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[RP] L'éveil de la Cour.

Cixi_apollonia
Ratrappé dans les escaliers par la petite servante, la main nerveuse du roux saisit avec fermeté son poignet, et dans les yeux une lueur de défi s'anima, dangereuse et imminente.
Les babines se retroussèrent, l'instinct du brigand est éveillé comme un coup de grisou, précipité par la réponse sévère d'une Vivia qu'il n'a vu qu'une seule fois dans sa vie.

Pas assez pour lui accorder quelque droit, de celui de le retenir par le collier ou de considérer devant toute une assemblée ce qu'il fait de sa queue.

Les prunelles vertes assorties d'un grondement sourd semblèrent tonner un avertissement qu'il n'était pas bon d'ignorer. N'en avait-il pas violées pour moins que ça? Neijin, pour un regard. Elise, pour une main mal placée. Et d'autres pour le plaisir. Si Judicael était des jumeaux le plus tempéré des deux, deux choses lui étaient absolument insupportables: qu'on le retienne prisonnier, chien en cage, et qu'on abîme ses oreilles. Les roux avaient les oreilles sensibles, pas faute de l'avoir répété maintes et maintes fois. Et en réponse à l'attaque, Judicael avait tendance à répondre par l'attaque. Jeune, gonflé de fierté et de valeurs qui lui étaient propres, renard avait tendance à laisser faire la nature. Et la nature prenait son temps. Les relations se cultivaient. Les décisions ne se prenaient pas à chaud.

Trop vite... Elle allait trop vite.

Il rejeta vivement le poignet de la servante, qui, pas idiote décampa de sa zone d'intimité fissa. Il fit alors quelques pas en arrière. Considérant d'un regard noir Vivia Corleone.



- Je donne ma voix à Kelel pour parler à ma place. C'est ici la seule personne que je connais vraiment et en qui de fait, j'ai toute confiance...


Et en quittant définitivement les lieux, il conclut.

- Ne refais jamais cela.

    Avoir fait ton boulot ne te donne aucun droit sur moi. Barbier, reste barbier.



Oh Vivia Corleone... Il te faudrait encore du temps à apprendre l'art de la diplomatie. Surtout face à quelqu'un qui la plupart du temps.. En était dénué.

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Recueil-galerie d'avatar
Meliane26
Les tempes bourdonnantes, toute occupée à sortir, Méliane ne voit pas le geste de Vivia, alors quand la porte se ferme devant elle, son état d’énervement franchit un cap supérieur, tout droit dirigé sur la servante.
Alors toi, soubrette, tu vas passer un mauvais quart d’heure ….si tu crois m’empêcher de sortir d’ici …
Car s’il est un fait avéré, c’est que lorsque Voleuse a décidé quelque chose, elle s’y tient. Elle n’a pas l’habitude de changer d’avis telle une girouette.

Et finalement, l’intervention de Judicael lui facilitera la sortie, non sans avoir au préalable répondu à la maitresse…de maison.


J’avais bien compris !

Et elle répète les mots entendus au préalable.

« Ainsi, j'invite les personnes de "trop" et "supplémentaire" à quitter les lieux. A défaut et si leur chef s'y engage, elles pourront rester à condition de respecter un fait simple : Une seule voix par Clan. »

C’est pour cela que je me suis tu, depuis le début de ce rassemblement. Mais bon, me faire traiter de putain et devoir rester muette, j’y tiens pas particulièrement ! M’en voulez pas hein, j’suis susceptible…et j’ai plus amusant à faire.

Porte est enfin franchie sans encombres et les pavés de la Cour accueillent ses pas.

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Merci JD Gysèle
Tarentio_
De nouveau, le blond s’était fait silencieux. De nouveau, calmement installé dans son coin, ses iris ambrées avaient balayé la salle. Il avait vu le départ d’un roux agacé à la confiance mal placée, ainsi que celui de Meliane et de ses provocations. Il avait vu le haussement de voix d’un Tanneguy qui cherchait visiblement à s’affirmer. Il avait vu la colère d’un barbier qui sent la situation lui échapper. Bref. De nouveau, le voleur observait le monde s’agiter et jouer à qui a la plus grosse.

L’égo, quel fléau. Voilà le point faible des plans de Vivia. Un si petit sentiment qu’elle n’avait pas su prévoir, pas su contrôler. Et qui, pourtant, était si prévisible. La fierté vient avec le pouvoir. Entre ceux qui veulent s’affirmer et ceux qui veulent conserver leur place dominante, le Barbier n’avait pas su jongler. Et désormais, celui-ci s’accrochait tant bien que mal à un semblant d’ordre, usant d’une force qui lui manque pourtant. Preuve en est avec le départ du roux.

Quoi qu’il en soit, il ne faisait aucun doute pour Tarentio que Vivia apprendra de ses erreurs et qu’elle gagnera en expérience. La jeunesse est faite ainsi, à progresser en tâtonnant. Et ce ne sera certainement pas son dernier échec. Mais pour l’heure, le voleur en avait assez entendu, et les inepties qui lui parvenaient aux oreilles l’agaçait. Il était temps pour lui de se retirer également. Mais comme il ne comptait pas laisser quiconque parler en son nom, il daigna malgré tout leur offrir son ultime point de vu sur le sujet. Et qu’ils en fassent ce qu’ils veulent.

Aussi, dans un soupire, le blond s’étira finalement, avant de se lever. A son tour de taper sur la table. Et une fois qu’il était certain d’obtenir plus ou moins l’attention de tous, il commença, d’une voix lasse…


Une armée pour défendre les Miracles… Une milice je suppose… Vraiment ? Pour entrer en guerre avec le monde entier ? Pour attirer l’œil sur nous, pour montrer à l’extérieur que nous sommes dangereux ? Pour leur donner la raison qui leur manque pour détruire les Miracles ?

Je sais que pour la plupart d’entre vous, le poing est plus utile que la tête, mais pour une fois, réfléchissez un peu. Oui, nous avons déjà eu des étrangers en nos rues. Mais comme je l’ai dit un peu plus tôt, la dernière fois que l’Hades est venu dans nos rues, c’est parce que certains ici avaient été les provoquer. Je ne cautionnerai jamais les conneries d’une poignée de personnes, fussent-ils des Miraculés.

J’entend par là que réunir des hommes, les armer, les tenir prêt à se battre… Ca va se savoir, ce n’est pas une opération qui peut être menée à l’insu du monde, quand bien même vous voudriez être discrets. Si nous avons nos espions, eux aussi. Et s’armer, c’est leur rappeler que nous existons, et que nous pouvons être une menace. C’est le meilleur moyen de les voir débarquer chez nous pour tout raser.


Et parce que Vivia avait prévue des boissons, et qu’il serait dommage de tout gâcher, le blond s’empara d’un verre qui trainait avant de le vider.

Plutôt que d’hausser la voix pour tenter de compenser une virilité manquante…
Parce que c’est gratuit, le blond n’hésite pas… essayez de réfléchir calmement, ça ne fera pas de mal.

Puis le blond se dirigea vers la porte fermée, sans cesser de parler. Au passage, un coup d’œil est jeté à Shirine, l’air de dire « suit moi ».

Bref. Tout ce que vous aurez de ma part pour le moment, ce sera le rapport de mes espions sur des mouvements suspects au sein de nos rues. De toute façon, la Guilde n’a jamais eu pour vocation de verser dans le militaire.

Et une dernière chose. Lorsque j’ai défini le périmètre du territoire de la Guilde, il va sans dire que l’espace concerne autant le ciel que la terre. Ce n’est pas parce que vous vous trouvez sur un toit ou dans le sous-sol que vous n’êtes pas chez moi. Ne vous faites pas plus idiot que vous ne l’êtes déjà.


Un coup… Deux coups… Trois coups de talon, et les gonds de la porte cèdent. Que c’est triste, d’être faible physiquement. Voilà qu’il casse son effet, le blond, à devoir s’y reprendre en plusieurs fois avant de pouvoir sortir ! Quelle idée aussi, de fermer les portes à clefs. Quoi qu’il en soit, sans un regard en arrière, le blond leva la main dans un geste étrangement amical tout en empruntant l’escalier menant à la sortie.

Vous connaissez mon point de vu sur divers sujets, alors bonne réunion pour la suite. Et le barbier, ne t’en fait pas, je te la paierai, ta porte.

Et par pitié, cessez de geindre et de grogner à tout va. Actuellement, votre place se trouve au Louvres, pas aux Miracles. Il ne vous manque pas grand-chose pour vous fondre dans la masse des nobles.


Et sur ce, le blond s’éloigna, très certainement suivi par Shirine. Aucun geste n’est fait en direction de Gehenna, mais le prince des voleurs ne douta pas un instant de la voir le suivre également, elle qui avait été embauchée pour assurer ses arrières.
--Shirine.

    Dans un sourire, Shirine suit en effet Tarentio, toujours aussi silencieuse. Tout juste un regard circulaire, à peine un hochement de tête et la voilà qui emboîte le pas de son Voleur.

    Elle était venue, elle avait vu...
Gehenna
    Loyauté. Fidélité. Denrées qui se faisaient de plus en plus rare. Pourtant, on est tous à la recherche de ces vertus. En notre for intérieur, on cherche quelqu'un à qui se fier.Une personne qui ne trahira pas la confiance donnée.
    Vivre seule, c'est ce qu'elle avait choisi justement pour éviter les coups bas et les poignards dans le dos. C'est que c'est si vite arrivé dans ce monde d'individualiste.
    On traque nos intérêts, on les guette et on les saisi qu'importe si cela fait du tort à notre voisin. Ainsi, va la vie, ainsi sont certains.
    Les langues peuvent jouer les plus belles mélodies pour le paraître. Une chansons aux notes hypocrites, un rythme qui se régule au fur et à mesure de la situation. Un refrain... toujours le même, servir ses intérêts.
    L'Amazone ne prêtait plus aucune attention aux chansons. D'ailleurs, connaissez vous l'un de ses synonymes ? Balivernes.


Une atmosphère pesante régnait entre ses murs. D'une température tiède, le froid s'était immiscé par les différentes interstices. Celles de la rancœur, de l'égo, de la jalousie, de la colère et du désir. Celui de devenir toujours plus grand que l'autre. Celui de servir ses propres intérêts.

La tête est légèrement penchée sur le côté. Attentive, désormais. L'hiver était sa saison préférée. A l'aise bien qu'elle n'était pas désirée, elle assistait avec une certaine arrogance qui lui était propre. Appréciez ou désappréciez, elle n'en avait que faire.
Ceci dit, elle, elle se régalait du petit spectacle qui lui faisait face. Une comédie musicale allait bon train. Chacun récitait son refrain avec fermeté. Une musique de fond, des poings qui cognent contre des tables, des pas qui tentent de se frayer un chemin vers la sortie et des soupirs. Changement de refrain, la Gehenna ne put réprimer un sourire de ses lèvres. Une fois, on peut participer et une autre fois, non... Décidément, la musique ce n'était pas ce dont elle raffolait.

Toutefois, ce dont elle pouvait retenir d'une belle mélodie, ce sont les fins. Et, il était temps pour ses oreilles si chastes de trouver un peu de sérénité.
La jeune femme regarda alors chacun des protagonistes se retirer. En silence. Quand arriva le tour de Tarentio, elle redressa la tête. La fin approcha à grand pas. Elle l'observa avec minutie. Parfois il est bien de rêver mais il faut garder à l’œil la réalité. Le faisable et ce qui ne peut être.

Le blond sortit accompagnée d'une femme. Il fallait avouer que la Ténébreuse ne connaissait même pas les membres de sa propre "fratrie". Haussement d'un épaule à cette pensée, puis elle décroisa les bras d'un geste las. Le dos se décrocha du mur si confortable et un pas se fait.... puis, un deuxième.
Celle qui se faisait si discrète d'ordinaire ne put s'empêcher de laisser sa mélodie rouler sur sa propre langue :


Merci bien pour votre désaccueil. Les Miraculés on vraiment de la chance d'avoir autant de personnes qui désirent protéger leur intérêt. Au détriment des vôtres...


La Gehenna lâcha un sourire ou du moins à quelque chose qui en ressemblait. Il allait sans dire que chacun de ses mots étaient emprunt d'ironie. Vivre dans la Cours n'empêche pas la convenance. Elle regarda chacune des personnes encore présentes, fit un signe de la tête et s'éclipsa.
Vivia
Maux de tête, Maux de tête..Maux de tête.

Doigts posés sur les tempes, des pressions circulaires s'impriment du bout des doigts pour apaiser ce Mal qui commence à s'installer et à irriter le Barbier qui entre ses tempes, s'animent. Si à l'extérieur, c'est plus ou moins le bordel, en son sein, il lui faut gérer un autre discours de sourd.

- La prochaine fois, tu les drogues et les attache.
- Non. Ils doivent rester de leur plein gré.
- Eux ? Avec leur ego démesuré...La Miraculée n'est qu'une Cour de récréation...
- Détends-toi. Ils ont tous un très fort caractère et apaiser le tout n'est pas tâche aisée.
- Sûre ?..Tu n'as pas l'impression que ça pue le moisi là ?
- Pas tant que ça. C'est une première après tout et je trouve que l'on s'en sort pas trop mal. Le cadastre est à jour et aucun d'eux ne s'est foutu sur la gueule..Hormis les piques, les aboiements et j'en suis sûre, quelques pensées non assumées..On s'en sort pas trop mal.

Un verre de carmin est porté à ses lippes, assurément plus efficace que ce massage aux tempes. Puis, alors qu'elle sent la moutarde lui monter au nez, elle finit par prendre place et porter la pipe à ses lippes. Taffe est avalée, recrachée et la moutarde retombe alors que les lippes s'ouvrent pour s'adresser à la Transparente, qui ose enfin briser son silence

Au moins, ces Miraculés-ci assument ceux qu'ils pensent là où d'autres, trop couards et péteux, se muent dans le silence. Quitte à cracher à la gueule des principaux intéressés, autant le faire correctement et dignement, loin d'une porte dont on peut si aisément en franchir le seuil une fois le crachat lancé...

Bien. Est-ce que ceux qui restent se sentent prêt à entamer, partager et discuter sur les meilleurs moyens que nous pouvons mettre en œuvre pour assurer la défense de la Cour ? Regard se tourne donc vers Sandino, Napperon, Kelel/Owenra, Merance, Tanneguy et l'Ancre pour en tâter la motivation.

Qui parmi les personnes présentent ont un véritable savoir faire dans l'art du Combat et de la stratégie?

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Oxan
La blonde avait dans l’idée de revenir aux miracles un jour ou l’autre alors l’invitation de son père tombait bien, elle avait passé la journée dans les quartiers, dans ses quartiers, elle était passée revoir ses endroits et reprendre un peu ses repères habituels…
Il n’avait pas fallu longtemps pour qu’elle se sente ici comme chez elle, quoi de plus normal puisqu’elle était chez elle…

Si l’endroit était effrayant pour certains, elle y retrouvait son enfance, entendait de nouveau les rires, les cris, les râles parfois sourds qui s’abandonnaient d’un endroit à un autre, la vie qui grouillait partout, les regards austères et froids échangés, elle s’attardait de nouveau sur les passants à qui à l’époque elle aurait fait les poches, passait sur la place du marché pour y sentir les odeurs plus particulières ici qu’ailleurs, les ruelles emprisonnées dans son esprit pouvaient se libérer et de son regard glacé elle les parcourait.
Sans doute avec un peu moins d’innocence, sans doute avec un peu plus de vigilance et la longue cape sombre ainsi que la capuche qu’elle portait n’auraient pas été invitées en de temps là… Elle n’était plus la petite gamine désoeuvrée vêtue de haillons qui traînait à la recherche de quelques écus…
La lame tranchante qui était dissimulée était elle aussi absente à l’époque.
Dommage… Oui…
Seuls les pieds nus se déplaçaient avec la même vivacité avec la même rapidité avec le même silence…

Elle arrivait enfin à l’endroit indiqué et était restée assez longtemps dans l’angle de la ruelle pour savoir que son père était encore là haut, elle avait à lui parler de quelque chose d’important, elle attendrait encore un peu…

Les gamins gambadaient dans la rue voisine, elle avait peine à masquer son sourire en les regardant faire, elle avait appuyé son dos contre le mur et observait une fenêtre choisie au hasard, elle avait l’air d’attendre quelqu’un qui devrait à un moment ou à un autre prendre le temps de l’ouvrir…
Elle faisait partie du paysage dans cette tenue sombre, elle avait même pris la peine de baisser sa capuche sans pour autant avoir délivré sa chevelure qui restait cachée sous l’épaisseur du tissu…

Il l’avait avertie qu’il allait à une réunion, il était resté vague sur le pourquoi, des anciens amis à revoir, une invitation, elle n’en savait rien, il lui avait donné l’adresse et de son avis ce n’était pas pour rien…
Elle trouvait le temps long, il aurait dû ressortir depuis un moment déjà.
La porte fut ouverte, un homme suivi d’une femme puis un autre et… Encore…
Visiblement la réunion prenait fin ou alors… Bon, elle avait assez attendu.

Le regard se tourne, d’un coté puis de l’autre, personne pour le moment, elle s’avance devant la porte, entre rapidement, monte les étages sans bruits, découvre sur le palier une porte fracassée, étrange, inquiétant même, elle se recule d’un pas puis de sa douce voix.


Padrééééééééééé
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Tanneguy
    Joyeux bordel miraculé, tout bonnement, un cirque digne de ce nom et des égos coiffés dans le sens inverse du poil ont fait que, lieu de la réunion s’est retrouvé comme vidé, à la vitesse d’un foutre parfaitement précoce craché au visage d’une catin – amis poètes pouet pouet –

    Un simple « qu’ils crèvent » naissant en la caboche du sanguinaire, dénouement auquel il fallait s’attendre face à une jeunesse fougueuse et imprévisible et quoi d’autre alors ? Rien n’est jamais servi sur un plateau d’argent à la Cour et bien souvent, ledit plateau d’argent se trouve être refourgué bien assez vite, pour une somme maigrelette qui ne saurait se finir que dans le fond de quelques godets crasseux. Bref.

    Frangine reprend la parole, elle semble comme épuisée, exténuée même, intérieurement, cela plaît grandement à notre Double-face qui s’amuse de la situation présente. Mais elle tient bon, garde la tête hors de l’eau, ordre du jour restera intact, et elle a bien raison. Si Reyne il doit y avoir aux miracles… Elle se tient là, encore debout, malgré le bourbier récent causé par ces culs encore lisses.

    Question se tourne désormais vers la défense de ces pavés, de ces murs et de ces histoires variées mais qui amènent toutes… Aux miracles. Nés à la Cour, voués à la Cour.

    Tête se redresse, lippes s’entrouvrent, partager ce qui autrefois, fonctionnait en la Citadelle de Tulbegh.


    _ Nous pourrions mettre en place des patrouilles au sein de nos quartiers, avec l’aide des marmots, bien que j’déteste ces derniers, ils ont toujours été nos yeux et nos oreilles.

    Idée est des plus simplistes, c’est un fait et pourtant, il n’y a rien de tel, pour prévenir de l’avancée certaine de culs ferrés qui ont dans l’espoir, de mettre la main sur les affaires des miraculés.

    _ C’est ainsi que la Horde fonctionnait autrefois. Cela avait pour effet de maintenir à distance, bien des indésirables.

    Et pourtant, tous l’oublient – ou tous l’ignorent – mais tout n’est pas seulement question de moyens physiques.

    _ Le passage d’informations est un manque cruel qui nous fait défaut ici-bas. Comment rallier les différents étendards sous une seule couleur, et ce rapidement, lorsque le moment se fera ressentir ?

    Signaux de fumée, sonores ou autres moyens sont bons et tous méritent d’être étudiés.

    Pour l’heure, Sanguinaire semble en avoir assez dit et le voici d’ores et déjà, à l’assaut d’un godet qu’il vide d’une traite… Puis d’un second, sans même chercher à ménager son godet. Lorsque présence nouvelle se fait entendre à l’extérieur de cette salle de réunion, voix s’élève et comme dans un élan, réflexe parfait et bien peu maîtrisé…


    _ ROH TA GUEULE ! Crache-t-il à l’attention de la dernière « invitée » du moment dont il ne distingue pas encore la silhouette.

    Regard porté sur sa sœur.

    _ Bordel Vivia, la prochaine fois tu f'rais mieux d’coller un portier à l’entrée d’ton moulin !
Sandino
...La rencontre qui au départ ressemblait à une réunion de clercs de notaire a tourné à la foire d'empoigne. Pour cela il a suffit que le représentant des encapuchonnés et le vieux gitan provoquent un peu chacun à leur façon pour que les plus fragiles se laissent déstabiliser et que le bordel s'installe avec pour résultat des mises au point suivies d'une ribambelle de départs.

Laissant à ceux auxquels elle a été posé le temps de répondre à la question du barbier, Sandino les observe quand soudain il entend une voix qu'il reconnait de suite. C'est sa fille qui l'appelle.


- c'est pour moi. Fait-il en se levant.

A sa fille qu'il a rejoint, il ne dit rien, un simple regard a suffit pour qu'elle comprenne ce qu'il attend d'elle, à savoir rester sur le seuil de la pièce où se tient la réunion, observer et ne rien dire ou faire.

De retour au centre de la pièce, il se décide à répondre à la question posée. Tout cela n'a que trop duré à son goût.

- à ce stade hors de question que je risque la vie des miens pour défendre cette cour que vous nous promettez, une cour qui ne serait rien de plus que la somme de vos intérêts particuliers et vu la réaction d'un de tes compères barbier, je crois qu'avant d'avoir à défendre la cour d'attaques venues de l'extérieur vous aurez peut-être à vous défendre de celles venues de certains miraculés qui n'acceptent pas vos manières.

S'adressant à Vivia qu'il fixe d'un regard bienveillant.

- pour le moment c'est la paix, tu voudras bien me faire connaitre votre décision...Puis en direction du masque... Fais savoir à tes frères que je vous avertirai si je décide d'aller à la guerre.

Cette fois en direction de toute l'assemblée il fait ses salutations.

- aux nouveaux venus je veux quand même dire qu'ils sont les bienvenus aux Miracles , faites en sorte de le rester, à bon entendeur salut !!

Sur ses dernières paroles le patriarche rejoint sa fille à laquelle d'un simple "Chalo !!" murmuré, il indique qu'ils s'en vont. Père et fille prennent alors le chemin de la taverne des IT.
Azazel_l_encapuchonne
Une envolée de moineaux.

Voilà qui est chose faite. Agiter un peu la merde et les effluves s'en dégageant se chargeront du reste. Visiblement et malgré les belles paroles, nombreux furent les offusqués, les fragiles n'acceptant pas les coups de gueule des plus virulents qu'eux. Des agneaux déguisés en loups, ou plus simplement de faux crapuleux comme on en voit trop souvent. A croire que le statut de Miracle était devenu une jolie broderie à arborer sur un veston trop propre pour la fange des bas-fonds. Pas mécontent de lui, c'est un sourire fier qui se dessine sous le Masque. Invisible mais présent. Le soubresaut qui suit l'arborescence nouvelle le laisserait même à le deviner pour les convives les moins stupides, ou tout du moins ayant connaissance de la moquerie facile propre à ceux de l'Antre.

Et voilà qu'on lui demande de se prononcer quant à ses revendications. Elles sont pourtant bien simples : L'Antre, sa rue et ses mouflets résidents. C'est donc avec un calme olympien malgré les commentaires percutants encore l'intérieur du crâne qu'une main s'extirpe de sous les pans de la bure. Un doigt, un seul vient désigner l'emplacement désiré. Le lieu-dit où résident les Péchés. Un Enfer d'où seuls les favoris peuvent ressortir sans trop d'ecchymoses. La question à se poser désormais est aussi simple que la conclusion venant d'être donnée : Et maintenant ? C'est bien mignon de convier la moitié de la Miraculée, de faire s'asseoir tout le monde en cercle et de loucher comme des conards* sur la pitance de son voisin, mais ça ne fait pas franchement avancer le schmilblick.

Il pourrait se prononcer sur le point Stratégie & Art du Combat. " Bien sûr Chérie, nous avons tous reçu une formation militaire auprès du beau monde entre deux parties de Chats avec la milice. " Grosse marrade intérieure pour l'Encapuchonné. Parler d'une quelconque stratégie avec les couriens revenait à loucher sur une flaque d'eau dans l'espoir de la voir se changer en vin. L'index gagne le visage, glisse sous l'Ivoire et gratte une tempe. Curieuse personne que ce Barbier soi-disant Fou. Jolie parleuse qui n'en reste pas moins une femelle bonne à écarter les cuisses plutôt qu'à ouvrir sa gueule. Plus tard, sans doute y reviendrait-il, chien qu'il est. Mais pour l'heure, c'est surtout la question de savoir quoi dire sans offusquer les brebis restantes.

Question mûrement réfléchie : On va, dans la minute, la boucler, écouter et ne rien faire sinon lorgner les quelques courageux qui n'ont pas encore décidé de prendre la poudre d'escampette. Contrairement à d'autres intimant à douter d'eux plutôt que d'avoir foi en leurs propos tenus. Les paroles rondes sont menteuses, et en les mots de Sandino, Azazel se voit obligé d'opiner du chef. " Je crois qu'avant d'avoir à défendre la cour d'attaques venues de l'extérieur vous aurez peut-être à vous défendre de celles venues de certains miraculés qui n'acceptent pas vos manières. " Amen. Et au tour du regard de suivre les mouvements du vieillard. In Tenebris qui n'est plus s'en retourne donc ainsi ? Probablement l'appel du terrier se fait-il trop pressant pour y résister plus longtemps. Peut-être une visite de courtoisie serait-elle de bon augure. Histoire d'échanger sur une époque qui n'est plus mais qui était ô combien palpitante. Et éventuellement pour causer affaire plus sérieusement, loin du tumulte de cette jeunesse impétueuse.


Les mouchards ont toujours été les yeux et les oreilles de cette Cour. Aussi comprendrez-vous que personne ne pourra s'en accaparer.
Il serait regrettable, Ô combien regrettable même, que certaines informations ne parviennent jamais à qui devrait s'en voir le premier informé.


De nouveau une main gantée s'extirpe des plis et va, avec fluidité, désigner brièvement le Maîstre de la Horde.

Des patrouilles, voilà qui serait parfait. Mais pour que cela fonctionne, croyez bien qu'il va falloir faire preuve d'une confiance absolue, bien que non innée, en chaque Chef.
Une fois encore, l'union sera notre force si on ne veut pas voir un jour notre Royaume flamber comme un champ à la fin de l'Eté.

Sans cela ... notre chère, autant que détestable, Cour ...


Et à cette opilione passant sur la table est attribué le rôle de la condamnée à mort par une sentence exemplaire: Ecrasée du bout de l'index par ce cher Azazel.

Parfaitement regrettable.
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Oxan
ROH TA GUEULE !
Entre la porte fracassée et le chaleureux accueil la blonde affiche une légère grimace, la main se dirige à l’intérieur de la cape et alors qu'elle va répliquer une charmante parole à son tour son père sort, elle lâche un léger souffle et retire sa main puis observe le visage du Padré et hoche la tête brièvement...

Elle a déjà pu apercevoir ce visage et elle sait.

Elle entre à sa suite et se pose sur le coté droit de la porte et donc dans le coin de la pièce, elle appuie son dos contre le mur et peut tout à loisir observer les personnes présentes.
Elle commence par celui qui lui a souhaité la bienvenue, elle prend son temps et le regard se pose sur lui, le visage reste impassible et elle s'autorise même un léger sourire, certes en parlant de gueule celui là en avait une particulière, elle le détaille et passe au suivant, à la suivante, prend le temps d'observer chaque personne tout en écoutant son père.

Elle comprend que cette réunion avait quelque chose de particulier puis son père ne fait pas long, le voilà qui se retourne et...
Bien, elle n'aura fait qu'une brève apparition mais suffisante pour se souvenir des visages qu'elle a croisé ici en tout cas pour ceux qui ne sont pas cachés...

Elle fait quelques pas à suivre son père et le laisse descendre quelques marches avant de se retourner à plusieurs reprises et de quitter les lieux...


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Vivia
Départ de Judicael, suivit de Tarentio et sa cour et … Suivant ? Regard se porte donc vers le nombre désormais, restreint de convives et c'est lasse qu'elle s'enfile une autre rasade. Inconsciemment, elle se motive, se rassure, essayant de voir dans ce début d'entrevue, les bons côtés. Optimiste, pragmatique, le Barbier n'en restait pas moins une femme qui avait ce recul nécessaire.

Aux mots de son frère, elle acquiesce. Appréciant d'ailleurs l'initiative. Après tout, le Sanguinaire n'avait jamais autant parlé qu'à cette réunion. Surprenant. Consciencieuse, elle jette un œil sur le nouveau cadastre dont l'esquisse redessinée permet néanmoins d'avoir un visuel plus limpide et plus pratique de la Cour. Comment faire pour que les Rats et ces mioches alertent rapidement chacun des clans ? Comment et par quelle alerte, tous pouvaient être avertis et invités à prendre les armes pour défendre leur Mère ? Des questions qui finalement méritaient des réponses, qui loin de pouvoir être prises seules, méritaient d'être débattue.

Soudain, une voix s'élève, s'extirpant de la porte et un faciès plutôt agréable réclame son Pôpa. Comment ? Comment, les gens faisaient-ils pour pénétrer dans son cabinet, accessoirement fermé, comme s'il s'agissait d'un moulin. Comment ces autres, faisaient-ils pour se croire tout permis mais surtout...invités. Ils allaient finir par l'agacer pour de bons avec ce manque cruel de ..savoir vivre ? Respect ? Qu'importe. Prochaine fois, elle veillera à poster un garde, lequel refoulera les indésirables à coup de pied au cul ou d’empalement. La messe est dite.

Minois relevé et poing desserré pour écouter les mots de Sandino, le Barbier acquiesce de nouveau devant ces sages paroles. Assurément, les humeurs des uns et des autres étaient un risque à défaut d'être, en prime, une distraction de mauvais goût et enfantine. Faudra qu'elle aille le voir cet Ancien, ne serait-ce que pour entendre ses histoires, ce passé qui fut le sien et admirer son musé des horreurs.

Puis suite à ces deux départs, à cette salle qui se vide – pour n'en garder que les meilleurs Haha-, le Napperon s'exprime. Attentive, elle l'écoute et finit par voir qu'au delà de ces froufrous, ces apparats de travelo, l'Encapuchonné est sensé. Peut être l'un des seuls ? Qui sait. Son quartier est définit, le Cramé d'ailleurs s’attelle à le notifier et voilà que le débat sur ces patrouilles est relevé et discuté. Enfin..Putain, oui, enfin une discussion sensée, logique...Sans effusions de piques, de caques merde. Un verre est aussitôt tendu en réponse à cette initiative, à ces échanges construits et constructifs. Tiens, lui aussi elle ira le voir, ne serait que pour en connaître d'avantage sur ces masques, sur ces entités particulières.

Nap.. Elle se ravise, il ne faudrait pas mourir prématurément. L'encapuchonné a raison sur cette idée de confiance. Après, il n'en reste pas moins que c'est par vos intérêts propres et personnels que j'ai pu vous rassembler ici-lieu. Qu'à défaut d'une entente aveugle, transparente, cela sera pour cet intérêt de nouveau propre, voir égoïste que la Cour sera protégée si une alerte, commune et connue de tous est communiquée.

Réflexion est faite alors qu'elle arrange sa tignasse bicolore d'un geste mécanique.

Il faut trouver..cette alerte...Ce message, ce signal qui permettra de rallier tous les Rats...Tout en sachant, que ce dernier ne doit pas être connu de tous, au risque que l'on se joue de nous...Qu'en pensez-vous?

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Merance
    La rousse regardait, écoutait, sondait les âmes pour mieux les détester ou bien… un pacte avec la faucheuse peut être serait nécessaire rapidement pour certains… Il fallait dire que nombres des mâles ici présents ce soir méritaient qu’on leur coupe la tête… net et précis et sans bavure ! Oui mais non, ce n’était pas encore de son ressort et puis en toute sincérité, elle n’avait pas à se mêler de ça. Neutre, elle avait promis de rester neutre et elle le ferait mais son imagination galopante, elle, ne resterait aucunement dans les clous.

    Se sentant trop « imaginative » pour le coup, la maudite se leva pour se rendre à la fenêtre observer autre chose que ce bouillon de culture qui était prêt à leur exploser à la figure. Fermant un instant les yeux elle inspira profondément avant de se retourner et de se caler son fessier contre le rebord de la dite fenêtre, prenant ses aises à sa manière. Et son regard se posa sur les derniers fantômes de la cour qui voulaient bien lui apporter quelque chose avant de se focaliser sur celle qui avait osé prendre l’initiative de tous les réunir. Sa petite Corleone avait eu un culot monstre de le faire et finalement, elle l’en remerciait muettement. Ainsi la maudite pourrait identifier ses ennemis et ses amis dans un avenir qu’elle sentait proche car c’était ça aussi la cour. Un matin tu te serais la main et quelques jours plus tard, on se crachait à la gueule… Nouvelle inspiration profonde, Merance cherchait encore quoi dire ou quoi faire lorsque l’encapuchonné émit l’idée d’une union. Et la rouquine manqua de s’esclaffer mais elle se retint in-extrémis avant d’offrir un sourire à l’assemblée sur ses jolies lèvres carmin.


    - Aux vues de ce qu’il s’est passé ici, parler d’union me semble présomptueux même si, de toute évidence, c’est la solution pour que chacun d’entre nous, dans notre petit jardin, se sente à l’abri et puisse vivre sa vie mais… l’égoïsme de chacun mettra tout ou tard son voisin en danger … la preuve en est avec les sorties de ce soir… tout le monde veut le bien de la cour mais à sa façon…

    La mine boudeuse que la maudite offrit allait au-delà des mots prononcés. Comment des hommes qui disaient aimer ces lieux pouvaient s’en moquer autant ? Elle avait du mal à comprendre ce concept et restait pantoise devant tant de j’en-foutisme de la part des « têtes dirigeantes » de sa cour bien aimée. Posant à nouveau son regard profond sur celle qui lui avait fait vivre un enfer et l’entraînait encore sur les pavés brûlants de ce purgatoire, elle se mordilla la lèvre avant de répondre à ce que la jolie blonde avait énoncé.

    - Se servir du réseau des petits rats… les gamins ici ça court les rues et personne ne s’en méfie assez. Ils ont toujours été là pour ça… écouter, transmettre, rapporter… Il en faudrait quelques uns… « indispensables » par qui les messages devraient obligatoirement passer pour arriver à bon port… et pourquoi pas changer ces « responsables » aussi souvent que cela nous chante tout en gardant cela secret à ce petit comité… bien entendu, en envisageant que personne ici-lieu ne trahira les siens pour quelques pièces sonnantes et trébuchantes ou par simple folie passagère… mais là encore c’est une histoire de confiance…

    Tendant le cou afin de délasser la tension qui s’y accumulait, Merance attendit que les mots puis le silence fasse son effet. Entre ses tempes commençait à se jouer la chevauchée des walkyries et sérieusement, si elle n’avait pas à cœur de garder sa triste existence encore quelques temps sur cette terre elle serait bien rentrée au bercail afin de se fondre dans le noir complet en attendant que la mort vienne à elle pour lui réclamer une vie… Mais la maudite était là, prête à s’investir pour cette dévoreuse d’âmes qu’était la cour.

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