Le_g.
Il voit le regard d'Ariana, son incompréhension est palpable, son désarroi aussi. Il en éprouve une certaine gêne, mais pas de honte. Non, il n'a pas honte de ce qu'il est, même s'il ne le revendique pas haut et fort, il n'en a pas honte pour autant, et il aurait pu le cacher, ne pas mettre cette chemise, mais il l'avait mise, parce que malgré la gêne de cet instant où elle a aperçu l'écusson, et il reste quasiment terrassé de voir l'échange de regards de ses amis.
Ils ont ce qu'il n'a pas et n'aura sans doute jamais.
Cette évidence lui saute aux yeux.
Le "câlin" fraternel le fait sursauter et écarquiller les yeux. Pour un peu, il se serait levé et serait parti en courant devant cette effusion qui lui est complètement et totalement étrangère. Il a bien échangé des accolades fraternelles avec son Bro, mais là, il connait pas ça, pas de la part d'une femme, de sa Soeur, il reste interdit, muet de stupéfaction, tendu comme un arc prêt à rompre. La haine a fait place à la surprise, et son réflexe à la con d'une sénestre se posant sur sa dague, comme pour faire face à un danger, n'est sans doute pas anodin. Il la retire cependant, constatant qu'elle ne lui veut pas du mal. Elle aurait pu l'égorger, mais elle ne l'a pas fait. Il est déconcerté, et l'écoute à grand peine.
J'suis coupable d'imprudence... Mais je connais les vrais coupables, en particulier une que j'ai reconnue.
Transition rapide, responsable = coupable dans sa tête, et son seul moyen pour sortir de là : punir les vrais coupables. Il a leurs noms, il en a reconnu une et elle ne l'emportera pas au paradis. Pour son crime, elle paiera, il s'en est fait le serment.
Il se tient droit comme un "i", toujours sur la défensive face à la douceur de sa soeur. Il n'en a pas l'habitude, plus coutumier des coups depuis sa prime jeunesse, depuis toujours. Les seules "douceurs" qu'il avait connu enfant étaient les jeux pour adultes qu'on lui faisait jouer, entre deux coups de fouets ou nuées de coups, fouet, canne, poings, bottes... Ceux qui l'avaient "éduqué" n'en étaient pas avares, ni sans imagination.
Lorsqu'elle évoque son père, il tente de se radoucir.
Mon géniteur a aimé ma mère, j'en ai eu la preuve dans une lettre qu'il lui avait envoyée. Il se doutait de mon existence, mais ma mère ne le lui a jamais confirmé... Elle a été tuée par mon père avant de lui répondre. Les dates correspondent à ce qu'il m'a dit.
Il soupire, et la regarde.
Je ne le hais pas... Il est plutôt... agréable... pour un noble. Et puis ils n'étaient pas de la même classe sociale. Il pouvait pas l'épouser. C'est comme ça, c'est tout. Après tout, moi-même je veux pas d'une femme trop... naïve. Lou savait les risques, je ne lui avais rien caché, mais j'veux leur faire payer. En fait, j'agis comme lui, sur certains points.
Mais dernièrement, il répond pas à mon courrier... ni même son intendant... J'ai aucune nouvelle de sa principauté. P'tain, ça fait drôle de penser que j'suis son bastard quand même.
Lorsqu'elle cesse le câlin, il en soupirerait presque de soulagement. Pas qu'il n'a pas aimé, ce serait mentir que de le dire, mais ça lui a fait une drôle de sensation, inconnue, il ça, il aime pas... Le câlin en lui-même, c'était plutôt bien, mais cette impression de pas connaître, c'est plutôt ça qui le dérange. Il déteste être en terrain inconnu, et là, il est carrément en terrain inconnu quand il s'agit de relations personnelles. C'est bien un domaine où il est complètement nul.
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Ils ont ce qu'il n'a pas et n'aura sans doute jamais.
Cette évidence lui saute aux yeux.
Le "câlin" fraternel le fait sursauter et écarquiller les yeux. Pour un peu, il se serait levé et serait parti en courant devant cette effusion qui lui est complètement et totalement étrangère. Il a bien échangé des accolades fraternelles avec son Bro, mais là, il connait pas ça, pas de la part d'une femme, de sa Soeur, il reste interdit, muet de stupéfaction, tendu comme un arc prêt à rompre. La haine a fait place à la surprise, et son réflexe à la con d'une sénestre se posant sur sa dague, comme pour faire face à un danger, n'est sans doute pas anodin. Il la retire cependant, constatant qu'elle ne lui veut pas du mal. Elle aurait pu l'égorger, mais elle ne l'a pas fait. Il est déconcerté, et l'écoute à grand peine.
J'suis coupable d'imprudence... Mais je connais les vrais coupables, en particulier une que j'ai reconnue.
Transition rapide, responsable = coupable dans sa tête, et son seul moyen pour sortir de là : punir les vrais coupables. Il a leurs noms, il en a reconnu une et elle ne l'emportera pas au paradis. Pour son crime, elle paiera, il s'en est fait le serment.
Il se tient droit comme un "i", toujours sur la défensive face à la douceur de sa soeur. Il n'en a pas l'habitude, plus coutumier des coups depuis sa prime jeunesse, depuis toujours. Les seules "douceurs" qu'il avait connu enfant étaient les jeux pour adultes qu'on lui faisait jouer, entre deux coups de fouets ou nuées de coups, fouet, canne, poings, bottes... Ceux qui l'avaient "éduqué" n'en étaient pas avares, ni sans imagination.
Lorsqu'elle évoque son père, il tente de se radoucir.
Mon géniteur a aimé ma mère, j'en ai eu la preuve dans une lettre qu'il lui avait envoyée. Il se doutait de mon existence, mais ma mère ne le lui a jamais confirmé... Elle a été tuée par mon père avant de lui répondre. Les dates correspondent à ce qu'il m'a dit.
Il soupire, et la regarde.
Je ne le hais pas... Il est plutôt... agréable... pour un noble. Et puis ils n'étaient pas de la même classe sociale. Il pouvait pas l'épouser. C'est comme ça, c'est tout. Après tout, moi-même je veux pas d'une femme trop... naïve. Lou savait les risques, je ne lui avais rien caché, mais j'veux leur faire payer. En fait, j'agis comme lui, sur certains points.
Mais dernièrement, il répond pas à mon courrier... ni même son intendant... J'ai aucune nouvelle de sa principauté. P'tain, ça fait drôle de penser que j'suis son bastard quand même.
Lorsqu'elle cesse le câlin, il en soupirerait presque de soulagement. Pas qu'il n'a pas aimé, ce serait mentir que de le dire, mais ça lui a fait une drôle de sensation, inconnue, il ça, il aime pas... Le câlin en lui-même, c'était plutôt bien, mais cette impression de pas connaître, c'est plutôt ça qui le dérange. Il déteste être en terrain inconnu, et là, il est carrément en terrain inconnu quand il s'agit de relations personnelles. C'est bien un domaine où il est complètement nul.
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