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[RP] L'éveil de la Cour.

Sandino
…Invité à prendre la parole, Sandino se lève, s’approche du centre de la pièce et tape de l’index sur la carte dépliée sur la table.

- me concernant il n’est rien que je désire aux miracles que je n’ai déjà et il me plait de penser qu’à aucun de vous ne viendra l’idée d’y toucher, cependant j’ai bien à dire sur tout cela et vous allez devoir vous farcir mon long discours.

Du regard il fait alors le tour des personnes réunies, s’arrête un peu plus longtemps sur le masque de l’encapuchonné puis débute son propos.

- en préambule je dois vous dire que mon avis sur cette affaire est partagé, je trouve que ce que vous ambitionnez est dans l’ordre des choses et pense même qu’un regain de dynamisme aux miracles est le bienvenu, toutefois je vais être franc avec vous, vous oubliez l’essentiel, le pourquoi de la cour des miracles, en un mot son âme.

Le vieux gitan cesse de parler, renifle le breuvage servi avant de l’écluser puis reprend.

- ici jadis sans aucun soin de l’avenir chacun profitait à son aise du présent, mangeait le soir avec plaisir ce qu’il avait gagné durant la journée et c’était là une des lois fondamentales de la Cour des Miracles " Ne rien garder pour le lendemain" chacun y vivait dans une grande licence, personne n’y avait ni foi ni loi et ne connaissait ni baptême religieux, ni mariage, ni sacrements.

Bien sur débauches, beuveries, ripailles, mort, joie, étaient l'ordinaire de la cour et si chaque soir la truanderie s'installait autour des feux pour manger et boire sans se soucier du lendemain comme je vous l’ai dit, tout cela était possible à la condition d’avoir préalablement craché au bassinet du Grand Coesre, c'est-à -dire remettre une partie du butin de la journée au Roi des Miracles, lequel rendait justice et décidait des châtiments à administrer à ceux qui ne respectaient pas les coutumes et usages.

Si vous voulez je vous montrerai sa tombe un jour, depuis sa mort la cour des miracles n’a reconnu qu’un seul autre roi « Le Scorpion » le souverain Gitan de l’ancienne génération auquel j’ai succédé au bénéfice de l’âge dans la communauté Tsigane.

Durant son court règne et contrairement au grand Coesre, en refusant de prélever sa part sur les gains des autres il a incarné ce principe qui veut qu’ici chacun est libre de n’avoir ni dieu ni maître, ce principe c’est l’âme des miracles et cette âme jusqu’à là je ne l’ai pas senti dans vos intentions, au mieux vous m’avez donné l’impression d’être des maquignons au pire des caricatures de politiciens de l’autre monde qui après avoir gagné les élections se partagent les postes, celui là va devenir le bailli des bordels, l’autre le conseiller à la truanderie, une troisième conseiller des malingreux, avec comme fin en soi si j’ai bien compris l’empilement d’écus.

Le patriarche écarte les mains.

- En somme vous nous ramenez les façons de faire du monde extérieur, ce monde que les fondateurs de la cour des miracles ont voulu fuir en créant cet endroit différent, est-ce bien cela que vous nous promettez ?

Le regard noir, Sandino fixe l’assemblée.

- Alors voilà, si vous comptez vous en tenir à engranger les lové vous allez devoir cracher au bassinet comme au temps du grand Coesre, et c’est dans le mien qu’il vous faudra le faire étant donné que la couronne est chez nous depuis « le Scorpion » et que je lui succède dans la communauté Tsigane, il va de soi que pour la peine je rendrai la justice comme juge de paix si on fait appel à moi.

Une nouvelle fois son regard fait le tour de l’assistance.

- comprenez-moi bien, c’est l’âme de la cour que je veux préserver, le titre de roi hypothétique des miracles je m’en cogne tout autant que celui de roi des gitans qui pourtant m’est revenu, pour tout dire j’espère ne pas avoir à en passer par là, j’ai mieux à faire avec les miens au dehors, cependant n’allez pas croire que le vioque déballe, ici je ne serai pas tout seul si cette affaire tourne au vinaigre, gardez vous de croire que vous êtes en terrain conquis, alors voilà vous cracherez au bassinet ou vous changez d’état d’esprit, il vous appartient d’en décider, j’ai dit !!

Son propos terminé, Sandino retrouve son coin et s’assoit, décidé à défendre ce qu’il considère comme essentiel.
Cixi_apollonia
Judicael se leva face à lui. Bien vif malgré l'opium, sorti de sa torpeur par quelques mots sonnants. Il était question de remettre l"église au milieu du village. Et Renard n'avait pas son pareil pour cela.


- A toi qui entre sans te présenter. Où étais tu ces dernières année? Je suis jeune, mais pas tant, et je ne t'ai jamais vu trainer à la cour. Et toi, tu veux que je vienne cracher dans ta bassine*; tu veux être Rey, sous prétexte que tu étais là avant que je naisse? Crois tu que ton acienneté rachète ton absence? Qu'as tu fait, toi, pour que la Cour vive, pour que les marchés restent alimentés et nourrissent les Rats des Miracles, pour que les puutes soient protégées, pour que les cagous gardent leurs petits et ramènent les lovés comme tu le dis? Qu'as tu fait pour protéger la Cour, si ce n'est faire partie de son histoire, à juste titre comme nous tous ici? Ne méprise pas la jeunesse sous prétexte qu'elle est jeune et n'a pas les mêmes idées que ses parents.

Crois tu que l'on puisse vivre en vagabonds, tous, comme les gitans, sous prétexte d'une Cour qui ne s’intéressait pas à l'argent et vivrait de... De quoi au juste? L'argent est le nerf de la guerre. Sans lui, pas d'usure. Pas de bordel qui attire. Pas de groupes truands pour aller emmerder la couronne. Juste un vase clos stérile et inerte, où les vas-nu pieds viennent chauffer leurs mains sales au dessus de quelques braseros de fortune. Est-ce là tout ce que tu souhaites à la Cour qui se vide depuis des années au nom de ton orgueil d'ancien?

Je m'appelle Judicael, je suis ici comme tout un chacun pour affirmer que j'ai un territoire, et je ne l'ai volé à personne, et personne ne me le volera, comme personne ne volera le tien. Je n'vais pas pisser sur les murs comme un chien, alors je suis ici, et je le revendique, et tu ferais mieux d'en faire autant. J'ai durement acquis des établissements, alimenté mes réseaux, et participé au maintien de la Cour. Il n'est pas question que d'engranger de l'argent. Il est question de surveiller qui entre, qui sort, qui a besoin de l'asile des fous, qui menace les Miracles. Il est question de la Vie. Grouillante et mouvante. De clans actifs et fiers de participer, chacun à leur manière, au microcosme des bas fonds de la putain de Paris.

Les temps changent, la jeunesse a parlé. Si tu veux un nouveau Rey à la Cour, n'espère pas que je ploie le genoux alors que tu ne sors que de l'ombre pour moi, et pour beaucoup ici. Si les influents veulent rétablir un Rey, que les influents parlent. Et que chacun ait son mot à dire sans se laisser imposer un règne qu'ils n'auraient même pas imaginé. Ou alors oui, nous ne serions pas mieux que les gens " du monde extérieur" , ta pensée et tes actes sont contradictoires mon frère. Les tziganes font partie de l'âme de la Cour et je respecte cela; pour autant, sois Rey en ton domaine si cela te chante, mais ici tu n'es personne pour moi.


Ainsi allait la dure réalité du temps. Les anciens, dans leur inactivité crasse, n'avaient pas senti venir le vent qui tournait. Et visiblement, ils ne l'accepteraient pas de sitôt. Pourtant, il faudrait faire avec ou aller au devant d'une guerre, qui était une manière bien moins noble de souhaiter un regain de vie au vieux poumon des Miracles...


- Quant à dire que tu n'es pas seul, ma foi, personne n'est seul ici bas. Je ne suis pas venu ici pour jouer à qui a la plus grosse, juste pour faire ce qu'il faut. Ecouter, parler, et s'entendre avec les autres. Ne sois pas stupide. Personne ne cherche une guerre ici. Juste à trouver un ordre qui convienne à tous. Et si cela ne te convient pas, et que tu es le seul, alors ta cause est dejà perdue, et tu n'auras même pas vu que nous avions la même... Au fond.

L'éveil de la cour.. ça ouais, pour sûr, ça se réveillait... Même les pris pour morts.


* Cael utilise le terme comme une expression, pour exprimer son mécontentement.

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Recueil-galerie d'avatar
Anaelle_.
    Dans le mutisme Canin, ils font leur entrée un à un sous le regard clair. Connu, inconnu dans le sentiment d'indifférence globale habitant la Grise. Enfin jusqu'à l'arrivée de la Sorcière qui ne manque pas d'éveiller un intérêt certain et appréciateur. M la Maudite rejoint Viperae et Vulpes. Cette dernière ne cache pas sa joie de la revoir et les crocs apparaissent après un redressement des babines. Paroles sont échangées tout bas. On peut presque deviner un "qu'il est bon de te revoir". Si Renarde a en horreur les chats de manière général, elle est soulagée de voir que Mérance les aura laissé chez elle. Les mots qui ont pu fuser par le passé resteront dans l'oubli. Le passé est derrière et elle espère que l'avenir verra le retour de l'Ensorceleuse au sein de l'Azur. Après tout, la place est acquise pour la Rousse auprès de ce clan exclusivement féminin. Aux yeux d'Owen', la Poison reste un membre de la Famiglia.

    Mais les choses sérieuses commencent et chacun y va pour tenter de grignoter un bout de gras : quartiers, bâtiment, et même enfants. Un sourire en coin s'amène, comme si les enfants pouvaient être à quelqu'un d'autre qu'à l'orphelinat. Enfin... Encore faut-il que le gérant de ce dernier daigne ouvrir la bouche.
    Le plus hautement paré Encapuchonné Masqué quémande la sortie des personnes n'ayant rien à faire dans les parages, illustres inconnues de la Cour qu'on ne saurait identifier si ce n'est en se promenant à l'intérieur de certains bâtiments. Face à cela, Renarde se gausse et attrape la futaille si généreusement prêtée par Cael. Les lippes s’arriment au bec tandis que le Double-Face tempête sur la table alors que, Vivia rappelle à l'ordre et au calme les principaux bavards. Qu'elle est diablement Autoritaire et Froide la Barbier sachant se faire écouter et obéir de ses patients. Nul doute que chacun respectera la Hyène.

    C'est ainsi que, le vieux gitan se met à parler. Un vieux qu'on n'aura pas vu dans le coin depuis des années, de mémoire d'Owen', autant que l'Encapuchonné d'ailleurs. Peut-être se terrent-ils comme certains autres "hauts dignitaires de la Cour", ne daignant se pavaner sur le parvis que lorsque leur "territoire" peut se voir offert à d'autres, plus présents.
    Et Cael se lève, et de sa fougue jeunesse, remue la fange. Au diable le respect des anciens qui n'ont de renom en la Cour, qu'un passé couvert de poussière et oublié de beaucoup. Si son avis général se range aux côtés de son confrère Renard, les paroles rondes auraient probablement été de rigueur. Après tout, rien ne sert de se faire des ennemis au sein de la Cour. Inspirant une bonne bouffée lentement, elle s'amuse à la recracher par les narines avant de prendre la parole à son tour sans daigner quitter le confort offert par Vipère.


Je suis navrée que les formes ne soient pas aussi bien mises qu'elles pourraient l'être, mais Renard dit vrai, Gitan. Si nouveau Rey il devait y avoir au sein de la Cour, il faudrait certainement qu'il embrasse la vision des initiateurs de cette réunion, qu'il respecte la jeunesse et la nouvelle Vie de la Miraculée. Ici se joue un nouvel acte dans l'histoire de la Cour, un tournant important où les restes de la prime génération ayant marqué cet endroit, rencontrent la nouvelle génération faisant actuellement vivre l'ensemble.
Nulle guerre ici, laissons le déchirement entre provinces au monde extérieur. Tâchons plutôt de trouver ce qui pourrait garantir la paix et la solidarité entre les Clans Miraculés. Le reste viendra de lui-même.


    Et de visser les lèvres sur le bois, attendant la prochaine intervention.
Gehenna
    Un jour, on naît grand et beau. On est quelqu'un de respecter. Tout le monde l'acclame et veut voir un bout de sa peau. Ils s'agglutinent et se bousculent autour de ce qui semble être un mirage. Et on lui octroie un surnom pour marquer la déférence. Un surnom qui excitera la foule en délire.
    Un autre jour, on devient petit et moche. On est jeté au rang des oubliettes. Plus rien ni personne nous attend. Il n'y a plus que le néant autour. On n'existe plus... Plus de surnoms, plus d'histoires, plus de place dans ce monde. On devient alors une chimère déambulant dans les couloirs froids de l'Existence inexistante.
    La vie et la mort se jouent de nous, de vous... Ainsi, le beau deviendra moche. Le petit trouvera sa grandeur. Elle en est la preuve vivante.



Certitude incertaine. On croit sans vraiment savoir et on sait ce qu'on ne croit pas. Elle, ce qu'elle savait c'est qu'elle avait survécu. Après son dernier combat, elle avait expiré son dernier souffle. L'Amazone avait senti la vie quittait son corps et son âme prête à s'envoler pour rejoindre le navire de Charon. Mais, ce n'était pas son dernier souffle. L'Illusion d'une mort. Aujourd'hui la Gehenna était debout, en pleine forme !
Pourtant, elle n'aurait pas du... Encore un mystère de la vie.

Ce qu'elle croit, c'est que si elle est encore sur ses deux jambes, c'est pour une raison. La Raison de son existence. Laquelle était elle ? Une idée, un doute... avait germé dans son esprit et désormais, il s'enracinait. Le servir. Devenir son Ombre. Vivre au travers de ses pas et de ses gestes. Etait- ce une manière de montrer sa reconnaissance ?
Certains pourraient croire que oui mais que nenni. Les apparences sont trompeuses. Toujours.

La Gehenna n'éprouve aucune compassion alors pourquoi de la reconnaissance ? Non, ce qui la pousse dans sa décision, c'est de trouver un but. A quoi bon continuer, s'il n'y a rien pour demain. On s'accroche tous à quelqu'un ou quelque chose. C'est cela qui nous rend vivant. C'est cela qui nous pousse à se battre contre la vie elle même.
Il lui fallait cette essence. Cette petit flamme qui devient incendie. Grâce à ça, ses yeux pouvaient désormais se faire de braises à quiconque brisera son but.

Alors l'Amazone attend dehors. Elle n'aimait pas vraiment se mêler aux gens. Allergiques à force de les avoir supportés.

Le regard se perd vers l'horizon.
Ses oreilles sifflent. La foule crie et elle ne parvient plus à cligner des yeux. Au loin, elle les voit, les bras en l'air, le poing serré réclamant plus de sang. Plus de violences. L'être humain est ainsi fait. Il est un mélange du Bien et du Mal. Mélange qui parfois était explosif. La Brune penche légèrement la tête sur le côté. Les voix dans sa tête sont de plus en plus bruyantes. Sa respiration s'en voit perturbée et la mâchoire se crispe. Maudit soit la Folie qui s'installait dans son esprit. Elle vaincra comme elle les a tous vaincu. Elle plisse les yeux sans parvenir à ciller. La lèvre est mordue à souhait. Et, finalement, elle secoue la tête avant de fermer les yeux.

Enfin.

Le silence règne.
Plus aucune foule lorsqu'elle rouvre les yeux. S'humectant les lippes, elle finit par faire volte-face et entre. Valait mieux, sinon elle allait virer barge.

Tout le monde a l'air d'être arrivé.
Comme à son habitude, ses jais scrutent les différentes personnes présentes. Mais pas que. Elle observe également la pièce, les étalages, les armoiries et surtout, les fenêtres et les portes.
La discussion semble animée. Chacun revendique son territoire comme s'il l'avait mérité. Pauvres fou ! Ce sol finira par vous manger tout cru ! La Cour sera leur tombeau. Mais pas maintenant. Pour l'heure, ils négocient... Ainsi, tout est question de marchandage.

Soupire, elle n'apporte aucun intérêt aux gens. Elle ne fait pas partie de leur monde et quand bien même... aucun n'attise sa curiosité.
L'Ebène se pose contre un mur, les siens à portée de vue. Les mains sont étendus le long de son corps et le menton légèrement redressé. Toujours.
Tout à coup, l'Arène et ses combats de rue semblent bien loin. Très loin même. Gehenna soupire, serait elle en train de... s'ennuyer. Déjà ?
Kelel
Il fallait l'admettre, cette réunion était d'un ennui mortel. Loin de ce à quoi s'attendait la Pâ... Oh, wait. Pas du tout. N'avait-elle pas rechigné en chemin, allant même jusqu'à dire que cela n'apporterait rien ? Forcée de constater que ses suppositions devenaient réalités, Calamité se gaussa intérieurement. En surface, rien. Le néant. La froidure face aux réclamations de chemins. Ce besoin d'obtenir. La majorité semblait plus à même de gratter dans son intérêt plutôt que celui de la Cour, contrairement à ce qu’on le lui avait vendu. Et ça, la Blanche ne l'oublierait pas de si tôt. Des chiens se battant pour les miettes d'un même os. Seul le Maistre de la Horde semblait ne pas être en lieu et place pour grappiller quelques restes. Fait entendu pour l'Azur qui, dans son coin, rongeait un met tout autre. Si, jusque là, elle avait su se taire et tenir sa bifide, la pression cognant entre ses tempes insufflait une volonté autre : Celle de céder à cette pulsion qu'était celle d'envoyer paître les charognards vêtus de peaux d'agneaux. La main serrée sur son genou griffa des ongles le linge, élimant un peu plus encore, avant de relâcher prise. Fausse détente que celle-là, puisque le mutisme se mua en un éclat de rire. Aussi bref qu'inattendu.

Il suffit. L'Oeil Unique toisa chacun des partis alors que la Matriarche forçait sa carcasse à se redresser. Faire preuve de Patience était une chose. Ecouter un ramassis de conneries en opinant en était une autre. Elle en avait assez. Clairement. A vous qui vous dites de cette Cour, croyez-vous en être digne actuellement ? Regardez-vous. Tous à tirer le plus gros morceau dans votre direction. Et la Cour, dans tout cela ? Je ne vois personne, ou presque, parler de ses intérêts à Elle. Vous souhaitez vous en servir pour faire votre pain, je l'entends et le conçois. Mais qui, parmi vous, bande de cons, saura la défendre et s'opposer, quand il ne sera pas question de vos propres gueules à sauver ? Permettez-moi de douter pour la majorité. Les viocs et la jeunesse je m'en cogne. Chacun à fait sa part, mais à des époques différentes. Certains ne sont plus, d'autres sont encore là et des nouveaux viennent. Le schéma se reproduira. Demain. Après demain. La seule constante ici, c'est cette putain de Cour dont vous vous foutez ouvertement.

Les jambes se décroisèrent et, bien qu'engourdies, firent en sorte de relever le corps tout entier. S'adossant alors au mur le plus proche et croisant les bras, la Pâle reprit : Pour exemple, je n'ai pas souvenir d'avoir aperçu grand monde après ceux de la Jussienne. 'savez, quand ils faisaient des p'tites descentes pour foutre le bordel. Le Chat Glouton s'en souvient, tout comme les murs de ma propre bâtisse et ceux de ses environs. Crachez-vous les uns sur les autres, c'est un spectacle plaisant pour qui n'a rien de mieux à faire, mais si vous aviez tous eu autant de salive fut un temps, on n'aurait pas eu droit à d'nouveaux incendies. Subitement, dextre et senestre glissèrent jusqu'au visage de la Balaffrée et firent un arrêt sur les joues de celle-ci. Oh ! J'oubliais... Ca ne vous concernait pas directement, donc vous n'alliez pas vous attirer quelques foudres de l'ancienne Prévoste. A ses mots là, l'Emeraude glissa inévitablement sur Tarentio. Abonné Absent plutôt que Prince ou Grand Manitou de la Cour des Miracles, comme elle avait trop souvent ouie dire. Quant à toi, je suis navrée de te voir ailleurs qu'au cimetière. Foutu traître qui se fait passer pour un innocent sous les coups d'ma Folie. Tu devrais saluer la Gitane de ma part, la prochaine fois qu'elle viendra t'visiter. C'chacun son tour chez l'autre, c'est bien ça ? Mais, je suppose que tu vas me dire que toute cette histoire n'est qu'un regrettable malentendu. Et que, de fait, il est légitime que tu viennes ici, réclamer ta part avec un flot d'putains derrière ton cul ? Et un sourire entendu alla forcément se perdre à l'attention de ces dernières. C'était plus fort qu'elle. Le cheminement ayant fait qu'elle n'avait pu éviter éternellement l'inévitable. C'était un peu comme fuir la Faucheuse : Ca ne durait jamais qu'un temps. On y reviendra mon oisillon. Je n'ai pas terminé avec toi.

Revenons à notre mouton. La Cour. La seule raison valable à cet entretien. Car ouais, ne vous mentez pas, vous savez tous éperdument que cette histoire de donner à chacun un territoire est une foutaise. Un leurre pour mieux faire les ramasses-miettes. Moi-même, j'ai réclamé, mais je constate avant tout que la question première reste en retrait du reste. Alors quoi ? On se ramène, on réclame, on bafouille quat' mots pour faire croire qu'on s'engage et baste ? Nenni. Ce jour, nous allons régler les problèmes de notre Royaume et lui redonner ce qu'elle mérite. Des gens dévoués à sa cause plutôt qu'à la leur.
" Petite Azur, tu t'engages sur un terrain scabreux. " Je me suis dit Reyne de cette Cour durant les années passées. Grand Mal que celui-ci, si j'avais su par avance le merdier dans lequel je mettais les pattes. Reyne Folle restera, mais de cette merde, telle qu'elle est et si elle reste ainsi, je ne crois pas. Piètres sujets que j'aurais là. " Si c'est de l'humour, c'est raté... Tu sais bien que t'es à chier dans ce domaine, la Blonde. " Un territoire et les catacombes. Voilà ce que j'ai demandé et personne n'a rien eu à redire à cela. Voyez-vous seulement plus loin que votre nez ? En quémandant cela, j'obtenais un lieu sûr et des accès. Partout. Et surtout là où on ne me souhaite pas. Une surveillance, voilà ce que je veux voir naître et mis en place. Recruter des couillons pour une chasse gardée , leur refiler des entrées et sorties, dans le simple but de garder un oeil sur vous tous. Sur vos manigances. Sans qu'on puisse m'en tenir rigueur et m'incriminer d'être venue fureter dans vos affaires. La Vermine indésirable qu'elle était pour certains n'en restait pas moins plus maligne, visiblement. Ici, je n'ai rien, sinon une bâtisse et les miens. Je ne désire pas d'affaires. La seule chose qui m'a toujours importée c'est la Miracle. Ma vie est sienne, et si elle doit disparaître, j'disparaîtrais avec. Que ça s'sache.

Je vais faire simple, pour ceux dont la surdité ou la sénilité serait déjà trop ancrée : Que faites-vous ici, si ce n'est pour demander votre part en remuant une vase infecte de ce qui a été ou devrait être ? Explicitez, et peut-être serais-je plus à même d'ouvrir mon esprit. Pour l'heure, je ne vois que des chiens et des rats. Redonnez à la Cour ce qui lui revient. Vous n'êtes, comme moi, que de passage ici. Contrairement à Elle. Elle possède ce que vous voulez. Soyez sienne, et peut-être, alors, pourrez-vous demander un prêt auprès de celle qui vous a ouvert les murs en son sein.
Pour sûr, la Borgne n'avait plus sa bifide dans la poche. Il ne fallait pas mettre le feu aux poudres, si c'était pour venir en pleurer. Alors ? Qui ? Qui risquerait, voir donnerait, sa misérable existence pour sauver la crasse et les cafards qui font ce qu'est cet endroit ? Faites pas les timides mes agneaux. C'était ça, la vraie question à poser. Savoir qui.
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Vivia
Cela se passait bien, enfin..Cela s'était avant. Muette le temps que les commentaires et réflexions fusent, le Barbier observe alors qu'en son sein, son acolyte se marre. Après tout, elle n'avait pas réellement imaginé la scène ou essayé d'en entendre les débouchées. Au contraire, pour le coup hormis les inviter à se tenir à carreau ou du moins à ne pas transformer son 3ème étage en amas d’hémoglobine et de tripailles, elle n'avait en soit rien prévu de plus et pour cause, faire en sorte qu'ils ne s’entre-tuent pas était déjà un fort de taille. Pour l'heure, il ne s'agit que d'un échange de mots, de pensées, de génération, d'intérêt et d'un ennuie que certain exulte comme ils le peuvent. En soit, le Barbier est plutôt fier de ce qui se trame ici lieu, de ces mots qui se heurtent et de ces hommes et femmes qui malgré les tensions, restent tandis que d'autres s'invitent. Sans déconner, c'est qui celle-là ENCORE ? N'avait-elle pas adressé des invitations nominatives ?

Sourcil relevé, main posé sur le ventre arrondi, la Bicolore corrige son geste et relève l'échine alors qu'elle laisse glisser quelques gouttes de carmin dans son gosier.

Reprenons vous voulez bien. Personne ici lieu ne vient pour tirer partie ou se faire charognard. Si vous souhaitez juste piquer ou vous sentir plus "légitime" ou "respectable" qu'un autre avec des remarques, gardez donc ce genre de réflexions pour vous et faites de même avec vos querelles passées. On est tous des merdes et des raclures qu'on se le dise et nous avons passé l'âge de ces enfantillages.

Nous sommes nés ici et nous avons grandit ici. Vous avez tous participé au bien être de la Cour, soit dans le passé, soit dans le présent. Quoiqu'il en soit, la Cour ne serait pas ce qu'elle est sans ces hommes qui furent et ceux qui sont et font.


Petite pause et d'un geste, posé très calme dira-t-on, le Barbier invite les esprits à se détendre. Sans déconner, la servante avait passé la journée à passer la matinée à préparer ces mets.

Les différents points de discussion ont été énumérés et la défense de la Cour en fait partie. Toutefois avant de parler de défense encore faut-il savoir comment procéder pour agir rapidement et efficacement. Le cadastre de la Cour a besoin d'être rafraîchit pour que nous puissions y voir plus clair et mieux y circuler, cela rendra notre défense et également notre attaque plus efficace. Personne ne cherche à dénaturer la Cour, à travestir notre Putain en gueuse docile. Au contraire.

Voilà qu'elle réalise qu'elle vient de se piquer une gorgée de carmin alors qu'elle est en cloque. C'balo à l'époque on ne savait pas que c'était mauvais pour les fœtus.

Pour l'heure, Montparnasse, Sandino et les Encapuchonnés doivent réclamer ce qui est leur et il serait bon que chacun se contente de réclamer ce qui est déjà sien. De ce fait, les entrailles de la Cour restent pour l'instant à ses fils et il serait prématuré que quelqu'un en particulier cherche à s'en attribuer l'usufruit. Les sous-sols sont importants pour la défense, pour l'attaque, pour les replis et pour cela il est important que tous y ait accès.

Inspiration. Pas facile de calmer les esprits mais elle est suffisamment détendue et détachée pour tenter l'expérience.

C'est la première fois qu'autant de têtes pensantes et fortes personnalités sont présentes au même endroit pour discuter du bien être et de l'avenir de la Cour. Alors, oui..Il y a des tensions, des incompréhensions liées à nos différentes génération et certains – oui oui, ça se voit sur leur gueules – se font chier. Grand bien vous fasses, vous avez de quoi vous détendre, vous alimenter et prendre votre mal en patience. Ce n'est pas un salon mais une réunion alors prenons, tous, sur nous pour faire en sorte d'être entendus et surtout écoutés.

Bla bla bla...On fronce un peu les sourcils pour faire mine qu'on est pas content et on poursuit.

Chacun réclame ce qui est sien ensuite, avec ce cadastre plus aéré et organisé, nous allons pouvoir parler défense, protection et surtout nous entendre pour savoir dans quelles conditions tous ces clans et personnalités pourront agir efficacement (Milice propre à chaque quartiers, milice commune à la charge de tous les participants..etc)

Léger regard vers la porte.

Elle est avec qui celle-là ? J'avais adressé des invitations personnelles et si j'entends que l'on puisse venir avec UNE personne de confiance, il serait bon d'éviter de ramener une Cour. Ainsi, j'invite les personnes de "trop" et "supplémentaire" à quitter les lieux. A défaut et si leur chef s'y engage, elles pourront rester à condition de respecter un fait simple : Une seule voix par Clan. Après tout, s'il est déjà délicat d'entendre toutes ces voix ce n'était pas non plus pour que d'autres, non conviées, se fassent entendre.

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Tarentio_
Ce n'est pas que le blond s'ennuyait, mais il fallait bien avouer que ça commençait à s'éterniser. Entre ceux qui râlent qu'il y a trop de personnes non désirées, ceux qui se permettent de prendre la parole alors qu'ils ne sont là que pour accompagner quelqu'un... Mais au travers, une discussion semble plus intéressante, et c'est là que l'oreille du blond se tend, c'est ces mots qu'il écoute. Même si cela semble rare ici, certains prennent à cœur le futur des miracles, et l'idée d'un Rey est énoncé.

Sourire léger sur le visage, le blond a déjà un avis tranché sur la question. Pour lui, la personne qui peut occuper ce poste coule de source. Et voyant tout le monde débattre sans oser proposer, les mâchoires de Tarentio se détachent un instant... Trop tard. La borgne est plus rapide que lui, alors il se tait à nouveau. Et c'est reparti pour un tour...

Des attaques personnelles dans un discours qui prône le non égoïsme... Soit. C'est un concept, après tout. Tranquillement, le voleur patiente, bras croisés, le regard se levant régulièrement au plafond. Que c'est exaspérant et fatiguant, d'entendre un tel flot d'inepties du point de vu de Tarentio. Mais il est poli et courtois, alors il laisse finir sagement.

Puis vient Vivia qui répond... M'enfin ! Un jour il parviendra à en placer une, promis. En attendant, son regard surpris se porte sur Gehenna qu'il n'avait pas vu. Voilà un visage qui se faisait discret. Aux paroles du barbier, un haussement d'épaule désinvolte secoua le blond, l'air de dire "elles seront sages."
Puis un autre sourire est envoyé à Owenra, l'air de rien, parce que pour lui, elle est tout autant une personne de "trop" que Shirine et Meliane. Et enfin, ENFIN, il pu prendre la parole ! Pfiou !


Mh, soit. Une voix par clan. Mais plusieurs paires d'yeux et d'oreilles ne me semble pas de trop. Que toute la Cour soit témoin de ce qu'il se passera ici.

A moins que certains n'aient peur de ça?

Le regard de Tarentio se porta d'abord sur Kelel, l'air amusé.


Joli discours sur le sacrifice dont tu fais preuve en pensant à la Cour... Dommage que tu jettes ta crédibilité au feu en essayant de régler tes comptes personnels avec moi alors que nous sommes ici pour parler des Miracles.

Est-ce aussi en pensant à la Cour que tu as décidé de garder l'argent qui revenait de droit à la Guilde après l'attaque d'Armagnac?
Est-ce aussi en pensant à la Cour que tu es allée provoquer la Juissienne bêtement jusqu'à ce qu'ils viennent attaquer ton clan? Sais-tu que pendant ce temps j'étais présent, aux cotés de ton clan, prêt à intervenir pour vous défendre contre des ennemis qui ne sont pas les miens, et ce alors même que tu étais déjà insultante envers moi? Cesse donc de te faire passer pour une pauvre victime, la borgne. Tu ne sais que provoquer puis partir te cacher jusqu'à ce que l'orage passe.

Oui, j'ai noué contact avec Axelle, il y a de cela de long mois. Les as-tu vu, ne serait-ce qu'une seule fois, dans nos rues depuis? Contrairement à toi, j'assure justement la défense de la Cour avec un brin de diplomatie envers nos voisins.
Et enfin, pendant que tu t'amusais à m'espionner et à voler les membres de la Guilde, moi j'organisais une attaque sur l'Armagnac dont tous les groupes de la Cour ont pu bénéficier.

Stupide égoïste.

Ne vois-tu pas que nous sommes tous réunis ici dans le but d’œuvrer pour la Cour et non pas dans celui de nous attaquer? As-tu déjà perdu de vu l'objectif du barbier en nous réunissant ici ?


Et désormais, le blond pouvait revenir à la conversation présente, l'intéressante, celle qui concernait la raison de leur venue ici et non pas une bête querelle.

Bref, justement, parlons-en. Vous réclamez un Rey, et il est vrai que c'est ce qui nous fait cruellement défaut. Et bien j'aimerais proposer une personne pour assurer ce rôle. Et non, promis, ce n'est pas moi.

Nous sommes tous réunis ici sous la coupole d'une personne. Vivia. Elle a réussi à nous faire venir ici, tous ensemble, et jusqu'à présent elle a réussi à nous forcer à rester tranquilles sans que l'un d'entre nous ne prenions les armes.

Pour moi, c'est déjà une preuve suffisante de sa capacité à diriger la Cour. De plus, elle nous a réunis ici dans le but d'opérer des changements pour les Miracles. Dans le but de nous faire évoluer, et dans celui de redorer le blason de la Cour qui s'est bien trop terni au fil des années.

Et enfin, le Barbier est neutre. Il n'est pas membre du moindre clan, et si l'idée improbable d'une partialité aux Miracles vous intéresse, Vivia est celle qu'il nous faut.

S'il doit y avoir un Rey, alors il faut que ce soit le Barbier. En tout cas, il aura la voix de la Guilde des Voleurs.


Et enfin les mâchoires du blond se referment, et ses yeux parcourent la table à la recherche d'une boisson. C'est que parler autant, ça donne soif. Bras croisés, il laissait le loisir aux autres de s'exprimer à nouveau. Lui a rempli la mission qu'il s'était fixé en venant ici, désormais il pouvait somnoler tranquillement.
Tanneguy
    Le sang monte, une vis saute, puis, une seconde, libérant ainsi le flux jusqu'au sommet.

    « IL SUFFIT VOLEUR ! »

    Les poings fermés se sont abattus contre le bois de la tablée tandis qu'il s'est redressé, faisant ainsi basculer tabouret à la renverse. Regard porté sur le dénommé Tarentio qui vient tout juste de prendre la parole, avant qu'une borgne ne soit comme fusillée de son regard.

    « Vos querelles n'intéressent personne ici-bas. »

    La tête se baisse un instant et pointe en direction de la carte sous son nez.

    « Nés à la Cour... Voués à la Cour. Ne voyez-vous pas... »

    Et chacun des invités se trouve être toisé, un à un, jusqu'à ce que l'attention ne finisse par reposer sur Vivia, sa sœur.

    « Ne voyez-vous pas ce que nous venons d'accomplir entre ces murs ? »

    De nouveau, l'observation de chacune des personnes ici présente, comme s'il cherchait à sonder et filtrer à la fois. Sanguinaire ne connaît que bien peu de ces visages qui lui font face et il n'est personne ici pour juger... Surtout après trois années passées dans l'ombre des geôles parisiennes.
    Ainsi, sa prise de parole du moment n'aurait que pour seule vocation, celle d'apaiser les esprits, ramener un semblant de raison mais surtout, rétablir l'ordre du jour indiqué en début d'entrevue.


    « Nous avons notre cadastre et ce dernier, ne ressemble en rien à un simple brouillon. Nous avons réussi là où d'autres avant nous ont échoué. Anciens, et nouveaux, ensemble ! »

    Main se saisit d'un godet au hasard – et que ce dernier appartienne à une autre trogne, que l'on essaye seulement de lui soutirer – et comme s'il trinquait à ses dernières paroles, lourde gorgée est envoyée dans le fond de son gosier sec.

    « Tous ici, vous dites vrai ! L'envie que de pouvoir profiter d'un commerce florissant, maintenir l'âme de notre Cour, faire en sorte que cette dernière prospère et ce, jusqu'à notre dernier souffle et bien après encore... L'expérience et les envies de chacun, nous seront profitables pour y arriver. »

    Regard est porté sur Sandino puis, sur l'encapuchonné.

    « Mes amis, les pages à jamais n'auront de cesse de se tourner, c'est ainsi et les temps changent. Néanmoins, la Cour a encore besoin de vous et ces jeunots également... Tout comme ils ont besoin de vous en retour. Ainsi, je pense qu'il est bon de ré-enseigner à certains d'entre nous ici présents, les valeurs que vous pensez perdues. Et en retour, daignez profiter de cette soif qui inonde ces jeunes caboches. »

    Godet est déposé, tabouret reprend place avant que large fessier sanguinaire ne vienne s'y poser. Plume abîmée en main, carte est rapprochée à nouveau.

    « Reprenons l'ordre du jour et je cite, la découpe du cadastre. Ne quémandez rien de plus, faisons simplement l'état des lieux de la situation présente, comme nous l'avons fait jusqu'à présent. Suite à quoi je m'en irai dans les jours prochains, relever les positions des autres commerces, échoppes et maisons d'putains. »

    Sanguinaire se tient prêt à achever ce qu'il pense être une œuvre d'un temps nouveau.

    « La question du Rey viendra ensuite, ainsi que la façon dont nous pourrions élever ce dernier, officiellement. »

    Peu habitué des grands discours, Tanneguy n'avait pas pour habitude de l'ouvrir lorsqu'il se trouvait être en un lieu fréquenté et pourtant... Lorsqu'il s'agissait de la Cour des miracles, comment ainsi retenir sa langue que de se dénouer ?

    « Nés à la Cour, voués à la Cour, retenez ceci, ce ne sont pas mes mots, mais que ces derniers vous accompagnent. »

    Enfin, respirez, soufflez, lâchez une caisse si ça vous fait du bien mais pour notre sanguinaire ici présent, tout lui semble alors désormais, beaucoup plus léger.
Cixi_apollonia
L'ambiance se réchauffait doucement. Un verre de vin, deux, une latte sur une pipe. Le roux n'avait pas fini d'ouvrir sa gueule. Ce n'était pas courant, mais l'enjeu de la réunion était trop important pour se la jouer taiseux et ramasser les miettes après. Il tapota de l'index sur la carte de Tanneguy, qui si elle était l'objet de cette réunion semblait soudain débecter la moitié des convives. Pourquoi étaient-ils venus si ce n'était pas pour causer du territoire de la Cour et de ceux qui y erraient?

- J'aime l'argent, ce n'est pas un secret. Qui autour de cette table peut affirmer sans se voiler la face qu'il n'aime pas l'argent? Conneries...


- Et ça ne fait pas de moi un opportuniste et ceux qui me connaissent un tant soit peu ici le savent, ce qui m'importe c'est que personne ne vienne me faire chier sur mon territoire, je dis bien Mon territoire, parce que croyez bien que là où je pose les miches de mes putains, de ma femme et de mes miards, c'est la Cour, mais c'est chez moi. C'est une question de principe On vit ici, on a des baraques, et on oeuvre pour la Cour. Je dis oeuvrer pour la Cour parce que oui, j'oeuvre, et personne pourra dire le contraire. Les bains, l'approvisionnement du marché noir sont des domaines dans lesquels j'interviens. Il n'y a rien de plus naturel alors de revendiquer un lopin de terre et si l'on commerce, le fruit de notre travail. J'suis pas Tzigane, j'vis pas sur les routes. J'suis pas encore mort pour m'enterrer dans les abysses, et j'ai pas de griefs avec personne. Alors me faites pas chier.


Une bouffée nerveuse s'évapora dans l'atmosphère dejà lourde de la pièce.

- Avant de causer de Rey, faut dejà savoir sur quoi il va garder un oeil. Premièrement. Tous ici n'ont pas défini leur quartiers. Ensuite, un rey pour moi n'est ni un nouveau né ni un vieux croulant, ni un parvenu. Mais quelqu'un qui n'a pas de problème avec aucune personne autour de cette table. Moi, ouais moi * s'agace un peu plus * j'suis prêt à donner ma vie pour la Cour, parce que la Cour importe plus que ma vie. Et j'dois l'prouver comment? Je m'pend au lustre et vous dansez demain autour de moi comme devant un grand feu de joie? La question est-elle vraiment " qui peut se sacrifier " ou "qui peut se bouger le cul" ? Quant à voter un rey, j'me tiendrais prêt quand on aura réglé la question des quartiers. Et j'passe mon tour. J'ai encore trop à apprendre pour revendiquer un tel statut. Et putain, vu le boulot ... J'lui souhaite bon courage pour rassembler les clans.

Il persiffla un juron dans une autre langue, s'il était bien fils de puute il n'était pas encore renard muselé.


- ... Le seul os que je vais ronger ici c'est celui de celui qui viendra me déranger dans ma quiétude et chez moi, qu'on se le dise.


Mine de rien, comme tout canidé, tout Vulpes soit-il, le roux avait ce foutu besoin territorial... Un truc dans son enfance peut-être? Qui sait.

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Meliane26
Méliane en a assez vu et surtout assez entendu. Certaines interventions méritent qu’on s’y attarde, d’autres pas. Elle était venue avec pour objectif de mettre un nom sur chaque visage ou vice versa des personnes importantes de la Cour. Voilà qui est chose faite.
Elle a aussi bien compris que sa présence n’est pas souhaitée et si elle était d’humeur joueuse, elle resterait, uniquement dans le but de les faire chier, mais elle commence à s’ennuyer…et elle n’est apparemment pas la seule.

Méliane secoue la tête. Le tour de table n’est pas terminé que ça commence déjà à ressembler à une vraie cour d’école.
Un gamin déclare « je suis le plus grand, alors je suis le roi » un autre de rétorquer « mais comme je ne le veux pas, ce ne sera pas toi » et une capricieuse donne de la voix à répéter à qui veut l’entendre qu’elle ne veut pas du trône royal alors qu’elle en rêve jour et nuit …
Et la maitresse d’école qui essaie de les calmer tour à tour. Bon courage !
Il est temps de quitter le bac à sable.

Et puis, c’est au tour des petits mots doux de s’inviter. Putain, est la dernière insulte à la mode. D’abord prononcée par un encapuchonné, qui se croyant important, ne brasse que de l’air et injurie les femmes ici présentes, un mal baisé sur’ment, ou un problème avec maman…non encore résolu….Et la Pâle qui s’y met aussi. Mouais, elle attendait mieux, plus original en tout cas, de la part de la bifide perfide. Mais elle préfère putain à assassin.

Elle pose une main sur l’épaule de Tarentio, lui murmure une longue tirade à l’oreille et avant de gagner la sortie prend le temps de leur adresser quelques mots, en balayant la salle du regard.


Désolée….

Inutile de préciser que ce n’est qu’une formule ….

Je ne savais pas que c’était une réunion réservée aux « grands patrons » et que le petit personnel n’était pas autorisé à y participer.

Un coup d’œil acéré à Vivia accompagné d’un haussement d’épaules

La prochaine fois, pour éviter les indésirables, barricadez les issues….

Prend un faux air de commisération

Je m’en voudrais de déranger les « hautes instances de la Cour » alors je vais débarrasser le plancher et vous laisser vous partager la cour comme une galette le jour de l’Epiphanie ….et lorsque vous aurez désigné le Roy, prévenez moi que je puisse m’enfuir en courant !
Je sais que vous ne laisserez trainer aucune miette ….De toutes façons, vous avez déjà tout décidé entre vous, pour certains …cette réunion n’est qu’une formalité, de la poudre aux yeux …
Je sors, plutôt que d’entendre des conneries pareilles …


Un dur dernier regard est adressé à l’encapuchonné :

avec tout le respect que je ne te dois pas !


Et les yeux non radoucis se fixent dans ceux celui de la Pâle, avec par contre un sourire éblouissant. Et la récompense de la meilleure comédienne est attribuée à … Méliane !
Elle porte sa main droite à hauteur de sa bouche, dépose un baiser sur l’extrémité de son majeur, et le lui présente bien droit levé au milieu des autres doigts qu’elle replie.


La putain ….elle t’emmerde…royalement !


Et elle quitte les lieux, sur ce moment de haute spiritualité, qui, s’il ne résout rien, la soulage momentanément.
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Merci JD Gysèle
Gehenna
    Il faut de tout pour faire un monde.
    Des brunes qui ne comptent pas pour des prunes mais aussi des blondes à l'air angélique. Des rousses porteuses de mauvais présage. Viles sorcières.
    Des bavards qui aiment à parler de la pluie et du beau temps. Des sournoises qui n'hésitent pas à cracher leurs venins, même si celui-ci n'a aucun sens, parfois. Des silencieux qui préfèrent économiser leur salive pour plus important et intéressant.
    Des grands de taille qui sont si petits à l'intérieur. Des nains avec une grandeur d'âme exceptionnelle... !
    Oui, le monde regorge vraiment de toutes sortes de couleurs humaines. L'Amazone en avait rencontré de toutes sortes. Et, surtout un arc en ciel d'emmerdeurs(euses). Elle avait fini par ne plus leur porter d'intérêt. Après tout, ces personnes là cachaient un grand vide dans leur vie. Du moins, c'est ce qu'elle avait appris. Alors, à quoi bon les enfoncer dans leurs abysses ? Elles le font déjà elles mêmes.
    Malgré elle, elle faisait partie de ce monde... et en même temps, elle s'en éloignait aussi possible que puisse. Non pas de crainte d'attraper la connerie humaine mais surtout parce que la Gehenna n'était qu'une chimère. Un courant d'air aussi imprévisible que le temps lui même...



La brune lève les yeux au plafond admirant les dorures qui l'ornaient. On pourrait croire qu'elle était subjugué par le travail décoratif. Que nenni, ses jais étaient ailleurs. Chaque jour et nuit, elle revivait son dernier combat. Le coup fatal qui ne fut pas si fatal. Hantait, on pourrait dire qu'elle l'était. Pourtant, son visage d'albâtre ne montrait rien. Il était aussi lisse qu'impassible.

Tout à coup, comme des antennes, ses oreilles se tendent. Elle ne peut s'empêcher de hausser un sourcil tandis que ses perles noirs se baissent. L'Amazone toise la Borgne. Elle ne sait pas qui elle est et ça ne l'intéresse guère. Il n'est pas dans ses habitudes de juger par les apparences. Même si, elle pourrait en déblatérer autant qu'elle, d'ailleurs. Perte de temps. Ses lèvres restent ciselées. La meilleure des réponses est celle qui ne se dit pas. Même si une partie d'elle désire laisser gronder le Tonnerre. Faiblesse dont elle ne cèdera pas. Et puis, un chien qui aboie ne mord pas, c'est bien connu !
Maintenant que ses pensées ont retrouvé la terre ferme, elle écoute chacune des paroles. Bon, faut avouer qu'elle se fait violence pour ne pas décrocher. C'est que les femmes sont bavardes. La preuve en image !

Sa présence ne semble pas appréciée et pourtant, ses bottes sont clouées au sol. Si ce devait être une entrevue à huis clos, cela aurait été signalé. Qu'importe.
Ses encres passent d'une personne à une autre en fonction de la parole prise. C'est à ce moment là que son regard croise celui de Tarentio. Un regard qui aurait pu dire milles mots. Ceux ci sont souvent utilisés avec minutie, ils manipulent et flattent. Ils mentent et édulcorent pour arriver à leurs fins. Toutefois, il y a une chose que les mots ne peuvent tromper ni même rivaliser. Ce sont les yeux. Le regard expressif. Silencieux et en même temps bavard à qui peut l'analyser. C'est ce dont elle se contenta.
Parmi cette cours de récré, il y en avait bien une âme qui avait attiré son attention... Tandis que d'autres aspiraient à l'IN-attention.

Le silence se fait d'or lorsque certains pourraient cracher leur venin. Se défendre et acclamer leur droit. Après tout, elle était née dans les entrailles de la Cour, elle en était morte et enterrée vivante dans l'une de ses jugulaires. Elle avait renaquit de ses cendres et ce, toujours dans la Cour. Elle aurait pu le faire et ô combien, elle l'aurait très bien fait, même ! Ceci dit, elle n'était pas venue pour ses vilenies.

La Gehenna n'était qu'un décor dans l'assemblée jusqu'à ce que quelqu'un porte le premier coup. Pour l'instant, tout semblait se passer avec civilité. Sauf en paroles, bien évidemment. Or, ceci n'était pas son terrain... Alors, ses lippes restèrent unies mais un sourire presqu'imperceptible pouvait se voir. Presque.
--Shirine.

    Shirine, silencieuse, se contente d'étirer un sourire en coin, retenant d'éclater de rire devant le spectacle. On se croirait pire que dans un Conseil Comtal ou au Conseil des Grands Feudataires. Que c'est beau la Cour des Miracles... Elle ne lache pas des yeux Méliane et son coup de gueule, si elle même n'avait pas appris la tempérance elle réagirait de la même façon en cet instant.

    Que l'on est bien, adossée au mur, bras croisés, à profiter du spectacle...
Sandino

…Impassible, le vieux gitan s’amuse sans que rien dans son attitude ne le trahisse. Il reste stoïque en apparence, mais en son fort intérieur se bousculent au balcon de son esprit, l’amusement et une forme de déception.

Les Gadjé sont si prévisibles qu’il lui a suffit de radoter un peu sur le temps d’avant et jouer de la provocation pour qu’ils s’emballent comme des poulains du printemps. Un appât pour lequel les gadjé semblaient entretenir un amour irrépressible. Combien de fois durant sa jeunesse, imitant les kakous, les plus vieux du clan, il s’était amusé à provoquer les gadjé qu’il croisait, les curés et les politiciens étant ses préférés. Combien de fois ? Il ne savait plus tant il en avait abusé.

Hélas, et c’est là sa déception, ceux là ne dérogent pas à la règle, ils sont comme leurs anciens, prévisibles et sans but dans la vie si ce n’est celui de conjuguer l’ordinaire de leur existence avec l’auxiliaire avoir, être se résumant chez eux à paraître. Certes leurs mises et leurs attitudes sont travaillées, ça joue la truande sans faute de goût, comme auteur de spectacles il est bien placé pour en juger.

Après tout il avait peut-être à faire à des personnes qui s’ennuyaient tant en plus dans leurs villages qu’ils étaient prêts à jouer un jeu qui les dépassait. C’était là l’apanage de la jeunesse que l’on soit gadjo ou gitan n’y changeait rien. La cour voyait régulièrement débarquer des louveteaux aux dents longues qui au fil du temps s’étaient avérés être des chiens domestiques qui avaient rapidement rejoint le chenil, à savoir un comté du royaume quelconque.

Contenant avec peine quelques soupirs, le patriarche gitan a écouté avec attention, a éclusé quelques verres, puis grimaçant à force d’inaction s’est levé pour prendre la parole à nouveau suite à la demande de Vivia.


- je suis d’accord sur un point avec vous c’est que je ne suis pas de première jeunesse, cela dit pour qu’il y ait une relève comme vous semblez penser l’incarner faut-il encore qu’il y ait des vioques à relever, tout comme on ne peut justifier de vouloir remplacer ces mêmes débris au titre qu’ils ne font rien aux miracles.

Le vieux écarte les mains pour souligner l’évidence de ce qu’il va dire.

- s’ils étaient actifs comme vous leur faite le reproche de ne pas l’avoir été, vous n’auriez rien à faire de plus et votre présence ne serait plus justifiée si je suis votre raisonnement.

Le temps d’écluser une timbale qui traîne et il reprend.

- raisonnement qui parfois m’a laissé pantois, vous vous targuez d’être jeune et en même temps assez vieux pour juger de ce que j’ai pu faire ou ne pas faire à la cour ces dernières décennies, alors soit vous vous basez sur des choses que l’ont vous aura rapporté ce qui à mes yeux ne vaut pas tripette, soit vous jugez à l’aune de votre présence ici qui à ce que j’en sais date d’il y a peu et pour le coup vous ne jugez que l’écume.

Hochant la tête, faisant voler ses mains comme des papillons, Sandino enchaîne.

- on ne peut pas être et avoir été voyez vous, ma présence ici et mes activités ne correspondent peut être pas à l’idée que vous vous faites du bon miraculé, toutefois je suis là depuis le début, fidèle à ce lieu où j’ai germé, dans le premier camp gitan du royaume, j’ai fait ce que j’ai cru bon de faire, j’ai été derrière des groupes de jeunes qui arrivaient les poings tout fait et qui au bout de quelques temps disparaissaient comme ils étaient venus, vous pensez quoi ! être les premiers à débarquer avec vos faces de carême et vos nippes de théâtre !!

Le vieux gitan tape alors violemment du plat de la main sur la carte.

- je vous l’ai dit, il n’est rien que je désire que je n’ai déjà, cela se résume à une taverne fermée depuis un moment et l’Antre des ITFixant alors JudicaelSi tu veux savoir si ma cause est perdue c’est très simple gamin, on va à la guerre et tu verras qui a la plus grosse épée, la seule mesure à ta portée, tant la largesse d’esprit, la profondeur d’âme, la puissance de vie ou tout autres mesures de cet ordre, te sont étrangères, j’ai dit !!

Le regard noir en direction de Vivia, Sandino retrouve son fauteuil et s'y vautre le visage fermé.
Cixi_apollonia
Il pourrait être plus vieux et être moins étroit que le demi oreille s'en accommoderait bien... Maiiiis....Et d'un moulinet de la main, le roux ponctue.

- Tu dis, tu dis... Tu as été. Oui.


L'air las.

-Tu as été. On t'demande pas si ta cause est perdue, juste de parler des tiens et de ce qui leur appartient. Sois attentif, avant d'être buté. Hé quoi, tu as commencé mon frère...

Il secoue la tête.

- Aujourd'hui, je le redis. Je ne sais pas qui tu es. Ni ce que tu as fait. Ni ce que tu comptes faire, hormis.. Dire. Et sortir ta grosse épée. Venir ici pour menacer ne fait que prouver que tu n'as pas l'étoffe d'un Rey. Tu n'as rien compris.


Pour abréger la stérilité de l'échange, un signe à Tanneguy. Marque l'ami.


- Coin des In Tenebris pour le vieux gitan. Qu'on y passe pas la nuit.


Là, il pourra dire qu'on se sent comme aux enchères. Jachère. On ne récolte que le mépris à se comporter en ce que l'on veut être sans le mériter. Et au jeu du plus con, Renard n'est pas le dernier. Les yeux bifurquent vers la petite brune qui s'en va, colérique. Pas désagréable, celle là avait du caractère. S'il n'était pas occupé à jouer aux coqs, sans doute l'aurait-il rejoint dehors. Fumer à l'air libre... Faire connaissance. Hé quoi, n'était-il pas prompt à lier des accointances avec les autres groupes?

Sacré rouquin.


- A toutes les d'moiselles qui n'étaient pas personnelement conviées. Je paye ma tournée...


Qui aime le suive. Et de quitter les lieux dans une légère inclinaison. Il n'avait spécialement envie de les écouter plus longtemps, ni de voir Vivia foutre dehors de si belles plantes. La vie devait être célébrée autrement. Et en matière de célébration par la boisson, Tanneguy en témoin, ce jeune renard là savait s'amuser. Dans l'escalier, devenu une rumeur lointaine, l'on entendit résonner :

    'Attends brunette!'

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Vivia
Aie aie aie...Voilà que ça part en couille.

Dubitative, l'index et le pouce se posent sur l'arête de son nez pour en pincer l'os. Usant, ils étaient...usants. Peser ses mots, tourner sept fois sa langue dans sa bouche, veiller à ne pas froisser l'orgueil de l'un au profit d'un autre, poser des limites afin d'assurer un minimum de respect et d'ordre..Tout cela était nécessaire et étrangement, elle regrettait déjà le temps où elle avait pu s'entretenir séparément avec chacun d'eux. Seuls, les chefs de clans étaient plus posés, plus réfléchis et l'égo tout aussi seul était plus facile à apaiser et à flatter. En revanche, lorsque tous étaient réunis, ces derniers se heurtaient sans ménagement à travers des piques, des histoires de queue et de maux passés qui visiblement ne sont toujours réglés mais au moins, ils échangeaient et c'était un bon point.

Réussir du premier coup ? Quelle prétention. Le travail était trop fastidieux et il fallait encore que chacun soit à même de se maîtriser et de se contenir, ce qui visiblement est encore bien difficile pour certains. Ainsi, c'est avec lassitude qu'elle abandonne un soupir alors qu'elle observe la Voleuse qui certainement, blessée et vexée dans son orgueil, déforme ses mots et intentions avant de se diriger vers la porte suivit de près par un Renard qui loin d'apprécier l'idée de vérifier qui à la plus grosse semble quand même en être l'objet...

Grande inspiration et d'un geste sec, elle invite la servante à refermer la porte d'entrée afin de bloquer le passage de la Voleuse et du Renard.

C'est bon ?! C'est finit ?! Je vais mettre les choses au clair dès maintenant et je ne le ferai qu'une seule fois. Vos histoires personnelles, vos rancœurs et vos égos vous vous les foutez bien profond ou alors vous attendez d'être dehors ! Soit vous entendez ENFIN quel est l'intérêt de cette réunion et décidez de PRENDRE SUR VOUS pour que cela se passe BIEN ! Soit il est mis un point final à cette séance. Qu'on se le dise ! A ce rythme, je ne serai pas étonnée de voir la Cour tomber sous l'égide de la Prévôté, lorsqu'à travers cette simple réunion, les faiblesses de la Cour semble si évidentes !!

Petite pause. Voilà que le Barbier perd patience et si elle s'agaçait rarement ce n'était pas pour rien.

La Voleuse, je n'ai jamais dit que les personnels n'étaient pas invités. Alors cesse de vouloir entendre ce qui t'arrange et de déformer mes propos. On est nombreux et c'est pour cela que j'avais limité le nombre d'invité à une personne. Si d'autres viennent, aucun soucis mais il faut rester lucide et cohérent : Une voix par guilde et/ou clan. Rien de compliqué. Libre à toi de partir ou de rester pour participer, mais je préfère que tu entendes ce qui EST et non ce que tu VEUX QU'IL SOIT, avant de prendre ta décision.

Judicael ! Si tu ne veux pas jouer à qui à la plus grosse, commence déjà par ne pas en être l'esclave. Ton avis est important car tu fais parti de ceux qui s'investissent à ce jour et qui sont prêt à tout pour la Cour, même y laisser ta peau.

Quant à parler du Roy et de la Reyne des Miracles... L'ordre du jour est saisit, la plume également et c'est d'un trait net et tranchant qu'elle en barre l'objectif. C'est..Prématuré. Le Peuple a choisit son Roy/Reyne et il continuera de le/la choisir. Nous ne prendrons pas cette décision. Il fallait au moins reconnaître ses torts, l'ambition avait été trop grande pour ce sujet-ci et même si elle était flattée des mots du Tarentio, il n'en restait pas moins qu'à ce rythme, le Roy/Reyne n'hériterait que d'une garderie.

Il reste encore aux encapuchonnés de revendiquer ce qui est leur. D'ailleurs, devant le silence de Montparnasse, Vivia prit la décision de lui octroyer ce qui lui revenait de trop, son orphelinat et invita le frère à noter les limites sur le cadastre.

Nous avons fait le plus gros et c'est là, qu'il va nous falloir être unis et que les avis de tout le monde... Regard est porté sur les escortes du Tarentio et de celle qui pense plus qu'elle n'agit ..seront à prendre en considération.

Comment devons-nous protéger la Cour? Devons prévoir une milice ? Sera-t-elle unique et à la charge de tous ? Devons nous composer avec des membres de chaque Clan pour la rendre homogène et impartiale? Devons-nous rendre étanche notre Cour ? Devons-nous remettre en état les sous-sol de la Cour et ses entrailles pour permettre aux défenseurs/attaquants de mieux y circuler ? Devons-nous signer une entente afin que les entrailles restent à tous pour permettre à tous d'en jouir et de s'y réfugier et/ou y circuler en cas d'attaque ? Devons-nous laisser ces sous-sols à une milice particulière qui en connaître parfaitement les coins, recoins et avantages ?...

C'fou mais quand on passe moins de temps à se foutre sur la gueule et à penser en mal, il y en a des choses à dire.

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