Sandino
Invité à prendre la parole, Sandino se lève, sapproche du centre de la pièce et tape de lindex sur la carte dépliée sur la table.
- me concernant il nest rien que je désire aux miracles que je nai déjà et il me plait de penser quà aucun de vous ne viendra lidée dy toucher, cependant jai bien à dire sur tout cela et vous allez devoir vous farcir mon long discours.
Du regard il fait alors le tour des personnes réunies, sarrête un peu plus longtemps sur le masque de lencapuchonné puis débute son propos.
- en préambule je dois vous dire que mon avis sur cette affaire est partagé, je trouve que ce que vous ambitionnez est dans lordre des choses et pense même quun regain de dynamisme aux miracles est le bienvenu, toutefois je vais être franc avec vous, vous oubliez lessentiel, le pourquoi de la cour des miracles, en un mot son âme.
Le vieux gitan cesse de parler, renifle le breuvage servi avant de lécluser puis reprend.
- ici jadis sans aucun soin de lavenir chacun profitait à son aise du présent, mangeait le soir avec plaisir ce quil avait gagné durant la journée et cétait là une des lois fondamentales de la Cour des Miracles " Ne rien garder pour le lendemain" chacun y vivait dans une grande licence, personne ny avait ni foi ni loi et ne connaissait ni baptême religieux, ni mariage, ni sacrements.
Bien sur débauches, beuveries, ripailles, mort, joie, étaient l'ordinaire de la cour et si chaque soir la truanderie s'installait autour des feux pour manger et boire sans se soucier du lendemain comme je vous lai dit, tout cela était possible à la condition davoir préalablement craché au bassinet du Grand Coesre, c'est-à -dire remettre une partie du butin de la journée au Roi des Miracles, lequel rendait justice et décidait des châtiments à administrer à ceux qui ne respectaient pas les coutumes et usages.
Si vous voulez je vous montrerai sa tombe un jour, depuis sa mort la cour des miracles na reconnu quun seul autre roi « Le Scorpion » le souverain Gitan de lancienne génération auquel jai succédé au bénéfice de lâge dans la communauté Tsigane.
Durant son court règne et contrairement au grand Coesre, en refusant de prélever sa part sur les gains des autres il a incarné ce principe qui veut quici chacun est libre de navoir ni dieu ni maître, ce principe cest lâme des miracles et cette âme jusquà là je ne lai pas senti dans vos intentions, au mieux vous mavez donné limpression dêtre des maquignons au pire des caricatures de politiciens de lautre monde qui après avoir gagné les élections se partagent les postes, celui là va devenir le bailli des bordels, lautre le conseiller à la truanderie, une troisième conseiller des malingreux, avec comme fin en soi si jai bien compris lempilement décus.
Le patriarche écarte les mains.
- En somme vous nous ramenez les façons de faire du monde extérieur, ce monde que les fondateurs de la cour des miracles ont voulu fuir en créant cet endroit différent, est-ce bien cela que vous nous promettez ?
Le regard noir, Sandino fixe lassemblée.
- Alors voilà, si vous comptez vous en tenir à engranger les lové vous allez devoir cracher au bassinet comme au temps du grand Coesre, et cest dans le mien quil vous faudra le faire étant donné que la couronne est chez nous depuis « le Scorpion » et que je lui succède dans la communauté Tsigane, il va de soi que pour la peine je rendrai la justice comme juge de paix si on fait appel à moi.
Une nouvelle fois son regard fait le tour de lassistance.
- comprenez-moi bien, cest lâme de la cour que je veux préserver, le titre de roi hypothétique des miracles je men cogne tout autant que celui de roi des gitans qui pourtant mest revenu, pour tout dire jespère ne pas avoir à en passer par là, jai mieux à faire avec les miens au dehors, cependant nallez pas croire que le vioque déballe, ici je ne serai pas tout seul si cette affaire tourne au vinaigre, gardez vous de croire que vous êtes en terrain conquis, alors voilà vous cracherez au bassinet ou vous changez détat desprit, il vous appartient den décider, jai dit !!
Son propos terminé, Sandino retrouve son coin et sassoit, décidé à défendre ce quil considère comme essentiel.
- me concernant il nest rien que je désire aux miracles que je nai déjà et il me plait de penser quà aucun de vous ne viendra lidée dy toucher, cependant jai bien à dire sur tout cela et vous allez devoir vous farcir mon long discours.
Du regard il fait alors le tour des personnes réunies, sarrête un peu plus longtemps sur le masque de lencapuchonné puis débute son propos.
- en préambule je dois vous dire que mon avis sur cette affaire est partagé, je trouve que ce que vous ambitionnez est dans lordre des choses et pense même quun regain de dynamisme aux miracles est le bienvenu, toutefois je vais être franc avec vous, vous oubliez lessentiel, le pourquoi de la cour des miracles, en un mot son âme.
Le vieux gitan cesse de parler, renifle le breuvage servi avant de lécluser puis reprend.
- ici jadis sans aucun soin de lavenir chacun profitait à son aise du présent, mangeait le soir avec plaisir ce quil avait gagné durant la journée et cétait là une des lois fondamentales de la Cour des Miracles " Ne rien garder pour le lendemain" chacun y vivait dans une grande licence, personne ny avait ni foi ni loi et ne connaissait ni baptême religieux, ni mariage, ni sacrements.
Bien sur débauches, beuveries, ripailles, mort, joie, étaient l'ordinaire de la cour et si chaque soir la truanderie s'installait autour des feux pour manger et boire sans se soucier du lendemain comme je vous lai dit, tout cela était possible à la condition davoir préalablement craché au bassinet du Grand Coesre, c'est-à -dire remettre une partie du butin de la journée au Roi des Miracles, lequel rendait justice et décidait des châtiments à administrer à ceux qui ne respectaient pas les coutumes et usages.
Si vous voulez je vous montrerai sa tombe un jour, depuis sa mort la cour des miracles na reconnu quun seul autre roi « Le Scorpion » le souverain Gitan de lancienne génération auquel jai succédé au bénéfice de lâge dans la communauté Tsigane.
Durant son court règne et contrairement au grand Coesre, en refusant de prélever sa part sur les gains des autres il a incarné ce principe qui veut quici chacun est libre de navoir ni dieu ni maître, ce principe cest lâme des miracles et cette âme jusquà là je ne lai pas senti dans vos intentions, au mieux vous mavez donné limpression dêtre des maquignons au pire des caricatures de politiciens de lautre monde qui après avoir gagné les élections se partagent les postes, celui là va devenir le bailli des bordels, lautre le conseiller à la truanderie, une troisième conseiller des malingreux, avec comme fin en soi si jai bien compris lempilement décus.
Le patriarche écarte les mains.
- En somme vous nous ramenez les façons de faire du monde extérieur, ce monde que les fondateurs de la cour des miracles ont voulu fuir en créant cet endroit différent, est-ce bien cela que vous nous promettez ?
Le regard noir, Sandino fixe lassemblée.
- Alors voilà, si vous comptez vous en tenir à engranger les lové vous allez devoir cracher au bassinet comme au temps du grand Coesre, et cest dans le mien quil vous faudra le faire étant donné que la couronne est chez nous depuis « le Scorpion » et que je lui succède dans la communauté Tsigane, il va de soi que pour la peine je rendrai la justice comme juge de paix si on fait appel à moi.
Une nouvelle fois son regard fait le tour de lassistance.
- comprenez-moi bien, cest lâme de la cour que je veux préserver, le titre de roi hypothétique des miracles je men cogne tout autant que celui de roi des gitans qui pourtant mest revenu, pour tout dire jespère ne pas avoir à en passer par là, jai mieux à faire avec les miens au dehors, cependant nallez pas croire que le vioque déballe, ici je ne serai pas tout seul si cette affaire tourne au vinaigre, gardez vous de croire que vous êtes en terrain conquis, alors voilà vous cracherez au bassinet ou vous changez détat desprit, il vous appartient den décider, jai dit !!
Son propos terminé, Sandino retrouve son coin et sassoit, décidé à défendre ce quil considère comme essentiel.