivi, il est enfin sur les traces de ce sanglier, dans la forêt moulinoise. Plus qu'à espérer ne pas rencontrer un maréchal ou un membre d'une mesnies des terres sur lesquelles il chasse, coutelas à la ceinture, arbalète en main.





_____________________________________


_________________
Lglvh


Jour 1 Qui va à la chasse perd sa place !!!

Et oui ! Pendant que mon brun très cher courait taquiner le gibier et bien moi j’en profitais pour dormir en travers de notre couche prenant sa place en plus de la mienne, manger sur Sa malle, dans SA gamelle et boire mon lait dans SON bol, essayer toutes ses chemises, qui m’arrivaient en bas des genoux, enfiler tous ses bas qui eux remontaient jusqu’en haut des genoux.

J’avais construit une sorte de château avec ses livres, m’amusant à voir la pile dégringoler pour finalement vider sa réserve d’Armagnac, assis par terre au milieu du bazar.

Je profitais du moment d’absence de mon cousin, pour retomber en enfance, prendre mon déjeuner à pas d’heure et à même la couche sauter dessus à pieds joints pour toucher le plafond et me laisser retomber sur les fesses en rigolant.

Tout ce joyeux bordel dura trois jours.
Trois jours de farniente et de laisser-aller me contentant comme unique corvée d’apporter de l’eau aux chevaux et tirer un coup de pied dans un tas de foin pour les nourrir en passant.
Jusqu’à ce fameux soir, ou en retirant mes bottes, je reniflais une odeur suspecte.

Mince alors !
C’est la mort, ça !


Fallait que je songe à aller laver ça à la rivière essayant de me remémorer comment faisait Louis.
Le savon et..frotter. C’est bien se que j’avais fait sauf qu’en séchant, les fringues étaient restés *durs*. Apperement, fallait rincer et je l’avais mal fait.
Dépité, je finis par demander de l’aide à Suzanne qui le fit non sans me faire la morale.

J’ai jamais fait ça moi ! C’lui qui s’en occupe pendant que j’fais la ripaille !

Brave Suz’ qui s’occupa de remettre les tissus en état.
Et c’est en retournant à la roulotte que je faillis faire un malaise.
Trois jours à ne rien fout’ et on aurait dit qu’un ouragan était passé par là !
Louis rentrait dans deux jours et s’il voyait ça, il allait me tuer, m’étriper pire me priver de siestes tendancieuses.

Fallait retrousser les manches et première chose à faire…aérer.

3 jours de vacances, les dégâts devaient être réparés...et vite!

_________________
Le_g.
23 juillet

A son tableau de chasse, des traces d'une laie avec ses marcassins, et en les suivant, il avait fait une belle découverte, une mare, ou du moins, un semblant de pataugeoire pour sangliers. Sans doute qu'il n'aurait plus qu'à revenir plus tard.

Tout en regagnant son campement, il pose ça et là des pièges, pour du lièvre, ou d'autres proies du même gabarit. La matinée s'écoule gentiment, et il poursuit cette retraite façon homme des bois, en toute quiétude. Les rares passants ne l'ont pas vu, il s'était réfugié derrière des buissons.

Un petit groupe aura attiré son attention, mais prudemment, il avait fait en sorte de ne pas attirer la leur. Vu ainsi, on pourrait s'imaginer qu'il prépare un mauvais coup. Mais en fait, le seul mauvais coup qu'il prépare, c'est de se venger d'un nom, un grand nom de l'Empire, et non, ce n'est pas les Sparte. Il n'a en fait, rien à reprocher aux Sparte, hormis qu'il les trouve très gourmand, mais la trahison, ça, il ne pardonne pas, et ça, il y a une famille en Empire qui en a fait sa spécialité. Le problème est qu'il ne faudrait pas les laisser accéder au pouvoir.

En y réfléchissant, il soupire, lui, le gueux, n'a pas droit de vote, pas le droit au chapitre en Lotharingie. Seuls les nobles ont le droit de voter pour les élections royales. Il a la haine, envie de vomir quand il y repense. Ce voyage proposé par Lestat était le seul moyen pour qu'il retrouve un peu de sérénité, et c'est loin d'être gagné.

Le reste de sa journée s'écoule lentement, limite péniblement, alors que la nuit tombe.

24 juillet

Après une nuit plutôt mouvementée, entendez par là qu'il a eu le droit de se faire arrosé par une pluie des plus rafraîchissante, il est de mauvaise humeur. Gagné hein ? C'est pas comme ça qu'il va réussir à se ressourcer. Bref, il est en rogne, et il va chasser, après avoir avalé un morceau de pain complètement détrempé. On l'y reprendra à n'avoir pas pris autre chose que ses vêtements, et surtout, à ne pas avoir pris la peine de se fabriquer un abri, n'ayant compté que sur sa bonne étoile. Le gaucher semble avoir de nouveau le mode poissard d'or collé à la peau.

Au moins, dans un de ses pièges, il trouve un lièvre, il pourra au moins manger ce midi. Plus qu'à le dépecer, le vider, et l'embrocher, il pourra se régaler, tout en se réchauffant un peu. Dans la soirée, il ira s'occuper des sangliers, pour le moment, il va se faire un abri, une fois mais pas deux.

25 juillet

La nuit arrosée ne l'a pas dérangé, il avait pu sécher, et s'abriter. La veille, il avait même repéré un gros mâle dont il ferait bien son affaire. Solitaire, il ne pense plus, il ne réfléchit plus, seule compte la survie, manger, dormir, s'abriter, les besoins primaires qui lui permettent de faire le vide et de se ressourcer. Après une soirée à épier les animaux, il a pris le temps de préparer dans la matinée un piège, pics de bois liés qui tomberont sur le dos des proies imprudentes qui ne regarderaient pas dans les arbres.
Il n'y a plus qu'à attendre. En vain pour ce jour-là, les animaux n'étant pas passés dessous le piège, Louis qui avait grimpé à un arbre proche pour lâcher la corde au moment opportun en était quitte pour un bredouille. Saleté de cochons ! Il va bien finir par les avoir ! En attendant, la relève des pièges lui offre un autre lièvre... Pas pour dire, mais pour la variété des plats, on repassera. Il se prend à rêver des crêpes de Khalan, des gâteaux et brioches de Suzanne... P'tain, pas pour dire, mais quand il rentre, il fait une descente sur le garde-manger !

_________________
Lglvh


Qui va à la chasse...
...est dispensé de corvées ménagères

Il se trouvait, j’en étais sûr, que je souffrais d’abandonite aigüe. J’étais encore bien plus conscient de persécuter mon entourage, m’accrochant à eux comme à une planche en bois en plein naufrage, pour ne pas me noyer.

Mais d’où me venait cette peur panique de l’abandon ?

Peut être que depuis ce fameux été, il y a une décennie ou suite à l’assassinat de ma mère, le grand frère m’eut caché dans une armoire me demandant de ne pas y sortir. Mais, les heures s’étaient succédé et à force de contenir une vessie trop pleine, je pointais mon petit nez couvert de tâches à l’extérieur, pour constater avec effroi ce que le silence pouvait être angoissant.
Plus personne
Ni dans le manoir, dans les chambres, en cuisine, ni dans le jardin.
Je déambulais en sanglotant, jusqu’à se que mon oncle me retrouve le lendemain et m’embarque avec lui.

Depuis ce jour, ma hantise était de me réveiller seul, abandonné par tous.
J’étais tellement crevé au soir du 25 que je regagnais ma couche de bonne heure.
Couche que j’avais secoué, aéré et refait dans les règles de l’art. Le plancher avait été balayé et lavé à fond, les carreaux astiqués, la vaisselle remise en place et la poussière chassée à grands coups de chiffon. J’avais poussé l’exercice jusqu’à repeindre les volets et la porte, projetant de passer une couche de vernis le lendemain.

Ereinté, je m’endormis rapidement, sauf que le cauchemar tant craint me prit. Je rêvais que je me réveillais seul, toutes les affaires du Loup ayant disparues. Je pointais la tronche dehors pour constater que toutes les autres roulottes s’étaient fait la malle pendant mon sommeil et je dérivais au milieu de l’océan, la roulotte s’étant transformée en radeau. Réfléchissez pas ! Depuis quand les rêves sont cohérents. Et ça faisait un bail que je n'avais plus cauchemardé de la sorte!!!

Après m’être agité dans tous les sens, je me réveillais en sueur, le cœur battant, tâtant à côté de moi pour constater avec effroi qu’effectivement j’étais bien seul.
Il me fallut quelques minutes pour calmer l’angoisse qui me nouait la gorge et me rappeler.

La chasse, Louis reviendrait le surlendemain.

Et pour me rassurer, je me levais pour observer dehors. Non je n’étais pas au milieu de l’eau mais bel et bien au campement parmi les miens. Tout semblait paisible chez Tibere et Suz.
Soupir de soulagement…

Je me remis au pieu, la journée allait être longue. Je voulais que notre habitat soit impeccablement comme neuf pour son retour.

_________________
Le_g.


Près de quatre années depuis qu'il était passé en BA... Souvenirs plein la tête, tout qui se bouscule, dans le désordre, forcément.

La chasse, les armées, un procès, acquittement, guerre, sang, retour sur un campement, repos du guerrier, feu, cendres...

Inutile de dire que c'était le fouttoir monstre dans sa tête, en cette matinée de printemps 1466. Quatre années depuis qu'il avait quitté les lieux, qu'il était retourné sur les routes.

Entre temps, il avait travaillé pour l'Empire, Capitaine de l'Escorte Impériale de Feue Sa Majesté Ludwig Von Frayner, et la fin de son engagement, six moix plus tard, lorsque la terrible malédiction qui pèse sur les régnant avait brûlé le chateau, brûlé tout jusqu'aux cendres. Une pensée pour son fils Nicolas, qui fait sa vie loin de lui, loin de Louis qui n'a rien pu faire pour sauver celle dont son bambin était amoureux. Il pensait qu'un amour de jeunesse pouvait passer.

Lui, il avait fait son chemin, fier, le regard droit, il s'était défait de toutes ses chaines, et son cousin l'ayant renié, il se sentait libéré. Libre d'une relation qui lui avait pesé, sans qu'il n'en ait réellement conscience, qu'il avait tenté de briser, sans y parvenir et sans vraiment le vouloir, ou le penser. Esclave d'une relation incestueuse, il n'avait plus la liberté de penser, jusqu'à ce coup reçu sur la tête, une retraite de près de deux années. Le Duc de Trun avait fait sa diva, lui avait fait une crise de jalousie, celle de trop, celle qui avait tout brisé, mais il renaissait du coup.

En un mot : libre.

De son passé, il ne restait que ses souvenirs, et si certains étaient agréables, comme le souvenir de son "attachiante de Déa", d'autres étaient douloureux, comme sa perte, qui, il le savait, était définitive.

Pour le Gaucher, plus d'écorcheurs, cette partie là de sa vie, il en avait tourné la page deux ans plus tôt. Terminé cette page de son histoire, mais pourtant, il chérissait certains souvenirs, celui du barde et sa voix de casseroles chantant à tue-tête près d'un feu de camps, d'une étincelle agile, d'une sombre lorraine ou encore, plus loin avant, d'une perle noire dans l'ombre de son attachiante. Tout cela était bel et bien terminé.

Transformé, il vivait désormais auprès de sa brune, une louve qui lui avait fait retrouver le goût de vivre, et c'est à ses côtés qu'il voyageait aujourd'hui, loin du marasme du passé.

Pourtant, ce retour en BA lui faisait penser à Morphey... Le reverrait-il, ce vieil ami ? Peut-être, ou pas, l'avenir le dirait, alors qu'ils passaient par ce lui chargé de souvenirs.







edité pour aider à cohérence dates

_________________
Ariana_anthea
Elle est arrivée à Counozouls depuis quelques jours déjà, dans ce havre tant chéri d'elle, qu'elle avait osé, il y a si longtemps désormais, risquer le courroux de celle qui fut sa Suzeraine en demandant à pouvoir s'y retirer en lieu et place de son propre fief. De fait, Counozouls n'était pas à elle mais à son époux, ou plutôt confié à son époux, mais c'est là que son fils premier né avait vu le jour, là qu'elle avait connu les premières journées de sa vie de jeune épouse, là que bien tant d'autres choses s'étaient déroulées. Elle y était donc, afin de prendre un recul bien mérité et non une fuite comme certains auraient pu le penser ou le croire. Ce qu'elle cherchait dans ses belles montagnes des Pyrénées ? Une recherche du temps perdu sans doute puisqu'elle ne reconnaissait plus rien à sa vie, ni ne se reconnaissait dans celle-ci.

Ainsi, ce matin là, elle se promenait sans but, s'aidant de sa canne lorsqu'un rocher barrait sa route, ramassant ici une fleur, regardant là un oiseau ou un insecte qui n'existait que dans ce jardin merveilleux, respirant à plein poumons cet air si vif et purifiant qu'elle n'avait jamais trouvé ailleurs qu'ici. Elle se redressait, après s'être accroupie, une nouvelle trouvaille au creux de sa main, en ayant entendu une sorte de bruissement. Aucun garde, même Aubernard, ne l'accompagnait et elle se demanda ce qui avait causé ce changement dans l'air comme lorsque, parfois, vous sentez une présence, que vous vous retournez et que vous ne voyez ni n'entendez rien. C'était exactement cette impression qu'elle ressentait en l'instant mais elle fut étonnée de constater que ses sens n'étaient pas trompeurs, là-bas, en bordure des arbres, elle voyait quelqu'un. Totalement redressée, elle plissa ses yeux éblouis par le soleil de printemps, et son cœur eut un battement en reconnaissant la silhouette puis l'homme qui faisait quelques pas à sa rencontre, une main tendue vers elle. Sa canne lui en échappa car elle savait que cette rencontre ne pouvait être réelle...l'homme, cet ami d'autrefois à qui ils avaient choisi de confier leur fils, était passé depuis des années. Elle ferma les yeux, récita un Credo, puis deux, pensant que tout recommençait, qu'elle affabulait comme après la mort de son fils !

Lorsqu'elle eut le courage d'ouvrir les yeux de nouveau, son cœur battait la chamade et elle comprit qu'elle avait rêvé. Pas de Counozouls, pas de belles montagnes, ni de forêts et aucune résurrection, ce cher Louis était trépassé...

Elle se tourna dans sa couche, ferma les yeux de nouveau quand un éclair de lumière la frappa et une voix qu'elle aurait reconnue entre toute, celle du Cardinal d'Azayes son supérieur défunt, retentit dans sa tête :


    Ma chère Ariana, il est vivant.

_________________
Le_g.
Sa compagne était malade.

Le verdict était sans appel, elle était fiévreuse, depuis trois jours avalait difficilement quelque chose. Alors, il avait écrit à un vieil apothicaire, une relation, ou un ami ? Hum, il ne savait pas trop dans quelle catégorie le classer, le vieux Skip. Ce noble l'avait aidé au moment où il en avait besoin, lui avait laissé comprendre que la vie des routes, il connaissait, et avait exigé certaines choses en paiement de sa dette, oh, pas d'argent, pire ! Plus compliqué, il avait demandé un engagement. Louis s'en était accomodé à l'époque, en fait, il n'avait pas vraiment eu le choix. En contrepartie, il lui avait quand même sauvé la vie, au vieil homme, mais à quel prix ? Celui qui était le plus dur à payer pour Louis, au prix d'une parole donnée. Sa dette, il l'avait payée. Et finalement, aujourd'hui, il se tournait encore une fois vers l'apothicaire. Peu lui importait le coût qu'il aurait à payer, il fallait qu'il puisse soigner sa compagne.

Missives avaient été échangées, engagement, invitation, bref, il pouvait dire aujourd'hui que c'était un ami qui l'accueillerait. Louis avait délaissé le vieil homme, et pourtant, une relation particulière était née d'un séjour à Narbonne, une sorte de respect que le Gaucher avait pour l'homme en question. Skip Ló Casaliér. Un simple nom, mais tellement de souvenirs. La rencontre de Donà Ariana, la missive pour tenter de protéger le Senhèr, son fils laissé à la garde du couple en question pendant qu'il devait régler une affaire personnel, le retour avec les mains couvertes de sang, et la parole donnée pour pouvoir récupérer son fils : demander pardon ! Ca voulait dire avoir une conscience et surtout, quand on connait le Gaucher, c'est comme si on lui demandait de se couper la main gauche vu la taille de son égo ! Ses ennuis avaient commencé à partir de ce moment-là, mais finalement, en ce printemps 1466, il en sourit. Certes, il avait payé le prix fort, il avait perdu beaucoup, mais il avait la tête haute, et il serait somme toute, assez fier de pouvoir le dire au Senhèr Skip, comme à un mentor.

Six ans qu'ils se connaissaient, mais Louis n'avait donné que peu voire pas de nouvelles, prenant ses distances avec le Languedoc, mais aujourd'hui, sa compagne le lui rappelait, non pas son Languedoc natal, vu qu'il était né à Thiers ou par là, mais lui rappelait bien des épisodes, comme l'enlèvement de la fille du Comte, ses mandats de maire, élu s'il vous plait, d'avoir... brigandé une armée ? He oui ! Ca, ils devaient pas être nombreux à pouvoir dire qu'ils avaient eu le courage de brigander quand ils se retrouvaient sur le même feu de camps ou presque qu'une armée ! Lui, il l'avait fait. Bon, depuis, il avait changé de vie, et Lise, l'intendante de l'armée en question était devenue une amie, témoin et même marraine lors de son baptême... Le bon temps quoi !

La missive parlait de l'invitation, et sincèrement, dormir dans un lit plutôt qu'une couche de feuilles sèches recouvertes d'une peau d'ours en guise de matelas, ça lui semblait une bonne idée pour sa compagne. Il presserait donc un peu le pas, pour y arriver et profiter d'une bonne nuit de sommeil, et de passer un peu de temps avec ses amis, revoir aussi son filleul par la même occasion. Il avait du bien grandir, le petit Amaury. En y songeant, il cherche ce qu'il pourrait lui offrir, et va fouiller dans sa malle. Un souvenir personnel, qui montrerait le chemin parcouru par son parrain, enseignant ainsi à son filleul que la vie n'est jamais écrite d'avance. Son choix fait, il range l'objet, après l'avoir précieusement emballé. S'il sait que Skip ne dira rien, il s'attend à des regards noirs de la part d'Ariana, mais bon hein ! Déjà, on ne se refait pas, et puis en plus, Amaury est presque un homme !

_________________
Skip_lo_casalier
[Demeure Casalièr - Pavillon de Clermont - Un jour et une date quelconque]

L'avant veille, un courrier, une invitation. Le lendemain, plusieurs rencontre en taverne, invitation renouvelé, puis finalement imposé par un vieillard qui retrouve un ami longtemps disparue. Ils ont tellement de choses à ce raconter que forcément, Skip ne peut le laisser lui glisser entre les doigts. La compagne de son ami aussi pourra en profiter, pour mieux dormir, au chaud, au sec, avec de bons repas constituant et revigorant qui lui permettrons de se débarrasser de ses maux plus aisément. Il avait donc été convenu, la veille, que le couple passe au moins une nuit chez eux.

En quittant la taverne, la jeune femme dormait dans les bras de son ami qui la portait en suivant le vieil homme à la canne dans la noirceur jusqu'à la demeure sise à Clermont. L'une des demeure parmi plusieurs... Skip les guidait sans vraiment ralentir le pas, confiant que son ami le suivrait sans trop de soucis. Là, tout avait été pris en charge par Anna qui, après que Skip ait souhaité la bonne nuit, termina de les installer.

Les voilà maintenant tous au petit matin. Skip était debout depuis longtemps déjà et avait arpenté son petit Jardin pas terminé de long en large en attendant que le reste de la maisonnée se réveil. Quand Anna c'était levé, les enfants était déjà en train de manger. Le vieil homme se réservait un peu pour manger en même temps que les adultes. Il avait aussi demandé à Suau de ne pas partir trop loin, qu'il allait lui présenter quelqu'un.

Assis à la table de la cuisine, Skip attendait donc qu'on viennent le rejoindre. Qui sera là le premier? Son épouse? Louis? Sa compagne? Il ne connait même pas le nom de la pauvre jeune femme, il devra arranger cet oublie! Sa tasse de thé fume devant lui alors qu'il s'apprête a profiter d'une journée de congé avant de retourner aux folies diplomatiques.

_________________
Le_g.
[ CLERMONT - UN JOUR... ]

Il y avait longtemps qu'il n'avait pas pris de nouvelles, et encore moins donné des siennes au père de son filleul, à son vieil ami Skip. Leur rencontre avait été mouvementée, mais entre eux était né un vrai respect, une vraie amitié, comme il y en a peu. Louis était devenu le parrain du fils de Skip, et son filleul portait le même prénom que son fils... Amaury-Nicolas... Il avait hâte de le revoir.

Après quelques échanges, une accolade sincère, fraternelle, malgré leur différence d'âge, il avait été ravi de retrouver Donà Ariana en taverne, puis le Senher Skip. Sa belle était malade, nécessitait des soins, et trouver un médecin à Clermont s'était révélé être un parcours du combattant, mais ils y étaient arrivés. Skip avait offert le gîte et le couvert, ce qu'ils avaient accepté avec plaisir. Cela faisait déjà deux semaines qu'ils étaient sur les routes, et dormir à la belle étoile, même si le temps était plus clément, n'était pas vraiment pour aider sa compagne à se rétablir.

Ils avaient parlé, parlé, évoqué quelques souvenirs, mais il leur restait encore tant à dire !!! C'était des retrouvailles joyeuses, heureuses, de celles qui marquent une vie : rares rencontres, mais très enrichissantes. Louis dict Le Gaucher dans ses primes années, avait fait ce qu'il avait du pour survivre. En lui résidait depuis pas mal de temps une part d'ombre, que le Senher comprenait. La potion avalée par sa louve, elle avait pu s'endormir, et c'est à une heure indue, alors que tous les chats sont gris, que la maréchaussée veille sur le sommeil des habitants, que les deux hommes sortent enfin de la taverne. Skip ouvre la marche, Louis le suit en portant Lou dans ses bras. Le pas du vieillard est loin d'être celui auquel on pourrait s'attendre. Louis sourit, se retenant de lui demander de ralentir, parce que lui, il a un paquet précieux dans ses bras, sa petite femme, et il fait attention à ne pas qu'elle tombe, se découvre... Alors certes, il n'a pas trente ans, est dans la force de l'âge, mais le vieillard est très loin de faire son âge vu son allure ! On lui donnerait bien vingt ans de moins, facile encore !

Enfin, ils arrivent, et suivant la servante, Louis va poser sa belle dans le lit, la bordant après lui avoir retiré ses bottes, espérant qu'elle pourra se reposer, enfin, et profiter d'une bonne nuit de sommeil. Lui, il s'allonge près d'elle après avoir remercié son hôte comme il se doit.

Le lendemain, les oiseaux piaillant dans le jardin et près de sa fenêtre le réveillent. Doucement, il se lève, essayant de ne pas bousculer sa compagne, et lui dépose un baiser sur le front, lui murmurant :
Je vais à la cuisine. Rejoints moi quand tu seras prête.

Comme il devait s'y attendre, Skip est déjà debout, il se retient de lui taper dans le dos pour lui dire : salut vieille branche, déjà levé ? et se contente d'humer les odeurs de la cuisine tout en approchant de la table, où sont attablés les enfants et Skip.


Hummm ! Cela sent rudement bon !

Le gaucher sourit, et regarde les "jeunes".

Alors, laissez-moi deviner... Hum, je crois... que je connais ces yeux...

Il s'approche de Suau, alias Amaury et lui sourit.

Je crois qu'on se connait, vous et moi, jeune homme. Mais je pense que vous ne vous souvenez pas de moi. Je n'ai pas donné beaucoup de nouvelles.

Il se tourne vers Skip.

Heu, dites moi que je ne me trompe pas, Senher. J'aurais l'air malin !
_________________
Ariana_anthea
[Demeure Casalièr - Pavillon de Clermont - Un jour et une date quelconque]


Son Éminence d'Azayes avait donc dit vrai, le parrain de son fils était bel et bien vivant. Quiconque aurait entendu cette phrase de la bouche du Préfet de l'Inquisition Francophone aurait pu la croire folle, voire pire, tourmentée par le Sans-Nom or, rien n'était moins faux que ces deux assertions. Certes, sa santé mentale n'avait pas été des meilleurs plusieurs années suivant le trépas de son enfant mais désormais tout danger pour son esprit était écarté. Alors ne pas douter d'un message envoyé par un mort était-il un signe démontrant autre chose ? Pour elle qui était une fervente croyante en le Très-Haut, assurément. Dans sa vie elle avait côtoyé la folie, l'hérésie, la trahison, la méconnaissance, la peine mais ce qui l'avait le plus profondément marqué c'était d'avoir découvert que le Très-Haut, parfois, pouvait nous faire le don de Sa présence par l'intermédiaire de l'un de Ses Saints ou serviteurs fidèles. Ainsi, elle avait entendu clairement son fils trépassé lui assurer de son amour et de son pardon, Saint Martin la rassurer sur l'avenir de l'enfant qu'elle portait la première fois qu'elle était venue prier sur son tombeau, avait senti la puissance de l'Amour de Ste Wilgeforte lorsqu'elle avait permis que son dernier né voit le jour en pleine santé, alors après tout cela, comment encore douter que l'homme qu'elle avait si profondément aimé, comme un frère l'auteur se doit de le préciser, que cet homme donc puisse lui avoir envoyé un signe ? Il n'y avait aucune raison. Aussi, lorsqu'un soir elle avait croisé le cher Louis en taverne, elle avait pu laisser éclater sa joie, oh fort modestement car le contraire ne lui aurait pas ressemblé, et avait insisté pour le convier chez elle...sans savoir que son époux avait fait de même, finalement savoir qui avait été l'initiateur de cette invitation avait-il une réelle importance ? Louis avait soupé avec eux une fois qu'il eut installé sa compagne dans la chambre qui leur était dévolue, puis ils s'étaient retirés chacun chez soi dans l'attente de se retrouver le lendemain.

Or, le lendemain, elle...elle dormait encore ! Son époux s'était levé sans doute fort tôt pour ne pas avoir souhaité l'éveiller à moins qu'il n'en ait tout simplement pas eu le désir. Car, si ce couple était toujours uni, on ne pouvait plus vraiment dire qu'ils étaient heureux à moins que ce sentiment ne vienne que d'elle. A force de s'interroger, elle ne savait plus que penser et remettez au lendemain le soin de se questionner plus avant. Elle sommeillait donc, entre éveil et rêve, et ce fut un mouvement dans la couche qui la força à ouvrir un œil puis deux...quelqu'un était là...Elle cherche du regard son époux, car qui autre que lui pourrait être là, mais non, il n'y est pas. Ses yeux se posent alors sur les couvertures anormalement gonflées et elle sourit, Machin a encore du vouloir profiter de la chaleur de ce nid qu'il connait bien. Elle relève la couverture d'un geste vif avec amusement et s'apprêtant à tancer la pauvre bête tombe sur tout autre chose. Après un bref instant d'étonnement, elle se met à rire et se penche vers son visiteur pour déposer un baiser sur son front.


Que fais-tu là Mon Chéri ? Tu sais que tu ne dois pas entrer ici !

Elle se lève, se vêt rapidement, ses ablutions attendront l'après repas, et, se dirigeant vers la porte, tend une main vers l'intrus.

Allez, viens avec moi, nous allons aller retrouver papa.

La main de l'enfançon dans la sienne, ils se rendent aux cuisines, où Louis et Skip sont déjà ainsi que Suau, Valentina et Eléos. Le garnement d'environ 18 mois pendu à sa main, beaucoup moins téméraire désormais, se cache un peu dans ses jupes et elle, elle se contente d'un joyeux :

Bonjorn ! Avez-vous bien dormi ?


Edit pour oubli de l'un des bambins

_________________
Ptite_lou
Voilà des jours qu'ils se contentaient de couche de fortune sur le bord des chemins. Depuis qu'ils avaient quitté la Normandie tous les deux. Une alchimie incontrôlable s'était produite entre eux, un lien incassable qui se tissait de jour en jour, les liant au delà de ce qu'ils avaient pu imaginer. Et elle ressentait. Elle ressentait non pas une simple joie, mais un bonheur pur et profond. Un bonheur sans faille, indicible. Louis était heureux, vraiment heureux. Elle le voyait sur son visage, le lisait dans son regard. Chaque fois qu'elle posait ses yeux sur lui, elle se rendait compte à quel point ce séjour forcé à Clermont était bénéfique pour lui.

En effet, malade depuis plusieurs jours, le sommeil la fuyait, l’appétit de même et elle s'affaiblissait de jour en jour. Louis avait écrit de nombreuses missives et c'est à Clermont que se trouvait son salut et les amis de son Loup. Il lui avait parlé d'eux chaque jour depuis qu'il savait qu'il allait les revoir après toutes ces années. Et chaque parole était empreinte d'un respect sincère, d'une affection profonde. Louis aimait ces gens là.

C'est donc sereine et apaisée qu'elle avait passé la soirée de la veille en taverne, parlant peu, écoutant beaucoup. Certains auraient pu croire qu'elle s'ennuyait de les entendre durant des heures refaire le passé mais il n'en était rien. Les heures défilèrent sans qu'elle n'eut la moindre envie de les quitter.

Entre souvenirs et éclats de rire, elle se laissait bercer par les voix masculines. Le blanchi lui avait donné une potion qui, à défaut de la guérir, aurait au moins le mérite de lui accorder le repos nécessaire pour affronter ses maux, en attendant de voir un médecin, dès le lendemain. Et c'est en toute confiance qu'elle avala les quelques gouttes recommandées.

Mais l'effet ne se fit pas attendre et au son des voix masculines, elle glissa dans le sommeil sans s'en rendre compte. De la suite, elle n'eut pas conscience et le matin la cueillit dans un bon lit après une nuit fort réparatrice. Si les courbatures et les maux de tête étaient toujours bien présents, elle se sentait néanmoins moins faible et ragaillardie.
Louis n'était plus là et un instant décontenancée, elle resta un moment à paresser, hésitant entre rester bien au chaud au fond de ce lit accueillant et se lever pour tenter de le retrouver.

Elle n'eut cependant pas le loisir de s'attarder longtemps, son ventre gronda, pour la première fois depuis plusieurs jours et les bruits de la maisonnée achevèrent de la réveiller tout à fait.

Après s'être vêtue rapidement, c'est à pas de loup qu'elle se dirigea vers le sons des voix qui lui provenaient et un sourire se dessina en reconnaissant celle de son Loup.

D'un simple :


"bonjour "

accompagné d'un sourire, elle salua les présents, adultes et enfants avant de se diriger vers Louis.
Skip_lo_casalier
À l'arriver de son jeune ami, Skip sourit grandement. Le vieil homme est heureux de voir les traits reposés de cet homme éprouvé par la vie, ses envies et ses désirs. Le Très-Haut nous guide parfois vers des chemins tortueux pour nous montrer la puissance de Sa Lumière et la grandeur de Son Amour pour nous, les Hommes. Le vieux Skip en sait quelques choses à ce sujet.

Il sourit encore plus en le voyant poser le regard et parler à cet enfant, le plus vieux présent, comme on parle à un ami longtemps perdu de vu et enfin retrouvé.


Vous ne faite pas erreurs, mon ami.

Il sourit et l'invite d'un geste à prendre place autour de la table où, placé pèle mêle, son rangé oeuf à la coque, jambon, saucisson, fruit confit, noix, avoine fumante et autres victuaille déjà tous largement entamés par les enfants.

Suau, je te présente ton parrain, Louis Track, dit Le Gaucher.

Il n'a pas le temps de continuer les présentations que déjà son épouse entre, suivit rapidement par la compagne de notre Louis, ce "jeune" homme, aux yeux de Skip, bien entendu. Il sourit de voir son fils dans les jupons de sa mère et se réjouit de la vision de la seconde femme. Celle-ci semble bien reposée!

Ce sera une merveilleuse journée que celle-ci! Elles se font rares dernièrement, malheureusement, mais Skip est bien décidé à en profiter au maximum. Qui sait quand sera la prochaine journée heureuse après celle-ci.

_________________
Le_g.
Un sourire éclaire son visage lorsqu'il regarde l'enfant, après la confirmation par Skip de l'identité de celui-ci, mais se retient de lui ébouriffer les cheveux. Le voyant presque réservé, il comprend mieux le surnom dont il est affublé : Suau... Vu qui sont ses parents et son parrain, on aurait pu imaginer plutôt un garçon plein de vie comme l'on dit, plus téméraire, un peu casse cou, et surtout énergique, bref, le genre d'enfant qui fait que vous osez à peine respirer lorsqu'il sort, et que vous vous attendez à ce que ce soit les maréchaux qui le ramène à la maison après le Très-Haut sait quelle bêtise. Mais non... Il est à l'opposé de ce qu'ils pouvaient imaginer.

Alors, histoire de l'embêter un peu, Louis lui pique sa tartine, et s'apprête à y mordre à pleine dents lorsque les femmes arrivent, Ariana avec un autre rejeton dans ses jupes. Il repose la tartine qui avait tiré à Amaury des yeux ronds, une bouche en "O" l'air de dire : "Han mais tu voles ma tartine" mais qu'il n'a semble-t-il pas osé prononcer. Il se penche pour murmurer à son filleul : "Détends toi, je ne vais pas voler ton pain, mais faut te réveiller mon grand. La vie n'est pas faite de roses et de licornes. Il y a aussi des dragons à combattre." Et il se promet de demander l'autorisation à Skip de l'emmener dans les bas-fonds de Clermont, histoire que le petit réalise qu'il faut se battre et que rien n'est acquis dans la vie. Vrai, il ne sera pas dit que le fils de Skip, dont le parrain au parcours atypique qui est passé de Brigand à Capitaine de l'Escorte Impériale, de voleur-pilleur à maréchal en chef et même Capitaine d'armée laissera son filleul croire que la vie est faites de plumes et de paillettes. Il peut tout de même lui donner cette leçon, enfin, si Skip l'y autorise, bien entendu.

Mais son regard va à Ariana, qu'il salue aimablement, puis il va glisser un bras autour de la taille de sa compagne, et la présente.


Bonjorn Donà Ariana. Merci à vous deux pour votre hospitalité.

Voici Lou, ma compagne. Depuis plusieurs semaines, nous voyageons. Nous avons quitté Honfleur il y a quelque temps, croisé plusieurs armées, quelques brigands aussi, mais sans se faire détrousser. Il faut croire que le code d'honneur reviendrait ou qu'ils avaient d'autres passants à détrousser. J'en ai reconnu quelques uns, dont une brune de l'Eldo, enfin, du moins, elle en était il y a quelques années, avant que je n'ai mon accident. Mais il est probable que mes informations ne soient sans doute plus à jour.


Pour rassurer sa compagne, il glisse sa main droite autour de sa taille, voulant la rassurer par ce contact, sans toutefois donner le nom de la brigande en question, et comme Skip l'y a invité, il s'assoit, sa belle près de lui, pour faire un sort en posant sur son tranchoir jambon et fruits, prenant un bol d'avoine et une cuillère, sortant une dague de sa main gauche d'un repli de son vêtement, avec un clin d'oeil pour son filleul qui ne semble pas perdre une miette de ses gestes, et lui dit en riant.

Ferme la bouche, Amaury, tu risques d'avaler une mouche. Et oui, tout homme est toujours prêt à défendre sa vie, sa famille, avec les armes dont il dispose. Ton père, crois-moi, serait tout à fait capable de vous défendre. Il m'a donné une bonne leçon, pas plus tard qu'hier soir.

Il sourit, amusé, en mordant de bon appétit dans un bout de saucisson qu'il vient de couper, et le remet rapidement dans sa main.

Hum, pardon... Merci Très-Haut pour ce repas, et surtout d'avoir permis à mon chemin de recroiser celui de mon ami Skip, son épouse Ariana et mon filleul Amaury et leur famille.

Et sans plus de manières, il remet le morceau de saucisson dans sa bouche, mâchant avec une voracité digne d'un crève-la-faim, mais il savoure en fait un repas et la douceur du foyer où ils sont invités, sa belle et lui. Belle à qui il tend un morceau de saucisson également pendant qu'il mâche le sien, puis il prend le bol d'avoine, hume en fermant les yeux, et délaissant la cuillère, le porte à ses lèvres pour le boire d'une traite, avant de le reposer pour rompre un bout de pain qu'il agrémente de fruits secs, utilisant sa senestre, la main du Sans Nom, envoie un baiser dans l'air vers son filleul, pas vraiment pour l'intimider, quoique... mais plus pour lui faire savoir que son parrain n'est pas vraiment un saint, et qu'il ne renie pas son passé, bien qu'aujourd'hui, il soit "cline" comme on dirait dans plusieurs centaines d'années, à savoir : pas recherché, pas poursuivi par la maréchaussée, et sa tête pas mise à prix, pas en prison ni en procès, et qu'en prime, il a devant lui un avenir de liberté.

Il se tourne vers Skip, et le taquine à son tour.


Vu que ni le Très-Haut, ni le Sans-Nom n'ont su quoi faire de moi, me laissant ici parce qu'ils ne savaient sans doute pas où m'envoyer, vous aviez décidé de m'achever hier soir ? Pas trop courbaturé après cette marche rapide dans la ville de nuit sur les pavés inégaux, Senher ?

Rieur, il n'en demeure pas moins qu'il a eu du mal à garder le rythme imposé par son aîné, ne connaissant pas les rues de Clermont par coeur, et portant sa compagne endormie dans ses bras. Toutefois, il se demande si son ami ne l'a pas ainsi éprouvé, pour le Très-Haut sait quelle raison, mais avec Skip... il ne faut jamais jurer de rien ! Sans doute que son hôte avait une bonne raison pour tester ainsi ses capacités, c'est du moins ce que le Gaucher pense en cet instant, mais plus du tout dans le même état d'esprit qu'il y a quelques années. Dans les mêmes circonstances, il aurait hurlé à la face de Skip, l'aurait insulté... mais aujourd'hui, il se dit que son ami avait sans doute une raison, et que le sage le lui dira lorsqu'il le jugera bon. Tel un padawan, il observe son Maître Jedi avec un regard plein de malice, mais très amical.
_________________
Skip_lo_casalier
Mon pauvre ami! Je retenais mon pas car vous portiez votre princesse dans vos bras!

Il rit et regarde Suau avec amusement en suivant les gestes de Louis. Cet homme n'est pas loin encore de son passé et de ses habitudes de routard un peu mal dégrossi. Skip, pour sa part, en est carrément à l'opposé. Digne, la tête haute, sans fausse manière, pas guindé, mais pas rustre, il prend son propre couteau et tranche un petit bout de saucisson, puis, avec ses doigts, le glisse dans sa bouche doucement. Il regarde son épouse et son autre fils, puis sa fille.

Permettez que je vous présente donc ma famille. Du moins, une partie d'entre elle!

C'est le grand tour! Aucune leçon, seulement Skip, dans la plus pur simplicité et dans son état naturel.

Celui qui fait le timide s'appel Romaric. Prince de Rome. Un enfant qui n'a rien comme les autres, car il a été touché par le Très-Haut et Ste-Wilgeforte. Puis, la mignonne là, c'est Valentina, nommée en l'honneur de St-Valentin, Saint Patron de l'Amour.

Il a un sourire tendre pour sa fille. Il se tourne vers le petit brun qui, lui, semble le plus impressionné, pas Amaury, mais l'autre garçon.

Lui, c'est Eléos. Fils de mon fils, Adelphe. Son nom vient des anciennes mythologie grec. Il est le plus jeune de sa fratrie. Son grand frère, Cristòl, est avec son père.

Il sourit en pensant à ce petit soldat en devenir. Puis, puisqu'il évoque les absents.

Il y a Olivièr que tu te souvient surement et Constance aussi, qui ont tous deux bien grandis! Olivièr est devenu un homme! Et Constance une jeune fille talentueuse à bien des égards.

C'est qu'il en a coulé sous les ponts, de l'eau. Il gardait évidemment la vedette du jour pour la fin.

Et voici Amaury. Malgré son surnom, c'est un enfant espiègle. Il n'y a pas plus redoutable que l'eau qui dort. C'est un enfant surprenant qui ne manquera surement pas de vous épater avec ses habiletés. Mais plutôt qu'un combattant, mon fils est un stratège. La ruse est son arme et la patience son bouclier. Il parle plus de langue que moi, à lu tous les livres de mes bibliothèques et sais manier toutes mes armes, bien qu'il préfère largement, et par dessus tout, dresser les animaux.

Voilà pour les présentations.

Si je n'ai qu'un seul autre conseil pour vous, mon bon Louis, c'est de ne jamais juger l'un d'entre eux pour ce qu'ils laissent paraître. Vous courriez à votre perte et je n'y pourrais rien!

Le vieil homme se dit que si, en si peu de temps, il était arrivé à influencer le cours de la vie d'un homme adulte, il n'est pas difficile d'imaginer ce qu'il peut arriver à faire quand il a la charge de l'éducation des enfants. L'aide inestimable d'Ariana dans ce processus les rends encore meilleurs que ce que lui-même aurait jamais pu espérer accomplir seul. Il lève les yeux et sourit à celle-ci d'ailleurs. Peut-être qu'il devrait le lui dire ça? Ce n'est pas le bon moment pourtant. Revenant à la troupe réuni, il les regarde tous comme le patriarche qu'il est. Protecteur et aimant.

Nous aimerions savoir ce qui est arrivé après votre départ! Nous nous sommes inquiété, vous savez.
_________________
Le_g.
Il écoute Skip, et suit du regard les enfants à l'énoncé des noms et de ce qu'ils sont. Lui serait bien incapable de dire où sont les siens et ce qu'il deviennent. Une lueur sombre passe dans son regard, il grogne légèrement et tourne la tête vers la fenêtre pour éviter de croiser des regards inquisiteurs et d'effrayer l'assemblée. C'est pas l'moment, chiabrenna d'fot-en-cul, murmure-t-il à l'oreille de sa compagne, tout en prenant une petite fiole de sa poche, il en boit une gorgée, et la remet à sa place, avant de se retourner vers le festin de roy qui se trouve sur la table. Son regard est un peu perdu toutefois, mais il suit les explications, son esprit occupé lui fait oublier de manger. Nicolas est quelque part dans un monastère, mais il ne sait pas où, Victoire doit être avec sa mère Déa, et Julian avec la sienne, Ryx, mais le Gaucher n'a pas fait un bon père, visiblement, faut dire qu'il n'a pas vraiment eu d'exemple ni de modèle à suivre.

Avec un sourire, il regarde Amaury, sa main toujours dans le dos de sa compagne.


Et bien, je saurais m'en souvenir. Cela ne m'étonne guère, les calmes sont les plus dangereux bien souvent, de ce que j'ai pu expérimenter. Vous avez là une bien belle famille, Senher Skip, et je ne doute pas que vous devez aussi en être fière, Donà Ariana.

A la question de ce qu'il devient, de ce qui lui est arrivé, il a une légère grimace, mais se prête au jeu. De toutes façons, Skip est plein de ressources, donc il le saura bien tôt ou tard, autant qu'il puisse donner sa version avant qu'une autre personne le fasse.

Et bien, après avoir quitté le Languedoc, j'ai eu une proposition qui sortait de l'ordinaire, comme vous le savez. Je suis parti m'installer en Empire pour devenir le Capitaine de l'Escorte Impériale de Ludwig Von Frayner. Sa Majesté avait une famille et avec ceux qui ont accepté de changer de vie, de quitter les chemins creux pour les palais, nous y sommes allés. Nicolas voulait devenir Chevalier, pour pouvoir épouser Louisa, mais elle est décédée dans l'incendie. Lothar, le petit prince était toujours vivant lorsque j'ai quitté l'Empire.

Ma route a croisé celle d'un malandrin alors que je m'étais isolé. J'avais tout perdu dans cet incendie. Ma position, certes, mais plus que cela, des amis. Jade de Sparte venait d'être couronnée impératrice, j'ai un peu picolé avec mon frère Melchior. On est sortis, et je ne me souviens plus très bien, si ce n'est de m'être réveillé dans un monastère quelques temps plus tard. L'homme qui m'a veillé était attentionné, il m'a aidé à réparer mon corps. Pour le reste, cela viendra avec le temps, je suppose.

J'ai écrit à mon cousin Lestat, mais les choses n'ont pas tourné comme il l'aurait souhaité alors que je tentais de retrouver mes sens, ma vie d'avant. Quelque chose en moi avait changé.

Aujourd'hui, j'ai la chance d'avoir à mes côtés une personne que j'apprécie, et la vie devant moi pour en faire ce que bon me semblera. Je n'ai plus envie de retourner au service d'un Empereur ou d'un Roy, ils sont maudits il faut croire, et je ne saurais pas resté détaché et ne pas m'impliquer personnellement pour les protéger. Ma nature est trop entière, et ça m'a dévasté.


Il se tait, et prend un bol de tisane, y plongeant ses lèvres, parce qu'à ce moment précis, il sait ce qu'il veut faire de sa vie, mais qu'il risque d'y perdre les seuls amis qui comptent à ses yeux, alors il préfère la boucler, pour une fois, voulant juste savourer cet instant en leur compagnie, cet instant un peu hors du temps et insolite.

Navré que vous vous soyez inquiété, mes amis. Je m'étais isolé de mon groupe, pour partager un moment avec mon frère jumeau. Ensuite, nous nous sommes séparés, et c'est en retournant seul vers mes amis que j'ai eu un accident. Ma famille n'a pas vraiment pignon sur rue. Nos retrouvailles se font plus souvent autour d'un feu de camps que dans des salons, mais je n'ai désormais plus que mon frère, quelque part dans la nature, un fils quelque part dans un monastère, un autre avec sa mère, et une fille qui doit être avec sa mère. Je ne suis pas vraiment un modèle à suivre.

Il regarde sa compagne, et se dit que cette fois, c'est la bonne. Il ne laissera personne les séparer.


ps : jd Ptite_lou occupée irl, on poursuit le rp, elle reprendra en fin de we.

_________________
See the RP information <<   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)