Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, ..., 8, 9, 10   >   >>

[RP] Royalistes VS Angevins ACTE II

Julien1
[Armée Ultima Necat]

Encore une journée de merde à tenter de dormir, à tuer le temps à défaut d’autre chose, à scruter les environs à la recherche d’une ombre familière, la seule du reste qui avait grâce à ses yeux.
Encore une journée de merde à patauger dans ce pays de merde qui semblait ne pas connaitre le soleil. Les marais et la boue étaient le seul paysage que les Angevins connaissaient. Julien commençait à se dire que les habitants du coin devaient tous être des batraciens, dans tous les cas des barbares.
Encore une journée dont la principale activité fut de garder un œil sur Axelle. Oh elle n’était pas bien difficile à surveiller, elle ne bougeait quasiment pas, le regard toujours perdu au loin.
Au loin, comme elle qui lui adressait parfois un sourire absent, elle qu’il n’avait pu serrer contre lui depuis trop longtemps, elle dont la douce chaleur manquait cruellement au brun qui dormait à nouveau seul.
L’agitation désormais coutumière sonna le signal du départ, il fallait y retourner. Mécaniquement chacun reprit sa place, tentant d’oublier que par endroit il manquait l’un ou l’autre compagnon d’infortune. L’armée se mit en marche.
Julien ne vit d’abord que des ombres et pour la première fois il distingua l’ennemi. Il fut surpris de constater qu’ils semblaient bien humains mais particulièrement frustes. Il tourna la tête afin de ne pas en voir plus, aucun intérêt, après tout, n’était il pas là pour les tuer tous ? L’empathie n’avait aucune place en ce lieu désolé.
Un baiser presque mystique à sa chevalière, une pensée fugace aux anciens ainsi qu’à tous ses proches qu’il avait aimés, puis il offrit ce qu’il pensait être un sourire au seul but qui restait à sa vie.
Le contact bien trop bref à son goût acheva de le réveiller. Les quelques mots chuchotés achevèrent de le ramener à la réalité, triste réalité….prends soin de toi…comme si elle ne pensait pas revenir…
Ces mots résonnèrent longtemps entre les tempes de Julien, bien après qu’il eut répondu, sans réfléchir, sans même se rendre compte que du coup il ne faisait qu’en rajouter.


Soin de moi ? Mais Axelle…nous prendrons soin de nous après, quand ce sera fini…là, je vais prendre garde à nous.


La main de la jeune femme se leva et nous nous miment en marche, irrémédiablement, à la rencontre d’autres ombres. La mesure avait été prise la veille et la confrontation fut plus âpre. Julien avançait, repoussant du bouclier tout ce qui se trouvait entre Axelle et lui. Il dut néanmoins la quitter des yeux quelques instants pour se débarrasser d’un gueux dont les yeux suintaient la peur. Il n’eut pas le cœur de l’achever et le laissa là.
Quand ses yeux retrouvèrent la silhouette presque gracile de la gitane, il fut transi d’effroi. Elle s’était un peu éloignée et se trouvait face à…un monstre. La silhouette épaissie, la posture guerrière et ces horribles traits, tordus par une haine farouche et stupide Le visage bouffi d’orgueil, plein d’une morgue toute féminine que seule la jalousie peut engendrer. Mais comment pouvait elle savoir, par quelle pirouette du destin, quelle créature sans nom pouvait bien l’habiter pour venir tenter de lui prendre tout ce qui lui restait ? Avait-elle donc décidé de vouer sa vie entière à lui faire mal ? Elle dont la seule image qui lui restait était….son dos. L’image d’une épouse qui part pour ne plus jamais revenir. Julien en avait souffert au point de parvenir à effacer son visage. Et elle était là, démon dont la seule et manifeste envie était de prendre sa vie, une fois encore, une fois de plus, en lui ôtant son amour.
Une rage indicible l’envahit soudain, telle une déferlante qui libérait des milles et des milles de puissance accumulée. Oubliant tout et tous sur son passage, il se rua, l’épée brandie bien au dessus de lui en hurlant toute sa haine. Il fut stoppé net, les images défilant maintenant au ralenti. Axelle tourna la tête un court instant l’entendant arriver et Julien ne put retenir son effroi. Ne la quitte pas des yeux cette fourbe…mais les mots ne parvinrent pas à passer la barrière de ses lèvres. Il vit le plat de l’épée heurter la tempe imprudemment offerte, et Axelle s’effondrer.
La tête dans une ambiance cotonneuse, plus aucun bruit ne parvenait à ses oreilles. Le brun ne voyait plus que le visage de son amante, les yeux clos, inerte. Il s’agenouilla doucement, elle respirait, inconsciente, sans signe visible de blessure. L’Hydre blonde n’était pas parvenue à lui ôter une seconde fois son amour. Elle n’était pas même parvenue à graver sa marque indélébile dans la peau aimante et aimée.
Se relevant doucement, mesurant le moindre de ses gestes, il fut frappé par son calme et sa tranquille froideur. Elle était là, debout, les bras ballants, le regardant. Première fois depuis qu’il avait vu son dos s’éloigner. Première fois qu’il croisait son regard…un dos n’a pas de regard. Il ne trouva rien en elle qui puisse lui rappeler qu’ils avaient, un jour, il y a si longtemps, été mariés.
Il lui laissa pourtant un très court instant le bénéfice du doute. Elle ne pouvait pas savoir, elle a fait ça machinalement. Il comprit bien vite à quel point il se fourvoyait, elle tourna les talons avant de se raviser et de cracher sa bile en direction d’Axelle. Le geste ne trompait pas, d’autant qu’elle l’agrémenta de quelques mots de son cru.
Le crachat souleva les tripes de Julien autant que les mots le firent sourire. Et oui, pour une femme, une rivale ne peut être qu’une putain. Et le disant elles ne comprennent même pas qu’elles sont elles aussi la putain aux yeux d’une autre.
Ne retenant plus le contenu de ses boyaux malmenés, Julien vomit toute sa haine en un jet puissant. Si bien qu’il ne resta plus que le nécessaire, un mépris sans bornes qui constituait la seule expression subsistant en son regard au moment où il lui répondit.

Ma nouvelle putain dis-tu ? Pauvre que tu es, cela veut juste dire que la précédante l’était aussi…je comprends mieux pourquoi tu es partie…tu m’as au moins évité la honte d’avoir à te répudier si je l’avais découvert…

La pauvre garce tourna les talons, reprenant l’image qu’elle n’aurait jamais du quitter…un dos ! Julien éclata d’un rire sonore en lui lançant encore.

Mais oui, tu as raison, sauve toi encore une fois et rejoins ton armée, les hommes t’attendent…il leur faudra bien la catin du régiment…et rassure toi, toi qui n’a plus de nom, je ne rentrerai pas chez moi, je reviendrai tous les jours jusqu’à ce que vous ayez tous crevé !


Puis soudain las, de tout ce bordel, il ramassa doucement la gitane, la porta contre lui, précautionneusement, déposant le plus doux des baisers sur son front. Pas une parole. Les yeux rougis, il la porta jusqu’au campement et la confia aux bons soins du médecin. Il resta là, muet, assis dans un coin jusqu’à ce que le toubib ne tente de le rassurer…pas de blessure visible…un gros coup sur la tête….attendre qu’elle se réveille.
Le brun, épuisé, peinant à tempérer sa rage alla se poser contre un arbre, et il pria, plein de contradictions. Comment demander à Dieu de veiller à ce qu’elle se trouve à nouveau sur son chemin pour l’étriper, la démembrer et disperser les morceaux aux chiens ?
Il dut bien dormir un peu, par intermittence, les phases de sommeil hachées par des visions cauchemardesques et fut tiré de là par le brouhaha d’un campement qui s’ébranle.
Tel la machine qu’il venait de découvrir en lui, il se leva, rajusta son habit, tira son épée et rejoignit la vicomtesse Sophie devenue chef de lance. Il eut ce soir là toutes les peines du monde à attendre le signal du départ, trépignant, arme à la main, faisant nerveusement les cent pas et demandant à qui passait à ses côtés de bien vouloir lui laisser la blonde au rictus de bête.
Il ne la vit pas, tranchant de droite et de gauche tout ce qui semblait se mettre en travers de sa quête effrénée, marmonnant entre ses dents, inaudible à quiconque.
Un gamin le tira doucement par la manche en lui montrant que l’heure était venue de se retirer, que les ennemis avaient disparu, étaient repartis vers leurs marais. C’est en laissant son bras retomber que Julien vit son épée, rougie du sang de deux pauvres types qui se trouvaient là, comme lui.
Il rentra au campement, tenta de trouver quelqu’un qui puisse le renseigner sur l’état de santé d’Axelle, puis regagna son arbre, s’assit contre le tronc, planta son épée dans la terre grasse, puis son regard vers le nord-ouest. Il y retournerait, et il finirait par la retrouver, et il trancherait toutes les têtes de l’hydre…sauf une qu’il voulait garder dans ses souvenirs, un seul de tous les visages qu’il avait pu connaitre de cette ex-épouse….celui grimaçant de haine qu’il regarderait en face avant d’éteindre toute trace de vie.


Citation:
12/11/1464 04:08 : Vous avez frappé Bizz. Ce coup l'a probablement tué.
12/11/1464 04:08 : Vous avez frappé Amir. Vous l'avez sérieusement blessé.
12/11/1464 04:08 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Abraxes et l'armée "La Camarde" dirigée par Liette.
11/11/1464 04:08 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Camarde" dirigée par Liette et l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Abraxes.

_________________
Tiernvael.de.kerdren

      {Tiernvaël de Kerdren, soldat collanté pour une petite déculottée}


    Rappelez vous. Le premier jour il a tapé une gonzesse qui faisait la maligne à passer au milieu des armées. Le deuxième jour il a double tap* une autre avec tant de violence qu'il a passé la journée à le rappeler en taverne alors que d'autres se faisaient recoudre juste à côté. Chacun a droit à son heure de gloire nan mais oh ! Et il n'avait que ses mots pour rendre la situation aussi belle qu'elle l'était : aucune cicatrice pour attester ses dires alors que tous les grands guerriers en ont, des estafilades sur la longueur de leur torse de taureau. Mais Tinou non. Et du coup ça le fait nettement moins quand une gueule d'ange en collants verts vous assure avoir eu assez de bestialité pour découper en rondelle une adversaire. Mais ça serait ne pas connaître l'attention toute particulière qu'a cet homme pour dresser les grosses chattes comme dirait Chalva.


    On était au troisième jour. L'aube se réveillait dans ses draps fabuleux de sang et les hommes dans les courbatures de leurs excès autant combatifs que festifs. Car à la guerre il faut la faire mais il faut aussi la fêter, la boire par des dizaines de verres entre amis pour favoriser la cohésion. Que certains pleurnichent sur leur sort, d'accord, mais globalement le camp Angevin est uni d'une manière plutôt singulière : les inimitiés s'effaçaient devant un devoir imposant de celui qui doit défendre son chez lui.
    Sortant de chez lui pour aller manger un casse-dalle en taverne en bonne compagnie, il se plaignit qu'il faisait froid malgré la belle journée. Il remarqua d'ailleurs qu'on lui avait écrit et que le sceau en question n'était autre que celui de Cerbère, la PSR qui quelques jours plus tôt avait partagé quelques bons moments en compagnie d'un Collanté.
    Un peu en retrait dans l'atmosphère joyeuse, il sortit son matériel d'écriture et se mis à répondre à Samsa, appréciant la chaleur du lieu :

    Citation:

      Tiernvaël de Kerdren
      10, rue des Chevaliers
      Angers - ANJOU



    A l'attention de la Prime Secrétaire Royale,
    Camp royaliste
    Saumur - ANJOU



        Samchat,


      Je vais bien. Même très bien ! La guerre c'est requinquant et j'ai l'impression d'y être bon.
      Dommage que tu sois en face, pardi. On aurait fait une bonne équipe !

      Je crois ne pas connaître les blessés d'aujourd'hui mais peu importe, j'en suis à deux de chez vous donc clairement je suis devant toi au tableau des scores. Dis moi ô combien je t'impressionne s'il te plaît.
      J'ai suivi ton conseil et je n'ai pas tapé trop fort. De toute façon tu me connais : la force n'est pas ma première des qualités. En revanche je suis véloce et pam pim pim, j'assène des centaines de coups en deux temps trois mouvements. J'ai mis une des vôtres hors d'état de nuire comme ça. Je suis très fier de moi.

      Mais je le suis également de toi ! Je n'ai pas eu le temps de te voir parce que comme je te l'expliquais je suis concentré pour m'agiter dans tous les sens et frapper partout à la fois comme un vilain moustique. Je sens en te lisant que ta charge a du être superbe donnant un fracas majestueux où ton Guerroyant est ressorti magnifique. Tu sais que si tu continues dans cette direction, tu peux rejoindre le camp Angevin et rejoindre ceux qui vont gagner ? Je serais vraiment heureux de me battre à tes côtés.

      J'arrête de manger des carottes. C'est pas bon pour mon régime. Être trop aimable c'est dangereux, il paraît.


        Ton Demi,
        Tiernvaël de Kerdren
        Betek pelec'h ne bigno ket ?**






    Et à Dôn, parce que malgré ses envies de meurtre, il fallait prendre des nouvelles et espérer qu'elle s'enfuie.

    Citation:

      Tiernvaël de Kerdren
      10, rue des Chevaliers
      Angers - ANJOU



    A l'attention de Dôn de Harscouët,
    Camp royaliste
    Saumur - ANJOU



        Dana,


      Malgré tout, nous ne nous sommes pas croisés. J'ai appris que tu avais accouché. On m'a dit que tu as rejoint l'armée.
      Je ne te comprends plus.

      Pourquoi fuir un enfer si c'est pour en rejoindre un autre ? Tu n'es pas faite pour la guerre. Tu n'es pas prête à voir ce qu'est un champ de bataille et surtout, cela laissera en toi des marques plus viles encore que celles qui s'y trouvent déjà.

      Fuis ! Déserte pendant qu'il est encore temps.
      Ce n'est pas ici que tu trouveras une place vers un nouveau chez toi : cette terre est Angevine. On ne l'acquiert pas de cette façon.
      Et les Français se tireront bien assez vite dans les pattes pour oublier quels pions ont servis dans leurs rangs.

      Pourquoi mettre ta vie en danger ? Ne penses donc tu pas à tes enfants ? Qui s'occupe de ton dernier né ? Et Guénolé ? Ou l'as-tu laissé une fois encore à Guingamp avant qu'on te le retire pour avoir fuit la Bretagne - ce que ton cher et tendre critiquait il n'y a pas si longtemps ?

      Je voulais m'excuser mais à quoi bon ? Pourquoi essayer de prendre soin de toi puisque tu ne le fais plus et que deux armées nous tiennent distants ?

      Si je t'ai blessée, sache que tu as fait bien pire, à toi et à moi.


        Tâche de survivre que je puisse m'excuser un autre jour,
        Tiernvaël de Kerdren
        Betek pelec'h ne bigno ket ?**






    Oui, ce n'est pas forcément gentil. Tiernvaël n'est pas forcément gentil. Peu importe, il envoya les missives et alla rejoindre les siens sur le champ de bataille. La guerre les rappelait à eux, ces centaines d'hommes et de femmes unis dans la volonté de mourir.

    A nouveau la charge éclata près de lui et il tenta de ne pas se laisser subjuguer par la force du combat. Il ne pouvait pas emmener Miaou, son palefroi, au milieu des combats car il n'avait été habitué qu'aux voyages et au plus à la lice. Dans l'infanterie, il se ragaillardis en soufflant de toute sa force dans le cor de guerre puis il le rangea machinalement en fonçant vers les lignes ennemies. L'épée au poing, il para de son mieux, donnant ça et là quelques ripostes et surtout cherchant des yeux son équipe pour ne pas se retrouver isolé. Où diable était Taliesyn ?
    Soudain, une lame sortant de nulle part le touche. Le souffle est coupé. L'homme semble être déjà loin et le champ de bataille s'étire. Contrôle. La rage de vivre éclate dans son coeur lui donnant une envie de tous les détruire. Les écraser dans son poing. Une silhouette passe devant lui. Il frappe de toute sa force sur la longue chevelure brune en exultant un cri de haine. Une deuxième passe à côté. Sa lame décrit un arc de cercle vers une rousse au niveau de l'épaule. Le choc le brûle tout le long de son bras. Il vacille et reprend peu à peu sa respiration. Aussitôt, tout se fait plus calme à l'image du ciel dégagé. Les bruits se font de plus en plus sourds ...

    Réveil douloureux. Son bras l'irrite toujours autant et un bandage au torse lui indique que le coup porté avait été plus violent qu'il n'avait imaginé. Mais tout rentre dans l'ordre : Eireen s'occupe de lui. Un onguent, une épée et un bouclier. Et déjà on le remet sur pieds. Dès le lendemain il se ressent d'attaque pour mettre à mal les armées de l'envahisseur. Mais avant cela, on continue à écrire dans l'ambiance de la taverne :


    Citation:

      Tiernvaël de Kerdren
      10, rue des Chevaliers
      Angers - ANJOU



    A l'attention de la Prime Secrétaire Royale,
    Camp royaliste
    Saumur - ANJOU



        Samchat,


      J'ai été touché ! Mais je vais bien. On se revoit tout à l'heure.
      Est-ce que ça va ?


        Viens du côté Angevin, on est bien,
        Tiernvaël de Kerdren
        Betek pelec'h ne bigno ket ?**







* Taper deux fois.
** Jusqu'où ne montera-t-il pas ?
_________________
Kheldar
[Armée Les Crocs du Basilic II ]

-Tu vois quelque chose?

-Non, c'trop sombre, mais ça gigote un peu dans l'ombre

-Vos gueules, la bleusaille

Les yeux plissés pour tenter de discerner les ombres qui s'agitaient à quelques deux cent pas, le colosse grognait, comme à son habitude, pestant contre ceux qui avaient besoin de parler pour se rassurer.

Il ne faisait pas nuit noire, loin de là, mais un ciel avec un pauvre quart de lune en guise de compagne, peinait à éclairer la scène qui allait sous peu se transformer en champs de bataille.

Pour l'heure les hommes veillaient surtout à ne pas se viander sur le sol traître, mais au fur et à mesure de leur progression, les contours flous des ennemis leur apparurent plus distinctement. La bataille était sur le point de débuter.


-Cette fois c'est bon! On se rapproche! J'vois l'autre là! L'angevin!

-Bah c'est tous plus ou moins des angevins non?

-Nan mais l'autre là avec une tête de con, toujours en train d'bouffer

La ferme bordel! Le travail commence

Lame au clair, et silencieux comme à son habitude, Eddard chargea comme les autres. Et même s'il avait coutume de se battre froidement, sans se laisser aller à ressentir les innombrables émotions intenses qui assaillaient les combattants durant les guerres, il sentit un frisson d'excitation lui parcourir l'échine lorsque les cris de guerre retentirent.

Il y avait des journées qui valaient la peine d'être vécus...


_________________________________________


L'aube pointait, et l'heure n'était plus à la savante ou brouillonne escrime, il était désormais temps de s'occuper des blessés et de compter les morts. Tâche qu'Eddard n'accomplit que brièvement. Il avait à s'assurer de bien être de quelques âmes parmi toute cette foule avant de songer à s'occuper des autres.

Il esperait que l'épée et le bouclier qu'il avait offert à Sofja lui avaient permit de sortir vivante de cette nuit de combat. Quant à la Princesse, qu'il savait plus habile avec un arc, il voulait également s'assurer qu'elle n'avait pas été au corps à corps.

Toi là! Je cherche une dénommée Sofja, et la Princesse Melissandre de Malemort, tu sais où j'peux les trouver?

_________________
Samsa
    "Dire qu'on a cru
    A l'été,
    Mais quand la bise fut venue,
    On a du fuir par les rues,
    S'en aller
    Vers des rives inconnues."
    (Jérémie Kisling - Dire)



[Campement des Crocs du Basilic II]



Assise près d'un feu du camp, Samsa noyait son regard sombre dans les flammes, ces mêmes flammes qui, la veille, avaient englouti la lettre de Tiern après que la Cerbère en ait prit connaissance. Ses mots lui étaient douloureux, il n'avait pas le respect qu'elle avait pour lui, il n'avait pas le respect de Maryah. Que devenait-elle d'ailleurs ? C'était la deuxième nuit que Samsa ne rejoignait pas les combats, comme toute la cavalerie, le sol étant trop marécageux en raison de récentes pluies. Anjou de merde. Contrée de merde pour des merdeux.
Lorsque la corne sonna la retraite des troupes au front, la Prime Secrétaire Royale se releva et guetta les retours. Pherea manquait à l'appel, comme la jeune albinos, comme Axelle, et dans la masse, Samsa ne parvint pas à apercevoir la petite princesse royale qu'elle surnommait affectueusement Chaton Malemort. Elle détourna les yeux, rageuse, et s'en retourna dans sa tente désertée par la présence de Shawie depuis la nuit dernière, depuis qu'elle avait été blessée.

Encore une fois, elle était la survivante, celle qui résistait quand ses proches tombaient.

Au matin, un coursier lui apporta un pli et Samsa reconnu le sceau à l'écureuil de Tiern. Un instant, elle le suspendit au-dessus du feu, loin de vouloir le lire se vanter d'avoir probablement abattu un être qui lui était cher, mais Cerbère n'est jamais lâche. Courageuse, elle finit par briser le sceau et lire le contenu. On pourrait ici décrire les pensées qui traversèrent la tête royale, si seulement il y en avait eu. Elle était décidée à tuer et il n'était plus dit désormais qu'elle ferait attention à qui que ce soit.
La Prime Secrétaire Royale, qui continuait toujours son travail en parallèle de cette guerre, rejoignit sa table de travail pour répondre sommairement à l'angevin.




Tiern,

Moi je suis toujours debout, contrairement à toi. Pas trop jaloux ? Contente quand même de savoir que tu n'as pas fini manchot.

Fais-moi plaisir, dégage de mon chemin quand on se retrouvera sur le champ de bataille; je crains n'être plus en capacité d'avoir de pitié pour toi, pour personne, jusqu'à la fin de cette guerre.

Quant à tenter de me convertir à ta cause, je vois bien là le manque d'honneur angevin. Je croyais que tu valais mieux que cela, je croyais que ton mensonge par omission sur tes origines était une preuve d'amitié ou d'intelligence parce que je t'aurais pourfendu sur place si je ne t'avais pas un peu connu, mais je me rends plutôt compte que ce n'est là que tentative de manipulation de ta part. Sache que les royalistes ont des principes qui comptent la loyauté et la dévotion, l'espoir. Comme tout royaliste, j'entrerai à Angers victorieuse ou je n'y entrerai pas de mon vivant.

Sois sage.

Samsa
Dicte Cerbère


La lettre fut remise sans un mot au messager et la digne Cerbère ressortit de sa tente pour aller entretenir son matériel, déjà luisant, aiguisé et graissé pourtant depuis des lustres. C'était hélas pour Samsa la seule occupation qu'elle avait à présent avec les soins de Guerroyant. Elle tournait à présent comme un fauve en cage et les angevins pouvaient trembler car les explosions de la Cerbère étaient violentes.

"Pourvu qu'ils me laissent combattre cette nuit".

_________________
Janis
[FEU- Ahh… parce qu’il faut que j’y retourne ?]

Blessé, dès la première bataille par une horde de femmes, le jeune homme pensait que c’en était fini pour lui. D’abord parce qu’il avait perdu son épée, et qu’il fallait qu’il investisse de lui-même 140 écus, pour un homme très proche de ses sous ça n’est pas une mince affaire…Maugréant quand il retrouva son ami Raknor parmi les blessés. Chouette endroit, une femme crie qu’elle a perdu une main, l’autre sa jambe, un autre homme cherchait à même le sol sa virilité, au fond Janis était heureux d’avoir été légèrement blessé à l’abdomen. Il vérifia par ailleurs que tout était bien en place, ouf parce qu’imaginer qu’il perde sa [BIP], saucisse, pour lui c’était plus que perdre la vie hein.


« Si j’y retourne mon grand tu y vas aussi ».

Les paroles d’un fier combattant, et puis il fallait quelqu’un pour le couvrir. Janis était dubitatif , remettre ça en partant peu confiant , en partant avec un bandage de fortune , en partant à l’idée de penser à cet homme sans son zigouigoui , la peur se dessinait sur l’Andégave . La réalité de cette guerre était bien présente, enfin surtout cette scène qu’il repassait sans cesse. Allant pisser, son membre recroquevillé, comme si il comprenait il souffla « je ne permettrais personne de te couper ma belle, tout ira bien hein, reste au chaud !». Bah quoi, ça marque un homme de voir un blessé chercher partout son membre…Et de le voir sans ça, l’homme n’est plus rien, c’est inhumain de faire ça, inhumain…

Après avoir salué ses amis, Janis se mit à écrire aux différents forgerons, capitaines, afin de trouver une arme digne de lui. Se délestant de sa bourse il fut de nouveau équipé pour retourner à la bataille dès la tombée de la nuit. En attendant il fallait penser à ses affaires, il perdait tellement d’argent qu’il évitait d’y penser. Un avare ruiné c’est assez compliqué, mais comment font les pauvres ? Surtout qu’il n’était pas aisé de récupérer des bourses sur les cadavres. La ferraille empêche tout accès, c’est chiant …S’il faut commencer à trainer les corps pour ensuite les désosser dans les différentes forges on n’est pas couché…Et on n’était pas sur qu’il portait sur eux quelques écus…En même temps ça n’est pas l’endroit pour faire commerce les batailles…Une réflexion plus que pertinente huhu ! Next pas la peine de s’attarder sur ce sujet !

Janis visita ses champs, voir si tout allait bien. Il commença à compter ses moutons, il manquait le plus gros. Janis court partout à la recherche de ce dernier, putain il n’est plus dans l’enclos. « Enc[BIP] de bordel de mer[BIP] fils de [BIP] »
Enervé le jeune homme ? Oui là il semblait l’être…

« Si je t’attrape j’te découpe, KEBAB t’es où ? »


En quête de son animal, disparu, il s’aperçoit qu’une clôture est défoncée. Et le clairon qui sonne. Manquait plus que ça « ABRUTI DE KEBAB TU VAS ME METTRE EN RETARD POUR LA BATAILLE» L’animal se balade dans les rues d’Angers, Janis suit les différentes traces , demandent aux soldats s’ils ont pas vu une grosse bête blanche bêlant . C’est étonnant de voir les gens réceptifs à sa demande…c’est fou comme ils en ont rien à faire..Naméoh pour Janis c’est son fond de commerce, la laine les peaux, la viande faut pas déconner hein.


Les différentes pistes et surtout le bruit du mouton mastodonte fait que Janis gagne du terrain. Il le voit enfin derrière des barricades encerclé par une armée, le mouton semble déglutir, oui j’vous jure ça a de l’instinct ces bestioles là, surtout quand la mort est à votre porte. Un homme d’ailleurs se chargea de rappeler à l’animal sa supériorité ! Bam un coup sec et la tête tranchée de KEBAB qui roule.

« KEBBBBBBBBBBBBBABBBBBBBBBBBBBBBB nonnnn !!!! » Adieu peaux , laines , poulaines »


Janis emplit de haine fasse à ce carnage, s’approcha du dit soldat, sans se rendre compte qu’il s’agissait d’une escouade Poitevine. Comme le dit l’adage « Faut pas jouer avec l’argent d’un Angevin », Janis s’approche, sort son épée d’un coup vif, s’approche du type et lui plante son épée façon cochon à la broche …

« Monumentale erreur ducon !»

Et là c’est le moment de fuir ou de le sauver hein…

Edit Faute
Don.
[Blue eyes. Baby's got blue eyes. Like a deep blue sea. On a blue blue day*]



Elle avait quitté Adenora et Ventre le cœur plus lourd que jamais. La discussion avait été une épreuve conséquente, qui lui rappelait - comme à chaque fois qu'elle était abordée - combien son passif jouait dans son présent, et pourquoi elle se trouvait ici actuellement.

La hâte de rejoindre Equemont était donc sans doute bien visible et c'est véritablement heureuse qu'elle le retrouva.
Ils avaient pu vivre ensemble dans un château, partageant les mêmes draps de soie et des festins de rois et aujourd'hui... Aujourd'hui ils étaient désormais deux pauvres âmes errantes sous une tente trop étroite pour permettre une intimité quelconque.
Et qu'importe ! Au contraire, il semblait apprécier ce retour en arrière tout autant qu'elle exultait de vivre à ses cotés cette nouvelle phase de leurs vies.


Mais il y avait toujours le Kerdren pour se rappeler à elle. Il savait être aussi vil que bon, il excellait d'ailleurs davantage dans la vilenie, au grand dam de Dôn qui subissait à chaque fois, l'acharnement de son ami, auquel elle ripostait du mieux qu'elle le pouvait.

Ils devaient se revoir, quel besoin avait il alors de lui écrire l'inverse de ce qu'il devait lui confirmer de visu ?

C'est ainsi que le courrier de Tiernvaël fut interprété en tout cas, il n'y avait d'ailleurs aucune place pour le doute, sa lettre lui disait clairement " Vas te faire foutre et j'espère que tu comptes crever loin de ma vue".
Elle ne comptait pas lui rendre la tâche si facile, la comtesse espérait bien continuer et si l'once d'envie de tout cesser venait à germer dans son esprit, elle venait de s'éteindre en un instant suite à la lecture des mots agressifs du collanté.

Elle revint alors cette nuit là.
Immobile ou presque, la jeune brune ne savait plus quoi faire, au beau milieu des fracas, du sang et des cris, Dana semblait invisible, presque invincible puisque aucune lame ne vint la frôler.
Boueuse, et le souffle court elle observait la scène se déroulant sous ses yeux bleus.

Et quand le matin arrive, il sera loin... Elle a les yeux bleus, retenant les larmes, retenant la douleur, elle a les yeux bleus...
Et elle est à nouveau seule.
*


Citation:
L'Autre

Tu ne veux pas comprendre. Peut être n'est ce pas possible.
Suis-je si différente ? De toi ?
Il faut le croire.

Impossible de renoncer, à très vite donc,
D.




[*Blue Eyes d' Elton John pour le titre, premier couplet anglais.
*Blue Eyes d'Elton John, second couplet traduit cette fois ci.]

_________________
Aliicia_servane
Armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" Abraxes


J'pensais à une petite ballade sur les toits, histoire de compter le nombre d’étendards plantés sur le Château, sont jolis, assez jolis pour en faire une robe si on nous en laisse le temps, parait qu'il a été aperçu une volée de Bécasses non loin.


Elle s'ennuyait, les royalos n’étaient pas encore au rendez vous fixé, préférant traînailler dans la campagne environnante aussi autant trouver amusement avant la grande fête organisée pour leur arrivée.

Quand faut y aller, faut y aller.


Partie de chat perché remise à plus tard, Troisième nuit de combat, elle avait vu ses amis blessés, rafistolés et les rejoindre à nouveau, chaque combat, elle guettait celle qu'elle voulait voir à genoux sous la pointe de son épée, sourire quand elle sut qu'elle était tombée mortellement blessé sous la lame d'un de leurs soldats.

Instant de réflexion en pensant Berry, les couards qui préféraient rester bien au chaud dans leur château, prêts a se vendre aux Royalistes par peur d'une invasion au lieu d'aider ceux qui s'opposaient au joug de la royauté. A ce jour, elle ne regrettait nullement le pied de nez qu'elle leur avait fait, si c'etait à refaire.........


Un court instant d'inattention alors que la bataille faisait rage autour d'elle, d'un oeil amusé elle observa Janis et Raknor avant de contrer la lame qui se levait vers elle, l'evitant d'un pas avant d'enfoncer la sienne dans le flan de la femme.

Se penchant vers elle...

Fallait pas venir, Ici ce n'est pas un salon de Thé.

12/11/1464 04:08 : Vous avez frappé Sofja. Vous l'avez sérieusement blessé.
_________________
Eirine
[Campement des "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes"Abraxes]

Elle avait été blessé il y a deux nuits même sérieusement, si bien que le médicastre ne voulait pas la laisser retourner sur le champ de bataille.


- MAIS laissez moi y aller que Diable je m'en fous ça ira bien mieux après avoir zigouiller deux-trois personnes d'en face là !!


Rien à faire, la brune avait bien beau gueuler dans tout le campement, le médicastre lui refusait le combat lui désignant de retourner se reposer. C'était plutôt pour se rincer l’œil quand elle avait le dos tourner qu'il voulait la garder sous la main plutôt. Médicastre ou aprentit ou même l'aide du médicastre, Eirine s'en fichait royalement de ces conseils elle saurait bien retourner sur le champ de bataille.

C'est vrai que sa blessure lui faisait souffrir mais quand on est une femme on ne craint rien et on fonce dans le tas. Peut importe le sang qui coule, les larmes des autres on y va point barre. Eirine avait envie de poursuivre ce qu'elle avait commencé, étriper des royalos.

Parole de brune, elle y repartirait au combat même si il lui faut attacher ce fou rafistoleur de blesser. En attendant de mettre son oeuvre a exécution elle nettoyait sa lame, prête à égorgée des petits agneaux cette nuit.

_________________

Tout ce qui brille n'est pas d'or ! mais Brune !!
Koreldy
[armée la diva - Le truc rose tout moche]

La guerre, c'est comme la chasse, sauf qu'à la guerre, les lapins tirent. C. De Gaulle

C'est avec un air de déjà vu que le de Bruck avait suivi le roy qu'on sort dans ses nouvelles aventures qui allaient le conduire tout droit en Anjou. L'attente avait été sympathique, car au lieu de moisir dans le comté pourri rempli de consanguins arriérés qu'est le Maine, cette fois-ci ils avaient patienté gentiment au Poitou en la capitale.

Un terrain presque conquis pour le de Bruck, qui connaissait un peu de monde au Poitou et qui avait apprécié ce petit comté, même si ces habitants aimaient fortement se flageller. Mais ce point était une tradition de ce comté et cela ne le regardait point. Après tout, chacun ses mœurs non?

Après une certains attente, la troupe s'était mis en branle et les éperviers l'armée Tarlouse de la diva. Une armée de rose, avec tellement de rose que ça vous en donne la nausée. Les éperviers firent donc de la résistance, rejetant le rose et résistant aux attaques incessantes des tarlouses roses de l'armée la diva.
Très vite, ils arrivèrent dans la triste Saumur, endroit moribond que les angevins avaient lâchement abandonné comme toujours. Hormis Angers, le reste des cités pouvaient bien crever, ils s'en moquaient éperdument. Et cela laissait surtout plus de bras pour défendre Angers, ce fait était bien entendu indéniable.

Après un petite passage Dans les rues de Saumur, les troupes royales firent routes dans la brousse angevine pour sécuriser une mine, puis prend pied à Angers, du moins c'était l'idée.



_____________________________________________

3 jours plus tôt :

Armée angevine droit devant.


Les mots des éclaireurs revenant sonna dans la troupe royale comme une alarme pour certaines, une crainte pour d'autres, de la joie pour les carnassiers prêt à découdre. Guillaume qui était dehors profitant de l'air frais qui commençait à sévir, prit cette information comme si on lui avait annoncé ce qu'il mangerait au diner. Il fila tranquillement dans la tente du roy et regarda Datan.

Majesté, les combats auront bientôt lieu. Les troupes angevines sont à vu et ne nous laisserons sans doute pas mettre un pied devant Angers facilement. C'est comme la dernière fois à dire vrai.

Une fois fini, le duc se retira, pour aller se préparer et vérifier que les éperviers étaient prêt. Un instant il eut une pensée pour son épouse et ses enfants restés à la maison. S'il ne s'en sortait pas, Sharlyne saurait prendre soin des enfants. Mais tout cela dépendra du sort qu'Aristote lui aura réservé après tout.
Une fois le tour des éperviers fait, il enfila sa tenue de "travail", resserrant parfaitement chaque lien de sa tenue de combat et il retira sa chevalier pour la passer à la chaine qu'il portait autour du cou. Il enfila ensuite ses gant et regarda son écu frappé de ses armories. Il le mit ensuite dans son dos et attrapa son épée, qu'il passa autour de sa taille. L'épisode deux était donc lancé pour cette année. Lui qui avait combattu en début d'année dans ce théâtre désolé, le revoilà déjà à remettre le couvert dans la même année. Il s'en était sorti indemne la première fois, en sera-t-il ainsi cette fois-ci?


_____________________________________________

La veille, théâtre sanglant :

Lors du premier jours des combats, Guillaume avait suivit le mouvement gentiment. Les combats avait durée toute la nuit. Les cadavres s'empilait au fur à et mesure que les royalistes avançaient, enfin avançait, gagnait seulement quelques mètres. La résistance angevine était au rendez-vous et le connétable de France en paya rapidement les frais. Ursulin tomba dans les rangs des éperviers au grand désespoir de ceux-ci. Guillaume avait eu l'impression de revoir la même scène que la dernière fois, lorsque Tornadette tomba. Il était content de la savoir en sécurité en ce moment, loin de tout ça.

Le deuxième soir fut un brin différent. la compagnie était montée au créneau et se retrouvait dans la première ligne. Le duc levait haut le bouclier pour éviter bien des coups d'épées qui volait. Parer, frapper, parer frappée. On eu presque dit une mêlée de soule plus qu'une guerre entre deux armées tellement c'était le boxon. Par moment le duc avait l'impression d'être entouré d'angevin tellement il était devant. Ce signe était mauvais et il le savait.

Alors qu'il opérait une retraite pour rejoindre ses camarade, le duc vit arriver un angevin qui fonçait sur lui pour le transpercer dans le dos. Perfide était l'angevin, il se le savait. Rapidement, il opéra une rotation sur lui même et posa un genou à terre. Il leva le bras portant son bouclier pour se protéger et bloquer le coup tout en se jetant vers l'avant.


BOOONNNGGG

L'homme avait été surpris par le choc et avait quelque peu reculer du fait du choc. Le duc déjà se relevait et abattait son épée sur l'homme pour le trancher. Il glissa ensuite à terre.

11/11/1464 04:08 : Vous avez frappé Seanmaclane. Vous l'avez grièvement blessé.


Le duc continua sa marche laissant l'homme glisser à terre dans un gémissement rauque. Il levait déjà le bouclier pour contrer d'autres attaques, quand un bruit le frappa.

Le Roy consort est tombé, protéger le Roy consort.

Le duc essaya de se libérer de la prise qu'il avait avec ses adversaires pour rejoindre le roy qui était à quelques mètres de lui. Des mètres en trop, il le savait. Il aurait du être tout près non loin. En attendant, il esquiva une lame et déjà son bras droit assena un coup de bouclier en plein visage à l'homme en face de lui.


11/11/1464 04:08 : Vous avez frappé Sadelange. Vous l'avez légèrement blessé.


Profitant de la stupéfaction, le duc fila en direction du roy et déjà se trouva auprès des siens. Le roy était blessé et il y avait du sang un peu partout. Il regarda un instant nina puis lâcha quelques mots.

On se replie, on le ramène à l'arrière. Je vais faire le passage.

Les éperviers transportèrent le roy à travers le théâtre désolé. le chemin pour sortir du champs de bataille fut long et dur tant ils durent déjouer les assauts de certains angevins. Une fois en retrait, ils se mirent en quête d'un médecin au plus vite et le duc ne quitta pas des yeux le roy alors que les médecins s'occupait de lui. Une fois le bilan du médecin passé le duc, sorti de la tente médicinale et leva les yeux au ciel. Il était couvert à l'image de son humeur à lui. Qu'allait-il pouvoir dire à la reyne, pire encore, que dirait-il à Erwany? Qu'il n'avait pas su protéger le roy? Qu'il n'était pas à ses cotés dans le pire moment? Comment avait-il pu être séparer ainsi? Un instant le duc se demande s'il ne devenait pas moins alerte avec le temps. Cela ne ce serait sans doute pas passé ainsi des années plus tôt. Commençait-il à vieillir finalement?

Le duc chassa ses pensées et tira un vélin.


Citation:
Ma Reyne,

Votre époux à été blessé dans la nuit. Ses jours ne sont pas comptés mais il devra se reposer quelques jours. En attendant, nous avons donnés ordres de le rapatrier sur Saumur pour qu'il se remette au plus vite, tout en étant en sécurité.

Amicalement,

Guillaume



Il chercha un grouillot des renseignement et lui remit le plis.


Un pli à remettre à la reyne.

En attendant le duc regarda les derniers soldats rentré. L'assaut pour ce soir était fini et il n'avait pas mis le pieds devant Angers.

Le jours d'après donna le même résultat, Guillaume ne déplora encore aucune blessure pour le moment...

_________________
GuillaumeIV de Bruck dict le Fougueux
Sofja
    [Armée Les Crocs du Basilic II ]


    [Matin du 10-11 novembre]

    Les précédentes nuits, le combat avait été assez rapide et sans trop de perte et fracas. Elle n'avait touché personne et personne ne l'avait blessé. C'est donc sereine qu'elle dormit quelques heures. Car la nuit prochaine, il était prévu bien pire.

    11/11/1464 04:08 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Camarde" dirigée par Liette et l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Abraxes.
    10/11/1464 04:09 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Abraxes et l'armée "La Camarde" dirigée par Liette.

    [Matin du 12 novembre]

    Avant de rentrer sur le champ de bataille, la Jagellon s'était mise à l'écart pour prier. Ce n'était plus dans ses habitude depuis quelques années ayant perdu le gout de la vie, l'envie de croire qu'il était là pour veiller sur elle. Sa prière s'adressa plus à ses parents qu'à Aristote. Mais si ce dernier pouvait au moins veiller sur ceux qu'elle aimait, qu'il fasse. Elle ne savait pas ou se trouver son fils mais en étant chez les Hospitaliers, nul doute qu'il serait non loin en train de se battre. Elle pria également pour tous ses amis, sa Reyne, le Roy Consort mais aussi pour un certain Colosse qui serait à ses côtés. Mais elle savait bien qu'une fois dans le brouhaha de la guerre, ils seraient séparés et se chercheraient au levé du soleil.

    Les soldats étaient en train de se réunir pour un dernier point. Elle attrapa son épée et son bouclier et rejoignit le groupe. Elle adressa un sourire qui se voulait rassurant à Eddard puis détourna son regard. Il était temps de rentrer en scène : ce soir, ils boufferaient de l’Angevin. Les armées avancèrent au mesme rythme dans un silence d'enfer. Puis ils se stoppèrent. Ils remontèrent leurs boucliers, leurs épées. Les secondes étaient à mourir mais l'ordre sonna.
    C'est parti !

    Le stress était bien évidement là, malgré toutes les batailles menées. C'était comme pour les joutes, mesme si les chances de mourir étaient multipliées par 2? 3? 4? Surement plus. Une fois dedans, ça serait la pagaille et seul l'envie de s'en sortir vivant la guiderait. Les épées claquèrent, le sang éclaboussa les visages, des cris persan résonnèrent.

    Le visage de son fils l'a hanté. Elle avait si peur, c'était la première qu'il se retrouverait à faire la guerre, il était si frêle qu'il serait une proie facile. Son estomac se retourna, elle ferma les yeux pour ne plus penser à ce malheur. Et à ce moment là, elle sentit une douleur dans son flan.


    12/11/1464 04:08 : Alicia_servane vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.
    12/11/1464 04:08 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Abraxes et l'armée "La Camarde" dirigée par Liette.

    La lumière de l'aube s'amenuisa jusqu'à qu'un noir profond s'installa, sa force disparue jusqu'à ce que ses jambes lâchèrent et son corps s'étala dans la boue, au milieu des autres corps tombés cette nuit.
    Le néant...


_________________


*Première Dame de la Chambre*
Klosawer
[Armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes", matin du 10 novembre 1464]

Ils étaient tous en ordre de bataille, lorsque l'ennemi pointa son nez. Ils lancèrent alors une charge furieuse et là toutes les sections si bien rangées, formèrent un amas informe de lances et d'épées tirées au dehors. Klosa tenta de suivre tant bien que mal sa chef de section mais celle-ci se retrouva -trop- vite à terre. Sans personne pour donner le commandement, ses camarades s'éparpillèrent, il en fit alors de même, se retournant dans la mêlée pour croiser du fer avec un ennemi.

Là y'en a un ! Il est à moiiii !

Il se précipita sur l'adversaire qui bien que lui faisant face, semblait davantage préoccupé par une fleur automnale aux pieds de son canasson, si bien qu'il se pencha pour la mirer de plus près. Peu importait à Klosa si l'ennemi était sentimental, il brandit son épée à deux mains et l'asséna de tout son poids sur la caboche adverse. Klosa esquissa un sourire lorsque son vis à vis valdingua dans les airs, celui-ci semblant avoir des talents innés pour la danse. Enfin pas sûr qu'il puisse envisageait une reconversion ...
Laissant le pauvre malheureux la tête dans l'herbe, il poursuivit sa marche en avant, apercevant une âme perdue, encore une sentimentale il fallait croire, il se jeta dessus, lui portant un coup dans les gencives, avant qu'un le cor ne le rappelle, signalant la suspension des échanges.


10/11/1464 04:09 : Vous avez frappé Rom_anne. Ce coup l'a probablement tué.
10/11/1464 04:09 : Vous avez engagé le combat contre Rom_anne.
10/11/1464 04:09 : Vous avez frappé Theudrik. Ce coup l'a probablement tué.

_________________
Axelle
[Saumur]

J'AI FAIM !

La manouche braillait tout ce qu'elle savait, tournant en rond comme un animal en cage, une longue chemise blanche deux fois trop grande pour elle mettant à mal sa coquetterie à peine naissante.

Vous n'avez qu'à manger votre gruau d'avoine. Le regard de la none affectée aux soins des blessés n'avait fichtrement rien de divinement serviable malgré sa voix posée.

Il est infect votre gruau ! Tout juste bon pour les canassons ! Et j'suis pas un cheval !


Alors jeûnez, ça ne pourra que guérir votre âme.

Vous savez ce qu'elle vous dit mon âme ? Elle va très bien mon âme ! Comme moi ! Alors filez-moi un repas pour humain ou laissez-moi partir foutredieux !

On ne jure pas Demoiselle, et non, vous devez encore rester ici, vous le savez. C'est pour votre bien. Et ne criez plus, vos frères d'armes ont besoin de repos. Sans quoi, je vous fais ligoter.

Oui, allez-y, ligotez-moi ! Laissez-moi mourir de faim et d'ennui ! La lune vous attend ! Punaise !


La none fit un geste vers les gardes plantés là comme des bâtons inutiles, ronchonnant d'être interrompus dans leur partie de cartes. Aussitôt, la manouche s'assit toute droite sur son lit, les mains posées sur les genoux comme une gamine réprimandée. Oui, c'est bon, je me tiens tranquille. Et de siffler entre ses dents. Vipère à cornette ! Du coin de l’œil elle lorgna la bouillie collante et sans saveur en grimaçant. Presque docilement, sous le regard sévère de Dame Cornette, elle y plongea sa cuillère de bois. Mais à peine la mixture dans sa bouche, la manouche la recracha dans une flopée de jurons indistincts. Froid, c'était encore pire que chaud. Comme quoi, ils y avait bien des prodiges ici tant pire semblait impossible. Ne lui restant plus qu'à soupirer, malheureuse comme les pierres de son sort injuste, elle tira deux vélins qu'elle se mit à griffonner avec hargne.


Citation:
Saumur le 12 novembre de l'an 1464,

Capitaine,

Votre tourmaline est miraculeuse. Je suis en pleine forme malgré un vilain coup sur la tête. Mais ici, ils ne veulent pas me croire. Ma tronche de manouche, certainement. Aidez-moi ! Ils ne veulent pas me laissez partir ! Si vous leur dites, vous, que j'ai la tête plus dure que celle d'un mulet, ils vous croiront. Ils veulent me ligoter, me bâillonner et m'affamer. Capitaine, mon si cher Suzerain, sortez-moi de cet enfer. Je veux revenir à vos côtés et me battre. Je préfère mille fois les hordes puantes d'Angevins à ces nuées de grenouilles de bénitiers cruelles et sadiques !

S'il vous plaît votre Altesse, protégez-moi des cornettes ou je vais mourir pour de bon cette fois, et que le Très Haut vous protège de la moindre égratignure, ici ils pourraient bien vous couper le bras pour une écorchure au bout de l'auriculaire.

Vassalement Votre.

A.




Citation:
Saumur le 12 novembre de l'an 1464,


Julien,

Comment vas-tu ? Surtout, ne t'inquiète pas pour moi, je suis en pleine forme. Juste qu'ils ne veulent pas encore me laisser repartir. Pourtant, je trépigne d'impatience de vous retrouver, tous. Je m'ennuie et sans surprise, tu me manques. Terriblement.

N'ayant rien d'autre à faire depuis que j'ai été rapatriée à Saumur, je pense à cette femme qui m'a assommée. C'était étrange. La lueur dans son regard. Soit, je sais bien que les ennemis de guerre se haïssent, mais là, c'était comme... Différent. Je ne saurai t'expliquer davantage, mais ça me trotte dans la tête.

Comment te dire à quel point je suis furieuse et frustrée d'être ici quand chaque nuit, je vous sais au combat. Je veux revenir. Il faut que je revienne. Même si tous les soirs, je te sens battre au dedans de moi.

À toi,

A.

_________________
Alessandro.canabixas
Armée La Camarde

Citation:

10/11/1464 04:09 : Ruby69 vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.
10/11/1464 04:09 : Vous avez été attaqué par l'armée "L'Occitrogne : de Becs et de Ferrailles" dirigée par Ingeburge, l'armée "Ultima necat !" dirigée par Davor, l'armée "Les Crocs du Basilic II" dirigée par Maud, l'armée "Les Lames d'Amahir" dirigée par Lexhor, et l'armée "LaDiva" dirigée par Marylene.


C'est pour ce soir ...

Elle n'a pas besoin de m'en dire plus, son corps chaud encore imbriqué au mien. Nous les attendons depuis plusieurs jours déjà. Le rendez vous sera donc cette nuit. La seule peur qui m'étreint est de la perdre. J'ai beau désormais être habitué à l'odeur du sang et de la mort, si la mienne n'est rien la sienne est mon tout.

Nous sommes organisés n'en déplaise aux détracteurs ou aux observateurs qui semblent plus aveugles encore que Falco lui même. Ou qui s'ingénuent à vouloir faire croire que l'Angevin ressemble au royaliste en laissant ses hommes à la traine ou se démerder en cas de blessures ou de manque d'armes.

A la nuit tombée personne ne manque à l'appel. Tout le monde est derrière Rose et chaque section prête à en découdre. Mon cheval piaffe d'impatience, des mois qu'il n'a pas ressenti l'adrénaline des champs de bataille.

Mes jais se posent sur tous ceux que je peux voir dans le froid nocturne. La Mésange, Lady, Le Mini Potter, Maryah, Les inséparables, La tornade, Le Chat, Unega, Sun la petite Boulette, Rose.......les autres je ne peux les distinguer nettement mais ils sont là, les Blanche, Jehan, Mylène, La Tatouée....

Le signal semble être donné et les chevaux s'élancent et se déploient sur le sol glissant et boueux, les premiers coups d'épées sont échangés, sous mon armure je peux sentir mon dos couler de sueur sous l'ardeur déployée à porter des estocs, je continue d'avancer dans la mêlée quand une lame que je n'ai vu venir me coupe le souffle et fait lâcher mon bouclier. Me redresser est essentiel, ma main gauche est libre de mon écu vient se porter sur mon flanc. Je ne peux sentir sous mes gantelets le sang poisseux, mais je sais qu'il me faut me replier, je ne vais pouvoir poursuivre plus loin cette première nuit de combat.

Rose.......tout va bien ......on s'retrouve très vite.

Rassurée d'entendre ma voix malgré le sang qui macule mon flanc, je ne sais pas mais je ne peux rester plus encore pour qu'elle puisse rester concentrée sur la suite du combat et tuer avec ceux encore debout le plus possible de ces chiens. Je ne rentre pas seul, loin de là quand je vois Archi au sol. Je puise dans les forces qui me restent pour le faire grimper devant moi et file au galop le mettre à l'abri.

Peu après tout l'monde rentre sur Angers, du sang, des hurlements de douleurs, les soins sont portés à tous. J'ai pour ma part droit à 21 points sur son flanc gauche, les coutures se suivent sur la journée, seuls les blessés les plus lourds ou les morts ne seront du prochain assaut.
_________________
Ladyphoenix
Les Français peuvent l’ouvrir tant qu’ils veulent, les Angevins ne sont pas planqués comme ils le chantent, derrière leurs remparts, non. Ils sont sur la plaine, pieds fichés au sol chéri qu’ils défendront, au péril de leur vie. L’un s’habille, l’autre s’équipe ; tous seront prêts au soir, bien décidés à rendre coup pour coup, sinon plus, à l’ennemi qui ose souiller son sol de son unique présence.

Elle est là, elle est seule, et sa chevelure de Miel, si elle est visible à quelque distance, se fait le reflet de la crinière de lionne en cage qu’elle est, à trépigner d’entendre s’avancer les pions bleu et or d’une reyne putain. Mais qu’ils viennent, qu’ils viennent enfin, les lâches ! Surtout Lui, qui comme les autres, s’en offert par un prétexte farfelu l’occasion de régler d’éternelles querelles, de sempiternelles souffrances, d’anciennes blessures à l’ego.

Elle est arrivée bien plus tôt que prévu sur les lieux de la bataille annoncée. Elle a rendez-vous avec le passé précisément au moment où son corps avait finalement consenti à se tourner vers un futur plein de promesses. Fallait-il qu’il réapparaisse justement lorsque son bas ventre enfin se décidait à porter à nouveau la vie, qu’en elle croissait une seconde chance, après la pénitence d’une demie décennie, de milliers d’heures de remords, de milliards de moments manqués où le deuil et la culpabilité rivés au corps, elle en crevait d’aigreur ? Pourquoi maintenant ? Elle a déjà vu une grossesse avortée de ce qu’elle n’avait pas encore digéré la mort de ses tout petits, alors que Julien était à l’autre bout du royaume ; il était hors de question que cette nouvelle chance du destin soit mise à mal par sa proximité.

Le revoir a été un choc. Les gens disent à tort que la stupeur leur coupe les pattes ; ce n’est pas vrai. Cette surprise là, cette stupeur là, ça lui a haché le cœur, ça lui a coupé l’opportunité d’achever la victime qu’elle s’était choisie, ça lui a annihilé la possibilité même de lui répondre. Et pourtant, pourtant, elle en avait des choses à dire ; elle rêve de cette confrontation depuis des mois, depuis des années. Mais devant lui, mais devant Lui, elle n’avait pu. A l’horreur et au dégoût de le voir agenouillé près d’une autre, dans la même attitude qu’il avait eue lorsqu’elle-même avait accouché des jumeaux qu’il avait laissés mourir des années plus tard ; le voir la couver, la protéger, se répandre au sol comme on rampe devant l’autel en implorant la clémence divine, ça l’avait écoeurée de hargne, ça l’avait étouffée d’orgueil.

Immobile au milieu des cris et des giclées de sang ou de sueur, insensible au bruit ou à l’odeur de souffre* d’un champ de bataille où les hommes, à couteaux tirés, deviennent des bêtes et s’entretuent, elle s’était sentie crucifiée par ce qu’elle avait sous les yeux, aussi sûrement que si elle avait été transpercée d’une centaine de lances acérées, simultanément. Les mots qu’il avait vomis, le mépris qu’il avait exulté n’étaient rien comparés à ce qu’il ne disait pas mais était criant de vérité.

Il aime cette femme, c’est évident, et le cœur de Julien est toujours trop plein d’une pour être épris d’une autre. Il est des âmes pures, des hommes courageux, qui sont fidèles non par principe mais par état ; ils aiment trop pour en voir ne serait-ce qu’une autre. Alors si ses yeux la couvent, Elle, c’est qu’il ne l’aime plus, elle. L’a-t-il un jour jamais regrettée ?

Elle, oui. Elle a regretté son propre départ des années durant. Saura-t-il jamais un jour que celle qu’il pense être une catin de régiment n’a touché des femmes, d’abord, seulement que parce qu’elle ne voulait pas qu’un corps masculin autre que le sien la touche ? Saura-t-il qu’elle a porté son alliance même lorsqu’elle était en couple et jusqu’à dernièrement, parce que pour elle, on n’est pas un « ex » quelque chose. On est, ou on n’est pas. Elle n’était pas son ex, elle était sa femme, et tant pis si seulement elle pensait cela. Elle s’était défaite de l’anneau pour l’offrir à un couple, en lui souhaitant autant de bonheur qu’elle en avait eu dans son mariage. Et ça avait été un mariage heureux, d’abord.

Et la solitude était venue. Elle s’était réfugiée en politique, en amitiés, s’était entichée de tâches ingrates et fastidieuses pour ne plus penser, pour ne plus constater qu’elle se sentait seule et qu’il devait en être autant pour lui. Elle avait eu mille fois l’occasion de le tromper, elle avait refusé mille et une fois. Jamais ne l’aura-t-elle trahie ; elle pourrait jurer devant Dieu, si elle y croyait encore, ne jamais avoir couché avec un autre avant qu’elle ne soit partie, et des mois encore bien après cela. Il avait eu tort de l’imaginer avoir pu répudier, hier. Elle n’avait pas démenti. C’était à elle, ça, après tout ; et si ça pouvait lui faire plaisir, à Lui.

Peut-être le souvenir ou le ressenti sont-ils injustes à ce qui s’était passé. Elle s’était sentie seule, peut-être ne l’était-elle pas vraiment. Ca l’avait hantée des semaines, ça refaisait surface dans les plus grandes joies, jusque dans les moindres peines ; sa place était là-bas. Elle avait fait le geste de revenir, trop tard, bien sûr. C’est toujours trop tard quand on revient, c’est pour cela qu’elle soignait dorénavant toujours ses départs, qu’elle ne claquait plus de portes, qu’elle ne s’effaçait pas sans dire « au revoir ». Elle a développé une peur viscérale de l’erreur, du faux départ qui se mue en vrai cauchemar.

Il ne sait pas, comment le saurait-il ? Il ne sait pas et il ne saura pas. Il veut sa vengeance, et il l’aura. Par Dieu sait quel malaise tenace, elle veut lui offrir la chance de pouvoir l’abattre, de pouvoir lui porter le coup qu’il a dû rêver lui donner depuis qu’elle lui a brisé le cœur. Quitte à souffler un peu sur les braises, d’ailleurs, en envoyant un courrier où tout n’est pas tout à fait faux, où tout n’est pas tout à fait vrai :








Julien,

Quel plaisir de te revoir hier, et quel agréable moment nous avons passé, surtout au moment de tenter de trouver qui pissait le plus loin. Cela dit, le moment fut trop furtif pour que je ne reste sur ma faim, dans cette petite querelle d’ego.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit, n’est-ce pas, Julien ? Ce n’est pas ta guerre ; ce ne sont pas tes terres, mais je t’ai offert hier de quoi justifier ta présence. Quelle mer que ces yeux là où les tiens se noient ! C’est sur ses rivages que ton corps dorénavant s’échoue ; c’est sur ses paysages que ton regard s’attarde ; ce sont ses terres que tu espères fertiles pour porter la vie que tu n’as jadis pas su protéger, comme tu n’as pas su la protéger hier.

Tu es un lâche, Julien. Qui espères-tu convaincre, à venir faire la guerre quand tu n’as pas su te battre pour sauver notre mariage, pour sauver nos enfants ? Ta petite danseuse a été mordue par le feu de la lame de Phoenix ; quelle ironie du sort ! Laisse-la mourir, Julien, ça vaut mieux qu’elle ne réalise jamais que tu ne seras jamais celui que tu te présentes être. Ah ça, ta devise, putain, ta devise, je l’ai répétée chaque jour depuis que je suis partie : « être je peux, paraître ne veux »… Menteur !

Cesse de te cacher derrière une guerre dans laquelle tu n’as aucun intérêt. N’essaie pas de me faire croire que tu as de nobles desseins en défendant des idées. C’est ta vengeance que tu veux, depuis que ta petite est tombée. Je serai là ce soir, comme tu m’y as invitée. J’espère qu’elle est remise sur pieds parce que, vois-tu…

Je la tuerai. Je la détruirai. Je la briserai. Je te regarderai assister à sa mort avec une impuissance terriblement délectable. De la même manière que tu as laissé mourir mes tous petits, Julien ; je n’aurai de cesse de tuer tous ceux que tu aimes, un à un.

Pour que ton cœur, alors, crève autant de douleur que le mien. Tu n'es pas le seul à vouloir ta vengeance. J'avais confiance en toi.

Ce soir, mon Amour, je ne verrai que toi.

Ladyphoenix Saint Georges,
Duchesse de Charney.





L'oiseau choisi sera le plus vieux qu'elle possède. Celui qu'elle utilisait quand ils s'échangeaient des lettres, bien avant d'être mariés. Comme pour boucler la boucle... ou tresser une maille de plus et retenir un peu, au moins quelques instants, un lien si fugace soit-il, un instinct de haine peut-être, mais encore un peu, encore juste un peu... l'espace d'un serment.

Celui d'un combat à sang, pour sang.



*jeu de mots volontaire.

_________________
Liette
Armée La Camarde – La mésange hulotte

Tout est plus facile d’habitude.

Comme une saltimbanque rodée à son numéro tu te prépares méthodiquement. Rien de bien compliqué. La répétition de gestes mécaniques devenus simples réflexes, plus rien de pensé, de réfléchit. La tignasse brune tressée pour ne point te gêner, l’armure de cuir épais, les cuissardes, les gants tout s’additionne pour te laisser entrer dans le vif de la représentation. Un acte de plus dans cette guerre interminable qui oppose France et Anjou. Un pas de plus vers ta vengeance. Tes intérêts très personnels ont un jour rencontré les inclinations d’un archiduché coincé entre France et Bretagne. Mariage d’intérêts ? Sans doute. Mais il ne s’en trouve pas moins être un mariage heureux. Plus jamais tu ne l’as quitté si non pour le servir.

Ce soir on rejoue la même comédie donc. Encore un siège d’Angers, les mêmes visages d’un côté du mur comme de l’autre à quelques détails près. Ce soir les troupes ennemies ont sonné du clairon. Ce soir-on entre dans le vif du sujet, enfin, après une autre longue attente. Un soir comme celui-ci tu aurais dû entrer en transe, grisée par l’envie d’en découdre et la soif de sang qui t’habite intimement, grandissant au fil du temps à mesure que tu grandissais toi-même.

Tout sonne plus juste d’habitude.

Aucune fausse note dans ta prestation. Oh quelques coups reçus parfois, quelques marques, griffures du corps et bleus à l’âme mais rien jamais qui ne te fasse douter de tes choix, ou pâlir de regrets. Tu égratignes cette couronne qui t’a voulu ennemie dès ta plus tendre enfance, dès la mort du vieux perte de tes premiers repères, ou cette première blessure sous les murailles de Pau. Aucun doute non plus sur ces frères que tu suis depuis plus deux ans. Le Clair-obscur. Certains tu les entends ricanent en raillant cette liberté prétendue, en vous disant esclaves du clan. Ceux-là n’ont rien compris. La liberté c’est pouvoir choisir ses propres guides et de pas devoir en pâlir. Tes modèles à toi sont ceux d’une armée de valkyries et de fiers guerriers sans roy ni mestre angevins jusqu’à la moelle.

Alors ton épée chante au côté des leurs à l’unisson. Et ce chant-là te galvanise, il te rend à l’instinct sauvage, celui de survie. Tuer pour mieux survivre la nature est ainsi faite, dieu la voulu ainsi, qui es-tu toi pour la prétendre autrement.

Tout est plus léger d’habitude.

L’esprit s’abandonne dans le corps en mouvement. La danse se fait oubli. Ce soir pourtant, alors que vous chevauchez vers la plaine le galop de ton cheval semble plus lourd te martelant le crane à chaque coup de sabot.

Clop.

Trois nuits sans sommeil à remuer tout Angers pour retrouver une ombre, un ectoplasme, qui s’évapore à chaque fois que tu crois l’avoir effleuré. Bis repetita.

Clop.

Des jours et des jours de préparation à causer logistique, effort de guerre, approvisionnement, entrainement, réserve et tout ça sans la moindre petite partie de chasse dans les bois.

Clop.

La chasse parlons-en, elle est où l’Alysson ? Dans quel merdier s’est-elle encore fourrée loin de toi ? Tu la maudirais si tu ne la chérissais pas comme on chérie une mère. Du moins tu penses que ça doit plus ou moins ressembler à ça l’amour filial.

Clop.

Le poids des ans ? Ce soir tu te sens vieille. Une vieille femme ayant oublié l’art de la légèreté. Les cernes bleutés sous le regard, le teint de cire. Tu t’effrites, tu te dilues, tu te rhumatises*, tu te traumatises. Vieille à 16 ans. Putain de vie !

Clop.

Un autre galop, un autre encore et puis la vue des étendards ennemis te sauve de ta torpeur. Tu te jettes sur eux en suivant l’épineuse comme on jette une ancre à la mer. Une seule voix, un seul galop, un seul cri pour toute une armée à l’unisson. Et puis… et puis le choc vous disperse, les épées s’entrechoquent, déjà les premier cris. Le sang saura te rendre à ton état naturel, du moins tu l’espères. Tu appelles un adversaire de tes vœux et puis… Et puis Rose désarçonnée t’exhorte à reprendre le commandement un instant le temps de retrouver son arme et sa monture. Tu remontes donc en selle pour mieux guider les troupes ce n’est pas la tournure qu’il aurait fallu pour te libérer. Tu te voudrais camarde pourtant.

Tout est plus facile d’habitude.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, ..., 8, 9, 10   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)