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[RP] L'éveil de la Cour.

Vivia
𝕸𝖆𝖗𝖉𝖎 6 𝕸𝖆𝖗𝖘 1466

Première réunion des piliers de la Cour et inauguration de cette salle de réunion aménagée spécialement à cet effet. Avec l'aide d'une servante dont la nécessité n'est plus à prouver, les mets et alcools sont apportés sur une desserte, les coussins et les étoffes sont tapotés et lissés et les fauteuils installés autour de la table de réunion. Quant à ce petit plus, une boîte contenant un mélange de ses plantes personnelles ainsi que des pipes, sont mis à disposition de ces autres Rats.

Si cette réunion est importante, tant par son caractère éphémère que par les tensions et rancœurs qui risquent d'être soulevées et aiguisées, la Bicolore prend un soin particulier à mettre à la portée de tous des divertissements capable de soulager l'ambiance pesante qui risquait de trôner ici lieu.
Pourtant, malgré ces effluves perfides et florales, ces mets abondants et ces alcools divers, l'objectif n'est pas la distraction mais bien à la concentration, voir la concertation.

L'enjeu était grand, osé peut être, voir un peu démesuré mais il était évident que les efforts de la Sicilienne n'étaient plus à prouver. Discrète dans ses actions, elle n'en restait pas moins une femme investie pour la Cour et pour les Rats et pour cause, elle est l'une d'entre eux. Ainsi donc, les dernières touches sont apportées et le cadastre de la Cour est posé sur le centre de la table.

Les objectifs de la réunion sont simples, efficaces bien que compliqués à réaliser :
✔ Redécouper le cadastre de la Cour,
✔ Définir les conditions qui motiveront les réunions,
✔ Établir les quartiers et les règles qui leur sont propres,
✔ Élire un homme ou une femme capable de représenter cet équilibre,

Tout semblait prêt pour les accueillir, hormis un infime détail que la servante pris soin de rappeler à la Sicilienne à travers un regard insistant tant sur ses monts gonflés que sur son ventre rebondi. Devait-elle cacher sa condition ? Assurément. Aussitôt, grâce à quelques bandages, le ventre est entouré et les monts compressés autant que faire se peut, sans pour autant que cela ne rende les quelques heures passées ici lieu, en supplice.

Tout est prêt. Reste à attendre qu'ils se présentent...


Spoiler:
Ne pas oublier que le RP se déroule donc au 3ème étage de l'hôtel du Barbier.

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Cixi_apollonia

Le pas souple raisonne sur le pavé humide. Les yeux verts se posent ça et là, soupesant une atmosphère lourde. Derrière les fenestrons des venelles, des murmures. On croirait entendre les murs faire messe basse. La rumeur s'est vite répandue, gangrenant les misérables. Quelque chose se préparait.

Le demi oreille gagne à pas lents ce cabinet qu'il connait pour y avoir été charcuté un mois auparavant, progressant dans les venelles biscornues des Miracles en laissant derrière lui un halo de chanvre âcre . Les rues, boyaux alambiqués se sont passé le mot pour l'observer se rendre en silence au lieu de la Rencontre, sans daigner lui apporter un infime surplus de lumière. Heureusement, la nuit est dégagée, la lune et grosse comme une catin imprudente. Bec serré entre ses dents, bruit de bottes nonchalant. le roux traine sa carcasse rousse jusque dans les jupons du barbier, menton vaguement rehaussé d'une décontraction arrogante. Il est ici comme chez lui. Le quartier n'est à personne. Du moins à personne qu'il n'ait à redouter. Il n'erre pas, il avance. Bientôt; la porte recherchée apparaît au bout de la ballade.

Une senestre de cuir pousse une vieille porte partiellement étouffée par le chèvrefeuille, une petite cour l'accueille, enfin, si l'on veut. Il règne un silence de mort cette nuit. Toute la marmaille, toute la vermine des Miracles est au fait. Cette nuit, quelque chose va changer. Ce qui résultera d'une réunion au sommet sera su moins d'une heure après.

Les doigts noueux se glissent au ceinturon, le délestant d'une lame bâtarde. Bâtarde comme lui. Dague de la botte est gardée. Qui viendra le lui reprocher, et le fouiller? Tous sans doute joueront le jeu, mais pas jusqu'à l'idiotie. Loin s'en faut. S'il ne se sait aucun ennemi à la petite sauterie qui verra se découper le grand gâteau qu'est la Cour, il n'est pas certain que la réunion ne vire à la foire d'empoignade... Genou se déplie pour que talon retrouve le plancher des vaches, Judicael s'introduit dans le bâtiment, entame son ascension.

Dans l'étroit corridor en colimaçon où chaque marche semble souffrir d'être gravie, un sifflement se fait entendre...

Enfin il est là. Balayant des yeux la table et ses sièges solennels. Le tout lui arracherait presque un sarcasme. On dirait bien que le barbier lui avait caché son sens de l'accueil la dernière fois... La pipe quitte l'étau des dents, la voix un peu cassée du brigand résonne sans écho, tandis que les iris viennent détailler ouvertement l'hôte de cette réunion prometteuse.


- Je n'aime pas être le premier. Cela m'oblige à faire la conversation plutôt qu'à écouter.

Il se fend vaguement d'un sourire renard.

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Recueil-galerie d'avatar
Tanneguy
    Sanguinaire semble à la fois nerveux, anxieux et impatient, joyeux bordel d'émotions diverses qui se croisent en sa caboche. Cause en est, sa sœur, Vivia, cette dernière est alors à l'origine d'une réunion qui devrait se tenir sous peu, ici bas, en la Cour des miracles.
    Nombreux sont ceux pourtant ayant déjà essayé mainte et mainte fois, d'instaurer un semblant de structure, un ordre ou ce qui ressemble à des règles... Mais les miracles semblent condamner à passer les âges ainsi, dans un foutoir sans nom. Pourtant, comment ne pas garder espoir, né à la Cour, voué à la Cour il est et restera, ainsi donc, toute nouveauté ou quelconque tentative d'un changement prochain ne peut être que bénéfique.

    Car tous le savent, un jour viendra où les armures franchiront la barrière des miracles pour ainsi venir y chasser tous les miséreux et autres culs terreux de ces pavés imparfaits. Et il est du devoir de chacun et chacune en possédant les moyens, de tout mettre en œuvre, pour que jamais cet événement malheureux ne se réalise – quoi que, ça pourrait donner lieu à une bonne distribution de pralines contre les maréchaux locaux –

    Calmement et pourtant, le pas quelque peu boiteux, comme si une partie de son corps le semait de ne point s'y rendre, Tanneguy lui, quittait tout juste le domaine de Nauzhror, remit à neuf depuis quelques jours à peine. Les bottes tâtent le pavé, le regard lui, se fait discret, tête est basse et les poings sont serrés. Le tout, suivant le rythme parfait des cliquetis de ses différents effets, à chacun de ses pas.

    En chemin, rien ne compte, si ce n'est, les quelques regards qui se dressent sur son passage. Il se trouve encore être en territoire Sanguinaire, ces quelques rues et ruelles sont la propriété du seul et unique, qui répond au nom de Baphomet. Tous le savent et tous ont déjà été témoin des cris et autres hurlements bien maladroitement étouffés, s'échapper d'entre les murs du domaine.
    Mais les regards semblent différents en cette nuitée, le mot est passé, le bouche à oreille a fait son effet, Le Barbier Fou, convie les meneurs à sa table – pas étonnant, pipelette comme elle est, même le Rey en personne doit être aux faits de ce qui se trame –

    Bientôt, l'hôtel se profile, lui ne s'y est rendu qu'à une seule reprise – non pas QUE dans le but de recouvrir le sol de son foutre – sur demande de la Corleone. L'objet de sa précédente visite, concernait justement cette réunion à venir. Mais qui alors, serait présent... Guilde des voleurs, Azzurro ? Raclement de gorge, cracha expulsé un peu plus loin... Aucun ne saurait arriver à la cheville de la Horde ou même, des In Tenebris, du temps des grandes œuvres.

    Lui s'apprête à faire son entrée en la bâtisse et pourtant, les chausses se tournent, tissus sont tombés, main ferme dirige déjà le jet qui vient s'écraser dans la boue, à même le sol. Désormais, le voici seulement nerveux et anxieux, impatience n'est plus, un tourment en moins – il est vivement recommandé de passer par les latrines avant chaque réunion –
    Ultime goutte qui vient siéger sur la pointe de l'une de ses chausses, tout est à nouveau en place et le voici qui reprend sa course. Direction, le troisième étage – un homme lui, aurait choisi un parcours moins physique... Économie d'énergie... Intelligence –

    Bien vite, endroit précis est atteint alors que déjà, un invité lui tourne le dos, double face semble percevoir les paroles s'échapper des lippes de ce dernier et tout en faisant son entrée.


    _ En ce cas, laisse donc notre hôte nous noyer les esgourdes avec ses histoires.

    Sourire en coin adressé à la Corleone et comme s'il était en son domaine, le voici qui met pieds sous la table, confortablement assis – non pas en boute de table – d'ores et déjà impatient de découvrir les différents convives.
Kelel
" Girouette se perd et s'enivre sous les doigts souples du vent. " Et pareille à celle qui n'a de cesse de changer de sens, l'Emeraude de l'Unique caressait les recoins environnants du dédale où il évoluait à cette heure à la fois tardive et trop peu avancée à son goût. L'étrangeté était telle que l'Azur n'avait dit le moindre mot à sa moitié durant le trajet. Qu'il pouvait paraître long le chemin menant au repaire de ce fameux Barbier. Le titre n'était qu'un vague souvenir dans l'esprit embrumé de la Pâle. Comme bien d'autres choses, il n'était qu'un fourmillement sous l'épaisse couverture brumeuse. Fouiller, marteler, triturer, rien n'y avait fait. Elle n'avait pu replacer les circonstances lui ayant fait entendre, la première fois, ce curieux sobriquet. Dans le fond, peu importait cette individue qu'elle n'avait fait que croiser. L'important était la raison de cette extirpation de la Bâtisse pour rejoindre le Terrier de cette presque inconnue. Au nom de la Cour et de ses Lois. Du moins, c'était ce que Kelel avait gardé comme étant les maîtres mots de cette histoire.

Corleone. Que ce Nom avait pu être torturant dans la caboche tortueuse de l'Azzurée. Epoque lointaine où sa défunte et entière moitié était encore de ce monde. Là, à se pavaner auprès des enfants et de leur mère qui, maintes années plus tard, se verrait surnommer la Tatouée. Jalouse, Kelel l'avait été. Jalouse de cet amour maternel étrange que l'Italienne avait offert à la Morne. Et de cette amitié écoeurante dont s'était parée la Rose en compagnie de ces deux rejetons du néant. Des années durant, celle qui n'était plus qu'une Borgne aujourd'hui avait ruminé, rongeant son frein. Observatrice de cette famille n'étant pas la sienne, et qui pourtant semblait a contrario en être une plus viable que celle dont elle faisait partie. Aujourd'hui, Corleone n'était plus qu'un vestige. Fragment poussiéreux abandonné n'étant reparu que l'année précédente sous la forme d'une trahison éhontée.

Soudainement, un choc. Epaule contre épaule. Vipère zigzaguait sans même s'en rendre compte avant de percuter Renarde sa voisine. La main s'empressa alors de venir s'excuser par le biais d'une caresse. Le corps fébrile de sa Chair ravivant la nécessité de se présenter; représenter; se joindre pour mieux exécuter. Les doigts ne quittèrent le bras vulpin qu'après en avoir trituré les linges le recouvrant, comme un enfant cherchant à montrer sa présence malgré une certaine absence. Les pulpes glissèrent, imaginant la maigreur du membre sous les tissus. Cet ensemble ayant tant éveillé n'était, ce jour, plus qu'un amas d'os et de muscles rachitiques. Un être décharné tenant debout par la seule volonté de l'esprit. L'Oeil Unique s'attarda alors en coin; toisant du regard la silhouette fantomatique. Un sourire aussi maigre que l'espoir animant l'Azur se profila un bref instant. Les doux souvenirs du passé surgissant comme la dernière claque qu'elle s'était prise en pleine gueule. Owenra. Femme de ces nuits et de ses songes; celle par et pour qui le Clan tenait encore, tout comme la Matriarche. Les jours étaient comptés d'après les dires de l'Hôte. Qu'adviendrait-il du chien si la maîtresse venait à disparaître ? Une Bête Folle dans la Bergerie. Rien de plus. Le Gévaudan avant l'heure. Sinon pire. Puis un échafaud pour finir.


Crois-tu vraiment que cela soit utile ? L'iris frémissant se porta sur le bâtiment convoité pointant au-devant. Je ne vois nulle différence se profiler.


[ Quelques marches plus tard ]


Trois grosses salopes d'étages plus hauts. ( Oui. Toutafé. ) Là. C'était, semble-t-il, ici le lieu du rendez-vous. Il n'y avait pas foule et c'était tant mieux. Azur n'aimait pas les assemblées. Trop bruyantes. Sans mot dire, les dernières séparations furent franchies. Et ce fut dans le calme le plus plat que les Perséphone passèrent le seuil final. Faire demi-tour n'était désormais plus permis. Il faudrait assumer jusqu'au bout le fait d'avoir accepté l'invitation. Et dans le silence ecclésiastique de son esprit atterré, Calamité gagna un coin de la pièce; traînant derrière elle la Renarde qui cherchait à rejoindre son acolyte roux. Le pli de la chemise ne serait relâché qu'une fois la Blanche convenablement avachie. Pas avant. Les chaises seraient pour plus tard, lorsque l'heure serait au sérieux. Avant cela, paillasse et coussin feraient l'affaire.

Le séant reposant désormais, une salutation pouvait s'envisager tandis qu'elle attirait à elle sa fidèle complice.
J'm'attendais à plus de putains pour fêter ça.
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Anaelle_.
    Le chemin se fait tranquillement silencieux. Seuls les talons des bottes martelant le parvis se font entendre quand les deux silhouettes évoluent à cadence égale au sein de la Cour. Vulpes connait le chemin pour se rendre chez le Barbier depuis quelques temps, et pourtant, il lui paraît toujours aussi long. Peut-être parce qu'il est idéalement situé au centre du quartier Miraculeux. À presque égale distance des différents groupes peuplant l'endroit en gage de neutralité exemplaire. Le parcours se fait, les pas rapprochant les sœurs Azurées un peu plus du lieu de réunion. Sur leur route, badauds, mendiants, catins, ivrognes, tous observent. Sans expressément savoir, ils sentent. Ils sentent que la Cour bouge. Ils imaginent le début d'une ère apportant avec elle le renouveau de ce quartier de Paris.
    Les derniers mètres les séparant de la bâtisse sont toujours autant silencieux et Viperea adopte une démarche sinueuse allant comme un gant à son apparentée reptilienne. Bientôt, Renarde galeuse se voit heurtée par Vipère sa voisine. Léger choc sans gravité qui la déstabilise pourtant avec surprise. Heureusement, main blanche s'empare de son bras pour lui éviter quelques écarts et l'équilibre est vite retrouvé. Il semblerait que le corps rachitique puisse être bouleversé par le vent en personne. Intérieurement, Owenra n'en est plus à s'agacer, la faiblesse et l'annonce de la mort prochaine ont finalement été accepté. Résignation la tient encore debout. Résignation et Borgne dont le regard unique est croisé alors que les doigts caressent la peau à travers les vêtements et triturent ces derniers. À la question posée, regards se tournent vers la bâtisse. Lippes charnues s'ouvrent pour libérer la parole enrouée :


Si c'est pour la Cour, alors c'est forcément utile. Peut-être la différence viendra après cette entrevue. Patience, ma Chère.


[ "Trois grosses salopes d'étages plus hauts." ]

    On n'a pas idée de choisir le troisième étage d'un hostel pour une réunion. Surtout quand deux des invitées ont une condition physique proche du niveau 0 voire en négatif pour la plus malade des deux. D'ailleurs la dernière finie sur les rotules à expectorer quelques crachats sanglants à l'entrée. Une courte pause pour qu'elle puisse s'en remettre et la voilà à la suite de la Matriarche. Pièce est détaillées par les pupilles acérées, pièce et convives. Encore calme, c'est appréciable. La vision d'un rouquin connu enclenche la marche automatique pour le rejoindre mais l'élan se voit stopper par la pression d'une main autoritaire sur la chemise. Ainsi donc, Renarde se retrouve pied en l'air, en pleine suspension de la marche, avec l'impression de s'être accrochée l'habit sur une poignée de porte est d'y rester bêtement suspendue. L'impulsion était belle, l'arrêt plus encore. Puis elle est tirée à la suite de Kelel qui, non contente de maintenir la Canin en laisse, se croit encore obligée de la faire asseoir sur les coussins et de l'emprisonner contre elle. Une sorte d'ordre silencieux comme un "pas bougé" insinué. À cela, les globes oculaires se révulsent dans leurs orbites mais pourtant, le corps ne cherche pas à se défaire de cette emprise familiale et la tête trouve sa place contre une épaule. La complicité des deux moitié de chairs n'est plus à démontrer, la simple présence de la Rousse aux côté de la Blanche suffit à le prouver. Quand il s'agit de diplomatie et de concertation, mieux vaut savoir manipuler les paroles rondes plutôt que de sortir les crochets venimeux. De ce fait, comme les deux côtés d'une même pièce, Viperea et Vulpes restent indissociables. Cette dernière se montre mutique, le temps n'est pas à l'usage de la parole pour l'instant, il lui faut ménager sa gorge au risque de la voir défaillir en plein milieu de la discussion qui s’avérera probablement intéressante. Reste à voir qui se pointera.
Tarentio_
La missive du barbier entre les pattes, le blond avait lâché un petit soupire. Il avait donné son accord à Vivia, oui. comment aurait-il pu faire autrement? De toute façon, il lui devait bien ça, elle lui avait sauvé la vie après tout. Mais il avait espéré, malgré tout, qu'elle change d'avis, ou qu'elle se retrouve occupée ailleurs, dans l'incapacité de mettre à exécution son idée.Visiblement, elle l'avait fait.

Fort heureusement, elle avait pris son temps, ce qui avait permis à Tarentio de reprendre des couleurs. S'il ne gardait plus beaucoup de séquelles par rapport à sa dernière visite au cabinet du barbier, le Prince des Voleurs accusait malgré tout le coup de vieux qui avait suivi. Les joues légèrement creusés, le corps plus maigre qu'autrefois, on pouvait également noter quelques filament blanc au milieu de sa chevelure blonde.

Avant de partir, Tarentio avait malgré tout mis au courant quelques personnes de la Guilde. De toute façon, il y avait déjà quelques murmures au sujet des changements à venir, dans les rues de la Cour. Les Miraculés ne sont pas dupes, et les secrets n'existent pas ici.
Par ailleurs, rien interdisait aux membres de la Guilde de l'accompagner. "Qui m'aime me suive" comme on dit ! Pour sûr, le blond ne sera pas bien suivi, d'ailleurs.

Dans tous les cas, le voleur avait décidé de faire la route seul. Silencieux, il en profita surtout pour faire quelques détours et observer la Cour. Ces rues qu'il connait désormais par cœur, ces bâtiments qui changent d'occupants comme on change de chemise, ces mendiants qui vivent de catins et d'alcool frais...

Le blond glissa une main dans sa chevelure et lâcha un soupire, se détournant de tout ce spectacle. Il garda le reste de sa réflexion pour lui, et allongea le pas pour rejoindre le cabinet du barbier, avant d'être trop en retard. Quitte à devoir participer à toute cette mascarade, autant le faire bien.

Une fois sur place, l'escalier est grimpé rapidement, jusqu'à débouler dans la fameuse pièce. Sur le pas de la porte, Tarentio s'inclina dans une parodie de révérence moqueuse, avant d'offrir un sourire amusé.


Bonjour ! C'est ici, la réunion des clébards venu défendre leur os ?

Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas endossé ce rôle. Celui du Tarentio qui avait ouvert les portes de la guilde. Qui se moquait de tout, avec son éternel sourire amusé sur le visage...Depuis quand est-il devenu si sérieux? Allez savoir. Quoi qu'il en soit, il ne redeviendra pas celui qu'il était aujourd'hui. Dans un soupire, son sourire s'effaça, et il rejoignit simplement les fauteuil pour poser ses fesses dans celui se trouvant le plus proche de la porte. Parce que ça lui fait moins loin. Que c'est triste, d'être vieux et fatigué.
Montparnasse.
On dit qu’on garde toujours le meilleur pour la fin. Montparnasse n’avait pas vu Vivia depuis leur échange de lettre et il était plutôt anxieux à cette idée. Il s’imaginer déjà la blonde avec un ventre tellement gros qu’elle lui gâcherait la vue lorsqu’il tenterait d’apercevoir les éventuelles catins qui seront invité à la petite sauterie. Oui c’est beau d’y croire.
Il n’était pas vraiment pressé d’atteindre le troisième étage du bâtiment et quand il y arriva enfin, son sempiternel sourire au coin des lèvres il parcourut la pièce à la recherche de la Corleone. Son premier regard se posa sur la tignasse rousse de Judicaël. Il grimaça légèrement. Merde il était là lui aussi ? Pas encore crevé ? Ce n’est pas faute d’avoir essayé pourtant…. Pourtant son plan avec son Altesse Royale Foulques de Malemort était aux petits oignons, aurait-il surestimé les couilles du prince ? Bien dommage cette affaire. Montparnasse lui adressa tout de même un petit sourire faux cul, et salua poliment de la tête tous les autres. Il reconnue les jeune femmes des Azzuro qu’il avait aidé à prendre l’Armagnac, et salua Tarentio croisé aussi la bas.
S’avançant dans la pièce il balaya la scène des yeux et aperçu enfin la silhouette de son amie, de sa sœur, de son amante… La taille était toujours aussi fine et étrangement Montparnasse sentit un poids s’enlever de son cœur. Oui il aurait était capable de fuir en courant autrement, au lieu de ça il alla jusqu’à elle et glissa une main sur sa hanche en déposant un baiser un sur sa joue. Il ne voulait pas être plus familier devant les autres.


- Comment vas-tu ma belle ?

Etonnement si l’état de la blonde le rebuter légèrement, il l’aimait trop pour ne pas s’inquiété de sa santé et du reste. Aussi il était sincère pour une fois dans ces gestes et ces paroles. L’objet de la réunion ne lui vint pour l’instant pas une seule fois à l’esprit.
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--Shirine.

    Shirine avait emboîté le pas de son Prince des Voleurs, parti devant en solitaire. C'est que cette absence si longue et si angoissante pour elle, semblait avoir changé quelque chose chez lui, à moins que ce ne soit juste leurs relations qui soient toujours aussi tendues... Et il n'est sans doute pas au bout de ses surprises et elle au bout de ses peines.

    Elle gravit à son tour les marches, silencieuse, capuche sur la tête. Elle ne cherche pas spécialement à dissimuler son visage, juste à ne pas trop attirer l'attention sur la couleur de sa chevelure. Sa présence pour certains pourrait être un message dont elle s'amuserait avec délectation, pour d'autres rien de plus qu'un soutien au Maître de la Guilde.

    Nonchalante, elle passe la porte, se figeant à peine quelques seconde dans l'entrée, avisant les lieux et les personnes. Sans un mot, elle rejoint Tarentio et s'adosse au mur derrière lui, bras croisés, lèvres scellées. Sans doute les deux acolytes pourraient-ils échanger un regard, peut-être un sourire... Avant que Shirine ne lève les yeux sur Montparnasse.
Merance
    Il y avait des choses dont la Maudite préférait ne pas s’occuper et pourtant, lorsqu’elle reçut la lettre elle faillit la jeter au feu en voyant qui la lui avait envoyée. Pas encore morte c’était même pensée la sorcière de toutes ses forces qu’elle en brisa le verre qu’elle tenait entre ses doigts… Donc elle reprit le courrier, le lut en large et en travers et décida qu’il fallait bien faire acte de présence, juste histoire de voir qui oserait pointer son museau et qui ouvrirait son clapet le premier. Parce que les mâles qui espéraient s’approprier le terrain de jeu, elle savait qu’il y en avait. Mais auraient-ils à cœur de protéger le petit monde de la Cour, ça c’était encore à voir. Et au milieu de tout ce fatras, elle espérait revoir la seule et unique, celle qu’elle considérait comme SA reine, celle qui avait tant souffert pour arriver au sommet.

    Le soir venu, prenant sa cape qu’elle posa sur ses épaules, la rousse mit la capuche sur sa longue chevelure laissée en liberté pour mieux cacher les joues creusées et dissimuler les traits tirés. Les morts ne se lassaient pas de venir à sa rencontre la nuit pour réclamer vengeance et la Maudite ne savait plus vraiment depuis combien de temps elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit… Le jour n’était guère mieux mais elle s’en accommodait…

    Grimpant les étages puisque marches lugubres et grincheuses il y avait, elle ne se fit pas annoncer et ouvrit la porte tout naturellement. Après tout, la sorcière n’avait besoin ni de trompette, ni de fanfare pour qu’on lui ouvre la marche. Elle faisait partie des ombres et en tant que telle, elle se faufilait partout, ici comme ailleurs. D’un coup d’œil rapide, elle identifia les protagonistes de cette charmante réunion, inspira profondément de dégout à la vue de Vivia et de Montparnasse, resta insensible devant Judicael qu’elle n’avait jamais rencontré mais dont elle avait déjà entendu parler, l’œil effaça rapidement Tarentio et Shirine qu’on ne lui avait jamais présenté et c’était tant mieux tandis que le sourcil s’arquait sur un Tanneguy qui semblait en terrain conquis. Mais la Maudite passa bien vite sur cet énergumène qu’elle n’avait jamais rencontré de sa vie et pourtant, les miracles restaient un lieu assez fermé où un jour ou l’autre on finissait par se croiser… Bref, l’œil limpide et clair, le vert pétillant de souvenirs passés, la Sorcière reconnut bien vite la Pale, celle-là même dont elle avait fait connaissance le jour où une cicatrice vint orner l’orbite de son œil. Puis le regard glissa vers la Renarde avec laquelle elle avait eu des mots à propos de ses chats… quelle belle époque c’était là… que le passé lui manquait, que sa vie d’avant lui manquait… aujourd’hui la fatigue se faisait sentir à un point qu’elle dut tendre chaque muscle de son corps pour rester digne, digne de ce qu’elle représentait.

    Inspirant profondément et loyale jusqu’à sa mort sans doute, Merance finit par faire un pas dans la direction de Kelel et Owenra et se poser à leurs côtés, comme la petite fille qu’elle n’avait jamais été et qui voyait enfin le bout du tunnel, rentrant enfin à la maison, juste pour la soirée, le temps de se reposer auprès des siens. Et là, elle tira sur sa capuche laissant entrevoir l’âme torturée autant que ses traits qui n’avaient plus rien d’angélique depuis bien des semaines.

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En constante recherche de RP... n'hésitez pas à me MP
Vivia
Jour – J, quelques minutes plus tard.

Un premier vient à pousser la porte de la salle de réunion et de tous, il fallait que ce soit le Roux. Mauvaise augure ? Assurément. Manquerait plus que les présentations se concluent par Sa Rousse et pour sûr, la réunion allait être épique et pleine de poisse. Aussitôt, les premiers échanges fusent tout autant que les réflexions. Amusée, la Sicilienne étouffe un ricanement alors qu'elle s'empare du pichet et de plusieurs verres qu'elle remplit à moitié. Les pipes sont fourrées de sa propre préparation et les mets positionnés sur la table de réunion. Alcool, drogue et bouffe..En somme l'équation parfaite pour une réunion au sommet.

Sans attendre d'avantage, que les lippes ne s'ouvrent pour répondre à Judicael, le frère fait son entrée pour l'en dissuader à travers une pique espiègle et fraternelle. Si les mots s'éteignent donc à l'orée de sa gorge, elle compense ce manque de voix par un doigt d'honneur médiéval plus parlant à l'attention de son frère. Amour vache.

D'un geste, elle invite la domestique à s'occuper les phalanges et à apporter ses verres de carmin dans les mains des invités alors que la Borgne et sa Rousse cadavérique font leur entrée. Couple insolite, incestueux qui lui rappelle finalement que l'inceste est à la Cour, ce que les champignons sont aux cuisses de certaines putains. Entre ses tempes, elle réalise donc sa check-list au fur et à mesure que les piliers s'invitent, pile à l'heure pour cette première.

Finalement, l'esprit occupé et studieux ne s'interrompt qu'à la vue de cette ancre qui a répondu présent à l'invitation. Aussitôt, le souffle se fait léger, presque inexistant alors qu'elle le suit du regard jusqu'à ce qu'enfin, son parfum se porte à ses tempes et que ses lippes s'échouent à sa joue. Une main masculine enroulée à sa taille, Vivia esquisse un sourire avant d'effleurer la dextre masculine avec discrétion. Depuis qu'elle lui avait écrit ses mots, qu'elle lui avait avoué être en cloque de lui, elle n'avait eu l'occasion de le revoir et pour cause, d'autres maux l'invitaient à se faire discrète et distante. Quoiqu'il en soit, elle ne peut s'attarder d'avantage et poursuit donc alors que Tarentio et une rousse font leur entrée. Putain, encore une...

Et qu'une dernière..ferme la marche. Deuxième trouble. Encore une fois, le souffle se fait avare et sifflant alors qu'elle suit SA Sorcière du regard. Si elle détestait les roux en général, Mérance était de loin, la seule exception à ce dégoût irrationnel. La seule femme d'ailleurs à avoir partagé son souffle, ses cuisses et plus encore. Décontenancée, elle s'empare d'une pipe, l'allume et malgré la nausée que ce mal provoque à ses tripes et à l'enfant, elle s'empresse d'avaler une bouffée pour s'apaiser et pour retrouver son sérieux et sa rigueur.

Bien. Tout le monde est là, il me semble. Nous allons pouvoir commencer les choses sérieuses.

D'un pas las, elle s'avance jusqu'à la porte et la referme avant d'inviter les piliers à prendre place autour de la table. Enfin pour ceux qui sont encore apte à relever leur carcasse – Dédicace à Owenra-

Premièrement, merci à tous d'avoir répondu présent. Deuxièmement, faites comme chez vous mais n'oubliez pas que vous êtes chez moi.. Et enfin..Si vous êtes tous réunis dans cette salle c'est que vous faites partis de ces gens influents de la Cour. Vous représentez un Clan, un passé, un établissement ou une fonction qui sont utiles à la Cour et qui, par la même permettent de la rendre vivante, autonome et indépendante.

Qui l'eut cru, sa froideur naturelle était idéale pour les discours. Le ton est calme, posé, un peu comme si elle annonçait son diagnostic à un lot de patient aussi nerveux qu'avides de réparties tranchantes.

Je vous demanderai à tous, de laisser de côté vos querelles pour quelques minutes même s'il m'est d'avis qu'en ayant accepté cette réunion, vous aviez déjà cette logique en tête. La Cour s'active depuis peu et les rumeurs vont bon train. Les Rats savent que quelque chose se prépare et c'est pour cela que nous sommes ici. L'ordre du jour est le suivant :

✔ Redécouper le cadastre de la Cour, 
✔ Définir les conditions qui motiveront les réunions, 
✔ Établir les quartiers et les règles qui leur sont propres, 
✔ Élire un homme ou une femme capable de représenter cet équilibre

Vous trouverez d’ailleurs sur la table l'ancien cadastre de la Cour..Au passage, je te remercie Tanneguy.
Oui bon, en réalité, elle n'avait pas demandé l'autorisation mais, elle saura se faire pardonner. Il manquait un centre de table..

Légère pause....Légère bouffée qui commence d'ailleurs à lui vriller la tripaille et elle poursuit.

La Cour a besoin d'être organisée, fluidifiée, d'être plus limpide afin de nous permettre de mieux la protéger et de mieux intervenir si jamais la Prévôté ou un autre ennemie vient à fouler nos pavés. De même, entre ces murs, il nous faut connaître les quartiers de chacun ainsi que ses mœurs et ses règles et à l'occasion, connaître ces signaux, cet appel qui nous permettra de nous organiser pour nous défendre voir nous réunir pour causer des maux conséquents. L'union fait la force, la Cour a toujours survécu grâce à cela malgré ses Rats galeux..Il ne tient qu'à nous de faire trembler le Royaume et de lui rappeler que la Cour et ses fils, sont encore debout..unis de manière éphémère pour répandre son chaos et sa peste..

Les bases sont posées et quand bien même les mots sont parfois chiants et lourds, ils restent nécessaires afin de rappeler à tous l'objet commun et personnel qui les motivent. Lentement, elle se rapproche d'un vase dans lequel plusieurs papiers sur lesquels sont inscrits les noms de chaque invités sont inscrits et le pose au centre de la table, aux côtés du cadastre.

Commençons par le cadastre qui me semble être le sujet le plus délicat. Vous avez dans ce vase, des morceaux de vélin avec nos noms. Je vais demander à un volontaire de piocher à tour de rôle un papier et de lire le nom qui est inscrit. La personne désignée pourra alors défendre ses droits et proposer ses quartiers. Autant se remettre au hasard pour ce genre de chose, c'est un procédé plus neutre à mon goût...Qui veut piocher le premier nom ?

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Cixi_apollonia
- Vivia.

Dont la grossesse ne trompait pas le roux, pour avoir depuis trois mois couché auprès d'un autre et en connaitre les secrets.


- Tanneguy.

Qui avait toujours le mot pour rire... Et surtout avec sa soeur.


- Tarentio.

Qui a force de se confondre en soupirs finirait par afficher ouvertement son ennui d'être là.

- Kelel. Owen.

Inséparables... Pour combien de temps? A l'idée, Cael vint s'asseoir près de son acolyte rousse, dans la proximité la plus habituelle et la plus naturelle qui soit. Des mois à vivre les uns contre les autres aboutissait à des liens de confiance, qu'il ne partageait pas forcément avec...


- Vous autres...

Regard à Monty et à la rousse. Monty avait finalement réussi à... Monter? Autre chose que des croupions de mignons? Une canine cynique se dévoila. Il revint à vivia. Après tout... Dettes avaient été payées. Si chacun devait revendiquer ses affaires, il ne perdrait pas de temps à considérer celles de ses voisins. N'était-il pas en paix avec la plupart des conviés, entretenant même avec certains des liens d'amitiés ou d'affaires?

Il observa un peu toutes les trognes invitées, pas si jeunes pour la grande majorité, roux dominant largement le tableau, et imagina que toutes avaient en point commun le barbier. Si Enguerrand lui avait sans doute confié ses hémorroïdes - méchant roux, méchant - , Cael gardait encore le souvenir cuisant d'une partie de couture sur cette maudite table d'obsidienne. Elle avait réussi à les réunir, et de cette belle audace naîtrait forcément quelque chose. Quoi? Telle était la question. S'il n'avait pas imaginé une seule seconde ce cadre de réunion, se projetant dans une piaule miteuse ou une cave délabrée, voir une domestique servir à grailler le laissa songeur. Peu désireux d'y passer la nuit comme tout un chacun, il engagea néanmoins la discussion.


- Plusieurs . Tu dis plusieurs réunions. Je ne suis pas certain que nous ayons tous envie de nous réunir régulièrement.


Réflexion partagée, il tira néanmoins un papelard. Et chance du diable, il le reposa face découverte.


- Judicael.

Ainsi donc, le rouquin se plia à l'exercice, tendit un index sur la zone concernée, et sans fioritures déclara d'un ton qui ne trahissait aucune hésitation et même une certaine concentration:


- Je revendique cette zone.
Le bordel de la Rose Pourpre, là.
Le comptoir des usuriers, là.
Je réclame l'usufruit de toutes les affaires d'usure et de putains des Miracles et je défie quiconque voulant m'y faire de l'ombre d'essayer.
Les bains, là, sont publics, j'y injecte juste de quoi les entretenir avec Vivia, je ne les revendique pas. Le quartier que je définis de cette rue à cette rue... Sera le Quartier Pourpre, pour le bon souvenir de la Succube.


Les doigts cessèrent leur ballet et le roux revint se poser dans ses coussins, saisissant une pipe qui se vissa entre ses dents en attendant d'éventuelles objections.

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Recueil-galerie d'avatar
Sandino
…D’abord un courrier lui rappelant son passé, plus tard des rumeurs et depuis peu la confirmation que ces mêmes rumeurs sur la cour se révélaient être justes.

A nouveau lui avait on rapporté, un groupe tentait de prendre le pouvoir aux miracles, comme d’autres par le passé l’avaient fait en pure perte. De ces tentatives avortées le vieux gitan n’a que de vagues souvenirs, depuis que le groupe auquel il appartenait jadis avait disparu, il suivait ça de loin.

Cependant cette fois il a décidé d’aller voir par lui-même ce qu’il en retournait. A la raison que ce courrier reçu quelques semaines plus tôt au sujet des IT émanait d’une des personnes appartenant à ce groupe, et bien qu’il n’ait rien d’autre à défendre que l’antre des Ténébreux, il préférait faire valoir ses droits avant que la situation change au cas où le groupe parvienne à s’imposer.

Des yeux, Sandino en compte des dizaines sur place, répartis le plus souvent en paires sur le visage des plus jeunes qui nés aux miracles font les meilleurs espions que l’on puisse trouver. D’eux à son arrivée la veille il a appris, le nombre approximatif, la physionomie, le sexe et parfois le nom des membres de la bande.

Ce matin un des gamins qui les surveille à ses frais lui à indiqué l’endroit où ils se réunissaient, depuis le vieux gitan s’est installé dans un coin sombre de la ruelle, assis sur une caisse que le gamin lui a déniché il observe tout. Les gens qui passent, avec plus d’attention ceux qui repassent, les maisons, les visages aux fenêtres, la ruelle, les toits. Le gamin est allé lui chercher de quoi manger et boire avant d’empocher sa prime et filer rejoindre sa bande pour le partage de la bourse.

Reposé par sa longue observation durant laquelle il a pris un repas frugal de pain et de fromage, bu un pichet de cidre, Sandino se sent d’attaque.

Coté ruelle et voisinage rien à signaler de notable qui pourrait l’alarmer, du coté de la maison où est le groupe idem. Certes il n’a pas les yeux partout et à la cour plus qu’ailleurs tout est possible, pourtant il est confiant en son jugement qui repose sur l’observation, ce qu’on lui a dit sur ces gens et surtout sur le ressenti qu’il a de l’atmosphère des miracles.

La démarche vive il quitte l’ombre, traverse la ruelle et frappe plusieurs coups sonores à la porte de la maison qu’il a surveillée ces dernières heures. Attendant qu’on vienne, le vieux gitan décroche une miséricorde de la grosse chaine d’argent qu’il porte autour du cou, puis glisse la fine dague dans la manche droite de son manteau.

A la première menace il l’enfoncera dans la gorge ou dans la face du premier à sa portée et se servira de la victime comme bouclier, il n’est pas de première jeunesse mais bien mal inspiré serait celui qui le croit diminué pour autant. S’il a perdu en force, le vice a prospéré sur la viande restante.
Meliane26
Mel réfléchissait. J’y vais, j’y vais pas, j’y vais …. Jamais elle n’avait mis autant de temps avant de prendre une décision. A la suite des informations laissées par Tarentio, elle n’était d’accord sur rien. Enfin surtout, elle ne voyait aucun intérêt à ce qui se mettait en place. Chacun implicitement savait que telle rue, ou maison était sous l’influence de tel ou telle organisation, mais pour elle, hors de question de se déclarer propriétaire de la Cour.

Des quartiers, des règles, et puis quoi encore ? La Cour était libre et elle devait le rester, habitée par les brigands et malfrats et non des moutons.
Et puis des élections ? N’importe quoi ! Et instaurer des cérémonies de prêt de serments d’allégeance aussi, comme ces nobliaux qui tiennent tant à leur bout de terre qu'ils y finissent six pieds dessous?

Mais bon, finalement, elle est prête à entendre les arguments adverses. Il lui arrive d’être raisonnable, de se tenir coite et d’écouter parler les grands.
Le trajet est rapidement parcouru. Elle se sait en retard mais elle n’en a cure, elle n’a jamais été psycho rigide sur les horaires et c’est pas maintenant que ça va commencer.

Arrivée devant la bâtisse où se déroule le Conseil d’Administration des Miraculés and Co, elle avise un vieil homme qui tape à la porte.
Ses pas ralentissent et elle s’arrête non loin de lui. Elle ne l’a jamais vu, alors autant poser la question qui permettra d’établir les bases d’une entrevue... saine, franche et cordiale. Oui, Mel rêve beaucoup trop !


S’lut ! Z’êtes de quel clan ?
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Merci JD Gysèle
Sandino

...Dans l'attente qu'une personne de l'autre coté de la porte lui demande la raison de sa venue, le vieux gitan a du mal à cacher sa surprise quand c'est de la rue qu'arrive une personne lui demandant à quel clan il appartient.

Un instant il se demande s'il n'y a pas une autre issue à la maison d'où serait sortie la jeune femme pour le questionner. Toutefois elle aurait du lui demander ce qu'il voulait en premier lieu si tel était le cas. Finalement l'idée que la providence a voulu qu'il se pointe le jour d'une réunions de plusieurs clans s'impose à son esprit.

Décidé à ne pas se livrer à une inconnue, Sandino feint de ne pas vraiment comprendre et se lance dans une improvisation qu'en homme de spectacle il n'a pas de mal à dérouler.


- du clan des vioques qu'on les épaules qui coincent, le dos en compote, les ratiches qui veulent se barrer et tout un tas de véroleries ma mignonne !! tu connais pas ça toi encore mais tu vas voir plus tard quand t'auras les arpions qui refusent de précéder les guiboles !!

A grand renfort de grimaces, le patriarche gitan indique à son interlocutrice les parties de son corps qui le font souffrir.

- parait qu'y a un rebouteux dans c'te turne là, j'viens l'y voir c'te charlatan, tes zigues aussi tu t'pointes pour te faire rafistoler ?

Prêt à plonger sa miséricorde dans l'oeil de l'inconnue si elle fait un geste équivoque, Sandino se déplace doucement pour ne présenter qu'une surface réduite à une éventuelle attaque.
Meliane26
Le choix des mots fait sourire franchement Méliane. Elle l’observe du sol au plafond. C’est qu’il a pas l’air bien fringuant le vieux ! Mais on lui a appris à ne jamais se fier aux apparences.

J’comprends qu’t’es mal barré, Grand Père. Mais j’espère bien clamser avant que ma carcasse ne ressemble à celle que tu te trimbales.


Mais s’il est venu pour une consultation, ce n’est pas vraiment le moment là. Elle remarque qu’avec son langage fleuri, il n’a pas répondu à sa question. Et s’il a été invité à la petite réunion des co propriétaires, pourquoi ne pas rentrer tout simplement ? Continuons donc la petite conversation pleine d’honnêteté ….

Ah, tu parles de Vivia ?
J’ai entendu dire que c’était son jour de repos aujourd’hui ….elle n’est surement pas là.


Elle écarte doucement les bras


J’ai l’air d’avoir besoin d’être réparée ?


Et en les reposant sur ses hanches, sa main se pose tout près de la poignée de sa dague, l’air de rien. Juste au cas où ….

Pour tes rhumatismes, je te conseille la racine de la griffe du diable, il parait que c’est souverain….

Ou comment, alors qu’elle pensait deviser sur le cours de l’immobilier, Mel se retrouve à dispenser des conseils médicaux ….une possible reconversion pour plus tard …. ?
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Merci JD Gysèle
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