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[RP] Royalistes VS Angevins ACTE II

Taurin
[Taurin, soldat dans "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" armée dirigée par l’Amiral Abraxes]



Taurin n'est pas militaire, mais il a déjà fait de nombreux combats, et la dernière guerre d'Anjou. Il sait manier une épée et un bouclier, suffisamment bien pour tuer.

Après avoir passé la soirée dans la taverne des "Vrais Saigneurs" à Angers, et après quelques verres il est vrais, il était temps pour lui de prendre sa garde.

Épée à sa ceinture, bouclier à la main, tout allait bien sur les hauts et forts remparts d'Angers.

"L'hiver approche, les première pluies glacées ont déjà fait leurs œuvres, sa va être marrant de se castagner dans la boue." Se disait-il.
Même si il n’attendait rien de cette nuit, comme les précédentes d'ailleurs. Aucuns mouvements prémonitoires depuis les petites lueurs des nombreux camps Français ne laissait présager quoi que ce soit de leur part. Pour cette nuit en tout cas.

Taurin continua son tour de garde. Comme on lui avait indiqué, il descendit les remparts et alla rejoindre le poste avec quelques uns de ces compagnons d'armées.

Il arriva au poste, il vu Janis, il l'avait brièvement vu en taverne avec un ami à lui, sûrement. Il s'approcha d'eux pour leurs demander des nouvelles, si tout sa passait bien.

Quand d'un coup, Janis leva sa tête brusquement vers le ciel pour ensuite s’abriter précipitamment sous son bouclier.
Le jeune Taurin, ne mit pas longtemps pour comprendre, il s'écrasa sous son bouclier, et, après un léger sifflement, une nuée de flèche s’abattit sur lui. Un boucan monstrueux et d'une intense violence fit trembler son bras duquel il tenait fermement son bouclier.
Le déluge terminé, il resta quelques secondes encore sous son bouclier, pour être sûr.

Janis et son ami, à côté de lui, s'agitait déjà en entendant l'alerte des sentinelles situées sur les tours des remparts.
De nombreux cris s'élevèrent devant eux, des cris de guerriers, bien déterminés à en découdre.
"Maintenant, il n'y aura plus de flèche, sort de sous ton bouclier et bat toi !!"
Taurin voyait ses compagnons, accourir, toutes lames dehors sur les assaillants de la Couronne Française.
Il se mit à courir, hurlant de tout ses poumons vers les Français.
Les archers Angevins tirant déjà sur les lignes Françaises, mais ils durent vite arrêter, sans quoi, ils décimeraient leurs compagnons.

Il engagea le combat contre une femme, sans armures ni armes. Taurin hésita une seconde avant de se décider de la frapper de son fer. C'était une seconde d'hésitation de trop, une seconde qui fut assez longue pour qu'une compagnon de cette femme, lui assène un violent coup d'épée au flanc.
Le coup de Taurin dévié, la jeune femme sans armures ne reçu son coup que sur l'épaule et non sur sa tête, objectif initialement prévu par le jeune guerrier pour l'abattre directement. Un coup puissant, malgré le choc qu'il avait reçu au flanc, Taurin entendit un cris de douleur et vit la jeune femme tomber dans la boue. Juste avant que lui aussi ne tombe, sur le dos.
Heureusement pour lui qu'il avait une armure, sans quoi, il serai tombé K.O sur le coup et son assaillante lui aurai planté sa lame dans le torse immédiatement. Taurin pu se protéger grâce à son bouclier de ce coup mortel.
Le coup fut violent, et l'onde de choc se répercuta dans tout son corps, il était sonné. Heureusement pour lui, le bouclier résista, et l'épée de son assaillante se retrouva bloqué dedans, il pu se relever le temps que son adversaire ne fasse voler en éclat son bouclier à grands coups de pieds.
Taurin n'hésita pas une seule seconde cette fois là, et pris son épée à deux mains pour tuer. Malheureusement pour lui, son estocade fut bloqué d'une parade magistrale de son adversaire. La lame de Taurin se brisa sous la puissance du choc, celle de son adversaire malgré un léger frémissement, resta entière. Il se retrouvai donc sans arme ni bouclier, une blessure au flanc. La femme en face de lui, lui fit perdre connaissance en le mettant K.O d'un coup à l'épaule.
Taurin allait mourir, il le savait, ce qu'il ne savait pas, c'était que les renforts arrivaient derrière lui, et allait obliger la femme à battre en retraite, ainsi que touts les autres Royalos cette nuit là.

Taurin fut ramené au camp, où il fut soigné en vu d'une nouvelle bataille.

Les Français avaient perdus une bataille mais pas la guerre, et ils reviendraient, tôt ou tard. Mais cette fois, Taurin, n'hésitera pas à frapper....
Asophie
[Sophie de Terrides. campement "Ultima Neca't.]

    Depuis quelque jours, ils avançaient, dans la boue et dans la guerre. Les fantômes plus que jamais semblaient reprendre vie et prendre possession de son esprit alors que la route de Tours se laissait de côté, sombre ornières dont elle se refusait à l'évoquer encore.
    Les combats faisaient peut-être rage, là-bas, mais la Terrides, bien qu'épée au côté, avait repris sa place en arrière garde, transportant les blessés, livrant les premiers soins ou leur accordant miséricorde.
    Les cauchemars faisaient l'assaut de ses visions, mêlant de trop vieux souvenirs au présent qui s'inscrivait dans une campagne si familière. Les étendards flottaient, dans la grisaille et parfois, parfois seulement, elle se sentait perdue dans un camp ennemi à ses souvenirs fantomatiques. Les superpositions contradictoires causaient parfois d'étranges paradoxes dans ses réflexions. Par bonheur, le plus souvent, elle s'interdisait de penser.

    Les heures se succédaient dans une armée au nom propice et l'aube la trouva épuisée, retournant vers un lit inconfortable, cherchant dans un vieux sursaut de quoi s'abreuver. La langue passant sur ses lèvres sèches, imprégnées de poussière et d'un sale gout de fer, elle commençait à retirer les attaches de son plastron quand un coursier entra en trombes dans la tente.

    M'dame Vicomtesse! M'dame Axelle est blessée... l'est rapatriée sur Saumur et euh... c'vous la commandante du coup parait...

    Un soupir plus tard pour seule réponse, elle fit porter un message à Sa Sublime et Redoutable Grandeur -oui, il ne fallait jamais hésiter à abuser de superlatifs pour flatter le Davor et le mettre de bonne humeur-. Puis elle s'installa à son bureau de fortune pour faire porter quelques instructions. Oui, décidément, tout ceci était trop familier, les disparus en moins... "Ultima necat".

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Kalimalice
[section de Kali ,dans l'armée "Les Crocs du Basilic II" ]

Allez zou la voila nommée chevalier de l'ordre souverain de l'étoile ,mais cela voulait pas dire ne rien faire à se tourner les pouces a regarder son titre tout frais .
Et c'est ainsi qu'elle et d'autres chevaliers se retrouvent embrigadés dans le conflit Royaliste ,Angevins .
Sa section comprenait des hommes et un autre petit bout de bonne femme Abigail .Les deux n'était pas grande mais bien suffisamment pour combattre et rester en vie .
Elle avait joué à la chef et donnait ses ordres en cette journée de novembre encore ensoleillée mais fraiche .


Soldats ,épée à la main ,casque sur la tête, bouclier au point . c'est partie. On fonce. .

les angevins sont là devant elle .Un petit coup de talon à sa monture et la voila partie au devant de la ligne adverse .La pluie de flèches ne l'atteint pas ,elle balaye de son épée à droite et à gauche et ne touche rien .

Spoiler:
11/11/1464 04:08 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Camarde" dirigée par Liette et l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Abraxes.

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Firmin_
[ Theudrik et son clerc Firmin (PS), armée poitevine Ultima Necat, matin du 10 novembre 1464]

Firmin avait tout vu de la scène et il avait été effaré de la traîtrise des Diablevins, comme les appelait son maître.
Comme d'habitude à la soule, Theudrik avait voulu être devant, prêt à chanter et à en découdre en même temps.
Pourtant, il aurait dû savoir que cela ne lui portait pas chance en général.

Bref, il avait donc vu son maître reconnaître le recteur de l'Université d'Anjou parmi les chevaliers et se porter à sa hauteur afin de le saluer avant d'engager le combat. Profitant du fait que le recteur du Poitou inclinait la tête, son homologue d'Anjou lui assena un violent coup de taille de son épée sur le casque. Theudrik tomba de son cheval instantanément et lourdement.
Le clerc se précipita, lâchant armes et bouclier, au secours de son maître ruisselant de sang et inanimé. Il prit son corps sans vie sous les bras et le porta en arrière à l'abri.

Aucune réaction de son maître et il ne sentait pas le pouls battre. Il déposa le corps sur un brancard dans l'hôpital de fortune. Puis, le secrétaire enleva le casque rudement bosselé de Theudrik avec toutes les précautions possibles.
Impossible de savoir si le crâne avait résisté dessous. Il semblait ne pas y avoir de cervelle, mais la grande masse de sang poisseux s'échappant d'une plaie au niveau du haut de l'os pariétal cachait peut-être le pire.
Un médicastre s'approcha et Firmin lui demanda :


C'est mon maître, le comte de Montmorillon. Est-il mort ?

L'homme jeta un œil sur la plaie et répondit très vite :

J'ai bien peur que oui, hélas ! Avec une telle plaie et tellement de sang perdu ... pas la peine d'insister.

Le disciple d'Hippocrate s'éloigna, sans plus de ménagement, pour s'occuper d'autres blessés qui arrivaient.

Firmin serra la main du comte et se mit à pleurer comme un enfant ...

Soudain, il crut entendre un soupir et se rapprocha du visage du Trémouillois. Ce qu'il entendit ne l'étonna guère et, malgré son angoisse, il faillit éclater de rire.
Le barde chantonnait très faiblement :


Il faut que j'vous raconte,
C'est la faute au Cap'comte.
J'ai aperçu le rector,
C'est la faute à Davor.

Au début d'la rencontre,
C'est la faute au Cap'comte,
Je voulais l'saluer d'abord,
C'est la faute à Davor.

Avant que j'me rende compte,
C'est la faute au Cap'comte.
J'étais déjà bien mort,
C'est la faute à Davor.

Encore une fois la honte,
C'est la faute au Cap'comte.,
Encore une fois j'ai eu tort
D'faire confiance à Davor.


Oh ! Maître, mon maître, vous êtes ... vivant ?


Oui, Firmin ... enfin ... je crois ... mais pas ... en grande forme ... J'ai vu le Très Haut ... Il m'a dit que j'avais encore à faire ici-bas. Et puis ... ce n'est pas une épée diablevine ... qui allait fracasser un casque poitevin ... casque que j'ai forgé ... moi-même ... dans ma jeunesse ... à Poitiers ... et puis ... ma tête de mule est solide !
Mais ... qu'est-ce que j'ai mal ... au crâne ! Je voudrais dormir ... et ne rien ressentir ... Tu as une potion ... pour ça, je crois.


Oui. Tout de suite, maître.

Firmin lui fit boire doucement une bonne lampée d'une décoction à base de valériane et d'opium, apte à endormir un ours enragé.

Tu ... as des nouvelles ... de ma douce Mariechen, mon ami ?

Hélas non, maître. Rien pour l'instant, mais c'est plutôt bon signe. Reposez-vous et j'irai me renseigner, promis !

Le souffle régulier convainquit le clerc que son patron s'était endormi et s'en remettrait, avec le temps. Il défit délicatement les pièces d'armure qu'il pouvait enlever sans le réveiller puis posa une couverture sur le dormeur et sortit prendre des nouvelles de sa maitresse.
Axelle
[Campement de l'armée Ultima Necat]

La première nuit avait été calme. Trop calme certainement. Comme si les deux camps se toisaient avant de porter le moindre coup. Du moins, c'était encore ce que la manouche croyait en rentrant au campement, la lame propre. Fin de nuit qu'elle avait passé à regarder Julien dormir, sans un mot, sans un bruit, jusqu'à ce que le froid ne vienne à bout de cette curiosité d'amoureuse et qu'elle ne file se glisser entre ses draps trop froids, un mot laissé sur l'oreiller de son amant. Le matin, l'absence de la tignasse rousse du gamin lui avait prouvé combien elle s'était trompée. Malheureusement.

Trompée, oui, mais lorsque la nuit tomba de nouveau, la manouche affichait le même regard déterminé. Définitivement, elle n'était pas faite pour la broderie.


La rumeur s'élevait, annonciatrice des combats à venir, aussi terrifiante qu’envoûtante sous les bannières claquant sèchement dans le vent de la nuit. Le regard fixé sur l'horizon, la dextre brune serra la tourmaline se balançant à son cou et, avec lenteur, la porta à ses lèvres pour y piquer un baiser pointu, comme si son pouvoir de protection pouvait se multiplier sous cette futile offrande, avant d'en offrir une, bien plus lascive et profonde, à Julien qui se tenait juste derrière elle. Prends soin de toi, lui murmura-t-elle en glissant sa main sur l'épaule mâle pour mieux la lever bien haut, sonnant ainsi le début de l'attaque à la section dont elle avait la responsabilité.

Le fer déjà crissait sinistrement en se croisant, dispersant les combattants, maculant de boue leurs visages déformés par les cris et les devises hurlées pour s'encourager. Drôle de danse à laquelle se livrait la manouche. Danse qui n'en finissait plus de remplacer l'ondulation souples de ses bras et les provocations cadencées de ses hanches. Tout alors n'était que jambes en appuis, prêtes à bondir, et bras tendus pour dont la main se prolongeait jusqu'au bout de sa lame. Les visages d'ombre défilaient devant ses yeux, anonymes, jusqu'à ce que l'un d'eux s'installe devant elle, une étrange détermination planant dans ses prunelles de femme. Les deux femmes tournèrent l'une face de l'autre, se jaugeant, s'estimant, avant de fendre l'air d'un assaut qui rapidement sembla se muer en duel. Chaque attaque était finement menée, meurtrière sans aucune doute si chacune des deux adversaires n'avait eu l'habileté de les esquiver. Qui sait combien de temps ce pas de deux aurait pu encore durer, une silhouette connue, bien trop connue, arrivait en courant, et même loin, la Casas pouvoir percevoir la haine dans les yeux de Julien. Et cet instant de distraction fut fatal. La silhouette aimée sur laquelle les yeux noirs restaient accrochée se piqua soudain de noir alors que son crane semblait éclater. Un instant à peine, avant que rien de plus ne subsiste que le noir.

[Plus tard...]

Les mirettes noires s'ouvrirent avec difficulté, balayant un plafond blanc. Trop blanc. Trop lisse. Sans la moindre de ces taches d'humidité dont les toiles de tentes raffolaient pourtant. La migraine installée dans le crane gitan lui filait peut-être quelques hallucinations. Un grognement sourd s'échappa des lèvres brunes alors que de sa main, elle se frottait énergiquement le visage comme pour sortir d'un rêve trop réaliste. Rien n'y changea, le plafond restait enduit de chaux, refusant définitivement de se parer des plis de la toile. Bordel... D'un bond, elle sauta du lit de fortune qui lui avait été attribué et fila vers le carreau, essuyant la buée l’obscurcissant du côté son poing. Pas de campagne s’étalant sous ses yeux. Nul piquet de tentes agitant leurs fanions, mais les ruelles de Saumur.

Et Merde !

11/11/1464 04:08 : Ladyphoenix vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.
11/11/1464 04:08 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Camarde" dirigée par Liette et l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Abraxes.
10/11/1464 04:09 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Abraxes et l'armée "La Camarde" dirigée par Liette
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Ladyphoenix
Armée la Camarde – section de Lady.


Pourquoi est-ce que les guerres ne surviennent jamais l’été ? Ou au printemps, pourquoi pas… A n’importe quel moment pourvu qu’on soit épargné de la poix humide d’une bruine automnale, de la boue qui englue les talons des bottes et qui fait glisser les semelles au métal des étriers, pour les cavaliers comme elle. La nuit est tombée rapidement, et le brouillard en stagnation forme le rideau au spectacle qui va suivre ; on n’assiste pas aux grands drames à quatre heures de l’après-midi. Il faut des étoiles, pour ça, il faut du grand, du nocturne, du cosmique. Rien n’est plus théâtral qu’à la lueur vacillante d’une bougie, qu’à l’éclat large et carré d’une torche enflammée.

Les chevaux piaffent de nervosité ; leurs sabots battent et s’enfoncent légèrement au sol poisseux gorgé de l’eau des dernières pluies, parfois cognent à une pierre ou un morceau de bois laissé à gésir là après qu’il soit tombé de la charrette chargée d’un marchand il y a de cela une semaine, un mois, un an peut-être, qu’importe. Sa lance surplombe avec quelques autres les terrains environnants ; le regard est tourné vers l’Est, vers Saumur, vers sa ville, et la ride du lion creuse d’attention le front que barre une mèche de sa chevelure de miel.

L’appréhension étend les pupilles de prédation à venir, rend le souffle plus profond tout en le hâtant : en elle couve un futur qu’elle veut Diablevin, et, si elle fait de son mieux pour occulter le songe de cette présence à son corps, elle passe tout de même furtivement la main sur le renfort de cuir qui couvre sa taille, résignée à ce que cet assaut, comme le dernier, comme les suivants, soit infructueux. Anjou vaincra parce qu’on n’abat pas une idée ; Couronne tombera parce qu’il suffit de trancher la gorge de celui ou celle qui la porte, pour la faire choir. Les épaules se tendent d’attente, la main resserre l’étreinte à la lanière des rênes, le bassin s’assure être bien calé sur la selle ; elle est à sa place, sur un champ de bataille, bien davantage qu’à la cheminée où Rose voudrait la voir broder en pénitence de sa faute. La Duchesse de Charney, si elle ne s’est pas battue depuis des mois, est bien de retour.

Tout est suspendu ; bientôt, on distingue l’avancée d’une armée d’ombres, le cliquetis froid des armures se mouvant, le pas grave et mesuré d’une cohorte ennemie plantant leurs oriflammes au sol comme les groupes s’immobilisent d’un seul élan. Puis tout se fige, tout s’observe, tout se guette. Danger dit-on, la lune est pleine* ; la vigueur d’un vent nerveux balaie la plaine, fait battre aux tissus des couleurs érigées dans un bruit annonciateur de la rumeur qui naît et s’élève peu à peu. Lentement, elle balaie des yeux la masse sombre en-deçà d’elle, suffisamment longtemps pour qu’elle finisse par distinguer les traits de certains d’entre eux. D’un en particulier, dont la silhouette lui serait reconnaissable entre toutes. Elle dévore des yeux ses traits, détaille de là où elle se trouve sa ligne d’épaules, coule à ses bras, à ses mains, ses larges mains dont l’une se meut et lui hâte de cœur aussi vivement que le mouvement est lent.

Mené par le geste, l’œil suit les doigts, qui s’en vont effleurer ceux d’une autre, plus longue que celle de Julien est large, plus fine, plus… féminine. L’attention se porte toute entière à elle, alors qu’elle parcoure la figure de celle qui la remplace au cœur de son ex-mari. Le baiser qu’ils s’échangent lui semble éteindre le cœur, et brûler les chairs. Il lui crispe tellement les mâchoires, lui fait tant enserrer les rênes que le cheval trépigne plus qu’auparavant encore et il faudra bénir celui ou celle qui a lancé l’assaut, car sans le signal, elle se serait jetée en avant seule dans la bataille, bien décidée à en découdre. Elle écume un cri de rage, épée brandie, alors que ses yeux sont rivés à cette autre, qu’elle ne laissera pas lui échapper. La monture heurte des corps, l’arme heurte et repousse celle des fantassins qu’elle rencontre, et, non loin de la femme en question, elle bascule sa jambe de l’autre côté, pour sauter à terre. Là, elle est là, toute à portée de lame. Ceux qui se trouvent en travers de son chemin sont repoussés. Julien lui a échappé, ce n’est pas grave. C’est elle qu’elle veut.

Tout n’est plus qu’ombre, rien ne ment. Elle la supposait, la voilà, cette conquérante immobile, reine du sang des villes**, celle qui partage la couche de son ancien amant. Celle qu’il a embrassée sous ses yeux, comme pour la narguer, comme un fait exprès, comme une provocation. Chacune de ses pensées est une botte portée à l’adversaire qu’elle observe avec haine, le bras gauche écarté du corps pour maintenir son équilibre. Elle ne protège pas son flanc, la garde qui est rendue inutile par l’absence de vulnérabilité de son cœur, qui vient de mourir une troisième fois et qui la vrille d’ire, pourtant. Ca fait mal, putain, ça l’enserre, et elle hurle à chaque passe lancée et que la brune gitane pare. Elle esquive, machinalement, tout en réalisant que la zingara a du talent, qu’elle est aguerrie au maniement des armes. C’est bien, qu’elle résiste, ça va lui permettre de passer un bout de sa colère.

Encore frapper, encore marteler, comme la vue du baiser - et sa signification -, lui bat aux tempes et retarde ses réactions. Encore, encore, et lui faire mal, sans savoir si le « lui » en question est Julien ou cette petite garce qui a pris sa place. Guetter l’ouverture, la faiblesse et porter le coup d’estoc, impitoyablement ; transpercer son corps comme ils ont lacéré son cœur. La saigner ; le blesser.

La brune a le regard attiré sur le côté, c’est là, c’est le moment, c’est l’instant précis où il faut frapper. Sauf que Lady le voit, lui, Julien, l’ex-mari, arriver en courant, si bien qu’elle manque suspendre son bras tout-à-fait. Une infime seconde d’hésitation la fait frapper moins habilement qu’à l’ordinaire, et si le coup est porté à la gitane, il est bien moins efficient qu’espéré, quand bien même l’autre femme n’a pas pu parer et s’effondre. Pas déjà, pas déjà… L’homme, point commun, les a rejoints et se préoccupe, sans surprise, de l’état de celle qu’il aime, devant une Lady médusée.

Axelle, Axelle… Je ne connais pas encore ton nom. Si près tu m’échappes déjà... mon intime étrangère**. Décidément… Se trouver, c’est se défaire. Mais un jour, nous finirons cette danse. Quand il ne sera pas là. Le bras s’abaisse ; un pas en arrière, dans un silence assourdissant, alors que les yeux voient mais tentent de ne pas comprendre. Si tout à l’heure, la vision l’a enragée, elle la fige dorénavant, jusqu’à ce que le hennissement bruyant et la voix d’Archimède ne résonnent coup sur coup.


- Maman, Maman ! Rose est tombée de son ch’val !

Sortant immédiatement de sa torpeur qui n’aura sans doute pas duré si longtemps, la Miel s’apprête à rebrousser chemin quand elle interrompt son mouvement. Drapée d’orgueil, elle crache au sol non loin du visage de la gitane, et défie du regard celui qui fut son époux.

- Rentre chez toi, Julien. Et emmène ta nouvelle putain avec toi.

Ci-fait, il est temps de se précipiter en soutien à ses amis, et de mettre Archimède à l’abri, pour une nuit de combats pas si sanglants au final.

Au matin, allongée tout en songeant à ce qu’elle aura lancé à Julien, elle sera incapable de répondre à certaines de ses interrogations. Vraiment, parfois, on peut se le demander…

A qui dit-on ces choses-là ?

... Dors.**



* JJG, Tu manques.
** JJG, Nuit.

_________________
Abigail.
[section de Kali ,dans l'armée "Les Crocs du Basilic II" ]

Ils avaient décidé tous les deux de partir au front. Il y a de ça plusieurs semaines. Mais ils étaient restés stationnaires plusieurs jours, voire quelques semaines avant que les choses ne se décantent.
Et pour se décanter, depuis deux jours, l'action avait pris le pas sur le calme des campements.

Certes, il n'y avait pas l'oriflamme dont elle en avait pourtant l'habitude,mais ça n'était pas une mobilisation comme les autres.

Elle n'entendait pas ses compagnons d'armes habituels, mais elle s'en moquait puisqu'elle était avec celui qui comptait beaucoup à ses yeux. Et puis elle devait reconnaitre que la chef de section dans laquelle elle se trouvait, une jeune femme dynamique, était sympathique. Elles n'étaient que deux femmes au milieu des hommes dans la section, il leur fallait être solidaire, quoi qu'il en soit.

Au matin du 10 novembre, après une première nuit d'un conflit qui ne cessait finalement jamais et ne cesserait sans doute pas non plus tellement la nature humaine est étrange, Abigail s'était réveillée avec un léger mal de crâne, elle avait senti un choc sur son heaume, rien de méchant. Elle avait juste été destabilisée et avait pu se préparer à une nouvelle nuit de combat. Elle n'avait par contre touché personne ...

Toute la journée, elle l'avait passé à préparer son épée et son armure, dans l'attente de la seconde nuit de combat. Ils y retourneraient, il fallait faire tomber le chateau. Tel était l'enjeu.

Elle entendit la voix de Kali

Citation:
Soldats ,épée à la main ,casque sur la tête, bouclier au point . c'est partie. On fonce. .


Elle serra légèrement les talons de sa monture et obéit à l'ordre, droit devant, contre les lignes ennemies. Son épée en main, elle galopait, fendant l'air par de larges mouvements circulaires. Les hommes de sa section étaient à ses côtés. Soudain, elle vit Maradrir tomber. Elle sentit son coeur manquer un battement, elle ne devait pour autant pas perdre de vue sa concentration. Elle sentit pourtant les larmes couler le long de ses joues. Elle se fit la promesse de le venger, son bras redoubla de force et de hargne, elle voyait l'ennemi fondre sur elle, elle arma et se prépara au choc. Il tomba. L'ennemi tomba, là, las, sous ses yeux. Elle l'acheva...

Dans ceux de Abi, ce que l'on pouvait lire, ce n'était que haine et colère. Elle, habituellement si calme... Un champ de bataille et cette autre chose qu'elle refusait de nommer pouvaient rendre méchant le plus doux des agneaux.

Elle repartit vers l'endroit où Mara était tombé, son corps avait déjà disparu, sans doute transporter par d'autres combattants, sous des tentes de soins, elle l'espérait. Au petit matin, elle reprit ses recherches, en vain. Elle ne le trouva pas. Elle se promit de continuer de le venger et de le retrouver...

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Blason chez l'assembleur
Tagertha
[ campement de l'armée « L'Occitrogne : de Becs et de Ferrailles » ]
Le 10...
Le voyage n'avait pas eu pitié d'elle..la glairette l'avait saisit de plein fouet, et quand il eut fallu lever le camp, fébrile mais ho combien motivée elle avait prit le pas. Il avait plu, comme la haut , le nord, une petite pluie fine et sur la route, cela l'avait transit de plus...

L'attaque...L'assaut avait été lancé, et la bouche béante d'ardeur, les cheveux collés, la lame pointée vers le ciel chargé de nuages bien épais, elle avait entamée les premiers assauts...mais les échanges furent bref...un rageur lui fit face, à la gueule décharnée, vérolée pour avoir bouffé trop de champignons poussés dans leurs cabanes troglodytes.......un coup fut porté en son ventre..et de si peu d'entraînement elle chuta...La lame l'avait transpercée et la sève chaude, gluante s’agglutina , rouge écarlate sur sa chemise , pour sentir le vide la happer....Il la laissa la...elle vit entre ses cils la silhouette ....le flou....

Le 11...
Tente Médicale:

Furieuse...pestant...la bonne femme qui la soignait était admirable, mais ennuyante ...Tagertha voulait des nouvelles du front...La plaie n'était pas si profonde..Elle reviendrait étriper ce vérolé!


10/11/1464 04:09 : Zepin vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.
10/11/1464 04:09 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Abraxes et l'armée "La Camarde" dirigée par Liette.

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Lafa_
[Ultima Necat, God save the Queen !]

Pourquoi ne se sont ils pas tenus tranquilles ? C'est un peu ce que la royale brune se disait ces derniers temps alors qu'elle avait enfilé son armure d'antan plutôt surprise de voir qu'elle lui allait encore plutôt pas trop mal.
Coincée en Poitou, elle avait du intégrer l'armée de Davor ce qui ne l'avait pas vraiment réjouie au premier abord mais entre l'étendard rose et le jaune son choix aurait pu paraître compliqué. Il ne le fut pas, même si le Comte grognon de Pons lui avait refourgué des compagnons de sections qui ne réjouissaient pas la Bussac.
Au sein du campement de l'armée avait été montée la tente royale où la brune suivait les discussions des chefs d'armées.
L'assaut allait être donné. Elle s'arma, une pointe d'excitation fit son apparition sans qu'elle ne soit surprise. Elle avait aimé la guerre depuis toujours et elle retrouvait en l'armée poitevine ses compagnons d'armes de toujours.
On lui avait demandé de se mettre à l'arrière mais c'était sans compter le caractère têtu de la Reyne.

Quand les assauts commencèrent elle oublia sa condition et se jeta sur ce qui était angevin, ce qui était ennemi. Elle avait un certain besoin de se défouler ces derniers jours et à défaut de le faire de manière agréable elle se lança dans la foule.
Les épées s'entrechoquent et les cris s'élevèrent quand elle frappa un homme de noir vêtu qui tomba devant elle.


Spoiler:
Citation:
10/11/1464 04:09 : Vous avez frappé Brangorre. Vous l'avez grièvement blessé.
10/11/1464 04:09 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Abraxes et l'armée "La Camarde" dirigée par Liette


Fin des combats pour cette nuit ... Le retour au campement fut mi figue mi raisin, la confusion régnait alors que les renforts continuaient d'affluer.
Ils y retourneraient ...
La journée, elle la passa loin du campement seule ... Ou pas, avant de revenir à la tombée du soleil pour remettre ça.
Les combats furent moins violents et la pénombre n'avait pas aidé la Reyne qui ne toucha rien ... Terrible frustration, et elle revint au camp en écoutant les conversations ça et là.
Alatariel avait été blessée et la première réaction royale fut "Merde ma couturière !" dans l'incompréhension la plus totale de ses compagnons d'armes.

Quand on aime les belles étoffes, on ne se refait pas ...

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Marieladamnee_
Armée Jeu ( vous trouverez ce que ça veut dire ) Section Folie dirigée par Marie la damnée 1ere nuit

Des semaines qu'ils attendaient, bon ce fut moins long avec Lafadasse qu'avec le fada... Et le temps en taverne avec les amis passait vite. Ils imaginaient pleins de plans tous plus géniaux les uns que les autres... Et d'une conversation avec son Doc, Merlain , il ressorti une idée qu'elle mettrait en pratique dès ce soir...

Après la pluie de flèche, le combat devint plus rapproché et elle retira ses gants pour se présenter à son adversaire du soir...


Bonsoir je suis Marie d'Amborne, dicte la damnée, d'ailleurs j'ai une anecdote amusante sur mon nom...

Elle reprend son souffle et au regard de la femme elle comprend qu'elle n'est pas très receptive, elle entend des pas se rapprocher et tourne la tête, déjà prête à recevoir un nouvel auditeur quand elle sent un coup sur son armure ...


Héé pouceuhh, c'est pas du jeu là... Normalement vous m'écoutez et là c'est moi qui fait Pafff dans ta face... Fin merde, il était bien not' plan...

Le temps de prendre le gars à témoin, elle sent une épée s'infiltrer dans sa cuirasse... Elle ne peut que lâcher un " Tricheurs " avant de s'effondrer en pensant " et merde j'ai du me casser un ongle en plus ... "

Au réveil en voyant son épée et son bouclier fracassés et sa cape déchirée pleine de sang; sa première pensée fut " pff on avait dit pas les fringues ni le matériel... " avant de ressentir une effroyable douleur qui lui vrillait les côtes et de se trainer jusqu'à l'auberge des " Vrais Saigneurs" la taverne branchée d'Angers ou sa femme pourrait la soigner mais ça c'est une autre histoire...



10/11/1464 04:09 : Votre bouclier a été détruit.
10/11/1464 04:09 : Votre arme a été détruite.
10/11/1464 04:09 : Tchobill27 vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
10/11/1464 04:09 : Melinora vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.
10/11/1464 04:09 : Vous avez été attaqué par l'armée "L'Occitrogne : de Becs et de Ferrailles" dirigée par Ingeburge, l'armée "Ultima necat !" dirigée par Davor, l'armée "Les Crocs du Basilic II" dirigée par Dnapo, l'armée "Les Lames d'Amahir" dirigée par Lexhor, et l'armée "LaDiva" dirigée par Iseult1.[/
hrp]
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Nevada_des_vs
Armée Jeu ( ou pas ... Joker ? ) Section Folie dirigée par Marie la damnée 1ere nuit et suivie de Nevada

Nann hey attendez moi ! J'sais je suis à la bourre, mais j'arriveuuuuh ! Vi vi promis j'veux pas rater la " first" raclée des royalos...

Vrai qu'ils attendaient tous depuis quelques temps, informés des va et vient, et qu'elle avait un peu marre de prédire le truc du " ils arrivent demain".

Non mais sérieux imaginez si elle avait du parier hein ? C'est pas que,mais pfff ça bouffe des écus ces conn'ries là.

Enfin le jour J était arrivé, la veille au soir du fameux combat prévu le lendemain. Tout était planifié dans la taverne : alcool à volonté, bouffe au minimum ..
on est un p'titot prudents des fois qu'y en ai une ou deux bécasses qui se pointent... Et même qu'à force de fêter ça par des tournées suivies par d'autres tournées, les fichues idées à la con fusaient.

Pour en revenir au moment du départ, forcément, plus habituée à bosser dans son labo, elle n'était pas prête. Vas y habillage en mode rapide express, bin oui parce que l'idée était d'y aller sans braies. Au moment de mettre ses chausses, elle voit passer les amis en courant, elle réfléchit pas, fonce à les rattraper sauf qu'elle a pas prévu un truc. Déjà courir pieds nus ça fait hach'ment mal et en plus c'est qu'au moment ou elle veut prendre une pause histoire de mettre ses chausses, elle tombe nez à nez sur une estrangère.

Merdeeeuhhh ! Elle fout quoi là elle ! Euh non mais où qu'ils sont vos potes là ?


Elle regarde derrière l'autre, on sait jamais, un coup à droite un coup à gauche, derrière elle est certaine y a personne.

Non mais sérieux j'ai pas qu'ça à faire. Alors la guerre c'est par là bas hein ma p'titote dame ! Non mais pas idée ! Tsss bin pas l'choix, faut que j'vous mette une bonne mandale.


Sauf que, bin sauf que l'a pas trop envie de sortir l'épée et qu'elle a les mains pleines.
Bin oui hein ! Vous croyez quoi qu'elle a fait de ses chausses, qu'elle les tient à pleine dents ?
Pffff....


Et là, ce sont deux chausses qui viennent frapper la tronche de l'estrangère, histoire de la mettre " knock out "


10/11/1464 04:09 : Vous avez frappé Rom_anne. Ce coup l'a probablement tué.
10/11/1464 04:09 : Vous avez engagé le combat contre Rom_anne.


Elle en reste sur le c...Elle regarde l'étrangère, se penche pour récupérer ses chausses, et d'un air j'suis la plus meilleure, elle repart en mode une chausse dans chaque main, prête à frapper.
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𝓝𝓸𝓷 𝓶𝓪𝓲𝓼 𝓼𝓮́𝓻𝓲𝓮𝓾𝔁, 𝓽𝓾 𝓲𝓶𝓪𝓰𝓲𝓷𝓪𝓲𝓼 𝓺𝓾'𝓮𝓵𝓵𝓮 𝓯𝓪𝓲𝓼𝓪𝓲𝓽 𝓺𝓾𝓸𝓲 𝓵𝓪 𝓫𝓸𝓾𝓻𝓰𝓶𝓮𝓼𝓽𝓻𝓮 ?
Archimede
[Armée la Camarde – section de Lady, la meilleure quoi ! ]


La guerre. Le champ de bataille. L’excitation de l'animation. La sortie la nuit, pour retrouver la Famille ailleurs qu'autour d'une table de carte. S'éclairer à la lanterne en rasant les murs et parlant bas.

Tout ça, pour le Mini Saint Georges, c'est presque Noël avant l'heure. C'est la fête.

Faut dire aussi que l'unique exemple qu'il a en souvenir, c'est la « fameuse » guerre pendant laquelle on a attendu le Roitillon pendant des semaines, des mois peut être, pour au final, rentrés déçus au bercail.
Mouais, rien de bien folichon en sommes.

Non, vraiment, le gosse ne voit pas le coté sanglant, la mort...

La guerre, ça ne fait pas peur.

Ce qui lui faisait peur, à lui, c'était les coups, donnés comme ça, sans raison, juste parce qu'il avait eut l'audace, ou le malheur, de passer non loin de l'homme. C'était la privation et le ventre qui se révolte au moment de se coucher sur la paillasse trop fine. C'était les cris de Vitali quand lui ne rentrait pas assez riche des larcins que ce derniers l'envoyait faire pour son propre compte. Ce qui, plus que tout, avait pu l'effrayer, ça avait été cette idée, quand enfin, il avait trouvé le courage de s'enfuir, qu'un jour « Il » le retrouverait et lui ferait payer son audace.

Et puis il avait fait la rencontre de sa vie. Elle. Avec une étonnante rapidité, le gosse des rues et la Miel s'étaient adoptés, apprivoisés, reconnus et... aimés.
Comment, dès lors qu'il était sous sa protection bienveillante, continuer à avoir peur ? Qui craindre depuis qu'elle avait tenu sa toute première promesse : occire celui qui avait osé lui faire du mal.

Non, vraiment, ce ne sont pas trois étendards -dont un rose, sérieux quoi- et quelques piques dirigées vers les étoiles, qui allaient lui faire passer l'envie de suivre les copains.

Après un hochement vigoureux de la tête à Rose en réponse à son « J'te préviens, tu restes à l’écart et tu t'fais pas dégommer » ; suivi d'un clin d’œil complice à Cob, pour on ne sait quelle connerie à venir et, enfin, une dernière pause tendresse dans les bras de Lady, il l'avait regardé grimper sur son cheval et, déjà, talonner prête à aller découdre du sang bleu.

Lui, fort de sa promesse, reste en arrière, à assommer d'un coup de bouclier untel qui tenterait de se relever ou bien encore achèverait les jours et les souffrances -quelle bonté d'âme- d'un autre qui gémirait trop fort. *

Il a 9 ans. Il se croit grand. Il est fils de Lady. Et comme le CO couvre ses arrières -et même ses devants- il se pense invulnérable. Alors il zigzague entre les corps, repoussant du bout du pied un pan de cape ou une armure, à la recherche d'armes abandonnées. Mieux encore, il cherche, plein d'espoir, à faire grandir sa collec'. Car oui, depuis la première guerre, il entasse tant qu'il peut, les vestiges des royalos. Sa plus grande déception, à ce jour, est de ne pas avoir réussi à marchander le casque de Lanfeust.... Aussi, cette fois, il a misé fort et pense même à mettre tonton Cob dans le coup, pour récupérer celui de la grenouille en chef.








Grenouille....> Reinette....> Lafa.








Oui, bon, il a 9 ans hein !




Bref ! Parait qu'elle serait là, en Anjou, chez eux ! Reste à espérer que tous les couronnés ne soient pas aussi trouillards que ceux de la première vague. Mouais. Pour le moment c'est pas ça qu'est ça, mais bon, faut faire avec ce qu'on a. C'est la crise ma brave dame et puis surtout, si les royalos étaient bien, ils seraient tout simplement Angevins. Logique.

Les yeux parcourant la plaine, l'amusement laisse la place à un sentiment tout autre.D'un coté, là-bas, sa Reum combat une brune. De l'autre, l'Epineuse vient de tomber de son cheval.
C'est la couille dans le potage qui vient perturber sa nuit. Une Rose à terre, c'est pas banal dans le paysage. C'est là qu'il voit bien qu'il n'est pas « si » grand que ça, quand il comprend que, seul, il ne pourra pas la re-cueillir.

Les autres sont trop loin, trop occupés ou tout simplement son cerveau lui souffle d'appeler la seule qui saura entendre son cri au milieu de tous les autres.


-Maman, Maman ! Rose est tombée de son ch’val !

Ensemble, ils partiront pour cette fois, après les premiers soins donnés aux copains, se mettre à l'abri et finir la nuit à l'auberge.

Ce soir, Archi a vécu sa première guerre. Ce soir, après coup, il a eu peur, pour Elle, pour Rose et les autres. Et ce n'est qu'en s'endormant, la petite main délicatement posée au ventre maternel, qu'il a vraiment grandit.

Loin du bruit métallique des épées qui s'entrechoquent, il a pris conscience qu'il aurait pu perdre son frère ou sa sœur à venir.

Ce soir, il est devenu Grand Frère. Et ça, maintenant, ça change tout.



* 11/11/1464 04:08 : Vous avez frappé Dereeck. Ce coup l'a probablement tué.

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Iseult1
Campement de la divine armée LaDiva

Le jour du premier combat

Des jours passés à Saumur, non pas pour se préparer, les divins étaient déja prêt, mais surtout pour se faire attendre, c'est toujours beau de savoir qu'on est attendu, l'accueil ne serait que plus beau! Mais faut croire que l'attente à Saumur était plutôt ennuyeuse, malgré la reprise de la mairie, malgré le tabassage de ce pauvre maire, qui n'avait pas le moindre bol

Et voila que les forces françaises se sont décidées à aller voir leur chers amis Diablovins

la brunette passa la soirée à donner les dernières directives aux chefs de section de sa divine armée, un garde devait juste faire flotter le beau étendard rose, elle le savait que ça ne plaisait pas à la plupart de son armée, mais tant pis, c'est elle la chef et elle a décidé que ça soit rose, pas pour rien qu'elle a mérité le surnom de "la rosette"

Face à l'ennemi, elle donna le signe d'attaque

ON FONNNNNNNNNNNNCE


Les épées se heurtaient les uns contre les autres, sans relâche, faisant des victimes dans les deux camps... la brunette surveillait de loin, il lui fallait évaluer les capacités de ses hommes, elle était tellement fiers des ses divins soldats, surtout ceux portant leurs rubans roses autour de la garde de leurs épées...

Second jour de combat

Les blessés furent rapatriés au plus proche hospice, les autres passaient leur journée à aiguiser leurs armes, le moral des troupes était intact, ils étaient tous motivés pour croquer la chaire angevines.

le moment venu, les troupes étaient en place, l'ordre d'attaque donné, mais cette fois la commandante passa à l'acte, voyant la commandante de "La Camarade", la belle "Rose" qui a osé venir titiller les voisins, celle qui a réveillé le dragon, le Lion, l'ours... endormi... La brunette éprouva une folle envie d'aller la remercier pour ce geste qu'elle avait fait! et quoi de mieux que quelques coup d'épée tous roses, tous mignons... l'angevine, n'était pas facile à avoir, après quelques échanges de fer, Iseult arriva à lui porter à joli coup sur la tête, quoi qu'il était léger


ça c'est mon cadeau pour vous et ça....

Elle allait ajouter un autre pour l'achever mais une épée angevine venait la contrer erf!!, le temps de se débarrasser de l'intrus, la rose n'était plus devant elle....

11/11/1464 04:08 : Vous avez frappé Rose. Vous l'avez légèrement blessé.

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Second de l'Ost Poitevin
Archiviste du Poitou
Alexans
[En retrait sur le camp de l'armée Les Crocs du Basilic II]

Alexans était derrière, il savait combattre mais préférait écrire et faire en sorte que cette grande bataille, que cette guerre soit ancrée dans un livre pour que les futurs fils et filles du Royaume puisse un jour raconter les exploits de leur descendance.

Ainsi, l'homme de droit avait quitté le Parlement de Paris mettant de côté son poste de juge général et il se transformait à une sorte de page historique un peu à la Platon comme jadis. C'est à côté de la tente du général de son armée qu'il observait la bataille, comme tout gagnant, chose qu'il croit acquise, il devait un peu exagérer les exploits de ses compagnons ainsi qu'exagérer la grande défaite de l'ennemi, les méchants impitoyables barbares. Mais il devait aussi aider, il veillait donc à côté des blessés, apportant nourriture et eau et si on devait attaquer le camp, son épée, sa hache et son bouclier étaient prêt, il savait se battre.

Un combattant, ayant un peu trop but se met à chanter fortement, dérangeant les pauvres hommes blessés qui peinait à dormir.


Héé, silence-toi et ce n'est pas le temps de boire mon ami, il faut se battre.

L'homme ronchonnait retournant dans son trou et se taisant ne voulant pas faire face à la mort. C'est ainsi qu'Alexans commençait à écrire.



Le treize novembre de l'an de grâce 1464, quelque part entre Saumur et Angers, la capitale angevine

    Déjà la troisième journée de bataille, les français, forts et fiers, ils sont grands et déterminés à vaincre, avaient fait face aux angevins, épée, arc et haches à la main. Nos cavalerie fait trembler le sol lorsqu'elle file à plein allure et nos épées entailles toute armure qu'elles rencontrent.

    Les angevins attaquent sournoisement nos troupes essayant de les piéger avec une piètre cavalerie dans notre dos essayant de contourner nos lignes, n'ayant pas le courage de faire face à nos troupes beaucoup trop fortes pour eux.

    Remplis de brigands et de faux nobles n'ayant aucune tenue, n'hésitant pas à se montrer barbares et sans règles, ils essaient tant bien que mal de percer nos lignes mais nous sentons qu'ils s’affaiblissent. Nous sentons que leur force ne soit que passé. Certains préfères battre en retraite trahissant ainsi leur chef, voyant qu'ils ne sont pas de tailles.

    Nos généraux usent d'intelligences et de tactique, les flèches françaises sifflent au gré du vent transperçant les boucliers angevins, la peau angevine, les gens au service du sans nom. Malgré nos quelques pertes, le moral de nos troupes restent fortes, nous avons espoirs que cette bataille ne dure que quelques jours à peine.


Alexans se fait interrompe dans son écriture.

Messire, un autre blessé, il a besoin de soin.

Allez chercher le médicastre, je m'en occupe en attendant.

Il se lève et panse légèrement le blessé, lui donne à boire et essaie de calmer sa douleur. Tout en réfléchissant, il savait qu'il finirait par aller au front même s'il n'avait pas l'âme d'un guerrier mais il saurait y faire face lorsque le moment viendra.
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Juge général, Seigneur de Nieppe et de Saint Nicolas du Figuier
Fantomar
Armée La Camarde

- Bah merde alors, il pleuvait pas comme ça avant ?

C'était passablement éméché que Fantomar sortait de la taverne. L'alcool et lui c'était une symbiose destructrice et tout bon officier aurait halluciné de le voir boire avant la bataille mais il jurait que cela lui donnait du coeur pendant les combats. Soit.

Les flèches pleuvaient sur les Angevins. L'action, bien que rapide l'avait fait décuver et seul ses réflexes de vétéran l'avaient sauvés. Il avait ramassé le bouclier d'un défenseur tombé, une flèche en travers du gosier et s'en était servi comme protection contre les projectiles. Quand il vu que la pluie cessait, seule l'option de la charge vint à son esprit. C'est ce qu'il fit.
Chargeant sur le champs de bataille, pataugeant dans la boue, déjà à demie composée de sang, il trébucha contre un corps littéralement en miette. Royaliste ou Angevins ? Il ne put l'affirmer avec exactitude. Le son des hurlements de souffrance, de victoire, des fuyards, des blessés traînant sous eux leurs entrailles composaient une symphonie étrangement familière à Fantomar. Une sorte de musique qui annonçait la couleur : tuer du royaliste ou se faire embrocher.

Dans les combats, il repéra un homme. Petit, trapu et fort, incroyablement fort, dans une cuirasse des plus atypique. Il hurla dans sa direction, chargea. L'homme eu le temps d'anticiper et se mit en position. Fantomar fit reculer son ennemi par une pluie de coup qui le fit reculer. Il était néanmoins coriace et riposta par une série de coups précis que Fantomar eu tout le mal du monde à esquiver. Profitant du fait que son ennemi ai glissé dans la boue, il leva son épée et , d'un revers majestueux, lui fit une entaille au dessus de l’œil de la pointe de son épée. Aveuglé par le sang, il ne put voir le coup plongeant de l'Angevin qui alla se planter dans son bas-ventre. Un royaliste de moins. Cette idée le fit rire, d'un rire bestial, totalement possédé par la luxure des combats, un rire qui attira un autre soldat royaliste.

L'ennemi était tout autre. De grande stature et large d'épaule, avec une épée des plus délicatement forgée et tout en armure. Un ennemi à sa valeur ? C'est ce qu'il allait voir. Se mettant derrière son bouclier, Fantomar ne put que recevoir les attaques puissantes de son adversaire, nettement plus technique que son ancien adversaire. Réussissant à esquiver une de ses attaques, il put enfin riposter mais cette opportunité fut gâchée par cette ignoble boue de sang, qui le fit se mettre à genou. Son adversaire, d'un coup puissant, fit éclater le bouclier de Fantomar, qui dut se résoudre à se protéger de sa seule épée. Ils forcèrent, épée contre épée, dans une épreuve de force dont la seule finalité était la mort. L'Angevin le repoussa, mis un coup de pied qui fit reculer son adversaire. Pile la distance dont il avait besoin. Profitant de son allonge supérieur, il tint le combattant à distance, fit sonner son casque à plusieurs reprises, entaillant son armure et, d'un revers puissant, dégagea le bouclier et mis un coup, porté de tout son poids directement dans la clavicule. L'acier explosa et l'écarlate du sang jaillit. Son adversaire tomba à terre, face dans la boue.

Le temps semblait s'être totalement arrêté et il vit alors l'apocalypse dans lequel il se trouvait. Une déchaînement de violence, de chaos et de bestialité. Plus d'un érudit s'en serait scandalisé mais il était ainsi. La guerre était la guerre, et la guerre est dans l'ordre des choses. Il eu une pensée à ses amis aux combats et aux novices dont c'était la première. Autour de lui, les Angevins gagnaient du terrain, comme à chaque bataille. Il vit, au loin, un royaliste se faire décapiter, un autre se faire couper un bras. Il avança à la recherche d'un nouvel adversaire, acheva un royaliste implorant la clémence. Le bougre était au sol, tenter d'empêcher tant bien que mal ses entrailles de sortir de lui, en vain. Il ne lui accorda qu'une demie seconde d'attention , durant laquelle il plongea son épée dans sa gorge et le laissa mourir comme un chien.

En avançant, il rencontra une femme. Sans arme ni armure, elle représenta une cible facile. Il pensa au fait de la laisser vivre... mais non. Sans aucune forme de procès, il la prit par l'épaule, planta son épée dans son ventre, laissant la lame vermillon sortir entre les reins, dégoûtante de sang. Il la projeta à terre et la planta là. Les Royalistes sonnaient la retraite. Il pris la route du camp, les gantelets rougeoyant et dégoulinants, l'épée rouge et le sourire du victorieux sur les lèvres. Le sourire carnassier du triomphe.


Vous avez frappé Meyer. Vous l'avez grièvement blessé.
Vous avez frappé Baillant. Ce coup l'a probablement tué.
Vous avez frappé Allysse. Ce coup l'a probablement tué.
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